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Jessica McDowell,
de Gnosos Chemicals.
Quand repartez-vous ?
Mardi, je vais à Taiwan,
puis à Düsseldorf.
M. Tabir est très occupé.
Oui, je comprends.
Pour passer le temps,
vous pourriez tester
votre laïus sur moi.
En fait, je préfère. . .
Je travaille avec mon oncle.
Il a confiance en moi.
Allez-y.
Dans ce cas,
vous devez savoir
que dernièrement,
votre filiale a développé
un biolubrifiant
à base d'esters d'huile d'amande.
Vous êtes américaine ?
Canadienne.
De Toronto.
Vous êtes pour les Maple Leafs ?
Pas vraiment.
Pourtant, tous les Torontois
adorent le hockey.
J'adore le hockey,
mais papa est de Vancouver,
alors je soutiens les Canucks.
Les Leafs sont des tocards.
Ils ont eu tort de recruter Mark Bell,
c'est un danger public.
Vous êtes pour qui ?
Je n'aime pas le hockey.
M. Tabir ne pourra pas se libérer.
Mais il vous convie à la réception
qu'il donne ce soir chez lui.
Merci,
mais je ne veux pas m'imposer.
Venez.
Ce soir.
Pourquoi on s'arrête ?
Mlle McDowell. . .
Mon oncle pense
que la confiance se mérite.
Il n'accorde la sienne
qu'aux gens qu'il connaît bien.
Mais il a confiance en vous, Hafiz.
Qui vous a dit mon nom ?
On a nettoyé votre voiture.
Si vous sortez de cette voiture,
je ne peux pas vous protéger.
- Qui êtes-vous ?
- Lâchez-moi.
Votre oncle traite avec Abu Khan.
Khan a contacté un groupe terroriste
via une agence humanitaire
au Pakistan.
- Ils veulent fabriquer une bombe.
- Vous mentez !
On veut tout savoir sur votre oncle,
ses contacts, les expéditions.
Aidez-nous, nous vous aiderons.
Sinon,
votre frère mourra.
Demain, vous serez en prison
avec votre oncle en Thaïlande.
Et ce n'est pas moi
qui vous interrogerai.
- Mon frère. . .
- On peut l'aider, Hafiz.
Une chose est certaine,
c'est que vous n'imaginez pas
le pouvoir que nous avons.
Vous recevrez un appel à 8h,
pour vous proposer
une femme de ménage.
Vous voulez qu'elle vienne
trois fois par semaine, compris ?
Est-ce que c'est bien compris ?
Ce soir, je viens vous avertir
qu'une menace pèse sur la paix.
L’ Amérique veut convaincre le monde
de braver cette menace.
Nous avons décidé de relever
le niveau d'alerte terroriste.
Nous allons passer
du niveau ''risque élevé''
au niveau d'alerte ''risque très élevé''.
Avec le 11-Septembre,
la nation a pris conscience du danger.
...les véritables objectifs
des réseaux terroristes.
La police enquête sur l'anthrax.
Des lettres contenant une poudre...
L’ Autorité de sûreté nucléaire
a placé les centrales en état d'alerte.
Le risque d'attentat est très fort.
Que faire après le 11-Septembre ?
On sait que ces réseaux terroristes
sont déterminés
à faire le plus de victimes possible.
Nous mettrons tout en œuvre
pour défendre
notre liberté et notre sécurité.
L’ Amérique riposte.
Des bombes et des missiles de croisière
pilonnent l'Afghanistan.
Ce soir, les bombardements
se poursuivent toujours...
Il ne pouvait plus s'arrêter !
Mais je suis un bon coup.
Maintenant, on prendra
l'avion et le train séparément.
Il suffit d'un avion
pour détruire une centrale.
Disney World peut être
attaqué au gaz sarin.
Malgré ce qu'on nous raconte,
on est vulnérables.
Qui nous protège ?
Tu prendrais le risque d'emmener
tes enfants à Disney World ?
Sûrement pas.
Je serais terrorisé
d'exposer mes enfants
à l'empire de la camelote
et des manèges nuls.
Joe dit que c'est
un Las Vegas pour enfants.
Valerie, tu bosses dans quoi ?
Dans le capital-risque,
chez Brewster Jennings.
Ah oui, les start-ups.
Oui, j'investis pour les particuliers.
Des fonds de placement.
Rien d'exaltant.
Tu montes dans un avion.
Deux types en turban
ont les sièges 1 A et 1 B.
Ils sont nerveux, ils transpirent.
Ils sont en nage
et ils récitent des prières.
Tu fais quoi ?
T'as un gamin.
Tu préviens les flics.
Et c'est normal.
Joe ?
Tu ferais la même chose.
Deux types dans un avion,
les turbans,
la sueur, les prières, tout. . .
Tu décides quoi ?
Écoute, Jeff. . .
Il a commencé.
Oui, c'est toujours pareil.
À chaque fois qu'on sort.
Il pose une question,
je donne une réponse réfléchie.
Il avait bu.
On est tous fatigués.
Ils essaient de décompresser.
En tenant des propos racistes ?
Il apprend à son gosse
à fuir les mecs en turban ?
C'était l'anniversaire de Diana.
Jeff est un vieil ami.
Et alors ?
Tu ne peux pas le traiter
de lopette raciste.
- C'est pas drôle.
- Non, c'est un sujet très sérieux.
Je peux pas me taire
quand j'entends des conneries pareilles.
Tu le savais avant de m'épouser.
Ton voyage s'est bien passé ?
- T'as triché !
- C'est pas vrai.
Kim n'est pas là ?
Elle ne vient pas ce matin.
Je ne t'ai pas prévenu ?
Donc je travaille ici, c'est ça ?
- Tu peux ?
- Bob l'Éponge va me sauver.
Arrête de taper ta sœur.
On dîne chez les Mitchell mardi,
mais si tu veux annuler. . .
- Je promets d'être sage.
- Moi aussi.
On sera tous sages
comme des images.
Un bisou.
Salut.
Au revoir !
Vous voulez regarder la télé ?
Ici, on lutte contre la prolifération
des Armes de Destruction Massive
dans les États voyous.
Notre division s'agrandit à vue d'œil.
Ça paraît sympa,
mais on manque de bureaux.
Hafiz a une femme de ménage.
J'y vais.
Kuala Lumpur s'active.
- Il a appelé quand ?
- À 11h00.
Suivez la transaction
jusqu'au destinataire.
Le 21, à Johannesburg,
le colis sera mis en conteneur
et envoyé à la zone franche de Dubaï.
Le Dr Jonas
et son équipe de Los Alamos
ont modifié l'impédance
des court-circuiteurs. . .
Valerie, le chef veut te voir.
Arrêtez tout.
Pourquoi ?
On a tout, on est prêts.
On a des infos sur l'acheteur.
Sargin Vaziri,
citoyen syrien basé à Karachi.
Au Caire, il a évoqué des composants
nucléaires venus du Pakistan.
Il se rend dans un État du Golfe.
- Ça peut être l'Irak ?
- C'est un chiite.
L'Irak est un pays sunnite.
C'est impossible.
Le 7e étage a ordonné
une mission conjointe en Irak.
- Vous dirigerez l'opération.
- Félicitations, Valerie !
Formez une équipe.
Priorité absolue.
Il me faut 24h
pour briefer mon remplaçant.
Lundi, vous êtes sur l'Irak.
L'ordre vient de la Maison-Blanche.
DDF, sur toute la ligne.
DDF ?
Défense De Foirer.
Mes compliments.
Mettez-les là.
T'as pas de maison ?
