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TRANSYLVANIE, 1780
Château de Dracula
Jamais encore je n'avais eu
l'occasion de recevoir
des personnes
du continent africain.
Vous et votre délicieuse femme
avez apprécié la réception ?
Tout à fait,
Comte Dracula.
Nous avons passé
une superbe soirée,
et vos invités
nous ont impressionnés.
J'ai particulièrement apprécié
le Dr Duvalier.
C'est vous
qui l'avez impressionné.
Mamuwalde est la fierté
incarnée de notre peuple.
Ma Luva... elle me couvre
de bien trop de louanges.
Cela dit,
mon peuple a hâte
d'intégrer notre antique culture
au sein des nations.
Cela risque de prendre
beaucoup de temps.
Du temps qui, au moins,
ne sera pas perdu,
contrairement
à un échange de banalités
avec de pseudo-intellectuels
et dilettantes.
Charmant.
Grâce à des dignitaires
de votre stature
conférant le poids
de votre diplomatie
à l'accomplissement
de nos objectifs,
je crois que nous réussirons.
Luva ?
Abolir le commerce
d'esclaves ? Pure utopie !
L'esclavage a du mérite,
à mon avis.
Du mérite ?
La barbarie a du mérite ?
L'esclave trouve cela
peut-être barbare.
Moi, je trouve cela
fascinant et délicieux.
Et je paierais le prix pour
une aussi jolie acquisition
que votre délicieuse épouse.
Vous êtes souffrant,
Monsieur ?
N'y voyez point d'insulte,
Prince.
C'est un compliment
pour un homme de mon rang
que de contempler avec désir
l'une des vôtres.
Monsieur, je trouve soudain
votre cognac...
...aussi écœurant
que vos manières.
Vous vous comportez
tel un animal.
- Vraiment ?
- Vraiment.
N'oublions pas, Monsieur,
c'est vous qui venez
de la jungle.
Notre soirée s'achève.
Merci de prévenir votre cocher.
Nous partons.
Point du tout.
Comment osez-vous !
Lâchez-moi !
Prenez garde ! Non !
Vous allez le payer, prince Noir.
Je vais vous accabler
d'une souffrance,
qui vous condamnera
à une vie d'enfer.
Une faim,
une faim d'animal,
sauvage, tenace
va vous harceler,
une envie de sang humain.
Ici, vous mourrez de faim
une éternité durant,
tenaillé par une soif insatiable.
Je vous maudis de mon nom.
Vous serez...
...Blacula !
Vampire comme moi,
démon vivant,
vous serez condamné
à ne jamais connaître
ce sang très doux
qui deviendra
votre unique... désir.
Non !
Vous attendrez,
désarmée et mourante,
jusqu'à ce que la chair noire
de vos os pourrisse.
Écoutez... ses cris.
Ils vous consoleront
jusqu'à votre mort.
Non !
Laissez-moi sortir !
Transylvanie, de nos jours.
Dracula ?
Mais il est mort, Messieurs.
Bel et bien mort.
Lui et sa maison
ont été détruits
par l'éminent Dr. Van Helsing,
il y a presque 150 ans.
Oh ! Dommage.
Je n'ai jamais vu un vampire.
Vous auriez dû nous dire à qui
était cette maison du village.
Oui, coco. Voilà qui modifie
considérablement notre contrat.
Je vois.
Je vous assure, Messieurs,
c'est sans danger désormais.
Les rapports du comte étaient
grossièrement exagérés.
Et... si je réduis
encore le prix de 10o% o ?
Quinze.
Soit.
Marché conclu.
Nous prendrons tout.
Vous m'avez inquiété,
un instant, Messieurs.
- Je vous en prie.
- Avec plaisir.
- Ici.
- Formidable.
À l'évidence, vous n'êtes pas
coutumier des antiquaires.
D'où l'on vient, mon cher,
la légende de Dracula
est la plus kitsch
qui soit !
On va gagner une fortune
avec toutes ces choses.
Le Comte Dracula n'était pas
une légende.
- Il a réellement existé.
- Je sais.
J'ai vu tous ses films.
Je suis un vrai fan.
Ne choque pas
ce pauvre homme, Billy.
Y a-t-il autre chose...
des trucs et passages secrets ?
Oui. Lors de la restauration
du château, il y a quelques années,
plusieurs pièces secrètes
ont été découvertes.
Oh, ça pue ici...
Billy, regarde ça !
Fantastique.
C'est fabuleux.
Regarde ça, Bobby.
Chéri, c'est le coup du siècle.
C'est inclus dans le contrat
ou allez-vous nous escroquer ?
Tu ne vas pas nous filouter,
n'est-ce pas, bonhomme ?
