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POUCELINA
Il était une fois à Paris
Si on écoute son cœur
Quand on écoute son cœur
Bonjour. Bienvenue à Paris,
la ville de l'amour.
Je me présente :
Jacquimo,
hirondelle émérite,
amoureux des belles choses.
On fait des choses impossibles
Si on écoute son cœur
On vole sur des ailes magiques
Quand on écoute son cœur
Beau bout de chanson, n'est-ce pas ?
Et j'aime ce qu'elle dit :
"Si vous suivez votre cœur,
rien n'est impossible !"
On fait des choses impossibles
C'est fou,
ce que je peux adorer ma voix !
Quand on écoute son cœur
Quand on écoute
Son cœur
J'adore les grandes histoires d'amour.
Moi-même, je suis une hirondelle
incroyablement passionnée.
Regardez toutes ces histoires
d'amour impossible.
Samson aimait Dalila.
C'était vraiment impossible.
Roméo et Juliette...
Impossible.
Mais l'histoire la plus impossible
de toutes est minuscule.
C'est l'histoire de Poucelina.
Il était une fois une femme
très seule,
qui ne souhaitait qu'une chose :
avoir un enfant.
Un jour, elle rendit visite
à une gentille sorcière.
Celle-ci lui donna un grain d'orge
minuscule.
"Plante cette graine dans un pot,
et attends qu'elle pousse," lui dit-elle.
La femme planta la graine
dans un pot,
et petit à petit,
une plante se mit à pousser.
- Jusqu'au jour où...
- Quelle jolie fleur !
Bonjour, Maman.
Je te baptise "Poucelina".
Poucelina.
Pouvez-vous imaginer quels problèmes
attendaient
une petite fille
de la taille d'un pouce ?
Qui est cette fille pas plus grosse
Qu'un bourdon ?
Qui est cet ange
Avec un drôle de nom ?
On ne sait pas d'où elle vient
Ni comment elle est arrivée
Mais c'est un jour heureux
Que celui où elle est née
Poucelina
C'est une drôle de petite coquine
Poucelina
Un petit ange en jupe
Poucelina
Elle raccommode, elle cuisine
Elle fait semblant d'inventer
Poucelina
Qui peut imaginer la beauté de ce monde
Qui s'offre à mes yeux ?
Chaque instant apporte
Une nouvelle surprise
Il n'y a qu'une chose qui m'ennuie
Je semble la seule à avoir cette taille
Poucelina
Songe à l'économie sur les repas
Poucelina
Peut-être qu'avec des talons hauts
Poucelina
Si tu restes ici toute ta vie
On ne sera jamais tristes
Mince alors
Poucelina
Elle est toujours en plein dedans
Poucelina
Mais je m'en sors juste à temps
Poucelina
La chance nous a joué des tours
Mais cette fois, c'est notre jour
- C'est si gros, une prune
- Une prune
C'est si gros, une figue
Ils appellent ça une brindille
Mais c'est une brindille énorme
C'est un monde fantastique
Poucelina
C'est moi !
Je vais te raconter l'histoire
d'un chien très noble
qui sauva le roi
d'un méchant sorcier.
- Il était une fois...
- Maman, je t'en prie.
N'y a-t-il donc aucune histoire
sur les gens de petite taille ?
Il se trouve justement que si,
Poucelina. Regarde.
Ils sont de petite taille.
Comme moi.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Des ailes.
Ce sont des fées. Elles possèdent
des ailes pour voler.
Tu as déjà vu une fée, Maman ?
Eh bien...
Un jour, j'ai cru en voir une.
- Vraiment ?
- Oui.
Là, c'est le mariage du prince
et de la princesse des fées.
Ils vécurent heureux
et eurent beaucoup d'enfants.
Oui, sûrement.
Je trouve que c'est mieux,
quand on est de la même taille.
- Sans doute.
- Oui...
Ce n'est pas juste.
Je suis la seule personne
de petite taille dans le monde entier.
- J'aimerais être grande.
- Non, Poucelina.
Il ne faut pas souhaiter
être quelqu'un d'autre.
C'est l'heure d'aller se coucher,
ma chérie.
La journée a été longue.
Tu dois dormir.
Dors bien.
Maman ?
- Peux-tu laisser le livre ouvert ?
- Bien sûr.
Je veux m'endormir
en regardant les images.
- Voilà.
- Bonne nuit, Maman.
Bonne nuit, Poucelina.
Surveille-la bien, Héros.
Je sais qu'il y a quelqu'un
Quelque part
Quelqu'un
Qui est sûr de me trouver
Bientôt
Quand cesse la pluie
Vient l'arc-en-ciel
Je trouverai mon arc-en-ciel
Bientôt
Bientôt, ce sera pour de vrai
Bientôt, ce sera le bonheur
Amour, m'entends-tu ?
Si tu es près de moi
Chante ta chanson
Haut et fort
Et bientôt
Je me demande si les fées
existent pour de vrai.
Très cher. Ne vous retournez pas,
mais une fois de plus,
- notre fils manque à l'appel.
- Tant pis.
Je pense qu'il a honte de voler
sur le papillon blanc qu'on lui a offert.
- Pourquoi aurait-il honte ?
- Ça fait mauvaise impression
- sur les jeunes femmes.
- Et l'avis de la cour, alors ?
Colbert, c'est le début de l'automne.
Nous commençons à dorer les feuilles.
Il devrait être avec nous.
