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LES FAITS ET LES PERSONNAGES
DE CE FILM SONT TOUS FICTIFS.
Le sénateur Samuel Foley est décédé
il y a une minute à St Vincent.
Auprès de lui, il y avait son partenaire,
le Sénateur Joseph Paine.
Ici, le Sénateur Joseph Paine. Passez-moi
le palais du gouverneur, à Jackson City.
Allo ?
Oh, Joe ! Oh non !
Cela ne pouvait arriver à un pire moment.
Dites à Jim Taylor que je rentre.
- D'accord Joe. Tout de suite.
- Que se passe-t-il ?
Sam Foley est mort. De tous les
instants... il devait choisir celui-ci.
- Qui appelles-tu si *** ?
- Taylor, ma chérie.
- Que se passe-t-il, Happy ?
- Sam Foley est mort ce soir.
Quelle déveine.
Pas de panique. Paine vient-il ?
Oui, Jim. Oui, Jim. Oui, Jim.
Il tomberait raide mort,
si jamais tu lui disais "non".
Ce n'est pas le moment de plaisanter.
Je dois nommer un nouveau Sénateur.
Le Gouverneur va recevoir les comités.
Dites au Gouverneur,
que je n'attendrai pas plus longtemps.
Je suppose que Taylor lui dit quoi faire.
Dites-lui d'attendre.
Que je vais le recevoir immédiatement.
Je dois voir ces citoyens. Ils veulent
s'exprimer sur qui doit aller au Sénat.
- Je parie qu'ils ont quelqu'un.
- Du calme, Happy. Cessez vos plaintes.
Dites à Jim Taylor et à Joe Paine,
qu'ils ont une minute pour se décider.
- Allez le dire à Jim Taylor.
- Je vais le lui dire.
Il est grand temps que je dise
deux ou trois choses à Taylor.
Si vous et Joe, vous traînez davantage,
je vais aller voir les comités.
- Recevez-les quand nous aurons fini.
- Oui, Jim. Mais faites vite, d'accord ?
Nous ferons vite.
Quelle efficacité, mon vieux.
Avec la construction du barrage,
l'homme qui viendra au Sénat ne doit
poser aucune question, et rester neutre.
- Nous devons être sûrs de lui.
- Je pense à Horace Miller.
Ils acceptera les ordres.
Et si nous ne parvenons pas
à faire passer le barrage ?
Que ce soit renvoyé à la prochaine
session. Ou, qu'on laisse tout tomber.
Ce serait un crime, Joe...
Après tout ce que nous avons investi.
Enterrez cela sous le déficit budgétaire
à votre façon,
faites-le approuver. Ça roulera tout
seul... comme chiper des bonbons.
Cela vaut-il le risque d'un scandale ?
Qu'est-ce qui vous arrive ?
Je ne prendrais pas le moindre risque,
maintenant que nous vous avons fait
une telle réputation au Sénat.
Regardez la campagne que j'ai démarrée
pour vous, dans tous mes journaux.
- C'est un peu obscur, n'est-ce pas ?
- Je ne sais pas... Peut-être.
Ceci étant, de tout l'ouest, vous êtes
le candidat logique à la présidence.
À la convention, tout peut se produire.
Si tout ce que vous dites est possible,
pourquoi ne pas abandonner le barrage ?
On ne peut pas. Nous avons acheté
toutes les terres avoisinantes.
Sous des noms d'emprunt.
Si on arrête maintenant,
cela conduira à une enquête.
Et on se rendra compte que nous nous
apprêtons à les vendre au Sénat.
Le mieux pour nous, consiste à continuer
de pousser dans la même direction.
D'accord, Jim. Nomme Miller
si tu es sûr qu'il acceptera d'obéir.
Ne vous inquiétez pas. Il obéira.
Allons-y.
- Une seule minute de plus.
- Nous avons votre homme.
- Horace Miller.
- Horace Miller ?
C'est un faire-valoir né !
Horace se comportera en phoque dressé.
- Qu'est-ce que j'avais dit, Joe ?
- Mais si je jette un type comme...
Pour des raisons que je ne peux dévoiler,
ce doit être Horace Miller.
Je vous fournis l'homme,
faites votre programme !
Il faut d'abord que j'affronte la colère
des comités ! Travaillez pour l'harmonie !
Considérant les candidats répondant à la
haute qualification de Sénateur,
un nom sort du lot.
- L'honorable Horace Miller.
- Non !
- C'est le faire-valoir de Taylor !
- Les vétérans n'en voudront pas !
Le comité des nouveaux citoyens
ne l'acceptera pas !
Alors... ils ont nommé leur propre
candidat. Qui ?
- Vous ne l'aimerez pas.
- Qui ?
- Henry Hill.
- Ce fou, ce forcené !
- Vous auriez dû tuer cela dans l'œuf.
- Je ne pouvais pas. Ces types...
Aucune importance. Oubliez cela !
Ces gens sont assoiffés de sang.
J'ai dit : oubliez cela !
Horace Miller va au Sénat.
- Je n'enverrai pas Horace Miller.
- Ah bon ?
Non, je ne le ferai pas.
Je ne vous laisserai pas agir ainsi,
et ruiner mon avenir politique.
Votre avenir politique ?
Je vous l'ai donné en cadeau.
Je peux le reprendre aussi vite,
que la tête vous en tournera.
Vous avez le culot de vous inquiéter
de votre avenir, dans notre situation.
Ce sera Miller.
Bonjour, papa.
Cela te déprime-t-il ?
- Qu'est-ce qui me déprime ?
- Tu es dans de beaux draps, papa !
- On dirait Henry Hill ou personne...
- Non, c'est Horace Miller ou personne !
Je ne nommerais pas un vieux schnoque
comme Miller. Taylor ou pas Taylor.
- Qu'est-ce que Taylor a à voir avec ça ?
- C'est lui qui tire les ficelles, hein ?
Je ne veux pas cette conversation
menée avec des enfants.
Ne les écouteras-tu pas, pour une fois ?
Comme si mes enfants pouvaient
faire cette nomination.
- C'est facile. Jefferson Smith !
- C'est le seul Sénateur possible.
- Il doit être Président.
- J'aime bien Jeff Smith.
- Moi aussi.
- Tout le monde a été consulté.
Pardonnez mon ignorance, mais je ne
le connais pas le moins du monde.
- Le chef des Boy Rangers.
- Un garçon ?
Non, Jeff est un homme.
Le meilleur expert de la vie sauvage.
En ce moment, c'est le héros numéro 1.
Il fait la une de tous les journaux.
N'as-tu pas entendu parler du feu de
forêt autour de Sweetwater ?
Jeff l'a éteint tout seul.
- Si tu veux vraiment un Sénateur...
- Je ne veux pas d'un Sénateur.
- Assez de toute ces sottises !
- C'est le meilleur des Américains.
Il récite George Washington par cœur
et Boy Stuff est un succès.
- Qui ça ?
- C'est le nom du journal de Jeff.
En voici un. C'est super ! Tout
le monde le lit. 1 million d'enfants.
- Laisse-moi te lire...
- Je ne suis pas d'humeur à babiller.
- Babiller ! Tu es mouillé jusqu'au cou.
- Tu ne peux pas faire mieux.
- Mieux que quoi ?
- Jeff au Sénat !
Tu veux sortir de cet embarras.
50 000 enfants avec deux adultes chacun !
Et ils votent !
- Tu veux faire quelque chose de bien.
- Si tu veux te comporter en homme...
Cela suffit ! Je ne me laisserai pas
humilier par mes propres enfants.
Mes nerfs sont sur le point de craquer.
Henry Hill, Horace Miller...
Miller, Hill... Hill, Miller.
Pile, Hill. Face, Miller.
LES CITOYENS RECONNAISSANTS
EXPRIMENT GRATITUDE À JEFF SMITH
Cela me suffit.
CENTRE DES BOY RANGERS
- Bonsoir.
- Jefferson Smith est-il chez lui ?
Oui. Entrez, je vous prie.
LE GOUVERNEUR NOMME UN
RESPONSABLE DES JEUNES AU SÉNAT.
LA NOMINATION DE SMITH
UNE SURPRISE POLITIQUE
Un Boy Ranger au Sénat ?
Un simplet. Un patriote allumé,
qui récite Lincoln et Washington.
Se met au garde à vous
en présence du Gouverneur.
Recueille
les enfants et les chats perdus.
Vous voyez ce que je veux dire. L'idéal.
Il n'a jamais fait de politique.
Ne saura toujours pas ce dont il s'agit
dans 2 ans, et encore moins dans 2 mois.
Mais le trait de génie de cela :
ce sont les votes.
Le héros de 50 000 garçons
et de 100 000 parents.
Regardez ces messages de félicitations.
Je vous le dis, messieurs...
- Vous avez décidé cela à mon insu.
- Lorsque la lumière se fait...
Vous ne m'avez pas demandé !
Attendez, Jim. Happy a peut-être fait
quelque chose de remarquable.
Croyez-vous vraiment pouvoir le tenir
en laisse à Washington ? C'est bon ?
Je crois que c'est bien. Un patriote,
récitant Lincoln et Jefferson.
Perdu dans notre capitale.
Oui, je pense que c'est parfait.
Faites du tapage autour du gosse.
C'est la meilleure des nominations.
- Donnez un banquet et un jour libre.
- Un banquet éclatant !
À qui sont destinés ces honneurs ?
Un citoyen aisé et influent
s'attirant des faveurs ?
Non !
Est-ce pour un politicien
sans valeur faisant carrière ?
Non ! Non, qu'a-t-on fait ?
Nous sommes allés au sein du peuple.
Et nous avons trouvé...
une pépite.
Nous sommes rassemblés ce soir
pour acclamer et souhaiter le succès
du Sénateur Jefferson Smith.
Merci.
Je ne peux m'empêcher de penser
qu'il y a erreur.
Je ne vois pas pourquoi il y a besoin
de deux sénateurs dans cet État,
quand nous avons Joseph Paine
pour nous représenter.
Il ne se souvient pas de moi.
Il a bien connu mon père, Clayton Smith.
Ils sont allés à l'école ensemble,
et étaient de bons amis.
Le fait d'être assis ici avec lui,
est pour moi un très grand honneur.
Car Papa me disait que Joe Paine
était le meilleur des hommes.
Debout, Joe. Faites un salut.
Je ne crois pas que je vous serai d'une
grande aide à Washington, Sénateur.
Je ferai de mon mieux.
C'est-à-dire, avec tout mon pouvoir,
je peux vous promettre une chose :
Je ne ferai rien qui puisse entacher
la charge d'un Sénateur des États-Unis.
Sénateur Jefferson Smith.
Les Boy Rangers sont très fiers
de saisir cette opp... occasion...
Nous sommes heureux
de saisir cette opportunité...
Pour vous présenter.
... pour remettre cet humble
témoignage d'affection et d'estime.
- Au meilleur...
- ... ami, ami !
Oh, zut. C'est une serviette, Jeff.
Pour porter vos lois,
lorsque vous irez à Washington.
Ce n'est pas grand-chose, mais si vous
insistez. Voici celui de cette semaine.
Boy Stuff.
L'encre coule dans vos veines, Jeff.
Vous êtes comme votre père.
Jusqu'au chapeau.
Tout aussi rêveur. Un seul regard
sur vous, et je le revois.
Sur son vieux bureau, avec le chapeau,
rassemblant ses papiers.
Toujours avec son chapeau,
prêt pour la bataille.
Clayton Smith. Éditeur publieur.
Champion des causes perdues.
Papa disait toujours que c'était
les seules causes valables.
Inutile de me le dire.
Nous formions une sacrée équipe.
L'éditeur et l'avocat combattants.
- Les deux champions des causes perdues.
- Maman me l'a raconté 1000 fois.
Sa dernière bataille fut la meilleure.
Lui et son canard de 4 pages,
contre le syndicat des mineurs.
