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La séance du tribunal
de Queensborough est ouverte.
Jonas Maldonado,
Lucas Ryan,
AD Valburn, vous êtes accusés
de possession illégale
de stupéfiants.
Qu'est-ce que vous plaidez ?
Avec les circonstances
atténuantes,
non coupable, Votre Honneur.
Les accusés n'ont pas
de casiers. Nous demandons
- la libération sous caution.
- Refusée.
À la lumière
de nouvelles informations,
les trois accusés
seront placés immédiatement
sous la responsabilité
de M. Vecchio,
assistant du procureur.
Huissier.
Non. Sérieux. J'essaye
de faire un bon discours, là,
d'accord ?
Y en a qui nous connaissent
depuis notre plus jeune âge
pour avoir été
les pires terreurs de l'école.
Et si j'étais à votre place,
je rigolerais un peu moins,
parce que moi aussi,
j'en connais un rayon sur vous.
Ça m'a peut-être pris
un peu de temps
à m'engager dans la police,
mais sans lui...
Je voudrais juste dire
que mon père...
Si je pouvais être la moitié
du policier que mon père a été.
Je voudrais être...
ne serait-ce que la moitié
du policier que mon père a été.
Je veux juste vous remercier
d'être là ce soir
et de nous encourager,
moi...
et mes amis qui ont décidé
de plonger avec moi
et bien sûr tous les cadets.
Ouais.
Tous les cadets.
Alors... buvons un verre
et fêtons ça.
Salut, Jonas.
Salut, Cyn.
Félicitations, Jonas.
Je suis très fière de toi.
Mais ça fait...
des années.
Pourquoi tu m'as invitée ?
T'as encore un faible pour moi,
Jonas ?
J'espère juste
emmerder ton frère.
Non. Je déconne.
Il se pourrait que j'aie
encore un faible pour toi.
- OK.
- Ça t'embête ?
Bien... je pensais
justement
qu'on pourrait conclure
quelques affaires en cours
ce soir.
C'est incroyable. C'est
exactement ce que je pensais.
OK. C'est parti !
Quatre verres de tequila.
Oh-oh...
Je sais comment ça a fini
la dernière fois.
Ouais. C'est du passé.
Si vous voulez autre chose,
n'hésitez pas !
OK.
Donc, que chacun de nous
soit les yeux, les oreilles
et les poings pour les autres.
- À mes frères.
- Et qu'on fasse toujours
en sorte de rester
du bon côté de la loi.
Pour une fois.
- Au plus beau des métiers !
- Ouais.
- À la vôtre.
- À la nôtre.
Un autre.
Qui a invité Lilia ?
C'est qui cette couguar ?
C'est grâce à elle
qu'on est allés à l'académie.
- C'est elle qui nous a aidés.
- Ça leur suffisait pas
que ton père soit policier ?
Tu te souviens qu'on était
des petites terreurs ?
Je me souviens surtout
que mon frère n'était pas
très heureux à l'idée
que je sorte avec un petit voyou
- à 16 ans.
- Je me souviens
avoir dealé de la drogue
pour ton frère...
Mme Vecchio est l'épouse
de l'assistant du procureur.
On allait à l'école
avec son fils, Kenny.
Peu importe. Après que
ton frère a fait tomber Malo,
il nous a tous donnés
aux policiers.
C'est d'autant plus bizarre
de porter cet uniforme
maintenant.
Tu veux bien lui rappeler
qu'on est policier maintenant ?
Ouais. Des agents
de la force publique.
- Quoi ?
- OK.
Angie... nous a piégés
avec la police.
Alors qu'on allait livrer
ses produits.
Mme V a demandé
à son mari
de nous faire sortir de prison
et de nous faire entrer
- à l'académie.
- Ouais.
Pourquoi elle ferait
une chose pareille ?
De l'argent pour une queue.
C'est quoi ça,
de l'argent pour une queue ?
Chut ! Sérieux, t'es malade.
Non. Elle était spéciale.
Elle les payait
pour qu'ils viennent
la baiser une fois par semaine.
Comme j'ai jamais eu l'occasion
de me la taper,
je me suis dit
que je pouvais l'inviter.
Je crois que c'est à mon tour,
non ?
- Tu sais que t'es vraiment con ?
- Peut-être.
Félicitations, messieurs.
Ah, mon Dieu !
Vous avez un de ces culs,
madame V !
- C'est gentil d'être passée.
- Tu ne m'as pas invitée.
Est-ce que je peux
te parler une seconde ?
Moi, je veux bien vous parler.
C'est grâce à moi
que t'es ici.
Ce serait trop te demander
de t'asseoir
et de discuter avec moi ?
Moi, je veux bien discuter.
Je connais certaines choses
qu'il faut que tu saches.
On sait qu'on aurait jamais
pu être là sans votre aide.
On sait ce que vous et votre
mari avez fait pour nous.
- Comment va-t-il ?
- Il est mort.
Je suis vraiment désolé.
Maintenant que j'ai
toute ton attention...
Venez donc vous asseoir
ici.
Venez vous installer
sur mes genoux ici
pour que je puisse
vous réconforter.
Appelle-moi.
Ça te tenterait
de remettre le couvert ?
Non. Et toi ?
T'es un menteur
et moi aussi !
Sans hésiter.
La baise est la solution
à tout, vrai ?
Avec les compliments
du gentleman à l'arrière.
C'est qui ?
J'en sais rien.
Je vais voir ça
tout de suite.
Assieds-toi.
Félicitations, Jonas.
Merci.
Tu me reconnais pas.
Vous me connaissez ?
Je me présente.
Capitaine Joe Sarcone.
Je dirige l'unité spéciale
d'intervention.
Ton père et moi
étions partenaires.
Alors quand t'en auras fini,
je veux que tu me retrouves
à cet endroit.
Mais sans tes amis.
C'est fou
ce que tu lui ressembles.
Chez Sharky ?
Maintenant tu sais
où me trouver.
Est-ce que ça te plaît ?
Pendant sept ans,
ton père et moi étions
comme les deux doigts
de la main.
Je te promets que c'est pas
une façon malsaine
d'essayer de t'enjôler.
Ça fait partie
de ton patrimoine.
Bienvenue chez toi.
Si vous avez besoin
de quoi que ce soit,
- faites-moi signe.
- Merci.
Tu sais, faut que tu saches
que je suis pas le genre
à poser des questions
sans savoir à l'avance
quelle va être la réponse.
Alors, à part honorer
la mémoire de ton père,
pourquoi tu es rentré
dans la police ?
J'en sais rien.
Pour gagner le respect
des gens de mon quartier.
Comme une sorte de revanche.
Pas besoin d'être un génie
pour voir
que tu te fais déjà respecter.
Hein ?
Oui. C'est pas faux.
Je vais te poser
une autre question.
Combien vaut ta vie ?
Si tu devais mettre un prix
d'après toi,
combien elle vaudrait,
ta vie ?
J'en sais rien.
J'y ai jamais réfléchi.
Si je te disais 46 000 ?
- J'en sais rien.
- Eh bien sache
que pour la ville de New York,
c'est ce qu'elle vaut.
C'est ce que ça vaut de
risquer sa vie tous les jours.
Et personnellement,
j'estime que
ma vie vaut plus que ça.
Une petite tape par-ci,
une prime de 10 000
pour bons et loyaux services
par-là,
c'est pas ça qui va améliorer
ma vie ou celle de mes hommes.
D'une façon ou d'une autre,
faut qu'on fasse notre boulot,
non ?
Ce que nous faisons ici,
c'est en quelque sorte
notre... bonus parallèle.
La corruption dans cette ville,
sans parler du pays,
va bien au-delà de
ce que nous pourrions imaginer.
On confisque
de grosses sommes d'argent
et tout le monde prend sa part
à mesure que
l'argent change de main.
Nous ne faisons rien d'autre
que prélever notre commission.
Rien de plus.
Je la reverse à tous mes hommes
et tout le monde est content.
Écoute,
si tu veux faire cavalier seul,
te faire de l'argent de poche
dans les rues,
c'est ton problème,
mais sache que...
nous sommes partout
et nous sommes invisibles.
Du simple policier
jusqu'au bureau du maire.
Là, je reconnais
un Maldonado.
T'as faim ?
J'ai toujours faim.
La cuisine est toujours
ouverte
et tout le monde mange
à ma table.
Tout le monde est digne
de confiance ici ?
La porte par laquelle
tu es entré
ne s'ouvre que pour aller
dedans.
Une fois que t'es dedans,
la seule façon d'en sortir,
c'est dans un cercueil
avec une belle cérémonie.
Me force jamais la main.
Ton superviseur,
le lieutenant Dennis Luwer.