Si quelque chose lui arrivait ?
J'espère qu'il ne sillonne pas
les vallées sur le dos de ce bourdon.
C'est le prince héritier, quand même.
Tabitha, très chère, avez-vous oublié
comment vous étiez, à 16 ans ?
Tiens, tiens ! Quelle superbe voix.
Je me demande qui c'est.
Ne bouge pas.
Je vais voir de plus près.
Vous devez partir, déjà ?
Je comprends.
Vous êtes un danseur hors pair.
Vous reverrai-je ?
Puis-je m'incruster ?
Non. Attendez.
Revenez...
Pardonnez-moi.
Je ne voulais pas vous faire peur.
Regardez.
J'ai rangé mon épée.
Vous ne voulez pas sortir ?
Qu'est-ce qu'il y a ?
Que regardez-vous ?
Dites quelque chose, au moins.
Vous êtes...
- Vous êtes comme eux.
- Pardon ?
Je croyais que j'étais la seule
de cette taille au monde.
Héros, non !
C'est un ami, regarde.
Bonjour, je m'appelle Poucelina.
Enchanté, Monsieur.
Merci de votre visite.
Mais... Je vous en prie.
Tout le plaisir est pour moi.
Je suis vraiment navrée.
Poucelina.
- Vous avez un très beau nom.
- Merci.
- Moi, c'est Cornelius.
- Cornelius ?
Plutôt drôle, comme nom.
Euh, je veux dire, c'est très bien.
Parlez-moi du royaume des fées.
Y a-t-il un prince ?
- Oui.
- Il doit être très beau.
- En effet.
- Fort et vaillant.
- Tout à fait.
- J'aimerais tant le rencontrer.
- Je lui dirai.
- Merci.
Je vous en prie.
C'est quoi, ce bruit ?
Oh, c'est Buzzby, mon bourdon.
Je l'ai laissé dehors.
Il s'impatiente assez facilement.
Pourquoi n'avez-vous rien dit ?
Allons-y.
Ça alors !
Il est fascinant !
Vous voulez faire un tour ?
Allez, venez.
- J'aimerais avoir des ailes.
- Un jour, peut-être.
Accrochez-vous.
Je serai tes ailes
Je serai ton seul amour
Laisse-moi t'emmener
Par-delà des étoiles
Je serai tes ailes
Laisse-moi t'emmener là-haut
Tout ce dont on rêve
Nous appartiendra bientôt
Tout ce que tu désires
Absolument tout
Tous les jours
Je t'emmènerai plus haut
Je ne te laisserai jamais tomber
Je serai tes ailes
Laissons derrière nous
Ce monde que tu connais
Choisissons celui de l'émerveillement
Nous verrons l'univers
Nous danserons
Sur les anneaux de Saturne
Envole-toi avec moi
Et je serai tes ailes
- Elle va épouser le prince. Hein ?
- Peut-être.
Tout ce que tu désires
- Absolument tout
- Absolument tout
Tous les jours
Je t'emmènerai plus haut
Je ne te laisserai jamais tomber
- Tu seras mes ailes
- Je serai tes ailes
- Tu seras mon seul amour
- Prépare-toi pour un autre monde
- De merveilles
- Il arrivera des merveilleuses choses
Nous verrons l'univers
Nous danserons
Sur les anneaux de Saturne
Le Paradis n'est pas loin
Le Paradis nous entoure
- Reste et je te laisserai être mes
- Reste et laisse-moi être tes
Ailes
Cette voix est fantastique !
Mama, je suis amoureux.
Poucelina.
Ce soir...
J'ai passé...
J'ai passé un moment formidable.
- Je n'oublierai jamais ce moment.
- Moi non plus.
- Ne m'oublie pas.
- Des myosotis.
Je ne t'oublierai jamais.
Jamais.
- Jamais, jamais.
- Cornelius.
Oh, Mère.
Comment ? Mère !
- Cornelius, rejoins-nous.
- Qui sont ces gens ?
Pas le temps de t'expliquer.
C'est ma mère, la reine des fées.
- Ta mère ?
- Écoute, je dois filer, mais...
- On peut se voir demain ?
- Ta mère ?
Ça veut dire que...
Tu es...
- Demain ?
- Oui. Et oui, je suis le prince.
Le prince ?
Oui. Veux-tu rencontrer
mes parents ?
- Dis-moi oui.
- Euh...
- D'accord.
- Vraiment ?
Oui. D'accord, Prince Cornelius.
- Je dois partir.
- Vais-je leur plaire ?
Baisse-toi.
Bien sûr, que tu leur plairas.
Mais laisse-moi leur parler, d'abord.
Ce soir.
Et je viendrai te chercher
demain matin.
- Tu pourras rencontrer ma mère.
- Génial.
- Mais... Attends-moi ici.
- Ensuite,
- on vivra heureux.
- Mieux encore.
Au revoir.
Tu ne vas pas oublier de revenir,
hein ?
C'est promis.
Et tac !
Mais ! Au secours !
À l'aide ! Héros...
Laissez-moi sortir.
Héros, à l'aide.
Au secours !
Un chien !
Ne t'approche pas.
Poucelina.
Poucelina.
Ça y est.
Poucelina, c'est moi.
Où es-tu ?
Où est-elle ?
Quoi ? Que s'est-il passé ?
Elle a été enlevée ?
Ils sont partis par la fenêtre ?
Mais par qui ?
