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Ce film est inspiré de comptes rendus
des événements réels.
United 1523, avez-vous entendu...
On a entendu des cris.
Oui, on a aussi entendu hurler.
... on n'a pas su dire
ce que c'était.
United 93. Cleveland.
11 septembre 2001
On ne peut plus respirer.
Je crois qu'on se fait détourner.
L'avion détourné
se dirige vers New York.
- C'est un exercice ?
- Non.
Quelqu'un peut se rendre
dans la cabine de pilotage ?
Qu'est-ce qu'il y a, Betty ?
Betty, parle-moi.
Un avion vient de percuter
une tour du World Trade Center.
Je crois qu'on l'a perdue.
Salut, maman, t'as dû apprendre qu'un avion
s'est écrasé sur la Tour 1 du World Trade Center.
Nous, ça va. On est dans la Tour 2.
Notre avion a été détourné par des pirates.
J'espère pouvoir te revoir, mon chéri.
Je t'aime. Bye.
... un deuxième avion s'approche.
Faut se réfugier...
Lieutenant Brown, caserne dix-huit.
Une des tours vient de s'effondrer.
- Oui, madame ?
- Au secours !
Cette tour s'est effondrée sur eux.
Les secours pourront monter ?
Bien sûr, madame. On arrive.
Il n'y a encore personne ici
et tout l'étage est en feu.
On est au sol, on n'arrive pas à respirer.
Un instant, s'il vous plaît.
- Je vais mourir, c'est ça ?
- Non, non, non...
- Je vais mourir.
- Madame...
- Je vais mourir. Je le sais.
- Ça va aller.
Gardez votre calme.
- Pitié, mon Dieu.
- Vous faites ce qu'il faut, madame.
C'est très bien.
C'est tellement chaud.
Je suis en train de brûler.
Vous allez vous en sortir.
On vient vous chercher.
Est-ce que quelqu'un m'entend ?
Oh, mon Dieu.
2 ans plus ***
LA FACTION SAOUDIENNE
Écoute-moi bien.
Tu m'appartiens, Ammar.
Regarde-moi.
Si tu ne me regardes pas
quand je te parle, je vais te faire mal.
Si tu mets les pieds hors de ce tapis,
je vais te faire mal.
Et si tu ne dis pas la vérité,
je vais te faire mal.
Maintenant, regarde-moi.
Regarde-moi, Ammar !
Venez.
Que personne ne lui parle.
Compris.
Qu'est-ce qu'on attend
pour boucher ces fenêtres ?
Vous venez d'arriver
par avion de Washington ?
Vous vous êtes mise sur votre 36
pour votre premier interrogatoire...
... et vous tombez sur ce gars-là.
C'est pas toujours aussi intense.
Ça va.
Au cas où vous le sauriez pas,
ça va prendre du temps.
Il faut qu'il se rende compte
qu'il est tout seul.
On va aller prendre un café.
Non, on doit y retourner.
Vous pouvez suivre ça sur l'écran,
ça me dérange pas.
OK ?
Vous voulez mettre une cagoule ?
Vous n'en portez pas.
Est-ce qu'un jour, il sera relâché ?
Jamais.
Allons-y.
PRISON SECRÈTE
Endroit non révélé
Maintenant, tout ça se résume
simplement à ceci :
que t'acceptes de regarder
en face ta situation.
C'est entre toi et moi.
Je veux que tu saches
que je te connais.
Que je t'ai étudié
et suivi depuis très longtemps.
J'aurais pu te tuer à Karachi.
Mais si je t'ai laissé en vie,
c'est afin qu'on puisse parler.
Et tu me frappes
quand j'ai les mains attachées.
Alors, je te dirai rien.
La vie est parfois injuste, mon ami.
Est-ce que t'as vraiment pensé
quand on t'a pris,
que t'aurais affaire à un gentil garçon ?
T'es quelqu'un de pas important.
T'es juste un ramasse-merde !
C'est seulement à ça que tu sers !
Pourquoi je te respecterais ? Hein ?
Pourquoi ?
Et toi, tu leur livres de l'argent.
Comme un livreur de journaux.
T'es la honte de l'humanité.
Toi et ton oncle avez fait
3 000 innocentes victimes.
Ouais.
J'ai vu ton nom
sur un transfert de fonds de 5 000 $
fait par Western Union
à un pirate du 11 Septembre.
Et tu t'es fait pincer
avec 150 kilos de puissants explosifs
que tu gardais chez toi !
Et maintenant tu oses
me remettre en question ?!
C'est pas sérieux. Je ris de toi.
Je veux pas parler tout de suite
du 11 Septembre.
Je veux qu'on se concentre
sur la Faction saoudienne.
Celui-là,
c'est Hasem al-Kashmiri.
Je sais qu'il planifie d'autres attentats.
Et ce que j'attends de toi,
c'est que tu me donnes son adresse mail.
Je sais très bien
que tu connais ce gars-là.
Si t'acceptes de me la donner,
je vais te donner une couverture.
Oui, une couverture
avec un peu de nourriture solide.
Je sais que tu le connais.
Je t'ai dit que jamais je ne te parlerais.
Fais à ta tête.
Allez-y.
Allez.
Quand tu me mens...
je te fais mal.
Donnez-moi le seau qui est là.
Donnez-moi le seau !
Mettez-y un peu d'eau.
Allez ! Plus vite !
Apportez-le-moi.
Hasem était ami avec Ramzi Yusef.
Vous vous réunissiez en Tunisie
dans les années 70.
Je suis au courant de rien !
Non...
Va te faire foutre !
Je veux les adresses mail
des membres de la Faction saoudienne.
Si tu m'en donnes même juste une,
je vais arrêter.
Qui fait partie de la Faction saoudienne ?
Et quelle est leur cible ?
Où as-tu vu Ben Laden
pour la dernière fois ?
Où as-tu vu Ben Laden
pour la dernière fois, hein ?!
Quand tu me mens, je te fais mal.
C'est à ça que la défaite ressemble.
Ton djihad est terminé.
Relevez-le.
Essaie de voir les choses
comme elles sont.
Moi, j'ai du temps.
Toi, t'en as pas.
J'ai d'autres choses à faire.
Pas toi.
Je trouve que t'es... très fort.
Je t'assure.
Mais tout le monde finit par craquer.
C'est biologique.
Voulez-vous ouvrir le coffre, madame ?
Ça va.
AMBASSADE DES ÉTATS-UNIS
Ils vous attendent, madame.
Allez-y. Allez-y.
Il va falloir faire les choses
très rapidement.
Oui. Très bien.
Ce sont des choses sans importance.
Des petits cadeaux.
Vous les avez déclarés ?
Il est essentiel que ce soit très clair
pour tout le monde. D'accord ?
Assure-toi que tout est en place...
- Comment ça s'est passé, l'autre soir ?
- Plutôt bien.
Les policiers locaux ont eu besoin
d'un peu d'aide tactique,
mais il fait partie de l'organisation,
il va finir par nous donner ce qu'on veut.
- C'est le neveu de Khalid Sheikh Mohammad ?
- Ouais.
- Pourquoi il résiste ?
- Parce qu'il est con.
S'il essaie de jouer au plus fin,
tu pourrais lui parler de ton doctorat ?
Ah, non, mais je vais augmenter
la pression sur ce salaud.
Il faut qu'il nous livre
la Faction saoudienne.
- Il est au courant par ses liens familiaux.
- Il est près de son oncle.
L'argent du 11 Septembre porte sa marque.
Et comme il les connaît,
je vais le faire parler.
- Bien.
- OK.
Bill, laisse-la passer.
Elle aura le bon badge demain.
Alors je te mentais ou pas ?
Maya, voici Joseph Bradley,
notre illustre chef des opérations.
- On était ensemble en Irak.
- Enchanté de vous rencontrer.
Moi aussi, monsieur.
- Comment s'est passé votre vol ?
- Bien.
Elle s'est bien amusée
depuis son arrivée. Pas vrai ?
Comment trouvez-vous le Pakistan
jusqu'ici ?
- Plutôt affreux.
- Vous vous êtes portée volontaire ?
Non.
Troisième.
Coin nord-est.
Tu la trouves pas un peu jeune
pour ce genre de travail ?
Washington dit
qu'elle est une dure de dure.
La Croisade des enfants, hein ?
Ils veulent que la nouvelle génération
aille sur le terrain.
J'ai une réunion avec l'ISI
dans 20 minutes.
Ils ne collaborent pas assez avec nous
à Lahore. Tu pourrais peut-être t'en plaindre.
Est-ce que je vous ai dit que ce...
ce gars, en Malaisie,
a dit aux gens de notre poste là-bas,
que son neveu travaille
avec un gars qui connaît un gars...
- Et c'est reparti.
- Non, non, écoute.
Il est allé à une grande réception
à Bangkok, il y a environ un an.
L'invité d'honneur ?
Oussama Ben Laden. Ha !
J'ai dit : "Tupac aussi était là ?"
- Ça, ça vaut au moins 5 millions.
- On va devoir vérifier tout ça.
Oui, je m'en charge.
Y a pas de petites tâches.
- C'est pour ça que j'ai un cadeau pour toi.
- Bonjour.
- Salut.
- Voici Maya. Maya, l'équipe.
Ne lui demandez pas
comment ça va avec Ammar,
- parce qu'elle va vous envoyer paître.
- Il continue à se taire ?
Ouais.
Washington estime qu'Abu Faraj
est à présent notre nouveau numéro 3.
Eh bien, c'est un très bon choix.
Intéressant.
Oui, et le poste de Londres
vient déjà de nous demander
s'il a contacté des gens du Royaume-Uni.
Ils pensent qu'on leur cache
des renseignements ?
Les Jordaniens ont été très précieux
pour les papiers de transit d'Ammar.
Y a des menaces imminentes ?
Ils veulent s'en prendre au consulat
et au Marriott, non sécurisé.
Et Majid Kahn a dit que ce serait peut-être
des postes d'essence aux États-Unis.
- C'est au stade des hypothèses ?
- Ah...
Eh bien, il y a 600 questions là-dedans.
D'abord Heathrow, les Saoudiens.
Est-ce que c'est important
ce que Faraj pense de Heathrow ?
- Peut-il désigner des cibles à sa guise ?
- Il va lâcher les Saoudiens,
mais Heathrow, ce ne sera pas facile.
Au fait...
du nouveau depuis hier ?
Les gens de la base de Quetta auraient
un tuyau sur les Arabes qui se sont enfuis.
Ils rencontrent l'ISI cet après-midi
et espèrent mener un raid.
Super.
Et Lahore signale que l'ISI a agi
extrêmement lentement hier soir. Encore.
Je commence à croire
que c'est pas de l'incompétence.