- Je croyais que c'était réglé.
- La DIA a publié son rapport.
Les analystes de WINPAC
ne sont pas convaincus,
le vice-président non plus.
Joe pourrait y aller ?
Il a les compétences.
Il y est allé souvent.
Il connaît le pays par cœur.
Super.
Tu me fais un mémo sur lui ?
Pour la hiérarchie.
T'as pas l'air ravie.
Joe trime
pour faire décoller sa boîte.
Il s'occupe des jumeaux.
On est fauchés en ce moment.
Il nous a déjà aidés.
Dis-lui de venir nous voir.
C'est sympa, ici !
Très douillet.
Allons chercher un badge.
Tu bosses au sous-sol ?
Je travaille à Georgetown
chez Brewster Jennings.
- Une société de capital-risque.
- Ça doit être passionnant.
Ça paie bien.
Je te présente Jack,
le directeur adjoint.
Je suis Joe Wilson.
Je vous laisse.
Asseyez-vous.
Vous buvez quelque chose ?
Un café, merci.
Vous voulez du lait ?
Non, merci.
Ambassadeur Wilson,
parlez-nous du ''yellowcake''.
L'uranium ?
Je crois que c'est un concentré
de minerai d'uranium
utilisé dans les programmes d'armement,
mais je ne suis pas un expert.
Et le Niger ?
Je le prononce à la française,
ça évite de confondre avec le Nigeria.
L'ONU le classe dernier au monde
en matière de qualité de vie.
J'y ai débuté ma carrière.
J'y suis allé souvent,
comme ambassadeur au Gabon.
Et à nouveau,
comme chargé des Affaires africaines
sous le Président Clinton.
Je connais
le Premier ministre Mayaki,
ainsi que certains ex-ministres.
Je connais bien le pays.
Le vice-président a reçu un rapport
faisant état de tractations
entre le Niger et l'Irak
concernant l'achat de 500 tonnes
de yellowcake.
- Faut-il expliquer la gravité. . .
- Non, monsieur.
La requête émane
du bureau du vice-président.
Pouvez-vous nous aider ?
De quelle manière ?
Comment le Niger peut-il aider
son amie l'Amérique ?
Durant l'été 2001 ,
l'Irak a tenté d'acheter
60 000 tubes
d'alliage d'aluminium 7075T6
fabriqués en Chine.
Les caractéristiques des tubes
semblent indiquer
qu'ils sont destinés
à enrichir de l'uranium,
prouvant ainsi que Saddam Hussein
fabrique une bombe atomique.
En août 2001 , Jay Turner. . .
C'est moi.
. . .a rencontré les scientifiques
de l'AIEA à Vienne.
J'ai rédigé ce rapport,
dont certains aspects
reflètent l'opinion de la CIA.
Des questions ?
L'INR penchait plutôt
pour un usage dans l'artillerie.
L'Irak achète ces mêmes tubes
pour ses lance-roquettes.
- Où sont ces tubes ?
- Ils sont au Wl NPAC.
On a examiné les tubes.
C'est ça qui compte.
On les a vus, pas vous.
Moi, je les ai vus.
Quand ?
Je dirigeais l'équipe
qui les a interceptés en Jordanie
pour prélever des échantillons
et vous les remettre.
Je suppose que vous n'êtes pas
un expert en nucléaire.
Ces tubes sont identiques
aux tubes conçus
par le savant allemand Gernot Zippe,
dans les années 50.
C'est vrai, je ne suis pas un expert,
mais le Dr Wood est spécialiste
du nucléaire à l'Université de Virginie.
Il connaît bien le Dr Zippe,
qui affirme que les tubes irakiens
sont 3 ou 4 fois plus épais
que ceux qu'il a conçus.
Il a également dit
qu'ils sont deux fois plus longs.
Il a ajouté
que le seul point commun
entre ces tubes et les siens,
c'est l'aluminium.
Un métal qu'on n'utilise plus
dans les centrifugeuses à gaz
depuis 1952.
Moi, j'étais à Vienne.
Et au Canada.
Je bosse là-dessus depuis des mois.
Ils ont des centrifugeuses.
Si j'ai bien compris,
ce sont vos tubes.
Et si on vous laisse pas gagner,
vous les gardez.
- C'est lamentable.
- On ne dit pas que vous avez tort.
Mais si c'est vrai, c'est grave.
C'est normal qu'on s'interroge.
On est obligés de s'interroger.
Le Niger a deux mines d'uranium
dans le Sahara.
L’une est inondée,
l'autre est exploitée par la Cogema,
le Japon et l'Allemagne.
500 tonnes de yellowcake
ne se vendent pas sous le manteau.
Cela représente 40 % de la production
annuelle d'uranium du Niger.
Une vente pareille
laisse des traces écrites.
Tout document doit être signé
par le Premier ministre,
celui des Affaires étrangères,
et celui des Mines.
Et si la vente a eu lieu,
on ne transporte pas
une cargaison de 500 tonnes en douce.
Surtout s'il s'agit d'uranium.
Imaginez 50 semi-remorques
sur une piste,
traversant des villages
où ne passent que des taxis-brousse.
Ce serait l'événement de l'année.
Personne n'aurait oublié.
Les enfants n'oublient pas Noël.
Depuis la sécheresse des années 70,
des millions de dollars d'aide
sont versés par les États-Unis.
Les Nigériens n'ont aucune envie
que ça s'arrête.
Pour cette raison,
et celles que je viens d'évoquer,
je pense que la vente n'a pas eu lieu.
Que se passe-t-il, maintenant ?
Ils rédigent un rapport
qui sera revu par les analystes
et envoyé à la hiérarchie
avec d'autres rapports.
Quoi ?
C'est absurde
d'envoyer d'autres gens là-bas
pour arriver à la même conclusion.
On ne peut pas se fier
à une seule source.
C'est forcément subjectif.
Tu peux me croire.
C'est un fait.
- Et qui a dit ça ?
- Moi !
Tu n'es qu'un rouage minuscule
dans l'énorme machine.
Tu as fait ton boulot.
Tu en es fier, ils le savent.
C'est pour ça qu'ils te paient pas.
Je me sens pas très 007.
Les enfants
te feront une belle médaille.
Le double zéro
préfère être payé en nature.
Je peux peut-être. . .
faire quelque chose pour toi.
''L'Angola a lancé un appel d'offres
''pour l'exploitation
de son pétrole en offshore profond.
''Chevron, Elf et Exxon sont intéressés.''
Tout va bien ?
Quatre bras, quatre jambes.
Rien de cassé ?
- Je suis en retard.
- C'est rien.
Les enfants, Kim est là.
Quel honneur
de vous rencontrer enfin,
Dr Harper.
Je n'ai pas pu assister
à votre séminaire au MlT
mais j'en ai lu une transcription.
Avez-vous lu
mon article sur les quarks ?
Dr Harper, je cite très souvent
votre essai de 1995.
Le Dr Harper est à Cambridge,
dans le Massachusetts.
Hier, elle a reçu un appel
l'invitant à rester chez elle
pendant 48 heures.
Je ne comprends pas.
Oui êtes-vous ?
Pardon de vous avoir menti.
Mais je viens vous poser
la même question.
Vous n'êtes pas le Pr Badawi.
Vous êtes le Dr Tarif Al Fallari.
Né à Bassorah.
Ingénieur en chef
à la centrale d'Osirak,
vous avez fui l'Irak
pour vous réfugier au Caire.
Dites-moi qui travaille
sur les programmes d'armement.
Il en va de la vie
de centaines de milliers d'Irakiens.
C'est absurde !
