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C'est amusant.
Quelque soit le temps
depuis lequel tu t'enfonces...
il y a toujours
le bien et le mal...
et tu finis toujours
par choisir.
Tu vas dans une direction
pour t'accepter...
ou dans l'autre, et tu
continues à tourner en rond...
mais tu es mort
et tu ne le sais pas.
LE DERNIER HOMME DEBOUT
Je traversais le Texas
en allant au Mexique.
J'avais besoin de me cacher
pour quelque temps.
J'avais passé la plupart
de ma vie dans les combines.
Saoul ou sobre,
j'ai pas à me plaindre...
même si je me suis sali
les mains en chemin.
BIENVENUE A JERICHO
Jericho était une ville minable
près de la frontière.
Des rues en terre,
des bâtiments délabrés.
Une chose est sûre...
tu pouvais la trouver
nulle part sur la carte.
J'étais plutôt
un gars des grandes villes.
J'aime sentir l'asphalte
sous mes pieds...
et voir des lumières briller
après le coucher du soleil.
Je pensais que ce trou perdu
était juste le genre de coin...
où on fait le plein d'essence,
où on mange un morceau...
et si on est coincé,
on y passe peut-être la nuit.
Puis, je l'ai aperçue...
et c'est là
que tout a commencé.
C'est pas une bonne idée
de regarder...
la poulette de M. Doyle
de cette façon.
Un gars m'a dit qu'on était
dans un pays libre.
Jocko, ce gars pense
que c'est un pays libre.
Maintenant,
t'es libre de partir.
Le shérif est par là-bas
si tu veux te plaindre.
Ce phare est éteint.
J'ai tout vu, par la vitre.
Tu sais ce que je vais faire ?
Rien du tout.
Mais je sais ce que
tu devrais faire.
Tu devrais mettre ta roue
de secours dans la voiture...
et quitter cette ville.
Pas vrai, Bob ?
Pardonne Bob.
Il n'est pas très bavard.
Attends. Laisse-moi
te dire quelque chose.
Si tu restes dans les parages,
m'appelle pas à ton secours.
T'es tout seul ici.
On a déjà eu un type
par la fenêtre du croque-mort.
Rends-toi service... Premièrement
achète-toi une arme.
Le premier client de la semaine.
Tu veux un whisky ou une bière ?
J'ai pas grand chose
d'autre à offrir.
Whisky.
Vous êtes sous la prohibition ?
On n'y prête
pas beaucoup attention ici.
Vous avez un téléphone ici ?
Qui tu veux appeler ?
Ma maman.
On a des téléphones,
mais ils marchent pas.
Il faut une téléphoniste
pour les faire marcher.
Vous avez l'électricité ?
On a ça.
Ça marche
avec des générateurs à gaz.
J'espère qu'ils vont
continuer à marcher.
Y a plus personne pour
les réparer s'ils pètent.
En vérité...
les braves types sont partis.
Tout ce qui reste ici
c'est une ville fantôme.
Un maudit shérif...
qui prospère en restant
bien au milieu...
en profitant de
toutes les situations.
Je crois que M. Doyle
l'a acheté en premier...
peut-être que c'était Strozzi.
Qui est Strozzi ?
C'est l'autre bande ici.
Strozzi et les Italiens.
Les deux bandes ont fait
déguerpir les braves gars.
Ils viennent
de la même grosse ville...
mais ils ne s'aiment
pas beaucoup.
Des contrebandiers d'alcool.
Y a Strozzi au Sweetwater...
et la bande de Doyle
plus bas, à Alamo.
Ils me laissent tranquille...
parce que je m'occupe
de mes affaires.
Ils pensent que je suis fou.
Qu'est-ce que tu fabriques ?
Je vais aller voir les types
qui ont bousillé ma voiture.
Je vais avoir une petite
conversation avec eux.
J'ai pas vraiment eu
un accueil chaleureux...
mais je commençais croire que
c'était mon jour de chance.
Un escroc pour shérif et
deux bandes qui se détestaient.
Si je jouais bien mon coup,
je pourrais me faire...
de l'argent facile
et ficher le camp.
Ici tout le monde a peur.
La seule chose
que tu trouveras...
c'est la mort.
PRIVE:
MEMBRES SEULEMENT
Je croyais que c'était clair
qui tu peux regarder ou pas.
C'est la propriété de M. Doyle.
Je suis venu ici pour te voir.
Est-ce que t'as fait
réparer ta voiture ?
J'ai pas vraiment le fric.
Je me demandais si tu pourrais
m'aider à payer les dégâts.
Je suppose qu'il faudra
que tu me tues.
Ça va faire mal si je fais ça.
Si M. Doyle avait embauché
des gars plus intelligents...
rien de tout ça
ne serait arrivé.
Tout ça c'est
à cause de l'alcool.
Il arrive ici en contrebande
du Mexique.
On fait partie d'une entreprise
familiale basée à Chicago.
Ici, c'est proche
d'une guerre civile...
sauf que maintenant,
c'est la trêve.
Cette trêve va pas durer
surtout quand Hickey va rentrer.
C'est pour ça qu'on est ici.
Qui est Hickey ?
Hickey, c'est le bras droit
de Doyle.
C'est un amour.
Son visage est couvert
de cicatrices.
Il parle comme ça.
Oublie ça.
Et toi ? T'as un nom ?
Smith.
Smith quoi ? T'as un prénom ?
John.
C'est bon.
T'es en fuite ?
T'es d'où ?
De l'est.
John Smith de l'est.
J'ai entendu dire
que tu voulais me voir.
C'est vrai.
Quel est le problème ?
Est-ce que j'ai interrompu
quelque chose d'important ?
Elle se faisait les ongles.
C'est Lucy.
C'est une très gentille fille.
Elle a une grande gueule
mais elle va la fermer...
et se comporter
très amicalement, pas vrai ?
Lucy, voudrais-tu conduire
M. Smith à sa chambre ?
Je suppose que Strozzi a pris
à son compte un autre voyou.
T'avais tout deviné,
n'est-ce pas ?
Ouais. Je suis diseuse
de bonne aventure.
Travailler pour Strozzi
a ses avantages.
Tu vas adorer ta chambre.
La poulette venait
de la banlieue de Cicero.
Strozzi a dit qu'elle était ici
pour lui remonter le moral.
J'avais jamais entendu quelque
chose comme ça.