Bah, si vous le voulez...
PORT DE LOS ANGELES
ENTREPOT
FRERES ANDREWS
J'ai hâte d'étiqueter
toutes ces petites choses.
On va être riches, mon amour.
Bobby,
je n'y vois rien ici.
Je vais allumer
une des lampes graisseuses.
Si les pompiers te voyaient,
ma tantinette de la lampe !
- Je meurs d'envie d'ouvrir ça.
- Pas moi.
J'ai une super idée pour ça.
Tu serais fou si je te la disais.
Dans ce cas, épargne-moi ça.
Commençons l'étiquetage.
Écoute ! Tu vois ce canapé
à trois sous dans le salon ?
- Oui.
- Si on l'échangeait pour ça ?
Un cercueil ?
Il en intriguera plus d'un.
Ouvre-le.
- Regarde ce que j'ai fait !
- Qu'as-tu fait, bon Dieu ?
Qu'est-ce que tu as fait ?
Fais-moi voir.
Ne panique pas.
Attends de voir.
Arrête, s'il te plaît.
Tiens ça comme ça.
Laisse-moi... oh...
- Bobby, vite.
- Une seconde !
- Ça saigne.
- Une seconde.
Tu es si maladroit.
Là est le problème.
- Mets-le là.
- Une seconde. Arrête !
Si tu n'étais pas si maladroit...
Arrête de gémir.
Regarde-moi.
- Bouge la main.
- Ça serre.
Je ne suis pas infirmière.
Ça va ?
Arrête, tu veux bien ?
- Attention. C'est mal mis.
- Je vais faire attention.
Je vais me vider de mon sang.
Si tu ne te tais pas,
sûrement.
Reste calme.
Tu me rends nerveux.
Bobby, je vais mourir.
Je perds tout mon sang !
Tu veux bien arrêter ?
Du calme ! Arrête !
Qu'est-ce qui te prend ?
Ce n'est pas assez serré.
Le sang suinte à travers.
Non...
Je te maudis de mon nom.
Tu seras...
... Blacula !
Un vampire comme moi,
un démon vivant.
Voici les filles Williams,
des amies de la famille.
Nous sommes venus rendre
hommage à Bobby McCoy.
Oui, Monsieur.
Ce genre de choses
sont toujours tragique,
mais peut-être puis-je
vous réconforter en cet instant ?
C'est une petite pièce,
mais elle peut être agrandie
pour accueillir de
nombreux parents du défunt.
Pourquoi sa main est comme ça ?
Cela arrive parfois.
Ce n'est qu'un réflexe.
À la demande de sa mère,
le corps n'a pas été embaumé.
Je vais l'arranger un peu,
puis je vous laisserai seuls
pour vous recueillir.
Pauvre Bobby. Notre rencontre
remonte à l'enfance.
Luva.
Je ne comprends pas.
J'espère que toi, Gordon,
tu auras une explication.
Pourquoi n'allez-vous pas
chez la mère de Bobby ?
Elle est très affligée.
Je vais rester ici.
Allons-y.
- À plus ***.
- D'accord.
Je vous ai fait peur, Monsieur ?
Désolé,
mais je ne peux vous laisser...
Dr Thomas de la Division
d'Investigation Scientifique.
Bien sûr.
Toutes mes excuses, Docteur.
Je n'avais pas réalisé que
vous étiez un professionnel.
J'ai travaillé dur
sur cette blessure au cou
pour qu'elle paraisse
aussi naturelle que possible
afin de ne pas choquer
ceux qui l'aimaient.
Un gros morceau de chair
a été littéralement arraché.
Je n'avais jamais vu
une pareille morsure de rat.
- Une morsure de rat ?
- Oui, Monsieur.
Quelle était la profondeur
de la plaie avant les soins ?
Je ne sais pas.
Au moins, entre 5 et 7 cm.
- 5 et 7 cm ?
- Oui, Monsieur.
Pas d'autres contusions,
ni de plaies ?
Le coude gauche écorché.
Une chute, sans doute.
Et vous ne l'avez pas
embaumé ?
Non, Monsieur.
C'est étrange.
Ça, c'est étrange.
Regardez.
Ses veines sont vides.
Elles se plient sous la pression,
ne reprennent pas forme,
et il n'aurait pas ce teint
s'il n'avait perdu son sang.
Qui l'a amené ici ?
Moi... je l'ai ramené
du bureau du coroner.
A-t-on mentionné...
une lourde perte de sang ?
Je ne saurais le dire, docteur.
Et l'autre victime,
son associé ?
Je ne m'en suis pas occupé.
Il était blanc.
J'en vois rarement par ici.
