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Mes pauvres pieds !
Bonjour, Mme Joseph.
Jolie coiffure.
C'est blond ardent ?
Jalouse, hein !
Il a quoi à dîner ce soir
votre homme ?
S'il a de la chance,
des fayots et du boudin.
Ça va pas bien loin !
Du moment qu'il me tient chaud
aux pieds !
Pardon, mon cher !
Hé, Gert.
Ça me dérangerait pas de l'avoir
dans mon bas pour Noël !
Vous en feriez quoi,
veuve depuis si longtemps !
Parlez pour vous !
C'est comme le vélo,
ça s'oublie jamais.
Voilà ce que je vais faire.
Je vous envoie Alfie.
Il est pas mal, une fois lancé.
J'espère qu'il est bien monté !
ECOLE SECONDAIRE QUAI DU NORD
PORT DE LONDRES
Bonjour.
Vous cherchez quelqu'un ?
Belle journée !
Pardon !
- Hackman est dans la salle des profs.
- Et il peut y rester.
Bonjour.
Je suis Thackeray.
Le nouveau professeur.
On vous attendait.
La nouvelle brebis pour l'abattoir.
Ou devrais-je dire...
la brebis galeuse ?
Rien qu'un professeur,
M. Hackman.
Heureusement, Hackman,
ce n'est pas moi.
Il nous a quittés,
Dieu ait son âme.
Il doit raconter ses malheurs
à l'inspecteur académique.
Mme Evans, Grace,
le proviseur-adjoint.
Avez-vous vu
les élèves ?
Je suis passé par la classe
de M. Hackman.
Je les ai en arts ménagers.
Une tasse de thé ?
Merci, pas maintenant.
Vous enseignez depuis ?
C'est ma première mission.
Vous voulez dire "boulot" !
Américain ?
Anglais, de Guyane anglaise.
J'ai vécu aussi aux Etats-Unis.
- Où ?
- En Californie.
Il y fait si beau qu'on le dit ?
Splendide.
Quelle est votre matière ?
Votre diplôme ?
Ingénieur.
Je dois y aller.
Faites comme chez vous.
Promenez-vous,
ou restez ici.
Je vous présenterai
au déjeuner.
Je vous présente Gillian,
M. Thackeray.
Gillian Blanchard.
Une nouvelle.
Elle est arrivée avant-hier.
- Du thé, Gillian ?
- Merci.
Voici M. Mark Thackeray,
le nouveau remplaçant.
Jose Dawes,
Euphemia Phillips.
Elles font les petites classes.
Vous connaissez Weston.
On s'est rencontrés.
Il m'a pris pour Hackman.
- Il est parti.
- Je le comprends.
Cette racaille est infernale.
Il a eu ce qu'il mérite.
Clinty Clintridge.
Clinty est une grande artiste.
Elle a exposé à l'Académie royale
il y a deux ans.
L'enseignement lui permet
de vivre.
Voilà, tout le personnel est là,
sauf M. Bell...
le professeur de gym.
J'espère que vous allez rester.
A votre place, je ne le ferais pas.
Il est temps de vous tirer.
Ne le découragez pas,
Weston.
Il faut y aller.
Je dois préparer un bain
pour une élève de Clinty.
Pourquoi ?
Les autres se plaignent,
ils l'évitent.
Pourquoi donc ?
Elle a des problèmes d'hygiène.
Quatorze ans et rien là-haut.
Vous avez de la chance.
Les choses que nous, les femmes,
devons faire pour eux.
Gillian...
encourage-le à rester.
Pourquoi ai-je besoin
d'encouragements ?
On m'a dit la même chose.
Il y a quelque chose d'effrayant,
mais de stimulant dans cette école.
Il n'y a aucune sorte de punitions,
corporelles ou autres.
Aucune ?
Je manque d'expérience.
Je suis un peu perdue.
Je n'ai pas d'expérience
non plus.
Ce sera plus facile pour vous.
Ils me font un peu peur.
Séance de danse.
A midi, ils envahissent le réfectoire.
Parfois, je les rejoins.
Même le patron essaie.
La danse est un moyen
de rester en forme...
pour le passe-temps excitant
de harceler les professeurs.
Pourriez-vous être moins négatif ?
Ce n'est pas mon propos.
Ils ont monté le volume.
Ils célèbrent probablement
leur victoire sur Hackman.
Je dois aller voir M. Florian.
Je vous montre le chemin.
- Ils dansent bien, non ?
- Pas mal.
Le bureau du proviseur...
Est-ce que...
vous dansez ?
A tout à l'heure,
M. Thackeray.
Alors ?
Merci.
Mais je dois aller
voir le proviseur.
Vous avez d'excellentes références,
vraiment étonnantes...
Ingénieur en communications.
Spécialiste de l'Amérique du Sud.
Pourquoi enseigner ?
J'ai mes raisons.
Avez-vous essayé d'avoir
un poste d'ingénieur ?
Depuis 18 mois.
Il n'y a pas de système
dans notre école.
La plupart des élèves ont été
renvoyés d'autres écoles.
Il faut les aider et les éduquer...
autant que faire se peut.
Les autorités locales ne sont pas
toujours d'accord.
Et si vous acceptez ce poste,
vous serez sans appui.
Le personnel et moi-même
ferons tout pour vous aider.
Mais succès ou échec
ne dépendent que de vous.
Alors ?
Je veux ce poste.
Bien.
C'est d'accord.
La classe de Hackman.
Sapiano.
Wong.
Osgood.
Tuffen.
Pegg.
Pegg ?
Joseph.
Dare.
Potter.
Potter.
Denham.
Buckley.
Purcell.
Fernman.
Jackson.
Strong.
Seales.
- Palmer.
- Oui, chef.
Campbell.
Présente.
Je ne sais pas où vous en êtes,
reprenons du début.
A l'appel de votre nom...
lisez un passage
dans un de vos livres d'école.
Fernman.
"Seulement ceux qui...
arrivèrent à...
cheval...
- ou en coche..."
- Merci.
Denham.
"Si 14 poules pondent un œuf
par jour pendant 30 jours...
combien coûte une douzaine d'œufs,
et combien sont à vendre ?"
Moira Joseph.