Tout cela pour défendre les droits
d'un petit mineur attaché à ses droits.
Ils ont tout essayé.
Brimades, intimidations...
Et puis...
Oui, Maman l'a retrouvé
effondré sur son bureau, ce matin-là...
Tué d'une balle dans le dos.
J'y étais... Je le revois encore.
Sur ce vieux bureau à cylindres,
toujours avec son chapeau.
Toujours avec son chapeau.
Je sais...
Je suppose que lorsqu'un type se met
en travers d'une telle organisation,
il n'arrive pas loin tout seul.
Non.
- Washington, n'est-ce pas ?
- Oui, Sénateur pour la cinquième fois.
- Il faut que je voie mes pigeons.
- Ils arrivent par ici.
Ma tête est sur le point d'exploser.
Deux jours entiers ! J'ignorais qu'il
existait une telle histoire du pays.
- Je les ai. Ils vont bien.
- Très bien. Voilà qui est résolu.
Bonjour, père.
Laissez-moi l'embrasser.
- Susan, voici Jefferson...
- Qu'importe, je veux mon argent.
Un dollar chacune,
pour la distribution de lait.
- Cela veut dire 5 dollars.
- Oui.
- Vous avez bien 5 dollars ?
- Je ne sens rien que des clés.
- Jeff, voici ma fille Susan.
- Quoi ! Le nouveau Sénateur ?
Il est merveilleux.
Qu'avez-vous là, Sénateur ?
Ce sont des pigeons destinés
à porter des messages à sa maman.
Le moyen le plus rapide de communiquer
lorsque je serai rentré au Congrès.
- Bonjour Joe !
- Je suis content de te voir !
Voici M. Cook et M. Griffith,
membres locaux de notre bureau national.
Enchanté. Vous ferez honneur à l'État.
Bienvenue. La faune sauvage par ici
est bien différente de par chez vous.
Elles porte des talons hauts.
Nous espérons vous voir beaucoup
ainsi que vos compagnons à plumes.
Merci beaucoup.
- Viens, papa.
- Chick.
- Je m'en occupe. Nous le conduirons.
- Bonne chance, Sénateur.
- Tout se passe très vite par ici.
- Il faut passer à la vitesse supérieure.
Prenez ses bagages
et ces bestiaux.
- Regardez ! Il est là !
- Qui ? Quoi ?
- Le dôme du Capitole.
- Cela fait longtemps qu'il est là.
Oui, monsieur. Par ici, Sénateur.
Nous aurions dû l'accueillir
en shorts et avec des hachettes.
Pourquoi a-t-il amené ses pigeons ?
Imagine que les lignes soient coupées
par une tempête, comment joindre maman ?
Par ici, Sénateur. Où est-il passé ?
J'avais dit à ce blanc-bec de...
Venez. Retrouvons-le.
- Il n'est pas dans la station.
- Que lui est-il arrivé ?
As-tu regardé à l'hôtel ?
Je vais lui passer un savon.
Appelle Paine, j'appelle Saunders.
Appelez les marines, quelqu'un !
Saunders, ici McGann.
Smith est-il arrivé à son bureau ?
- Quoi ? Qu'y a-t-il de drôle ?
- Rien. Essayez un filet à papillons.
S'il apparaît,
Paine l'attend avec la presse.
Informez-le immédiatement.
Sûr. Je signalerai du beffroi son
arrivée : un par terre, deux par mer.
Qu'est-ce que tu en penses ?
Daniel Boone s'est perdu.
Perdu dans le grand Washington sauvage.
Si ton petit copain se fraye un chemin,
je serai au club de presse.
Reste. Il doit se promener un peu.
Ne cherche pas à éviter ce travail.
Chaque fois que je pense à travailler,
je m'allonge pour que cela me passe.
- Ne serait-ce pas drôle qu'il se perde ?
- Le Boy Ranger ? Il va réapparaître.
Il a certainement une boussole.
Où irais-je, si j'étais un Boy Ranger ?
- Bon sang, je suis crevé !
- Appelle tous les hôpitaux. Vite !
- Réserve-moi un lit pendant que tu y es !
- Pouvez-vous tenir cela un instant ?
Reviens ici !
DÉCLARATION DE L'INDÉPENDANCE
ET DE LA CONSTITUTION DE L'AMÉRIQUE
VIE
LIBERTÉ
RECHERCHE DU BONHEUR
JUSQU'À NOTRE MORT
ICI REPOSE DANS L'HONNEUR
UN SOLDAT AMÉRICAIN
DANS CE TEMPLE
ET DANS LE CŒUR DU PEUPLE
POUR QUI IL SAUVA L'UNION
LA MÉMOIRE D'ABRAHAM LINCOLN
EST PRÉSERVÉE À JAMAIS
SANS MALVEILLANCE CONTRE
QUICONQUE
ET DE LA BONTÉ POUR TOUS...
IL Y A 87 ANS DE CELA.
NOS PÈRES ONT BÂTI UNE NOUVELLE
NATION SUR CE CONTINENT
"... et pour ces morts honorables
notre dévotion augmente,
"pour cette cause à laquelle ils ont
donné leur entière dévotion,
"et nous décidons solennellement que
ces morts n'auront pas été vaines.
"Que cette Nation, protégée par Dieu
doit avoir une renaissante
"liberté
"et que ce gouvernement du peuple,
par le peuple, et pour le peuple,
"ne s'efface jamais de ce monde."
Pourquoi ne pas essayer la police, des
détectives ou un guide indien ?
Le seul endroit qu'il connaisse est
le bureau. Restez à l'attendre.
D'accord, Sénateur.
Encore une demi-heure.
- Pourquoi je n'arrête pas ?
- 8 contre 5 qu'il est bourré.
J'aurais dû cesser lors du décès de
Foley. Ras-le-bol de la politique,
et maintenant je les ai laissés
me convaincre de rester.
Secrétaire d'un petit idiot.
Parce que j'ai besoin de ce travail
et de nouveaux habits.
- T'arrêterais-tu pour un mari ?
- Certainement.
Tu connais mon offre. Diz Moore,
le poète du Washington Correspondents.
- Tu la remets encore.
- Je te chérirai et je resterai sobre.
Diz, tu es une trouvaille. Peut-être
un jour, si tu te peignes correctement.
- Je ne crois pas que cela suffira.
- Aucune raison de me coiffer alors.
Un poste honoraire. Ils ont juste
besoin d'un abruti pour quelques mois.
Oui ?
Oui !
- Que voulez-vous ?
- Le bureau de Jefferson Smith ?
Non.
- Le type du bas m'a...
- Non !
Ils ont dû prendre l'idiot du village.
Dis, attends une minute.
Ne serait-ce pas Daniel Boone ?
- Monsieur. Quel est votre nom ?
- Jefferson Smith.
Venez par ici, M. Smith.
Par ici, venez.
Restez en place
et ne bougez surtout pas.
Helen, passe-moi Madison.
Le Sénateur Paine. Fais vite.
- Y a-t-il un problème ?
- Oh, non. Non !
Cher Sénateur, il se peut que ce soit
une coutume locale de disparaître 5 h.
Je suis vraiment désolé, Miss...
Vous êtes Miss Saunders, n'est-ce pas ?
Oui, je suis Miss Saunders.
Voici M. Moore, membre de la presse.
- Je vous présente le Sénateur.
- Très heureux de vous rencontrer.
Vous avez réussi à trouver un chemin.
Sénateur Paine, nous l'avons.
Il est ici même, et sobre.
Oui, je vais l'y emmener.
Je suis vraiment désolé. Ce n'est
qu'une fois dans le bus que...
- Vous parlez d'un bus ?
- Un de ces bus pour visiter la ville.
Je n'ai jamais eu
ce type d'absence auparavant.
Mais il a surgi tout d'un coup.
Me sautant aux yeux à la gare.
- De quoi ?
- Le dôme. Le dôme du Capitole.
Immense comme la vie.
Flamboyant sous le vieux soleil.
J'ai commencé à marcher vers lui
et puis il y avait ce bus dehors,
et j'y suis monté tout naturellement.
C'est la chose la plus naturelle !
Je n'ai jamais ressenti une telle
émotion au cours de ma vie.
Et ce Mémorial de Lincoln...
Ça alors !
M. Lincoln est juste là.
Il vous regarde droit dans les yeux
lorsque vous montez ces escaliers.
Simplement assis, comme s'il attendait
que quelqu'un vienne le voir.
- Bien, cela ne me dit pas grand-chose.
- Je suis désolé.
Si vous êtes prêt, nous allons à
l'hôtel, Paine vous attend.
- Est-ce mon bureau ?
- Non, vous avez un bureau particulier.
Un bureau particulier, hein ?
Ici ?
Cette porte-ci ?
Bien, Sénateur. Où est-il ?
Est-il sorti encore ?
Le voici. On se voit plus ***.
Sur ce, je sors boire un verre.
- Quelle est cette statue ?
- Je ne sais pas, même en plein jour.
Regardez, le dôme du Capitole !
Il est illuminé !
Calmez-vous Sénateur.
Vous allez vous éreinter inutilement.
Ça alors,
il se passe tant de choses.
- À quelle heure le Sénat...
- ... s'assemble.
À midi.
C'est vraiment quelque chose !
- Savez-vous ce que je vais faire demain ?
- Qu'allez-vous faire ?
J'irai au Mont Vernon.
C'est une excellente chose à faire.
Visiter le cœur de Washington, avant
d'entrer au Sénat pour la 1ère fois.
Merveilleux.
Cela vous met juste dans l'ambiance.
Qu'est-ce que c'est ?
Oh, des cinémas...
Je me demande encore ce qu'il est :
animal, végétal ou minéral ?
Devoir jouer la Ste Nitouche pour cet
abruti de patriote indécrottable.
Porter des biberons pour un bébé
brandissant le drapeau au poing.
- Je n'en peux plus. Je démissionne.
- Doucement, on se calme.
Tiens. Goûte cela.
Sais-tu ce qu'il va faire demain,
avant d'aller au Sénat ?
Aller au Mont Vernon pour se mettre
dans l'ambiance. Se préparer.
Ton patron ? Un idiot ?
Je savais que ce type ferait un article.
Va courir après une ambulance.
Laisse-le-moi 5 minutes.
Et je te le revaudrai.
Voici ce que je vais faire.
Des billets pour le mondial.
Dans un mois, ils vaudront 15 dollars.
- Bon...
- N'écoute pas ce type-là.
Qu'en dis-tu ?
- Que veux-tu en fait, mon vieux ?
- Je veux un scoop.
Soit beaucoup de reporters et
plein d'entrées, soit...
- Appelle-les avant que je change d'avis.
- OK. On se retrouve là-bas.
- Que comptes-tu faire ?
- Recevoir ma gratification, et partir.
Tu pourrais faire mieux
que d'envoyer Nosey sur ce type.
C'est cela ! Ouvrez les yeux.
- Parlez-nous de vous-même.
- On dit que vous avez un boy club.
Agissez-vous dans un but particulier ?
Les animaux familiers...
Sauver les bisons, payer la pension ?
Vous devez avoir une idée
pour le bien de la nation.
Et bien, j'ai une idée...
Je pense qu'il serait excellent
d'avoir un camp national
pour les garçons.
Si nous pouvions faire sortir les
pauvres garçons de la rue chaque été,
et leur apprendre quelque chose
sur la nature et l'idéal américain.
Combien cela coûterait-il à l'État ?
Rien du tout. Mon idée est que
le gouvernement nous prête l'argent,
et que les garçons remboursent
en envoyant des pennies et des cents.
Le gouvernement a suffisamment
de charges pour ne pas...
C'est bien. Le gouvernement met l'argent
dans trop d'endroits à la fois.
Sénateur, que pensez-vous
des filles de cette ville ?
Quatre d'entre elles sont venues
m'embrasser à mon arrivée.
Étaient-elles jolies ?