On ne vous a pas forcé à parler
sous la torture ?
Vous ne vous êtes pas
réfugié au Caire
sans aucun bien ?
Je m'appelle Bakkar Abdel Badawi.
Je ne suis jamais allé à Bassorah.
Je suis professeur.
Le Dr Fallari avait deux filles.
La garde privée d'Oudaï Hussein
les a enlevées.
On ne les a jamais revues.
Dites-moi qui travaille
sur les programmes d'armement.
C'est l'équipe du vice-président.
Quoi ?
L'équipe du vice-président est là.
Quoi ?
Je m'appelle Scooter Libby.
Je suis le chef de cabinet
du vice-président.
Et vous êtes. . .
Dave.
Analyste
en contre-prolifération nucléaire.
Que pouvez-vous dire
au vice-président sur ces tubes ?
Je n'avais pas prévu d'en parler.
Calmez-vous,
c'est une simple vérification.
Vous rigolez !
L'avis de la CIA ne les intéresse pas.
*** Cheney nous a jamais aimés,
il veut tout contrôler.
Valerie, vous avancez sur l'Irak ?
Il faut trouver des sources fiables.
Il faut les approcher.
Valerie a peut-être une source
au sein du programme.
C'est-à-dire ?
Dr Hassan ?
Je souhaiterais vous parler.
Depuis quand
n'avez-vous pas vu votre frère ?
Depuis 1992.
En 1983,
il était venu à une conférence.
Deux fois en 25 ans.
C'est difficile de garder le contact.
Vous aimeriez aller le voir ?
Vous voulez
que je devienne espionne ?
Nous devons poser
des questions à Hammad.
Il répondrait ?
Je suis médecin, je travaille dur.
J'ai aussi un enfant,
une petite fille qui n'a que moi.
On pourrait aider votre frère.
- Il peut nous être utile.
- L'Irak pense la même chose.
Le Mukhbarat
le surveille nuit et jour.
Il pourrait s'installer ici.
Il est physicien,
il trouverait du travail.
Toute sa famille serait en sécurité.
Vous et votre fille pourriez le voir.
Voulez-vous nous aider ?
Non, je ne vous connais pas.
Si vous aimez votre pays. . .
Mon pays, c'est l'Amérique.
- Faites-moi confiance. . .
- Je n'ai pas confiance.
Pas du tout.
On va déclarer la guerre.
Et votre frère va être impliqué.
Si le régime irakien souhaite la paix,
il doit immédiatement
et sans condition,
révéler, retirer ou détruire
ses armes de destruction massive.
Ils sont revenus.
Si le régime irakien
nous défie à nouveau,
le monde devra tout faire
pour que l'Irak rende des comptes.
Évite les blagues.
Il nous prend pour des rigolos ?
Depuis des semaines,
on y passe 15 heures par jour.
Bon, ça suffit.
Je vais lui parler.
On a revu ces données
5 ou 6 fois ensemble.
Nous ignorons
ce que vous attendez de nous.
Je vais être franc, Paul.
J'ignore ce que sont ces tubes.
Le danger existe,
mais selon vous, il est peu probable.
- Exactement.
- J'ai une question.
Vous dites : ''Nous ignorons
ce que vous attendez de nous.''
Que voulez-vous dire ?
- Je veux dire que j'ignore. . .
- Mais vous avez dit ''nous''.
Vous en avez discuté
avec vos collègues.
Pourquoi la CIA procède-t-elle ainsi ?
Disons que. . .
je ne voulais pas dire ça.
La dernière phrase ou tout le reste ?
Désolé, je suis un peu perdu.
- Je reviens plus *** ?
- Surtout pas !
Vous ignorez pourquoi je suis là.
En 1991,
les États-Unis ont envahi l'Irak.
Puis l'ONU a découvert
que Saddam Hussein était sur le point
d'enrichir de l'uranium
à un stade assez avancé
pour fabriquer une bombe atomique.
Il avait des matières fissiles.
Et pas un seul agent de la CIA
ne soupçonnait qu'un tel programme
ait seulement pu exister.
Donc, à présent,
dix ans plus ***,
vous m'affirmez
que vous êtes sûr à 100 %
que ces tubes
ne sont pas destinés au nucléaire ?
Dans le renseignement,
rien n'est sûr à 100 % .
- Alors, vous êtes sûr à 99 % ?
- Ce n'est pas aussi précis.
- Mais vous avez une idée ?
- Ce n'est pas quantifiable.
Êtes-vous sûr à 97 % ?
La marge d'erreur est-elle de 3 % ?
Ou 4, ou 5 ?
C'est une marge qui vous convient ?
Vous vous porteriez garant ?
Vous prendriez position ?
- Ce n'est pas mon rôle.
- Bien sûr que si.
Chaque fois
que vous interprétez des données,
que vous dites ''possible''
plutôt que ''probable'',
vous prenez position,
c'est une décision.
En ce moment,
toutes vos petites décisions
mènent à une décision majeure.
Même si la marge d'erreur est de 1 % ,
êtes-vous prêt à prendre le risque
de déclarer de façon catégorique
que ce matériel
n'est pas destiné au nucléaire ?
Savez-vous combien représente
1 % de notre population ?
3240000 âmes.
Écoutez, monsieur. . .
On n'est pas des machines.
On fait une hypothèse.
Et on n'est pas tous d'accord.
On discute.
Exact.
Vous n'êtes pas tous d'accord.
C'est ça.
Qui n'est pas d'accord ?
Jay Turner
parle au directeur de la CIA.
Tu sais pas que la CIA
a amené Jay à la Maison-Blanche ?
Il a briefé le Président
sur les tubes d'aluminium.
Tu déconnes !
Ce mec est un abruti.
Vous avez une liste de scientifiques.
Comment on les approche ?
Le Mukhbarat
les surveille nuit et jour.
Ils sont sur écoute.
On peut envoyer
des agents clandestins.
En admettant que ça marche,
rien ne nous dit qu'ils seront prêts
à aider les États-Unis.
Vu la situation,
c'est trop risqué.
Et de toute façon,
ils voudront venir avec leurs familles.
On passe par Bassorah,
la Jordanie nous aidera.
Je peux en ramener deux ou trois.
Non, ils sont 29 sur ma liste.
Il me les faut tous.
C'est infaisable.
Envoyez plutôt l'homme invisible.
Bonne idée.
Je t'ai réveillé ?
Il est 3h45.
Je dois être à l'aéroport
dans 45 minutes.
Tu reviens quand ?
La nounou doit venir ?
Je t'ai laissé un post-it.
Chouette, un post-it.
Je ne voulais pas te réveiller.
Ça fait des mois
qu'on se parle par post-it.
Le frigo en est recouvert.
Et moi, je te fais une scène. . .
Je ne sais jamais où tu vas. . .
je ne sais pas qui tu vois.
Tu pourrais être en prison ou morte,
en Jordanie ou à Beyrouth.
Et si tu disparaissais,
j'aurais même pas le droit d'en parler.
Je ne sais pas où tu vas.
Je vais à Cleveland.
C'est. . .
écrit sur le post-it.
Bonne journée.
N'écrivez qu'avec ce stylo.
L'encre est visible 10 secondes.
On a un produit révélateur. . .
Si le Mukhbarat trouve ça,
vous ne me reverrez jamais.
Je préfère mémoriser les questions.
Il y en a 50,
dont certaines très techniques.
Il y a 206 os dans votre corps.
Je vous les énumère
en anglais, en latin ou en arabe ?
Ça va ?
Si on s'adresse à vous,
si on vous pose des questions,
restez calme.