"Le poids de Pete Gilroy
et le nœud qui se resserrait...
autour de son cou...
commencèrent à ralentir
la jument sauvage.
Mais Pete savait trop bien
ce que serait son sort.
Sans espoir d'échapper à la mort,
il serait meurtri et broyé."
Rangez ça, s'il vous plaît.
Qui d'autre veut lire ?
- Votre nom ?
- Pamela Dare.
"Et il avait appris à aimer.
Sans savoir pourquoi, parce que
telle était son étrange humeur.
Mais il en était ainsi.
Bien que dans sa solitude...
ce pincement d'affection
devait croître...
cela brillait en lui...
quand tout le reste avait
perdu son éclat."
Merci, Mlle Dare.
Maintenant, poids et mesures.
Qu'est-ce que le poids ?
- Le quoi ?
- Le poids.
La pesée.
Poids lourd, léger-lourd,
mi-lourd...
moyen, léger, coq,
mouche, poids plume.
Merci beaucoup.
Votre sens de l'humour
est prometteur.
Vous en savez peu
mais un rien vous amuse.
Je m'en réjouis d'avance.
Recopiez ces tables.
Pour qui il se prend ?
Il est gonflé.
Ça vous fera du bien.
Comment ça se passe ?
La bataille est engagée.
Que ferait-on
sans une bonne tasse de thé ?
Votre nom ?
Je sais. Votre prénom ?
Mark.
Eh bien, Mark...
Le proviseur a son point de vue.
Et nous le partageons.
Mais lui, il reste
dans son bureau.
Ces gamins viennent de familles
où un ordre est suivi de coups.
Un mot de travers à leurs parents,
et c'est la raclée.
Ici, il n'y a rien de ce genre.
Nous avons donc
un sérieux handicap.
Hackman a essayé d'être populaire.
Ça ne lui a pas réussi.
Weston s'en moque,
ce n'est pas mieux.
Je ne peux pas vous guider...
mais ne vous laissez pas
manœuvrer par ces crapules.
Ce sont de braves gosses,
pour la plupart.
Mais si vous ne les tenez pas,
ils vous détruiront, et en vitesse.
On a déjà essayé...
Des spécialistes.
Ce sont des spécialistes.
Je peux sortir, chef ?
Oui, et c'est Thackeray.
Oui, chef.
Les filles, vous aidez vos mères
avec les commissions.
Désolé, M. "Fackeray."
Doit y avoir des courants d'air
par ici !
Pour multiplier...
il y a quelques bons trucs
à savoir.
Disons qu'on vous propose du rôti
à sept shillings la livre.
Potter.
Ne faites pas ça.
J'y peux rien, M'sieur.
C'est ma table.
Pauvre Potter !
Asseyez-vous !
J'en parlerai au concierge
après l'école.
Il est gentil !
J'ai rien raté ?
On en était où ?
Aux commissions ?
Ça suffit, Denham.
On peut demander, M. Fackeray.
Je veux rien manquer.
Il allait nous montrer
un nouveau truc chouette.
- Pour faire les commissions...
- J'ai dit : "Assez."
Assis.
Faites les exercices 4, 5 et 6.
En silence.
Ce n'est rien.
Vous n'avez pas vu le pire.
C'est seulement le début.
D'abord, le silence.
Et la prochaine étape ?
J'espère que vous connaissez
la magie noire.
Ces petits monstres ont
plus d'un tour dans leur sac.
INGENIEUR-CHEF ADJOINT
Pourquoi l'enseignement ?
Il faut bien travailler.
Mais je ne leur apprends rien.
Je ne suis même pas à la case départ.
Vous en faites pas. Votre groupe
s'en va ce semestre.
Le prochain sera meilleur.
Ils seront aussi mauvais.
Sinon pires.
Et votre solution ?
Il leur faut...
une bonne raclée.
Je les plains, vous savez.
La plupart ne savent pas lire.
Vous êtes naïf,
mon cher confrère.
Ils gagneront deux fois plus que nous,
plus qu'on ne peut imaginer.
Ils feront joyeusement partie
de la populace londonienne.
Illettrés...
puants...
mais satisfaits.
L'éducation est un obstacle,
de nos jours.
C'est absurde !
Mais c'est vrai.
Vous feriez bien de réviser...
votre vaudou,
si vous ne voulez pas craquer.
Bonjour.
Allez, à vos places.
- Ça va, M'sieur ?
- Vous vous êtes fait mal ?
Ça va ?
La qualité se perd.
Je peux vous aider ?
Asseyez-vous.
A vos places.
On peut changer, ici, monsieur.
Reprenez vos places habituelles.
Excusez-moi.
Ça ne va pas ?
Seales, qu'est-ce qui ne va pas ?
C'est ma mère.
Elle est malade.
Désolé.
Je ne peux rien faire ?
Non, rien.
- Elle est anglaise.
- Je vois.
Vous êtes comme mon père,
en plus grand et plus jeune.
Le salaud !
Il ne faut pas parler comme ça.
Vous comprenez rien.
Je le hais !
Pourquoi ?
Je lui pardonnerai jamais
ce qu'il a fait à ma mère !
De l'avoir épousée.
Vous comprenez ?
Aujourd'hui, nous parlerons
de l'Amérique du Sud.
Désolée, M. Fackeray,
ces foutus livres ont glissé.
Mon nom est Thackeray,
et les livres ne sont pas "foutus".
C'était une pile de livres.
Bien joué.
Pam chérie, c'est pas des foutus livres,
mais une pile de livres.
Très bien, du calme.
Je voulais rendre service,
Maser Thackeray.
C'est vrai, M. Fackeray.
Carl essayait de remettre
cette petite traînée à sa place.
Je sais ce que Curley essayait de faire.
Maintenant, du calme.
Nous allons étudier
l'Amérique du Sud.
Ouvrez vos livres de géographie,
à la page 37.
Comment enseigner aux élèves lents
"Ils étaient seuls...
mais pas comme ceux
qui s'enferment pour s'isoler.
Le sable silencieux et les grottes
basses autour d'eux...
les poussaient l'un contre l'autre,
comme s'il n'y avait pas de vie..."
Pardon,
c'est cette connerie de bureau.
Vous parlez comme ça
à votre père ?