Cette Miss Susan Paine, dont il s'agit,
est une des plus jolies filles qui soient.
Pourquoi ne pas faire des photos ?
Vous aimez la nature.
Connaissez-vous le langage des signes ?
Connaissez-vous des cris d'oiseaux ?
- Pouvez-vous faire un aigle ?
- Bien, en voici un...
Je suis le seul dans le pays
qui connaisse celui-ci.
PREMIÈRES ODEURS DE WASHINGTON
SMITH DEMANDE DAVANTAGE DE BON SENS
ET MOINS DE LOIS DU GOUVERNEMENT
FAIT LE SALUT INDIEN AU CONGRÈS
FAIT PART DE SES PROPRES INTÉRÊTS
ON ENTENDRA PARLER DE LUI
ASPIRE AU PROGRÈS
FAIT DU FEU POUR
RÉCHAUFFER LE CONGRÈS
Ses premières odeurs de Washington ?
- Ne suis-je pas en train de rêver ?
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Vous vouliez me voir ?
- Comment cela, vous démissionnez ?
- Je ne suis pas infirmière.
- Comment cela s'est-il produit ?
Les articles du Ranger ?
Je n'en ai pas la moindre idée.
Je l'ai simplement ramené chez lui.
Ce n'est pas mon travail de le border.
McGann est hors de lui.
Smith a encore disparu. Où ?
Il est allé au Mont Vernon
pour se charger de patriotisme.
Cessez ces sottises,
retournez à son bureau,
et amenez-le au Sénat, à midi.
On ne m'a pas donné un cerveau
pour donner l'heure à un Boy Ranger.
Si certaines choses se produisent,
vous aurez un des plus gros postes ici.
Quand je suis arrivée ici,
mes yeux étaient bleus d'interrogations.
- Maintenant, ils sont vert dollars.
- Petite futée.
Terminez ce travail correctement
et vous aurez un bonus substantiel.
Tenez Smith loin de tout ce qui
a l'odeur de politique..
Le barrage de Willet Creek compris ?
Le barrage de Willet Creek inclus.
Retournez à votre travail.
- Et voici, Sénateur.
- Le Sénat des États-Unis.
- M. Carson, voici le Sénateur Smith.
- Comment allez-vous, Sénateur ?
Heureux de vous voir.
Montrez son siège au Sénateur Smith.
Oui, monsieur. Par ici, monsieur.
- Bon, au revoir.
- Souhaitez-moi bonne chance.
- Est-ce l'enfant prodige ?
- Que va devenir le Sénat ?
- Alors, tu as amené Daniel Boone.
- Daniel est dans la fosse au lion.
Tu as fait du bon travail dans les
journaux avec les vautours.
Voici votre place, Sénateur. Une bonne :
Daniel Webster en était l'occupant.
Daniel Webster s'est assis ici ?
Cela vous inspirera, si jamais
vous faites une intervention.
- Je vais seulement écouter.
- Le bon truc pour se faire réélire.
Voici l'agenda du jour.
Le manuel du Sénat est ici.
S'il vous manque quelque chose,
claquez des doigts.
- Où est le chef de la majorité ?
- Juste là-bas. Le Sénateur Agnew.
À côté du Sénateur Barnes,
le leader de l'opposition.
- Où est la tribune de presse ?
- Au dessus de la vice-présidence.
- Aux premiers rangs, c'est nouveau.
- Qu'y a t-il ?
Ce coin est pour les guides et les
visiteurs qui veulent se reposer.
Là-bas, le siège des amis du Sénateur.
Le premier rang vide est pour
le Président et ses invités.
Par ici, le corps diplomatique.
Eux et les pages, sont les seules
vraies classes de cet endroit.
- J'emporte votre chapeau au vestiaire.
- Je te donne un insigne de ranger.
- Épatant !
- Quel est ton nom ?
- Richard Jones.
- ***, merci pour tout.
Bonne chance, Sénateur.
- On se voit à la Maison Blanche, Joe !
- Sans blague.
Désolé, j'étais aux comités.
J'ai vu qu'on vous a remarqué...
Vous avez vos lettres de créance ?
- Saunders me les a données.
- C'est... très bien.
Lorsque le vice-président vous appelle,
on se retrouve dans l'aile centrale.
C'est la place de Daniel Webster.
Le saviez-vous ?
Cela ne le dérangera pas.
Bien...
Le Sénat a la parole.
L'abbé va prier.
Notre Père qui est au ciel.
En ces jours difficiles,
où notre pays bien-aimé affronte
des problèmes graves et importants,
protégez-nous, nous vous en prions,
et donnez-nous la lumière et la force
d'être justes et charitables.
Afin que nous puissions servir le peuple
de nos concitoyens, partout. Amen.
Je demande qu'on dispense la lecture
du compte rendu et qu'il soit approuvé.
Y a-t-il des objections ?
Le compte rendu est approuvé.
M. le Président...
Je pointe l'absence d'un quorum.
- L'huissier va faire l'appel.
- M. Agnew ? M. Albert ?
88 sénateurs sont présents.
Le quorum est atteint.
Je présente les créances de
l'honorable Jefferson Smith
qui vient d'être nommé Sénateur
par le Gouverneur de mon État.
Le Sénateur est présent. Je demande à
ce qu'il puisse prêter serment.
Le Sénateur désigné
doit se présenter à la table,
où le serment sera prononcé.
M. le Président,
je soulève une question de fond.
Je considère comme douteux,
le sens de la responsabilité
incombant à son office, du gentleman
qui va être intronisé.
Je me réfère à son apparition
scandaleuse dans les journaux.
Un acte que son parti
ne manquera pas d'applaudir.
Mais qui le place en dessous du
niveau d'un animateur de revue,
et rejaillit sur la sincérité et
l'intégrité de cette haute assemblée.
Est-ce ceci, la conception que ce
monsieur se fait de sa fonction ?
Je ne comprends pas...
Le Sénateur n'a pas la parole
jusqu'à ce qu'il ait prêté serment.
Je vais répondre. Mon collègue est
innocent dans ce qui s'est produit.
Il a été complètement trompé. Je connais
M. Smith et peux garantir de sa qualité.
Il a le plus grand des respects
pour sa fonction.
M. le Président...
Le serment du candidat nommé
est dans l'ordre des choses.
Le gentleman va lever sa main droite.
Jurez-vous de soutenir et de défendre
la Constitution des USA,
contre tous ses ennemis,
extérieurs et intérieurs,
et de faire allégeance et de croire
en cette même constitution ?
Que ce serment est librement prononcé
sans réserves de l'esprit,
et que vous accomplirez loyalement
les charges de votre fonction,
que vous êtes sur le point d'accepter,
avec l'aide de Dieu ?
Je le jure.
Vous avez maintenant droit à la parole.
Rencontrez le leader de la majorité.
Ce sera un excellent ami.
Tous les amis de Joe sont les miens.
Ne vous préoccupez pas des autres,
ce ne sont que des Sénateurs aussi.
Le procédé honteux par lequel on a
repoussé le déficit budgétaire
est proche de l'illégalité.
Les agences publiques
ont désespérément besoin de ces fonds.
La première préoccupation de cette
assemblée est la lecture de...
CLUB NATIONAL DE PRESSE
- Qui t'a laissé entrer ?
- Tu devrais poursuivre les ambulances.
Smith assomme tous ceux qu'il rencontre.
Oh, Tarzan !
Je vous présente le Sénateur Smith.
- Quelque chose vous préoccupe ?
- Pourquoi ne dites-vous pas la vérité ?
- La vérité !
- Cet homme veut la vérité.
"Qu'est-ce que la vérité ?" demande le
bouffon sans pouvoir entendre la réponse.
- Vous la désirez fraîche ou en boîte ?
- Que lisent les gens dans le journal ?
Que ce matin,
un clown incompétent est arrivé,
pour parader au sein du Sénat.
Si vous vous souciez autant d'être
honnête que d'être malin...
Nous sommes les seuls
à avoir les moyens d'être honnêtes.
Nous ne devons pas être réélus.
On les avertit, si un idiot
arrive pour faire leurs lois.
- Vous n'avez pas la vérité au Sénat.
- Que savez-vous du vote des lois ?
- Je ne prétends pas savoir.
- Alors que faites-vous au Sénat ?
Un salaire honoraire !
Alors que le pays a plus que jamais
besoin d'hommes courageux,
monsieur va décorer une chaise
et se faire honorer.
Il va voter, c'est certain.
Comme ses collègues le lui diront.
Oui ! Comme un santon de Noël.
Il fera "oui" avec sa tête.
Vous n'êtes pas un Sénateur !
Vous êtes une potiche honoraire !
On devrait vous exhiber.
- Un petit verre, Sénateur ?
- Cela a meilleur goût que la vérité.
Eh, Sénateur...
que cela ne vous démoralise pas.
Dans cent ans, personne
ne notera la différence.
Le fait est : ils ont raison.
Je ne sers qu'à décorer une chaise.
Si je vote,
je me dois d'étudier les lois.
- Les lois ?
- Sans quoi je ne suis qu'une potiche.
Ces lois sont conçues par
des juristes ayant beaucoup étudié.
Moi-même qui étais juriste,
je n'en comprends pas la moitié.
Oubliez cela.
Je vous conseillerai pour le vote.
Je sais, et c'est cela le problème.
Je n'ai pas de raisons d'être ici.
N'avez-vous pas parlé de camp
de jeunes ? Vous sembliez sérieux.
- Oui.
- Pourquoi ne pas le faire ?
Préparez une loi.
Présentez-la au Congrès.
Cela fera une excellente expérience.
Je brûlais de vous le dire.
Si je pouvais faire, ne serait-ce
que cette chose...
Qui vous empêche ?
Saunders vous aidera.
Je vais le faire. Je savais que si
l'on pouvait m'aider, ce serait vous.
Merci de me consacrer votre temps.
Bonne nuit.
- Où courez-vous ainsi ?
- Je suis impatient d'aller au bureau.
- Oh, l'homme des premières pages.
- Il vient juste de passer par ici.
Comment allez-vous, Miss Paine ?
Je m'en allais à mon bureau.
- Comment vont les pigeons ?
- Ils vont bien.
J'en ai lâché un ce matin.
Il s'est envolé tout droit,
a tourné autour du dôme du Capitole
puis il a pris droit vers l'ouest...
Comme une balle de fusil. Il survole
déjà probablement le Kentucky.
N'est-ce pas merveilleux, père ?
Avec une lettre pour votre fiancée ?
Oh, non...
Je n'ai pas de petite amie.
- Vous ne voulez pas que je le prenne ?
- Non, je dois partir. Bonne nuit.
Zut ! Je suis désolé, monsieur.
Ce n'est pas grave.
- Oh, je suis désolé. Bonne nuit.
- Bonne nuit, Jeff.
Oh, père. Mon Dieu !
Tu as fait une conquête
au détriment de notre mobilier.
- Un vrai Lincoln, bien honnête.
- Et avec l'idéal de l'honnête Abe.
Un homme rare ces jours-ci, Susan.
Nous allons nous mettre tout de suite
à préparer ma loi des camps de jeunes.
- Où est ma serviette ?
- Vous allez présenter une loi ?
- Oui, en accord avec le Sénateur Paine.
- Le Sénateur Paine et vous ?
C'est son idée.
Cher Sénateur, avez-vous une idée de
la difficulté à faire voter une loi ?
- Non. Vous allez m'aider.
- Si j'étais des triplés, je pourrais.
Le Sénateur Paine m'a dit que vous
m'aideriez. Quels livres faut-il ?
Puis-je vous donner une idée de
ce à quoi vous vous affrontez ?
Un sénateur a une loi en tête.
Que fait-il ?
Il doit s'asseoir, et l'écrire.
Pourquoi, où, comment ?
- Cela prend du temps.
- Mais celle-ci est très simple.
Et avec votre aide...
C'est simple et je vous aide,
nous la sortons
en 3 ou 4 jours.