- Ouais. J'en ai glissé un mot au chef.
- Bien.
Rien sur Ben Laden ?
Un fermier, à la frontière afghane,
près de Tora Bora,
a vu une formation en diamant
dans les collines,
un homme de haute taille au centre,
flanqué de quatre gardes.
Ça ressemble à OBL
dans ses déplacements.
- Ce serait sa garde royale ?
- Ça, c'est avant le 11 Septembre.
Pourquoi aurait-il changé
ses mesures de sécurité ?
Peut-être parce qu'on a envahi
l'Afghanistan ?
Patron, je connais un gars qui,
pour 5000 $,
établira une station de taxis
pour fureter un peu.
Non. Cette formation en diamant,
ça ne tient pas debout.
Faudrait que les Pakistanais envoient
quelqu'un parler à ce fermier.
Autre chose ?
Non ?
Alors, inscrivons-nous au pointage
contre Faraj. OK ?
Parlez aux agents qui ne pensaient pas
qu'il fallait agir et remerciez-les.
Tora Bora ?
Oui ?
- Han-han.
- Très bien.
Lève-toi.
C'est ça.
Très bien.
Bon, aujourd'hui, on va faire les choses
plus doucement, hein ?
Tiens.
Ouais.
T'as faim ?
Ici, la nourriture est dégueulasse,
alors je t'ai apporté ça.
C'est bon, hein ?
Richard Reid.
Je repensais à lui.
Il prend l'avion avec une bombe
dans son soulier.
Vraiment incroyable.
Tu le connais, hein ?
Oui.
Je suis content que t'aies dit ça.
J'ai... un mail que tu lui as envoyé.
On a intercepté tous tes envois.
Qui d'autre fait partie de...
de la Faction saoudienne ?
Ah... je leur ai seulement remis
un peu d'argent.
Je savais pas qui ils étaient.
Lorsque tu me mens...
je te fais mal.
Pitié...
Ça va.
Je te crois.
Oui, je te crois.
C'est bon.
On recommence avec l'eau ?
Ou tu préfères autre chose ?
- L'eau ?
- Je t'en prie...
Donne-moi juste...
un nom.
Je sais pas qui ils sont.
Je les connais pas !
Je les connais pas !
Venez ici.
Soulevons-le.
C'est ça.
Alors, tu vois comment ça marche ?
Ça te dérange pas si ma collègue
te regarde les couilles, hein ?
Non ?
Parfait.
T'as chié dans ton pantalon ?
Restez ici.
Je reviens.
Votre ami est un animal.
Je vous en prie, aidez-moi.
Pitié.
Pour que ça finisse,
il faut simplement dire la vérité.
Ça, c'est un collier de chien.
Non !
Non !
- Ne bouge pas.
- Non !
Bouge pas.
Voilà.
Ça y est.
C'est ça.
C'est toi qui décides comment je te traite.
Allez.
Hein ?
Allez.
Allez.
Allez...
Je te tiens.
Allez.
Viens.
T'es mon chien.
Je vais te promener.
Mais où est-ce que tu penses
que ça va te mener, Ammar ?
Wahleed nous a déjà dit
que tu le sais.
Ça y est. Avance. Tu y es presque.
Avance !
Et voilà.
Ammar, regarde cette boîte.
Elle est dégueulasse.
Et je vais t'y enfermer.
Quand aura lieu l'attaque ?
Quand aura lieu l'attaque ?
Lundi.
Quoi ?
Quoi ?
Lundi.
Mardi...
Où mardi ?
Réponds-moi ! Où mardi ?
Celui qui vient
ou celui dans une semaine ?
Où ?
- Où ?
- Mardi...
Quoi ?
- Jeudi.
- Hé, Ammar,
est-ce que c'est mardi ou jeudi ?
Mardi !
Une information partielle,
c'est comme un mensonge.
- Venez ici !
- Mercredi.
Dis-moi quel jour.
- Dis-moi quel jour...
- Mardi !
... ou je t'enferme dans la boîte, hein ?
Une information partielle,
c'est comme un mensonge.
- Samedi !
- Allez !
- Samedi !
- Allez ! Dans la boîte.
Samedi !
Mardi !
Jeudi !
- Hein ? C'est ça.
- Vendredi !
Allez ! Allez !
Attendez ! Attendez !
Dimanche...
Mardi.
Chut...
Lundi.
Ammar.
- Ammar, quel jour ?
- Dimanche.
Ammar, quel jour ?
Mardi...
Jeudi.
Ammar, quel jour ?
Lundi.
Vendredi.
Samedi.
29 mai 2004
Khobar, Arabie saoudite
Il ne s'agirait pas d'une attaque visant
des citoyens d'une nationalité en particulier.
Ce que l'on constate,
quand on consulte la liste des victimes,
c'est qu'on ne sait toujours pas
si on y trouve un Américain.
Un ressortissant britannique...
Faut pas s'inquiéter pour les Saoudiens.
Ils vont s'occuper de l'affaire.
- Pour l'instant.
- Il semblerait qu'à 7 h 30,
six terroristes ont escaladé...
Tu les avais avertis.
Ils ont pris ça à la légère, et voilà.
- Tu n'y es pour rien.
- Qui a dit ça ? Zeid ?
Qu'il aille au diable.
J'en suis responsable. Totalement.
- Non, non.
- On l'est tous les deux.
On ne peut pas laisser Al-Qaïda
sortir gagnant de cette affaire.
Ce que tu dois faire,
c'est prévoir ce qui va venir.
Londres, Heathrow seraient visés,
car leur plan est toujours en cours.
Ammar ne savait pas
ce qui allait arriver.
- Oh oui, il le savait.
- Comment ?
Il faut se méfier de l'entourage
de Khalid Sheikh Mohammad.
Ils sont sournois.
Il ne dira rien d'attaques
en sol américain.
Il ne parlera pas des détails opérationnels
du réseau KSM, pas plus que de Ben Laden.
Mais Ammar a été maintenu en isolement.
Il ne sait pas qu'on a échoué.
Il croira tout ce qu'on lui dit.
On le bluffe ?
Il manque de sommeil.
Il est fragile.
Alors, tu te souviens de rien, c'est ça ?
La perte de la mémoire à court terme est
un effet secondaire du manque de sommeil,
alors elle devrait te revenir.
Je sais rien.
Comment je pourrais me rappeler ?
Après t'avoir tenu éveillé
pendant 96 heures,
tu nous as donné...
le nom de quelques-uns de tes frères,
et tu nous as aidés à sauver
beaucoup d'innocents.
Tu fais les bons choix
quand ils t'influencent moins.
Vas-y, mange, mon vieux.
Un peu d'houmous.
Taboulé...
Tu sais ce que c'est ?
Des figues. Tu le mérites bien.
Ouais...
Alors... t'as pris un vol
d'Amman à Kaboul.
Oui ?
Passé chez ton oncle.
Mukhtar.
Comment t'as su ça ?
C'est parce que je te connais.
Ça va, j'avoue.
J'ai consulté... la liste des passagers.
Ça a pas dû être très facile pour vous
après le 11 Septembre.
Je veux dire qu'est-ce que vous avez fait...
après l'invasion ?
Avant de rentrer à Peshawar ?
Après le 11 Septembre, on a dû choisir.
Ou nous battre ou bien nous enfuir.
Et ça été vous battre, c'est ça ?
On voulait tuer des Américains.
- Ouais.
- On a essayé de se rendre à Tora Bora,
mais y avait trop de bombardements.
On a pas pu y aller.
Dis-moi, le "on" dans ta phrase,
c'est qui ?
Moi et quelques types
que j'avais l'habitude de fréquenter.
Tu sais, je pourrais manger
avec quelqu'un d'autre
et te suspendre au plafond.
Hamza Rabia.
Khabab al-Masri.
Et Abu Ahmed.
Qui est Abu Ahmed ?
Les autres, je les connais.
C'était notre expert en informatique.
Après Tora Bora,
je suis allé à...
Peshawar, et...
Lui, vers le nord, je crois.
- À Kunar.
- Son nom de famille ?
Abu Ahmed al-Kuwaiti.
Abu Ahmed veut dire "père de Ahmed".
C'est une kunya.
Je sais la différence entre un nom
de guerre et un nom de famille.
Elle vient de te coincer.
Je vous jure que j'ai jamais su
son nom de famille.
Jamais j'aurais osé lui demander
une chose comme ça.
C'est pas la façon de faire de mon oncle.
Je sais.
Mon oncle m'a dit qu'il travaillait
pour Ben Laden.
Je l'ai vu une fois, y a...
environ un an, à Karachi.
Il nous a lu une lettre
provenant du cheik.
Une lettre ?
Qu'est-ce qu'il disait ?
Cigarette ?
Il disait : "Continuez le djihad."
On poursuivra ce travail
une centaine d'années."
On va maintenant parler
de ceux qui étaient
dans les camps d'entraînement.
- D'accord ?
- OK.
Quelques-uns de ces frères
ont commis des choses affreuses.
Ce que j'attends de toi,
c'est de séparer ceux-là de gens comme toi.
- Oui. Je comprends.
- Très bien.
Un gars nommé Abu Ahmed, du Koweït.
Oui. Je me souviens de lui.
Quelqu'un de gentil.
Il était important ? Est-ce qu'il était près
des leaders du mouvement ?
- Je sais pas.
- Est-ce qu'il mangeait avec vous ?
Est-ce qu'il mangeait avec vous
ou avec eux ?
Je sais pas, monsieur. Je suis pas
au courant de ces choses-là.
Oui, tu l'es.
T'as sûrement une idée sur ces hommes...
Quand t'as rencontré Khalid Sheikh
Mohammed,
est-ce qu'Abu Ahmed
était un des facilitateurs ?
Est-ce que c'est Abu Ahmed ?
Ton chef, c'était KSM ?
- Je l'appelle Mukhtar.
- Mukhtar.
Je dis pomme de terre, tu dis patate,
je dis KSM, tu dis Mukhtar,
c'est du pareil au même.
Après la capture de Mukhtar,
qu'est-ce qu'Abu Ahmed a fait ?
Abu Ahmed, je pense qu'il...
qu'il est allé travailler pour le cheik.
À Karachi en 2003, ou 2004.
Il apportait une lettre
de Ben Laden ?
Abu Ahmed.
Est-ce qu'il travaillait
directement pour Ben Laden ?
On peut pas savoir qui travaille
directement pour Ben Laden.
Tout ce que je sais,
c'est qu'il fait partie du groupe.
Tu connais d'autres gens
qui portaient des messages pour Ben Laden ?
Ouais.
Alors, on va en parler un petit peu, non ?
Hein ?
Tu vas me parler.