- Merci pour votre aide.
- À votre service.
Si besoin,
n'hésitez pas à m'appeler.
Je suis à votre service.
C'est mon boulot...
...Docteur.
C'est le nègre le plus grossier
que j'ai jamais rencontré !
Tout est si étrange, Michelle.
Je sais.
Dis-moi, cela t'ennuie-t-il
si je m'éclipse ?
Tu sauras t'occuper
de Mme McCoy toute seule.
Je suis vraiment claquée.
Rentre à la maison.
J'irai voir si elle a besoin d'aide.
- Merci.
- À plus ***.
D'accord.
- Laissez-moi !
- Luva, c'est moi.
Attends !
Bon sang !
Vous m'avez fait peur !
D'où sortez-vous comme ça ?
Ça va ?
Pourquoi, diable, vous jeter
sur mon taxi ?
Vous ne voyez pas bien ?
Je l'ai perdue.
Merde !
Vous n'êtes pas blessé,
vous avez de la chance.
Courir après les femmes
pourrait vous tuer.
Je l'ai perdue par ta faute.
Imbécile !
Imbécile ?
Attends un peu,
qui traites-tu d'imbécile ?
C'est toi l'imbécile qui t'es jeté
devant mon taxi.
Toi, le seul imbécile
de cette rue... monsieur !
Vous la retrouverez.
Elle doit être dans le coin.
Je parie qu'elle est inquiète
et qu'elle vous cherche,
alors si vous me laissiez
pour aller la chercher ?
Je parie qu'elle s'inquiète
beaucoup à votre sujet.
Je parie qu'elle a appelé
tous les hôpitaux des environs.
Non... ne me touchez pas !
Je ne vous connais pas !
Tina, retire la chaîne.
C'est moi !
Michelle, Dieu soit loué.
Que fais-tu avec ce couteau ?
Désolée. Entre.
Qu'est-ce que tu as ?
Tina, que s'est-il passé ?
Un homme a essayé
de m'attaquer.
Il a pris mon sac.
J'en suis sûre.
Il a mes clefs
et tous mes papiers.
À la porte, là,
j'ai cru que c'était lui.
Tous ces obsédés
qui courent les rues.
Tout va bien.
Ça va.
Tout va bien.
- Ils vont s'en occuper.
- Merci.
- Au revoir.
- Bonjour, Shirley. Sam est là ?
Oui.
Sam, le Dr Thomas est ici.
- Comment allez-vous ?
- Bien. Et vous ?
- Bien. Vous avez bonne mine.
- Merci.
Docteur ?
Le coroner m'a chargé
d'examiner Juanita Jones.
- Vous voulez la voir ?
- Je suis là pour ça.
Je croyais que
vous travailliez de nuit.
Tout le monde est en vacances,
sauf moi.
La voici, Docteur.
Drôle de job pour une femme...
conduire un taxi.
À mon avis,
elle cherchait quelque chose.
Vous voyez le genre...
"chercher quelque chose..." ?
Sam, apportez-moi
une tasse de café, d'accord ?
D'accord, j'ai compris.
C'est ridicule !
Jack, je commence
à prendre ça personnellement.
Je t'assure, tes hommes
ont perdu le rapport
sur Bobby McCoy
et Billy Schaffer.
Perdu, mon cul !
Maureen.
Oui, Lieutenant.
Apportez-moi les rapports
de la division sur... qui déjà ?
Bobby Mc Coy, Billy Schaffer.
D'avant hier-soir.
- Division Sud-Ouest.
- Entendu, Lieutenant.
Dis-moi quelque chose.
Entre nous, bien sûr.
Oui ?
Qui a autopsié les deux corps ?
Dans ce secteur,
ce devait être Watson.
- Oui, Watson.
- Est-ce ce type qui a qualifié...
...de "crise cardiaque"
une intoxication au cyanure ?
J'en ai marre
de ce genre de discussion.
Selon la division, les rapports
ont disparu avant d'être remis.
La secrétaire du Dr Thomas
les a réclamés ce matin.
Le sergent lui a répondu
qu'il ne les trouvait pas.
Merci, Maureen.
Merci.
Donc, mon manque d'influence
au Q.G. n'y est pour rien.
Bizarre que tant d'enquêtes mal
menées impliquent des noirs.
Tu deviens parano.
Schaffer n'était pas noir.
On les retrouvera.
Barnes va s'en charger.
- Oui, Lieutenant ?
- Appelez-moi Barnes.
Qu'est-ce qu'il y a ?
Tu as demandé l'autopsie
de Bobby McCoy aujourd'hui,
et celle de Juanita Jones
est prévue pour vendredi.