- Un jour.
- Un jour ?
Ce soir, tout simplement.
Je ne voudrais pas me plaindre, mais
il existe ce qu'on appelle le dîner.
J'ai moi-même faim.
Nous pourrions nous faire monter
des plateaux, comme des dirigeants ?
Sûr ! Le dîner arrive sur un plateau.
Nous sommes des dirigeants importants.
Et nous terminons la loi au matin.
C'est l'aube. Votre loi est prête.
Vous l'introduisez.
Vous voici au Sénat, prenez une profonde
inspiration et commencez à argumenter.
Pas trop fort, une paire de Sénateurs
pourraient désirer dormir.
Puis un page l'emporte à la tribune
où un huissier ennuyeux la lit,
puis la passe à la commission légale.
Pourquoi ?
Les commissions sont des groupes de
Sénateurs, qui passent la loi au crible.
On ne peut pas discuter à 96,
d'une loi que personne ne connaît.
- Je comprends.
- Bien.
- Où en sommes-nous ?
- Certaines commissions l'ont.
Des jours et des semaines
passent, Sénateur.
Ils pensent que c'est une bonne loi.
Ils l'envoient à l'Assemblée Nationale,
pour un débat et un vote. Mais il faut
attendre que le calendrier le permette.
C'est la procédure normale.
Votre loi doit faire la queue,
à moins que le commission des lois
la trouve importante.
Qu'est-ce que la commission des lois ?
- Vous croyez que cela mène quelque part ?
- Oh, oui, Miss Saunders.
- Qu'est-ce, la commission des lois ?
- La réunion des leaders de la majorité.
Ils décident si c'est important
et doit être avancé sur la liste.
- Ça l'est.
- Excusez-moi.. ça l'est.
- Où en sommes-nous ?
- À l'assemblée.
Nouveaux amendements,
et la loi revient devant le Sénat.
Le Sénat n'apprécie pas
ce que l'Assemblée a fait.
L'Assemblée n'aime pas
ce que le Sénat a fait... blocage.
Ils nomment des membres de chaque
assemblée pour une Conférence.
Ils argumentent.
À la fin si votre loi est encore en vie,
on parvient au vote.
Oui, monsieur. Le grand jour arrive,
et le Congrès est ajourné.
Vous saisissez Sénateur ?
Devons-nous commencer,
ou d'abord commander le dîner ?
- Excusez-moi ?
- J'ai dit : devons-nous commencer...
Pourquoi pas ? Vous permettez que je
prenne le temps de trouver un crayon ?
- Allez-y.
- Merci vraiment beaucoup.
Et plein de papier.
N'avez-vous jamais eu tant à dire
que vous ne pouviez l'exprimer ?
Essayez de vous asseoir.
Soyons concrets. Quelle est la taille
de ce projet ? Où cela va-il se faire ?
- Tout cela doit y être inscrit.
- Oui, et quelque chose d'autre.
L'esprit du projet.
L'idée... Comment avez-vous dit ?
Voilà ce qui doit y être :
le dôme du Capitole.
- Sur le papier ?
- Il doit prendre vie pour ces garçons.
Totalement illuminé.
Les garçons oublient ce qu'est leur
patrie, en ne lisant que "Terre de
liberté" dans les livres d'histoire.
Les hommes oublient davantage.
La liberté est trop précieuse
pour être enfermée dans un livre.
Les hommes devraient l'avoir présente
chaque jour, et dire :
"Je suis libre de penser et de parler".
"Mes ancêtres ne pouvaient pas.
Je le peux. Mes enfants le pourront."
Les garçons doivent grandir avec cela.
Cette commission des lois doit le voir
ainsi. Je sais que Paine m'aidera.
C'est un homme remarquable.
Il connaissait bien mon père.
Nous avons davantage besoin d'hommes
de volonté et d'idéal, comme lui.
Continuons.
- Ces camps se feront dans votre État.
- Environ 100 hectares superbes.
Vous n'y êtes pas allée, Miss Saunders ?
J'en connais les moindres recoins.
Il faut voir ça soi-même.
Les prairies, le vent courbant l'herbe.
Des courants paresseux, et des sources
sauvages dans les montagnes...
Le bétail descendant un versant face au
soleil, des feux de camps, des congères...
Tout le monde devrait connaître cela.
Mon père avait une idée juste.
Il l'avait bien pensé. Il disait :
"Ne ratez pas les merveilles
qui nous entourent.
"Chaque arbre, chaque pierre,
chaque colline, chaque étoile,
"vibre de la beauté de la nature."
Il disait : "Avez-vous remarqué
le bonheur de voir la lumière du jour,
"au sortir d'un long
tunnel noir ?"
"Et bien, essayez toujours de voir la
vie comme si vous sortiez d'un tunnel."
- D'où venez-vous ?
- J'ai toujours vécu dans un tunnel.
- Vous voulez dire, ici ?
- Baltimore. Produit de la ville.
- Vous avez toujours dû travailler ?
- Depuis que j'ai 16 ans.
Vos parents ne pouvaient pas... ?
Non, mon père était un docteur, pensant
plus à l'éthique qu'aux collections.
Cela était bien pour lui, mais ce
n'était pas... Revenons au travail.
- Cela n'a pas été facile, n'est-ce pas ?
- Je ne me plains pas.
- Vous avez bien réussi pour une femme.
- C'est vrai ?
Je n'ai jamais rencontré quelqu'un
de plus capable et intelligent.
J'ignore où j'en serais avec cette loi
si je n'avais pas votre aide.
- Je ne sais pas où vous en êtes...
- Oh, si. Allez, nous continuons.
Très bien. Bon. Voyons voir.
Tout le monde vous appelle Saunders,
pourquoi ne puis-je pas ?
Saunders... Salut, Saunders.
Bonjour, Saunders. C'est beaucoup mieux.
- Comment marche la loi, Saunders ?
- Terriblement.
Je pense que je me suis fait
au Saunders, maintenant.
- Quel est votre prénom ?
- Pourquoi ?
- Tout le monde vous appelle Saunders.
- Je réponds aussi aux sifflets.
- Vous avez un prénom, n'est-ce pas ?
- Oui, mais laissons-le de côté.
Reprenons... j'étais juste curieux.
Une image me vient à l'esprit
d'une pompe sans manche.
- Je sais ce que c'est... Violette.
- Non, ce n'est pas ça.
- Abigail ?
- Non.
Laetitia ? Lena ?
- Non, arrêtez.
- Vous pourriez aussi bien me le dire.
D'accord. Vous gagnez.
C'est Clarissa.
Très bien, Saunders. Continuons.
- Susan est un nom très joli.
- Susan Paine ? Oh, c'est très joli.
C'est une femme très belle.
C'est probablement la plus belle des
fille que j'ai... Non, Saunders.
Nous devons y aller. Soyez prête,
car je parle plus vite que votre main.
Êtes-vous prête ?
Emplacement du camp. Environ
100 hectares situés à Terry Canyon,
placés de chaque côté de Willet Creek.
- Quoi ?
- Willet Creek. Une petite rivière.
- Dans Terry Canyon ?
- Vous ne la connaissez pas, hein ?
- Impossible. Vous n'y êtes pas allée.
- En avez-vous parlé à Paine ?
Non, pourquoi ?
Rien. Il n'y a aucune raison
d'en parler avec lui.
"Environ 100 hectares répartis
de chaque côté de Willet Creek..."
La terre sera achetée,
par une contribution des garçons,
l'argent sera avancé
par le gouvernement des États-Unis.
- Pourquoi m'as-tu tiré du lit ?
- Le spectacle va commencer.
- Tu veux bien me dire ce qui se passe ?
- Voici l'acteur principal.
Don Quichotte Smith. L'homme et sa loi.
Là-bas, un des seconds rôles.
Ce gorille habillé : McGann.
- Tu veux dire enfoncé dans ses bottes ?
- Oui, surtout enfoncé.
Autre acteur proéminent :
Le Renard Argenté.
- Un honorable sur une corde raide.
- Tu ne peux pas être plus claire ?
Don Quichotte va prononcer deux mots
très importants : Willet Creek.
Le Renard Argenté va tomber de sa corde
raide. L'enfoncé va sortir de ses bottes.
Présentation des nouvelles lois
et des résolutions jointes.
M. le Président !
La Présidence donne la parole...
au jeune mais très audible Sénateur.
M. Smith.
- Je suis désolé, j'ai une loi...
- Parlez plus fort, Sénateur.
Mais pas trop fort.
J'ai une loi à soumettre, monsieur.
De l'ordre messieurs. Notre jeune
Sénateur va faire un discours.
Continuez, Sénateur.
Le Sénat et l'Assemblée des Députés
ont ensemble décrété
qu'il sera approuvé
l'emprunt d'une somme suffisante,
afin de créer, un camp national
de garçons, remboursable
au Trésor des États-Unis par
une contribution des jeunes Américains.
Ce camp sera situé sur les terres
adjacentes à la rivière,
connue sous le nom de Willet Creek
dans le Terry Canyon,
et aura l'objectif de rassembler
des enfants de toutes conditions,
et de différents endroits du pays.
Des garçons de toutes croyances,
de toutes situations sociales,
afin de les sensibiliser à l'idéal
américain, de favoriser l'entendement,
et de proposer une vie saine
aux jeunes de notre beau pays.
Le Sénateur fera un excellent orateur
quand sa voix ne muera plus.
Ce type commence à m'agacer.
Il est vraiment dans nos pattes.
Lorsqu'il verra que notre barrage
est situé sur le camp de ses garçons,
il commencera à poser des questions.
Du calme. Je vais réfléchir.
Le déficit doit être lu demain.
Il va entendre le passage sur le
barrage. Il ne doit pas y être !
Je vais l'emmener visiter des monuments.
Peut-être l'assommer avec.
Ça ne marchera pas.
Il est honnête, mais pas stupide.
Susan.
Ma fille ne se laisse pas dicter
une tâche si facilement.
Sénateur Smith,
je me charge de votre image...
Que tout le monde s'assoie.
- Qui sont ces gens ?
- La faune de Washington, sans succès.
Cette machine crée une fièvre à 16 km
de distance, vous pourrez faire fortune.
Fièvre à longue distance...
Une femme a composé une chanson pour
remplacer l'hymne national.
J'ai l'impression d'être dans une maison
en feu. Mieux vaut revoir M. Lincoln.
Me suis-je bien débrouillé ?
Mon cœur battait à tout rompre.
- Qu'en pensera le sénateur Paine ?
- Il a dû être très satisfait.
- Qu'est-ce que ceci ?
- Contributions des garçons.
Déjà ?
Ceux du coin, seulement. Attendez voir
que cela afflue de tout le pays.
Il vaut mieux en ouvrir une.
Qu'y a-t-il d'écrit ?
Regardez, de l'argent !
"Cher Sénateur Smith.
J'aimerais venir à votre camp.
Je cire les chaussures à la gare,
voici 9 cents.
N'est-ce pas merveilleux ?
Et c'est signé :
"Sincèrement, Stinky Moore".
N'est-ce pas merveilleux ?
S'il y a de l'argent dans chacune...
Qu'allez-vous en faire ?
- Tenez !
- C'est parfait.
Vous mesurez l'importance
de cette loi ?
- Y a-t-il des papiers ici ?
- Deuxième tiroir.
- Ça va être une soirée chargée.
- Pas d'autre loi ?
Non, des lettres. J'ai des nouvelles.
J'ai soumis une loi !
- J'ai tenu la parole au Sénat !
- Vous voulez les dicter ?
Non, je ne pourrais pas les dicter,
il me faut les gratter sur papier.
Je vais parler de vous à maman.
Si je sais lui parler, vous recevrez
les meilleures conserves jamais goûtées.
- Merci beaucoup.
- Oh, et Saunders...
- J'ai oublié de vous remercier.
- N'en parlez pas.
Non, non, sans vous je n'aurais pu...
Je veux dire...