T'essaie de pas faire
de bruit ici, OK ?
Ma chambre est
juste en-dessous.
J'essaierai de pas faire
trop de bruit...
quand je sauterai dans le lit.
Le dîner du dimanche
était un réel événement.
Strozzi était peut-être
un petit truand...
mais il essayait
de commander...
comme s'il était important,
comme à Chicago.
Il avait une armée
de 20 tireurs.
La plupart d'entre eux
étaient des idiots.
Ça sort tout droit
d'un roman à l'eau de rose.
Comment est la bouffe ?
Bonne.
J'ai importé ces "mamas"
de Chicago.
La bouffe était horrible ici.
C'est bon, non ?
Ouais. J'aime l'ail.
Très bien.
Qu'est-ce qui ce passe ?
Personne n'attend ?
T'es en retard.
J'avais des affaires importantes
à traiter.
Pendant que tu t'occupais
de tes affaires importantes...
il y a des choses
qui se sont passées.
On a maintenant
un nouvel employé.
M. Smith, je vous présente
Giorgio Cormonte.
Il a descendu Finn, le meilleur
homme de Doyle après Hickey.
Je suis au courant de tout.
Et tu l'embauches.
Ça a l'air de quoi
pendant la trêve ?
Tu veux en informer Doyle ?
De plus, d'où il sort ?
Les gars de Doyle
ont peur de lui.
Il a été en ville 20 minutes,
et il en a descendu un.
Tant que Hickey n'est pas
en ville, Doyle va rien faire.
La seule chose que cette punaise
puisse essayer de faire...
c'est de prendre ce gars
à son compte.
J'aime pas ça.
J'aime pas les changements
de dernière minute...
et j'aime pas
les nouvelles gueules...
T'as un problème avec moi,
va en discuter avec ton patron.
Je ne fais que travailler ici.
BLAIR RICHARDSON
CROQUE-MORT
CERCUEILS SUR MESURES
J'ai décidé de quitter
ma chambre gratuite.
J'avais vu le vrai truc
et ces gars en étaient loin.
J'étais pas vraiment sûr s'il
préparait une boîte pour moi...
ou s'il voulait juste dire
merci pour le boulot.
Regarde qui est là.
La dernière fois
que je t'ai vu...
t'étais sur le point d'avoir
une conversation avec des types.
Et après j'apprends que
l'un d'eux est mort.
La conversation
a un peu mal tournée.
Pas vrai, Bob ?
Il parle pas beaucoup mais
ses oreilles fonctionnent bien.
T'as une chambre à me louer ?
Je suis surpris que
tu restes pas au Sweetwater.
Il y a une chambre en haut.
L'argent me serait bien utile.
T'as un nom ? Moi c'est Joe.
OK, Joe.
Dis-le moi quand t'es à sec...
et je t'en donnerai d'autre.
T'as des filles disponibles
dans cette ville ?
Plutôt deux fois qu'une.
T'es dans l'ouest du Texas.
Au coin, troisième porte
à gauche.
T'as certainement
les moyens de te les offrir.
Tu me rappelles ce gars
qui venait me voir...
quand je travaillais
à la Nouvelle-Orléans.
Il te ressemblait beaucoup.
T'as déjà été
à la Nouvelle-Orléans ?
Il était gentil.
Il était pas
aussi calme que toi...
tous les deux, vous vous
ressemblez comme deux frères.
Sauf qu'il avait
des tatouages.
Je crois qu'il était
dans la Marine.
Et il venait me voir tous
les vendredi ou samedi soirs.
Son nom était Clarence.
J'ai eu du bon temps
à la Nouvelle-Orléans.
Je regrette d'être venu
dans cette ville minable.
Y a rien à faire ici.
...Alors, j'ai pris
tous les cours de danse...
parce que
je voulais danser...
et alors je suis venue ici parce
que c'est la saison creuse...
Foutez le camp de là,
les filles !
Allez !
J'avais rien à voir avec ça.
Quoi ?
J'avais rien à...
Qui a monté ce coup
contre moi ?
Ils m'ont forcé ! Ils m'ont dit
qu'ils me tueraient.
J'avais pas le choix.
Donne-moi un nom.
Donne-moi un nom, merde !
C'était un gars
qui travaillait pour Doyle.
C'était la bande de Doyle.
S'il te plaît, ne leur dis pas
que je t'en ai parlé.
Ferme-la !
S'il te plaît,
je suis désolée.
Son nom était Wanda.
Me trahir, elle n'avait
rien contre moi.
Elle essayait juste
de gagner sa vie...
dans un monde où les gros
poissons mangent les petits.
Quand la loi est arrivée il y a
longtemps que j'étais plus là.
Mais le shérif
ne m'a pas laissé tomber.
Il a fait une enquête
sur tout ça...
et il a arrêté la putain.
Je suis descendu à l'Oiseau
Rouge et j'ai demandé au type...
qui tient l'endroit
où je pouvais te trouver.
On va où ?
Dans un trou en dehors
de la ville.
Strozzi veut que tout le monde soit là.
Il va faire un autre discours ?
Il me tient pas vraiment au courant.
Giorgio se comporte toujours
comme s'il était responsable...
parce qu'il est le fils
de quelqu'un d'important...
le patron de Strozzi à Chicago.
Strozzi et Giorgio
sont vraiment cousins.
Cependant, Strozzi
ne veut pas le reconnaître.
Il n'est pas très proche de sa famille.
Et toi, par rapport à lui ?
Chez Slim était à 20 minutes
d'ici en traversant le désert.
Deux étages de bois
au milieu de nulle part.
C'était le genre d'endroit...
où le plat du jour
était du poulet grillé.
Strozzi m'a dit que Giorgio
et les autres gars...
l'argent que tu reçois
leur a monté à la tête.
Giorgio t'aime pas beaucoup,
au cas où t'aurais pas remarqué.
Pourquoi un gars envoie
sa copine venir me chercher ?
Strozzi a pensé que je
ne serais pas assez stupide...
pour sortir des rangs
alors il m'a envoyée.
Ça doit te rendre
vraiment fière.
Arrête de faire le merdeux,
d'accord ?
J'en prends assez de la part
de Strozzi, merci.
T'es sûre que t'es pas assez
stupide pour sortir des rangs ?
Je suis juste curieux.
Ton copain a un prénom ?
Seulement quand
on est au lit.