Un crapaud ?
Bon chien.
Je la retrouverai.
Non, Héros. Reste ici,
et veille sur la mère de Poucelina.
Dis-lui que tout va s'arranger.
Tu as bien dormi, j'espère.
Qui êtes-vous ?
La joyeuse Famille
des Chanteurs Espagnols.
Voici mes fils :
Mozo, ***, et Grundel.
- Nous sommes riches et célèbres.
- Riches et célèbres ?
Je vais faire de toi
une chanteuse célèbre, comme moi.
Je m'en vais.
Sinon, ma mère va s'inquiéter.
Elle ne s'inquiétera pas.
Elle sera fière.
Quand tu seras une star,
elle fera une fiesta
et invitera tous les voisins
pour voir
sa petite fille devenue très,
très grande.
Grande ?
- Grande comme ça ?
- Quelqu'un d'important,
aimé de tous.
Mais Cornelius m'aime déjà.
Je vais l'épouser, je pense.
L'épouser ?
Ce serait une grosse erreur.
Ce sera un obstacle à ta carrière,
toutes ces tâches domestiques.
Quelles tâches ?
Il faut récurer et laver
S'occuper des nez qui coulent
Du savon à faire bouillir
Et des carreaux aux fenêtres
Des couches à changer
Et avec le toit, ça coule
Et ce gaspillage d'enchiladas
Sais-tu faire tout ça
Comme si tu devais les faire ?
Ou l'idée même de les faire
Te fait frémir ?
C'est ce que je pensais
Alors n'épouse pas le prince
Oh, la la...
Tu vois ?
Tu seras une star, comme moi.
On va gagner beaucoup d'argent,
ensemble.
Ça va rapporter à ta maman.
Imagine, tu es quelqu'un d'important,
et de célèbre. Tu es une star !
Une star ? Je suppose.
Répète après moi.
Nous sommes les Chanteurs d'España
Les vrais de vrais
Nous avons chanté partout
Nous sommes les Chanteurs d'España
- Et nous chantons très vite
- Nous arrivons
- Nous partons
- Nous sommes payés
- Vous pouvez chanter moins vite ?
- On ne fait pas de slows.
Je vais prendre des notes, alors.
Nous sommes libres et indépendants
Nous allons partout.
Nous nous trémoussons
Nous allons t'apprendre la samba
Et la rumba y La Bamba
À chaque numéro, dis, "olé" !
Viens avec moi
Ma petite castagnette
Viens avec moi
Et tu seras célèbre
Je ferai de toi une star
Va chercher ta guitare
Tu seras une super muchacha
Si tu viens avec moi
Poucelinacita
Personne n'est plus adorable
Chante avec mamacita
Nous sommes avec elle
Nous chantons
On commence lundi) Medina
Puis on va à Babylone
On sera à Barcelone une semaine
Puis un mois à Athènes
Au Parthénon
Où on nous adore
Parce qu'on fait tout en grec
Nous sommes les meilleurs
C'est bien connu
Et vous nous pardonnerez
Si on s'envoie des fleurs
Ce n'est pas n'importe quoi
Aujourd'hui, une étoile est née
Si tu nous suis
Tu entendras les cris des gens
Tu n'es pas un crapaud
Mais il y a le maquillage
Chante juste, ma biche
Et nous serons très riche
Attendez qu'ils voient Poucelina
- Avec moi
- Poucelina qui chante
Poucelina qui danse
Poucelina dans tous ses états
Je vais la faire chanter
Oui, c'est ça.
Viens avec nous
On te rendra célèbre
Viens avec nous
Tu es membre du syndicat ?
La vie est belle
Il y a des mouches à profusion
Alors pourquoi rester dans ton étang
Alors que tu peux viser grand
Et si on te faisais blonde
Quand tu seras avec nous
Avec nous
Viens avec nous, olé !
Mama, laisse-moi cette fille.
Je veux l'épouser.
Entendu. Tu peux épouser la petite.
Comme ça,
l'argent restera dans la famille.
Merci, Madame Crapaud.
On dirait qu'ils m'aiment.
- Je suis une star ?
- Oui, et tu peux m'appeler Mama.
- Mama ?
- Tu vas épouser mon fils Grundel.
- Comment ?
- J'aime Poucelina.
- Reste ici, je reviens avec le curé.
- Non, non.
- Je suis amoureuse de Cornelius.
- Tu épouses mon fils aujourd'hui.
Oh, non.
Non, je ne veux pas l'épouser...
Revenez !
Attendez.
Où partez-vous, comme ça ?
Pourquoi on ne me demande pas
mon avis ?
- À l'aide !
- À l'aide ?
- Qui appelle à l'aide ?
- Monsieur l'Oiseau, par ici.
Bonjour, ma petite.
Que t'arrive-t-il ?
Je dormais près de la fenêtre,
car j'attendais le prince Cornelius.
Il a dit qu'il reviendrait
car il m'aimait, mais...
- Il t'aime ?
- Oui.
- Félicitations !
- Merci. Mais malheureusement...
J'ai été enlevée par Madame Crapaud,
qui veut que j'épouse son fils,
à présent.
Un crapaud ? Ce n'est pas
une bonne journée, Mademoiselle...
- Poucelina.
- Je me présente : Jacquimo.
- Que puis-je faire pour toi ?
- J'aimerais quitter ce nénuphar,
mais c'est chose impossible.
Rien n'est impossible.