Ça va,
l'aiguille dans la botte de foin ?
Ouais.
Ils changent souvent de facilitateurs.
Mais une chose est on ne peut plus sûre,
c'est que tout le monde court après l'argent.
Tu présumes que les membres d'Al-Qaïda
sont poussés par les avantages financiers.
Ils sont radicaux.
C'est vrai.
Et toi, tu penses que l'appât du gain
n'aura pas raison de l'idéologie
chez leurs membres les plus faibles.
C'est vrai qu'on s'est payé
bien des transfuges durant la Guerre froide.
- Je te l'accorde.
- Merci.
PRISON SECRÈTE DE LA CIA
Gdansk, Pologne
Il dit qu'il ressemble à Abu Ahmed.
Pour qui travaillait-il ?
La plupart du temps avec Abu Faraj.
- Ils étaient toujours ensemble.
- Qu'est-ce qu'il faisait pour Faraj ?
Il allait porter des messages de...
Faraj à Ben Laden,
et puis de Ben Laden à Faraj.
Posez-lui une question
pour nous assurer qu'il dit la vérité.
On ne sait pas s'il connaît vraiment Faraj.
Je lui ai demandé de me donner
le nom des enfants d'Abu Faraj.
Je crois qu'il dit la vérité.
Vingt détenus ont reconnu
cette photo d'Abu Ahmed.
Ils disent qu'il fait partie d'un petit noyau
qui séjournait en Afghanistan
avant le 11 Septembre.
Plusieurs affirment qu'après le 11 Septembre,
il est allé travailler pour KSM.
Après la capture de KSM
il a travaillé pour Abu Faraj,
sûrement comme courrier,
entre Faraj et Ben Laden.
- Excellent. Mais vous ne savez pas...
- Si Abu est à l'extérieur du réseau,
une série de boîte aux lettres
ou de coupe-circuits,
ou bien s'il a un accès direct à Ben Laden.
Autrement dit, Ben Laden l'invite-t-il à
entrer pour lui donner directement une lettre
ou Abu n'est-il que le dernier
d'une longue série de courriers ?
Ce qui fait que tout le monde le connaît.
Il y autre chose que vous ne savez pas.
Son vrai nom, ni où il est.
Nous savons qu'il est important.
Que tout le monde ait entendu
parler de lui, mais que personne ne veuille
me dire où il est le laisse croire.
Peut-être.
Il y a sans doute plusieurs raisons
pour lesquelles ils se taisent.
Peut-être qu'ils l'ignorent ou peut-être
que ce Abu n'est qu'un mythe,
et qu'il n'a même jamais existé.
Le silence des détenus ne démontre pas
ce que vous voulez, n'est-ce pas ?
Non.
Et si vous arrivez à le trouver,
vous ne savez pas s'il sera avec Ben Laden.
- On ne sait pas ce qu'on ne sait pas.
- Mais qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ?
C'est une tautologie.
En plus, pas un seul détenu n'a dit
qu'il avait été vu avec le numéro 1,
juste qu'il livrait des messages,
vous pensez que je me trompe ?
- Non.
- Non.
Mais c'est tout de même du beau travail.
Prévenez-moi si vous avez
une information utile,
qui puisse nous permettre
de porter un grand coup.
7 juillet 2005
Londres
Voici tout ce qui reste de l'autobus numéro 10
qui roulait le long de Tavistock Square,
près de la station Euston.
Il y a également eu d'autres explosions près
des stations Liverpool Street et Edgware Road.
Plusieurs dizaines de survivants
sont grièvement blessés,
mais beaucoup voulaient tout de même
nous raconter ce qu'ils avaient vécu.
On venait de s'engager sur Edgware Road
et tout à coup,
il y a eu comme une lueur aveuglante.
Mes mains étaient comme en feu.
Je les ai mises sur mon visage et...
je me suis retrouvé étendu par terre.
Je ne me souviens de rien de ce qui a précédé.
Aucun bruit, aucune détonation.
La vie semble s'être arrêtée, dans un
des quartiers les plus grouillants de la capitale,
et quelques mètres plus loin,
on continue de soigner les blessés.
BASE AÉRIENNE DE BAGRAM
On voit un peu partout des groupes
de Londoniens rassemblés sur les trottoirs
et qui se demandent ce qui a
bien pu arriver et qui en est l'auteur.
Prison secrète de la CIA
Viens ici.
Toi aussi, approche.
C'est ça.
Ouais.
Ouais.
Ah ! Vous, les gars de l'Agence,
vous êtes tordus.
Le détenu est prêt.
T'aimes ça ?
CENTRE DE DÉTENTION DE L'ISI
Je veux que vous sachiez
que je vous connais.
Je vous ai suivi et étudié
depuis très longtemps.
Je vous ai pourchassé à Lahore.
Je vous ai fait arrêter
au lieu de vous faire tuer
parce que vous n'êtes pas un homme violent
- et que vous ne méritez pas de mourir.
- Merci.
Mais j'aimerais vous poser certaines
questions sur Al-Qaïda,
avec qui vous avez des liens étroits,
avant que vous ne soyez transféré ailleurs,
peut-être bien vers Israël.
Cependant, si vous collaborez
et ne me cachez rien,
il se peut que je puisse vous faire
rester au Pakistan.
Que voulez-vous savoir ?
Je vais vous poser une série de questions
en se basant sur votre connaissance d'Al-Qaïda
et de votre position clé
comme financier de l'organisation.
J'ai eu à faire avec le Mukhabarat.
Je n'ai aucune envie
qu'on me torture encore.
Je vais répondre à toutes vos questions.
Dites-moi ce que vous savez à propos
d'Atiyah Abd al-Rahman.
Il travaille pour Zawahiri.
Il est responsable des tactiques militaires.
Dans quel contexte avez-vous déjà entendu
le nom d'Abu Ahmed ?
Il travaille pour Faraj et Ben Laden.
C'est le courrier en qui
il a le plus confiance.
Et pour quelle raison ?
Il m'a apporté beaucoup de messages
venant du cheik.
Où l'avez-vous vu pour la dernière fois
- et où est-il maintenant ?
- Jamais vous ne le trouverez.
- Et pourquoi ?
- Même moi, je ne le pourrais pas.
Il m'a toujours contacté
sans jamais me prévenir.
Il est un de ceux qui ont disparu.
Tu sais comment ça marche ?
Espérons qu'on n'aura pas à le faire.
Sois naturel.
Vous avez de la chance.
Je vous ai obtenu un tête-à-tête avec Faraj.
Vous êtes sérieux ?
Merci !
Avant, je vais vous dire
ce que je veux avoir pour ça.
Je veux que vous passiez à travers ça
avant de retourner à votre sujet favori.
- OK.
- Voici le dossier.
- Vous regardez pas ce qu'il contient ?
- Je le sais.
Réseaux financiers, liens familiaux,
menaces imminentes,
sources des médias, employés mécontents,
complots contre l'Amérique,
cellules étrangères,
la méthode d'investigation...
- Merci !
- ... ou bien de recrutement,
- ressources financières. Autre chose ?
- Non, je crois que c'est complet.
Ouais...
Hein ?
Si ce qu'ils disent est vrai, le Shaolin
et le Wu Tang pourraient être dangereux.
Comment tu veux que je t'appelle ?
Faraj ? Farij ? Foraje ?
Bon, maintenant dis-moi ce que t'aimes.
Ça te dirait un peu de...
un peu de Bob Marley ?
Un peu de reggae ?
Te détendre, prendre ça cool
après avoir fait sauter ton engin de merde ?
Hein ?
Non ?
Est-ce que t'aimes mieux la musique libyenne ?
L'attentat à la bombe au Royaume-Uni,
c'était toi, hein ?
T'es le deuxième numéro 3
que j'attrape.
J'ai aussi eu KSM.
Tu veux que je sois franc ?
J'ai de mauvaises nouvelles pour toi.
Je suis pas ton ami.
Je suis pas là pour t'aider.
Je suis là pour te casser.
T'as des questions ?
Non ?
T'as pas mangé depuis 18 heures.
Faut pas que tu perdes ton énergie.
T'as faim ?
Beaucoup de frères nous ont dit
qu'Abu Ahmed était le courrier de Ben Laden,
et aussi qu'il travaillait étroitement
avec vous.
Vous pensez à Abu Khalid.
À qui ?
Al-Baluchi.
Mon courrier pour le cheik.
Alors, ce que vous me dites,
c'est que tous les autres frères se trompent
et qu'il y a un prétendu Baluchi
qui travaille pour vous et Ben Laden
et dont j'ignore même l'existence ?
- Pourquoi le connaîtriez-vous ?
- Pourriez-vous me le décrire ?
Grand.
Une longue barbe blanche.
Mince.
Il se sert d'une canne.
Une sorte de Gandalf.
Qui ?
La dernière fois que vous l'avez vu ?
Le mois dernier.
À Karachi.
Mais je ne sais pas
où il est maintenant.
Parfois, on ne se rencontrait pas.
Il me disait simplement
où laisser les messages.
Vous ne me dites pas
tout ce que vous savez.
Je ne peux pas vous donner
des renseignements que je ne connais pas.
Vous voyez que vous n'êtes pas
dans une prison normale.
La façon de vous traiter dépend de vous.
Et vous trouverez la vie ici très désagréable
jusqu'à ce que vous me donniez
les renseignements que je recherche.
Où exactement Abu Ahmed
habite-t-il en ce moment ?
Faraj nie catégoriquement
qu'il connaît Abu Ahmed.
Même en utilisant toutes nos méthodes.
Eh bien, il va continuer de se taire
ou il mourra de la pression qu'on met sur lui.
Tu voudrais prendre la relève ?
Non.
- Non ?
- Non.
Depuis quand, non ?
Je voulais te dire que je pars d'ici.
- Est-ce que ça va ?
- Ouais, ouais. Ça va.
J'ai vu trop de gars se faire torturer.
Au moins une bonne centaine jusqu'ici.
Il faut que je parte mener une vie normale
pendant un bout de temps.
Comme quoi ?
Aller à Washington.
Jouer le jeu.
Voir comment les choses se font là-bas.
Dis donc.
Tu devrais venir avec moi.
On pourrait peut-être travailler ensemble.
Je trouve que t'as l'air assez crevée.
Je vais pas trouver Abu Ahmed
de Washington.
Ils ont tué mes singes.
Ils m'ont dit qu'ils s'étaient échappés.
Quels beaux salauds.
- Désolée, Dan.
- Ouais, je sais.
Faudra que tu sois très prudente
avec les détenus.
Les politiques changent.
Faudrait pas que tu sois la dernière
qu'on surprend à tenir un collier de chien
quand le Comité de surveillance passera.
- Je sais.
- Oui ?