Ne remets jamais en doute Luwer.
Fais ce qu'il te dit.
Il est mon bras droit
depuis que ton père
nous a quittés.
Vous allez tous les trois
être affectés
au même quartier.
Mais pour toi,
pas d'uniforme, pas de ronde.
Tu travailles pour moi
à partir de maintenant.
Si tu acceptes.
Comme ton père disait,
faut toujours planquer
de l'argent dans ses chaussettes
en cas de coup dur.
À ton père.
Ce soir, nous célébrons.
Prends-toi une fille,
amuse-toi.
- Merci, beauté.
- Ouais.
Qu'est-ce que je te sers ?
Comment ça va ?
Je suis le nouveau.
Ah...
Salut, le nouveau.
Je suis sûre
que t'es quelqu'un de bien,
mais je me fais pas de policier.
Je viens d'arriver et tu me
fais déjà passer pour un autre ?
- Quoi ? T'es pas policier ?
- Je suis pas quelqu'un de bien.
- Ah...
- Jonas Maldonado.
- Mais on m'appelle Malo.
- Malo. C'est mignon.
Ça fait voyou portoricain.
Ma mère est black
et mon père, portoricain.
Je me fais pas
de Portoricains.
- Merde !
- Hum.
Tu viens d'où ?
- Comment tu t'appelles ?
- Un gars comme toi
a pas une gentille jeune fille
quelque part ?
J'ai pas envie d'une gentille
fille. J'ai envie de toi.
- Un vrai tombeur. Porto Rico.
- T'aimes le beurre d'arachide ?
Ouais. J'aime
le beurre d'arachide.
Moi aussi. Un point en commun.
Tu veux baiser ?
Oh !
- J'arrive pas à y croire.
- Je connais un endroit.
Pour le beurre d'arachide
ou pour baiser ?
Les deux.
Le contraire m'aurait étonnée.
Je vois pas du tout
ce qui te retient.
Oh !
Ça va, bande de cons.
Vous en faites un peu trop.
Désolé, monsieur l'agent.
Que je vous revoie pas
dans le quartier.
Bonjour.
Un café ?
Il est chaud.
Merde. Un sensible.
Quoi ?
C'est pas ton insigne
qui va te protéger.
C'est d'avoir les couilles
de le porter.
Et on dirait
qu'il t'en manque une.
Allez, on s'en va.
On va essayer de retrouver
ta couille, d'accord ?
Je peux te poser une question ?
Est-ce que tu crois que
notre jeunesse se rend compte
qu'on fait tout ce qu'on peut
pour qu'ils essaient
de s'en sortir ?
Regarde-moi ça.
On dirait...
des jeunes délinquants.
Qu'est-ce que t'en penses ?
J'ai pas raison ?
- Hum ?
- Bien...
Bien disons que...
En fait, je sais pas trop.
Ouais. Peut-être que...
En fait, j'en sais rien.
Oui. Non. Ça dépend.
Non, non, non.
Non, non, non, non.
Fais pas ça.
Fais pas ça.
Faire quoi ?
De tousser !
Ah ! Je sais pas ! J'en sais rien !
Non ! Tu sais que tu respires
le même air que moi, non ?
- Ouais.
- Toi aussi t'es black,
tout comme moi !
Alors apprends à réfléchir
avec ta tête, jeune homme.
Fais pas
comme si t'étais idiot.
La seule chose
que je te demande,
c'est de garder les oreilles
et les yeux ouverts. OK ?
Et peut-être un peu d'attention.
Ça pourrait t'apprendre
quelque chose.
Mais tu dois réfléchir
avec ta tête.
C'est bon, bébé.
Laisse tomber.
Oh, merde !
T'as vu son cul, à celle-là ?
Je lui mettrais bien
un petit coup !
Je vous suis à 100 %.
Faut bien se protéger,
par respect pour sa femme. Non ?
Je voudrais pas vous vexer,
mais vous feriez
dans votre pantalon
rien qu'à l'idée
qu'elle puisse
vous donner un avant-goût.
Quoi ? Tu peux
me répéter ça ?
À moins d'avoir peur
de son homme,
je la menotterais
tout de suite.
- Fils de pute.
- Quoi ? Tu parles du gorille ?
Regarde bien.
Qu'est-ce qu'il y a ?
T'as un problème ?
C'est bon, bébé.
C'est ça.
Vas-y, dégage.
- Ça sert à rien.
- Passe une bonne journée.
Quel pauvre con !
C'est comme ça
qu'on garde le contrôle
- sur les sales Nègres.
- Ah, c'est comme ça.
Ouais, c'est comme ça.
Pourquoi ?
Ça te pose un problème ?
- Tu veux une ligne ?
- Non. J'en veux pas.
T'es sûr ?
Oui. Je suis sûr.
Regarde-moi ça.
- Aucune éducation.
- Ça va.
Les jeunes ont encore le droit
de faire ce qu'ils veulent.
Moi, quand j'étais petit,
faire ce qu'on voulait
était un privilège réservé
aux grandes personnes.
On peut pas oublier que
et notre courage
et nos défaites
retombent sur ces jeunes.
Ceux qu'ils imitent
aujourd'hui
deviendront leurs modèles
et on sait ce que ça veut dire.
Ça veut aussi dire que nous,
faut qu'on soit irréprochables.
Et arrêter de leur donner
toutes les raisons grises
de nous détester.
Allez, on bouge. On bouge !
- Quoi ?
- J'ai dit : "On bouge !"
Excusez-moi,
vous avez dit "grises" ?
Ouais. Grises.
Comme une peau grise,
des cheveux gris.
Des blancs-becs bien blancs
qu'on voit se moquer de nous.
Et quand ils se moquent
de nous à la télé,
c'est pour dire tout un tas
de putains de conneries
sur le fait que les Nègres
s'appellent Nègres entre eux.
Tu comprends ?
Ils disent que si on fait ça,
c'est parce que...
En gros, ils disent
que c'est parce qu'on a honte
de nous ou qu'on se dé***.
Mais que c'est pas grave
si on n'assume pas
la responsabilité de nos actes,
parce que, pour eux,
on n'en a rien à foutre.
Ouais ! Grises.
Personnellement, j'ai pas
de problème avec le terme nègre,
vous savez. En fait,
de là où je viens...
Oh ! C'est ça !
Tu fais partie de ceux-là !
J'en étais sûr !
Je l'avais senti !
Oh, merde. Ça va. C'est bon.
J'ai à mes côtés
un authentique Nègre
en uniforme.
Un Nègre en uniforme.
Tu fais du sport,
monsieur Nègre ?
Ouais. Je fais
un peu de basket,
mais c'est le football
que je préfère.
J'étais receveur éloigné
au secondaire.
C'est bien.
J'aimerais que tu viennes
jouer sur mon terrain
où j'entraîne des jeunes
qui se défoncent
pour la communauté.
Ils vont adorer.
Je t'assure.
Et là, tu pourrais rencontrer
des jeunes Blacks
qui sont fiers d'être noirs.
Pas comme ceux
que tu connais.
Salut, Luwer.
J'ai du nouveau pour toi.
Toujours être prévoyant.
Parfois faut l'être
deux fois plutôt qu'une.
Vas-y, sers-toi.
Prends ce que tu veux.
Vous pouvez pas
les traiter de Nègres.
Ah oui ?
Et pourquoi ?
Vous êtes pas
assez près d'eux.
Parce que toi, tu l'es ?
Ouais.
Moi, je suis près d'eux.
Laisse-moi deviner.
T'as des amis afro-américains.
Ils sont comme tes frères.
Écoute, si on m'a désigné
pour être ton superviseur,
c'est pour que t'apprennes
le métier sans en baver.
J'ai 15 ans de patrouille
derrière moi.
Toi, t'as cinq heures.
Tu vas pouvoir bénéficier
de mon expérience.
OK. Tu peux te jeter
sous un bus
et sauver la vie
d'un de ces Afro-Américains,
Portoricains, Indiens,
Asiatiques, musulmans,
ce que tu veux.
Moi, je reste dans la voiture
et je reste en vie, pour dîner
avec ma femme et mon fils,
baiser ma maîtresse
et toucher ma pension.
J'en ai rien à foutre
de ces macaques.
- Putain !
- Te fais pas d'illusion.
Ces animaux te boufferaient
tout cru s'ils le pouvaient.
Tu vas quand même pas
m'emmerder, le nouveau !
Hé !
Quand on est dans cette voiture,
t'as intérêt à être avec moi.
Et t'as intérêt à faire
exactement ce que je te dis.
T'as compris ?
Ça peut devenir très dangereux
ici, très, très vite.
Donc la prochaine fois,
tu la mets en veilleuse
et tu m'écoutes.
