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1941.
Les Japonais bombardent
Pearl Harbor
et désemparent
la flotte américaine.
10 heures après,
outre-Pacifique,
ils attaquent les Philippines,
avant d'envahir l'archipel.
Les forces américaines,
composées de 10 000 Américains
et de 60 000 Philippins,
battent en retraite à Bataan.
Sans marine
pour leur porter secours,
et acculés à la mer,
ils sont pris au piège.
Malgré leurs promesses,
le président Roosevelt
et le commandement
concentrent leurs forces
sur l'Europe
et sur Hitler,
scellant ainsi
le sort des Philippines
et des hommes piégés sur Bataan.
Suivant les ordres,
à contrecoeur,
MacArthur se réfugie en Australie,
et se promet de revenir.
Après 4 mois de combat
sans ravitaillement,
les troupes affamées
se rendent
à l'armée impériale japonaise.
C'est la plus grande défaite
de l'histoire militaire américaine.
Incapables de prendre en charge
70 000 prisonniers de guerre,
les Japonais les forcent
à parcourir 100 km à pied.
Les hommes qui sortent du rang
sont exécutés.
15 000 hommes meurent
au cours de ce qu'on appellera
la marche de la mort de Bataan.
Les survivants
sont conduits dans divers camps :
O'Donnell, Cabanatuan,
et Palawan.
Les gardes, considérant
la reddition déshonorable,
les brutalisent.
lls meurent par milliers,
de maladie,
de la famine
et des mauvais traitements.
En 1944,
le rapport de forces s'inverse.
A chaque victoire,
les Américains gagnent du terrain.
A chaque défaite,
les Japonais
sont de plus en plus prêts à tout.
Nourris de propagande,
ils croient les Américains
sans pitié.
Tokyo encourage ces craintes
et convainc le peuple
de se battre jusqu'à la mort.
Le 1er août 1944,
le ministère de la guerre
envoie une note
concernant le traitement
des prisonniers de guerre.
Elle dit :
''L'objectif
est de n'en laisser échapper aucun,
''de tous les anéantir
''et de ne laisser aucune trace.''
- Pourquoi ils font ça ?
- Je sais pas.
Le débarquement
du Golfe de Lingayen
est la plus grande opération
menée dans le Pacifique.
Près de 25 000 troupes
mettent pied à terre,
prêtes à reconquérir
les Philippines.
Diplômé de Stanford,
je m'étais engagé comme officier.
Je ne voulais pas
faire carrière dans l'armée.
Je voulais faire mon devoir
et retrouver ma femme.
J'étais capitaine
dans le 6e bataillon de Rangers.
J'étais sous les ordres
du lieutenant-colonel Mucci.
Toujours dans la partie ?
Je réfléchis.
Vous avez perdu, alors.
J'enlève mon chapeau ?
Non, colonel.
Formé à West Point,
Mucci était un homme déterminé.
ll se chargea
d'une tâche jugée impossible :
transformer un groupe
de recrues inexpérimentées
en une unité de soldats d'élite.
D'abord destinés
à s'occuper du bétail,
ses hommes étaient en grande partie
des ouvriers agricoles
avec une expérience très limitée.
Sergent, j'ai les cartes.
- Où est le colonel ?
- Là-bas.
ll joue au poker.
Mieux vaut attendre, il perd.
C'est pas vrai !
Prenez un nouveau jeu.
Celui-là est maudit.
Avec cette pipe,
je connais votre jeu.
Vous me le paierez.
Colonel.
Les cartes.
Vous savez qui c'est ?
Non.
Caporal !
- Oui, mon colonel.
- Renseignez-vous sur ce cow-boy.
A vos ordres.
Nous nous entraînions
sans combattre depuis des mois.
Pour l'armée, nous n'étions
rien d'autre qu'une expérience.
Mucci tenait
à leur donner tort.
- Mon général.
- Henry.
Le colonel White
et le commandant Lapham.
Le colonel Mucci commande
le 6e bataillon de Rangers.
Lapham est ici depuis Bataan.
ll coordonne les guérilleros
au nord de l'île de Luçon.
Les Philippins
sont nos informateurs
depuis la défaite.
- Enchanté.
- Merci.
Commandant Lapham,
mettez Mucci au parfum.
A 8 kilomètres
de Cabanatuan,
il y a un camp de prisonniers
qui compte 500 survivants
de la marche de la mort.
Quand nous avancerons,
les Japonais
exécuteront les prisonniers.
ll a sans doute raison.
ll y a eu un incident à Palawan.
150 prisonniers ont été mis
dans des abris et brûlés vifs
à l'annonce
de l'arrivée de MacArthur.
Ce camp
est sur notre axe de progression.
A moins d'un imprévu,
nous atteindrons Cabanatuan
à la fin de la semaine.
Peut-être trop ***.
Que pouvez-vous nous dire ?