- Qui ?
- Susan Paine.
Comment allez-vous ?
Vous pouvez parler sans problème.
Désolée de vous déranger, mais j'ai été
choisie pour tenir Smith hors du Sénat.
Je dois l'emmener faire un tour.
Je vais utiliser mon charme sur lui.
Emmenez-le s'acheter des habits
et un chapeau qui tienne.
Une manucure et un coiffeur
ne feraient pas de mal non plus.
J'ai horreur de vous demander
cela, mais...
- Entre femmes, bien sûr.
- Merci, Saunders.
- Une minute. Miss Paine.
- Susan Paine ?
- Elle veut me parler ?
- Oui.
Par tous les saints !
Allo, Miss Paine.
Comment allez-vous ?
Oui... bien.
Quoi ?
Vous accompagner ?
J'en serais... ravi.
Oui, très bien.
La réception d'une princesse.
Elle veut que je...
Au revoir, Miss Paine.
Elle veut que j'aille à la réception
d'une princesse. Me demander à moi !
Votre chapeau, Sénateur.
Nous avons beaucoup de courses à faire.
- Où sont tes liqueurs ?
- Derrière l'évier.
Peu m'importe qui mord le sol
dans un combat égal.
Ce sont les coups bas que je ne supporte
pas. Lui mettre cette horrible femme.
- Lorsqu'il est entiché d'elle.
- Quelle dame ?
Paine.
Sois gentille avec la fille. Son père
pourrait postuler à la présidence.
Elle deviendrait la 1ère dame du pays.
T'imagines le livre "Ma journée"
par Susan Paine-à-supporter.
Comme s'il ne va pas être assez démoli,
elle va en plus le poignarder.
- "J'ai porté mes charmes sur lui."
- Que t'arrive-t-il ?
- Rien.
- Alors, cesse de t'inquiéter.
Ces idiots hériteront
de la terre de toute façon.
Peut-être que ce Don Quichotte
est au-dessus de nous tous.
Je me demande si ce n'est pas
une malédiction d'être si futé.
Si tu veux spéculer,
allons le faire sur un bon steak.
Reprends-toi. Bois un verre.
Aux deux meilleurs des abrutis.
Et à Don Quichotte.
- Sais-tu comment je me sens ?
- Comment te sens-tu ? Vite !
Comme une mère envoyant son enfant
à l'école, pour la première fois.
Regardant son petit faire ses premiers pas,
vêtu de son meilleur bavoir.
Et en espérant qu'il puisse
faire face aux autres enfants.
Dis, qui a commencé tout ça ?
- J'attends seulement un tramway.
- Ferme-la !
- Qui s'en fiche de toute façon ?
- Je m'excuse.
D'accord.
Après tout, que m'importe ?
Il le jettent d'un ballon.
Je veux juste ne pas le voir.
J'ai mal au cœur.
Voilà tout.
Je ne veux pas participer à un meurtre.
J'arrête. C'est fini !
Encore ? C'est une bonne idée.
- Diz...
- Oui.
- Marions-nous.
- C'est une bonne idée.
- N'importe quand.
- Ce soir ?
- D'accord, ça ne te dérange pas ?
- Je t'adore.
- Tu es un chic type, Diz.
- Je sais.
Peut-être devrions-nous quitter la ville.
Nous sentir comme des gens normaux.
- Vivre comme si on sortait d'un tunnel.
- D'un tunnel ?
Tu n'as jamais vu des prairies
couchées par le vent, n'est-ce pas ?
Est-ce que le vent se couche là-bas ?
Ou des petits ruisseaux frémissants,
ou le soleil jouant sur le bétail.
- Tu n'as jamais rien vu de tel ?
- Et toi ?
Non.
Faut-il voir cela ?
- Je n'imagine rien de plus fortifiant.
- D'accord, allons-y.
- Où ?
- Nous marier.
Oui, c'est vrai.
Si tu l'ignores, il est possible
de regretter si tu n'aimes pas cela...
- Mon prénom est Clarissa.
- Je sais, ça ira.
- Dis plutôt, c'est très beau.
- D'accord. Je veux dire...
Tu n'as pas un prénom sous
le bras que tu préfères ?
- Non, pas sous le bras.
- Rien tel que Susan ou un autre ?
Susan ? Non !
Je ne veux pas !
Je ne veux pas participer à un meurtre.
Assister aux efforts vains d'un pauvre
idiot contre ce gros Taylor est assez.
Mais aider cette dame
à le réduire en miettes...
- Personne ne me fera faire cela !
- Tu l'as dit !
Je veux partir de là, tout de suite.
Avec ou sans bonus.
J'emporte tout ce que je possède
dans ce bureau.
Eh, attends une minute !
Nous devons nous marier.
À plus ***.
- Que voulez-vous ?
- Vous auriez dû venir.
Ce fut une excellente fête. Votre
costume fut admiré, elle était superbe.
À votre départ, elle a dit :
"Merci, M. Smith."
Mais c'était sa façon de vous le dire.
Vous avez cru atteindre le ciel.
Écœurant !
Que regardez-vous ?
Vous me preniez pour une dame ?
Une dame ne travaille pas pour ce
bazar. Même moi. Je démissionne !
Il y a beaucoup de choses que je ne
supporte pas...
Pourquoi ne rentrez-vous pas chez vous ?
Racontez vos projets sur le camp.
Ce n'est pas un endroit pour vous.
Vous êtes à moitié convenable.
Rentrez chez vous !
C'est tout ce que je peux vous dire.
Voici mon futur mari.
C'est moi.
Dites quelque chose.
Ne restez pas là comme un...
Un instant.
Pourquoi ne fais-je pas ça bien ?
Vous voulez être Sénateur
et construire un camp à Willet Creek.
Vous voyez cela ? Déficit budgétaire.
Section numéro 40.
Un barrage à l'endroit
où vous envisagez votre camp.
Jamais entendu ? Non. Cela a été
discuté au Sénat aujourd'hui,
mais vous ne deviez pas écouter.
La dame vous a invité pour cela.
C'est pour cela qu'ils vous ont choisi.
Vous ne connaissez rien à tout cela.
Allez-y, devenez Sénateur.
Dérangez le petit plan de M. Taylor.
Mais si vous ne réussissez pas...
et mille ans ne vous suffiraient pas,
rentrez chez vous ! Ne restez pas ici
à rendre d'autres tristes pour vous.
Viens, Diz.
Eh, par ici !
Par ici, poupée. Réveillons un prêtre.
- Nous allons nous marier.
- Oh, oui.
Bon, d'accord, je te ramène chez toi.
Il y mille autres endroits qui
ont vraiment besoin d'eau !
J'ai parlé au propriétaire de la terre.
Il ne m'a rien dit d'un barrage.
Enfin,
je sais que quelque chose cloche !
Je ne le voterai pas, tant
qu'on ne répondra pas à mes questions.
Vous vous battez
contre des moulins à vent.
Vous voulez comprendre un projet conçu
en deux ans. Avec des bénéfices.
- Des bénéfices... Qui est Taylor ?
- Quoi ?
- Comment est-il impliqué là-dedans ?
- Pourquoi le serait-il ?
On m'a dit que c'est son idée
afin de se graisser la patte.
M'accusez-vous de soutenir une loi
afin d'en faire bénéficier un homme ?
De combiner pour mon profit ?
Longue distance ?
M. James Taylor, Jackson City.
Le Boy Ranger répondra à notre attente.
Il ne connaît même pas l'heure, hein ?
Qu'a-t-il fait exactement ?
Il est en train de réduire toute
l'affaire en miettes et vous avec !
Dans une heure et demie,
je serai en route pour Washington,
et je suis prêt à m'occuper
de ce Boy Ranger. Peu importe comment.
Allen vous donnera les instructions.
Vous ne sauriez pas coller un timbre.
Utilisez votre position
pour aider Allen à agir.
- C'est compris ?
- Oui, Jim.
J'en doute.
Je n'ai pas pu lui montrer
un seul monument !
On l'a eu sur le dos.
Il faut nous en débarrasser.
Depuis qu'il a vu qu'on le suit,
il nous sème.
Je vous ai dit que je m'en occupe.
Je ne voulais pas que vous veniez.
Vous avez démontré votre savoir-faire.
Vous l'avez mis à écrire des lois.
- C'est lui. Faites-le entrer.
- Vous n'avez pas invité Smith ici ?
- Que croyez-vous ?
- N'ouvre pas cette porte, Chick.
- Vous ne pouvez faire cela.
- Fais-le entrer Chick.
D'accord, Jim. Je suis en dehors.
Bonjour, Sénateur. Entrez.
Que vouliez-vous dire par "en dehors" ?
Vous ne pouvez utiliser le rouleau
compresseur. Ça ne vaut rien ici.
Quoi qu'il arrive, ce gosse est un
Sénateur. Nous sommes à Washington, Jim.
Mes méthodes ne marcheront pas ici ?
Mais elles vous ont bien servi.
Ce garçon est différent.
Il est honnête.
Je représente tout pour lui.
On ne peut lui infliger cela.
Dois-je juste regarder les yeux baissés,
cet enfant sensible
mettre à mal le projet de barrage
de Willet Creek, sans rien faire ?
Pas moi.
Soit il se met au pas, soit je le
casse tant, qu'on ne le recollera pas.
- Jim, je n'accepterai pas.
- Vous n'accepterez pas ?
Je ne veux être en rien mêlé
au lynchage de ce garçon.
Nos méthodes de rouleau compresseur
sont dures pour votre âme sensible ?
Le Renard Argenté
est trop mondain pour nous fréquenter ?
Mes méthodes ont été correctes
les vingt dernières années.
Depuis que je vous ai sorti
de votre trou,
pour vous donner l'air d'un Sénateur.
Et maintenant, vous ne supportez plus.
Vous n'êtes pas indispensable. Vous
et le Ranger pouvez rentrer chez vous.
- Jim, il n'est pas nécessaire de...
- Ça ira.
C'est dommage de se séparer
après toutes ces années.
Particulièrement maintenant,
à l'aube de la convention nationale.
J'ai tout misé sur vous,
comme tous nos amis.
Nous survivrons. Il nous faut juste
trouver quelqu'un de plus sensé.
Allez expliquer à M. Smith,
pour le barrage de Willet Creek.
C'est votre loi. Votre réputation.
S'il n'a pas assez de preuves pour vous
démolir, je lui en donnerai une ou deux.
Je prends le prochain avion.
À plus ***.
Venez ici, s'il vous plaît.
C'est juste que j'aime ce garçon,
ne soyez pas trop dur.
Je suis heureux de vous voir raisonner.
Vous m'avez effrayé un instant.
Retournez à votre bureau.
Je vous appelle quand j'ai terminé.
Le Renard Argenté !
Sénateur, je passais par ici,
et j'ai eu envie de vous rencontrer.
Vous avez salué tout le monde ?
On m'a dit que vous vous êtes fait
remarquer depuis votre arrivée.
Certains disent que vous êtes idiot.
Je pense que vous êtes habile.
Suffisamment pour comprendre
la situation, si on vous l'explique.
Par exemple, la construction
du barrage de Willet Creek.
Quel est votre intérêt ?
Tout ce qui bénéficie à l'État
me tient à cœur.
Possédant de nombreuses industries
et des journaux.
Si vous vous préoccupez autant que moi
des intérêts de l'État,
vous êtes un homme à suivre.
Qu'aimez-vous ? Les affaires ?
Si vous aimez les affaires, choisissez-
en une, vous irez jusqu'au sommet.
Ou la politique.
Si vous aimez être Sénateur,
vous pourrez revenir au Sénat,
et y rester aussi longtemps que souhaité.
Si vous êtes futé.
Regardez ces gars, ou Joe Paine.
Ils se débrouillent tous très bien.
Ils ne s'inquiètent pas d'être réélus.
Ils sont intelligents.
Ils suivent mes conseils.