Attends dans la voiture.
OK ?
- Qu'est-ce qui te prend ?
- Oh, merde !
Tu vends de la drogue
aux enfants ?
- Ça va, man !
- T'as oublié notre règle ?
Hein ?!
Vas-y, rappelle-la-moi.
Pas de drogue
pour les enfants.
Han-han. Je devrais
t'éclater la gueule.
- Hé ! Qu'est-ce que tu fais ?
- Oh !
Merde !
Qu'est-ce que tu fais ?
Il vendait de la drogue
aux enfants !
C'est pas mon problème !
Il peut même vendre
du crack à ta grand-mère !
Si je te dis de rester
dans la voiture,
tu restes dans la voiture !
C'est clair ?
OK. T'es dans la rue
maintenant, Malo.
J'ai jamais quitté la rue.
Le premier jour,
c'est toujours facile.
Mais ça dure pas.
Jonas, tu sais
que je t'aime, hein ?
Oui, papa.
Moi aussi, je t'aime.
C'est bien, mon garçon.
J'aime bien
quand tu m'emmènes
avec toi, papa.
Ouais. Je parie que oui !
Jonas.
Je savais que tu serais là
aujourd'hui.
- Tu t'en es souvenu ?
- Comment j'aurais pu oublier ?
Tu m'as pas appelée.
On peut discuter ?
À propos de quoi ?
Tu penses pas un peu
à moi ?
Oui. Tu sais que je pense
tout le temps à toi.
Je vais pas attendre
après toi toute ma vie.
Tu travailles toujours
au restaurant de ton père ?
Ouais. Et si tu passais
plus souvent, tu le saurais.
Il a besoin de moi.
Il n'a confiance qu'en moi.
- Et ton frère alors ?
- Angie ? Le pseudo-gangster ?
Je t'en prie, il vaut mieux pas
me lancer sur ce sujet.
Il se prend encore
pour un gros dur.
La seule chose que je veux,
c'est être heureuse.
Et moi, je veux
que tu sois heureuse.
Pourquoi tu m'as invitée
à ta fête l'autre soir au bar ?
C'est compliqué.
Je peux même pas
t'expliquer pourquoi.
Faut que j'aille travailler.
Jonas.
Fais ce que tu penses
que tu dois faire.
Officiers
en demande de renfort
sur le boulevard Parsons.
- C'est juste à côté.
- Ouais. Je sais où c'est.
- Arrête tes conneries !
- OK !
- Arrête tes conneries !
- Retiens ton chien, putain !
Vous deux, fermez-la !
Hé ! Putain ! Vous allez la fermer
ou quoi ?
Pose ton arme à terre
et recule !
Pose ton arme !
Joue pas au con avec moi !
- Je connais ce gars-là.
- Qui ? Félix ?
- Non. Ricky.
- Je vais te descendre,
- toi et ton chien.
- Quoi ? Je t'emmerde !
Maîtrise ton chien !
Tu vois ces trois gars là-bas ?
Ils te diront qu'ici,
c'est mon quartier !
C'est pas
des policiers de merde
qui vont me dire
ce que je dois faire !
Pose ton arme
et fais un pas en arrière !
- Fais ce que je te dis !
- Je suis le détective Luwer.
Qu'est-ce qui se passe ?
Je sais pas.
Je viens d'arriver.
Officier Morrison.
On passait dans le coin.
Ces deux-là se disputaient
en sortant du magasin.
Et d'un seul coup ce gros...
ce grand Black
sort un couteau
et menace l'autre gars.
Le petit a sorti son arme,
on a sorti les nôtres.
C'est arrivé si vite
que j'ai même pas vu
d'où sortait l'arme.
D'accord. C'est bon,
je vais prendre le relais.
Baisse ton arme.
Baisse ton arme !
Écoute, c'est pas aujourd'hui
- que ça va mal finir.
- Baisse ton arme.
Allez, c'est bon.
Pose-la par terre.
Juste là devant toi.
C'est bien.
Baisse ton arme.
Très bien. À ton tour.
Hé ! À ton tour !
Attache ton chien
et allonge-toi !
- Vas-y !
- Si ça te dérange pas,
c'est moi qui vais
m'occuper de lui.
Non. C'est mon prévenu,
mes menottes. Non.
C'est l'officier Burke
qui est en charge ici.
C'est lui qui décide.
Il me bouffe du regard !
Ce macaque vient
dans ma voiture
avec mes menottes !
C'était pas une question.
Partenaire !
Viens pointer ton arme
sur cet officier bien blanc !
Maintenant, allez !
Vous avez perdu la tête ?
Qu'est-ce que vous foutez ?
C'est moi qui dirige ici.
Alors tu ranges ton arme
ou mon partenaire te descend
sur-le-champ. Tu veux mourir ?
Tu veux mourir ?
- Billy...
- Ferme ta grande gueule !
Tu veux mourir ?
Attache le chien
sur le poteau derrière toi.
Ensuite, tu te retournes,
tu te mets à genoux
et tu croises les doigts
derrière ta tête.
Occupe-toi du petit gars.
Après, tu le livres
à l'officier Burke.
À genoux.
À genoux !
Les mains derrière la tête !
Tout de suite !
Tu te prends pour un dur ?
T'as de la chance
que je te mette pas ta raclée !
Pauvre con.
Et maintenant, qu'est-ce
que tu vas faire, hein ?
J'ai rien fait du tout !
Fait chier.
Fils de pute !
- Il m'a traité de macaque !
- Ricky, tu me connais.
Fais pas ça.
Me cherche pas, Malo.
- Me cherche pas.
- T'as raison.
Il rêve de te faire la peau.
Mais je vais pas
le laisser faire.
Calme-toi.
Tu peux me faire confiance.
Tu sais d'où je viens.
Baisse ton arme.
Allez !
Tu sais
que ça va mal finir sinon.
Vous feriez mieux
d'enfermer ce policier !
Y a pas de quoi.
À genoux, allez !
- À genoux !
- Hé !
Mains derrière la tête.
Mains
derrière la tête !
- Fils de pute !
- Hé ! Hé !
Calme-toi.
Ce sera consigné
dans mon rapport.
Nous, on t'a tous vu
agresser un suspect
et sans ma recrue,
tu te serais fait botter le cul.
Oublie pas ça
dans ton rapport aussi !
On verra.
Monte dans la voiture.
Pauvre con.
Fais-moi plaisir.
Détache-le, s'il te plaît.
- Détache-le.
- Quoi ? Que je le détache ?
Ouais.
C'est mon nouveau partenaire,
Malo.
- Ça va ?
- Ouais.
T'en as sur toi ?
J'en ai toujours pour toi.
T'as de la chance
que je me sois pointé,
sinon, le merdeux t'aurait violé
avec sa matraque.
Tu m'en dois une.
Tu t'arrêtes là.
Dehors.
T'es sûr que tu veux pas
en profiter ?
Je prends pas de cette merde.
Eh bien...
quand t'auras vu assez de merde
et que t'auras fait
assez de merde,
t'auras une autre opinion.
En tout cas, tant que t'es
dans cette voiture,
tu me juges pas.
Moi, je juge pas.
Ça va pas tarder.
J'aimerais juste une fois
savoir ce que ça fait
de pas avoir un Noir
à l'arrière de cette voiture.
Ta mère aura tellement honte
qu'elle osera même plus
sortir dans la rue.
Bon, allez, vas-y, détache-le.
Excusez-moi ?
Je t'ai demandé
de lui retirer les menottes.
Tiens, donne-lui ça aussi.
C'est ses affaires.
Allez, viens.
Et que ça se reproduise pas,
OK ?
Pour cette fois,
je te laisse partir.
- OK.
- Allez.
Mais t'auras pas toujours
cette chance !
Je croyais
que notre travail,
c'était justement de sortir
ces jeunes de la rue.
- Pff ! C'est ça.
- En fait, je pensais...
Non. Dis-moi ce que t'aurais
fait si tu t'étais retrouvé
avec six armes pointées
sur la tête
et un toxico affolé
qui veut te tirer dessus ?
- Rappelle-toi !
- Pourquoi on l'a laissé partir ?
- Je veux dire...
- Ça vaut beaucoup mieux
pour lui qu'il soit en dehors
plutôt que dans le système.
- Fais-moi confiance.
- Mais c'est pas à nous
d'en décider.
C'est pour ça qu'il y a des...
Je vais te dire
une bonne chose.
Quelques années passées
dans ce système
et il aurait été si désespéré
qu'il se serait fait tirer
dessus
uniquement pour ne pas
y retourner.
Alors cette leçon n'est pas
que pour lui.
Elle est pour toi aussi.
Ouais, monsieur.