Quel est le rapport ?
Vous m'avez appelé ?
Bonjour, Docteur.
Allez à la Division Sud-Ouest
et trouvez les rapports
sur Bobby McCoy
et Billy Schaffer, d'accord ?
Oui, Lieutenant.
Qu'est-ce qu'il y a ?
Faites-le.
Qu'est-ce que tu as trouvé ?
- Dès que je le sais, je te le dis.
- Ça a l'air bien organisé ?
Les Panthères Noires se sont
manifestées dernièrement.
Les Panthères Noires ?
Allons, Jack, ne te défile pas !
Deux décorateurs pédés
et une femme taxi ?
Les Panthères noires ?
Allons !
Tout est possible.
Alors, dis à Barnes d'apporter
les rapports ce soir au club.
C'est l'anniversaire de Michelle.
Amusez-vous bien !
- Allo ?
- Dr Thomas à l'appareil.
Oui, Docteur Thomas.
M. Swenson, il nous faudrait
une autopsie de McCoy.
J'enverrai chercher le corps
dans l'après-midi.
Impossible.
La famille est là. Je ne peux pas
la mettre à la porte.
Mais si, Monsieur Swenson.
- À quelle heure fermez-vous ?
- 20h00.
Mes hommes seront là
peu après 20h00.
- Qu'ils soient discrets.
- Ils le seront, Swenson.
- Très bien, alors.
- Merci.
Au fait, on a eu notre dose
d'émotion hier soir.
Tina s'est fait agresser
en rentrant à la maison.
- Elle va bien ?
- Elle n'est pas allée travailler.
On fait changer les serrures.
On lui aurait volé son sac.
L'année prochaine,
on s'installera en banlieue.
C'est ça, comme l'an dernier !
LABORATOIRE
Venez rejoindre mes amis.
Je vous présente Michelle,
ma sœur, et le Dr Thomas.
- Voici...
- On m'appelle Mamuwalde.
Ravie de vous rencontrer.
On fête l'anniversaire
de ma sœur. Vous restez ?
Avec plaisir.
Merci.
Champagne, s'il vous plaît !
Du français.
Ce n'est pas nécessaire.
Pourquoi ?
J'aime le champagne.
Bien. Moi aussi.
Tina, où as-tu retrouvé
ton sac ?
Mamuwalde me l'a rapporté.
Merci encore.
Vous ressemblez
étonnamment à ma femme,
que j'ai perdue, il y a peu.
Désolée.
Je l'aimais tant.
Je n'ai pu m'empêcher de vous
suivre à la sortie de la morgue.
Je ne pensais pas
vous faire peur.
Vous étiez chez Swenson.
Étiez-vous un ami de Bobby ?
Non, j'étais là pour régler
certaines choses personnelles.
Mais assez parlé de la mort.
À... la vie !
- À votre anniversaire.
- Merci.
Joyeux anniversaire, chérie.
- Au bonheur.
- Au bonheur pour toujours.
Dr Thomas.
Comment ?
Comment cela, disparu ?
Calmez-vous, Swenson.
J'envoie un policier,
immédiatement.
Ne touchez à rien,
vous m'entendez ?
Swenson, bon sang !
Ne touchez à rien !
Pourquoi cette tête ?
Que s'est-il passé ?
C'était Swenson.
Le corps de Bobby a disparu.
C'est impossible.
Il n'était peut-être pas mort.
Comment ça ?
Il était bel et bien mort.
Je l'ai moi-même examiné.
Juste une pensée en passant...
Eh, que se passe-t-il ?
Comment ça va, les mecs ?
Je m'appelle Skillet.
Comment ça va, frérot ?
D'abord, une chaise
et un peu de ça, là...
- Joins-toi à la fête.
...du champagne.
- Sers-toi.
- Du champagne français !
On va être soûls.
Bon anniversaire, Michelle !
Quel triste anniversaire
fête-t-on ici ?
Lève ton verre.
À toi.
D'accord, allez...
Super ! Pourquoi ne pas
vous réunir pour la photo ?
Pardonnez-moi.
Mais je dois partir.
J'ai été enchanté
de vous rencontrer.
Allons, frérot,
pourquoi tu ne restes pas ?
- Ne partez pas.
- Où va-t-il ?
Attendez, je vous en prie.
Dis donc,
c'est un drôle de mec.
- Qui est-ce ?
- Un drôle de mec.
Il faut que je jette encore
un œil sur ce type.
Vous avez vu les guenilles
qu'il porte ?
Génial, sa cape !
J'aimerais bien la lui chiper.
Vous viendrez me retrouver ici
demain soir ?
J'ai tant besoin de vous voir.
Je serai là.