Vous rendez visite à votre frère.
Comment vous faites ?
Pour mentir aux gens.
Il faut savoir
pourquoi on ment.
Et ne jamais oublier la vérité.
C'est l'heure.
Vous êtes prête ?
Le Mukhbarat surveille
le comptoir d'enregistrement.
Les avis divergent
sur l'avancement du programme.
Mais nous savons
qu'il y a eu des livraisons en Irak
de tubes d'aluminium
qui sont destinés exclusivement
au développement d'armes nucléaires.
Il restera toujours
quelques incertitudes
sur les délais exacts de fabrication.
Mais n'attendons pas
de voir un champignon atomique.
Le bureau du vice-président
a divulgué l'info dans la presse.
La phrase sur le champignon atomique
revient sans arrêt.
- Ils se sont concertés.
- Je rentre.
Nous l'avons empêché d'acquérir
par cette filière
les tubes nécessaires
pour construire une centrifugeuse.
J'ouvre toujours la fenêtre.
Ça pue quand même.
Si je veux fumer, je dois
me barricader avec des sacs de sable ?
Va sur la terrasse.
Il fait moins dix.
Steve, soutiens-moi.
Fumer le cigare,
c'est s'identifier à Churchill.
Les pantoufles, le feu de cheminée.
Des bouquins moisis, un chien fidèle.
J'ai pas envie
de me geler les couilles en doudoune.
Identifie-toi
à un explorateur du pôle Sud.
J'arrête.
Question bête,
à quoi servent ces tubes ?
On les met dans une centrifugeuse
pour enrichir l'uranium.
Mais encore ?
- Personne ne sait à quoi ça sert.
- Mais le gouvernement le sait.
- Tu es au courant, Valerie ?
- J'étais en déplacement.
Saddam Hussein a acheté ces tubes. . .
On l'a chopé.
Ils sont bourrés d'uranium.
N'importe quoi.
- Mon mari est un expert.
- Ça sert à purifier.
On met ça à bouillir
et ça fait une bombe atomique.
Tu délires !
C'est seulement des tubes, Jeff.
Joe, donne-nous un avis éclairé.
J'y connais rien.
Je suis pas compétent.
C'est un prétexte !
Les gens croient
que Saddam a fait sauter les tours.
Ne le nie pas, il est dangereux.
Comparé à Hitler. . .
C'est pas Hitler,
tu peux pas comparer.
Saddam Hussein,
on l'a mis au pouvoir.
À l'époque, ça nous arrangeait.
Il ne nous menace pas.
T'as déjà rencontré Saddam Hussein ?
Il t'a déjà menacé,
les yeux dans les yeux ?
Il t'a menacé de mort ?
Tu sais pas ce que tu dis.
Je pense que Joe a raison.
J'ai eu tort d'en parler.
Dessert ? Café ?
On devrait en reparler
plus ***.
Chez nous, on ne parle
jamais de politique à table.
Ça finit toujours mal.
Personne ne sait ce qui se passe.
Et au final, qui sait la vérité ?
Tu as raison, Sue.
Qui sait ?
Attendez ici.
Hammad !
Je suis si heureuse !
J'ai un ami à l'aéroport.
Je travaille pour le gouvernement.
Il y a des bons côtés.
Ça t'a évité d'attendre des heures.
La maison a changé.
Elle tombe en ruine.
En 1993, ils ont bombardé
les bâtiments publics.
Les fondations ont été touchées.
Hammad, il faut que je te parle.
Je voulais repeindre la façade.
Mais je n'ai jamais le temps.
Je suis pris par mon travail.
Le jardin n'a pas changé.
On m'a transmis des questions.
Quelles questions ?
Aurez-vous bientôt la bombe ?
Quand et où
aura lieu le premier essai ?
Combien d'uranium 235 avez-vous ?
Qui sont les scientifiques du programme
et les militaires qui le contrôlent ?
Quel est le. . .
- Qu'y a-t-il ?
- Ils ne savent pas ?
- Quoi ?
- Tout a été anéanti dans les années 90.
Par les Américains.
Ils le savent très bien.
Continue.
Quelle génération de centrifugeuses
est utilisée ?
Comment séparez-vous les isotopes ?
C'est de la folie !
On n'a plus de pièces
pour réparer nos tanks.
Je travaille dans une usine d'engrais.
Ils le savent.
Ils sont au courant.
Forcément.
Il faut que tu voies ça.
Il faut montrer ça à Jack et Bill.
M. Wilson
est le dernier responsable américain
à avoir rencontré Saddam Hussein.
C'était en 1 990,
une période de grandes tensions.
Saddam Hussein
avait menacé d'exécuter
toute personne abritant
des ressortissants étrangers.
M. Wilson apparut devant la presse,
une corde à son cou.
Et il dit aux journalistes :
''Si les Américains ont le choix
entre être pris en otages
''et être exécutés,
autant crever tout de suite.''
Saddam Hussein renonça.
M. Wilson put rapatrier
des milliers d'Américains.
À son retour aux États-Unis,
notre Président
le reçut chaleureusement.
Dans le bureau ovale,
il le présenta à son cabinet de guerre
comme un héros national.
Il y a une inexactitude.
J'ai été reçu dans le salon Roosevelt.
Oui, monsieur.
Saddam Hussein
menace-t-il la sécurité nationale ?
Hammad travaillait à Tarmiya
avec 500 physiciens nucléaires.
En 1991 , la centrale
a été détruite par des B-52.
Hussein Kamel a retenu les scientifiques
en les menaçant de mort.
Mais les sanctions
ont détruit l'économie.
Quand Kamel a été exécuté en 1995,
l'équipe s'est dispersée.
Ils disent tous la même chose.
Le programme d'armement
n'existe pas.
30 scientifiques approchés
par des agents irakiens
disent la même chose.
- Ces agents ont risqué leur vie.
- Ils ont perdu leur temps !
La Maison-Blanche
se fait mener en bateau.
Quelqu'un présente des données brutes
comme des faits avérés
et la presse nous demande de confirmer.
C'est n'importe quoi.
À un ministre qui lui demandait
pourquoi il avait exécuté
un collaborateur fidèle,
Saddam Hussein dit :
''Je préfère me tromper en tuant un ami
''plutôt que de laisser vivre
mes ennemis.''
Seul un monstre peut dire ça.
M. le vice-président Cheney,
messieurs les membres du Congrès,
chers citoyens et compatriotes.
Tous les ans, nous nous réunissons
pour faire le point
sur l'état de l'Union.
On voulait vous offrir ce souvenir,
et ça pour vos enfants.
Merci d'être venu nous parler.
Rentrez bien.
Un Black Eye, à emporter.
Un double expresso dans un grand café.
Nos services de renseignement
ont indiqué que Saddam Hussein
détiendrait jusqu'à 30 000 vecteurs
d'agents chimiques.
L 'Irak possédait
à la fin des années 90
des laboratoires mobiles
de fabrication d'armes biologiques.
Saddam Hussein avait lancé
un programme d'armement nucléaire.
Il voulait développer une bombe.
Il étudiait cinq méthodes
d'enrichissement de l'uranium.
Selon les Britanniques,
il a cherché à acheter
des quantités considérables
d'uranium en Afrique.
Il aurait tenté d'acheter
des tubes d'aluminium
destinés à la production
d'armes nucléaires.
Notre nation se bat à contrecœur,
car elle en connaît le coût
et redoute le deuil
qui s'ensuit toujours.
Nous souhaitons la paix.
Nous essayons de la maintenir.
Et parfois, la paix doit être défendue.