Tu t'es tapé Joey ?
Quoi ?
Joey.
La barmaid.
On se connaît
que depuis une semaine.
Et alors ?
Tu te l'es tapée ?
Bien sûr que oui.
J'en étais sûr !
Bande de cons !
Depuis qu'elle est arrivée
dans ce bar, tout le monde
essaie de se la taper.
Et toi, tu débarques
en faisant le malin
et en une semaine,
tu te la fais.
Oh, oh...
Qu'est-ce qu'elles font là ?
- Je m'en occupe.
- Toi, tu bouges pas.
J'y vais en premier,
après, tu me montres
ce que tu sais faire.
Mesdemoiselles.
Vous avez perdu vos clés ?
Et merde !
J'imagine
que vous êtes pas
venus draguer.
T'es trop bien
pour être un policier, bébé.
Qu'est-ce qui se passe ?
Son homme est cinglé.
C'est pas mon homme.
- Ton homme est cinglé ?
- Ouais. Donc hier soir,
comme on avait rien d'autre
à faire,
on traînait dans le coin,
on fumait des joints
et là, je devais appeler
mon homme,
mais la batterie
de mon portable était morte.
J'ai demandé à Eddy
de me prêter le sien.
Mais il commence
à me stresser avec ses minutes,
- alors on s'engueule.
- Là, les policiers débarquent
puis ils nous parlent
de trouble de l'ordre public.
Enfin bref, Eddy s'est
retrouvé au poste
avec ses clés dans la poche.
Mes affaires sont toujours là.
Ça suffit maintenant !
- Je veux voir vos papiers.
- Pourquoi ?
- Montre-moi tes papiers, OK ?
- Fait chier.
Prends-les !
Il fait quoi, Eddy ?
Il vend de la coke ?
Répondez à la question.
Non. Eddy vend de l'herbe.
Y a de l'argent ici.
Tu le sens ?
Allez, dépêchez-vous !
- Ça va !
- Putain, juste une minute.
Merde !
Dès qu'elles ont fini,
tu les fous dehors.
Ça va ! Deux secondes !
Faut bien qu'on retrouve
nos affaires quand même.
Sérieux, quoi.
Où est-ce que tu l'as foutu ?
- Allez, grouillez-vous.
- Je sais pas où il est.
- Il a dû le prendre.
- Merde ! Je trouve rien !
Je retrouve pas les affaires
de mon homme.
Je croyais qu'Eddy
était pas ton homme.
Putain, qu'est-ce
que vous foutez ?
Oh, merde !
Je vais rien dire !
Je vais en parler à personne,
je vous jure !
Oh ! Elle vient de partir
avec tes couilles.
Au secours !
Au secours ! À l'aide !
À l'aide !
Reculez !
Appelez le 911.
C'est la première fois
que tu vois une tête
se faire exploser ?
Non.
Ça, c'est ta part.
Plus...
une petite cerise
sur le gâteau en bonus.
Encore une bonne journée.
Et pour ma part de mari ?
- Hé !
- Non. On va vendre
la came d'Eddy
à ses compétiteurs.
Ça fera plus d'argent.
À moins que t'aies
une meilleure idée.
On paie la caution d'Eddy
puis on lui revend sa came.
Il travaille pour nous,
on prélève à la source,
tout le monde est content.
J'avais raison à ton sujet.
Tu sais t'y prendre.
J'adore ce petit.
C'était une bonne journée
aujourd'hui,
alors sortez et allez vous
amuser. Allez fêter ça.
Bienvenue dans mon
royaume.
C'est là que tu viens
te détendre ?
Exactement.
Salut.
Tiens, assieds-toi là, OK ?
Détends-toi.
Je vois que t'as ramené
un ami.
Je t'ai préparé ta pièce
à l'arrière. Tu veux venir ?
Profites-en.
C'est moi qui régale.
Merci.
J'aime bien quand
tu m'emmènes avec toi, papa.
Oui. Je parie que oui !
Montrez-moi vos mains !
Je suis de la maison.
J'emmenais le petit
faire un tour.
On voulait faire de mal
à personne.
Passez une bonne soirée.
Jonas, tu sais ce que ton père
fait dans la vie, hein ?
- T'es quelqu'un de bien, papa.
- C'est vrai.
Cet insigne me rend
à l'épreuve des balles.
Dans la vie, il faut parfois
se battre pour obtenir son dû.
Tu comprends ?
Toujours planquer de l'argent
dans ses chaussettes
en cas de coup dur.
Vas-y, entre.
Tu veux du respect ?
C'est pas une question
de puissance.
C'est plutôt dans le mouvement.
C'est surtout ça
qu'on pratique ici.
C'est bien ! Très bien !
Salut, les gars.
- Quoi de neuf ?
- Salut.
- Qu'est-ce que vous foutez ici ?
- Tout va bien ?
- Ouais.
- Fais attention à ton coude.
C'est ça qui détermine
le bon mouvement.
Écoute bien ce qu'il te dit.
C'était le meilleur
quart-arrière au secondaire.
Regarde ce que t'es devenu
maintenant.
Ça me fait du bien.
Mettons-nous à l'ombre,
les gars.
Oh ! Il fait chaud aujourd'hui.
Tu te souviens
qu'on soudoyait
le coach Bishop
avec des bagels du père de Cyn
pour éviter
de faire des tours de piste.
Ouais. D'ailleurs en parlant
de Cyn, tu l'as vue récemment ?
Non. J'ai pas de nouvelles.
Tout ce que je sais,
c'est que ton superviseur
est totalement sauté !
C'est lui qui me dit ça.
Est-ce que t'aurais vraiment
tiré sur Morrison
s'il te l'avait demandé ?
Man, t'as aucune idée
de ce qui se passe
dans mon escouade.
Ils sont mouillés
jusqu'au cou.
Ils se font un gros paquet
de pognon.
Les gars du bureau du maire
retournent les appels
de mon boss.
C'est vraiment de la folie.
Chacun de nous
était pas les oreilles,
les yeux
et les poings pour les autres ?
C'est pour ça que je vais
vous faire entrer
- dans mon escouade.
- Alors s'il te plaît,
peux-tu faire ça avant que
mon superviseur me fasse tuer ?
Je suis partant.
Je vais voir
ce que je peux faire.
Je vous tiens au courant.
Hé ! On dirait
que t'as pas bien compris
le message la dernière fois ?
Eh merde !
Oh, merde !
Merde ! Fait chier !
Ah !
Va te faire foutre !
Debout.
J'ai bien fait
de prendre ce petit gars, non ?
Ouais. Il te fallait
un partenaire.
Je comprends.
En ayant son garçon,
ça te permet
d'avoir bonne conscience.
Tu lui fais confiance, non ?
Qu'est-ce que tu fais ?
Mes devoirs.
Étudiante.
À John Jay,
en psychologie criminelle.
Est-ce que ça te rappelle
quelque chose ?
Non.
Je voudrais le tester.
Hum...
Commençons par une petite
mission pour voir.
- Une petite mission, oui.
- Ouais.
C'est pour ça que je sors pas
avec des policiers.
Ils ont toujours
la tête ailleurs.
- Quoi ?
- Non. Rien.
Alors comme ça,
tu t'amuses à arrêter les
voyous dans la rue maintenant ?
Aucun homme qui se respecte
ne peut vendre de la drogue
à des enfants.
Ou à des mères
avec des poussettes.
Faut vraiment être une merde.
Tu viens de me traiter
de merde, là, non ?
Hein ?
Je me fous de ta gueule !
Mais le plus important,
c'est de ne pas jouer au con
avec nos revendeurs
- qui sont dans la rue. OK ?
- Cool.
Tu veux monter
dans les échelons ?
Évidemment.
J'attends que ça.
Va là-bas.
- Et reviens avec mon pognon.
- Ça vous embête
si j'emmène mes amis avec moi ?
On fait pas ça ici.
Si tu me jures
qu'ils sont fiables,
c'est d'accord.
- Ils sont comme mes frères.
- OK.
C'est la première fois
que tu vas voir ce gars.
Je veux que tu lui montres
qui tu es. Que tu t'imposes.
D'accord.
C'est important.
OK ?
Tu te sens prêt, Malo ?
Vas-y, vas-y ! Allez !
Une seconde, putain !
Oh ! Merde !
Ça va. On se calme.
- C'est toi, Suley ?
- Oui. C'est moi Suley.
- Salut, mon grand.
- Quoi ? J'ai l'air
d'un putain de kangourou
d'après toi, pauvre con ?
Mais vous êtes qui, putain ?
La nouvelle équipe.
Ah, ouais.
- Ça va. Tout doux.
- Essaye pour voir.
On est venu chercher
l'argent de Sarcone.