Leurs troupes s'adaptent
à nos avancées rapides
et se déplacent de nuit
pour tromper l'aviation.
ll est donc impossible
de localiser l'ennemi.
lls sont à 50 km du front.
ll y a 30 000 troupes japonaises
dans cette zone.
Elaborez un plan
pour demain matin.
Je prendrai ma décision après.
Le général n'est pas décidé,
alors il nous faut
un plan en béton.
Les éclaireurs vont nous briefer.
Vous avez jusqu'à demain.
Quand vous dites que vous venez...
Ne vous en faites pas,
c'est vous qui dirigerez le raid.
- Combien de gardes ?
- Peut-être 200.
Des chars ?
Ce bâtiment a l'air
de protéger quelque chose.
On a d'autres photos ?
On aura tout ce qu'il faut
à Balincarin.
Je ne peux pas
déterminer le nombre d'hommes
avec si peu d'informations.
On aura pas ce luxe, Bob.
Je vous ai choisi
pour votre flexibilité.
Vous avez un jour d'avance.
Ça suffira
pour collecter assez d'infos ?
Nous serons prêts
à faire notre rapport le 29 à 8h.
- Allez-y.
- A vos ordres.
Le hic, c'est l'attaque.
On est à découvert sur 700 mètres.
Aussi plat qu'une crêpe.
Tu crois qu'Hewitt est allé loin ?
Qu'est-ce que ça peut faire ?
Les *** finiront par l'attraper.
T'as rien trouvé
de plus facile à mâcher ?
Mangue, banane ?
Duke vend les rats du cimetière,
mais je veux pas te gâter.
C'est les gencives ou les dents ?
D'abords les gencives,
puis le crâne,
pour finir dans ma nuque.
Ne t'inquiète pas,
c'est pas le paludisme.
Approche.
On a traduit un télégramme
au colonel Mori.
MacArthur a repris les îles du Sud.
ll est à Luçon.
Ce bon vieux Doug !
ll va bronzer un peu
et partir comme la dernière fois.
L'info est fiable.
Croyez-moi.
On ignore où est MacArthur
ou quand il arrivera.
Dis aux hommes
de garder la tête froide,
en attendant.
Oui, mon commandant.
- Pour quelqu'un qui en a besoin.
- Compris.
lls ont Hewitt.
Qui le surveillait ?
L'imbécile n'a même pas attendu
la tombée de la nuit.
C'est l'heure.
Colvin, couvre-le.
- Combien ?
- Cinq.
Vous risquez trop.
- Vous aussi.
- Je n'ai pas le choix.
On ne nous aide plus.
- Comment va Margaret ?
- Bien.
Les gardes
ne se laissent plus acheter.
On a besoin de médicaments.
Les Japonais ont interrogé
Carlos et mon père.
lls nous surveillent.
Que Margaret
ne prenne plus de risques.
Vous pensez qu'elle écoutera ?
Dois-je lui dire autre chose ?
De faire attention.
ll y a de la quinine.
Prenez-en pour vous.
Vous êtes pâle.
Qui est Margaret ?
Pourquoi ?
ll demandait de ses nouvelles.
Une infirmière
qui était mariée à son supérieur.
ll est mort du paludisme
il y a un an.
lls avaient une liaison ?
- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
- Rien.
ll avait l'air inquiet.
ll n'avait pas de liaison
avec elle, mais il aurait dû.
Son mari
ne s'intéressait pas à elle.
Quant à Gibby,
il ne s'intéressait qu'à elle.
Pourquoi n'a-t-il rien fait ?
C'est un gentleman.
ll ne toucherait pas
la femme d'un autre.
Je ne me gênerais pas.
Où est-elle maintenant ?
Toujours à Manille.
Elle est dans la résistance.
Qui nous obtient les médicaments
d'après toi ?
La rumeur court
que la résistance
est dirigée par une femme.
J'ignorais qu'elle était étrangère.
ll n'y a pas assez.
On avait dit 300.
Mademoiselle,
il reste très peu de quinine ici.
Ca vaut au moins 500.
Comment feront vos prisonniers
sans ça ?
J'aurai l'argent.
Partons.
C'est un coup monté.
Monte.
Et les médicaments ?
Cora, monte !
Compagnie, garde-à-vous !
Repos.
Les rumeurs sont vraies.
On a une mission digne des Rangers.
On va traverser nos lignes
et taquiner l'ennemi
pour secourir 500 prisonniers
de guerre américains.
Ce sera pas une mince affaire.
Un raid dont la réussite tient
à la rapidité,
à la surprise et à un feu fourni.
On vous a choisis pour ça.
Avant de vous autocongratuler,
rappelez-vous
que rien n'est fait.
Vous êtes bien entraînés
mais inexpérimentés.
C'est votre seule chance
d'y remédier.
La seule et l'unique.
Vos actions
des prochains jours
détermineront les hommes
que vous serez
pour le reste de votre existence.