Magnifique !
Il y a de la romance dans l'air.
- Eh, bébé.
- Tina, tu vas bien ?
Bien sûr.
Pourquoi tu ne me regardes
jamais comme ça, bébé ?
Il y a une raison, Skillet.
Bien, je crois qu'on a fini.
Je vais prendre ces tirages,
filer à mon studio,
les développer, et je reviens.
Pas besoin de compagnie,
ma belle ?
Non, merci.
Je sais trop ce que ça donnera
avec toi dans la chambre noire.
- Tout sauf mes photos !
- Ça va, j'ai compris.
Eh... !
Une minute !
Où est passé le grand mec
avec la cape ?
Il était juste à côté d'elle.
- Au secours...
- Que s'est-il passé, miss ?
Aidez-moi, s'il vous plaît.
Vous habitez ici ?
- T'as eu ton satané rapport ?
- Pas moi.
J'ai envoyé Barnes
au club la nuit dernière.
Je ne l'ai pas eu.
- Putain ! Maureen ?
- Oui, Monsieur ?
Trouvez-moi Barnes. Dites-lui
de se manier le cul jusqu'ici !
Rien sur
ce cadavre qui manque ?
Rien. Pas d'empreintes,
pas de signes d'effraction.
Rien du tout. Qui, diable,
voudrait d'un pédé mort ?
J'en peux plus des problèmes.
Alors, tu seras heureux
d'apprendre que je voudrais
la permission de déterrer
Billy Schaffer pour l'autopsier.
T'es dingue !
Tu sais ce que je dois faire
pour obtenir cette permission ?
De plus, tu as eu un truc
que tu ne veux pas que j'ai.
- Et ça ne me plaît pas.
- Mais je n'ai pas tout en main.
Si je te confiais mon idée folle,
tu te moquerais de moi.
Oublie les autorisations.
Je ne bosse pas à l'aveuglette.
Jack, j'ai besoin de ton aide.
Tout ça, c'est lié.
C'est tout ce que je sais.
Donne-moi juste
un peu plus de temps.
Obtiens-moi cette autorisation.
Ça se tient.
Pourquoi cet intérêt soudain
pour les cadavres ?
La bibliothécaire et d'autres
nous prennent pour des fous...
- Bureau du Dr Thomas.
- Gordon est là ?
Un moment, s'il vous plaît.
Gordon, c'est Peters.
Oui, Jack.
On ne m'a pas autorisé
à exhumer le corps de McCoy.
Quelle aide tu fais.
Merci beaucoup pour rien !
Désolé.
Je suis coincé par la loi.
- Ouais.
- J'ai essayé, bon Dieu !
- C'est dur à obtenir.
- Je te parlerai plus ***.
- Tu comprends, hein ?
- Ouais !
Assieds-toi,
j'ai un truc important à te dire.
Vas-y.
On va déterrer le corps de Billy.
Cadavres, vampires,
et maintenant des corps.
J'ai changé d'avis.
On n'est pas fous, mais toi si !
De plus, on va devoir
faire ça ce soir.
Non.
Il n'y aura pas de sortie
au cimetière ce soir.
Allons, chérie.
Tu fais partie des adultes.
T'es censée me soutenir.
- Je le fais, non ?
- Exact.
- Mais pas cette fois.
- Allons, chérie.
Juste pour moi, hein ?
Non.
T'es un vilain.
Un vilain que j'adore.
File à la maison
et enfile de vieilles nippes.
- Je passerai te prendre.
- D'accord.
LES MORTS
- Bonsoir, Tina.
- Bonsoir, Mamuwalde.
- Je croyais vous revoir au...
- Oui, au club.
Mais je n'ai pas pu attendre.
Il faut que je vous parle.
Je peux entrer ?
Bien sûr.
Ce fut dur pour moi
de vous quitter hier soir,
mais je n'avais pas le choix.
Je mourais d'envie
de courir vous rejoindre.
Je n'avais jamais éprouvé ça.
- Vous m'avez fait peur.
- Vous ne devez pas avoir peur.
Laisse-moi vous aider
à comprendre.
C'est à propos
de votre femme ?
Tu es ma femme...
Impossible, Mamuwalde.
Et pourtant, tu le crois.
Je ne sais plus ce que je crois,
mais aide-moi,
et j'essaierai de comprendre.
On... est de la tribu Ibani,
toi et moi,
au nord-est du delta du Niger.
Notre peuple est renommé
pour ses talents de chasseur.
Il y a presque deux siècles,
les aînés de mon peuple
nous ont envoyés en Europe,
ma femme et moi,
en mission
pour dénoncer l'esclavage.
L'esclavage ?