Et méfie-toi quand tu retourneras au Pakistan.
Maintenant, tout le monde te connaît là-bas.
20 septembre 2008
HÔTEL MARRIOTT
- Bonsoir, madame.
- Bonsoir.
Une table pour deux ?
C'est bon, il n'y a pas de problème.
Désolée.
Encore ces fichus points de contrôle.
- Maya ?
- Oui ?
On est au restaurant.
Tu peux te détendre.
C'est juste.
Je sais qu'Abu Ahmed est ton bébé,
mais il est temps maintenant
de couper le cordon ombilical.
Pas question.
Avec Faraj, ça ne t'a mené à rien.
Ça arrive.
Il y a encore des cellules à Londres et
en Espagne qui préparent d'autres attentats.
Je travaillerai sur ça en même temps.
Au fond, qu'il ait menti,
c'est une bonne chose.
Non. Non, pas aux dépens de la protection
de notre pays. Non.
Mais pourquoi c'est une bonne chose ?
Comme Bradley,
tu penses que c'est une fausse piste.
C'est une bonne chose
parce que le fait que Faraj ne veut rien dire
sur Abu Ahmed est très révélateur.
La seule autre chose
sur laquelle Faraj a menti,
c'est l'endroit où se trouve Ben Laden.
Et c'est parce que Faraj croit qu'Abu Ahmed
doit être aussi bien protégé que Ben Laden.
Ce qui confirme cette piste.
Ou encore ton parti pris.
On s'inquiète pour toi, c'est tout.
Est-ce que je peux te le dire ?
Regarde-toi.
T'es complètement épuisée.
Où est Jack ?
Sûrement coincé à un point de contrôle.
Vous avez déjà baisé ?
C'est quoi cette question ?
On travaille ensemble.
Je suis pas une fille comme ça.
Totalement déplacé.
Mais... qu'est-ce qu'il y aurait de mal
à une petite aventure ?
Alors, pas de copain.
Et des amis, tu en as ?
C'est Jack.
Salut.
Non, ça va.
Il est pris
dans un bouchon.
Allez !
Viens !
Y a une sortie de ce côté.
Viens, suis-moi.
L'explosion a creusé un cratère
d'une dizaine de mètres devant l'hôtel.
La police a dit à CNN
que le conducteur du camion piégé
avait tenté de convaincre la sécurité de
le laisser franchir la grille d'acier de l'hôtel.
Lorsque les gardes armés
lui ont refusé l'accès,
la police dit qu'il a fait sauter
plus de neuf cents kilos d'explosifs.
Le Marriott, une des destinations
les plus populaires à Islamabad
pour les gens du pays
et les Occidentaux,
est complètement détruit.
LA RENCONTRE
TERRITOIRES TRIBAUX
Nord du Pakistan
Les Jordaniens ont une taupe.
Quoi ?
Il a tourné cette vidéo
pour prouver sa bonne foi.
Eh bien, dis donc !
Humam Khalil al-Balawi.
C'est un médecin jordanien.
Et le voilà avec les plus haut placés.
Je n'y crois pas. Vous ne m'avez pas dit
que personne ne trahit Al-Qaïda ?
Depuis un an les Jordaniens l'amadouent :
argent, repas.
Ils l'ont convaincu que son devoir
de citoyen est de détruire Al-Qaïda,
- et d'ainsi, devenir riche.
- Ça, c'est ce que les Jordaniens disent.
Oui. C'est vrai. On ne peut pas se fier à ça
ni à ce qu'ils disent.
On doit le rencontrer
pour pouvoir le jauger.
Il n'est peut-être pas si malin.
Peut-être même qu'il ment.
Mais pour le savoir, il faut lui parler.
Pour qu'on puisse déterminer
ce qu'il peut réellement faire,
il est primordial qu'on le rencontre.
Il a vraiment demandé
une machine de dialyse ?
Peut-être bien
qu'on pourrait la remplir de poison.
La rencontre avec Balawi est annulée.
Il ne peut pas venir à Islamabad.
- Il ne peut pas ou il ne veut pas ?
- Il dit qu'il ne peut pas.
Raisons de sécurité.
J'ai dit à plusieurs reprises
que les États-Unis rejetaient la torture.
Et je vais m'assurer que
de telles méthodes ne soient pas employées.
Cela constitue une partie essentielle
de l'effort qu'on doit faire
pour que les États-Unis retrouvent
leur grandeur morale dans le monde.
Il veut que ce soit nous qui y allions.
Il est prêt à nous rencontrer
à Miranshah, avec les tribus.
Il sait que tu es blanche.
Tu vas te faire kidnapper.
Ça pourrait avoir lieu ailleurs.
Royaume-Uni, Allemagne ?
Il a un passeport valide.
Il ne voudra pas sortir
du territoire d'Al-Qaïda.
- Et toi, tu n'iras pas là-bas.
- Jamais. Tu peux me croire.
On est dans une impasse.
Peut-être le Camp Chapman ?
En Afghanistan.
Ça pourrait être un endroit sécuritaire.
Tu vas peut-être trouver ça
exagéré, mais je lui fais un gâteau.
Les musulmans ne fêtent pas
avec des gâteaux.
Arrête de tout prendre
au pied de la lettre.
Tout le monde adore ça. Si tu veux venir,
il est encore temps. On va s'amuser.
Non. Ma présence est superflue.
C'est à toi qu'il revient d'y aller.
C'est toi qui as vu
ce qu'on pourrait tirer de tout ça.
Ah, je t'en prie !
On a beaucoup, beaucoup de vin.
Alors, rapporte-m'en une bouteille.
Promis.
Je ne veux pas entrer dans les détails,
mais ce gars constitue la première chance
d'importance depuis le 11 Septembre.
Je lève mon verre à ceux
qui ont permis que ça se produise.
Jusqu'ici, tout ce qu'il a dit
a été contre-vérifié et s'est révélé fondé.
Et je crois que l'argent est un argument
très persuasif.
Avec 25 millions de dollars,
on se refait une nouvelle vie.
Il exagère peut-être l'accès
qu'il a auprès de lui ?
Possible.
Mais Al-Qaïda a besoin de docteurs
et on sait qu'ils en ont peu,
ce qui expliquerait son avancement.
D'ici six mois à un an,
s'il ne gaffe pas,
il pourrait bien être appelé
à soigner Ben Laden.
Et à ce moment,
avec 25 millions sur la table,
je crois qu'il le laisserait tomber.
Et sinon, on le tue.
30 décembre 2009
- John ?
- Oui ?
Quand il va arriver,
laisse-moi alléger l'atmosphère.
Et ensuite, ce sera à toi. Tu pourras
lui parler de protection des témoins.
- Oui. Compris.
- Lauren ?
Je sais que tu veux lui poser
certaines questions,
mais laisse à Balawi quelque temps
après que John aura fini.
On parlera des choses de base,
on lui donnera son gâteau,
- et on abordera les sujets plus pointus.
- Ouais.
Est-ce que cet ordre vous va ?
Ou voulez-vous le présenter ?
Je vais vous présenter,
et vous, votre équipe.
Il sait qu'il s'agit d'une rencontre
de haut niveau.
Une question.
- Ça aura lieu dans le bâtiment principal ?
- Oui.
Lauren ? Washington voudra un compte-rendu
en temps réel, alors je compte sur toi.
Sois concise. À chaque instant,
le directeur sera tenu informé,
et je ne serais pas surprise...
qu'il le fasse pour le président.
Je m'en charge.
Maintenant, il ne lui reste plus
qu'à se montrer le nez.
Pourquoi y a quelqu'un au poste de garde ?
On en avait parlé.
Personne ne devait être là
quand ma source arriverait.
Il se peut que vous l'ayez effrayée.
Les procédures ne sont efficaces
que si elles sont toujours suivies.
Cette fois, c'est différent.
Je suis désolée, je ne peux m'expliquer,
mais c'est pour une bonne cause.
Je suis responsable de la sécurité
de tout le monde. Pas juste de la vôtre.
Il faut qu'ils se retirent
pendant une minute.
Vous pourrez le fouiller quand il sera là.
À tous les postes.
Ici Whiplash.
Laissez passer le véhicule.
Bien reçu.
Merci.
Qu'est-ce qui se passe ?
Une seconde. Il arrive.
Qu'est-ce qui se passe ?
Il arrive.
Fouillez-le quand il sera là.
D'accord.
Réponds quand tu peux.
OK, descendez !
Il boîte vraiment comme ça ?
Sortez la main de votre poche.
- Hé !
- Allahou akbar.
T'as entendu ?
Sors la main de ta poche !
- Obéis !
- Allahou akbar. Allahou akbar...
Alors ?
Que vous a dit l'ambassade ?
La CIA dit que sept de ses membres
ont été tués et six autres blessés
dans un attentat-suicide
sur une base en Afghanistan,
une des attaques les plus meurtrières
dans l'histoire de la CIA.
L'Associated Press rapporte que la chef
de la CIA dans la province
compte parmi les victimes.
D'anciens fonctionnaires nous ont dit
qu'elle était mère de trois enfants.
Les Talibans ont revendiqué
la responsabilité de l'attentat.
Est-ce que ça va ?
Je pensais que... rien de pire ne pouvait
encore arriver aujourd'hui.
Mais on a reçu...
d'autres mauvaises nouvelles
du Service secret saoudien.
Le courrier, Abu Ahmed, est mort.
On a une vidéo du témoignage.
Il est mort.
En Afghanistan. 2001.
C'est moi qui l'ai enterré.
Il est mort.
- En Afghanistan.
- Non...
- 2001.
- Non. Non, c'est faux.
Et où l'as-tu enterré ?
- Kaboul.
- Non, je le crois pas. Je le crois pas.
Ah... Désolé, Maya.
J'aimais bien cette piste.
Oh, mon Dieu.
Je viens juste d'arriver.
Qu'est-ce que tu vas faire ?
D'abord débusquer tous ceux
qui en sont responsables,
et ensuite, tuer Ben Laden.
Ouais.
Ouais.
ERREUR HUMAINE
Je veux que les choses
soient absolument claires.
Si vous pensiez qu'il y a une équipe
qui, en secret, se prépare à traquer Al-Qaïda,
eh bien, vous vous trompez.
Il n'y a que nous.
Il n'y a pas d'autre équipe
qui va venir à notre secours.
Il n'y a personne qui, comme par enchantement,
va venir nous aider.
Nous sommes les seuls à nous en occuper.
Et nous n'arrivons à rien.
On a dépensé des milliards de dollars.
Des milliers de gens meurent !
Mais nous sommes encore
à des lieues de défaire nos ennemis.
Ils nous ont attaqués.
Sur terre, en 98.
Par mer, en 2000.