Comme d'habitude, elle essayait
de faire la dure...
Mais tout le monde savait
que c'était du vent.
Même avec un minable
comme Strozzi...
ça lui était monté à la tête.
Crisse ! Ça vous a pris
assez de temps à tous les deux.
Mon cul.
Il pleut dehors.
Dur de conduire
sous la pluie.
Pourquoi vous avez mis
autant de temps ?
Peut-être que tu n'entends
pas très bien... il pleut dehors.
Tu vas apprendre à devenir
un peu plus sage chaque jour...
et c'est plus très mignon.
Tu sais ce qui arrive
aux Polaks qui font les malins ?
Ils se font botter le cul !
Quand j'étais dans ce bordel...
Doyle m'a envoyé deux gars
pour me rendre visite.
J'ai dû les descendre
tous les deux.
T'as descendu deux gars de plus
de la bande de Doyle ?
C'est des conneries
ou c'est la vérité ?
Je me fous de Doyle.
S'il a perdu deux hommes,
c'est de bonnes nouvelles.
Ce Doyle, il essaie
de me doubler.
J'essaie de faire des affaires
avec lui, c'est des conneries.
On a une livraison de Monterrey
la semaine prochaine.
M. Doyle en a une
qui arrive demain.
C'est là que tu vas commencer
à gagner ta paye.
C'est cinq camions.
200 caisses, peut-être.
On livre à 200 dollars
la caisse.
Ça fait 200000 piastres
dans nos livres.
En plus, vous savez
ce qui est chouette ?
On aura les camions de Doyle.
Vous savez comme c'est dur
d'acheter un camion au Mexique ?
On a passé la frontière
avant l'aube.
Strozzi pensait que son plan
le ferait bien voir...
des grands patrons
de Chicago.
Détournement de véhicules,
corruption de militaires...
meurtres, et moi,
placé en première ligne.
Bon sang, qui es-tu ?
Ça a l'air d'être le bon moment
pour laisser tomber.
C'est quoi, c't'affaire-là ?
On peut pas faire confiance
aux Mexicains.
Je vais renvoyer Smith
avec Santo...
pour surveiller Doyle.
Tu restes avec les camions
jusqu'à Matamoros.
C'était un massacre.
C'est pas que ça me
faisait de la peine...
mais c'était brutal
de mourir comme ça.
Je sais pas si on peut
compter sur elle...
elle va jamais tenir
le coup comme témoin.
C'est une sorte
de vagabonde.
Peut-être même qu'elle est là
à des fins immorales.
Combien pour la faire sortir ?
100 la ferait partir
tout de suite.
Je me demande comment
les hommes de Doyle...
savaient que j'étais au bordel.
J'imagine que votre adjoint m'a
entendu hier à l'Oiseau Rouge...
qu'il est venu par ici
et vous l'a dit...
et vous avez vendu
l'information à Doyle.
Comment je me débrouille
jusqu'ici, shérif ?
Tu es soupçonneux comme gars.
Pas vrai, Bob ?
Peut-être que j'ai été
un peu dur avec toi hier soir.
Peut-être que j'ai été injuste.
Si j'étais toi,
je ficherais le camp.
Les hommes de Doyle vont penser
que tu m'as averti.
Vous avez un autobus
qui passe dans cette ville ?
A midi, tous les jours.
Assurez-vous
qu'elle le prenne.
J'ai des renseignements
que tu pourrais vendre à Doyle.
Il va le savoir tôt ou ***...
autant que ce soit toi
qui lui apprennes.
Une livraison d'alcool qu'il
faisait venir du Mexique...
a été détournée
par des bandits.
Un tuyau comme ça doit valoir
au moins mille piastres.
J'espère que tu as raison...
parce que si Doyle envoie
Hickey à mes trousses...
il viendra à toi,
directement.
J'arrête pas d'entendre
parler de Hickey.
Il paraît vraiment effrayant.
Ecoute seulement ça.
Ça remonte à ses 10 ans...
il prend un couteau et
tranche la gorge son père...
d'une oreille à l'autre.
Après, ils l'ont collé
à l'orphelinat.
A 15 ans, il y a mis le feu,
complètement brûlé.
Rappelle-toi que la moitié
des mille piastres est à moi.
Je crois qu'on devrait
parler tous les deux.
Je crois pas que ces gens
t'apprécient beaucoup.
Tu vas être mon héro ?
Je croyais que tu ne pensais
qu'au fric.
Je ne pense qu'au fric.
Quelqu'un t'a vu venir ici ?
M'apprécier ?
T'en sais pas la moitié.
J'ai pas à me plier
à ces bâtards.
Je rentre à Chicago
à la première occasion.
Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ?
Tu vas aller nulle part.
T'es juste un peu en colère.
T'as entendu comment
Strozzi m'a parlé ?
Cette ordure ?
Qu'il aille au diable.
Strozzi a quitté la ville
pour la journée.
Giorgio aussi.
Et alors ?
Strozzi t'a dit qu'il me donnait
beaucoup d'argent ?
Y a peut-être moyen que
tu en touches une partie.
Tu vas me dire
pourquoi tu ferais ça ?
Parce que je suis sympa...
un gars bien gentil.
Comme j'ai dit...
je pense pas
qu'ils t'apprécient.
Je pense que tu es
une fille très futée.
Tu entends des choses...
confidentielles.
Je suis le genre de gars
qui aime bien...
avoir le plus d'informations
possible.
Alors, si tu me fais
des confidences...
je te donne 100 de plus
par semaine...
juste entre toi et moi.
Strozzi et Giorgio devaient
rentrer le lendemain...
mais j'avais le sentiment
qu'il y aurait...
plus d'argent en travaillant
les rues du côté de Doyle.
Ils avaient fait
le premier pas.
M. Doyle veut que tu travailles
pour nous à temps plein.
Je suis pas sûr qu'il puisse
s'offrir mes services.
Vas-y.
Mille dollars.
Par semaine ou par jour ?
Ça m'étonne que tu sois
pas en colère.
Je pensais que
tu m'en voudrais...
d'avoir tué trois de tes gars.
C'est le seul remède que je
connaisse contre la stupidité.
Hé, l'andouille, apporte-nous
ce que tu as de meilleur.
Tout de suite, Monsieur.
Je sais que tu as déjà
un autre boulot avec Strozzi...
mais j'imagine
que tu es du genre...