À Bagdad, une quarantaine de bombes
ont été larguées par des F-117...
L’opération ''Choc et Effroi''...
Pour les États-Unis,
la seule issue possible est la victoire.
Il y a eu du courant ?
Pendant une heure.
Vous êtes fous !
Ils nous surveillent.
Plus personne ne nous surveille.
Le Mukhbarat est débordé.
Ma sœur dit que les Américains
peuvent nous aider à quitter le pays.
Tu leur fais confiance ?
Ouvre les yeux.
Et les oreilles.
Tes amis américains t'appellent.
C'est notre seul espoir.
IL VIT DANS L'OPULENCE
ET VOUS, DANS LA MISÈRE
Bill, attendez.
Je n'ai plus un seul agent disponible.
- Juste un ou deux. . .
- Je n'ai plus personne !
- Il faut aider ces familles. . .
- Écoutez-moi !
Si on exfiltre ces types
et qu'ils passent sur CNN,
leur témoignage ne fera pas plaisir
à la Maison-Blanche.
''Merci. Au fait, on n'a jamais eu
de programme nucléaire.
''P.S : Vous le saviez déjà.''
La hiérarchie
n'a aucune envie de se griller.
J'ai donné ma parole.
Et alors ?
J'ai des problèmes plus graves.
Nos supérieurs ne feront rien,
par peur de déplaire
à la Maison-Blanche !
Bill a raison.
On a des problèmes plus urgents.
Ces scientifiques. . .
Ce sont eux,
les armes de destruction massive.
On doit les protéger ou ils trouveront
un autre pays qui les emploiera.
Je ne t'ai rien dit.
Si on me demande, je nierai tout.
Tu peux agir discrètement ?
Je viens avec toi.
Rentre à la maison.
Non, c'est moins dangereux si je viens.
La route est dégagée ?
Oui, attention aux Américains.
Ils sont où ?
Droit devant.
Ils ont leur base à l'école.
J'ai peur.
T'inquiète pas.
Non, papa, je veux partir.
Tout va bien, Ahmed.
J'ai très peur, papa.
Baisse-toi.
Promettez de sauver ma famille.
Ma femme et mes enfants
sont en danger.
Je le sais, Hammad.
On va s'occuper de votre famille
mais il faut agir vite.
Pourquoi je vous croirais ?
Vous allez faire exactement
ce que je vous dis.
On ne vous abandonnera pas.
L’armée a annoncé
la mort de cinq soldats américains
mercredi.
L’un d'eux est mort dans un attentat
lors d'une patrouille.
... des victimes dans tout le pays.
Selon les statistiques
officielles irakiennes, 966...
Selon les Britanniques,
Saddam Hussein...
... considérables d'uranium...
en Afrique.
Selon les Britanniques, Saddam Hussein
a cherché à acheter
des quantités considérables d'uranium
en Afrique.
J'ai une question à te poser.
C'est important.
Est-il possible
que le Président fasse allusion
à un autre pays que le Niger ?
Non, il s'agit bien du Niger.
Du yellowcake du Niger.
Pourquoi ?
C'est moi, la source.
J'ai enquêté au Niger.
- C'est faux.
- Je vois.
Qu'est-ce que tu suggères ?
- J'en sais rien.
- Tu veux un conseil ?
Laisse tomber.
Tu as fait ton boulot au mieux,
tu es rentré, c'est fini.
Je te parle du Niger.
Du yellowcake.
Pas besoin d'aller en Afrique
pour voir que c'est foireux.
En trois mois, on a trouvé quoi ?
Ni centrifugeuse, ni yellowcake,
ni arme biologique, ni ADM.
Tu trouves ça bizarre ?
Tu n'es pas le seul, figure-toi.
Pourquoi personne ne proteste ?
À ton avis ?
On est en guerre.
Écoute, c'est un conseil d'ami.
Ne fais pas le con.
Tu as une femme et des enfants.
On parle du Président des États-Unis.
De la Maison-Blanche.
Réfléchis deux secondes
et répète-moi ça.
Qu'est-ce qu'il y a ?
Rien.
Je suis fatiguée.
- Les enfants sont couchés ?
- Oui, bien sûr.
C'est bien.
Je monte.
À ceux qui pensent
qu'ils ont le droit
de nous agresser en Irak,
je réponds .: ''On les attend''
Nous avons les forces nécessaires
pour sécuriser le pays.
CE QUE JE N'AI PAS TROUVÉ
EN AFRIQUE
LE NIGER N'A PAS FOURNI
D'URANIUM À L'IRAK
Comment réagit la Maison-Blanche ?
L'article n'apporte rien de nouveau.
Le discours du Président
allait au-delà de la question du Niger.
Ses propos sont-ils exacts ?
Oui, je ne vois aucun élément
en mesure d'indiquer
que le discours du Président
n'était pas fondé.
Pour revenir au rapport
sur le yellowcake du Niger,
nous savons maintenant
qu'il s'agissait d'un faux.
Merde !
- Comment ?
- Et le rapport britannique ?
Annulez mes rendez-vous.
C'était une erreur ?
Écoutez, David. . .
Sur cette question,
je vous répondrai plus ***.
- Fleischer a dérapé.
- J'ai vu.
CBS sait que la CIA a déconseillé
de mentionner le yellowcake
et que Gerson a écrit le discours.
Karl est furieux.
Trouvez-moi
tout ce qui a été écrit sur le Web
citant l'ambassadeur Wilson,
le Niger ou le yellowcake.
Dites à Karl de me rejoindre
dans mon bureau.
La crédibilité du Président est en jeu,
il faut agir vite.
Il faut faire diversion.
Qui est Joe Wilson ?
David.
Quand un agent de la CIA
envoie son conjoint en mission,
y a-t-il une trace écrite ?
L'agent doit passer
par la voie hiérarchique.
De l'agent
jusqu'au chef des opérations.
Oui, normalement,
il y a une demande écrite.
Le Président a-t-il le pouvoir
de déclassifier des documents ?
''La décision d'envoyer Joseph Wilson,
diplomate à la retraite. . .''
Plus bas.
''Il n'a pas travaillé à la CIA
mais sa femme. . .''
''. . .est un agent de la CIA,
division des ADM.''
Il a osé écrire ça !
- Ça paraît à l'étranger ?
- C'est dans les journaux. . .
Non, cet article.
Il paraît à l'étranger ?
On peut le lire partout.
Jessica McDowell.
Maureen McDermot.
Tu bosses dans quoi ?
Grace Julie.
Grace Semel, Sigma Chemicals.
Qui êtes-vous ?
Il me faut les noms
de tous vos contacts.
J'ai commencé à faire une liste.
Parfait.
Il faut évaluer
les dégâts au plus vite.
J'ai des missions en cours,
à un stade crucial,
et des agents sur le terrain.
Revenez d'abord avec la liste,
ne faites rien d'autre.
Pourquoi la sécurité interne est là ?
Pour nous aider.
Elle va nous aider
à évaluer les dommages.
Mlle Plame.
C'est par là.
Je vais aux toilettes.
Mlle Plame ?
Je dois contacter Bagdad.
J'ai 15 scientifiques
sur le point d'être évacués.
- Je dois les prévenir.
- Je suis pas au courant.
Ils sont prêts à partir.
Tu sais ce que ça signifie.
Je regrette.
Je peux vous parler ?
Allez faire un tour.
Vos opérations de contre-prolifération
sont suspendues.
Vous devez interrompre
tous vos contacts sur le terrain.
Toute participation à des opérations
est devenue impossible.
J'ai neuf équipes sur le terrain. . .