Et par les airs, en septembre 2001
3000. Ils ont assassiné 3000 de nos citoyens
de sang-froid.
Nos gens déployés hors du pays,
ils les ont massacrés.
Et nous, qu'est-ce qu'on fait
devant cette boucherie, hein ?!
Qu'est-ce qu'on a fait ?!
Nous avons le nom de 20 de leurs leaders.
Et nous n'en avons éliminé que quatre !
Je veux des cibles.
Alors faites ce qu'on attend de vous.
Rapportez-les-moi qu'on les tue.
Bonjour. J'ai passé au peigne fin
tous les dossiers et j'ai trouvé ceci.
C'est lui.
Il était l'un des 10
sur une liste de surveillance
que les Marocains nous avaient
envoyée après le 11 Septembre.
Ibrahim Sayeed.
Ils disaient qu'il fallait se méfier de lui
parce qu'ils croyaient que sa famille proche
et par alliance constituaient une grave menace
et qu'il avait des liens avec KSM.
On l'a arrêté pour faux papiers
et un visa de sortie altéré.
Il quittait l'Afghanistan, passait par le Maroc
et se rendait au Koweït.
Abu Ahmed al-Kuwaiti.
Il doit s'agir d'Abu Ahmed.
Eh bien, j'aurais aimé avoir ça
il y a cinq ans.
Pourquoi je ne l'ai jamais vu avant ?
Personne ne l'a vu, on dirait.
Beaucoup de rumeurs circulaient
après l'attentat.
On était submergés d'information
provenant de nombreux pays et...
Certaines, comme celle-ci,
ont dû se perdre sous le nombre.
Erreur humaine.
Je pensais qu'il fallait tout de même
que je vous le dise.
Vous avez du nouveau ?
Non, il travaille
au contre-espionnage.
Je veux vous dire que
j'ai beaucoup entendu parler de vous.
C'est à cause de vous
que j'ai voulu venir au Pakistan.
J'aimerais bien vous inviter
à manger un kebab un de ces jours.
N'allez jamais au restaurant.
C'est trop dangereux.
QUARTIER GÉNÉRAL DE LA CIA
Langley, Virginie
Oui ?
Dan. Debbie a trouvé Abu Ahmed.
Ah oui ?
Ouais, il était dans nos dossiers
durant tout ce temps.
Et son nom de famille est Sayeed.
Très bien, mais... il est mort.
Ça ne le rend pas un peu moins intéressant ?
Il n'est peut-être pas mort.
On sait qu'Abu Ahmed a sept frères.
Tous les frères de cette famille se
ressemblent. Trois sont partis en Afghanistan.
Est-ce qu'il se peut que lorsque les trois
plus vieux se sont laissé pousser la barbe,
ils aient commencé à se ressembler ?
Je crois que celui qui se fait appeler
Abu Ahmed est encore en vie.
La photo qu'on avait n'était pas la bonne.
C'était celle de son frère aîné, Habeeb.
Et c'est lui qui est mort.
Et qu'est-ce qui te fait croire ça ?
Nos Services de renseignements n'ont rien
intercepté sur la mort d'Abu Ahmed.
On a seulement un détenu qui dit avoir
enterré un gars qui avait l'air de Abu Ahmed.
Mais comme il est important,
s'il est vrai qu'il est mort,
c'est sûr, tout le monde en aurait parlé
sur tous les réseaux de chat.
En plus, le détenu a dit
que Habeeb était mort en 2001.
On sait qu'Abu Ahmed était encore en vie.
Il tentait de se rendre à Tora Bora
avec Ammar.
Ce qui fait que c'est probablement
un de ses autres frères qui est mort.
En d'autres mots,
tu veux croire que c'est vrai.
- Merde ! Oui, je veux croire que c'est vrai !
- Calme-toi.
Calme-toi.
Je suis calme.
Formule ta requête.
Remue ciel et terre
et trouve-moi le numéro de téléphone
de la famille Sayeed au plus vite.
OK, je vais aller parler au Loup.
Salam aleykum.
Aleykum salam.
J'ai besoin de quelques centaines
de milliers de dollars.
Quatre au max.
- Et qui va vous donner ça ?
- C'est vous.
- Ah, vous croyez ça ?
- Oui.
Ça nous obtiendrait un numéro de téléphone
qui pourrait nous permettre
de mettre la main sur le facilitateur
que Maya recherche.
C'est votre tueuse.
C'est vous qui l'avez envoyée sur le terrain.
Comme on dit...
"Allah récompense ceux qui se battent
"et non pas ceux qui sont derrière
un bureau toute la journée."
On sait tous qu'Abu Ghraib et
Guantanamo nous ont fait du tort.
Les sénateurs trouvent maintenant
dans le programme de détenus
l'occasion rêvée de nous scruter.
Ce qui préoccupe beaucoup le directeur.
Mais ils continueront jusqu'à ce
qu'ils trouvent quelqu'un qui va payer.
Je le dirigeais.
Je vais le défendre.
Marché conclu.
Ville de Koweït, Koweït
Je dois te dire que je suis content
de revenir au Koweït.
Et aussi de te revoir.
Ça fait un bout de temps.
J'aurais besoin que tu me rendes service.
Pourquoi je devrais le faire ?
Parce qu'on est amis.
C'est toi qui dis qu'on est amis.
Tu m'appelles juste quand toi,
t'as besoin que je t'aide.
Mais quand moi, j'ai besoin de quelque chose,
t'es trop occupé pour répondre.
On est des amis ?
Moi, je crois pas ça.
Oui, t'as raison.
Je t'offre une Lamborghini V-10.
Comme preuve d'amitié.
On a dû le tirer du lit.
- Salam aleykum.
- Aleykum salam.
- Merci d'être venu. Très aimable à vous.
- Je vous en prie.
Tu parles !
- Est-ce que c'est une Balboni ?
- Oui.
Impressionnant.
Très jolie !
Alors, qu'est-ce que t'en dis ?
Hein ?
Peut-être une décapotable ?
Avoir le vent dans les cheveux ?
Hein ? Avec le toit abaissé ?
Je crois que c'est celle-là
que je vais prendre.
Donnez-nous une minute.
Merci.
Très bon choix, mon ami.
Et une jaune.
Sois fou ou rentre chez toi.
Joli choix.
Sayeed ?
- Qui c'est ?
- Qu'est-ce que t'en penses ?
C'est un terroriste.
Sa mère vit ici.
Je veux juste son numéro de téléphone.
Y aura pas de répercussions au Koweït ?
Quelqu'un pourrait mourir
quelque part au Pakistan.
Marché conclu ?
ESPIONNAGE
Salut, Jack.
On a Sayeed sur la ligne.
Mais ce qui va sans doute t'irriter,
c'est que les gars de la Section terrestre
se traînent les pieds.
- Y a aucune équipe de déployée.
- Merde !
Il a rien dit de compromettant,
mais il est au Centre d'appels Rawal,
à Rawalpindi.
Pourquoi t'as pas déployé d'équipe
à Rawalpindi ?
Premièrement, c'est dangereux.
Et ensuite, la région est trop congestionnée
pour qu'on y soit efficaces
sans renseignements précis et sûrs.
Mais vous devriez être sur place
pour raccourcir votre temps de réponse.
- Ça ne marcherait pas.
- Pourquoi ?
Le gars ne parle jamais au téléphone
assez longtemps.
- T'as pas essayé.
- Écoute.
- J'ai pas assez de personnel.
- Ça ne tient pas debout.
Ah non ?
Mes gars ne dorment plus.
Ils passent tout leur temps à détecter
les menaces au Pakistan.
Oui, je comprends ça.
Mais tu sais, que tes gars dorment ou non,
ça ne me dérange pas du tout.
Ce gars qui t'obsède tellement,
c'est quoi son nom déjà ?
Abu Ahmed al-Kuwaiti,
c'est son nom de guerre.
On croit que son véritable nom,
c'est Ibrahim Sayeed.
Sa famille vit au Koweït.
On a écouté leurs appels téléphoniques.
C'est eux qui...
qui sont huit frères et un million de cousins,
dont on a entendu parler ?
N'importe lequel pourrait téléphoner.
- Je sais.
- Je pense pas qu'il dise :
"Salut, maman, c'est moi, le terroriste."
Non.
Je sais, mais...
sur une période de deux mois,
il a appelé de six différents
téléphones payants
et de deux différentes villes,
et jamais du même deux fois de suite.
Et quand sa mère lui demandait
où il était, il mentait.
Il disait qu'il était dans un endroit
où la réception cellulaire était mauvaise,
comme dans les territoires tribaux,
quand, en fait, il était
dans un marché de Peshawar.
Je ne pense pas que c'est la conduite normale
d'un gars, mais celle d'un agent.
Ou d'un gars qui n'aime pas sa mère,
tout simplement.
Écoute, si jamais il parle d'une opération
ou...
ou bien quelque chose qui semblerait
suspect, on se met en chasse. D'accord ?
Non. Non.
Pas d'accord.
Abu Ahmed est beaucoup trop brillant.
Jamais il n'en parlerait au téléphone.
Il travaille pour Ben Laden.
Les gars qui en parlent au téléphone
n'obtiennent pas cet emploi.
Beaucoup de mes amis sont morts
dans cette histoire.
Je pense avoir été épargnée
pour finir le travail.
C'est grâce à une vidéo
de surveillance comme celle-ci
qui a filmé le véhicule bourré d'explosifs
quelques moments avant qu'il ne soit stationné,
que la police espère retrouver l'homme qui,
hier soir, tenait à tout prix
à tuer le plus de gens possible à Times Square.
Il y a des gens dans le monde
qui se sentent si menacés par notre liberté
qu'ils préfèrent se tuer et en tuer
beaucoup avec eux
pour nous empêcher d'en profiter,
mais nous ne laisserons pas cela arriver.
Monsieur, j'aimerais vous demander
de renforcer notre opération de surveillance.
On n'a aucune opération de surveillance
de ce genre.
Quelqu'un vient de tenter de faire sauter
Times Square
et vous venez me parler d'un facilitateur
qui selon un détenu il y a sept ans
aurait peut être travaillé pour Al-Qaïda ?
Il est la clé
qui va nous conduire à Ben Laden !
J'en ai rien à foutre... de Ben Laden.
C'est de la prochaine attaque
que je me soucie.
Travaillez sur les cellules américaines
d'Al-Qaïda. Protégez notre pays.
Ben Laden est celui qui n'arrête pas
de leur dire d'attaquer notre pays !
Et si ce n'était de lui, Al-Qaïda s'en
prendrait encore à des cibles à l'étranger.
Si vous tenez vraiment à protéger notre pays,
vous devez arrêter Ben Laden.