Sarcone.
Où est Luwer ?
Comme le monsieur vient
de te le dire,
nouvelle équipe.
Dis-nous juste
où est l'argent.
Sur la table.
Ouais. C'est bon.
Allez, sortons d'ici.
Écoute ton partenaire.
Sinon quoi ?
Sinon, je pourrais
vraiment m'énerver.
T'as pas peur, hein ?
T'es quoi ?
T'es un vrai dur, c'est ça ?
- Tu caches quelque chose à Joe ?
- J'ai rien à cacher.
C'est pas avec ce qu'il me donne
que Sarcone peut m'inquiéter.
Alors je vais vous dire
une chose,
va te faire foutre !
Va te faire foutre !
Et va te faire foutre !
Ah ! Oh, merde !
Vous allez le payer,
bande de cons !
Arrêtez vos conneries !
- Remontez-moi !
- T'as peur, pauvre con ?
Parce que moi, j'aurais peur
à ta place.
Je vais te laisser tomber
comme une merde.
Alors arrête de nous raconter
des salades !
- Remontez-moi, bande d'enculés !
- OK. C'est bon.
Pauvre con !
Dis-moi pourquoi
t'as pas peur de Sarcone
ou tu vas passer
par cette fenêtre
et faire un vol plané.
Celui qui m'inquiète le plus,
c'est Baez.
Qui ?
Tu travailles pour Sarcone,
mais tu connais pas
le vrai boss.
Son boss, mon boss,
ton boss.
Gabriel Baez.
Ce que tu sais sur Sarcone,
multiplie-le par 10
et t'arrives même pas
à la cheville de Baez.
Sarcone a un patron ?
Tout le monde a un patron.
Ça fait plus de 20 ans
que Baez importe
de la came à New York.
Il paie Joe pour s'assurer
que la route est bien dégagée.
Avant, c'était Joe le convoyeur.
Maintenant, c'est mon boulot.
C'est moi qui lui verse
sa part.
Je connais des planques
que même Sarcone ne connaît pas.
Va voir dans l'autre pièce.
Vas-y, continue.
Y a quelques années,
le procureur du Queens
a tout fait pour coincer Joe.
Il avait même un informateur
dans l'équipe,
un vieux policier.
Mais ça n'a pas collé.
Sarcone est toujours là.
Résultat des courses :
toutes les personnes impliquées
- ont connu une fin tragique.
- T'es de la police ?
Non.
T'as pas encore saisi.
Tu es son nouveau poulain.
Il va te rendre dépendant
à la poudre blanche et...
et il va te consommer
à la petite cuiller
comme il a fait
avec tous les autres.
Tu crois que Joe est
ton ami, c'est ça ?
C'est le jackpot !
Et encore, t'as pas tout vu.
C'est pour qui tout ça ?
- Techniquement, mon boss.
- S'il se sert chez Baez
sans que Sarcone ne soit
au courant,
alors c'est pas notre problème,
Malo.
On a trouvé ce qu'on est venu
chercher,
alors foutons le camp
maintenant.
Attends.
On va changer les règles.
Dis-moi où est
tout cet argent
dont tu m'as parlé, OK ?
Sinon, je vais devoir raconter
à Sarcone
toutes tes petites combines.
Et tu sais aussi bien que moi
comment ça va finir.
Maintenant,
tu bosses pour moi.
Voilà l'argent de Suley.
C'est quoi la pire chose
que vous ayez faite, Joe ?
C'est d'avoir fait confiance
à la mauvaise personne.
Comment vous savez
que c'est la mauvaise personne ?
Tu serais pas
en train de m'interroger ?
Hein ? Petit merdeux.
Je prends toujours
mes décisions avec ma tête
et non avec mon cœur. Si
j'en suis arrivé là aujourd'hui,
c'est parce que je sais
abuser de la confiance des gens
et j'ai pas honte de le dire.
Mais moi,
j'ai une question à te poser.
Tes amis sont vraiment fidèles ?
- Absolument.
- Ah oui ?
Fais-moi pas de promesses.
Je te demande si tu serais
prêt à parier
- tes couilles au sens propre.
- Je le suis. Oui.
Ah oui ? Parce qu'en général,
c'est le gars le plus proche
de tes couilles
qui te les éclate le mieux.
Y a une taupe à l'intérieur
des murs. C'est une info
qui me vient tout droit
d'un haut responsable.
Quelqu'un de mon entourage
est en train de me rouler.
Prouve-moi que j'ai raison
de te faire confiance.
T'es comme un fils
pour moi,
mais si toi,
ou quelqu'un de ton entourage,
essaie de me duper...
aussi longtemps que j'aurai
de l'air dans les poumons,
je te retrouverai
et je te boufferai tout cru.
- Faut pas vous inquiéter.
- Je suis pas du tout inquiet.
Tu confonds inquiétude
et préoccupation.
Une femme aussi peut te briser
les couilles le plus violemment.
C'est pour ça
que vous êtes pas marié ?
Exactement ! Je fais pas
confiance aux putes
et toi non plus, tu devrais pas,
surtout pas une pute
qui fait serveuse
dans un putain de bar.
- Entendu.
- Fais ce que t'as à faire.
Sers-toi de ta tête
tout le temps.
Et n'oublie pas
de bien protéger tes couilles.
Je me suis bien fait comprendre ?
Je vous ai reçu cinq sur cinq.
À boire !
Tout de suite !
Alors qu'est-ce qu'il a dit ?
Il nous accepte ou quoi ?
Sarcone m'en parlera
quand il sera prêt.
- Faut être patient.
- Tu te souviens
de ce qu'a dit Suley
sur le procureur du Queens ?
T'as pas l'impression qu'en
fait, il parlait de Vecchio ?
Qu'est-ce qu'on en a à foutre ?
Si c'est vrai,
Sarcone et Baez ont plus
à perdre
si on n'est pas de la partie.
C'est pas vrai ?
Demain, je vois Lilia
pour savoir ce qu'il en est.
Bon, je vais aller voir
cette petite Espagnole.
Sinon, quoi de neuf avec Cyn ?
Tu lui as parlé récemment ?
Tu sais qu'elle t'aime.
Combien de temps
tu vas lui faire payer
les conneries de sa famille ?
Écoute, mon frère, Cyn,
c'est Cyn
et moi, c'est moi.
Allez, viens.
J'en sais rien.
En tout cas,
juste après notre séparation,
on n'a plus... Excuse.
Salut. Comment ça va ?
- Ça va bien. Et toi ?
- Ça va.
T'es venue avec ces clowns ?
Non. C'est mon ami
qui les connaît.
Je viens
de les rencontrer.
Ça te va ?
Hé ! On se connaît ?
Hé ! Je te parle !
Non, le jeune,
on se connaît pas.
Hou...
- Fils de pute !
- T'es policier ?
N'importe quoi !
Tu penses que ton putain
d'insigne nous impressionne ?
En tout cas, avec elle,
ça marche.
Qui t'a demandé
de venir ?
Fais pas chier !
Quoi ? À qui tu crois
que tu t'adresses là ?
Tu débarques,
tu te prends pour un gros dur.
Pauvre con.
T'as peur ?
Tu ne fais plus le malin là.
T'as peur ?
Dégage ! Qu'est-ce que tu fous
avec ton arme,
blanc-bec ?
On a tous une arme !
- Dégage !
- T'es nerveux ?
- Tu veux tous nous tuer ?
- T'as compris, blanc-bec ?
Tu vas tous nous tuer,
fils de pute ?
Allez, sortez !
Allez vite, sortez !
- Police !
- Qu'est-ce que t'as fait ?
Putain ! C'est quoi ce bordel ?
- Baisse-moi cette merde !
- T'es vraiment trop con !
- Allez, on dégage.
- C'est ça, avance !
- Va te faire foutre !
- C'est bon. On part ! Allez !
Qu'est-ce qu'on fait ?
Qu'est-ce qu'ils vont faire ?
- Ils vont appeler la police ?
- Ouais.
Il est incontrôlable.
C'est toujours la même merde
avec lui.
Allez, coupe !
Tu crois vraiment
que j'aurais pas su
que ton ami avait tué
deux personnes
devant des témoins ?
Hein ?
- Hein ?
- Allez, réponds.
Ton putain d'ami
est un idiot !
C'est un putain d'idiot !
T'entends ce que je te dis ?
Il est pas sous ma protection
comme toi.
Il peut tous nous foutre
dans la merde !
- Il s'est énervé...
- Il s'est énervé ?
Il s'est énervé ?
J'ai fait le nécessaire
hier soir. Il s'est rien passé.
Je t'aime bien, Malo.
Et jusqu'à maintenant,
je me suis fié à ton jugement.