Vous êtes pas
mon connard de père !
Je me demande
pour qui il se prend !
Vos gueules !
Bonjour.
Salut, Thackeray.
Ça va ?
Bien, merci monsieur.
Tous les garçons, dehors.
Les filles, ne bougez pas.
C'est pour quoi ?
Dehors.
Bien, bien.
J'en ai assez de votre grossièreté...
de votre attitude vulgaire
et de vos manières dépravées.
Une femme garde certaines choses
pour elle.
Ceci est l'œuvre d'une traînée !
Et ses complices sont aussi coupables.
Je ne veux rien savoir.
Vous êtes tous coupables.
Je sors cinq minutes.
Pendant ce temps...
cette chose immonde
devra disparaître.
Et les fenêtres ouvertes
pour dissiper l'odeur !
Si vous voulez être grossières,
faites ça chez vous...
pas dans ma classe.
Que se passe-t-il ?
Nom de nom !
J'ai perdu mon sang-froid !
Je m'étais juré de ne pas le faire.
J'ai vraiment perdu la tête !
Comment ?
Après tout ce que j'ai enduré
dans ma vie...
en quelques semaines, ces gamins ont
réussi à me faire sortir de mes gonds.
Si facilement... si vite !
Je ne l'aurais jamais imaginé.
- Vous faites trop d'efforts.
- Ils sont le diable incarné.
J'ai tout essayé. Tout !
Rien n'a marché...
Des enfants.
Des enfants !
C'est ça !
Terminé.
Vous n'en avez plus besoin.
Vous n'êtes plus des enfants.
Dans quelques semaines, vous serez
des adultes responsables.
Dorénavant, c'est ainsi
qu'il faudra vous traiter...
en adultes.
En adultes responsables.
D'abord, nous allons
être raisonnables.
Nous allons converser,
vous et moi.
Vous m'écouterez
sans m'interrompre...
et quand j'aurai fini, l'un de vous
pourra prendre la parole.
Sans qu'on l'interrompe.
Ensuite...
Quelle journée !
Tout a foiré.
Le réveil qui ne sonne pas.
Des heures à attendre le bus.
Trois heures fichues
à attendre...
Par exemple...
il y a deux façons
de faire son entrée.
Comme une adulte,
une dame sachant se tenir.
L'autre comme un voyou.
Mlle Dare nous a montré la seconde.
Elle va nous montrer la première.
Désolée, je suis en retard.
Ensuite...
nous allons observer un maintien
courtois dans cette classe.
Vous direz "Monsieur",
ou M. Thackeray.
On appellera les jeunes filles
"Mademoiselle"...
et les garçons par leur nom.
Pourquoi Mademoiselle ?
On les connaît.
Excusez-moi ?
Pourquoi les appeler
Mademoiselle ?
On les connaît.
Une de ces jeunes filles...
ne mérite pas d'être
appelée Mademoiselle ?
- Non, monsieur.
- Bien.
Ensuite, le comportement.
D'abord, les jeunes filles.
Elles doivent mériter la courtoisie
qu'on leur manifeste.
Bientôt, vous penserez
aux garçons et au mariage.
On n'aime pas longtemps
une souillon.
Seul le pire des hommes
en épouserait une.
Et la concurrence est dure,
dans la réalité.
Maintenant, les hommes.
J'ai connu des éboueurs
plus soignés.
La force est une qualité
de l'esprit...
comme la bravoure,
l'honnêteté et l'ambition.
Si vous avez les cheveux longs,
lavez-les...
sinon ils auront des poux
et sentiront mauvais.
Bientôt vous vous intéresserez
aux filles.
Vous aurez plus de succès si
vos habits et chaussures sont propres...
ainsi que vos mains, figures, dents...
Des questions ?
Mlle Pegg.
Et M. Weston, monsieur ?
Il n'est jamais net, ses chaussures
sont sales, et il est mal coiffé.
C'est dégoûtant.
M. Weston n'est pas votre professeur.
On n'en parle pas.
Mais critiquez-moi
si je ne donne pas l'exemple.
C'est pas juste.
Monsieur...
Ou M. Thackeray.
Compris ?
C'est pas juste...
Monsieur.
D'accord.
Mais c'est un exemple des choses
qu'un adulte doit accepter.
Vous devrez l'accepter.
Maintenant, nous allons parler
des différentes...
Bonjour.
- Je voulais voir comment ça allait.
- Bien, monsieur.
Parfait.
Merci.
Qu'est-ce qu'il y a ?
Palmer.
On va parler de quoi, monsieur ?
De la vie...
la survie...
l'amour...
la mort, le sexe, le mariage...
la rébellion...
Tout ce que vous voulez.
J'ai jamais vu ça, Par.
Même quand il était en rogne,
pas de gros mots, rien.
Quand même !
C'est pas normal.
Il croit à ce qu'il dit ?
Je ne sais pas.
Ça changerait drôlement de voir
ces pauvres types bien se tenir.
Laquelle tu préfères ?
J'aime bien Babs.
Ah oui ? Regarde.
- Amène toi, Par.
- Tire-toi, Denham !
Je n'aime pas
tes manières puantes.
Et c'est "Mademoiselle Dare".
Va te faire voir.
Allez, viens, toi.
Tu as entendu ce que Monsieur a dit,
M. Ducon Denham.
Si tu veux danser avec moi,
t'as intérêt à demander poliment.
M'accordez-vous cette danse,
Mlle Pegg ?
Sacré Potter !
On t'aura, Potter.
Vos gueules !
Pour qui il se prend ?
Ce con de Fred Astaire ?
Mademoiselle Pegg.
Regardez-moi.
Je suis une dame.
Toutes des salopes.
Le Ramoneur avait pas tort.
Je dépenserai pas
mon pognon pour elles.
Il a dit qu'on pouvait
parler de tout.
Tu as vachement raison, Tich.
Il a dit qu'on peut
tout lui demander.
Questions et réponses.
Hier soir, à la télé,
il y avait un genre de documentaire.
Un tas de femmes noires
qui dansaient sans rien en haut.
Elles s'habillent pas ?
Ça dépend de l'endroit où vous vivez...
des coutumes et du climat.
Pour leur climat et leurs coutumes,
elles sont habillées correctement.