- Voilà !
- Eh bien ! Ce n'était pas compliqué.
Il faut que je rejoigne la berge avant
le retour de ces affreux crapauds.
Tu veux dire qu'il te faut rejoindre
la berge avant d'arriver à la cascade.
- Une cascade ?
- Oui, là-bas.
Elle est dangereuse ?
- Ça glisse !
- Ne lâchez pas !
- Tu sais nager ?
- Non. Je ne sais même pas flotter.
- À l'aide !
- Au secours !
Au secours !
- À l'aide ! À l'aide !
- Au secours !
Venez nous aider, les Jitterbugs !
Tirez, mes amis, tirez !
Oui, c'est bien. Plus haut.
- C'est quoi ?
- C'est qui ?
Regarde, Maman.
Elle reprend connaissance.
- Tu te sens mieux, jeune fille ?
- Oui, je crois.
- Qui êtes-vous ?
- Je te présente les Jitterbugs.
Les Jitterbugs ? Enchantée.
Alors, tu vas épouser
le prince ou pas ?
S'il me fait sa demande.
Il doit venir me chercher chez moi.
C'est pour ça que je dois rentrer.
D'ailleurs, ma mère doit s'inquiéter.
Si seulement je retrouvais
mon chemin.
Nous allons t'aider.
- Personne ne te fera de mal.
- On te protégera, pas vrai ?
Vous êtes tous très braves.
Merci.
Mais je crains de ne jamais revoir
ma maison.
- Est-ce que tu aimes le prince ?
- Oui.
Alors, suis ton cœur.
Et tu retrouveras le chemin.
Alors...
Où habite le prince ?
Dans la Vallée des Fées.
Mais j'ignore où ça se trouve.
Ne t'en fais pas.
Jacquimo le retrouvera
et vous serez à nouveau réunis.
- C'est impossible.
- Impossible ? Rien n'est impossible.
On fait des choses impossibles
Si on écoute son cœur
Tes rêves s'envoleront
Sur des ailes magiques
Quand on écoute son cœur
Si tu dois aller loin
Il y a une astuce
Pas besoin d'une étoile pour te guider
Ton cœur saura te conduire vite
On fait des choses impossibles
Si on écoute cœur
Allez, Poucelina,
tu rentres chez toi.
Ta mère t'attend.
Debout, debout !
On fait des choses impossibles
Si tu écoutes ton cœur
Tes rêves s'envoleront
Sur des ailes magiques
Chantez, mes petites mésanges.
Quand on écoute son cœur
Nord ou sud, est ou ouest
Où pointer ses chaussures ?
Quelle direction est la meilleure ?
Si choisir devient difficile
C'est peut-être la faute au calcul
Pas besoin de carte pour te guider
Ferme les yeux et regarde en toi
On fait des choses impossibles
Si tu sais où commencer
Tes rêves s'envoleront
Sur des ailes magiques
Quand on écoute
L'hirondelle te guidera
N'oublie pas d'écouter
Ton cœur
Bon voyage, Poucelina !
Ne t'en fais pas,
je retrouverai le prince.
Au revoir !
Il est formidable.
Moi, je rentre chez moi.
Cornelius, mon chéri.
D'abord, tu débarques ici
sur ton fichu bourdon
et annonces à la cour entière
que tu as trouvé la fille de tes rêves.
Et maintenant, tu nous annonces
qu'elle a disparu ?
- Elle a été kidnappée !
- Tu plaisantes !
Retardez le début de l'hiver
le plus longtemps possible.
J'ai besoin de temps
pour la retrouver.
Ne vous en faites pas,
je reviendrai.
Je la retrouverai.
Mon pauvre petit garçon.
Cher Colbert, on ne peut repousser
l'hiver que d'une journée, au plus.
- Eh, frangin !
- Va-t'en.
On raconte que Poucelina
s'est fait la malle
pour aller épouser le Prince des Fées.
Quel Prince des Fées ?
Tu ne pourras plus te montrer
sur une scène, après ça.
- Tout le monde va se moquer de toi.
- Personne ne va se moquer.
J'ai dit : "Personne" !
Je vais trouver Poucelina,
pour la ramener ici.
Et je l'épouserai !
Attention !
Salut, ma poule.
Je m'appelle Scarabée la fripouille,
roi de la magouille.
- Alors, poupée ? Ça roule, ma poule ?
- Je ne suis pas votre poule.
- D'où venez-vous, d'abord ?
- D'en haut.
Je suis fin connaisseur
en doux nectars,
spécialiste en matières rares,
et expert en matière
de belles femmes.
Et tu es d'une beauté rare.
Mademoiselle...
Poucelina.
Je rentre chez moi.
Tu es pressée, poupée ?
Relax, max. C'est cool, ma poule.
- Arrêtez, voulez-vous ?
- Tu préfères peut-être ça.
Monsieur Scarabée !
Je ne vous connais même pas.
- Arrêtez ça !
- Comment puis-je arrêter ?
Je suis fou de toi, ma poule.
Tu es irrésistible.
Tu es craquante.
Envoûtante.
- Ah oui ?
- Et j'adore ta voix.
- Ma voix ?
- Ne parle pas. Chante pour moi.
J'ai une idée
Emmenez-moi tout là-haut
- Pourquoi je ferais ça ?
- Pour apercevoir ma maison.
Et savoir si je marche
dans la bonne direction.
Je ne sais pas trop. Ce serait
un grand, un immense service.