Des hommes dignes
de servir dans cette armée
ou une honte que le temps
et l'Histoire finiront par oublier.
Ca dépend de vous.
Je penche pour la 1 re proposition.
C'est pour ça
que je vous accompagne.
ll n'est pas d'autres hommes
dans l'armée
à qui je confierais ma vie.
Vous êtes
les meilleurs soldats
que ce pays ait envoyés au front.
Je veux que vous le prouviez.
Compris ?
Oui, colonel.
Vous en êtes sûrs ?
Rompez.
Compagnie, garde-à-vous !
Le général a aimé le plan.
Chefs de peloton,
emmenez vos hommes.
Pourquoi il veut pas d'insignes ?
A sa moustache,
on le sait officier.
La ferme.
Et pas de casque ? Je fais
la cuisine avec, la lessive...
Les casques font trop de bruit
sur le terrain.
Désolé, j'ai rien entendu.
- Et toi ?
- Oui.
Aldridge.
Tu es le meilleur tireur.
Tu sais t'en servir ?
Non.
Mon fusil me convient.
Choisis un chargeur.
Lucas.
- Tu es sûr de ton coup ?
- Oui.
Bleusaille !
Capitaine, vous avez un instant ?
Bien sûr, Top.
Je vérifiais
la liste de la mission,
je n'y suis pas.
Le colonel ne veut pas
d'hommes mariés sur cette mission.
Sauf votre respect,
vous êtes marié.
Vous manqueriez plus à votre femme
que moi à la mienne.
Je planifie ce raid, Top.
Ne me fais pas me contredire.
Commandez intelligemment.
Certains de ces soldats
n'ont jamais vu l'ennemi de près.
Vous avez besoin de moi
et de soigner cette infection.
Quand j'étais en formation,
j'ai failli partir pour Bataan.
J'ai été retenu
à cause d'une rage de dent.
Des types que je connais
sont là-bas.
Je supporterai le pied.
Mais vous aurez du mal
à vous passer de moi.
J'en parlerai au colonel.
- Autre chose ?
- Non.
Merci. Bonne nuit.
Nous avons quitté le QG
avec peu d'informations.
Notre seul avantage
était l'élément de surprise.
Nous devions marcher
deux jours en terrain ennemi.
Un seul éclaireur japonais,
nous serions repérés
et la mission terminée.
On y va. En route.
Tous à bord !
En route !
Nous avions conscience
que secourir les prisonniers
importait plus
que l'objectif stratégique.
Nous n'avions pas à y penser.
Pour nous,
c'était les sauver
ou périr en essayant.
lls nous laissent ici ?
Je ne sais pas ce qu'ils font.
Donne la quinine aux médecins.
Les plus malades en premier.
lls battent en retraite.
Même les gradés plient bagage.
Commandant,
Mori s'en va aussi.
On dirait que tu as raison.
lls fuient
devant le général MacArthur.
Non, ils ont ordre
de se battre jusqu'au dernier.
C'est un piège.
ll est plutôt compliqué.
Si tu pars, ils auront
une excuse pour nous tuer.
lls n'ont pas besoin d'excuse.
Je me tire
avant qu'ils changent d'avis.
Tu iras jusqu'où ?
Même s'ils se retirent,
il y en aura partout.
Et alors ?
On est toujours soldats.
Le commandant a raison.
On ne peut pas tous marcher.
Personne t'a dit de venir, gamin.
Qu'arrivera-t-il aux autres ?
On s'en tirera pas tous,
mais certains pourraient.
Si on attend,
tout le monde s'en tirera.
Nos troupes sont sûrement près.
Tu t'es trouvé un disciple, Gibby.
Tu devrais l'écouter.
lls sont partout,
ne leur facilite pas la tâche.
T'inquiète, je ne m'évaderai pas
sans ta permission.
Va chercher le prêtre, Duke.
Le pauvre bougre
croyait encore en Dieu.
Si on ne s'évade pas,
autant manger.
Où s'assoit Mori, à ton avis ?
Je vais chier dans son assiette.
Merde !
- Où t'as appris ça ?
- J'étais pas parfait.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- C'était pour nous.
lls nous affamaient délibérément.
Rapportes-en à l'infirmerie.
Doucement,
ton estomac n'a plus l'habitude.
C'est comme boire au sein
de Rita Hayworth.
J'aurais dit Mae West.
Qu'est-ce qu'il y a ?
Des ***.
Partis il y a quelques heures.
lls se cachaient des avions.
On ignore où ils sont.
Regardons
avant de continuer.
lls battent en retraite,
ça me suffit.
Rejoignez vos pelotons.
On y va, suivez-moi.
Tu m'as l'air mal assuré
sur tes pattes.
Ca ira mieux
avec de nouvelles bottes.
C'est un emmerdeur, parfois.
Je sais.
Mais il sait être méthodique.
C'est son bataillon.
Merde.