Venez-vous d'Afrique du Sud,
monsieur ?
Mais non,
c'est des blancs en Afrique du Sud !
On peut être sud-africain,
quelle que soit sa couleur.
Je suis né en Guyane anglaise.
Ça veux dire quoi, rébellion,
monsieur ?
Le changement.
Vos coiffures, par exemple.
C'est une sorte de rébellion.
Comment, monsieur ?
Vous le faites pour être différents
des adultes, non ?
Ils ont bien foutu
le monde en l'air !
- C'est vrai !
- Donc, vous vous rebellez.
Même vos habits sont
une forme de rébellion.
C'est la nouvelle mode, monsieur.
Les adultes ont l'air idiot
avec nos vêtements.
Vous pensez que c'est mal
d'être différent, rebelle ?
Votre devoir est de changer
le monde, si possible.
Pas par la violence.
Pacifiquement, individuellement.
Pas en bande.
Regardez les Beatles,
ils ont commencé une révolution.
Leur manière de s'habiller...
et de se coiffer est universelle
maintenant.
Chaque nouvelle mode...
est une forme de rébellion.
Il y a une exposition
de costumes historiques...
au musée Victoria et Albert.
Vous devriez la voir.
Vous devriez aussi aller
au musée d'Histoire naturelle.
Nous, aller au musée ?
- Oui !
- Vous rigolez.
Vous découvririez
que vos coiffures ont 200 ans...
et que vos costumes
et vos robes...
sont 1920.
La ferme !
Mais comment y aller ?
Après l'école,
je dois m'occuper des enfants.
Je dois faire le ménage et préparer
le dîner des pensionnaires.
Ma mère attend un bébé
et je dois m'occuper des petits.
Et si vous nous emmeniez ?
On pourrait y aller un matin.
Qui est pour ?
Quelle connerie !
Tu veux pas un jour de congé ?
Lève la main.
- Lève les deux mains.
- Tu parles !
Ça marchera pas.
Ce n'est pas le genre de risque
que nous prenons ici.
J'aimerais essayer.
Les meilleurs élèves ont tendance
à la ramener, en public.
Votre classe ?
Vous ne pourrez jamais
les contrôler.
J'ai pris ce travail à condition
d'être libre...
tout en respectant vos règles.
Si un autre professeur
veut vous accompagner...
je demanderai au conseil.
Je ne crois pas qu'ils approuveront.
Merci, monsieur.
Chef du personnel
Service des Ingénieurs
Mlle Blanchard, je peux faire
une sortie avec ma classe...
si un autre professeur
accepte de venir.
Avec plaisir.
Appelez-moi Gillian.
A quand, la sortie ?
Le temps d'obtenir
les autorisations.
Tenez-moi au courant.
Merci, Gillian. Salut.
De quoi voulez-vous
parler aujourd'hui ?
Les dames d'abord.
Mlle Joseph.
Du mariage, monsieur.
Les petits amis, tout ça.
Comment on sait que c'est le bon ?
A quoi on le voit ?
Comment éviter le divorce ?
Ne te marie pas.
Où est Mlle Purcell ?
Elle est chez elle.
Sa mère a accouché hier.
A quel hôpital ?
Pas d'hôpital.
Le docteur est venu chez elle.
Elle va bien ?
C'est qu'un accouchement !
Bien. Le mariage.
D'abord, les règles de base.
Je n'ai jamais été marié,
je ne suis qu'un observateur.
Que recherche une fille
chez un homme ?
Il faut définir
ce qu'est le mariage.
Mlle Joseph.
Une union sacrée.
Potter, sois sérieux,
attends ton tour.
Mlle Pegg.
C'est la vie, non ?
Tout le monde se marie.
Enfin, un jour ou l'autre.
Pourquoi pas vous ?
Personne en voulait.
J'étais très pauvre.
Et quelque chose en moi
me poussait aux études.
J'y ai donc mis
toute mon énergie.
J'ai commencé ***. Je n'ai pas
trouvé la fille qu'il me fallait.
Que doit rechercher une fille ?
- Mlle Clark ?
- Vous faisiez quoi, monsieur ?
J'ai été serveur...
J'ai fait des hamburgers.
J'ai fait la plonge,
lavé des voitures.
Pendant un an, j'étais concierge
dans un immeuble.
- Des tas de boulots.
- La plonge ?
C'est vrai.
Mais vous parlez chic.
- Ça n'a pas été facile.
- Vous parliez pas comme ça ?
A votre âge, je parlais patois,
une sorte d'anglais simplifié.
J'ai rien compris.
Je ne comprends pas toujours
ce que vous dites.
Mais si vous travaillez dur,
vous pouvez tout faire.
Trouver un bon travail.
Vous pouvez même...
Vous pouvez même changer
votre manière de parler.
Avec mon diplôme, j'ai travaillé
dans le pétrole en Amérique du Sud.
Les seules femmes de la région...
étaient des indiennes avec des
sarbacanes et des flèches empoisonnées.
Vous auriez pu
me casser la main.
Nous parlions du mariage.
A mon sens, le mariage n'est pas fait
pour les faibles...
les égoïstes, ou ceux qui
ne sont pas sûrs d'eux.
Que se passe-t-il, Weston ?
Ces crétins d'Américains !
Ils détruisent tout
ce qu'ils touchent.
Quelle bande d'idiots !
Leur président n'est même pas venu
à l'enterrement de Churchill !
Ni le vice-président.
Piètres manières !
- Ce n'est pas bien.
- Parfaitement d'accord.
C'était une faute stupide,
navrante et inutile.
- Rien à attendre d'eux.
- Encore à râler ?
Donnez-leur une chance.
Ils n'ont pas eu...
à diriger le monde
aussi longtemps que nous.
Vous m'étonnerez toujours,
mon vieux.
On pourrait croire
que votre position...
Quoi encore ?
Mlle Pegg veut savoir
si le ballon est réparé.
Mlle quoi ?
Barbara Pegg.
Mlle Pegg, monsieur.
Voilà, Fernman.
Merci, monsieur.
Que se passe-t-il
dans votre classe ?
Ces formalités sont assez étrangères
à notre environnement.
Une sorte d'expérience
sur la culture des masses ?