Ce gars ne l'a jamais rencontré.
Il travaille tout seul
et contacte les autres par Internet.
Depuis quatre ans,
personne n'a parlé à Ben Laden.
Il n'est plus dans la course.
Il est peut-être même mort.
Et même s'il ne l'était pas, c'est comme
s'il l'était. Mais ce que vous faites,
c'est courir après un fantôme
pendant que leur réseau s'étend.
Tout ce que vous voulez, c'est que
j'épingle un mollah sans importance
afin que vous cochiez une case dans votre CV,
qui dit que pendant votre séjour au Pakistan,
vous avez pris un vrai terroriste !
Mais la vérité, c'est que
vous ne connaissez rien au Pakistan !
Et rien non plus à Al-Qaïda !
Ou vous me donnez une équipe
adéquate pour suivre cette piste,
ou l'autre chose
qui apparaîtra sur votre CV,
c'est d'être le premier chef des opérations
à comparaître devant un comité du Congrès
pour entrave à nos efforts
de capturer ou liquider Ben Laden !
Vous êtes folle à enfermer.
Je veux quatre techniciens
dans un refuge à Rawalpindi,
et quatre autres
dans un refuge à Peshawar.
Ou bien vous le faites
ou vous me renvoyez à Washington
et en expliquez la raison au directeur.
Je te cherchais,
mais le plus important, c'est que j'ai trouvé
ce que toi, tu cherchais.
Hier, il s'est acheté
un téléphone cellulaire.
Et chaque fois que son téléphone sonne,
ce téléphone sonne aussi.
C'est ça que tu voulais, hein ?
C'est ça ?
Oh, je t'adore !
Je présume qu'il vit
près de l'endroit d'où il fait ses appels.
Et c'est tout à fait logique
qu'il vive à Rawalpindi,
parce qu'il y a ici un bureau d'Al-Jazeera.
Ce serait pratique
pour lui d'y déposer ses rubans
s'il envoie ou reçoit
des messages de Ben Laden
ou par le biais d'un intermédiaire.
Alors, quand il veut faire un appel,
il sort de chez lui,
va à quelques coins de rue
et allume son téléphone.
Il faut continuer à ratisser le quartier
jusqu'à ce qu'on le trouve.
On est tombés sur un tireur.
On est bloqués.
Laissez-moi leur parler.
Ils disent qu'ici,
ce n'est pas la place des Blancs.
S'ils ne bougent pas, tirez.
Il est encore là ?
Il est à l'est par rapport à nous.
- Essaie le marché.
- Direction est.
Merde !
On a capté un signal
sur Tipu Road pendant 10 minutes.
Ensuite il a roulé sur Umar Road
pendant cinq minutes.
Nogaza Road.
Darya Abad.
Ça, c'est dans le secteur de Umar Road.
À Rawalpindi.
Haider Road.
Roomi Road.
Il s'est rendu à Convoy Road,
qui est près de l'hôpital.
D'accord ? Alors c'est...
Haider, Roomi Road,
Said, Nogaza, Taimur.
Il a fait un appel à partir de Haifa Street.
C'est le quartier des épices.
Lahore Street, qui est aussi à Peshawar,
30 minutes.
Wazir Bagh Road, cinq.
Nishter Abad, cinq aussi.
Phandu Road, encore cinq minutes.
Grand Trunk Road, 45 secondes.
C'est jamais pareil.
Il appelle parfois toutes les deux semaines,
parfois trois.
Ça change continuellement.
Je ne peux pas dire quand il va faire
un nouvel appel. Il est imprévisible.
Laissez-les passer ! Circuler !
Notre correspondant principal à
l'étranger, Richard Engel, nous a confirmé
que l'espion en chef de la CIA au Pakistan
avait été rappelé au pays.
Il avait reçu des menaces de mort
après que son nom eût été cité publiquement
dans une poursuite intentée par la famille
d'une victime d'un drone américain.
Richard Engel cite la déclaration
d'un supérieur des Services secrets :
"L'officier retourne aux États-Unis,
après que les menaces de terroristes
à son endroit au Pakistan
aient été jugées si sérieuses
qu'il n'aurait pas été sage de les ignorer."
L'ISI vous a trahi.
Je suis désolée, Joseph.
Encore de la tour 3.
Puissance : 5.
Le signal s'intensifie.
10. 15.
Continue.
20. 15. 10.
Le signal faiblit.
On l'a perdu.
Il n'y a plus de signal.
Allons vers le sud.
De nouveau à 5.
15. 20.
Oui.
Il se déplace vite.
Il est dans un véhicule.
Le signal faiblit.
Il a changé de direction.
Et c'est redescendu à 5.
Il est pourtant quelque part près d'ici.
J'y comprends rien.
Merde... Ah !
Il tourne en rond.
- Ça change ?
- Non.
Espérons qu'il reviendra par ici.
Ça y est.
15.
20.
30.
40.
50 !
On est à peine à 10 mètres de lui.
De niveau à 40.
Il est quelque part près d'ici.
Regarde les voitures.
Il est dans l'une d'elles.
Le gars au téléphone
dans la voiture blanche.
Tu le vois ?
C'est lui ?
Ça se pourrait.
- Tu l'as eu ?
- Ouais.
Ça va. On rentre.
Le gars que tu cherchais, on l'a géolocalisé,
dans sa voiture blanche,
au téléphone.
Je te remercie.
Si t'as raison,
le monde entier va vouloir
être dans le coup.
Alors il va falloir te battre
pour en garder le contrôle.
Très bien.
Non, je suis très content de te parler.
Je dois dire que je suis étonné
que tu sois encore ici.
Non, je pense que...
Une minute...
Je pourrais y être à 13 h 30.
Oui.
Ne quitte pas.
Je te reviens. Merci.
Il me faut une file d'hommes
le long de Grand Trunk Road,
placés à intervalles réguliers
et à chaque sortie.
Maya. Je sais.
Alors maintenant, vous êtes d'accord
avec moi. C'est important.
Ah... non, mais j'ai appris
de mon prédécesseur
qu'il est préférable
de ne pas être en désaccord avec vous.
L'hypothèse qu'on retient
présentement
est qu'il vit quelque part
le long de l'autoroute,
dans une ville de taille moyenne
comme Abbottabad,
ou près du Cachemire.
Le Cachemire a retenu notre attention
parce qu'il s'agit d'une étape
vers les territoires tribaux.
Abbottabad aussi, c'est intéressant,
parce qu'on sait d'un détenu
qu'Abu Faraj y est demeuré
quelque temps en 2003.
La bonne nouvelle,
c'est qu'il conduit un VUS blanc,
et que les VUS sont plutôt rares
au Pakistan.
S'il conduisait une berline ou une compacte,
ce serait beaucoup plus compliqué.
En présumant, bien sûr,
qu'il ne change pas de véhicule.
Bonjour.
Bonjour, Amad.
Tout Américain au Pakistan
constitue une cible.
Ça ne veut pas dire qu'ils savent
que je suis de la CIA
Peu importe.
Vous êtes sur une liste.
Ouais.
Et vous devez savoir plus que tout autre
qu'une fois que vous êtes sur leur liste,
jamais vous n'en sortez.
La prochaine fois, il n'y aura peut-être pas
de vitre pare-balles pour vous sauver.
On va augmenter la surveillance
le plus qu'on le pourra.
- C'est en haute résolution ?
- Oui, on peut l'optimiser.
Quartier général de la CIA
- Allez lui porter ça.
- Tout de suite.
Pourriez-vous nettoyer le son ?
Diminuez les basses fréquences.
Salut.
Bonjour.
Dites-moi si je m'en tire bien.
Alors on a un gars qui est proche d'Al-Qaïda,
qui a rendu des services à Ben Laden.
On l'avait perdu pendant sept ans.
Maintenant on l'a retrouvé et on peut dire
qu'il a une maison qui est assez jolie.
Pour le moins.
OK. Allons voir le patron.
Et vous, vous devriez vous asseoir
là-bas, le long du mur. Désolé.
Alors, ils vont vous demander si Ben Laden
se trouve au pied de l'arc-en-ciel.
Si les Pakistanais sont de son côté.
La question n'est pas
est-ce qu'ils protègent Ben Laden,
mais plutôt est-ce qu'il accepterait
d'être protégé par eux ?
Peut-il leur faire confiance ?
Il a tenté de tuer Musharraf.
- Bonjour.
- Monsieur.
Très bien. Commençons.
Situons les choses dans le contexte.
Si vous prenez à droite
en sortant d'Islamabad,
roulez 45 minutes vers le nord,
vous arriverez ici, à Abbottabad,
composé en grande partie de gens
de la classe moyenne et d'ex-militaires.
Pas spécialement intéressant pour nous.
Sauf qu'il comporte ce complexe,
tout à fait unique.
Il y a une enceinte de 16 pieds
qui fait le tour complet de son périmètre.
Les fenêtres sont condamnées.
Il y a aussi un mur-écran de 7 pieds, ici.
Alors même si on parvenait là,
on n'en tirerait aucun avantage stratégique.
Bref, c'est une forteresse.
Vous pourriez mettre une caméra
quelque part ?
Disons, dans ces arbres ici,
pour surveiller le bâtiment principal ?
Elle serait sans doute découverte.
Il faut qu'on jette un regard
à l'intérieur, n'est-ce pas ?
Bon...
Et cet ensemble d'immeubles, ici,
qu'est-ce que c'est ?
L'AMP, l'Académie militaire du Pakistan.
C'est leur West Point.
À quelle distance de leur forteresse ?
Environ 1 mille.
4221 pieds.
Plus près de 0,8 de mille.
Qui êtes-vous ?
La tête de cochon qui a trouvé cet endroit,
monsieur.
Ah oui ?
Je veux savoir, d'ici la fin de la semaine,
qui se trouve à l'intérieur.
Monsieur.
Tête de cochon.
Bien.
Bonjour, George !
21 jours.
Ça fait 21 jours qu'on a trouvé
cette maison, et il s'est rien passé.
- Oui ?
- Maya, c'est Steve.
J'aimerais vous montrer quelque chose.
J'arrive.
Vous pouvez le laisser sur pause
pour l'instant, mais on va le...
Salut.
- Maya. Venez voir.
- Oui.
On a pris ça
y a seulement quelques minutes.
- Ouais ?
- Rappelez-vous, il y avait deux hommes,
- deux femmes et sept enfants.
- Et ça ?
Je dirais que c'est Bushra,
la femme du frère.
Comment savez-vous que c'est une femme ?
Regardez ici.
C'est une corde à linge.
Et les hommes ne s'occupent pas
de la lessive.
Regardez, ça lui prend environ quatre secondes
pour aller d'ici jusqu'à la porte d'entrée :
elle est donc assez âgée.