à aller au plus offrant...
comme ces Mexicains...
qui devaient protéger
mon alcool.
Strozzi était derrière
tout ça, pas vrai ?
Ça te dirait de tuer Strozzi...
et ce voyou de Giorgio ?
D'après ce que j'ai entendu,
un gars comme toi...
ne s'intéresse qu'à l'argent.
Pour moi,
c'est un compliment.
C'est notre raison
d'être ici, à tous.
Où est Hickey ?
Tu as entendu parler de Hickey ?
J'ai entendu dire qu'il parlait
d'une drôle de façon.
On parle comme ça quand on
s'est fait trancher la figure...
et lacérer les cordes vocales
avec un poinçon à glace.
Mais Hickey n'est pas
très soigné dans son travail.
Ça doit être fait
de l'intérieur.
On a besoin de quelqu'un
de propre et gentil, comme toi.
J'y penserai.
Tu fais une erreur.
Peut-être que
t'es pas très malin.
Mais bon sang,
pourquoi t'hésites ?
Tu crois que les humbles
vont posséder la terre ?
Dans ce cas, tu seras pas là
pour en profiter.
J'étais peut-être
une arme à louer...
mais je n'étais pas exactement
un assassin.
Peut-être que pour Doyle ça
ne faisait pas de différence.
Dis bonjour à Hickey
de ma part.
Comme je voulais rentrer dans
le portefeuille de Doyle...
il fallait trouver quelque
chose d'important à lui vendre.
Tu vas pas me quitter.
Personne ne me quitte.
Qu'est-ce que c'est ? Doyle ?
Il t'a proposé plus d'argent ?
Garde les 500 que tu me dois.
Le reste m'appartient
pour le travail au Mexique.
Tu le laisses s'en aller ?
Il ne part pas. Personne ne part.
Reviens ici, fils de pute.
Pose ça par terre !
Tu veux me parler ?
Je vais te tuer, bâ*** !
C'est pas ta faute si Giorgio
est un simple d'esprit.
Tu veux vraiment te faire tuer
pour un simple d'esprit ?
Laisse tomber. Pose-le.
Dis à M. Doyle que j'ai
laissé tomber Strozzi.
Pourquoi ce sourire ?
Bon sang, c'était super.
J'imagine que tu ne travailles
plus pour Strozzi.
Ça t'arrive de les laver ?
Travailler pour Strozzi
n'était plus possible.
Avant l'arrivée de Hickey,
je n'avais rien à faire.
J'ai décidé de rester sobre.
Deux jours
sans un seul verre.
Pour moi c'est plutôt bien.
Restez assis à prendre l'air
n'est pas une bonne idée...
pour un gars qui a autant
d'ennemis que vous.
Je croyais que tout le monde
m'aimait.
Je suis un gars si gentil.
C'est la fille de M. Doyle.
Je la ramène de l'église.
J'imagine que d'aller à l'église
lui fait du bien...
ça l'aide à tenir compagnie
à M. Doyle.
Pas vrai, chérie ?
Tu veux pas rater le magot.
La guerre avec Strozzi
est bientôt finie.
Hickey est de retour.
On a des problèmes.
Strozzi a cassé la trêve,
bousillé nos camions...
a tué tous nos gars,
détourné toute la cargaison.
Comment est ma voiture ?
J'ai réparé la chambre à air
et les phares.
Elle est comme neuve
sauf pour le pare-brise.
J'ai commandé la nouvelle vitre,
mais ça va prendre un moment.
Ça suffira ?
Vingt dollars ?
C'est beaucoup trop.
Mais j'ai des renseignements
que je peux échanger...
pour la monnaie.
Un type est passé par ici
et m'a posé des questions...
il voulait regarder
les papiers...
et vérifier ton nom.
Qu'est-ce que tu lui as dit ?
Je lui ai rien dit.
Il a quand même cherché
les papiers.
Mais devine ?
Il ne les a pas trouvés, c'est ça ?
Tout juste.
Tu peux garder la monnaie.
Ce type, il t'a dit son nom ?
Non, mais je sais qui c'est.
Un de ces Italiens
qui traînent en ville...
un dénommé Giorgio.
Merci.
Bon Dieu !
Quelqu'un peut prendre
ce fichu téléphone !
C'est peut-être Chicago.
On dirait que j'ai trouvé
quelque chose.
Qui c'est ? Giorgio ?
Ouais. Qui c'est ?
Tu sais, le minable bien payé.
J'ai un message pour Strozzi.
On n'a pas besoin de messages
de minables comme toi.
Ne sois pas idiot.
Je ne travaille plus pour vous
mais on peut être amis.
Je ne veux pas que ton patron
ait des ennuis.
Dis-lui que Doyle sait...
que c'est lui qui a détourné
ce chargement...
peut-être que vous avez
un problème encore plus gros.
Il paraît que Ramirez va
retourner travailler pour Doyle.
Qui sait ?
C'est peut-être des conneries.
Tu comprends ?
Oui, je comprends.
C'est juste des conneries.
Bien, mon petit gars. Dis à
ton cousin de faire attention.
Les Italiens gagnaient
à New York et à Chicago...
mais ce n'était pas le cas
à Jericho.
Juste après neuf heures,
cette nuit-là...
j'ai aperçu Giorgio
qui quittait la ville.
C'est comme s'il portait
une étiquette...
avec son prix autour du cou.
Je suis juste venu te dire...
que moi et Strozzi,
on s'est arrangé ce matin.
J'ai un investissement ici...
alors on oublie l'autre jour,
d'accord ?
C'était seulement pour rigoler.
Les affaires sont les affaires.
Je ne veux pas
me mêler de ça.
Strozzi va s'occuper de moi.
J'ai vu cet idiot de Giorgio
partir en douce.
Où est-il parti ?
Il est allé à El Morado.
Qu'est-ce qu'il fabrique
au Mexique ?
Comme d'habitude...
il boit, il fait l'imbécile,
il va au bordel.
Je suis surpris que Strozzi
n'y soit pas allé.
Il doit être habitué
aux putes maintenant.
Crisse d'épais !
Quoi ?
Je crois que tu oublies notre marché.
Pourquoi il est
au Mexique, Giorgio ?
II est allé régler une affaire
avec Ramirez...
le payer, lui et le flic
qu'il ont pour la sécurité.
Il faut que j'y aille.