Vous dites à ces hommes et au
Sénateur Paine ce qu'ils doivent faire ?
Joe Paine a suivi mes conseils au
cours des 20 dernières années.
Vous êtes un menteur.
- Je veux voir le Sénateur Paine.
- Le Sénateur Paine n'est pas en ville.
C'est impossible.
Bonjour Jeff. Entrez.
Avez-vous parlé avec Taylor ?
Il prétend vous avoir dit que faire
pendant 20 ans. C'est un menteur.
- Venez vous asseoir ici, fiston.
- Je n'ai pas envie de m'asseoir.
Je sais ce que vous ressentez.
J'espérais vous épargner cela.
Que vous jetteriez un coup d'œil, et
rapporteriez des histoires aux rangers.
Vous avez vécu dans un monde de garçons.
Restez-y, nom de Dieu !
Ce monde est un monde brutal d'hommes.
Ce n'est pas votre place.
Vous allez être blessé. Oubliez Taylor,
et ce qu'il a dit sur le barrage.
Vous ne m'avez toujours pas répondu !
Taylor vous dit-il que faire ?
Bon... écoutez, s'il vous plaît.
Et essayez de comprendre.
C'est dur d'affronter la réalité,
mais on contrôle ses idéaux avant
d'entrer, tout comme ses bretelles.
Il y a 30 ans, j'avais vos idéaux.
J'étais comme vous.
J'ai dû prendre la même décision
que celle qui se pose à vous.
J'ai choisi. Pour le compromis.
Afin de pouvoir servir le Sénat
et le peuple de façon honnête.
Regardez les faits en face.
J'ai bien servi notre État, hein ?
Nous avons le moins de chômage,
et le plus de subventions, mais
j'ai dû faire des compromis.
On ne peut compter sur le vote des gens.
Ils ne votent pas une fois sur deux.
C'est ainsi que les états et les empires
se sont faits, depuis la nuit des temps.
Vous pouvez me croire.
Les choses fonctionnent ainsi.
Je vous explique tout cela, parce que...
Je me suis beaucoup attaché à vous.
Presque comme un fils, en fait.
Je ne veux pas que vous souffriez.
Lorsque le déficit sera présenté
demain, ne dites pas un mot.
Il y a trop de pouvoir par derrière.
Vous seriez détruit.
Pour votre bien, et en souvenir de
mon amitié avec votre père,
s'il vous plaît, ne dites pas un mot.
Considérant l'urgence de la loi sur le
déficit. Il y a un accord unanime
afin qu'aucun Sénateur ne parle plus
de cinq minutes sur une section.
L'huissier procède à la lecture.
Loi pourvoyant à l'affectation du
déficit pour l'année fiscale.
1ère section : Aide d'urgence.
Pour le bien public
sur les rivières, ports et routes,
150 millions de dollars.
Section 40 : Une affectation pour
détourner et contrôler
la rivière de Willet Creek, dans
le Terry Canyon. 5 millions de dollars.
M. le Président.
Le Sénateur Smith désire être entendu
sur la section 40 ?
Le Sénateur comprend-t-il
la limite des 5 minutes ?
Vous avez la parole, monsieur.
M. le Président, cette section sur le
barrage de Willet Creek n'est qu'...
Le Sénateur Smith désire-t-il céder la
parole à son collègue, Sénateur Paine ?
- Oui, monsieur.
- Vous avez la parole, Sénateur.
Je me lève pour une tâche difficile.
Des preuves nous sont parvenues,
démontrant que le Sénateur Smith,
n'était pas digne de siéger ici.
Allez chercher les sénateurs.
Il se passe quelque chose. Venez.
Le Sénateur voudra bien attendre que
l'ordre soit rétabli dans cette salle.
La présence de tous
les Sénateurs est exigée.
Que se passe-t-il, Joe ?
Vous pouvez continuer, Sénateur.
Je me réfère à la loi qu'il a présentée
pour la création d'un camp de jeunes.
Il a nommé une portion de terre,
destinée à être achetée grâce aux
contributions des garçons américains.
Sénateurs, j'ai la preuve qu'il possède
les terres décrites dans cette loi.
Il les a achetées le jour suivant
sa nomination au Sénat,
utilisant les privilèges de sa
fonction, pour son profit personnel !
- Le Boy Ranger cachait un gangster.
- Cela n'a aucun sens.
Suite à cela, je propose une résolution
exigeant une enquête immédiate,
sur l'aptitude de mon collègue
à demeurer dans cette noble assemblée.
M. le Président, je...
De l'ordre ! La présidence va évacuer
les balcons, si l'ordre ne revient pas.
Le Sénateur Ranger démoli
par son collègue le Sénateur Paine !
Le Sénateur Paine
expulse le Sénateur Smith.
Saunders doit avoir eu vent de cela.
Elle a fait
ses valises et quitté la ville.
Paine accuse Smith d'avoir proposé sa
loi des camps pour son profit personnel !
Paine demande une audience à
la Commission des Élections.
Franchement, mes chers Sénateurs,
lorsque M. Kenneth Allen
a déboulé dans mon bureau,
et m'a prouvé que Jefferson Smith
possédait le lieu, je fus confondu.
Qu'avez-vous fait lorsque
cela fut porté à votre connaissance ?
J'ai consulté le chef du Bureau des
Actes Notariés, M. Arthur Kim.
M. Kim,
vous souvenez-vous d'un tel acte ?
Oui. À la date écrite dessus,
M. Allen est venu enregistrer cet acte.
Vendant 100 hectares de terrain
au nom de Jefferson Smith.
- Depuis quand connaissez-vous M. Smith ?
- Depuis de nombreuses années.
Il a utilisé mes terres de Willet Creek
pour ses Boy Rangers.
Il me paraissait être un brave type.
Un jour, il m'a dit pouvoir vendre ces
terres pour 1000 par hectare.
J'aurais été heureux d'en obtenir 50.
Alors nous avons procédé ainsi :
Je lui ai cédé la terre et il m'a
garanti la moitié des bénéfices
s'il faisait la vente. Cela semblait
douteux à ce moment.
Avez-vous ce document ?
Sans cela, la terre ne lui appartiendrait
pas. Oui monsieur, signé et remis.
- Je n'ai jamais signé de contrat !
- Il l'a vraiment fait.
Après une longue étude de la signature,
c'est mon opinion professionnelle,
qu'il s'agit sans aucun doute
de l'écriture de Jefferson Smith.
En tant qu'expert des écritures,
je dis que le nom de Jefferson Smith
sur ces contrats...
a été falsifié.
Je mets en jeu, mes 20 ans
d'expérience professionnelle,
sur le fait
qu'il ne s'agit pas d'un faux,
mais de la signature de M. Smith.
Ceci est une mission pénible pour moi.
Ce garçon est le fils de mon meilleur ami.
Je l'ai recommandé au Sénat.
Je l'ai aidé à présenter sa loi.
Le jour de son admission,
je l'ai félicité.
Mais je lui ai fait remarquer que le
barrage se ferait sur le site choisi.
Il y cent autres emplacements
possibles. J'en ai proposé certains.
Il est devenu furieux et a dit,
"Déplacez ce barrage !"
Je fus surpris par cette réaction,
jusqu'à ce que des preuves arrivent,
montrant qu'il possède ces 100 hectares.
Il a planifié de faire un profit énorme
grâce aux pièces et valeurs,
durement gagnées par les jeunes
de ce pays.
Face à cela, et au regard de mes
sentiments personnels pour ce garçon,
mon sens du devoir m'indique que
son expulsion hors du Sénat
est la seule solution envisageable.
L'appareil de Taylor est remarquable.
Sénateur Smith, s'il vous plaît.
Voulez-vous prendre place, je vous prie ?
La commission est prête à vous écouter,
Sénateur Smith.
Restez assis, messieurs.
La commission n'est pas encore ajournée !
Silence, s'il vous plaît !
Ce ranger n'avait aucune idée de ce à
quoi il se heurtait, avec Taylor.
Laquelle d'entre vous veut-elle cela ?
- Tu le veux ?
- Oh, oui !
QUE CETTE NATION PROTÉGÉE PAR
DIEU DOIT RENAÎTRE À LA LIBERTÉ
ET QUE LE GOUVERNEMENT DU PEUPLE
PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE
NE S'EFFACE JAMAIS DE CE MONDE
Bonjour.
- Bonjour, Saunders.
- Je savais que je vous trouverai ici.
Lorsque vous n'étiez pas ailleurs.
- Comment allez-vous, Saunders ?
- Bien.
- Et votre mari ?
- Quoi ? Oh, Diz ? On n'est pas mariés.
C'est bien que je sois revenue.
Savez-vous ce que j'ai reçu ?
- Les confitures de votre mère.
- Vraiment ?
Était-ce aux fraises ?
C'est la meilleure de toutes.
Euh, j'ai lu dans les journaux,
que vous méritiez d'être Sénateur.
Vous aviez raison me concernant, lorsque
vous me disiez de rentrer chez moi,
et de donner du miel aux jeunes.
Je suis un type simple
à peine sorti des jupons de sa mère.
Rempli de boniments sur l'idéal
américain. Un tas de boniments...
- Écoutez Sénateur...
- Ceci est un autre monde pour moi.
En quoi vouloir croire ?
Lorsqu'un type comme Joseph Paine
se lève et jure
que j'ai volé les économies
de ces gosses.
Un homme que j'ai admiré, et qui
m'a inspiré durant toute ma vie.
Il y a un tas de mots curieux ici.
Certains d'entre eux sont gravés dans
la pierre par des gens comme Paine,
pour que
des idiots comme moi, les lisent.
Jusqu'à ce qu'on se rende compte,
de ce que font en fait ces gens.
Je pars de cette ville au plus vite.
Loin de tous ces mots, ces monuments,
de ce spectacle ignoble.
Je vois.
- Que direz-vous aux jeunes, au retour ?
- La vérité.
Ils s'en rendront compte
un jour ou l'autre.
Je ne crois pas qu'ils vous croiront.
Ils sont capables de vous reprocher
avec le visage triste :
"Jeff, pourquoi avez-vous renoncé ?
N'avez-vous rien tenté ?"
Qu'attendez-vous que je fasse ?
Un faire-valoir honoraire comme moi
contre des Taylor et des Paine,
cette machination et les mensonges.
Votre ami, M. Lincoln,
avait aussi ses Taylor et ses Paine.
Ainsi que tous ceux qui ont tenté
de reprendre sa tâche.
Leurs faibles chances ne les ont pas
arrêtés. Ils paraissaient idiots.
Le bienfait dans ce monde, est souvent
venu d'idiots, ayant la foi d'y croire.
Vous ne pouvez renoncer. Pas vous.
Ils n'y a pas que Taylor et Paine,
mais ils obscurcissent tout.
Vous n'aviez pas seulement foi en Paine
ou un autre. Mais en autre chose.
Vous avez la simple décence,
et la rectitude du bon sens.
Notre pays a besoin de cela.
Et ce monde, qui va de travers,
pourrait en utiliser beaucoup.
Rappelez-vous de votre premier jour ici.
De ce que vous avez dit sur Lincoln ?
Qu'il était assis ici,
comme s'il attendait quelqu'un.
Vous aviez raison. Il attendait un
homme capable d'affronter sa mission.
Un homme capable d'extirper ces
Taylor et de les envoyer ailleurs.
Je crois qu'il vous attendait, Jeff.
Il sait que vous pouvez le faire.
Faire quoi, Saunders ?
Dites que vous restez, et je vous dirai.
J'y ai pensé toute la journée.
Cela revient à plonger de 20 mètres
dans un tube, mais vous le pouvez.
- Clarissa, où peut-on prendre un verre ?
- Enfin quelque chose de sensé !
Venez chez moi.
M. Dearborn ?
M. Durnell ? M. Dwight ?
Alors, ils renvoient Smith aujourd'hui ?
Où est la guillotine ?
Au fait, où est Smith ?