Une expérience en courtoisie
élémentaire.
Et nous, ignorantes créatures,
devrons faire de même ?
- Comme il vous plaira.
- Encore heureux.
Ça vous dérange qu'un gamin
vous enseigne les manières ?
Je ne recevrai pas de leçons
de ces crétins.
Du moment qu'on apprend,
peu importe qui enseigne.
Bonjour, tout le monde.
Rien ne vaut le jour de paie.
Au fait, votre visite du musée
est approuvée.
Si ça tourne mal,
l'école écopera.
Tout ira bien.
Un instant, j'ai cru
m'être trompé de classe !
Où est Jackson ?
On sait pas.
Tich n'aurait pas raté ça,
à moins d'être malade ou autre.
Nous l'attendrons un peu.
C'est moi, Jackson.
Je porte le linge de maman.
Vous m'attendez ?
D'accord.
Ce sera long ?
Au bout de la tour.
Je vous remercie.
Attends, Tich.
Je te donne un coup de main.
Ça suffit.
Attendez sur le trottoir.
Pourquoi a-t-il dit "tour" ?
C'est de l'argot, du verlan.
Les vieux l'utilisent.
C'est ringard, monsieur.
"Tour", c'est route.
Route, tour.
"Made" c'est dame.
Un camion de lait :
Un "tail de mionca".
Le "leiso lebru" :
Le soleil brûle.
- "Mopes et repoi"...
- Pommes et poires.
Pourri, "ripou".
En voiture !
Je crois qu'elle lui plaît.
C'est ce que tu crois.
Dare a un faible pour vous.
Les femmes m'étonnent toujours.
Je le trouve chouette.
Moi aussi.
Vous avez remarqué.
Je la traite
comme les autres.
J'espère qu'on sortira encore,
pas toi ?
J'espère bien.
J'espère qu'on ira avec lui,
il est sympa.
Ne vous méprenez pas
sur Pamela.
C'est une femme
au plein sens du mot.
Enfin...
je ne le lui reproche pas.
Il a vraiment pas de goût.
Bonsoir, monsieur.
Je vous aide
à ranger votre bureau ?
- Non, ça va.
- Laissez-moi faire.
Vous devriez habiter plus près.
Brentwood est trop loin.
- C'est bien, par ici.
- J'y ai pensé.
Bon, j'ouvrirai mes oreilles
pour vous.
C'est gentil,
mais ça va pour l'instant.
Je vous tiendrai au courant.
Merci.
Vous en faites pas pour votre bureau.
Je vous le rangerai.
Merci, ce n'est pas nécessaire.
Si, j'insiste. Le travail d'une femme
n'est jamais fini.
Bonsoir.
Salut les gars.
Ça boume ?
Bonjour, monsieur.
M. Florian a donné sa permission
pour d'autres sorties.
Je suis ouvert
à toutes les suggestions.
- Au ciné !
- A Wembley !
Pour la coupe du monde.
La Chambre des horreurs.
Pourquoi pas la Caverne ?
A Liverpool. Les Beatles !
Comment ça va ?
Bien, merci.
Vous en faites pas.
Il ira avec moi.
- Vous êtes en liberté surveillée ?
- C'est rien.
On a presque tous été arrêtés.
Pour avoir cassé des vitrines, séché,
chahuté et insulté les flics.
Vous vous êtes coupé.
Mettez-y quelque chose.
Pour le tétanos.
Merde !
Du sang rouge ?
T'attendais quoi, crétin ?
De l'encre ?
C'était pas méchant.
Une blague.
Sans mauvaises intentions.
C'est bon.
Qu'est-ce que t'as ?
Tu t'adresses à moi, Denham ?
Potts voulait rigoler.
Pourquoi tu le traites de crétin
devant le Ramoneur ?
Je blaguais, Monsieur s'en foutait.
"N'importe quel sujet".
Tu appelles ça des questions ?
Toujours sa couleur.
Quelle perte de temps.
Surtout toi, Seales, tu exagères.
J'ai fait quoi ?
J'ai rien dit.
Comme d'habitude,
et tu es café-au-lait.
Reste sur ton cul
et ferme-la !
On t'a rien demandé !
Je suis pas Monsieur.
Mais j'aimerais l'être.
Je sais ce qui t'emmerde.
Tu es amoureuse de lui.
En voilà des manières, hein, Potts ?
Denham, laisse tomber,
espèce de salaud.
Aujourd'hui, on va faire
une salade.
On va apprendre la cuisine ?
Pourquoi pas ?
Mon vieux n'a jamais
fait la cuisine.
Il dit que c'est un boulot de femme.
Mais si vous êtes seul,
et vous le serez bientôt...
Il faudra bien vous débrouiller,
n'est-ce pas ?
Encore, monsieur ?
C'est de l'entraînement
pour survivre.
Une salade anglaise normale.
Immangeable, même si vous enlevez
les limaces...
et ajoutez un soupçon
de cette mayonnaise extraordinaire.
Regardez.
Maman est chez le docteur.
Je voulais rien rater.
On dérangera pas.
C'est bon.
Asseyez-vous.
Faites-lui une place.
Bon, allez !
N'ayez pas peur de faire
des essais.
Rappelez-vous qu'on peut
bien manger...
même quand on est fauché.
Vous avez déjà été fauché, monsieur ?
Vraiment raide ?
Très, très souvent.
Je ne vous comprends pas.
Je veux dire...
vous êtes de la haute,
sans l'être.
Il veut dire...
Zut, je sais pas comment le dire...
Enfin, monsieur...
vous êtes comme nous,
sans l'être.
Ça fait peur,
mais c'est chouette.
Vous me comprenez ?
Je ne sais que répondre, sinon que
je vous apprends la vérité. Ma vérité.
La vérité fait toujours
un peu peur.
Elle fait peur
et elle est dangereuse.
Avez-vous déjà eu de la salade
avec des amandes et des raisins...
des tomates, de la laitue
et de l'ananas ?
Elle est amoureuse de vous.
Ça ne devrait pas
vous surprendre.
Nous avons de bonnes écoles
dans les quartiers Est.
Mais c'est difficile de trouver
de bons professeurs.
Et nous, nous sommes
au bas de l'échelle.
On aura vraiment eu le pire, ici.