On se quitte maintenant,
pas vrai ?
On se quitte.
Cette grande gueule de Giorgio
est en route pour le Mexique...
pour voir un de tes amis,
un type qui s'appelle Ramirez.
Tu connais un gars
qui s'appelle Ramirez ?
Il va le rembourser
pour le détournement.
Elle te plaît mon histoire ?
Oui. Vas-y continue.
Il va aussi voir
un flic là-bas.
La responsabilité de ce flic...
c'était la sécurité de ce côté
de la frontière...
alors je suppose qu'il
va être payé lui aussi.
Ils vont sûrement préparer
leur prochain envoi...
avec tes camions.
Je ne veux pas pousser, mais ce
genre d'informations...
est un peu trop précieux
pour être gratuit.
Giorgio est très important pour Strozzi.
Si quelque chose lui arrivait...
ça ne serait vraiment pas bien
pour Strozzi, pas vrai ?
Prends autant que tu veux.
Tu travailles pour moi
maintenant.
Je veux juste les 2000
comme convenu.
Tu travailles avec nous,
avec les gagnants.
Tout le reste, c'est stupide.
Je vais y réfléchir.
Mais bon sang,
qu'est-ce qui te retient ?
Ce genre de jeu,
ce n'est pas mon style !
Il s'appelle Smith,
du moins c'est ce qu'il dit.
C'est Hickey.
Je t'ai parlé de lui.
Je sais tout à ton sujet...
comme la ville entière, d'ailleurs.
J'ai spécialement aimé
cette histoire d'orphelinat.
Ils t'ont parlé des enfants qui
brûlaient comme des chandelles ?
Ma partie préférée.
Tu as descendu des gars à nous.
C'est possible, ceux qui le méritaient.
Tu as eu Finn. C'est
le meilleur tireur de Doyle.
Je croyais que c'était toi le meilleur.
Non. Je suis seulement le plus beau.
Ça suffit les conneries !
Ce petit jeu est terminé.
Il faut qu'on parle.
Je suppose que tu ferais
mieux d'aller discuter.
Ne crois pas tout
ce que tu entends.
El Morado était à environ
30 miles après le Rio Grande.
La ville entière célébrait
un de ses saints.
Tout le monde était saoul,
ou presque.
Doyle avait mordu
à l'hameçon...
et envoyé une voiture qui
devait arriver le lendemain.
On n'avait pas besoin
d'être un génie...
pour deviner qui en était
le passager.
Non, merci.
Tu m'as tout l'air d'un flic.
Tu as un pistolet, pas vrai ?
C'est bien.
Peut-être que tu es
le genre de type...
qui tire dans le dos
d'un homme désarmé.
A toi de jouer.
On va te sortir d'ici.
Ne me tirez pas.
Allez viens.
Elle ressemble à sa mère.
Ça va. Il dort.
Je me suis garé à quelques miles
et j'ai marché.
Pourquoi tu viens là ?
Doyle me laisse tranquille ici.
C'est le seul endroit
où ils ne me surveillent pas.
Pourquoi tu restes avec lui ?
Tu ne lui appartiens pas.
Il y a un an, mon mari
a joué avec M. Doyle.
Après m'avoir perdue,
il a retraversé la frontière.
Il avait honte.
Quand Doyle
m'a séparée de ma fille...
c'est comme
s'il m'avait endormie.
Il ne me restait plus
que la prière.
Ma peur est ma malédiction.
Et la tienne ?
Je suis né sans conscience.
Il y a un type
qui veut te voir.
Il y a un type
qui veut te voir.
John Smith, je vous présente
le capitaine Tom Pickett.
C'est le chef ranger
de mon district.
Généralement
il ne se déplace que...
Ferme-la, Galt.
Asseyez-vous, M. Smith.
M. Smith et moi
allons boire quelque chose.
Nous avons beaucoup
de choses à nous dire.
Je suis ici pour le meurtre
d'un policier...
il s'est fait tuer de
l'autre côté de la frontière...
dans une petite ville
minable du Mexique.
Quelques habitants
ont été tués aussi...
et un agent double "commandante"
dénommé Ramirez.
Mais l'homme pour lequel
je suis venu...
était américain,
de patrouille sur la frontière.
Il avait une famille.
Ses collègues l'aimaient bien.
Je suppose qu'il a fait
quelques écarts...
mais il représentait la loi.
Tu sais quelque chose
au sujet de sa mort ?
Non, je ne crois pas.
C'est étrange.
Ça me paraît peu probable.
M. Galt me dit
que tu es au courant...
de tout ce qui se passe ici.
Vous croyez que je l'ai fait ?
Je t'ai seulement demandé
si tu savais quelque chose.
On a trouvé les coupables,
fiston.
La police mexicaine a ramassé
deux types de Floride, armés...
juste en face de la frontière,
elle nous les a amenés.
Ils n'ont pas encore avoué,
mais ils le feront.
Mais j'ai l'idée
que peut-être...
une de ces deux bandes
était impliquée.
Il y a longtemps que j'ai appris
à suivre mon instinct.
Ecoute bien
où je veux en venir.
Cette ville
est hors de contrôle.
Il y a une bande de trop.
Je ne suis pas idéaliste.
Je sais que les gens peuvent
faire des choses très basses...
mais c'est entre Dieu et eux.
Tu crois en Dieu ?
Moi je crois en Dieu.
Je veux remettre les choses
en place...
et maintenant, Jericho est
sens dessus-dessous...
et le shérif Galt ne peut pas
y faire grand-chose, pas vrai ?
En fait, on peut même dire...
qu'il fait partie
du problème, exact ?
Tu vas et tu viens
entre les deux bandes...
et d'après M. Galt...
tu t'es fait pas mal d'argent
à ce petit jeu.
C'est fini, mon gars.
Je serai de retour
dans dix jours.
Je vais ramener une vingtaine
de rangers avec moi.
Je vais tolérer une bande,
parce que c'est inévitable.
Un certain niveau de corruption
est dans la nature des choses.
Mais si je trouve deux bandes
quand je reviens...
deux heures plus ***,
il n'y en aura plus une seule.
C'est simple, il y a une bande
qui doit rentrer chez elle.
Vous réglez ça entre vous,
qui reste, je m'en fiche.
Tant qu'un côté se tire,
ou bien perd.
Ça m'est égal.
Tuez autant que vous voulez...