- Qu'est-ce qu'il y a là-haut ?
- Ah... les enfants.
Ils courent un peu partout
et se battent avec des bâtons comme épées.
On peut comparer leur taille relative
avec ces vaches.
Ils ont probablement entre sept et neuf ans.
Des garçons, sans aucun doute.
Eh bien, cette femme se déplace vite.
C'est ce que je voulais vous montrer.
Mettez à pause, voulez-vous ?
Ce n'est pas la même femme.
C'est la femme numéro 3.
Vous avez trouvé deux hommes
et trois femmes.
C'est exact.
Alors, s'il y a trois femmes,
il doit y avoir trois hommes.
Les femmes musulmanes
qui observent la doctrine
vivent avec leurs parents
ou avec leur mari.
SALLE DE CRISE
La Maison-Blanche
On croit qu'une troisième famille
vit dans cette maison.
Alors, ce troisième homme qui,
selon vous, serait peut-être bien Ben Laden,
est-ce que j'abandonne l'espoir
de voir un jour sa photo ?
L'espoir ? Ah !
Oui.
Dites-lui adieu.
Tout de suite.
On détecte les signatures thermiques.
Mais on ne peut savoir s'il s'agit
d'un homme ou encore d'une femme.
On avait pensé enfouir une caméra miniature,
mais le risque qu'elle soit découverte
était trop grand.
On a trouvé un refuge bien situé,
mais on n'avait pas un bon point de vue
pour voir avec un télescope
par-dessus le mur du balcon.
On a étudié la possibilité de creuser
des tunnels,
de lancer des ballons à l'hélium,
de dévier des C-130
pour y jeter un coup d'œil,
mais ça aurait été trop repérable.
On a cherché des moyens de récolter
des traces de son ADN dans ses poubelles,
comme sa brosse à dents,
mais ils brûlent leurs détritus.
On a lancé un programme de vaccination.
On a dépêché un médecin à la maison
pour qu'il essaie d'y recueillir
des échantillons de sang.
Mais ça n'a pas fonctionné.
On a pensé envoyer quelqu'un
avec un seau
pour aller prendre un peu
de sa matière fécale dans les égouts
- afin de la faire analyser.
- Ça n'aurait pas apporté de résultats ?
Eh bien, non,
parce qu'on s'est rendu compte que...
l'échantillon aurait été trop dilué.
Et ça aurait été trop difficile d'obtenir
une confirmation vocale au téléphone ?
Jamais ils ne font d'appels téléphoniques
de cet endroit.
On a mis la tour cellulaire sur écoute.
Et je ne dois pas non plus espérer le voir
monter dans ce VUS blanc et...
faire un petit tour dans les parages
que je puisse l'apercevoir ?
Ils ne vont pas acheter de provisions ?
Le troisième homme non identifié
ne s'en charge pas.
Il ne sort jamais du complexe.
On n'a pas pu arriver à le photographier.
Quand il veut prendre l'air,
il fait les cent pas sous une tonnelle
où poussent des plantes grimpantes.
Mais le feuillage est si dense
que ça empêche notre satellite de le voir.
C'est très professionnel,
comme méthode pour ne pas être repéré.
Une méthode qui relève de l'espionnage.
On n'a observé semblable comportement que
chez les membres de l'État-major d'Al-Qaïda.
Une équipe d'experts s'est penchée
sur votre analyse,
et selon eux, ce comportement pourrait être
celui de quelqu'un qui n'est pas d'Al-Qaïda.
Ils ont établi à 40 % les chances
que ce troisième homme non identifié
soit un agent d'Al-Qaïda d'importance.
Mais ils disent qu'il y a aussi 35 % de chances
que ce soit un trafiquant de drogue saoudien.
15 %, un trafiquant d'armes koweïtien.
Et 10, qu'il soit parent avec les frères.
Nous convenons avec vous que cette maison
est entourée de mesures de sécurité
pour protéger la vie privée...
de peut-être un bandit,
mais ça ne veut pas dire
que c'est Ben Laden.
Si vous ne pouvez pas prouver
que c'est Ben Laden,
prouvez-nous au moins
que ce n'est pas quelqu'un d'autre.
Comme un trafiquant de drogue.
Vous savez qu'on ne peut plus rien prouver
depuis que le programme de détenus
nous a été enlevé.
À qui, croyez-vous
que je dois le demander ? Hein ?
À un gars à Guantanamo
qui est bardé d'avocats ?
Il leur dira d'aller prévenir Ben Laden !
Vous trouverez bien.
Il serait le premier trafiquant de drogue
qui ait réussi
sans en avoir jamais fait le trafic.
Il n'a pas d'adresse Internet où le joindre.
Il ne fait aucun appel téléphonique
et n'en reçoit aucun.
À qui vend-il ?
De qui achète-t-il ?
Comment fait-il de l'argent ?
Si vous me dites qu'il est à la retraite,
je vous dirais : "Où est la piscine ?"
Où est la... cage en or avec les faucons ?
Et pourquoi envoie-t-il son courrier
dans les deux villes du Pakistan
les plus associées à Al-Qaïda,
et qui...
n'ont rien à voir avec l'héroïne
et sa production ?
Le président est quelqu'un de réfléchi
et d'analytique. Il veut des preuves.
Allez-y, je vous rejoins.
Je dois dire que votre travail...
Je ne comprends rien
aux décisions politiques.
Vous croyez que c'est politique ?
Si c'était politique, on aurait
cette conversation en octobre,
juste avant l'élection de novembre.
C'est un pur coup de dés
qui ne repose que sur des hypothèses,
de l'inférence, des suppositions
et les seuls témoignages
que vous avez obtenus remontent à six ans
et de détenus qui les ont faits
sous la contrainte.
Le geste politique à poser
serait de vous dire d'aller au diable,
et de vous rappeler que j'étais présent
quand votre ancien patron a parlé
d'armes de destruction massive en Irak.
Au moins, à l'époque,
vous aviez des photos.
Vous savez, je suis totalement
d'accord avec vous.
Je me demande comment un homme
dans votre position...
arrive à évaluer le risque qu'il y a
à ne rien faire.
Le risque de peut-être laisser
Ben Laden nous filer entre les doigts.
C'est une question vraiment passionnante.
Attendez.
Je ne dis pas qu'on va agir,
mais le président veut savoir,
si nous passions aux actes,
comment nous procéderions.
Donnez-nous des options.
ZONE 51
Sud du Nevada
Techniquement parlant,
ils n'existent pas.
J'ai tenté plusieurs fois
de mettre fin à ce programme.
Ils ont tout d'abord subi
une première série de tests.
Ils ont une excellente capacité
à déjouer les radars.
Jusqu'ici, on ne les a pas testés
avec des hommes à bord.
Vous remarquerez que ces caissons sont faits
du même matériau
que celui des avions furtifs B-2.
Le niveau de décibels des rotors
a grandement été abaissé.
Ils sont plus lents qu'un Black Hawk et
manquent de pouvoir d'attaque et de stabilité,
- mais ils savent se cacher.
- Oui, je comprends.
Excusez-moi, mais quelle serait leur utilité
pour nous en Libye ?
Les batteries antiaériennes de Kadhafi
sont pour ainsi dire inexistantes.
Maya ? Vous voulez l'informer ?
Il existe deux versions sur l'endroit
où se trouve Oussama Ben Laden.
Celle dont vous avez entendu le plus parler,
c'est qu'il se cache dans une caverne
dans les territoires tribaux.
Et qu'il est entouré de nombreux
et fidèles combattants.
Mais celle-ci remonte à une période
précédant les attentats du 11 septembre.
La seconde voudrait
qu'il vive dans une ville.
Une ville avec de nombreux points
d'entrée et de sortie,
où il pourrait communiquer
avec l'extérieur,
et ainsi demeurer
en contact avec l'organisation.
On ne peut diriger à partir d'une caverne
un réseau de cellules interconnectées.
On a repéré un individu qu'on pense être,
d'après ce qu'un détenu nous a rapporté,
le courrier de Ben Laden.
Il vit dans une maison à Abbottabad,
au Pakistan.
On a tout lieu de croire...
que l'un des autres occupants
de cette maison...
est Ben Laden.
Ouais, c'est bon.
On se rapproche.
On va passer à l'action.
Eh bien, dis donc,
on va peut-être finir par le prendre.
Messieurs ?
Excusez-moi.
Alors, vous avez un agent sur le terrain
qui vous a renseignés ?
- Non.
- Non ?
Alors, comment savez-vous
que c'est Ben Laden ?
J'ai déjà participé à une opération
de ce genre en 2007.
C'était pas Ben Laden,
et on a perdu plusieurs de nos gars.
Je vous comprends très bien.
Pour communiquer avec l'extérieur,
Ben Laden utilise un courrier.
Comme on a retracé le courrier,
on a pu retracer Ben Laden.
C'est ça votre source ?
C'est tout ?
Pour tout dire, je voulais pas avoir recours
à vous avec votre attirail plein de Velcro.
Tout ce que je voulais,
c'était bombarder l'endroit.
Mais apparemment,
ils n'y croyaient pas assez pour le faire.
Alors, ils vont vous utiliser comme canaris.
Ils se disent que si Ben Laden n'est pas là,
vous allez en repartir ni vus, ni connus.
Mais Ben Laden est là.
Et vous allez le tuer pour moi.
Ils sont nerveux en haut lieu.
Je ne crois pas qu'on ait le feu vert
avant un certain temps.
C'est elle contre le monde.
Oh oui.
Je dois aller rencontrer le président
en tête-à-tête.
Et maintenant,
n'essayez pas de noyer le poisson.
Je veux connaître la position de chacun
sur cette affaire.
Ça se résume simplement à ceci :
il est là ou il n'y est pas.
C'est clair ?
On ne peut y répondre qu'à travers
le filtre de nos expériences.
J'étais à l'avant-plan dans le cas
des armes de destruction massive en Irak.
Et je vous assure que ce cas était
bien plus étoffé que celui-ci.
Mike, ou bien c'est oui ou c'est non.
On ne parle pas de certitude.
Plutôt de probabilités.
Et je dirais qu'il y a 60 % de probabilités
qu'il soit là.
Je suis d'accord.
60 %.
Moi, 80.
Leurs opérations m'en ont convaincu.
Est-ce qu'il vous arrive d'être d'accord ?
Eh bien, je suis d'accord avec Mike.
On se fonde surtout
sur le témoignage de détenus,
et j'ai passé beaucoup de temps
dans ces salles d'interrogatoire.
60 faible, monsieur.
Je suis pratiquement certain
qu'il y a là une cible d'importance,
mais je ne suis pas certain
qu'il s'agisse de Ben Laden.