Lors de cette mission,
j'ai été asservi, ma femme tuée.
J'ai eu la malédiction
de devenir immortel.
Notre assassin était
le vampire, le Comte Dracula.
Dracula est une légende !
- Il n'a pas existé.
- Il a existé...
tout comme j'existe,
tout comme tu existes
et qu'existe mon amour pour toi.
Tu es ma Luva réincarnée.
Qu'attends-tu de moi ?
Que tu te viennes avec moi.
Je ne peux pas.
Tu dois venir vers moi
librement, avec amour...
... ou pas du tout.
Je ne te prendrai pas de force,
je ne reviendrai pas non plus.
J'ai revécu
pour te perdre une seconde fois.
Reste avec moi.
S'il te plaît...
Tu veux bien me parler
avant que je perde la tête ?
Relax, chérie.
On est y presque.
Enfin, qu'espères-tu trouver ?
Rien, j'espère.
Tiens la lampe là, au-dessus.
Dépêchons-nous
et partons de là au plus vite.
Non !
Gordon, non !
Non !
Non !
Ne le tue pas !
Oh, mon Dieu !
Non ! Arrête !
- Tout va bien.
- Il était vivant !
- Tu l'as tué !
- Il n'était pas vivant.
Il avait été tué par un vampire.
Il n'était ni vivant ni mort.
On l'a juste libéré
de son état de souffrance.
Calme-toi.
Oui.
Tous ces livres.
Tu as bien dû apprendre
quelque chose.
Pourquoi ne m'as-tu rien dit ?
Tu ne m'aurais jamais cru.
Non...
Cela veut-il dire que Bobby...
Tout à fait.
C'est aussi un vampire.
Il peut être n'importe où.
Qu'allons-nous faire ?
Tu ferais mieux de tout dire
à Peters.
Ça ne changera rien !
Non, il faut lui apporter
une preuve tangible.
Si seulement il avait vu
ce que j'ai vu.
- Juanita Jones !
- Quoi ?
La femme chauffeur de taxi.
Vite, allons-y.
- La morgue.
- Dr Thomas à l'appareil.
- Ouais ?
- Le taxi, vous vous rappelez ?
Comment ça si je me rappelle ?
J'ai une bonne mémoire !
Sortez la femme
de la pièce réfrigérée.
Pourquoi ?
J'arrive avec le Lieutenat Peters.
Je veux le corps chaud.
En assurez-vous en le sortant
de bien fermer la porte.
Ouais. D'accord.
Sam, pas de "ouais".
Fermez à clef !
Si je me rappelle ?
D'accord, d'accord !
J'arrive !
C'est important, j'espère.
Première nuit de congé...
Désolé, Jill. C'est important.
Bien sûr, comme toujours !
- Bonsoir.
- Bonsoir, chérie.
Ça ne te dérange pas
si je reste ici ?
Bien sûr que non. Entre donc.
La morgue.
Ouais.
Oh ?
Ma Tina...
tu es si belle...
- Pas question de me quitter.
- Je le dois.
Il n'y a pas d'autre possibilité.
Rester, c'est mourir.
Je voudrais venir avec toi,
mais j'ai peur.
Je te promets,
ce ne sera pas... désagréable
ni pénible.
Mais on a encore du temps.
Le temps nous appartient.
Je dois partir maintenant.
Il fait presque jour.
Je t'aime.
Il n'est pas là.
Oh, mon Dieu !
Doux Jésus !
Suis-moi et de près.
Voilà ce que je ne pouvais pas
te révéler.
Tu devais
voir par toi-même.
Je ne l'aurais pas cru.
Le soleil l'a tuée.
Les vampires se multiplient
géométriquement.
Première nuit un, deuxième nuit
deux, troisième nuit quatre.
Sacrée épidémie !
Ça explique la disparition
de McCoy chez Swenson.
- Et maintenant Sam...
- Tu as des suggestions ?
Si on faisait circuler le portrait
de McCoy et Sam en ville ?
Portraits de gens morts.
Charmant.
De gros titres. Ça provoquerait
une hystérie de masse.
Sans compter le chômage de
masse, à commencer par moi !
La police et des voitures à chaque
coin de rue, ce serait mieux.
Mais ça n'aurait aucun sens...
de démarrer avant la nuit.
Reste en contact avec moi.
Je ferai savoir à ton bureau
où je suis.
Va te coucher.
Tu as l'air crevé.
Pour sûr.
Je dois vérifier quelque chose.
- Bonsoir.
- Comment allez-vous ?
Asseyez-vous,
prenez un verre.
Merci beaucoup.
Très aimable de votre part.
Bonsoir. Vous prendrez ?