Nous avons des sources
à Kuala Lumpur, Bombay, Dubaï.
Je dois briefer mon remplaçant.
Son identité est confidentielle
pour raisons de sécurité.
J'ai une opération en cours à Bagdad. . .
Je regrette.
C'est fini.
Vous étiez un bon agent, mais. . .
c'est fini.
Que font-ils ?
Ils vont arriver, il faut attendre.
On attend depuis des heures.
Ils vont arriver.
''Deux hauts fonctionnaires m'ont dit
''que l'épouse de Wilson
avait suggéré de l'envoyer au Niger.''
Ça vient du vice-président
ou de son entourage.
Je dois te laisser.
Il veut pas me prêter
ses Power Rangers.
- Tu as demandé gentiment ?
- Oui.
Une loi de 1982 dit que c'est un crime
de révéler sciemment
l'identité d'un agent.
La peine encourue est de 50000 $
et jusqu'à 10 ans de prison.
Ne décroche pas.
Qui t'a dit ça ?
Elle est là.
Pardon, chéri.
Je te la passe.
C'est Lisa.
La presse parle de toi.
Il paraît que tu bosses à la CIA.
Je ne peux pas te parler.
Je n'ai pas le droit.
Je te rappelle demain, d'accord ?
Je suis vraiment désolée.
J'en reviens pas !
Ça doit être vrai.
Ta mère a appelé, et ton oncle.
Janey, de Chicago.
J'ai noté les appels.
Et Andrea Mitchell de NBC.
Des proches de l'exécutif lui ont dit
que ceux qui disent la vérité
sont Joe Wilson et sa femme.
Elle m'a demandé si je voulais réagir.
Je vais pas me gêner.
Je passe dans son émission
après-demain.
Ne va pas sur les plateaux de télé.
Il s'agit de toute évidence
d'un avertissement
adressé aux analystes
qui auraient envie d'évoquer
les pressions qu'ils ont subies
de la Maison-Blanche.
Ils sauront qu'ils risquent
de voir leur nom traîné dans la boue.
J'avais pas prévu ça.
Ça faisait pas partie du programme.
Quand as-tu été recrutée ?
En 1985, juste après la fac.
- Ça fait. . .
- 18 ans.
Ils sont venus te chercher ?
Non, je les ai approchés.
Et Joe était au courant ?
Oui.
- Tes parents ?
- Oui, mais personne d'autre.
Tu as des amants
dans le monde entier ?
Tu as une arme ?
Tu as tué des gens ?
Je ne peux pas. . .
Je ne peux rien te dire.
Tu ne peux rien me dire.
D'accord, je comprends.
Tu veux faire quoi ?
Shopping, cinéma, manucure ?
Elle vous a envoyé au Niger ?
Non. Mais l'important, c'est de savoir
si un crime a été commis.
Ton mari est un communiste.
J'espère que tu vas crever, salope.
On a ton adresse.
Qui êtes-vous ?
Trevor veut pas me prêter son tracteur.
Joue avec autre chose.
Quoi ?
''Elle y resta
pendant plus de deux semaines.
''Puis elle grignota. . .''
Zahraa.
Hammad a disparu.
Sa femme et ses enfants aussi.
Mon oncle m'a dit
qu'on les pourchassait.
Qu'on les tuait.
- Qui ?
- Les collègues de Hammad.
Le Dr Habbuk
a été abattu en pleine rue.
Le Dr Falli a été assassiné chez lui.
- Écoutez. . .
- Ne me dites pas où il est.
Mais dites-moi que vous l'avez.
Je veux juste savoir qu'il est en vie.
Nous ne l'avons pas.
Vous aviez dit qu'il serait sauvé.
Vous aviez promis de nous aider.
J'avais confiance.
Le ministère de la Justice
établira si nos dirigeants
ont voulu briser la carrière
d'une employée de l'État
pour me punir d'avoir dit la vérité.
- Je peux te parler ?
- Que fais-tu ici ?
Falli, Habbuk. . .
Qui d'autre ?
Je ne comprends rien.
Arrête tes conneries.
Qui d'autre est mort ?
Tu avais raison
au sujet des scientifiques.
On a pris une décision.
Une décision ?
On a transmis le dossier.
Le Mossad cherchait ces types
depuis l'invasion.
Ils vont se réfugier
en Iran ou au Pakistan.
C'est pas ton problème.
- Comment tu dors la nuit. . . ?
- Comme un bébé.
La mère de Carol est là.
Il faut que tu partes.
On est censés faire
de la contre-prolifération !
''Contre'' !
Vous êtes encore là ?
Il est ***.
KARL ROVE A DIVULGUÉ
LE NOM DE VALÉRIE PLAME
NOVAK DÉVOILE SES SOURCES
DANS L'AFFAIRE DES FUITES
J'espère vraiment qu'un jour,
on verra Karl Rove
sortir de la Maison-Blanche
les menottes aux mains.
Et croyez-moi, je pèse mes mots.
On est venus de Portland
pour vous voir.
Ma femme n'a jamais cherché
l'attention des médias,
mais vos témoignages de soutien
la toucheront beaucoup.
Valerie, mets MSNBC.
Maman, j'en veux !
- J'arrive.
- Une enquête est ouverte.
Ashcroft va convoquer un grand jury.
Attends un peu.
Le FBI ouvre
une enquête criminelle
pour déterminer
qui a divulgué le nom de l'agent...
Je vais à Fox News,
ils veulent m'interviewer sur l'enquête.
Joe, n'y va pas.
On doit se battre.
Il faut réagir.
J'ai un appel.
C'est Chris Matthews.
Je viens de parler à Karl Rove.
Il m'a dit .:
''La femme de Wilson,
on la lâche aux chiens !''
Je vous remercie d'être venue.
Je tenais à vous témoigner
mon indignation.
C'est difficile, mais la CIA
apprécie votre silence
après ce qui est arrivé.
Ce duel pourrait nous coûter cher.
On menace de nous tuer,
de faire du mal à nos enfants.
J'ai demandé à la CIA
de protéger ma famille.
Ma demande a été rejetée.
Mon cas n'est pas prévu
dans le protocole budgétaire.
C'est bien un duel,
mais nous nous battons seuls.
Joe Wilson contre la Maison-Blanche ?
Je vous souhaite bien du plaisir.
C'est un ami qui vous le dit. . .
Les quelques hommes
qui sont dans ce bâtiment
sont les plus puissants
de l'histoire de l'humanité.
D'un coup de griffe,
ils peuvent anéantir Joe Wilson.
Il est seul contre tous.
Mais je vous fais confiance.
Parlez à votre mari.
Tucker Carlson dit que tu m'as offert
une virée aux frais de l'État.
Que j'ai besoin de fric.
J'ai même pas été payé !
On va pas au Niger
pour sa gastronomie et son opéra.
C'est pas Paris.
Je voulais te dire,
Vanity Fair a appelé.
Ils veulent écrire un article.
Une longue interview et des photos.
Pour tout raconter.
Qu'en penses-tu ?
Ce que j'en pense ?
Tu me demandes
si je veux ma photo dans Vanity Fair ?
C'est une chance pour nous.
- Pourquoi ?
- On va donner notre version.
On sera invités sur toutes les chaînes,
il faut le faire.
On se fait étriper sur Fox News,
sur les blogs.
On ne nous entend plus,
il faut riposter.
Quoi ?
Qu'est-ce que j'ai dit ?
T'as pas encore compris ?
Ça rime à quoi, tout ça ?
Notre adresse est sur internet.
La photo de notre maison.
J'ai changé 5 fois
de numéro de téléphone.