Et soudain,
arrive M. Mark Thackeray...
grand, fort, élégant,
soigné, intelligent...
ayant l'air de sortir de sa boîte.
Il fallait s'y attendre.
Que dois-je faire ?
Rien. Soyez patient.
Pamela est en train de
découvrir sa féminité.
Vous êtes le premier homme
digne de ce nom qu'elle connaisse.
Ne passez pas trop de temps
seul avec elle.
Vous en avez parlé
à Gillian ?
J'ai pensé que vous seriez
plus compétente.
Bonjour, monsieur.
Faites pas la queue !
C'est Monsieur, c'est le prof
de Moira au Quai du Nord.
Il n'a qu'une heure
pour déjeuner.
- Qu'est ce que ce sera ?
- Six oranges.
Vous les aimerez,
elles sont délicieuses.
Voilà, patron.
Du gâteau de mariage de Penny,
la sœur de Jeannie.
Elle vient de se marier,
en voilà un bout.
Jeannie Clark.
Oui, Mlle Clark.
C'était une bonne sortie, au musée.
Ils vont le refaire ?
On va essayer,
une fois par semaine.
Ça serait bien.
Plus qu'il y a d'éducation,
le meilleur que c'est.
C'est une connerie,
cette bombe et tout ça.
C'est pas la bombe,
c'est ces sales ricains.
La ferme !
Ma Gert est mariée à un ricain !
Et c'est un type très bien, et tout.
On te demande pas ton avis !
Nom de Dieu !
C'est ça, l'entente cordiale ?
Enlève la paille de ton œil...
avant d'enlever la bombe du mien.
C'est un vrai crétin.
Tenez.
Vous aimerez. Merci.
Au suivant !
Allez, les filles !
Annoncez la couleur !
Je me demandais si vous donneriez
des leçons de maquillage aux filles.
Je pense que certaines
d'entre elles seraient...
très jolies
si elles savaient s'y prendre.
Mais certainement !
Vous êtes très proche
de vos élèves.
J'essaie de les aider.
C'est mon boulot.
- Vous en voulez ?
- Non, merci.
C'est tout ce que vous mangez ?
Au régime ?
Je suis faible.
Pour le moment un peu fauché.
Quand je mange,
j'aime bien manger.
J'aime le vin,
mais un verre ne me suffit pas.
Il me faut la bouteille.
Alors, j'évite le vin
et les sandwiches au pastrami...
les pommes de terre au four...
avec du beurre et du bacon...
les gâteaux aux fraises,
et ceux au fromage.
Mais j'aime déjeuner léger.
Comment va Dare ?
Pas de problème.
- Allez-vous rester, Mark ?
- Pour le moment.
Toujours pas de réponse ?
Je continue à chercher.
Il y a quelque temps,
vous pensiez avoir perdu la bataille.
Je le pensais aussi.
Il y a un ange gardien
qui me suit.
Allez ! En rang.
En vitesse !
Prêts ? Partez.
Allons, Denham, dépêchez-vous.
Atterrissez sur les pointes.
Repassez, suivant !
Suivant !
Buckley !
Vas-y, petit.
Pas petit.
Je suis adulte !
Je veux pas.
C'est trop haut.
Espèce de gros
plein de soupe !
J'attends.
Bouge ta graisse !
Le Gros peut pas le faire.
C'est trop haut.
Il y arrivera pas !
Je t'ai rien demandé, gamin.
- Je suis pas un gamin.
- La ferme !
Buckley, fais ce qu'on te dit !
- Pousse-toi, gamin.
- Fermez-la !
Ça va ?
Je sais pas.
Espèce de salaud !
Lâche ça !
Vous saviez qu'il pourrait pas.
Vous pouvez pas le sacquer.
Potter, lâche ça !
Ils se battent
au gymnase !
Vas-y, Potts !
Vous avez fait exprès !
Donnez-moi ça.
Allez aider Buckley.
Allons !
Potts aurait dû lui rendre
ce qu'il a fait au Gros.
Ça va, mon gars ?
Oui. J'ai tout pris dans le ventre.
Jackson, Ingram ?
Amenez-le à Mme Evans.
Bien.
Que s'est-il passé ?
Buckley va bien.
Plus de peur que de mal.
Pourquoi l'avez-vous fait sauter ?
Il ne bougeait pas
et refusait d'obéir.
Il a sauté, le cheval est tombé.
Je n'ai pas pu le rattraper.
Merci de votre aide.
Potter est devenu dingue.
Il paraît que Buckley est...
votre souffre-douleur.
C'est vrai ?
Il faut que je fasse un rapport.
Ça va chauffer.
Potter, vous êtes inexcusable.
C'est sa faute !
Il l'a forcé.
Le Gros pouvait pas.
Cette brute l'a dans le nez.
C'est vous qui m'intéressez,
pas M. Bell.
Si vous aviez eu un revolver
ou un couteau ?
On était tous en rogne.
Ce salaud avait tort.
Vous le savez.
Vous ne comprenez pas.
Aucun de vous.
Bientôt, vous quitterez l'école.
Utiliserez-vous une arme,
sous la colère ?
Vous devez apprendre
à vous contrôler.
Excusez-vous auprès de M. Bell.
Pourquoi ?
Parce que M. Bell est un prof ?
Qu'en pensez-vous, Potter ?
Vous pensez vous être
comporté en adulte ?
Bell s'excusera
auprès de Buckley ?
Vous êtes mes élèves,
pas M. Bell.
C'est facile à dire,
personne vous embête.
Vous êtes un homme
ou un voyou ?
Fais-le, Potts !
Ou Bell appellera les flics.
Et pas de lettre de recommandation
dans deux semaines.
Il doit en signer une !
Ça n'a rien à voir
avec ce que je signe.
On peut pas faire confiance à un prof.
C'est eux contre nous.
Monsieur est différent.
S'il dit que...
Il est différent,
mais là, il a tort.
On sait que Bell est après
le Gros depuis des années.
Vas-y, Potts.
Si vous vous excusez
par peur...
vous êtes un enfant,
pas un homme.
Quand je partirai,
j'aurai ma charrette.
Comme ça on pourra rien contre moi,
lettre ou pas lettre.
Désolé du retard.