Un Bloody Mary.
Mamuwalde,
vous pourriez peut-être m'aider.
Vous vous y connaissez
en sciences occultes ?
C'est assez fascinant.
Que pensez-vous
de tout ça ?
Sorcellerie, vaudou...
...culte diabolique.
On ne peut ignorer
ce que le monde caractérise
d' "art noir", non ?
Selon moi, il y a de la vérité
dans tout ça.
Moi-même, j'en suis venu
à cette conclusion.
- Et les vampires ?
- Les vampires ?
Ils sont sûrement
les plus fascinants de tous.
Croyez-vous... qu'ils existent ?
Le diable existe-t-il ?
Les gens y ont cru
pendant des milliers d'années.
Vous semblez bien informé.
Peut-être.
La police a une théorie
sur ces meurtres.
Devons-nous supposer
qu'ils croient qu'un vampire
ou toute créature semblable
est responsable ?
Un vampire !
Fascinant...
Cela dit, de nombreux policiers
n'y croient pas.
C'est bien la meilleure
défense du vampire !
Vous avez raison.
Ils organisent quand même
des recherches.
Des recherches ?
Sur son lieu de repos...
un cercueil de vampire.
Le vampire moderne a-t-il
encore besoin d'un cercueil ?
Ils sont plutôt insaisissables,
vous savez.
Que se passe-t-il ici ?
Qu'est-ce qu'il y a ?
- Eh, Skillet.
- Comment vas-tu ?
- Comment vas-tu ?
- Que se passe-t-il ?
Ma chérie, on doit partir
maintenant.
Tina, si tu restais avec nous ?
Désolée, mais je préfère partir
avec Mamuwalde.
Laisse-moi t'acheter
cette vieille cape, frérot.
Tu sais, c'est vraiment
un drôle de type.
À me fuir comme il a fait
avec Nancy l'autre nuit.
Au fait, quelqu'un a vu Nancy ?
Non. Et elle ne m'a pas apporté
mes photos d'anniversaire !
Je ne l'ai pas vue
depuis l'autre soir.
Écoute, frérot.
Quand tu la verras,
dis à Nancy
que le grand Skillet
a trouvé quelque chose
de vraiment sensass pour elle.
Mamuwalde, il est avec Tina !
Pourquoi être si blasé ?
Que voulais-tu prouver ?
Ils ne sont rien pour moi.
Personne ne compte, sauf toi.
Serre-moi dans tes bras.
Viens avec moi ce soir...
Arrêtez !
Non, Mamuwalde !
Ne lui fais pas mal !
Gordon, tu vas bien ?
Eh ! Stop, Monsieur !
Qui est-il ?
Dieu seul le sait.
Il se fait appeler "Mamuwalde".
- Et où il crèche ?
- Il crèche ?
Dans un cercueil,
quelque part par là.
- Salut, chérie.
- Salut.
- Comment va Tina ?
- Je ne sais pas.
J'ai essayé
de la coucher, mais...
Tina, tu devrais
encore te reposer.
Je vais le faire.
Que s'est-il passé ?
- On a entendu des coups.
- Il a tué un flic.
- Il l'a tué ?
- Il l'a tué et s'est enfui.
Va te reposer.
Que fait-on maintenant ?
On attend.
Seule certitude, c'est qu'il doit
retourner à son cercueil...
avant l'aube.
- Danny, regarde ce pédé.
- Je le regarde.
- Ce n'est pas le bon ?
- Ça y ressemble.
Qu'en sais-tu ?
Ils se ressemblent tous.
Allo ?
Une minute. Jack ?
Où ?
Dis-leur de les surveiller,
mais à distance.
Ils ont retrouvé Bobby.
Il est passé prendre un copain.
- Oh, mon Dieu !
- Garde Tina ici quoi qu'il arrive.
On va laisser des hommes
pour surveiller le coin.
Allons-y.
Ce type avec lui est en danger.
- Garde ça avec toi.
- Okay.
Le suspect
se dirige à l'est, sur la 5e.
Fais quadriller le secteur.
On saura peut-être où ils vont.
Lieutenant,
ils ont disparu dans une allée.
Ne... répétez, ne...
ne les suivez pas à pied.
On va reprendre à partir d'ici.
Entendu, Lieutenant.
Nommez chaque immeuble
de ce secteur.
Fouillez rue par rue.
On a localisé ce secteur.
Les immeubles sont
comme suit...
Fonderie Jacob...
Ça ne marchera jamais.
On n'a pas le choix.
On doit continuer.
Alameda et la 3e...
Vente de Vêtements en Gros,
Ciment Torrès,
Entrepôt des Frères Andrew,
- Tribunal de...