Smith n'a pas cessé de courir
depuis qu'il a quitté la commission.
- M. Smith ?
- Présent !
- Ce type est courageux !
- L'huissier continue l'appel.
Est-ce une de tes manigances ?
Qu'est-ce qu'il y a ?
- Prie, Diz. Si tu sais comment faire.
- As-tu amené ce type ici ?
Tu es folle ?
90 sénateurs
ont répondu à l'appel.
Il y a un quorum.
Lecture de l'ordre du jour.
- M. le Président.
- Sénateur McPherson.
Je désire appeler le rapport de la
Commissions des Nominations,
sur l'expulsion de Jefferson Smith.
L'huissier va lire le rapport.
La Commission des Nominations
a décidé,
après auditions des témoins,
que la justice du Sénat demande
que Jefferson Smith cesse
de siéger à cette assemblée.
Elle recommande que celui-ci s'en aille.
Ce qui résout l'expulsion de Jefferson
Smith de son siège au Sénat.
M. le Président... je suis pour
l'adoption immédiate de la résolution.
- M. le Président !
- Je me suis levé en premier.
Je demande que l'appel soit fait
avant le vote de cette résolution.
Le Sénateur n'a rien à dire
en ce moment !
Le Sénateur Smith, est de nos membres,
et en tant que tel il a droit aux
mêmes égards de cette Présidence.
Vous allez me donner la parole,
Monsieur.
Laissez-le parler !
Avant de poursuivre davantage,
je rappelle aux visiteurs du balcon,
qu'ils sont nos invités,
et doivent se comporter comme tels.
Leurs sentiments n'affecteront en rien
le jugement de cette Présidence.
La Présidence donne la parole,
au Sénateur Smith.
Allons-y.
Ces messieurs sont bien pressés
de me faire sortir d'ici.
Au regard des preuves amassées
contre moi, je ne saurais les blâmer.
Je partirai lorsqu'ils voteront ainsi.
Mais auparavant,
j'ai des choses à dire.
J'ai essayé de les dire avant,
et j'aimerais y parvenir cette fois.
Je ne quitterai pas ce lieu, avant cela.
- Président, puis-je prendre la main ?
- Non, monsieur, je crains que non !
J'ai cédé la parole une fois,
et je n'ai jamais été entendu ensuite.
Mettons au clair que la procédure de
passage de parole est mise en veilleuse.
J'ai été bien préparé cette nuit,
et s'agissant d'une question
ou d'un privilège personnel,
je peux parler autant que je le veux.
J'ai des choses à dire, agréables
et désagréables, et je vais le faire !
- Le Sénateur permet-il ?
- Pour quoi ?
- Pour une question ?
- D'accord.
Je désire demander à mon collègue,
si la cause qu'il veut plaider,
concerne la section 40
du barrage de Willet Creek ?
Tous les aspects de la question
ayant été traités en commission.
J'aimerais savoir si mon collègue a des
preuves nouvelles à apporter maintenant,
à la défense
qu'il n'a pas faite à l'audition ?
- On ne se défend pas contre un faux !
- La commission en a décidé autrement !
Ce monsieur est reconnu coupable.
Je ne crois pas qu'aucun membre
se soucie d'écouter, ce qu'un
homme d'aussi mauvaise fréquentation,
puisse avoir à dire sur ce sujet,
et devant cette assemblée !
Je suis coupable d'un coup monté,
suite aux pots-de-vin de la section 40.
J'étais prêt à vous dire qu'un certain
personnage, M. James Taylor,
voulait ce barrage pour son profit.
Un homme contrôlant l'appareil politique.
Il contrôle le reste de mon État !
Il est assez puissant pour
contrôler des membres du Congrès.
J'en ai vu trois chez lui.
- Le Sénateur cède-t-il la parole ?
- Non, monsieur. Je ne la cède pas.
James Taylor m'a proposé un siège au
Sénat pour les prochaines 20 années,
si je votais pour un barrage,
que nous savons être une escroquerie.
Si j'osais parler contre ce projet,
il a promis qu'il me briserait en deux.
J'ai commencé à parler, et le bras
long et puissant de ce Taylor,
est parvenu dans cette salle sacrée,
pour me serrer à la gorge.
- M. le Président, un point d'ordre.
- M. le Président...
- Le Sénateur Paine peut le faire.
- Je me suis dressé ici pour l'accuser.
- Le Sénateur Paine peut le faire.
- Je me suis dressé ici pour l'accuser.
Il prétend
que j'exécute des ordres criminels.
Il m'accuse de conduite indigne !
Il devrait se cacher sous terre.
Je n'ai pas dit que le Sénateur Paine
se trouvait chez M. Taylor !
J'étais dans cette pièce !
J'accuse cet homme.
Par son ton et ses dénégations,
il tente de dresser une image
détestable de ma conduite.
Je vais vous dire ce que nous faisions.
M. Taylor, citoyen respectable,
venait d'apporter des évidences contre
cet homme que nous poussions à partir.
Pourquoi ? Pour ne pas mettre en cause
l'honorabilité de l'État.
- Mais il a refusé.
- M. le Président, puis-je...
Il n'y a qu'une réponse à ce genre
de personnage. La vérité.
Ce dont j'ai fait part à cette chambre.
Il tente de faire chanter le Sénat tout
comme il a essayé avec moi.
Pour éviter son expulsion,
il retarde l'adoption du déficit !
Ce qui est vital au pays,
et devrait être adopté aujourd'hui !
- Ai-je la parole ?
- J'ai perdu toute patience à son égard.
Je m'excuse pour sa nomination.
Je suis las et fatigué
de ce méprisable individu !
Je refuse de rester ici à l'écouter !
Et je souhaite que les membres de cette
assemblée partagent ce sentiment.
Cédez la parole !
Messieurs !
Messieurs, adressez-vous à la Présidence.
Que désire ce monsieur ?
La chance de parler aux gens
qui me croiront.
Les gens de mon État,
me connaissent, ainsi que M. Taylor.
Lorsqu'ils entendront mon histoire,
ils nous débarrasseront de Taylor.
Je demande une semaine pour ramener
des preuves, et je jure que je serai
innocenté et que la loi sera refusée.
- Le Sénateur laisse-t-il la parole ?
- Pour une question.
Vous avez le culot d'être
ici, bien que coupable
en essayant d'imposer
l'ajournement du déficit ?
J'en appelle au Sénateur.
Est-il conscient
que cette loi a été renvoyée pendant
des mois entre les deux chambres ?
- Beaucoup seront sans ressources.
- Faut-il différer l'aide au pays ?
Les gens de mon État ont besoin d'aide
pour se débarrasser de gens malhonnêtes !
Si nous cédons au chantage de cet homme,
nous allons devenir la risée de tous !
C'est une insulte à ce corps,
que d'avoir à écouter ceci.
Je suis l'exemple du Sénateur, et je
refuse de siéger à cette Assemblée,
tant que cet homme a la parole !
De l'ordre, messieurs !
Je suppose qu'il me va falloir parler
à mes concitoyens, d'ici même.
Rien ne me chassera d'ici, tant
que ces gens refusent de m'écouter,
même si cela prend tout l'hiver.
Obstruction !
Bien, M. le Président, nous voici seuls.
Je ne me plains pas
pour des motifs sociaux,
mais c'est triste que ces messieurs
ratent tout cela.
Et...
J'attire l'attention de la Présidence,
sur l'article 5 du règlement
du Sénat, paragraphe 3 :
"S'il n'est constaté
la présence d'un quorum,
"la majorité des Sénateurs présents...
et on dirait que c'est moi...
"peut ordonner au Sergent en arme,
d'exiger, et si nécessaire contraindre,
"à la présence,
les Sénateurs absents".
M. le Président, si vous voulez bien.
L'absence d'un quorum
ayant été suggérée.
Je réclame le quorum.
Pas de précipitation, M. le Président.
J'ai tout mon temps.
Le quorum est demandé !
L'huissier va faire l'appel.
M. Agnew ? M. Albert ? M. Alford ?
Écoute ça :
Smith a la parole et la garde !
- Alors juste qu'ils allaient le virer.
- N'est-ce pas merveilleux ?
C'est génial ! Une obstruction !
C'est le miracle que j'attendais.
Fais parvenir tout ce qu'il dit
à son État !
Il le sauront jusqu'en Patagonie !
Le Sénat est sorti en protestation.
Non, pas un simple compte rendu !
Plus vivant ! Prends parti pour lui !
- Tu aimes ce singe, n'est-ce pas ?
- Que crois-tu ? Allez, au travail !
C'est la plus titanesque des batailles
contemporaines, David sans sa fronde,
se dresse contre le puissant Goliath,
Taylor et son organisation !
Prétendument pourrie à l'intérieur...
À mon compte, coupe "prétendument".
Nous rameutons tous ceux
des bureaux nationaux..
- As-tu eu Hendricks ?
- Ils le cherchent.
Pourquoi n'est-il pas en place ?
Ne devez-vous pas y retourner ?
Le gosse parle à l'État.
Il peut dresser l'opinion contre nous.
Il n'en aura pas l'occasion.
Je fais l'opinion ici.
Je l'ai faite toute ma vie.
Je vais descendre cet oiseau et...
Laissez-moi me charger de l'opinion.
Il vaut mieux que vous soyez au Sénat.
Je l'ai attaqué
autant que je pouvais.
Je n'en ai plus le courage.
S'il commence à convaincre ces Sénateurs,
vous pouvez vous brûler la cervelle.
C'est l'enjeu ! Ou nous somme finis,
ou notre affaire devient plus importante.
Nous ne pouvons rien arrêter,
tant que ce guignol est là...
Retournez au Sénat, Joe.
Les dés sont jetés. Je veux que tout
ce que ce Smith raconte,
soit supprimé de nos journaux et de
tous ceux proches de notre État.
Cela fera taire les canards de
l'opposition qui ne nous suivent pas,
je veux que ce soit étouffé 24 heures.
Volez leurs livraisons,
poussez-les hors des rues !
Enterrez-les 24 heures, il me faut du
temps ! Vous défendez l'organisation !
Comme d'habitude, un bandit
bloquant une loi d'aide publique,
affamant le peuple.
Joe, retournez donc à ce Sénat !
Excitez la populace.
Faites-leur envoyer des protestations.
Achetez chaque minute
de toutes les radios locales,
qu'elles le salissent sans arrêt.
Je me fous du coût !
Mettez tous les moyens en œuvre !
SMITH DÉSHONORE L'ÉTAT
SMITH RETIENT LES AIDES
UN COUPABLE DÉFIE LA NATION
Cette obstruction est une lâche
tentative pour tromper l'opinion.
Jefferson Smith a été reconnu coupable
de voler aux enfants.
Les aides vont être retardées.
ARRÊTEZ SMITH
ENVOYEZ SMITH EN PRISON
SMITH PARLE
ET LE PEUPLE A FAIM
SOUTENEZ LE SÉNATEUR PAINE
- J'ai vu des obstructions...
- Cela ne peut continuer, c'est ridicule.
Il faut ôter la parole à cet homme.
Tant que M. Smith aura le droit de
parole, il pourra la conserver.
Ce type a une attitude sensée.
Vous trouvez le chantage sensé, Henry ?
Je n'aimais pas ce garçon au départ,
mais personne n'étant sincère,
il pourrait se lancer dans une telle
bataille, contre toute chance.
Après nos 20 ans de travail commun,
sa parole vaut contre la mienne ?
C'est ce que cela veut dire.
S'il a un tantinet raison, j'ai tort.
Ne pourrions-nous nous accorder
afin de suspendre ce barrage,
et permettre l'adoption du déficit.
Ce n'est pas la question du barrage.
Il s'agit de mon honneur,
de l'intégrité de la Commission,
et de celle du Sénat !
Si vous supprimez la Section 40,
je démissionnerai.
Un instant. Cela n'a pas de sens.
Joe a raison.