Je chanterai
Je chanterai pour vous
Non, tu chanteras au Bal des Insectes.
Et tu danseras, aussi.
Toute la ville parlera de nous,
ma poule.
Je ne suis pas votre poule,
et je n'ai rien d'un insecte.
Allons chercher de l'aide.
BAL DES INSECTES
Mesdames et messieurs,
Berkley Scarabée
est fier de vous présenter
Poucelina !
C'est la fête des Scarabées
Les insectes se bousculent à l'entrée
Le rythme les attire
Les pattes des scarabées s'agitent
Et comment applaudir
Pour toi, ma chère
Tu es magnifique
Mon petit papillon
Tu papillonnes devant l'amour
Danser avec toi
Renvoie les fourmis dans mon froc
Viens danser
Ma belle coccinelle
Tu es magnifique
Je frémis
Quand je te prends sur mon aile
J'ai les antennes émoustillées
La pièce tourne
Je me sens tellement
Prêt à bouger
Dansons, poupée !
- Elle est sublime, pas vrai ?
- Tout à fait adorable, mon cher.
- Quelle bombe, cette fille.
- Regardez-moi ça !
- Papillonne, ma poule.
- Impossible.
Je n'ai pas d'ailes.
Oh, ça me donne le tournis !
Elle, elle, elle est
Tel, tel, tellement
Cet insecte est un chien
- Ma parole !
- Elle est si peu attrayante.
Vous voulez plutôt dire laide.
- J'en ai mal aux antennes.
- J'espère que ça ne s'attrape pas.
Disgracieuse comme tout.
Regardez-moi ça
Elle n'a pas d'ailes
Bon sang de bonsoir
C'est quoi ces choses ?
- Elle n'a pas d'antennes
- Pas d'antennes ?
- Ni carapace
- Drôle de race
La jambe maigre, le genou noueux
Il semble qu'elle ait des poux
Elle ne peut pas voler
Non, ça n'ira pas
Alors dites adieu
Elle n'est pas pour toi
Désolée, ma poule.
Mais t'es vraiment trop... moche !
T'inquiète,
tu trouveras un autre homme.
Je suis moche ?
- Eh ! Attendez-moi.
- Vite, Poucelina a besoin d'aide.
Alors, comme ça, Poucelina
a besoin d'aide. C'est bien ça ?
Oui. M. Scarabée l'a emmenée
avec lui, tout là-haut.
Tais-toi.
Monsieur Scarabée ?
Je la veux et je l'aurai !
Venez, suivez-moi !
Sale face de crapaud, va !
Allons trouver ce dénommé Scarabée.
On fait des choses impossibles
Si on écoute son cœur
On vole sur des ailes magiques
Si on écoute son cœur
Quelque chose ne va pas,
Poucelina ?
J'ai froid. Je suis perdue.
Et j'ai faim.
- M. Scarabée a dit que j'étais moche.
- Monsieur Scarabée ?
- Tu aimes M. Scarabée ?
- Non.
Alors, qu'est-ce que ça peut faire ?
Tu es débarrassée de lui.
Et tu es débarrassée du crapaud !
Est-ce que Prince Cornelius
te trouve moche, lui ?
Non, il me trouve belle.
C'est la vérité, mon amie.
Regarde.
Je rentre chez moi.
- Tu trouveras la Vallée des Fées ?
- Oui, c'est promis.
C'est promis. Mais d'abord,
nous devons dormir.
Merci, Jacquimo.
Merci.
Demain est un autre jour.
J'irai dans la forêt pour retrouver
la trace du prince Cornelius.
Belle journée ensoleillée, hein ?
Ensoleillée, d'accord.
Belle, ça reste à voir.
Je cherche la Vallée des Fées.
Des Fées ? Pourquoi je saurais ?
Va donc demander à une fée.
- Vous en connaissez une ?
- Non, mais lui, peut-être.
Je cherche la Vallée des...
Dégage !
Je vois que vous êtes très occupé.
Alors, je serai très bref.
Va voir ailleurs !
Oh, non.
Regardez ce qu'il m'est arrivé.
J'ai une épine dans mon aile.
C'est vraiment terrible.
Je peux encore voler, j'espère.
Je vole.
Ça pique juste un peu.
Où en étais-je ?
L'automne. C'est l'automne.
Je dois me dépêcher
de retrouver le prince.
C'est bientôt l'hiver.
Poucelina !
Poucelina, où es-tu ?
Je cherche une ravissante
jeune femme.
Elle s'appelle Poucelina.
C'est vous,
le Prince des Fées ?
- Oui.
- Elle a disparu.
- Disparu ? Mais où ça ?
- Monsieur Scarabée l'a enlevée.
- Ils sont quelque part dans le marais.
- Quelque part ? Là-dedans ?
- Un crapaud est aussi à sa recherche.
- Oh, non.
Je dois faire vite.
C'est bientôt l'hiver.
Plus vite, Buzz ! Mon père ne pourra
pas retenir l'hiver longtemps.
D'accord !
- Je peux m'expliquer ?
- Quoi ?
Je ne sais pas où elle est.
Elle et moi, ça n'a pas collé.
Je l'ai laissée partir. Elle est pas
mon genre. Trop moche.
J'aime pas les moches.
Elle est super belle !
Si vous le dites.
Écoutez... J'ai une idée.
Il paraît qu'elle en pince
pour le Prince des Fées. Pas vrai ?