C'est pas l'heure.
lls vont vers le camp.
La rivière bifurque
à 1 km à l'est.
ll y a sûrement un pont,
on les contournera.
Les Japonais monteront la garde,
c'est une route stratégique.
Allons voir.
Ca ne s'arrête pas.
En avant.
En 194 1,
Manille était la perle de l'Orient.
Une cité cosmopolite où vivaient
des gens de tous horizons.
Tout bascula
avec l'invasion des Japonais.
lls considéraient qu'un peuple
conquis se devait d'obéir.
Les contrevenants
étaient jetés en prison,
torturés ou exécutés.
Ce qui renforça les liens
entre Philippins et Américains.
La résistance se développa.
En 1945,
des centaines de gens ordinaires
avaient rejoint le mouvement.
On dirait qu'ils vous surveillent
depuis longtemps.
On s'est déjà fait interroger.
Ca ne veut rien dire.
lls savent
que les Américains approchent.
Et nous avons des preuves
de leurs crimes de guerre.
Don Antonio a raison.
Ce n'était pas comme avant.
lls savaient des choses
que seul un informateur
aurait pu leur dire.
Pourquoi t'ont-ils laissé partir ?
Je suis désolée,
mais si tu as peur,
tu peux partir.
Je ne te le reprocherai pas.
Je ne le reprocherai à personne.
Je ne pars
que si tout le monde part.
Tu le sais.
Je ne peux pas partir.
Pas tant qu'il reste
des prisonniers à Cabanatuan.
J'ai vu Daniel.
Comment va-t-il ?
ll n'avait pas l'air bien.
C'est le paludisme.
Je sais que mon père
dit d'attendre,
mais il sera peut-être trop ***.
Non.
ll a raison,
c'est trop dangereux.
- Ne m'écoute pas.
- Si.
Rendez-vous à l'hôpital,
à l'endroit habituel, d'accord ?
J'y vais.
C'est grâce à moi
que tu as rencontré Margaret.
Bien sûr !
Quand je regarde le ciel,
je peux m'imaginer n'importe où.
Où es-tu ?
Loin dans la jungle.
Je t'ai désobéi et je suis
à quelques km de la civilisation.
Bois à ma santé en arrivant.
Je dois dire quoi à Margaret ?
Si elle est toujours intéressée.
Sinon, je lui demande sa main.
Tu sais quoi ?
Tu seras témoin,
je sais que tu ne la voleras pas.
Si une femme pareille m'attendait,
de l'autre côté
d'un portail ouvert...
Ce n'est pas l'armée régulière.
Non,
c'est la police secrète militaire.
Ne leur donne pas ce plaisir.
Vous étiez à Bataan ?
Vous commandiez
le 31e bataillon d'infanterie
lors d'opérations
près de Manille ?
Je peux vous donner mes nom,
grade et numéro.
Nous les avons trouvées
dans vos quartiers.
Je suppose que vous les avez eues
par la résistance philippine.
Elle disent : ''Gardez espoir,
''MacArthur arrive.''
Ces rumeurs courent
depuis trois ans.
Mais cette fois, c'est vrai.
Vos troupes
vont reprendre les Philippines
d'ici peu.
Pourquoi me dire ça ?
L'attente sera courte.
Vous êtes le plus gradé.
Aidez-moi à maintenir l'ordre
et je rendrai
la fin de votre séjour tolérable.
Mais si un des prisonniers
tente de s'évader,
dix autres prisonniers
seront exécutés.
Vous êtes marié ?
Non.
Mais vous avez
une raison de vivre ?
J'aimerais vous voir capituler.
Ce sera tout ?
Apparemment,
ils vont à Balincarin.
C'est le point de rendez-vous.
Putain.
C'était le dernier camion,
il n'y a plus rien en vue.
Pour l'instant.
Messieurs,
ne perdons plus de temps.
On a 2 h de retard.
Allons-y.
En avant, on y va.
Allez-y, avancez.
On avance.
Tu délirais.
Selon Wittinghill,
c'est le palu.
- J'ai combien de temps ?
- 3 ou 4 jours.
Sauf si on trouve de la quinine.
ll voulait
que je t'envoie à l'infirmerie.
T'es mon plus proche parent,
maintenant ?
C'est pas drôle.
Si tu meurs,
qu'est-ce qui me retiendra ici ?
Tu sais ce qu'a dit Nagai.
Ne tente rien,
ça sera bientôt fini.
Je ne crois pas Nagai.
Qu'est-ce que tu ne crois pas ?
Les 10 exécutés
pour chaque évadé ?
Je ne veux pas d'amis ici,
pour ne pas les décevoir.
Mais toi,
ça remonte à plus loin.
Tu dois tenir bon.
Pense à tout ce qui t'attend.
Pense à Margaret,
imagine-la
dans une tunique transparente.
- T'arrêteras donc jamais ?
- Non.