Je sais que c'est ton ami,
mais s'il fout encore la merde,
c'est terminé !
On n'en parle plus !
Tu m'entends ?
- Je veux te l'entendre dire !
- Oui. J'ai bien compris.
Alors écoute-moi bien,
tu bosses pour moi
et juste pour moi !
Pas pour toi !
Tu fais ce que moi, je te dis !
Prends cette ligne !
Prends cette putain de ligne !
Et l'autre !
T'as pas encore saisi.
Tu es son nouveau poulain.
Tu te souviens
de ce qu'a dit Suley
sur le procureur du Queens ?
Il va te rendre dépendant
à la poudre blanche.
T'as pas l'impression qu'en
fait, il parlait de Vecchio ?
Je t'aime bien, Malo.
Tu bosses pour moi
et juste pour moi !
Je veux te l'entendre dire !
Allez, fous le camp.
T'es qu'un putain d'ado !
Salut.
Je savais que tu finirais
par appeler.
Ton vœu est exaucé.
J'apprécie tout ce que tu as
fait pour moi, Lilia.
Mais si je t'ai appelée,
c'est parce que je voulais
qu'on parle de ton mari.
Qu'est-ce qui lui est arrivé ?
Comment il est mort ?
Kenneth était très ambitieux.
Il voulait quelque chose
de grand,
quelque chose qui l'aurait élevé
au rang de star.
Il aurait pu devenir procureur
ou maire
ou pourquoi pas gouverneur.
Qu'est-ce qui s'est passé ?
Il a obtenu ce qu'il voulait.
Il a été approché par un agent
de la DEA qui voulait l'aider
à monter... un dossier
contre des membres
de la police de New York
corrompus.
Kenneth a sauté
sur l'occasion.
Mais comment il est mort ?
Ça reste vague.
Appelons ça un suicide
sans lettre d'adieu.
Je parle pas d'une lettre
pour moi.
Ça, je peux comprendre,
mais...
pas une lettre à son fils
ou à sa fille ? Non.
Ça, ce n'est pas Kenneth.
J'ai rencontré
l'agent Robert Jude
aux funérailles de Kenneth.
Il m'a montré ce que Kenny
cachait précieusement
dans son bureau.
Un dossier.
Sur un certain capitaine
Joseph Sarcone.
Des vidéos de surveillance,
des écoutes,
des pages entières de notes
avec des noms, des dates
et des lieux.
Pour résumer,
on peut dire
que c'était un dealer
en uniforme.
Il avait deux partenaires.
Bébé, ne sois pas naïf.
Mon mari avait découvert
le point faible de ton père.
Il avait réussi à le convaincre
que t'étais en danger.
Il a alors obtenu
le témoignage de ton père
sur Sarcone
et toutes les saloperies
dans lesquelles il mouillait.
C'est pour ça que mon mari
t'a fait entrer à l'académie.
Il se sentait coupable.
Coupable pour quoi ?
Pourquoi tu crois
que ton père est mort ?
Pourquoi tu crois
que Kenneth est mort ?
Sarcone n'est pas ton ami.
Sarcone est comme un père
pour moi.
Ah oui ?
Et combien de temps ça va durer ?
Je m'appelle Daniel Maldonado.
Je suis inspecteur
au département de la police
de New York.
Et la raison de votre venue
aujourd'hui ?
Mes partenaires,
Dennis Luwer et Joe Sarcone
et moi-même, bossons
pour le parrain de la drogue,
Gabriel Baez.
Pendant notre service,
on se charge du transport
de la cocaïne
et de la protection de Baez
depuis sept ans.
Là, j'ai peur pour ma femme
et mon fils.
- Je t'aime, papa.
- Moi aussi, je t'aime, Jonas.
Si Sarcone découvre
que j'ai parlé avec Vecchio
pour monter
un dossier contre lui,
il va me faire la peau.
Va à l'arrière
et baisse toi !
Allez ! Tu bouges pas
et pas un bruit.
J'y crois pas. Salut, les gars !
Sors de la voiture.
Je me suis pris
un petit extra. C'est pas grave.
Me force pas la main.
Là, t'as dépassé les bornes.
Alors sors de cette putain
de voiture.
Ton père et moi étions
partenaires.
T'es comme un fils pour moi.
Si c'est pour le blé,
prenez votre part !
C'est pas pour le blé.
- C'est pour quoi alors ?
- C'est pour la loyauté.
Non. Faites pas ça.
Non. Je vous en supplie.
Non !
Papa, comment je peux
te sortir de là.
Ça va. Tout va bien aller.
T'en fais pas pour moi.
- Maintenant, sors de la voiture.
- Non, papa.
- Sors de la voiture !
- Je te laisse pas tout seul !
Vas-y ! Jonas !
Fais ce que je te dis !
Je voulais que tout ça
soit enregistré
au cas où il m'arriverait
quelque chose.
Merci, Karen.
Envoyez-le-moi.
Assieds-toi.
Le fils Maldonado
a fini par se manifester.
Y a jamais vraiment
de coïncidence, hein ?
Votre numéro de téléphone
était dans le dossier
que Lilia Vecchio m'a transmis.
- C'est vrai.
- Toutes ces photos,
les aveux de mon père,
ça nous vous a pas suffi
pour coincer Sarcone ?
Je veux Sarcone
plus que n'importe qui,
mais parfois dans mon boulot,
on fait ce qu'on peut.
- Avec l'espoir que ça marche.
- C'est des conneries.
Quelque chose me dit
que c'est pas juste
une question d'espoir.
Ton père avait fait
le bon choix.
Alors pourquoi t'es venu
me voir, officier Maldonado ?
Parle-moi franchement.
Je voudrais vous servir
Sarcone sur un plateau.
Ah !
Il faut juste me dire
comment faire.
Qui c'est ?
C'est Jonas.
Viens-en au fait, Jonas.
Qu'est-ce que t'attends
vraiment de nous deux ?
Qu'est-ce que j'attends ?
Ouais.
Qu'est-ce que t'es venu
faire ici, Jonas ?
Hein ?
Est-ce que je suis vraiment
celle que tu cherches ?
Approche.
Sois pas comme ça.
C'est toi que je veux, Cyn.
Et ça a toujours été comme ça.
Alors dis-le-moi.
Dis-le-moi.
Jonas, tu ne m'as jamais dit
que tu m'aimais.
J'ai besoin de l'entendre.
Dis-le.
T'es qu'une pauvre merde.
- Viens là.
- Sors de chez moi.
Viens là.
N'essaie même pas
de me toucher.
Sors de chez moi.
Sors...
de chez moi !
Salut, bébé.
Je te sers un peu de café ?
Du café ?
Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
Y a très peu de gens
en qui j'ai confiance.
Y a beaucoup de choses
qui bougent en ce moment,
des choses qu'il faut
que je règle. C'est tout.
AD !
- T'as du nouveau pour moi ?
- J'ai fait cracher
le morceau à Suley.
Baez blanchit son argent
à l'hippodrome du Queens.
Tu vas jamais me croire.
Tu te souviens d'Angie,
le frère de Cyn ?
C'est lui qui dirige
les opérations.
Va chercher Lucas
et attendez mon appel. D'accord ?
- D'accord. Pas de problème.
- OK.
- Ouais ?
- Luwer ?
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je tiens quelque chose.
Ouais. C'est énorme.
Non. Sarcone n'est pas
au courant.
Tu me fais confiance, non ?
Je passe te prendre.
- Bonne chance.
- Merci.
- Tiens.
- Comment ça va ?
J'ai plutôt eu beaucoup
de chance aujourd'hui.
- Si t'as besoin de conseils.
- En fait, je suis venu faire
une petite visite officielle.
Je voudrais que tu nous ouvres
la porte de derrière.
Je dois appeler
pour le faire.
Si tu passes cet appel,
tu t'impliques
dans ce qu'on va découvrir ici.
Non. Il me paie pas assez
pour ça.
Allez derrière le comptoir
- et je vous ouvre la porte.
- Merci.
Surveille-le !
Bouge pas d'un poil !
Tu vas où ?
Toi, tu ne bouges pas
- ou j'éclate ta tête.
- C'est bon, ça va !
Tu fous quoi avec eux ?
Surtout ce trou de cul !
- Tu peux pas te passer de moi.
- Tu veux jouer avec moi ?
Si je veux, tu disparais !
Poum ! Envolé !
- Alors dis encore une connerie !
- C'est mon plan, alors arrête !
C'est pas bon.
C'est pas une bonne idée.
Tu veux mettre Joe
à l'épreuve ?
Je pourrai rien faire
pour toi.
Désolé, pauvre con.
OK, ça va !
Putain, Malo !
Je savais que je te
retrouverais rapidement, Angie.