- C'est ça ! L'entrepôt !
Là où tout a commencé,
avec McCoy et Schaffer.
Barnes, où t'étais passé ?
Allez, viens !
Qu'est-ce que c'est que ça ?
Lieutenant !
Attention !
Attention !
Johnson !
Ça ne changera rien !
C'est trop *** !
Prépare-toi à lancer ces trucs.
Maintenant !
Peters, lance-le !
Lance-le !
Bonsoir, Messieurs.
Vous me cherchiez ?
J'aurais dû vous dire que
j'ai bougé mon cercueil,
vous m'en avez donné l'idée.
C'est ce que
vous aviez prévu pour Tina ?
Allons, vous ne savez rien !
La vie de Tina compte plus
pour moi que la mienne.
Vraiment ?
Je pourrais me débarrasser
de vous maintenant, Docteur,
mais... j'ai un rendez-vous
urgent ailleurs.
Mon Dieu !
Tu n'as pas le choix !
Que tu veuilles l'admettre
ou pas,
cet homme... si tu peux
le considérer comme tel...
a tué des innocents.
Je sais.
"Je sais"...c'est tout ?
Tina, il ne sort pas
d'une fête d'Halloween !
Cet homme est vrai.
Que veux-tu que je fasse ?
- Tu dois nous aider.
- Je ne peux pas.
Comment ça,
"Je ne peux pas" ?
Qui sait qui sera le prochain...
Gordon ou moi !
C'est ce que tu veux ?
Non.
Tina, on doit l'arrêter.
C'est la seule solution possible.
Dis que tu es avec nous.
Je dois filer aider Peters.
S'il vient te voir ce soir,
on est prêts.
Ces rues seront remplies
de policiers.
Il n'y a pas d'autre solution.
D'accord, Tina ?
Le secteur entier est bouclé.
Mesdames, Messieurs,
vous devez quitter les lieux.
Rentrez chez vous.
Rentrez chez vous,
s'il vous plaît.
Ces rues doivent être vides.
Nous avons besoin
de votre coopération.
Circulez, s'il vous plaît.
Rentrez chez vous.
Il ne se passe rien ici,
pas de quoi s'exciter.
Rentrez chez vous.
Coopérez, s'il vous plaît,
et circulez.
Sans votre coopération,
nous devrons décréter
un couvre-feu.
Quittez les rues
et retournez...
Où ?
Dites-moi où.
Quittez les lieux
et rentrez chez vous.
Veuillez coopérer
en quittant les rues
et en rentrant chez vous.
Coopérez avec la police.
Une chauve-souris !
Une chauve-souris géante !
C'est lui.
Gordon, Tina est partie.
À toutes les unités,
ici Lieutenant Peters.
Écoutez-moi tous.
N'arrêtez pas la fille.
Surveillez-la
et guetter tout suspect.
Unité 603.
On se dirige
à l'est sur Florence.
Pas de signe du suspect.
Ce n'est pas elle ?
Passe devant.
DANGER. USINE DE
TRAITEMENT CHIMIQUE Nº 2
INTERDIT DE FUMER.
Unité 3, Baker 92.
On dirait elle. Elle entre dans
l'usine de traitement chimique
entre la 6e et Church.
Allons-y !
Qu'est-ce qu'il y a ?
Que se passe-t-il ?
Vous deux, de ce côté !
Allez !
- Où est-il ?
- En bas, Monsieur.
Si vous le trouvez,
ne tentez pas de l'arrêter.
Reculez-vous et appelez-moi
ou le Dr Thomas.
Surveillez bien
son cercueil.
Aide-moi... Je t'en prie.
Ne meurs pas, Tina !
Ma Luva...
Je ne peux te perdre
à nouveau.
Pardonne-moi.
C'est la seule solution.
Tu seras avec moi... à jamais.
Dr Thomas !
Vous et vos chers amis
êtes morts.
Pas un homme
n'échappera à ma vengeance !
Pas un homme
ne restera vivant !
Fouillez chaque ombre,
chaque coin...
Ce sera
votre pauvre tombe !
Votre tombe !
On l'a eu !
Il est là, en haut. Vite !
Par ici !
Restez ici.
Restez avec elle.
- Retenez-la !
- Lâchez-moi !
- Faites-la sortir d'ici !
- Laissez-moi ! Arrêtez !
Lâchez-moi !
Non !
C'est ma sœur !
Non, je vous en prie !
Où est passé Mamuwalde ?
Ici, Messieurs.
Éloignez-vous d'elle.
Ma ravissante Tina...
Que reste-t-il
à cette créature maudite ?
On lui a pris
sa seule raison de vivre.
C'est inutile.