- J'écrabouille le Prince des Fées !
- Taisez-vous, et écoutez-moi.
Cueillez le prince, et utilisez-le
comme appât, pour attirer la fille,
et le tour est joué.
Elle tombera dans la gueule du loup.
- Cueillir le prince ?
- Il servira d'appât.
- Cueillir le prince ?
- Oui, il servira d'appât.
Je dois vous le dire en quelle langue ?
Essayez de suivre.
- Pas besoin de crier !
- Je perds ma patience.
Toi, va capturer le prince.
Vous ne pouvez pas
prendre mes ailes !
Ah non ? Tu cueilles le prince
et je te rends tes ailes.
Il y a de l'abus. Vous allez trop loin,
là. Je connais mes droits.
Je vais me plaindre à la patrouille
du marais.
D'accord... Tout doux, tout doux.
Vous n'avez aucun humour. D'accord,
je vais le capturer moi-même.
Venez, les gars.
Tant pis pour mes ailes. Je reviendrai.
Excusez-moi, Monsieur l'Ours...
Je cherche la Vallée des Fées.
Je ne veux pas de blé.
Non, non. Pas "blé",
"Fées".
Réveille-toi, gros plein de soupe !
J'ai dit : "Réveille-toi !"
Je ne suis pas dans un bon jour.
Mon Dieu, il fait si froid.
Ça y est.
L'hiver est arrivé !
Cette épine...
Elle me fait mal, quand je vole.
Ne t'en fais pas, Buzz.
On va s'en sortir.
Poucelina !
D'abord, il prend mes ailes.
Puis il m'envoie cueillir ce prince.
Avec mes ailes, j'aurais pu voler,
et lui ramener en 2 secondes.
- Regardez, c'est le prince.
- Le prince ? Ah, le prince !
Les dieux sont avec moi.
Allez-y, sortez-le.
Il faut se mettre à l'abri
avant de congeler.
Je ne sens même plus mes antennes.
Un type de mon rang,
parler avec un crapaud ?
Qu'est-ce que je peux dire
à un crapaud ?
Ils n'ont rien
dans le ciboulot.
Jacquimo avait tort.
Je ne retrouverai jamais
ma maison.
C'est impossible.
Oh, Maman.
Où es-tu ?
Je sais qu'il y a quelqu'un
Quelque part
Quelqu'un
Qui la trouvera
Bientôt
Quand cesse la pluie
Vient l'arc-en-ciel
Elle trouvera son arc-en-ciel
Bientôt
Bientôt mon cœur chagrin
Se raccommodera
Bientôt, ce sera le bonheur
Les ennuis s'envoleront
Je la trouverai
Sur le chemin du retour
Saine et sauve
Bientôt
Vous vous sentez mieux,
ma chère ?
- Où suis-je ?
- Dans ma cuisine.
Je suis Mme Souris-des-champs,
et nous sommes à l'abri, sous terre.
- Sous terre ?
- Oui, 3 pieds sous terre.
J'ai tout creusé
avec mes petites mains.
Tenez, buvez ça.
Au moins, ce crapaud
ne me trouvera pas, ici.
Il y a quelque chose qui m'échappe.
Vous pensiez vraiment survivre
au froid dans cette vieille chaussure ?
- Franchement !
- Je veux rentrer chez moi.
Je crains que vous ne soyez
contrainte d'attendre le printemps ici.
- Vous connaissez mon nom ?
- Ce n'est pas difficile.
Ce n'est pas tout. Je sais aussi que
vous êtes fiancée au Prince des Fées.
- À Cornelius, c'est ça ?
- Oui, pratiquement.
- Comme c'est triste.
- Pourquoi ?
Il a été retrouvé gelé
dans le marais.
- Vous n'étiez pas au courant ?
- Non. Cornelius, non !
- Comme c'est triste.
- Ce n'est pas vrai.
Oh, Poucelina.
Je vous demande pardon. Il m'arrive
de parler sans réfléchir.
Vous êtes jeune.
Vous trouverez quelqu'un d'autre.
Il était parfait.
- Personne n'est parfait.
- Cornelius était le seul...
Mettez ça. Allons apporter
ces gâteaux de maïs
à Monsieur La Taupe.
- Il vit au coin du tunnel.
- Je n'ai pas envie.
Je vous sauve la vie,
et vous n'avez pas envie ?
- Bon, d'accord.
- Une autre chose...
Est-ce vrai que vous avez
une belle voix ?
- Je n'ai pas le cœur à chanter.
- Il faudra chanter pour M. La Taupe.
Il adore ça.
Venez.
Monsieur La Taupe adore
les gâteaux de maïs.
Cornelius était à ma recherche.
C'est sûrement pour ça.
RÉSIDENCE LA TAUPE
"MIENNE EST LA MINE"
- Bonjour, M. La Taupe.
- Euh... Oui ?
Mme Souris-des-champs ?
Bonjour. Belle journée, n'est-ce pas ?
Je vous présente une nouvelle amie.
Poucelina.
- Elle nous vient de "là-haut".
- "Là-haut" ?
- Tout là-haut.
- Quel enfer.
Enchanté, Mademoiselle.
Ravi de vous rencontrer.
Enchanté, Monsieur La Taupe.
Entrez. Mais ne touchez à rien.
Ce sont mes choses à moi.
On vous a apporté des gâteaux
de maïs. Vous voulez en goûter un ?