- Quoi ? Tu le connais ?
- Ouais.
Pourquoi tu me l'as pas dit ?
- Tu peux m'expliquer ?
- Je te présente le frère
de ma petite amie au secondaire.
Angie le Grec.
C'est lui qui nous a fait
rentrer dans la partie.
C'était le dealer du quartier.
Remercie-moi de t'avoir lancé.
Quand il a su pour sa sœur,
il lui a mis la raclée.
Tu te souviens, Angie ?
- C'était du grand art.
- Va te faire voir, Malo.
Tu crois que j'ai oublié
la belle signature
que tu m'as faite
avec ton bâton de base-ball ?
Tu sais chez qui tu es ici ?
Chez Gabriel Baez.
- Tu sais qui c'est ?
- On est chez Gabriel Baez ?
Tu sais c'est qui Gabriel Baez ?
Merde, c'est pour lui
que tu travailles.
Non, c'est bon...
Allez...
On s'en va.
- Surtout, touche à rien.
- Doucement.
Tu vas les laisses me pointer
avec leurs armes ?
Tu pointes ton arme sur moi ?
Tu devrais écouter,
car quand Baez va t'attraper,
il me regardera te mettre
le point dans le cul
juste avant de te descendre.
T'es défoncé ?
C'est ça ?
Tu veux baiser Joe ?
Quand Joe en aura fini
avec toi,
il ne restera plus grand-chose
pour Baez.
Tu m'entends ?
Quoi ? T'es policier ?
C'est drôle.
C'est bon, Malo.
Prenez tout l'argent
que vous voulez.
- Ferme ta grande gueule !
- Tu m'en veux encore ?
- Ça fait des années !
- Tu ne fais plus le malin.
Arrête tes conneries, Malo.
Fais pas ça.
- Vas-y, tue ce porc !
- Fais pas ! Arrête !
Merde !
Tu viens de faire
une grosse erreur !
C'est pas vrai !
Qu'est-ce qui t'a pris...
- Ouais ?
- Qu'est-ce que tu fous, man ?
Prenez une corde
et attachez-le.
- Et ramassez toute cette merde.
- Oh, fait chier, merde !
Adios, le vieux.
J'en sais trop rien, man.
T'es sûr de toi, Malo ?
Évidemment.
T'as quelque chose à ajouter ?
Non. J'en ai rien
à foutre.
C'est bon. Alors allons-y !
On fait exactement
ce qu'on a toujours voulu faire,
- les gars.
- Y a rien d'impossible.
J'en suis pas si sûr
maintenant.
Tu te souviens
quand on était petits,
on jouait aux policiers
et aux voleurs sous la pluie.
Tu voulais jamais
être le policier.
Et maintenant, oui.
Pas pour les bonnes raisons.
Qu'est-ce que c'est censé
vouloir dire ?
Je n'ai plus envie
de continuer comme ça.
Tu veux dire
que tu ne veux plus
- faire équipe avec nous ?
- Non. Je ne veux plus faire
- ce genre de conneries.
- Ah ouais ?
T'as bien compris.
T'as un problème ?
Arrêtez maintenant.
Ça suffit.
J'ai assez entendu
vos conneries. On se calme.
Écoute, AD,
tu peux te retirer si tu veux.
Ça changera rien
de toute façon.
Un insigne
nous rend pas meilleurs.
Insigne, pas insigne,
c'est des conneries tout ça.
T'es aussi pourri
que Sarcone, Malo.
Et le pire, c'est que...
c'est que t'aimes ça.
Et ce trou de cul assis
fait tout pour devenir
ce que tu es.
À condition que
tu nous fasses pas tuer avant.
C'est ce que tu penses ?
J'arrête, man.
Je ne joue plus.
C'est si grave que ça ?
Tu crois que je laisserais
tomber si ça l'était pas ?
Écoute pas ce morveux.
Comme toujours, c'est encore
toi qui tiens les rênes,
hein, mon frère ?
Ta gueule, Lucas.
Depuis tout petit,
tu m'as toujours dit
ce que je devais faire.
Là, je ne joue plus.
Comment tu crois
qu'elle va réagir
si elle apprend
que t'as tué Angie ?
Tu crois que Cyn pourra un jour
te pardonner
d'avoir tué son frère ?
Et Sarcone ? Comment tu crois
qu'il va réagir
s'il apprend
que tu l'as baisé ?
Alors arrête de te croire
plus intelligent que moi,
pauvre con.
Parce que j'en ai rien à foutre,
de ta gueule !
Je te tiens par les couilles.
L'oublie jamais !
- Gabriel.
- Comment ça a pu arriver ?
- C'est totalement inadmissible.
- Oui. Je sais.
- Je suis d'accord.
- Tu me règles ça tout de suite !
T'inquiète pas.
Je m'en occupe.
Comment ils ont su
pour l'hippodrome ?
À quoi ça sert
que je te paie ?
T'as intérêt à me régler ça
au plus vite.
Je te donne deux jours
pour retrouver mon argent.
OK. D'accord. C'est bon.
C'est Luwer. Au bip, parlez.
Je me couche.
C'est bon ça.
Merci, les gars.
Allô ?
Où est-ce que t'es, putain ?
Je sais pas
ce qui se passe,
mais quelqu'un fout la merde.
Vous avez l'air contrarié,
Joe.
T'as vu ton partenaire
récemment ?
- Non. Pourquoi ?
- Je suis dans de sales draps.
Il faut que je me sorte de là.
Un associé s'est fait dépouiller
de quelques millions.
Ça n'arrive pas
sans que je sois au courant.
J'ai aucune idée
de ce qui se trame.
Luwer décroche pas
son téléphone.
Je sais pas du tout où il est.
Je ne sais plus quoi penser.
On dirait que vous avez trouvé
le traître, Joe.
Combien il a volé ?
Trop pour que je rembourse.
Et j'ai pas dit que c'était
Luwer.
Mais vous le pensez.
Vous voulez que je le retrouve ?
Non. S'il veut pas
qu'on le retrouve,
il a des millions de planques
et il va pouvoir se défoncer.
C'est plutôt ça qui m'inquiète.
J'arpente les rues et je
provoque un peu les choses ?
Non. Ce que je veux surtout,
c'est que t'ailles rencontrer
mon ami Gabriel Baez
et je veux que tu le calmes
un peu.
OK. Tout ce que vous voudrez,
Joe.
Bon... J'emmerde Luwer.
T'es avec moi, hein ?
Absolument. Vous pouvez
toujours compter sur moi.
OK.
Je m'appelle Jonas Maldonado.
Malo.
Est-ce que vous portez
un micro, monsieur Maldonado ?
- Non, monsieur.
- Joe m'a dit
- beaucoup de bien de vous.
- Merci, monsieur.
C'est un sacré manque
de respect de sa part
d'envoyer un messager
à sa place.
Vous ne trouvez pas,
monsieur Maldonado ?
Parlez, messager.
Vous croyez que Joe m'a envoyé
pour vous rassurer,
mais en fait,
c'est pour vous mentir.
Où est Joe,
monsieur Maldonado ?
Quelque part en train
de compter votre argent.
À partir de maintenant,
faites bien attention
aux mots que vous utilisez.
- Je vous écoute.
- C'est pas moi
qui ai eu l'idée
de ce qui s'est passé.
Vous êtes en train d'admettre
que vous m'avez volé ?
J'y étais, oui.
Mais c'est Sarcone
qui fout la merde.
Il veut me faire porter
le chapeau.
Je veux pas me retrouver
au milieu de ça.
Mais vous êtes toujours
de mèche avec lui.
N'est-ce pas,
monsieur Maldonado ?
- Alors où est mon bien ?
- C'est Sarcone qui l'a.
Mais je peux vous le rendre,
entièrement.
Pourquoi tu trahis
ton patron ?
Voici la retranscription
des enregistrements de la DEA
effectués dans le bar
de Sarcone.
Il est au pied du mur.
Il donnerait n'importe qui
pour sauver ses fesses.
Mais c'est après vous
qu'ils en ont.
Vous dépouiller est juste
une façon pour lui
de vous baiser un peu plus
avant de vous livrer.
On fait affaire ensemble ?
Que voulez-vous,
monsieur Maldonado ?
Je veux que Sarcone s'assoie
à votre table.
D'abord, je récupère mon bien.
La moitié de l'argent
et de la came est avec Luwer.
Voici son adresse
avec la clé de la voiture.
Une moitié dans le coffre.
L'autre moitié,
c'est Sarcone qui l'a.
Je vais le faire sortir
de sa tanière
et vous pourrez régler
vos affaires avec lui.
Je suis plein de ressources,
monsieur Baez.