Mon nom est affiché partout.
Mon vrai nom.
Toi, tu gueules
et tu joues les gros bras à la télé.
Mais ces conneries, ça sert à quoi ?
Andrew Card a dit au Financial Times
qu'ils allaient envoyer
les bulldozers à Joe Wilson.
Mais ils m'auront pas comme ça,
je me battrai !
- Je me battrai jusqu'au bout !
- C'est la Maison-Blanche.
Tu crois vraiment
que tu as une chance de gagner ?
- C'est perdu d'avance.
- Seulement si on se bat pas.
- Écoute-moi !
- Non, toi, écoute-moi !
J'ai raison
si je crie plus fort que toi ?
Il suffit de crier pour avoir raison ?
Si la Maison-Blanche crie
un million de fois plus fort que toi,
ça lui donne raison ?
Ils ont menti, Valérie !
Ils ont menti, voilà la vérité.
La vérité ? C'est ça !
Quand ils en auront fini avec nous,
on ne saura plus ce qui est vrai.
Super !
Scooter est là ?
- C'est quoi ?
- Les conclusions de l'enquête du Sénat.
La commission du renseignement
a rédigé 511 pages.
Regardez page 39.
Bonjour, ma belle.
Mon petit monstre. Ça va ?
Dépêche-toi de jouer,
il va pleuvoir.
C'est quoi ?
Le rapport
de la commission du renseignement.
Page 39,
ils écrivent que la femme
de l'ex-ambassadeur
a proposé d'envoyer son mari.
Il y a un extrait du mémo
de Valerie Plame
qui dit : ''Mon mari est en bons termes
avec le Premier ministre
''et l'ex-ministre des Mines,
qui pourraient nous renseigner.''
Ce que je démens depuis le début.
J'ai dit aux journaux,
aux télés, aux radios,
à ceux qui m'écoutaient :
''Ma femme ne m'a pas envoyé au Niger.''
C'est vrai.
- Tu as envoyé un mail. . .
- J'en écris des tas.
Il fallait le dire.
T'as pas pensé
que c'était important ?
Je n'ai rien décidé.
Ils voulaient tes références.
J'aurais dû me taire,
ne pas te mentionner ?
De toute façon, le mal est fait.
On va me traiter de menteur
et ça restera.
Ils ont le pouvoir
et je n'ai que ma parole.
Tu ne peux plus te taire.
Tu dois faire une déclaration.
Tu dois nous défendre.
Que dois-je faire ?
Parler à la presse,
écrire dans le New York Times ?
- Il me faut l'accord de la CIA.
- Une seconde.
Va jouer, ma chérie.
La CIA ?
Qui passe en premier,
ton mari ou la CIA ?
Je fais toujours passer
ma famille en premier.
Tu y as pensé
quand tu as écrit ton article ?
Va chercher Samantha.
Je change d'itinéraire
pour aller à l'école.
Tous les jours,
je regarde sous les lits
en rentrant à la maison.
Une maison qu'on va perdre
puisque tes clients
te fuient comme la peste.
Ça t'avance à quoi, tout ça ?
Tu as peut-être raison.
J'aurais peut-être
dû fermer ma gueule.
C'est ce que ton père t'a appris ?
Le Colonel Plame pense
qu'un bon Américain ferme sa gueule
et regarde ailleurs ?
Tu m'as envoyé au Niger ?
Tu t'es dit :
''Le pauvre vieux perd la main,
''je vais lui faire une faveur.''
C'est ça ?
- Arrête tout de suite.
- C'est toi qui m'y as envoyé ?
- Tu penses que je te mens.
- C'est ton métier, non ?
Viens, Sam.
On s'en va.
Salut, les enfants.
À ce soir.
Je prends ma voiture.
Joe Wilson
est un arriviste sans vergogne.
Son histoire prouve qu'il est à la fois
menteur et incompétent.
En temps de guerre,
il est important de savoir
que notre Président dit la vérité.
Wilson dit qu'il est allé là-bas
sur ordre du vice-président Cheney
et de George Tenet.
Alors qu'il y a été envoyé
par sa femme.
Il est là !
C'est lui ?
Vous êtes sur une propriété privée.
Maintenez-vous que le vice-président. . .
Je vous demande de partir.
Je n'ai rien à dire.
Allez-vous-en.
Vous mentez depuis le début ?
Je n'ai pas été payé,
et ma femme n'a rien décidé.
- Allez-vous-en !
- Le contribuable a payé vos vacances ?
Je n'étais pas en vacances,
j'étais en mission.
- Vous n'aimez pas nos soldats ?
- Quoi ?
Sortez de ma propriété !
On dit que votre femme
n'est pas agent à la CIA,
mais simple secrétaire.
Votre femme est une moins que rien !
C'est une histoire d'argent.
Valérie Plame était
un agent subalterne de la CIA,
payée par l'État
et aujourd'hui licenciée.
Elle aurait pu changer de service,
mais la CIA voulait sûrement
se débarrasser d'elle
car elle avait parlé à la presse
sans autorisation.
On dit qu'elle était considérée
comme un agent médiocre...
Je peux prendre cet oreiller ?
Pendant l'entraînement
pour devenir agent de terrain,
les 5 meilleurs d'entre nous
ont été sélectionnés.
On a été ligotés, encagoulés
et enfermés séparément.
Ils nous ont privés de sommeil,
ils nous ont battus.
Ils voulaient qu'on dénonce
l'un d'entre nous.
Un seul.
Ils ne s'arrêtent pas
avant de l'avoir atteint.
Ton point de rupture.
Un par un,
ils ont tous craqué,
mais pas moi.
Alors, je me suis crue exceptionnelle.
On ne me brise pas.
Je n'ai pas de point de rupture.
Mais je me trompais.
Moi, je cours pas dans l'escalier.
Faites attention
mais dépêchons-nous.
Ton manteau, Trevor.
- Dites au revoir à papa.
- Au revoir, les enfants.
On fait un voyage-surprise.
Oui, je sais.
Viens, ma chérie.
Je vous retrouve bientôt.
Pourquoi tu viens pas ?
On va se voir très bientôt.
On y va, les enfants.
''Le Niger et le Burkina Faso
voudraient exploiter
''les réserves d'or
le long de leur frontière.
"Ça rapportera peu,
l'once d'or étant à 150 $...
''mais cela complète
vos investissements en Afrique.''
Enchanté.
- Comment va votre épouse ?
- Elle va très bien.
S'il vous plaît, je voudrais
un Black Eye,
deux expressos dans un café.
Je n'ai pas très faim.
- Vous repartez quand ?
- Dans quelques jours.
Nous avons hâte
d'entendre votre offre.
Puis-je vous aider ?
Je disais à ces messieurs
que vous êtes un imposteur.
Laissez-nous, je vous prie.
C'est un traître
à la solde de groupuscules de gauche.
Un valet du parti démocrate,
qui a trahi l'armée américaine.
Allez-vous-en.
Vous avez du sang sur les mains
et votre femme est une mythomane.
Je vous défends de parler de ma femme.
Vous ne nous connaissez pas.
Fichez-moi le camp !
Quelle classe !
Vous déjeunez avec un traître !
Non, ne partez pas.
Vous l'entendez ?
C'est honteux !
Journaliste, vous ?
Vous êtes la honte
de votre profession !
Connasse.
Je vais à Palisades.
- Ça va ?
- Très bien.
Je vous ai vu à la télé.
Vous êtes Joe Wilson.
- Non.
- Mon frère, je vous reconnais.
Vous confondez.
Non, j'en suis sûr.