C'est ma mère.
Elle est morte.
J'aidais mon père avec ses affaires.
- Je savais pas quoi faire, monsieur !
- C'est bon.
Ingram, remplacez-moi.
Il paraît que pour la fin
de l'année scolaire...
la terminale organise
une petite fête.
Que se passe-t-il ?
On danse...
monsieur.
Vous êtes-vous excusé
à cause de Denham ?
Il faut se battre
pour ses convictions...
si on est absolument certain...
qu'on a raison.
Faites passer.
Remplissez-les...
C'est pour la sécurité sociale.
Qu'est-ce que vous faites ?
C'est pour Seales.
Les fleurs et la couronne.
C'est très bien de votre part.
Puis-je me permettre
d'ajouter ma contribution ?
Non merci, M. Thackeray.
Tiens, Par, achète la couronne.
Je m'appelle Dare.
Mlle Dare.
C'est ça.
Achète la couronne.
Fais-la envoyer au bon moment.
Envoyer ?
Vous n'allez pas l'apporter ?
Que les filles l'apportent ?
Et pourquoi pas ?
C'est ce que les gens vont dire.
Ce que la famille va dire...
si on nous voit aller
chez des gens de couleur.
On a rien contre vous, monsieur.
Vraiment.
Mais si une de nous allait...
Vous imaginez pas ce qu'on dirait.
Merci, mademoiselle Pegg,
d'être si explicite.
Et c'est pareil pour les hommes ?
Bien sûr, quelle question !
J'apporterai les fleurs.
Pourquoi le feriez-vous ?
Cela ne fera-t-il pas jaser ?
Ça ne me fait pas peur.
Je connais Seales depuis la maternelle.
J'apporterai les fleurs.
A ta place,
je ne le ferais pas.
Je vous cherchais.
Il y a quelqu'un pour vous.
Madame Dare.
J'ai aussi supprimé toutes
les sorties pour votre classe.
Les traiter en adultes
ne marche pas.
On aurait mieux fait
de ne rien changer.
Vous ferez la gym, le temps
que je trouve un remplaçant.
Désolée de vous déranger.
C'est à propos de Par.
Je suis Mme Dare.
Que puis-je faire pour vous ?
Asseyez-vous.
Parlez lui, monsieur,
elle vous écoutera.
- Elle parle toujours de vous.
- Où est le problème ?
Elle rentre *** le soir, monsieur.
Souvent, pas avant onze heures.
Elle ne dit jamais où elle va.
C'est une grande fille.
Je me fais du souci.
Elle n'écoute pas.
Je ne suis qu'un professeur.
Elle vous écoutera.
C'est toujours "Monsieur a dit ceci",
"Monsieur a dit cela".
Elle ne m'écoute jamais.
Son père ne lui parle pas ?
Nous sommes divorcés.
Il est quelque part dans le nord.
Il ne...
Ce n'est pas mal de...
Quand un mariage se termine,
ce n'est pas la fin du monde.
Parlez lui, s'il vous plaît.
J'ai peur pour elle.
On ne sait jamais
ce qui peut arriver.
Je vous en prie.
D'accord, je lui parlerai.
- Bonjour.
- Ça va ? Et les gosses ?
Bonjour, monsieur.
Belle journée !
Votre gosse n'est pas un génie.
Vous avez l'air d'avoir gagné
le gros lot.
Mieux !
J'ai trouvé un travail, un vrai,
après la fin de l'école.
Aide-ingénieur
dans une usine du Midlands.
Ils m'ont même envoyé un billet.
C'est merveilleux.
Il y a mieux, mais c'est un début.
Elle apportera les fleurs ?
Je ne sais pas.
Monsieur veut te voir.
Asseyez-vous.
Je voudrais vous parler.
Ma mère est venue ?
L'enterrement aura lieu
samedi à 10h30.
Ma mère, monsieur ?
Elle est inquiète à votre sujet,
Mlle Dare.
Appelez-moi Pamela.
Je ne pense pas,
pour le moment.
Elle dit que vous sortez ***.
J'ai été chez Mémé.
Juste à côté, tout près.
Pourquoi ne pas le dire
à votre mère ?
Ça lui est égal.
Vous savez que ce n'est pas vrai.
Vous n'avez pas d'ennuis ?
De nos jours,
faudrait être bête.
Nous sommes la génération
la plus veinarde...
qu'il y ait jamais eu.
Nous sommes les premiers à pouvoir
profiter de la vie librement...
sans crainte.
Quel est votre problème ?
Si vous ne voulez pas parler,
dites-le.
Ça ne m'ennuie pas.
Tout allait bien
jusqu'à l'année dernière.
Mon père me manque.
Il était très chouette.
Mais on ne peut rien y faire.
Maman travaille dans une boutique
de mode, dans le West End.
On s'entendait bien.
Mais des hommes ont commencé
à lui rendre visite.
Vous savez
comment sont les voisins.
C'est tout.
Il n'y a rien d'autre à dire.
Elle ne m'aime pas.
Je suis au milieu.
Elle est jeune et belle,
n'est-ce pas ?
J'ai hâte de finir l'école,
de vivre seule.
Manifestement,
votre mère vous aime.
Vous lui devez plus
qu'à aucun professeur.
Je pense que vous vous trompez
à son sujet.
Elle vous a dit que je l'ai surprise
avec un de ses amis ?
A la maison ? Chez moi !
Non, je suis sûre
qu'elle l'a pas dit.
Je ne peux pas résoudre cela.
Mais rentrer *** n'est pas la solution.
Ça m'aide.
Je ne peux pas la sentir !
A ma place,
vous ressentiriez la même chose.
Je ne suis pas là pour juger.
Chacun commet des erreurs.
Alors c'est de ma faute ?
Le pardon est un acte divin.
On peut se tromper.
A vous de faire la paix.
- Pourquoi moi ? J'ai rien fait !
- Soyez adulte !
Donnez-lui une autre chance.
Pourquoi prenez-vous son parti ?
Tout le monde mérite
une seconde chance.
Je croyais que vous comprendriez.
Je vous faisais confiance.
Denham avait raison. J'apporterai pas
ces conneries de fleurs !
Bon.
En rang ici, au centre.
On peut commencer
par la boxe ?