Un accord est impossible. Nous devons
continuer jusqu'à ce qu'il cède.
Faites-le parler. Pas de repos.
Qu'il y ait toujours un quorum.
C'est ce que tu penses, John ?
Allons relayer les hommes dans la salle.
- Un type aussi inexpérimenté...
- Il ne pourra pas continuer longtemps.
"... de certains droits inaliénables.
"Et entre eux, brillent la liberté
et la poursuite de..."
Regardez l'équipe de nuit qui arrive.
Le Sénateur suspendra, jusqu'à ce que
l'ordre soit rétabli dans la salle.
La moitié des officiels de Washington
sont présents pour assister
au spectacle : l'obstruction.
Le droit de parler sans relâche.
Le discours libre dans sa forme extrême.
Le moindre homme de cette assemblée,
peut, une fois qu'il a la parole,
parler aussi longtemps
qu'il peut tenir sur ses pieds.
À condition qu'il ne s'assoie pas,
ne quitte pas la salle
ou cesse de parler.
Les balcons sont pleins.
Au balcon diplomatique se trouvent
les émissaires de deux dictatures.
Ils sont venus observer ce qu'ils ne
peuvent voir chez eux : la démocratie.
"... la poursuite du bonheur,
"et pour assurer ces droits,
sont institués des gouvernements.
"Recevant leur pouvoir juste,
du consentement des gouvernés,
si la forme de ces gouvernements
devient destructive à ses fins,
"c'est le droit du peuple
de modifier ou d'abolir".
Comment ça vous semble ?
Cesse de piétiner et agis !
- M. Taylor.
- Une minute.
Dis-le au Sénateur Paine.
Concernant l'obstruction de Smith.
Vos journaux doivent réaliser,
que cette loi qu'il essaie de bloquer,
va affecter votre section.
C'est le devoir patriotique de
tous les journaux de ce pays !
Nous devons continuer d'***éner
cela, jusqu'à ce qu'on le brise.
J'ai toujours un grand plaisir, à lire
ce passage de la charte d'indépendance.
Aucun pays ne pourrait faire fonctionner
ce genre de règles, s'il n'y avait
des hommes ayant appris à se battre
pour appliquer les droits de l'homme.
C'est pour les titres.
C'est une chose curieuse les hommes.
Ils commencent tous garçons...
Je ne serais pas surpris que certains de
ces Sénateurs l'aient été une fois.
Voilà pourquoi c'est une bonne idée
d'envoyer ces jeunes hors des villes,
quelques mois de l'année.
Préparer leurs corps et leurs esprits
aux travaux d'hommes.
Ils seront un jour assis à ces bureaux.
Cela semble être une bonne idée.
Des garçons de tout le pays, de toutes
les nationalités et couches sociales.
Les rassembler afin qu'ils découvrent,
ce qui rend les gens différents.
Je ne donnerais pas 2 cents
pour toutes vos lois fantaisistes,
s'il n'y avait derrière, la simple
bonté de tous les jours.
Et... un peu d'attention pour
les autres également.
Tout cela est très important.
C'est le sang et les nerfs
de cette démocratie,
que des hommes illustres ont
offert à la race humaine.
Mais si vous construisez ce barrage,
là où ce camp de jeunes doit être,
afin de laisser des profits
payer une armée politique...
Si vous croyez que je retournerai
dire aux garçons de mon État :
"Oubliez cela. Ce que nous vous avons
raconté sur notre pays,
"est un conte pour enfants !
Ce pays appartient à James Taylor."
Pas moi ! Quiconque s'imagine cela
peut changer d'idée tout de suite !
Tout va bien. Je voulais juste vérifier
si vous aviez encore des visages.
Je suis désolé, messieurs.
Je sais que j'ai manqué de respect
à l'égard de cette vénérable assemblée.
Un type comme moi ne devrait tout
simplement pas y être entré !
Je dé*** être ici
à user votre patience,
mais autrement,
je suis soit mort, soit fou !
Vous ne proposeriez pas
un vote là-dessus, Sénateur ?
- Le Sénateur permet-il une question ?
- Je cède.
Au regard de sa préoccupation
pour les Sénateurs,
nous autoriserait-il à une
suspension jusqu'au matin,
où nous pourrions alors reprendre
cet étonnant bavardage ?
Ne le faites pas.
Demandez-lui.
M. le Président,
que m'arrivera-t-il alors, le matin ?
Je veux dire concernant mon droit
de continuer ce bavardage ?
Si le Sénat accepte cette motion,
il n'obtiendra pas le droit
de parole pour bavarder ou autre.
À moins d'être au préalable
reconnu par la Présidence.
Comme je disais messieurs...
Je suis soit mort, soit fou.
- Que m'apportes-tu ?
- De la part de Miss Saunders.
Vous êtes merveilleux.
Les garçons de presse sont avec vous.
Lisez la Constitution ensuite,
très doucement.
Diz dit que je suis amoureuse de vous.
P.S. Il a raison.
Le Sénateur cède-t-il la parole ?
Céder ? Oh, non.
Je me sens très bien.
"Constitution des États-Unis".
Page un, en haut à gauche :
"Nous, peuple des États-Unis,
afin de former une union plus parfaite."
Ah oui ? Achète-le ou détruis-le !
- Tonnerre !
- Que se passe-t-il ?
C'est un meurtre. Tu dois l'arrêter.
Il n'aboutit nulle part.
Pas un seul mot de ce qu'il a dit
n'a été imprimé dans tout l'État !
Taylor tient tous les journaux
et il les remplit de sa propagande !
- Un homme muselant tout un État ?
- Et de quelle façon !
Liberté de la presse !
J'ai une idée ! Viens.
- Jeff a un journal là-bas. Boy Stuff.
- Génial !
Ils ne permettent pas que
ses paroles soient publiées dans l'État.
Si je vous en donne un résumé,
maintenant au téléphone,
pouvez-vous l'imprimer et en
distribuer un million d'exemplaires ?
Extra !
Préparez-vous à noter, Mme Smith.
Tout ce qui concerne Jeff.
Du papier et des crayons, vite !
Allons-y.
- Tout est prêt, Clarissa.
- Elle m'a appelée Clarissa !
D'accord, belle-maman.
Jeff dit la vérité.
Il démasque Taylor.
Je veux qu'il y ait une tempête dans
les éditions du matin, pour l'arrêter.
Le barrage de Willet est une fraude
au profit de l'organisation de Taylor.
Voici l'éditorial de la 1ère page :
Un voleur convaincu
bloque l'assemblée du Sénat.
Très bien, dépêchez-vous !
Allez-y, amenez le papier.
SMITH MENT, DIT LE SÉNAT
JEFF DIT LA VÉRITÉ
ET DÉMASQUE TAYLOR
... l'eau de la charité, elle-même,
n'est pas de trop,
et maintenant,
la foi, l'espérance et la charité.
De ces trois.
Le plus grand de tous est la charité.
Lisez tout sur Jeff Smith !
- Distribué par 9 millions d'enfants !
- Empêche-les ! Fais-le !
Faites attention.
Allons, ôtez ces journaux de là.
Lisez tout là-dessus !
Jeff Smith ment au Sénat !
VIVE SMITH
SMITH A DÉSHONORÉ NOTRE ÉTAT
JETEZ SMITH DEHORS
EMPÊCHEZ SMITH
DE TROMPER LE CONGRÈS
Laisserons-nous un tel individu
salir un homme comme Joe Paine ?
Êtes-vous pour Joe Paine ?
Hourra pour Jeff Smith !
Des enfants sont blessés dans toute
la ville. Dites à Jeff d'arrêter.
Oui, d'accord.
Oui, au revoir.
Le Sénateur Smith a maintenant parlé
pendant 23 heures et 16 minutes.
C'est le fait le plus spectaculaire
des annales du Sénat.
Un simple Américain bloquant
l'assemblée la plus prestigieuse.
Ce qui lui manquait d'expérience,
il l'a transformé en combat.
Mais ses jambes
de Boy Ranger vacillent,
ses yeux sont cernés, et sa voix est
éteinte. Il ne pourra durer longtemps.
Tout Washington est là
pour assister à la mise à mort.
Pas de compromis avec la vérité.
C'est tout ce que j'ai à dire.
Quand était-ce ?
Un an, on dirait...
- Diz, il se passe des choses terribles.
- Ils l'écoutent enfin.
Dressez-vous.
Dressez-vous aux côtés de cette femme
au sommet du Capitole,
cette dame représentant la liberté.
Regardez le pays au travers
de ses yeux.
Vous ne verrez pas que des décors.
Vous verrez ce que
l'homme a façonné pour lui-même,
après des siècles de bataille pour
autre chose que la loi de la jungle.
Se battant pour pouvoir se tenir
sur ses deux pieds, libre et décent.
Tel qu'il fut créé. Sans distinction
de race, de couleur ou de rang.
C'est ce que vous verrez.
Il n'y a pas de place ici pour le
profit, l'avidité ou les mensonges,
les compromis avec la liberté humaine.
Si c'est ce que les adultes
ont fait à ce monde,
il nous faut commencer ces camps de
jeunes, et voir les enfants à l'œuvre.
Il n'est pas trop ***.
Ce pays est plus grand que celui d'un
Taylor, moi ou autre.
Les grands principes ne se perdent
pas, une fois qu'ils brillent.
Vous êtes ici même.
Vous devez seulement les voir.
M. le Président...
le Sénateur permettra-t-il une question ?
- Le Sénateur cède-t-il la parole ?
- Oui, pour une question.
Le Sénateur a répété sans cesse,
qu'il parle au nom des gens de son État.
Il a attendu sans cesse,
qu'ils viennent ici en masse.
Ce monsieur est-il intéressé
de savoir ce que ces gens disent ?
- C'est maintenant, Diz.
- Oui, monsieur. Vous pouvez le croire.
Puis-je apporter les preuves,
des réactions de mon État ?
Y a-t-il des objections ?
Faites, Sénateur.
Allez-y les enfants. Vous tous.
Je ne peux pas regarder cela.
- L'opinion publique fabriquée.
- Fabrication Taylor.
La voici. La réponse de ce monsieur.
50 000 télégrammes exigeant
qu'il cède la parole.
J'invite le Sénat à les lire.
J'invite mon collègue à les lire.
La réponse du peuple
à M. Jefferson Smith.
Stop, Jeff, stop !
Je suppose qu'il s'agit d'une autre
cause perdue, M. Paine.
Vous tous, ne savez
rien des causes perdues.
M. Paine les connaît.
Il a dit une fois, que c'était
les seules valant de se battre.
Et il s'est battu pour elles,
pour les seules raisons qui existent.
À cause d'une seule, simple règle :
Aimez votre prochain.
Dans ce monde plein d'embûches, on sait
que cette règle est un grand réconfort.
Vous la connaissez, M. Paine. Je vous ai
aimé pour cela, comme mon père le fit.
Vous savez que l'on se bat
davantage contre les causes perdues.
Vous y donniez votre vie.
Comme celui que nous connaissons bien.
Vous pensez tous
que je me suis pris une raclée.
Et bien, non je ne me rends pas !
Je reste à me battre pour cette cause.
Même si cette pièce se remplit
de mensonges comme ceux-ci,
et que des Taylor et leurs troupes
envahissent cet endroit.
Quelqu'un m'écoutera.
Ça va. Il est seulement évanoui.
Je ne suis pas digne d'être Sénateur !
Je ne mérite pas de vivre !
Excluez-moi ! Moi, pas lui !
Le barrage de Willet est une fraude.
C'est un crime contre les gens qui
m'ont nommés ici ! Je l'ai commis !
Chaque mot de ce garçon
sur Taylor, moi, les pots-de-vin
la corruption politique
de mon État, tout est vrai !
Je ne suis pas digne de cette fonction !
D'aucune fonction ! Excluez-moi !
Hourra ! Il a réussi !
Messieurs, de l'ordre s'il vous plaît !