à condition de ne pas tuer
d'innocents autour de vous.
Je n'aimerais pas ça.
J'ai eu beaucoup de plaisir
à discuter avec vous, capitaine.
Moi de même, fiston.
Encore une chose.
A mon retour, si j'étais toi,
je serais parti.
Dis à Strozzi
que nous avons son Giorgio.
Dis-lui qu'il n'a qu'à apporter
une centaine de milles...
au croisement de la route
des cinq miles.
Dis-lui d'y être à trois heures
de l'après-midi.
Les camions.
Et vous avez deux jours
pour nous rendre nos camions.
Tous les vautours étaient là
pour l'échange.
Si j'étais honnête...
je devrais me compter
parmi eux.
Il y avait 100000 piastres
échangées contre Giorgio.
Je voulais voir ça de près.
Reste par là.
Tu prends la mallette,
et tu laisses aller la corde.
Ne tirez pas ! Ils ont Giorgio !
Nous sommes à égalité !
Tu n'as pas le choix !
Laisse tomber ton opération !
Fils de pute !
Elle reste avec moi
jusqu'à ce que j'aie Giorgio !
Je suppose que tu sais
ce que je vais en faire.
Amenez-la ici !
N'essaye rien de stupide, Doyle.
Tout doux, hein ?
Tu ne veux pas que la fille
se fasse tuer, pas vrai ?
Rends-là nous, maintenant !
Est-ce que ça va ?
Ils t'ont touchée ?
Ils t'ont fait quelque chose ?
Je vais mettre les choses
au point avec toi, Strozzi !
Je te le promets,
espèce de bâ*** !
J'ai eu une visite le lendemain
vers les trois heures.
Elle en avait assez de Jericho,
mais elle était trop cassée...
pour acheter
un billet d'autobus.
Je lui ai refilé 500 piastres.
Je n'étais pas du genre dupe...
mais quelqu'un l'avait
bien tabassée.
Il a été
d'une humeur exécrable.
Depuis qu'il a échangé
cette fille pour son cousin.
Il se dispute avec Giorgio,
se comporte comme un imbécile...
il crie dès que quoi
que ce soit l'approche.
Je ne l'avais jamais vu
saoul avant...
mais il en tenait une sacrée
hier soir.
Qu'est-ce que tu as fait ?
Je l'ai insulté.
Alors il m'a giflée et
m'a cognée une ou deux fois.
Il a lancé mes affaires
par la fenêtre...
alors pour être quitte,
je lui ai tout dit
à notre sujet.
Je suppose que
ça pourrait être pire.
Vas où tu étais
en train d'aller...
tu te trouveras peut-être
un gars un peu mieux.
Personne ne va vouloir de moi.
Ta figure va guérir.
T'es bien correcte.
Et ça, comment ça va guérir ?
Comme il dit,
j'ai une grande gueule.
Il avait trois gars
pour me tenir.
Il a dit à Giorgio
de la couper.
Ils étaient vraiment saouls.
Mais tout ce que tu m'as fait...
c'était calculé, n'est-ce pas ?
Non ?
Tu as fini tes affaires
à l'intérieur...
avec la petite princesse ?
Assure-toi qu'elle
prenne cet autobus.
Tu sais quoi, amigo ?
Je crois que je viens de trouver
la faille dans ton armure.
Quand tu vas
te casser la figure...
ce sera à cause d'un jupon.
Toute ma vie,
j'ai suivi mes propres règles.
Tu ne fais pas de faveurs,
tu n'en demandes pas...
tu regardes les pourcentages.
Mais tu peux savoir les règles
et faire quand même une bêtise.
La seule chose dont
j'étais sûr, c'était que...
Strozzi, Doyle...
et tous les fils de pute
qui travaillaient pour eux...
ils seraient beaucoup
mieux s'ils étaient morts.
Il y a quelqu'un dehors
qui veut vous voir.
J'ai bien réfléchi.
Je prends le boulot.
Tu dois savoir reconnaître
les gagnants.
Je veux mille d'avance.
Personne ne vaut autant.
Il est bon.
Meilleur que ça ?
Range cette crisse
de mitrailleuse !
Range-la ! Garde-la pour Strozzi !
Comme tu veux.
Achète-le.
Mille.
Et mille de plus
quand on les aura.
C'est réglé.
On arrose ça.
- Et cette fille ?
- Quelle fille ?
Celle que tu gardes.
Si Strozzi
l'attrape de nouveau...
il va te faire un tel chantage
que tu devras partir.
Ne t'en fais pas pour ça.
Elle est dans un endroit sûr
avec huit hommes de garde.
Huit ça ne va pas suffire.
Strozzi a
de nouveaux tireurs...
qui vont arriver en ville
ce soir.
Comment tu le sais ?
C'est peut-être
juste une rumeur.
Tu veux que je vérifie ?
Je veux que toi et Hickey
restiez ici avec moi.
Si Strozzi a de l'aide...
il y a des chances qu'il
vienne nous bousculer.
Toi, tu vas à la campagne
t'occuper d'elle.
Je tiens beaucoup à elle.
McCool peut te dire comment y aller.
La fille est en haut ?
C'est pas la peine.
Ne t'approche pas !
- Je vais la tuer !
- Pose ce pistolet.
Je le jure, je vais la tuer.
Habille-toi.
Il faut partir d'ici.
On va te faire passer
au Mexique.
Allez, bouge-toi.
Voilà, prends cet argent.
Prends-le.
Je l'ai eu par Doyle.
Je veux que tu t'en serves.
Passe la frontière
et ne reviens plus.
Allez, vas-y.
Vas-y.
J'ai toujours préféré
les pêcheurs aux saints.
Elle était vraiment agréable
à regarder...
mais j'espérais
ne jamais la revoir.
Ils sont tous morts
là-dedans.
Je les ai trouvés hier soir.
Où est la fille ?
J'en sais rien.
Strozzi doit l'avoir emmenée.
Tous.
Quelle boucherie !
Tu avais raison à propos
des gâchettes supplémentaires.
Il a dû leur falloir 15 à 20
gars pour réussir ce coup.
Cette affaire est en train
de se retourner contre nous.
Quand tu les as trouvés
là-bas...
pourquoi n'êtes-vous pas revenu
en ville pour nous avertir...
au lieu de rester ici
à attendre ?
J'ai pensé que la fille s'était
échappée quand tout a commencé.