Allez, mon vieux, tiens bon.
20 mg d'iode, s'il vous plaît.
Merci.
lls ont tué Cora.
On me suit.
Derrière nous,
avec le veston marron.
ll est seul ?
Je crois.
Tu dois partir.
Prends la quinine et va-t'en.
- Pas sans toi.
- Je t'en prie !
Si tu peux,
porte-leur la quinine.
- Sinon, cache-toi.
- Et toi ?
Ne t'inquiète pas.
Pars.
Faites attention !
- C'est Balincarin ?
- Oui, colonel.
R.A.S.
- Qu'y a-t-il, Top ?
- Des chars.
Va chercher le colonel.
J'y vais, Top.
Bob, reste en retrait,
je vais voir.
- Cap. Juan Pajota.
- Lt-col Henry Mucci.
Du 6e bataillon de Rangers.
Que s'est-il passé ?
Les Japonais sont passés
par ce village hier.
Avec des chars,
pour les punir
d'avoir aidé mes hommes.
lls en ont tué plus de cent.
Ce sont nos éclaireurs.
- Où est le colonel ?
- Suivez-moi.
Le camp est divisé en quartiers.
Nous n'avons vu de prisonniers
que dans le quart S-O.
Les quartiers des gardes
sont dans cette zone.
Un homme dans chaque tour,
2 à l'entrée,
5 chez les gardes.
On ignore leur nombre.
lls peuvent être 50 comme 100.
Ca ne suffit pas.
- Pour quoi ?
- Trop d'inconnues.
A l'intérieur,
50 ou 100, ça fera une différence.
Tout ne dépend pas des chiffres,
il suffit parfois d'y croire.
Si on nous mitraille,
les prisonniers
risquent de se faire tuer.
On est à 12 heures du raid,
vous pouvez obtenir
plus d'informations ?
C'est risqué de couvrir ce terrain
en plein jour.
ll faut plus de temps
aux éclaireurs...
On ne reporte plus !
lls attendent depuis 3 ans.
On s'en tient à votre plan.
Sauf votre respect, vous m'avez
choisi pour ma flexibilité.
Dans ces conditions,
je ne garantis pas
la sécurité des prisonniers.
Vous n'avez pas le choix.
Et pourquoi donc ?
Un convoi japonais va vers le nord.
Toute une division.
lls passeront devant le camp
ce soir.
Et comment le savez-vous ?
Par nos espions à Cabanatuan.
Donc par le téléphone arabe ?
C'est comme ça que j'ai su
que vous arriviez.
Lieutenant Able,
envoyez des hommes.
On part ce soir.
Capitaine ?
Vous avez entendu,
faites votre possible.
Capitaine ?
Je voudrais vous parler du plan.
Mes hommes surveillent ce camp
depuis 3 ans.
On a dû renoncer aux raids.
Pourquoi ?
Certains prisonniers
ne peuvent pas marcher.
lls sont malades ou estropiés.
Ceux en bonne santé
sont dans des camps de travail.
Si on les avait secourus,
comment les soigner ?
Comment les transporter ?
Dans des charrettes.
Vous en avez assez ?
Donnez-moi 24 heures
et je les aurai.
Mais...
ll faut le convaincre
de changer de village.
Ce n'est pas sûr ici.
Quel village ?
Platero.
Colonel ?
Excusez-moi pour tout à l'heure.
J'ai parlé au capitaine...
On reporte de 24 heures,
prévenez le général Krueger.
Vous pouvez disposer.
Bien, mon colonel.
Margaret Utinsky ?
Oui.
Vous travaillez à l'hôpital ?
Pourquoi ?
Je suis
de la police militaire japonaise.
Veuillez me suivre.
Utinsky, c'est un nom allemand ?
Lituanien.
Vous êtes née en Lituanie ?
A Kaunas.
Vous parlez bien anglais.
J'ai grandi au Canada.
Vous avez
un passeport lituanien ?
Mes papiers sont chez moi.
Vos clefs.
Je peux y aller.
Vos clefs.
Pourquoi être restée à Manille ?
Je suis infirmière,
j'aide les gens.
Vous pensez qu'ils veulent
l'aide d'une Américaine ?
Je suis lituanienne.
Vos papiers sont faux.
J'ai voyagé partout
avec ce passeport.
Connaissez-vous
une certaine Mina Corcurea ?
Non.
Ce matin,
vous avez agressé un homme
qui la suivait dans la rue.
C'est moi qui ai été agressée.
Mina Corcurea
appartient
à la résistance philippine.
Cette femme
et son père
ont volé des médicaments
destinés
à des soldats japonais blessés,
pour les faire passer
à des prisonniers de guerre.
Je suis citoyenne d'un pays neutre.
Je n'ai aucun lien
avec la résistance
ou avec des prisonniers de guerre.
C'est votre bible ?
Je ne sais pas.
Vous l'avez prise chez moi ?