Très bon.
Parlez-moi de là-haut.
J'y suis allé, une fois.
J'ai failli être aveuglé.
Je me suis dépêché de redescendre,
là où il fait bien noir.
- J'aime beaucoup la lumière.
- Je dé***. Un point, c'est tout.
Poucelina. Racontez une histoire
à Monsieur La Taupe.
Une belle histoire qui fait pleurer.
Eh bien...
- Restez là, que je puisse vous voir.
- Entendu.
J'adore les histoires d'amour,
pas vous ?
Il était une fois le soleil.
- Chantez, Poucelina.
- Elle chante ?
J'ai connu le soleil
Scintillant, chaud et merveilleux
Il brillait comme l'amour dans mon cœur
Le soleil a disparu maintenant
L'hiver a tout tué
Mais bien que décembre soit sombre
Toujours
Je me rappelle le soleil
L'hiver a tout tué sur son passage,
même le soleil.
- Formidable, cette histoire.
- Je ne supporte pas le soleil.
À mon tour de vous raconter
une histoire.
Ce matin, alors que je faisais
ma petite ballade quotidienne,
j'ai fait la plus extraordinaire
des découvertes :
- un oiseau mort.
- Non !
Si... Comment un oiseau mort
a bien pu atterrir dans mon tunnel ?
En tout cas, je suis content
de ne pas être un oiseau.
Ils énervent tout le monde,
avec leurs piaillements sans fin.
C'est vrai.
Oh, le voilà !
Que lui est-il arrivé ?
Au moins, ça fait un oiseau de moins
à piailler, piailler, piailler.
Oh... Jacquimo.
Mon cher et tendre ami.
- La charmante petite...
- Charmante, en effet.
Mme Souris-des-champs,
puis-je m'entretenir avec vous ?
Certainement.
Vous savez, cela fait longtemps
que j'aimerais trouver une femme.
Quelle bonne idée.
Parfois, il m'arrive de me sentir
bien seul...
- Sans compagnie.
- C'est bien naturel.
- Je me demandais...
- Oui ?
Si je pouvais vous demander
de persuader Mademoiselle Poucelina
de devenir ma femme.
Poucelina ?
Elle me tiendrait compagnie,
me raconterait des histoires. Non ?
Oh si.
Pour vous remercier de votre aide
pour arranger ce mariage,
vous serez généreusement
récompensée.
- D'accord ! D'accord !
- Chère Mme Souris-des-champs...
Je m'occupe de tout.
Poucelina ?
J'entends battre votre cœur.
Vous n'êtes pas mort.
Je reviendrai.
Ce soir...
Et un prince dans un glaçon, un.
Où le voulez-vous ?
Là, c'est bien.
Il a l'air mort.
Mort ? Et alors,
qu'est-ce que ça peut faire ?
- Tu l'as tué.
- D'accord, si vous voulez.
Je l'ai tué. D'accord ?
Vous êtes content ?
Laissez tomber le prince.
Compris ?
Si je vous disais que je sais
où se trouve Poucelina.
Si je vous le disais ?
Vous me rendriez mes ailes ?
Tu as bien fait de le tuer.
Marché conclu.
Parfait.
D'après mes sources,
elle est enterrée vivante
avec la taupe.
Avec la taupe ? Quelle taupe ?
À votre place, j'irais vite fait,
pour la sauver de ses griffes.
Plus vite.
Au fait, mes ailes. Rendez-les-moi !
Où vit cette taupe ?
Je vais lui refaire le portrait.
Arrêtez ! Arrêtez !
Que faites-vous ? Où allons-nous ?
Sauver Poucelina des griffes
de la taupe.
Mais... Vous avez perdu la tête ?
Je n'y vais pas, moi.
Savez-vous ce qu'il fait aux insectes ?
Vous savez, au moins ?
Il les empaille. Et après,
il les épingle au mur.
Vous n'avez qu'à épouser un autre
crapaud. Vous n'y avez pas pensé ?
Trouver un beau crapaud avec plein
de verrues.
- La ferme !
- Je me retrouve avec un crapaud.
Ils ont capturé le Prince des Fées.
Il faut lui porter secours.
Venez, les gars.
Faisons un feu.
Vous verrez, ce sera un mariage
formidable.
Vous allez si bien ensemble ! Et c'est
le plus riche de tous les rongeurs.
Il est cultivé, raffiné, très respecté...
Tant pis, pour sa mauvaise vue.
Ou tant mieux.
Pourquoi épouserais-je M. La Taupe ?
Je ne suis pas amoureuse de lui.
Qui a parlé d'amour ?
L'amour, c'est bon pour les livres.
"Vive la mariée"
Est une jolie chansonnette
Mais se marier par amour
Est une vraie folie
L'amour ne paie pas le loyer
Ni ne met du porridge dans l'assiette
Ma chère, épouse la taupe
C'est vrai
Elle n'est pas très spirituelle
Elle est plus aveugle que la chauve-souris
Mais elle a les yeux bleus
Son haleine peut faire peur
Mais elle est charmante pour un troll
Ma chère, épouse la taupe
Romeo et Juliet
Étaient très amoureux
Quand ils se sont mariés
Ils ont honoré tous les vœux
Mais où sont-ils maintenant ?