Je suis resté dans le coin,
en espérant qu'elle revienne.
Elle n'est pas revenue.
Celui-ci n'a pas été tiré.
Il a dû être tué
avant d'avoir pu tirer.
La jalousie de Strozzi
lui a donné une chance.
Elle a grandi
dans un petit village crasseux.
Elle m'a dit que sa mère était
une indienne Yaqui.
Elle ne savait pas
grand-chose sur son père...
sauf qu'il était Blanc.
Elle a épousé un espèce
de bon à rien de Mexicain.
La seule chose qu'il lui ait
jamais donné, c'est un môme.
Elle n'avait qu'une seule robe
avant de me rencontrer.
L'air qu'elle avait...
le regard qu'elle avait...
J'ai pas pu m'empêcher
de la sortir de là.
Il faut frapper Strozzi
au plus tôt.
La récupérer.
Il faut en finir
avec cette affaire.
Je vais rentrer en ville...
et voir ce que
je peux apprendre.
Peut-être que Strozzi ne sait
pas que je travaille pour vous.
Il faut en finir
avec cette affaire.
Hickey avait des soupçons...
Doyle était cinglé,
et McCool était un imbécile...
sauf que peut-être
c'était moi l'idiot.
Si j'avais eu
assez de cervelle...
j'aurais continué à rouler
droit au sud, jusqu'au Mexique.
Fais le plein, et qu'elle
soit prête à partir.
Oui, mais bientôt, il faudra
vous débrouiller tout seul.
La semaine prochaine,
je me tire d'ici.
Y a rien à faire ici.
Cette ville est finie.
Comme d'habitude, il faisait
une chaleur d'enfer...
et il y avait tant de vent...
qu'on pouvait goûter
la poussière.
Le whisky aidait, mais je
voulais garder la tête froide.
Alors, je suis passé
à la bière.
J'avais l'impression que les
murs se refermaient sur moi.
C'est drôle comment
les choses finissent.
L'espace d'une seconde...
tu penses que tu vas t'en
tirer, libre et clair.
Mais tu finis
par payer le prix.
Pas d'exceptions.
Tout le monde paye le prix...
même un voyou comme moi.
Prends les pistolets.
Qu'est-ce que c'est ?
Strozzi n'a pas
la métisse de Doyle.
McCool a passé la frontière
pour la rechercher.
Du côté d'El Morado,
il a rencontré un gars...
qui lui a raconté
une histoire intéressante.
Il l'a vue s'enfuir.
Elle a vendu notre voiture
pour deux cent piastres...
et elle a pris l'autobus
en direction du sud.
Alors Strozzi
ne l'a pas emmenée.
Peut-être que non, si tu crois
l'histoire de ce gars.
Et pourquoi il mentirait ?
Il nous reste à savoir
comment elle s'est enfuie.
Bonne question.
On s'en fiche.
Une Indienne, tu sais.
C'est pas comme si elle
était la Vierge Marie, non ?
Là-bas, dans la campagne...
seulement un fin tireur...
pouvait en descendre
autant par lui-même.
Mais tu travailles pour nous.
Pourquoi ferais-tu ça ?
Peut-être que
tu ne travailles pas pour nous.
Peut-être que tu prends l'argent
et tu fais ce que tu veux.
Tu es un de ceux-là, un indépendant.
A qui essaies-tu d'échapper ?
Jericho est une bonne escale...
quand on roule vers
le Mexique...
avec la police fédérale
collée au derrière.
Tout le monde essaie d'échapper
à quelque chose.
Quand on travaille pour des gens
comme moi et Doyle,
on a des avantages.
La paye couvre
beaucoup de choses.
Tu as peur.
L'eau est en train de refroidir.
Où est-elle ?
Il n'est rien sans son pistolet.
Au bout d'un moment,
tu n'entends plus rien...
tes os se cassent, tes dents claquent.
Tu ne penses plus qu'à te raccrocher
à cette petite partie de toi
là au milieu.
Le reste n'a pas d'importance.
Ils vont prendre ce qui reste
de toute façon.
Il a dû ramper.
Bloquez les rues ! Encerclez-le !
Trouvez-le moi !
Fouillez-moi ce trou perdu !
Regardez par là !
Défoncez tout dans ce fichu trou perdu !
Trouvez-le !
Prenez ces voitures !
Encerclez les rues !
Trouvez-le !
C'est clair !
Par là ! Allez-y !
Allez !
Trouvez-le !
Il est là ! Il doit être là !
Fouillez cet endroit !
En haut ! Derrière le bar !
Et bien ! Trouvez-le !
Eh toi ! Où est-il ?
Je sais qu'il est là.
Qui ?
Smith ! N'essaie pas de
me résister, espèce de merdeux !
Je te plante un couteau dans la gorge !
Ouvrez les placards !
Je te le dis...
ne fais pas l'idiot avec moi !
Ce n'est pas un jeu !
Ne fais pas l'imbécile !
Tu ne veux pas me parler ?
Tu ne parleras plus jamais à personne !
Tu crois que je plaisante ?
Où est-il ?
Le petit gars ici,
il veut pas nous parler.
Il est venu ici,
n'est-ce pas ?
Arrête ! Nom de Dieu !
Tu te calmes, John Law !
Ça te dépasse maintenant !
C'est fini, cette affaire
avec Strozzi !
Tu sais où il est maintenant ?
Il se cache avec le reste de sa bande
et il attend de nouveaux tireurs
qui viennent de l'est pour l'aider.
Où est Smith ?
Il est au relais de Slim.
On a cherché de partout.
Il n'est pas en haut.
Allez ! On y va !
On va au relais ! Vous avez
intérêt à avoir raison !
Qu'est-ce qui t'a retardé ?
Il ne fallait pas que j'éveille des soupçons.
Que je vous aide,
ça n'a vraiment pas de sens...
mais je parie sur le ranger.
Je sais que la période faste
est à peu près terminée...
mais ne vous faites
pas d'illusions.
Tout n'est pas encore fini.
M. Smith, je vais
vous aider à vous cacher...
mais je préférerais que
vous soyez sans armes...
et en route pour vous
tirer de cette ville.
Cette idée que vous avez eu
de toucher à la chérie de Doyle,
ça va vous plumer et vous tuer
en même temps.
Quand nous sommes arrivés
au relais de Slim...
les hommes de Strozzi étaient
dans la maison en flammes.