Vous étiez mariée à un Américain
avant la guerre.
Je ne suis pas mariée.
Dans ce cas,
qui est cet homme ?
Votre époux ?
Votre amant ?
Non.
Pourtant, vous gardez sa photo
dans votre bible.
Pourquoi on creuse des abris ?
Qui sait ?
Voulez-vous vous asseoir ?
Un verre d'eau ?
Vos médecins
pensent pouvoir vous guérir ?
S'il avaient des médicaments,
peut-être.
Je pourrais vous placer
dans un de nos hôpitaux.
Nos médecins
pourraient vous sauver.
Pourquoi me sauveriez-vous ?
Vous la connaissez ?
A peine.
Pourquoi ?
Elle dit bien vous connaître.
Elle dit être restée à Manille
pour être près de vous.
C'est difficile à croire.
Je n'ai pas fait
grande impression.
Contrairement à elle.
Voudriez-vous la revoir ?
Ca change quoi ?
Nous savons que cette femme
dirige une cellule de la résistance
à Manille.
Une cellule qui introduit
des médicaments dans ce camp.
Persuadez-la d'avouer
et de donner ses complices.
Je vous donne ma parole
que vous serez libres
de quitter le pays ensemble.
Si je refuse ?
Vous retournerez à l'infirmerie
pour y mourir.
J'imagine
qu'on lui a fait la même offre.
Je l'ignore.
Elle a dû refuser.
Sinon, je ne serais pas là.
Je vous offre un avenir,
commandant.
ll n'est pas entre vos mains.
On a trouvé
ceux que l'on recherchait.
Tout va bien.
Vous êtes à l'abri.
lls ont tué Mina.
Je sais.
Je ne suis pas
toujours restée consciente.
J'ignore ce que j'ai pu dire.
Vous ne leur avez rien dit.
Mina et son père
ont été arrêtés hier soir.
Vous n'y êtes absolument pour rien.
Elle est partie à cause de moi.
Je voulais aider Daniel.
C'est aussi ce qu'elle voulait.
J'aurais dû l'en empêcher.
J'aurais dû.
Mais je ne pensais
à rien d'autre que lui.
Quoi que vous ayez fait,
vous êtes pardonnée.
Des centaines de prisonniers
vous doivent la vie.
Non, c'est pour lui
que je l'ai fait.
- Je suis restée pour lui.
- Vous serez réunis.
Des amis vous cacheront
en attendant les Américains.
Mais écoutez-moi, Margaret,
vous devez croire en une chose
plus forte que vous.
Mon père !
Les Japonais sont là.
Emmène Margaret,
je me charge d'eux.
Courez
et ne vous retournez pas !
lnutile d'aller dans l'église.
ll n'y a personne.
- T'as bonne mine !
- Toi aussi.
On devrait faire
un concours de beauté.
C'est trop bête.
J'ai quelque chose pour toi.
J'espérais de la quinine.
- Tu fais le difficile.
- Oui.
On n'a pas pu en avoir.
Nagai a suspendu
les déplacements à Cabanatuan.
lls nous fait
creuser des abris.
Vous trouverez
un moyen d'en obtenir.
Ce sera trop *** pour toi.
Tu ne songes pas à partir ?
Nagai ne veut pas de moi ici.
Mais 10 d'entre nous, oui.
Je le répète,
je ne me soucie que de toi.
Et du gamin, parfois.
Ne tente pas ta chance, Red.
On se reverra bientôt, Gib.
Dis à Duke et à Pitt
de le surveiller.
Colonel, j'aimerais parler
de mon rôle dans ce raid.
Vos hommes protégeront nos flancs.
C'est notre guerre aussi.
On se bat depuis trois ans.
Je comprends votre colère
après aujourd'hui.
A votre place,
je voudrais aussi me venger.
Mais ce raid a un but précis.
Mes soldats sont disciplinés.
Balincarin, c'est leur quotidien.
lls nous seront utiles
sur les flancs.
Lieutenant O'Grady, je me retire.
Remerciez les villageois
de leur accueil.
Ce sera fait.
- Capitaine.
- Colonel.
Montrez-moi vos pieds.
Oui.
Je sais pas
comment vous marchez.
Si le colonel savait...
Vous le comprenez ?
- Mucci ?
- Oui.
Je pense l'avoir cerné,
puis il me surprend.
Pas toujours en mal.
J'ai rejoint les Rangers pour lui.
Je l'aurais suivi n'importe où,
mais on est en constant désaccord.
ll n'aime pas
que vous lui teniez tête,
mais il vous a choisi pour ça.
Sinon, je ne vois pas pourquoi
il ignorerait l'état de vos pieds.
D'ailleurs,
il ne doit pas faire le fier, là.
C'est le convoi dont parlait
le capitaine Pajota.
Merde.
On dirait des renforts.
Duke.
Réveille-toi.
C'est ton tour de surveiller Red.