Ils sont morts, morts
Très, très morts
Pauvre Poucelina
Tu ne sais plus où donner de la tête
Je ne veux pas t'ennuyer
Mais je sais ce qui est bien pour toi
Songe à tout ce que tu feras
Pour décorer la taupinière
Suis mon conseil
J'apporterai le riz
Ma chère, épouse la taupe
Épouse la taupe
Épouse cette taupe
M pour monnaie
- Oh
- L-E
Réchauffez-vous, mon ami.
Revenez à la vie.
Pauvre petite hirondelle. C'est moi,
la cause de tous vos ennuis.
Maintenant, j'en suis convaincue...
Il n'y a pas de place pour les gens
de petite taille dans ce monde.
Pour nous, certaines choses sont
vraiment impossibles.
Je devrais peut-être épouser la taupe.
Il s'occupera bien de moi.
Il en a les moyens.
C'est décidé.
Je vais épouser M. La Taupe.
Tu plaisantes ?
- Épouse le prince.
- Vous vous êtes réveillé !
- Pardon.
- J'ai une épine dans l'aile.
Une épine ?
Laissez-moi voir.
Oh, mon Dieu.
Ne bougez pas.
Voilà.
- Ça va beaucoup mieux, comme ça.
- Faites attention.
Je dois trouver la Vallée des Fées,
et le prince.
Vous n'avez pas encore compris ?
Monte sur mon dos.
Je t'emmène dans la forêt verdoyante.
Soyez réaliste.
Cornelius nous a quittés.
- Je le retrouverai. Souvenez-vous...
- Jacquimo, non.
On fait des choses impossibles
Arrêtez ! Arrêtez, Jacquimo !
... Son cœur
Oh, Jacquimo...
Cessez de me torturer ainsi.
Cornelius est mort.
Sait-il que M. La Taupe va épouser
Poucelina ?
On verra quand la glace aura fondu.
S'il n'est pas au courant, on lui dira.
Regardez, il reprend connaissance.
Je serai tes ailes
Je serai ton seul amour
Laisse-moi t'emmener
Par-delà des étoiles
M. La Taupe, acceptez-vous
de prendre
pour épouse Mlle Poucelina ?
Je serai tes ailes
Laisse-moi t'emmener là-haut
Tout ce dont on rêve
Nous appartiendra bientôt
Oui.
Tout ce que tu désires
Absolument tout
Poucelina, acceptez-vous de prendre
cette taupe
pour époux ?
Ne m'oublie pas.
Des myosotis.
Je ne t'oublierai jamais.
- Jamais.
- Jamais, jamais.
Plus fort.
- Jamais.
- Comment ?
- Jamais.
- Vous pouvez répéter ?
Je ne peux pas épouser
M. La Taupe.
- Je ne l'aime pas.
- Quoi ?
- Vous ?
- C'est moi qu'elle épouse !
- Non. Je rentre chez moi.
- Non !
Allez-vous-en !
Rattrapez-la !
- Salut, ma poule.
- Je ne suis pas votre poule.
Eh, attends !
- Elle doit m'épouser !
- C'est le crapaud dont on t'a parlé.
- Nous nous rencontrons enfin.
- Le Prince des Fées ?
Non.
Tu l'avais tué.
Le soleil.
Le soleil brille à nouveau.
Allez. Montre-moi de quoi
tu es capable.
Lâche-moi !
Poucelina ?
Poucelina, reviens.
Le soleil !
Écoute ton cœur
- Jacquimo, c'est vous.
- Bien sûr.
Je l'ai trouvée, Poucelina.
J'ai trouvé la Vallée des Fées !
C'est vrai. J'ai parlé au lièvre,
qui a parlé au renard,
qui a parlé au cerf,
qui est sûr de savoir.
Je vais te montrer où c'est.
Allez, grimpe !
- Allons chercher le prince.
- C'est impossible.
Tu te trompes.
J'ai failli faire la plus grosse erreur
de ma vie.
J'ai failli épouser la taupe.
Alors que je ne suis pas amoureuse
de la taupe.
Nous y sommes ! Nous y sommes !
Bonjour, bonjour, bonjour. Les fées !
On y est.
Quoi, ça ?
Ce n'est qu'un banal buisson.
Chante, Poucelina. Chante.
S'il vous plaît, Jacquimo.
Ramenez-moi chez moi.
Chante !
Tu seras mes ailes
Tu seras mon seul amour
Tu m'emmèneras par-delà les étoiles
C'est inutile, Jacquimo.
C'est un malheureux buisson.
Non, c'est la Vallée des Fées !
Ramenez-moi chez moi.
Je vous en prie.
Je serai tes ailes
Comme ça.
Chante comme ça.
Tu me soulèveras très haut
Tout ce dont on rêve
Sera bientôt à nous
Tout ce qu'on désire
Absolument tout
Tous les jours
Tu m'emmèneras plus haut
Soyons réalistes.
Ceci n'est pas la Vallée des Fées,
et Cornelius ne reviendra jamais.
Je ne te laisserai jamais tomber
C'est toi. C'est toi.
Cornelius, tu es vivant !
Poucelina, veux-tu m'épouser ?
Oui.
Des ailes.
J'ai des ailes.
Mes propres ailes !
Tout ce que tu désires
Coucou, Maman !
Absolument tout
Tous les jours
Je t'emmènerai plus haut
Je ne te laisserai jamais tomber
Et toujours
Écoute ton cœur
Et bien sûr...
Ils vécurent heureux
et eurent beaucoup d'enfants.
Traduction :
Joffrey Grosdidier
[French]