Ceux qui avaient tentés
de s'échapper...
s'étaient faits tuer. Ceux
qui étaient restés dedans...
s'étaient faits cuire.
Aucun d'entre eux n'allait
rentrer à la maison, à Chicago.
Ne tirez pas !
Je sais où est l'argent !
Ne me tuez pas !
Alors, Strozzi ?
Qu'est-ce qui va se passer ?
J'abandonne.
Vous pouvez l'avoir.
Vous pouvez tout avoir.
Prenez tout !
Tuez-le.
Allons-y.
Quand le feu aura diminué,
allez-y.
Sortez Smith,
si vous le trouvez.
Il doit être mort.
Il n'est pas sorti.
Tout le monde doit être mort
là-dedans.
Un peu après l'aube...
Joe et Galt m'ont emmené
à l'église abandonnée.
Le prix à payer pour avoir
aidé la fille indienne...
comprenait des côtes enfoncées,
un nez cassé...
un œil joliment écrasé.
Tout ce dont j'avais besoin...
c'était un pistolet
et du temps.
Donne-lui un autre verre !
On sait qu'il
n'est pas encore mort.
On a compté les corps là-bas.
Tu devrais peut-être
enlever tes chaussures...
et regarder tes orteils.
Quand Hickey sera là,
on va les découper un à un.
Je savais que
ce n'était pas Joe.
C'est drôle, ce qui se passe
avec les gens.
Une fois sur cent, ils
s'avèrent meilleurs que prévu.
C'est seulement
ton vieil amigo.
Joe s'est fait prendre
en faisant sa tournée.
La nourriture, les pansements...
ça l'a trahi.
Hickey ?
Non. McCool et deux autres gars.
Hickey et Doyle
sont au Mexique.
Doyle est toujours
à la recherche de cette métisse.
Il est obstiné
ce petit bâ***, non ?
Où ont-ils emmené Joe ?
Ils sont tous
à l'hôtel de Strozzi.
Doyle les a tous emmenés là-bas
après avoir gagné la guerre.
Tu crois que tu vas te battre
contre quelqu'un avec ça ?
Je peux prendre un pistolet
avec ça.
C'est tout ce que je vais
faire pour t'aider.
J'ai toujours détesté devoir
quelque chose à quelqu'un.
Mais quelquefois il faut savoir
se sortir d'une mauvaise passe.
Il y allait y avoir...
beaucoup plus de boîtes en bois
à la fenêtre de Smiley.
Mais quelle importance ?
Tout le monde finit par mourir.
La question est
de savoir "quand" ?
Merci.
Merde !
Retourne à l'Oiseau Rouge.
Prends ma valise. Apporte
une autre bouteille de whisky.
Tout de suite, monsieur.
Qu'est-ce que c'est ?
C'est un message pour Hickey.
Quand Doyle et lui reviennent...
tu leur diras que je suis
au relais de Slim.
Le relais de Slim ?
Il a complètement brûlé.
Disparu, la maison entière.
Tu vas bien ?
Quand est-ce que ce ranger doit revenir ?
Après-demain.
Ce qui te laisse assez de temps
pour tout nettoyer.
Je vais simplement tirer
ces corps...
les emmener dans le désert...
et laisser les coyotes s'occuper
d'eux pour un moment.
Après je pars pour Houston.
Même Frank, le croque-mort,
quitte la ville.
Quelle sorte de ville ça sera
sans croque-mort ?
Et toi, Joe ?
Tu restes en place, hein ?
Non, monsieur.
Maintenant, je vais avec lui.
Tu veux rire.
Je veux simplement voir
cette affaire terminée.
Je l'ai mérité.
Joe et moi on a attendus
Hickey et Doyle toute la nuit.
Quand cette affaire
a commencé...
tout ce que je voulais, c'était
me faire un peu d'argent.
Mais c'est devenu personnel.
Pour un gars sans principes...
tu agis bizarrement quelquefois.
Ne fais pas le sentimental
avec moi.
J'essayais juste
de dire merci.
D'habitude, quand les gens
me remercient, je me tire.
Comment va ta blessure ?
Ça fait un mal de chien.
Le docteur le plus proche,
maintenant...
est juste de l'autre côté
de la rivière, au Mexique.
Je peux te montrer le chemin.
Retourne là-dedans et cache-toi.
Vas chercher un coin. Vas-y.
Reste bien caché.
Tu m'as eu.
J'ai vraiment cru que tu avais
brûlé avec les autres.
Non. Je suis malin.
Ça devait finir comme ça.
Je veux que tu penses à moi
quand tu vas mourir.
C'est toi qui saignes
pour le moment.
Maintenant, arrête.
On peut te trouver un docteur
pour arranger ça.
Tu vas gouverner cette ville
avec nous. J'ai besoin de toi.
Laisse-moi me battre.
Il n'aura pas besoin de docteur.
Attends ! Pas besoin des fusils !
Toi, moi, et Hickey, on a gagné.
Nous sommes les survivants.
Je n'ai pas encore
trouvé la fille.
La fille, tu sais.
Tu dois savoir où elle est.
Tu crois qu'on peut
encore la trouver ?
On peut aller au Mexique.
Elle est là-haut
dans les montagnes...
dans un petit village.
Elle a une gosse,
une petite fille.
Il faut que je la ramène.
Je te le dis.
On pourrait s'associer.
Voilà, pour ce qu'il
a fait à ma ville !
Vous allez lui dire
de me tuer, moi aussi ?
Non. Ne t'inquiète pas.
J'ai fini.
Je vais juste regarder.
Je veux pas mourir au Texas.
A Chicago, peut-être.
Tu peux me trouver là-bas
si tu veux...
et essayer de me tuer.
Peut-être que tu es le genre...
qui tire dans le dos
d'un gars sans arme.
J'ai fait pire que ça.
Je peux pas dire que tout c'est
passé exactement comme prévu
mais j'avais raison pour une chose.
C'était mieux qu'ils soient tous morts.
Je savais pas que ce vieux
pistolet pouvait encore servir.
On dirait que tu t'es offert
une nouvelle voiture.
Et c'était tout.
Ça c'est fini à peu près
où ça a commencé...
au milieu du désert,
en route pour le Mexique.
J'étais aussi cassé qu'en arrivant
mais quelque chose
allait se présenter.
C'est toujours comme ça.