Pour nous trois ?
ll est parti.
ll est parti !
Tu t'es endormi.
Parce qu'un seul homme m'a désobéi,
10 autres vont
en subir les conséquences.
C'est ma faute.
S'il vous plaît.
C'était ma faute.
lls ont ravitaillé le camp hier.
De l'essence et des hommes.
lls préparent quelque chose.
Combien ?
Entre 1 50 et 200 hommes,
mon colonel.
Capitaine ?
Le 2e peloton Fox
devait tenir le pont Cabu,
mais s'ils sont 300,
on aura besoin de chaque homme.
On peut tenir le pont
avec moins d'hommes.
Vous pouvez vous contenter
d'un groupe de Riley ?
Je ne pense pas.
Le capitaine Pajota
dit que le pont a été renforcé.
J'aurais aimé qu'il m'en informe.
Allons jeter un oeil.
Comptez-les.
Sauf votre respect,
compter quoi ?
Le lieutenant Riley a raison.
lls sont mille.
Je peux
vous montrer quelque chose ?
Voilà le pont.
Colonel ?
Les hommes perdent confiance ?
lls ne vous décevront pas.
Là n'est pas la question.
lls ont droit
à leur heure de gloire.
On ne s'est pas engagés pour ça.
Je ne parle pas de réputation.
Mais de la gloire qui vous
accompagne toute une vie
quand on a réussi quelque chose
qui en valait la peine.
Ma seule reconnaissance
sera celle des prisonniers.
Rien ne comptera jamais autant.
Oui, mon colonel.
Vous venez me convaincre ?
Non, mon colonel.
Quoi que vous décidiez,
ce sera le bon choix.
ll suffit parfois d'y croire.
Le capitaine Pajota
propose de tenir le pont.
Laissez-nous seul
que je ravale ma fierté.
Oui.
lls auront des chars.
On attend qu'ils arrivent ici
et on fait sauter le pont.
On n'a pas les explosifs
pour le détruire.
ll nous suffit
de le rendre impraticable.
On veut
que les soldats viennent.
Avec mes hommes
de part et d'autre,
on les tient.
lls feront un détour
pour vous contourner.
Pas les Japonais,
pas face aux Philippins.
lls ne nous respectent pas
en tant que soldats.
Comment vont les autres ?
lls ont peur.
lls attendent que vous parliez.
Je ne sais plus quoi leur dire.
Je peux parler en votre nom,
commandant.
En attendant
que vous alliez mieux.
Tu sais écrire des lettres ?
Quel genre de lettres ?
J'en sais trop rien.
Je l'ai commencée cent fois
avant de tout déchirer.
ll y a...
un crayon et du papier
sous ma natte.
A qui écrivez-vous ?
A une dame. Margaret.
Je suis plus sûr de la connaître.
Ca fait trop longtemps
que je vis dans mon imagination.
J'ai peur d'écrire
une lettre d'amour ridicule
qui nous mettra mal à l'aise.
Red pensait le contraire.
Qu'a-t-il dit ?
Que c'était réciproque.
Qu'elle aurait quitté son mari.
Je pensais que si
je me comportais correctement,
ça finirait par payer.
C'est drôle.
J'ai passé
les trois dernières années
à penser à tout ce que
je voulais lui dire.
Mais maintenant,
je ne sais pas par où commencer.
Pourquoi pas ''Chère Margaret'' ?
Voilà le plan.
A 1 7h,
nous quittons Platero.
On se sépare à la rivière.
Capitaine Pajota,
vous rejoignez le pont
pour monter un barrage.
Capitaine Joson,
vous faites pareil ici,
pour stopper d'éventuels renforts.
L'objectif :
boucler la zone d'opération.
Si vous les laissez passer,
on est foutus.
L'obscurité
nous permettra
d'évacuer les prisonniers.
On partira de jour
au risque d'être repérés.
Sorti des bois,
le Lt Riley part vers l'est.
Compris.
Les autres ramperont
vers l'entrée.
On sera couverts ?
Par intermittence
jusqu'à 200 m du camp.
Passé ce point,
on est à découvert jusqu'au fossé.
Voilà le camp.
C'est l'allée principale.
Les baraquements des prisonniers,
tous gardés.
Hangar, sûrement des chars,
entrée principale
et le fossé qu'on vise.
Avant ce fossé,
on est à découvert.
ll faudra faire diversion
dans cette zone boisée.
Et les avions ?
Vous pouvez survoler le camp ?
En rompant le silence radio.
Bonne idée,
prenons le risque.
Bien.
Avant l'attaque,
Riley répartira ses hommes
à 20 mètres d'intervalle
le long de ce fossé
pour attaquer.
Une fois en position
au coin sud-est,
votre premier tir lancera le raid.
Entendu.
Bien.
Les autres attendront ici.
Au signal, le 2e peloton
du Lt Foley neutralise les tours
et le mirador.