On dirait qu'on est plutôt loin
d'un consensus.
Et qu'est-ce que Maya en pense ?
Nous inclurons son analyse
dans notre évaluation.
Certaine à 100 % qu'il est là.
Bon, disons 95 %,
car je sais que l'assurance vous effraie,
mais c'est 100 %.
Ils sont apeurés.
Que pensez-vous de cette fille ?
Je crois qu'elle est très brillante.
Nous le sommes tous, Jeremy.
Puis-je m'asseoir ?
Et comment est la nourriture ici ?
Pas trop mal.
Depuis combien de temps êtes-vous
à la CIA ?
Depuis 12 ans.
On m'a recrutée après le collège.
Vous savez pourquoi on l'a fait ?
Je ne crois pas que je puisse répondre.
Ça ne m'est... pas permis, monsieur.
Très bien.
Qu'avez-vous fait d'autre pour nous ?
À part Ben Laden ?
Rien du tout.
Je n'ai rien fait d'autre.
Eh bien,
je vous trouve vraiment douée.
LES CANARIS
1er mai 2011
BASE OPÉRATIONNELLE AVANCÉE
Non ?
Oui ?
Allez, un peu de sérieux.
Joue pas n'importe comment, OK ?
- Tu fais ça parce que je mène 2 à 0.
- À toi.
Dis-moi vraiment ce que tu penses, Patrick.
Toi, tu crois cette histoire ?
Je veux pas du tout vous insulter,
mais, penses-y,
Oussama Ben Laden ?
Ouais.
Qu'est-ce qui t'a convaincu ?
Son assurance.
Eh bien, ça, c'est tout à fait le genre
d'argument béton que je cherche.
Tu sais, mon vieux,
pour rien te cacher,
y a que sa belle assurance
qui m'évite d'être sodomisé
dans une prison pakistanaise.
Je suis bien avec ça.
Oui ?
Maya ?
Je voulais vous l'apprendre en premier.
Cette chose dont on a parlé ?
- Elle va se produire.
- Quand ?
Ce soir.
Bonne chance.
- 50 $?
- 50.
- 50 ?
- Ouais, 50.
Vous avez compris ?
Mon gars, tu m'en dois une.
Un coup de chance.
Allez, paie !
Apache 1, autorisation de décoller.
- Décollez quand vous serez prêts.
- Reçu.
Bien reçu.
30 secondes du changement de cap.
- Hé, Justin, qu'est-ce que t'écoutes ?
- Tony Robbins.
- Tony Robbins ?
- Tu devrais l'écouter, toi aussi.
J'ai des projets après tout ça.
Très emballants.
Je voulais vous en parler.
Quelqu'un s'est déjà écrasé
en hélicoptère ?
Très bien, on a de l'expérience.
- Il est prêt.
- La piste 24 est dégagée.
On vient de traverser la frontière.
On entre au Pakistan.
Pas d'échanges entre avions pakistanais.
Trois minutes avant l'ouverture des portes.
Deux minutes.
Le complexe devrait apparaître
devant votre nez, à 11 h.
Cible en vue.
On reste groupés.
30 secondes.
Hé ! Sur la droite !
Sur la droite !
- Trop d'air ascendant le long des murs.
- Hé !
On n'a plus de puissance !
On passe en manuel.
Atterrissage brutal !
Prince 51 s'est écrasé.
Prince 51 s'est écrasé.
Black Hawk est dans l'enclos d'animaux.
Par là !
La mission se poursuit.
Je répète, la mission se poursuit.
L'équipe Alpha est dans l'enclos d'animaux
et se prépare à pénétrer
dans le complexe 1.
Pas de cordes.
On va se poser.
Le périmètre est dégagé.
Dynamiteur !
L'équipe Écho est sur place.
Prince 52 quitte Alpha Oscar.
Trois,
deux, un...
Exécution !
Ibrahim !
Sors de là !
- Par terre ! Par terre ! Par terre !
- Yallah ! Yallah !
- Lève les mains !
- Yallah ! Yallah !
Mets-toi à genoux !
À genoux !
Vous l'avez tué !
Tu peux y aller.
On la surveille.
Recule, recule. Hé.
Yallah ! Yallah !
Imshi ! Imshi !
- Ma'alesh. Ma'alesh.
- Par terre ! Assis !
Écho 11 sur le périmètre.
Prêt à faire sauter pour pénétrer dans P-2.
Déflagration.
Échec.
Pas de brèche !
Reculez ! Reculez !
Jusqu'à l'entrée !
Porte non verrouillée.
Abrar !
Ça va.
Ça va.
Ici Écho 11.
On va faire sauter la grille d'entrée.
Négatif. Ici Écho 01.
Je suis à l'intérieur, dans le corridor.
- Je vais vous faire entrer.
- Bien reçu.
Faut que tu les fasses taire.
Je t'en prie.
Est-ce que tu peux ?
Impossible de faire sauter ça.
Et merde. Peut-être si on lui enlève
ses gonds ?
- Non.
- Alpha 3.
Ici Écho 11. On est en place.
On se prépare pour l'explosion.
Une minute.
On est à l'intérieur, côté sud.
Notre accès est bloqué.
Bien reçu.
Ici, on se tient prêts à y pénétrer.
OK. Bien reçu.
On vient vous rejoindre.
Reste avec eux
et les laisse pas retourner derrière.
- Ça va ?
- Ouais.
Ouais. Dis-moi, on devait vraiment
faire s'écraser cet hélico ?
Ibrahim a tiré à travers la porte.
- Ah ouais ?
- Je l'ai abattu de l'extérieur.
Et moi, j'ai tué Abrar.
Et sa femme.
Elle est encore en vie ?
Pas pour longtemps.
- Tu parles d'une merde.
- Ouais.
Allez, allez, allez !
Ici Écho 09. Y a des gens sur les toits,
côté sud-ouest.
On ne sait pas dans quel camp ils sont.
Une grille bloque l'accès aux escaliers.
Dynamiteur !
Reculez ! Reculez !
Hé, ne reste pas là.
Attention.
Exécution.
- Allez ! Allez !
- Ici Écho 05. On passe au deuxième
Hakim, dis-leur de reculer.
Khalid !
Ici Écho 02.
On monte au troisième.
Personne.
Yallah !
Hakim, dis-leur de reculer
ou je tire dans le tas.
Attends, attends.
Restez pas là !
Ils vont vous tuer !
Ils vont vous tuer !
Allez-vous-en !
Viens ici !
Pas de veste !
C'est dégagé !
Oh, tu parles d'une merde.
Oussama !
Oussama !
Oussama !
- Par terre ! Par terre !
- Ça y est. Tue-le.
On a peut-être gagné le gros lot.
Bien reçu. Peut-être le gros lot.
Ça va.
Ça va.
Hé, recule.
Va dans le coin.
Ça va, ça va.
Tu te rends compte
de ce que tu viens de faire ?
- Qui c'est ?
- Hasan.
- Hein ?!
- C'est Al Noori Hasan.
- Elle dit que c'est pas lui.
- Parle à la fille.
Ça va.
Chut...
Ça suffit.
Dis-moi comment il s'appelle.
Dis-moi son nom.
Dis-moi son nom. Son nom.
Debout.
- Amenez-les en bas.
- OK, debout !
- Imshi, imshi.
- Ça va.
Allez, avance.
Avance.
Avance.
Ici Rouge 02.
Géronimo.
Pour Dieu et la patrie :
Géronimo.
À tous les postes, cible sécurisée.
Cible sécurisée.
Roger, bien reçu.
Cible sécurisée.
Cible sécurisée.
Commencez la fouille des lieux.
Commencez la fouille.
Livres. DVD. CD.
Tous les disques durs.
Ne laissez pas un seul disque dur.
Hé, tout ça pour moi.
Allez, les gars.
Qu'est-ce que t'as ?
Le gars du troisième étage...
c'est moi qui l'ai descendu.
Donne-nous un coup de main.
Attrape ça.
L'aviation pakistanaise répond.
14 minutes avant l'interception.
Position 345. Je répète : 345.
À tous les postes, ici Rouge 02.
On a besoin d'une housse mortuaire.
Ici Écho 09.
On est prêts.
Hakim, je reste ici.
Va leur porter.
On se dépêche.
Écho 05, ici Rouge 02.
Encore combien de temps pour la fouille ?
Au moins une dizaine de minutes,
monsieur.
Écho 05, je vous en donne quatre.
C'est une vraie mine d'or.
Il nous faut plus de temps que ça.
Écho 05, soyez à la zone d'embarquement
dans quatre minutes ou vous restez au Pakistan.
L'aviation pakistanaise a envoyé des F-16.
Quatre minutes !
Base 52 en direction
de la zone d'embarquement.
La housse mortuaire.
Où il faut que je l'apporte ?
Au troisième.
- Ici.
- Tiens.
On y va.
- Continue.
- OK. On fiche le camp.
Allez, dépêchez-vous.
Vous avez une minute pour faire sauter
l'hélicoptère qui s'est écrasé.
- Est-ce que ça va ?
- Ouais.
Force d'intervention rapide 46
en direction de la zone d'embarquement.
- Encore 30 secondes.
- Hélico 46. On va détruire le 51.
Hélico 46, éloignez-vous.
46, éloignez-vous, éloignez-vous !
On lève.
Très bien.
Beau travail, Patrick.
Merci.
- Emmenez-le.
- OK, messieurs.
Écoutez bien et regardez les affiches.
Premier étage : disques durs, dossiers.
- Au second, le bureau est sur la droite.
- C'est ça.
Au troisième, lingerie féminine.
- Et identifiez tous les disques.
- Les CD, les DVD.
- Qui a un marqueur ?
- Les CD.
- Oui, mettez-les là. Et continuez.
- Juste ici.
- Oui, c'est ça. Allez.
- Ça va ?
Apportez-les tous.
- Apportez-moi les CD.
- Tout ça s'en va au deuxième étage.
Où on met les disques durs ?
Les marqueurs sur les tables !
Vous avez des Ziploc et des marqueurs.
Servez-vous-en.
Il faut tout marquer !
Où sont les disques externes ?
Moins vite !
Moins vite.
Un instant, je vous prie.
Monsieur, l'expert de l'Agence
l'a confirmé visuellement.
Oui, monsieur, la fille.
À 100 %.
Merci, monsieur.
- Êtes-vous Maya ?
- Oui.
C'est le seul nom qu'on m'a donné.
Assoyez-vous où vous voulez.
Vous êtes la seule
qui apparaissez sur le manifeste.
Vous devez être pas mal importante.
Vous avez l'avion pour vous toute seule.
Où voulez-vous aller ?
OPÉRATION AVANT L'AUBE
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