Je m'appelle Joe aussi,
je viens de Sierra Leone. Freetown.
Vous connaissez, hein ?
Vous aimez ?
Freetown, c'est l'enfer,
vous le savez.
C'est vrai.
Vous avez raison, mon frère.
La Sierra Leone agonise.
Il y a trop d'injustice
et de corruption là-bas.
Les gens du gouvernement
ont trop de pouvoir.
On s'en rend pas compte ici.
Ici en Amérique, c'est un autre monde.
Je n'en suis pas si sûr.
C'est la terre de la liberté,
la patrie des braves.
Joe, vous pouvez vous arrêter ?
Je vais marcher un peu.
Gardez tout.
Il va bien ?
Oui, ça va mieux.
Il s'accroche.
Les voilà.
Tu vois ces petits oiseaux ?
T'as vu ?
J'ai su leur nom,
mais ça m'échappe.
Ils sont magnifiques.
Je crois que c'est fini avec Joe.
Je sais que c'est pas ton genre
de parler à tort et à travers.
Le Congrès va ouvrir
une nouvelle enquête.
Joe veut que je m'exprime,
que je témoigne.
Mais ça ne changera rien au problème.
On ne s'adresse même plus la parole.
Un jour, moi aussi, j'ai dit ça.
C'était en juillet 1972.
Avec ta mère, on se disputait
comme des chiffonniers.
Elle en avait marre
de déménager sans arrêt.
J'ai passé 25 ans dans l'armée de l'air
sans avoir de vraie maison.
On a déménagé
une vingtaine de fois.
L'Allemagne, Singapour,
l'Australie, l'Angleterre.
À chaque fois,
tu devais te faire de nouveaux amis.
Mais t'as pas trop mal tourné.
Tu as les pieds sur terre.
Un peu trop sérieuse, peut-être.
Ça t'a forgé le caractère.
Tu es coriace.
Ta mère et moi,
on n'a jamais compris pourquoi.
Je ne vois pas de solution.
Pas cette fois.
Je n'y arrive plus.
Ils ont mal agi.
Ne l'oublie jamais.
Tu sais,
même si vous restez ensemble,
ce sera pas facile tous les jours.
C'est une tête de mule.
Il lâche pas le morceau.
Pas plus que toi.
Papi, regarde !
Elle s'arrêtera pas
avant d'y arriver.
Allez, lève le bras !
Voilà.
Presque !
Je recommence.
C'est bien.
Les résultats de l'enquête
mettent en cause
un fonctionnaire
de la Maison-Blanche,
Scooter Libby.
5 chefs d'accusation.
Comme vient de le dire
Brian Williams sur NBC,
il encourt 30 ans de prison.
Je donne la parole
à Dan Abrams, mon confrère...
On peut imaginer
que sa lettre de démission
a été rédigée il y a quelque temps
car certains passages font mention...
Que va-t-il se passer ?
Les avocats de M. Libby
vont commencer à préparer sa défense.
D'autre part, George Bush
va nommer le remplaçant
de Sandra Day O'Connor
à la Cour suprême.
Karl Rove n'a pas été mis en examen
mais il pourrait
être poursuivi pour parjure.
Ce qui compte aujourd'hui,
c'est que Karl Rove
n'ait pas été mis en examen.
C'est une bonne nouvelle
pour le clan Bush.
Mais ce n'est que provisoire
car, vous le savez,
l'enquête sur Karl Rove
va se poursuivre...
Ils ont sacrifié Scooter Libby,
c'est lui qui plonge.
Ils ont dû s'arranger.
Il plonge mais les dés sont pipés.
Il sera gracié.
Je parie qu'il n'y aura pas de procès.
Ça m'est égal,
ce qu'on raconte sur nous.
Ça m'est égal
que tu te mettes en colère.
Qu'ils nous prennent tout,
ça m'est égal.
Mais ils ne détruiront pas
ma famille.
Pardonne-moi.
- Tu as bien fait.
- Je l'ai fait pour moi.
Je sais pourquoi tu l'as fait.
Merci.
Si je pouvais tout te rendre. . .
Si je pouvais te rendre
tout ce que tu étais.
Tout ce que je suis. . .
est ici.
Tu es prêt à te battre ?
Tant mieux.
Qui connaît la phrase prononcée par Bush
pour justifier la guerre ?
Qui connaît le nom de mon épouse ?
Pourquoi connaissez-vous
seulement la deuxième réponse ?
On est passés de :
''Pourquoi déclare-t-on la guerre ?''
à ''Qui est l'épouse de cet homme ?''
J'ai posé la première question.
Quelqu'un d'autre a posé la deuxième.
Et ça a marché.
On ne sait toujours pas la vérité.
Le délit qui a été commis
n'a pas été commis contre moi,
ni contre mon épouse,
il a été commis contre vous.
Contre vous tous.
Si vous êtes en colère,
si vous vous sentez mal représentés,
vous devez agir.
Quand Benjamin Franklin
a signé la Déclaration d'indépendance
des États-Unis,
dans la rue,
une femme lui a demandé :
''M. Franklin,
''quelle forme de gouvernement
nous léguez-vous ?''
Franklin a répondu :
"Une république, madame.
À vous de la défendre."
La charge de gouverner
ne doit pas être laissée
aux mains d'une élite.
Nous sommes forts.
Et nous sommes libres de la tyrannie
tant que chacun de nous
se rappelle ses devoirs de citoyen.
Que ce soit pour un nid-de-poule
dans votre rue,
ou les mensonges d'un dirigeant,
agissez !
Posez des questions.
Exigez la vérité.
La démocratie se mérite.
J'en sais quelque chose.
Nous vivons en démocratie.
Et si on accomplit notre devoir,
nos enfants vivront en démocratie.
Dieu bénisse l'Amérique.
Mme Wilson,
nous vous souhaitons la bienvenue.
Merci beaucoup
d'accepter de témoigner.
C'est l'usage,
tous les témoins prêtent serment.
Je vous demande
de lever la main droite.
Jurez-vous de dire toute la vérité ?
Je le jure.
Appuyez sur l'interrupteur du micro.
Et approchez-vous
pour qu'on vous entende.
M. le président,
mesdames et messieurs du comité.
Je m'appelle Valérie Plame Wilson.
C'est un honneur pour moi
de témoigner sous serment
devant le comité
de surveillance et de réforme
sur la question de la protection
des renseignements confidentiels.
Je vous sais gré de me permettre
de rétablir la vérité.
J'ai servi les États-Unis
avec loyauté et dévouement
en tant qu'agent responsable
des opérations clandestines
pour la CIA.
Je travaillais pour
la sécurité nationale de notre pays,
pour le peuple des États-Unis,
jusqu'à ce que mon nom
et ma fonction
soient divulgués dans les médias
le 1 4 juillet 2003
par des hauts fonctionnaires de l'État.
Aujourd'hui, je peux vous en dire plus.
Avant la guerre en Irak,
je travaillais à la division
de la contre-prolifération de la CIA.
Agent responsable
des opérations clandestines,
mes liens avec la CIA
étaient classifiés.
Je fournissais des données fiables
à nos dirigeants
quant à la présence éventuelle
d'ADM en Irak.
Pour la préparation et le suivi
de ces missions secrètes
contre la prolifération des ADM,
j'étais basée au siège de la CIA
à Washington.
Mais il m'arrivait
de me déplacer à l'étranger
en missions secrètes
pour rapporter des informations vitales.
J'aimais mon métier car j'aime mon pays.
J'étais fière des responsabilités
que la CIA m'avait confiées
en tant qu'agent responsable
des opérations clandestines.