Pourquoi ?
Pour changer.
Deux par deux, alors.
Ça vous ennuie d'être avec moi ?
Sapiano a mal au poignet.
Il est foulé.
Mieux vaux attendre votre tour
avec Potter ou un autre.
Ils seront crevés, monsieur.
On pourrait échanger
quelques coups.
Je pense que ce n'est pas
le moment.
Allez !
Allons-y !
Ne bougez pas !
Baissez la tête.
Ramassez les gants
et rangez-les.
Le reste, en rang
pour le saut.
Gardez la tête en bas.
Ça va ?
- Venez par ici.
- Ça va.
Je vais me débarbouiller.
Ça va, mon pote ?
T'es sûr ?
Je peux vous poser une question ?
- Vous m'avez touché combien de fois ?
- Une.
Désolé.
Je ne voulais pas vous faire mal.
J'ai perdu mon sang froid.
Je voulais vous faire mal.
Vous avez réussi.
Vous êtes bon.
Pourquoi vous arrêter ?
Vous vous êtes pas battu.
Vous m'auriez eu.
Je vous cherche
depuis votre arrivée.
Vous avez peur ?
Vous frapper n'aurait pas résolu
grand chose.
Vraiment,
je ne vous comprends pas.
Qu'est ce qu'une charrette ?
Une charrette ? Avec des fruits dessus !
Une charrette !
Vous avez eu tort pour Potts.
Oui, pour lui, à son âge,
j'ai eu tort.
- Les filles aussi, pour les ragots.
- C'est leur avis.
Comment penser autrement ?
A vous de le découvrir.
Voudriez-vous
apprendre à boxer aux petits ?
J'en parlerai à M. Florian.
Ça vous fera un peu d'argent.
Moi ? Un prof ?
Il est important
que les petits sachent se défendre.
Pourquoi faites-vous ça ?
Bonne chance avec votre... charrette.
Qu'est ce qu'il y a ?
Tu vas à la noce, ou quoi ?
Tu chlingues, Potts !
- Quoi de neuf, le Gros ?
- Rien, Bert.
Dans une semaine,
on sort tous d'ici.
Pas de boulot en vue.
Tu l'avais, ce connard.
Un coup heureux.
T'as les yeux derrière la tête ?
Il aurait pu m'avoir
avec une main derrière le dos.
Et soigne ton langage.
Il y a des dames ici.
Ce que Monsieur a dit sur la vérité
est assez effrayant.
Bonjour !
Pour la fête, on a un groupe et tout.
Les filles préparent la bouffe.
Vous venez ?
Vous m'invitez ?
Ouais, vous êtes invité.
Si je peux, je viendrai.
Vous aviez raison, un homme doit
savoir prendre des décisions.
Ma parole !
Vous avez l'air adorable !
Danserez-vous avec moi,
ce soir ?
Bien sûr.
Mais rien de trop rapide.
Je suis trop vieux pour ça.
Ça sera formidable.
Promis ?
C'est promis.
Vous m'appellerez Pamela,
ce soir ?
Oui, Pamela.
Excuse-moi un instant, Bert.
Voilà Par.
- Ravissante !
- Et toi, super !
- Et l'autre boucle ?
- C'est la mode.
- Faut que je parle au groupe.
- Pourquoi ?
Je t'expliquerai.
Alors, vous partez.
Quel dommage.
J'en suis navré.
Vous êtes très bon.
Vous avez fait des merveilles.
Merci beaucoup.
N'importe qui peut être ingénieur,
mais enseigner à ce gang...
J'aimerais avoir votre don.
Pourquoi si sérieux, Mark ?
Mon Dieu, c'est Weston !
Ferme-la, Clinty.
Je n'en reviens pas.
Il ne vous ennuyait pas, j'espère ?
Au contraire.
Pouvez vous me rendre mes 16 ans
d'un coup de votre baguette magique ?
Rien à voir avec moi.
Quel type !
Vous y êtes pour quelque chose.
Si vous devez partir,
allez dans une autre école.
Ne gâchez pas vos talents
pour de l'électronique.
Mince ! Je m'étais juré
de ne pas m'en mêler.
Un peu plus ?
- Qui l'a faite ?
- Moi.
C'est une Salade Quai du Nord.
Monsieur nous a donné la recette.
C'est vachement bon, Barbara.
Je veux dire, Mlle Pegg.
Merci, M. Weston.
En fait, je n'aime pas ça.
Je trouve ça mauvais, pas vous ?
Quelle chaleur !
Pardon, monsieur.
J'ai eu le boulot que je voulais.
Formidable.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Chasseur au Hilton.
Il meurt d'impatience
de rafler tous ces dollars.
C'est bien vrai.
Je ne veux pas faire ça
toute ma vie.
Vous m'aiderez
pour des cours du soir ?
Bien sûr.
Merci, monsieur.
Très chouette, mademoiselle.
Prête, Par ?
Votre attention !
Sur demande, que les dames
choisissent un cavalier.
Venez, venez tous.
Je pourrai venir vous voir
l'année prochaine ?
Je ne serai pas là.
Chacun doit faire son chemin.
Je suis content de vous avoir connue,
vous m'avez aidé.
On a eu de la chance
de vous avoir.
Le monde entier vous attend,
vous êtes fantastique.
Attendez ! Ecoutez tous.
J'ai un truc à annoncer.
Au sujet de Monsieur.
On vous remercie pour
tout ce que vous avez fait.
Et nous avons un cadeau
pour vous en souvenir.
- Babs !
- Tu veux dire, Mlle Pegg.
Le moment est venu
De fermer les livres
Enfin les regards doivent se séparer
Et comme je pars
Je sais que je quitte
Mon meilleur ami
Un ami qui m'a appris
Le bien et le mal
Le faible et le fort
C'est beaucoup à apprendre
Que puis-je vous donner
En échange ?
Si vous vouliez la lune
Je me mettrais en route
Mais je préférerais
Que vous me laissiez
Vous donner mon cœur
Pour Monsieur, avec amour
Un discours !
Je ferais mieux
d'aller le ranger.
Pour Monsieur, avec amour
Bonsoir, chef.
C'est chouette, hein ?
Je suis dans votre classe pourrie
l'année prochaine.