Vous pouvez disposer.
Reste à côté de moi.
- Bande d'enculés !
- Bouge pas !
Lâchez-moi !
Je vous emmerde, bande de cons !
Vas-y, conduis !
Joe.
- Tu l'as retrouvé ?
- Non.
Mais j'ai retrouvé l'argent
chez lui.
Je crois bien que c'est lui
qui a fait ça.
Ouais... Baez va être furieux.
Je sais,
mais vous inquiétez pas.
Baez ne sait pas
qui a fait ça.
Il devrait déjà être content
d'avoir récupéré la moitié.
Vous pourriez lui demander
une petite prime.
Vous lui faites une faveur.
Ouais.
- Jude à l'appareil.
- Allô.
Agent Jude,
toutes les pièces du puzzle
se mettent en place.
Y a encore quelques petites
choses dont j'aurais besoin.
Tu sais, je conçois
très facilement
que tu veuilles venger
la mort de ton père,
mais qu'est-ce qui va se passer
après ?
Je veux dire, as-tu au moins
envisager de respecter
ton insigne ?
Je sais pas, ça pourrait
peut-être t'aider
à gérer tes angoisses
d'une bonne manière.
Non.
J'y ai pas encore réfléchi.
Alors, qu'est-ce
qu'il te faut ?
Réagis ! T'allais me tuer ?
T'as même pas les couilles
de te battre comme un homme !
Quoi ? Tu veux me descendre ?
Alors c'est ça ?
Allez, vas-y !
Vas-y !
Est-ce qu'avec ça,
je récupère tout mon bien ?
C'est l'autre moitié,
monsieur.
Comme tu l'avais présagé,
Joe a appelé.
Il a ajouté l'insulte
à l'injure.
Vous êtes très futé,
monsieur Maldonado.
Vous êtes satisfait ?
Rappelle-moi...
quel est pour moi l'avantage
de te laisser en vie
et de ne pas te descendre
sur-le-champ ?
Je suis futé,
vous venez de le dire.
Joe t'a sous-estimé.
Je ferai pas cette erreur.
Je vous ai prouvé
ma loyauté.
Pas encore,
mais ça ne saurait ***é.
Oh, merde ! Qu'est-ce
que c'est que ce bordel ?
Stop !
Doucement.
Qu'est-ce que ça veut dire ?
C'est un test.
C'est qui la fille ?
Je sais que ton ami
est un fardeau
que Joe tolère
pour te garder avec lui.
Mais je ne comprends pas
pourquoi.
Moi, je ne fais pas
dans le fardeau.
Et malheureusement,
la fille était avec lui
quand on est passé
prendre ton ami.
C'est un...
dommage collatéral.
C'est avec moi que vous traitez
maintenant,
monsieur Maldonado.
Tu vas devoir faire un choix
et en tuer un des deux.
Sinon, c'est moi qui
les descends tous les deux.
À vous de choisir,
monsieur Maldonado.
Partez.
- Bien.
- Je l'ai !
Comment ça va ?
C'est vraiment cool,
ce que tu fais.
Mon superviseur avait raison.
Ça m'a appris
beaucoup de choses sur moi.
Tu le pourrais aussi.
Faut que je retourne jouer
avec les enfants.
Prends soin de toi.
T'as une sale tête.
Sarcone est dans la voiture.
Soyez sur vos gardes.
On y est !
Toujours pas de nouvelles
de Luwer ?
Tu sais pourquoi
je te fais confiance ?
Vous savez
que je vous baiserai pas.
Oui.
C'est quand la dernière fois
que vous avez vu Baez ?
Y a pas assez longtemps.
Je vais voir ce pourri ce soir.
Mais bon, tant que l'argent
rentre deux fois par mois.
Ça prend un certain type
d'individus
pour avoir les couilles
d'être les hommes
que nous sommes.
Faut en vouloir,
coûte que coûte.
Les gentils, les méchants,
c'est des conneries tout ça.
Ce qui compte, c'est le pognon,
faire peur
et se faire respecter.
Comme toi, j'ai toujours voulu
avoir les trois.
Comme ton père quand on a...
quand on a commencé.
Surtout
ne les perdez pas de vue.
Bien reçu.
Racontez-moi l'histoire
du casse de l'avion.
J'adore cette histoire.
Tu veux dire : quand ton père
et moi, on a commencé ?
- C'est bien.
- Ton père et moi
allions chercher les passeurs
de Baez à JFK.
On leur faisait traverser
la ville.
On les encadrait
lors de la distribution
et de la collecte à travers
la ville pour ensuite
les ramener à JFK. Ou comment
se faire 10 000 facilement.
Cool.
Ouais. 10 000.
Sans compter ma part
que je prélevais à JFK.
C'est comme ça
que j'ai bâti mon empire,
en volant de la dope.
Tu vois ce que je veux dire.
- C'est quand que ça a merdé ?
- Entre Baez et moi ?
Non. Entre mon père et vous.
Tu sais déjà tout ce que
t'es censé savoir.
Mais alors dites-moi
ce que je sais pas.
Tu sais...
le moment venu...
ton père a eu peur de prendre
des décisions difficiles.
Alors il a pris les mauvaises.
Secoue-lui les puces, Malo.
C'est bien.
J'ai toujours fait
ce qu'il fallait pour toi.
Vous avez agi
comme un père.
Comme un père.
Euh... Je t'aurais jamais
tendu la main
si j'avais eu peur
que tu la mordes.
Je veux juste connaître
la vérité.
C'est bien, mon grand.
À aucun moment, j'aurais
imaginé que ton père veuille
ou puisse nous balancer,
mais les faits sont
ce qu'ils sont.
Il a conclu un marché
avec l'assistant du procureur.
On parlait de grosses peines
de prison pour tous,
y compris moi. Tout le monde
allait être montré du doigt
et déshonoré publiquement
dans tous les journaux.
L'ordre est tombé
un lundi matin.
Fallait que ce soit réglé.
Mais pourquoi vous ?
Parce que je...
j'étais son partenaire.
C'était pour tester
ma loyauté.
C'était eux ou c'était lui.
Qu'est-ce que t'aurais fait ?
C'était un mercredi.
On l'a suivi
sur Roosevelt Island et...
À toutes les unités,
tenez-vous prêts.
Il s'est fait arrêter
par une patrouille.
Ce qui est assez ironique.
On a attendu qu'elle reparte
puis on est allés le voir
et... on l'a fait sortir
de la voiture.
Ton père était...
Ton père était...
C'était un traître.
Arrêtez-le
quand il sort de la voiture.
Vous le referiez ?
Ton père a eu peur
de prendre
des décisions difficiles.
Des hommes comme nous
sont bâtis pour prendre
ce genre de décisions.
On est comme ça. Et toi,
tu peux prendre
ce genre de décision ?
C'est déjà fait.
Arrêtez-le !
Allez-y !
Laisse-moi sortir.
Retire ta foutue main.
Sarcone s'est fait tirer
dessus !
Vous et vous,
vous venez avec moi !
J'ai besoin d'autres gars
sur les toits.
Surveillez bien.
Faut pas qu'il s'échappe !
Sur les toits !
Dépêchez-vous !
Allez, par ici !
Par ici tout de suite !
- Personne ne sort du secteur !
- Attention !
- Allez, déployez-vous !
- Redéploiement.
Qu'est-ce qui s'est passé,
bordel ?
Merci de pas m'avoir laissé
tomber, Cyn.
T'obtiens toujours
ce que tu veux ?
Je fais ce qu'il faut pour.
Je sais ce que t'as fait
et ce que tu prévois de faire.
Grâce à mon aide,
ton ami Baez a retiré Sarcone
du circuit
et maintenant, c'est toi
qui vas hériter
de la place de Sarcone
aux côtés de Baez.
C'est très futé.
Et pourquoi tu essaierais pas
de travailler pour les gentils
pour changer ?
Je sais que t'as ça en toi.
Vous croyez me connaître ?
Je suis pas un gentil garçon.
D'accord.
À mi-temps alors.
Un gentil à mi-temps comme...
un agent libre.
Un agent libre ?
Si tu dois porter l'insigne,
accepte les responsabilités
qui vont avec.
Qui sait ? Tu pourrais
même y trouver
un peu d'estime pour toi.
Agent Jude,
je vous présente mon amie.
- Salut.
- Salut.
L'agent Jude travaille
à la DEA.
C'est mon nouveau patron.
Enchanté d'avoir fait
votre connaissance.
Moi aussi.
Je vais devenir
un agent infiltré.
Qu'est-ce que ça implique
pour nous ?
Cyn.
Toi et moi, cette fois,
c'est pour de bon.
Je te promets.
Jonas.
Je t'aime, Cyn.
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