On couvre le 1er peloton
qui ouvrira le portail.
Une fois à l'intérieur,
le 1er peloton attaquera
les quartiers des gardes
et couvrira
les hommes du hangar.
Aldridge et son chargeur
parcourront les 200 m.
Prévoyez une 2e équipe.
- Les chars ne doivent pas sortir.
- Compris.
On passe à l'extraction.
Lt O'Grady,
le 2e peloton
rejoint l'entrée principale
et les quartiers des prisonniers.
Le 1er groupe se déploie au sud
et prend l'ennemi à revers.
L'objectif :
protéger les prisonniers
des tirs de toutes directions.
Quand c'est le cas,
le 2e groupe d'O'Grady
encercle les prisonniers
et les mène à l'entrée,
où le Dr Fisher attendra.
ll faudra rejoindre la rivière
où les charrettes
attendront les prisonniers.
Quand tout le monde est sorti,
je tire une fusée rouge
pour signaler la fin du raid.
Des questions ?
Le dernier homme dehors ?
Ce sera moi.
Vous me couvrirez de l'entrée.
Compris.
Autre chose ?
Préparez vos hommes.
On part dans 2 h.
C'est quoi ?
Pourquoi ?
Simple curiosité.
ll y a 250 *** dans le camp,
1 000 à la rivière,
et 10 000 dans les environs.
On est que 120.
J'espère un miracle.
Prends-la, j'en ai plein.
Faut que je l'embrasse ?
1 7h1 5 à mon signal.
Top.
L'avion survole le camp à 18h.
Riley tire le premier coup de feu
à 19h30.
Pajota fait sauter le pont à 19h45.
On sera dehors avant 21 h.
Des questions ?
Soyez prudents.
Bonne chance.
Où se cache ce foutu pilote ?
C'est un des nôtres !
Lieutenant.
C'est l'heure.
Sergent.
Si je dois lancer le raid,
je veux être sûr
que tout le monde est en place.
Je vais voir.
Allez-y, Riley.
Qu'est-ce qu'il attend ?
Le lieutenant
demande si vous êtes prêts.
Oui, depuis 10 minutes.
Je vais lui dire.
Les guérilleros sont nerveux.
lls craignent que ça pète
avant le début du raid.
Merde !
Tous en position.
A vous de tirer.
Feu !
Les *** nous canardent !
Aldridge, Lucas, allez-y !
Le cadenas !
Charge-le.
En avant !
Avancez.
Couvrez-nous sur la gauche.
Feu à volonté !
Mon fusil est enrayé !
Tout va bien.
On est américains.
On vous sort d'ici.
Ceux qui peuvent marcher,
allez à l'entrée.
Les autres, attendez.
Vous rentrez !
On y va, tout le monde dehors.
Dépêche !
Tirez sur la gauche.
Couvrez-moi.
Tir de couverture !
Salopard.
Tout va bien.
Je suis américain.
On vient vous libérer.
N'ayez pas peur.
On est là pour vous aider.
Vous rentrez au pays.
Vous comprenez ?
Vous rentrez chez vous.
Je l'abandonne pas.
On le laissera pas.
Je le porterai moi-même.
Soldat,
prévenez mes hommes
qu'il faut porter des prisonniers.
Vous pouvez faire ça ?
Allez-y.
Je vous tiens.
Tenez.
Attendez, il reste des hommes.
Pajota tient bon pour l'instant,
mais l'ennemi tente
de le contourner.
Allons jeter un oeil.
- Allez les aider.
- A vos ordres.
Ne tirez pas.
Donnez-moi la fusée éclairante.
Quand ils seront éclairés.
On se replie. Tous en arrière.
Allez les chercher.
On y va.
Avancez vers l'entrée.
Reculez,
la zone n'est pas sécurisée.
J'attends
de l'autre côté de la route.
Laissez-moi vous aider.
On se replie !
Repliez-vous.
Daly, on se replie.
2e peloton Fox,
on rejoint le point de ralliement.
N'arrêtez pas.
Mortier ! A terre !
Descendez ce salopard !
- Aliteri, Guttierez, portez-le.
- A vos ordres.
Allez, on y va.
Continuez,
faites-leur passer le portail.
Faites-les avancer.
Besoin d'aide ?
Daly, suis-moi.
Enfonce le portail.
- Je te couvre. Prêt ?
- Oui.
Couchez-vous !
Debout, avancez !
Suivez-moi.
Continuez.
Faites-les sortir.
Mortier !
Daly, je vais le contourner.
Enfoiré.
Sergent !
Ca va ?
Qu'est-ce que tu foutais ?
lls sont tous là.
J'ai besoin d'un médecin.
Ca va, soldat ?
C'est pas vrai !
Jimmy.
ll a perdu beaucoup de sang.
On devrait pas le bouger.
On n'a pas le choix.
Jimmy ?
- Portez-moi.
- D'accord.
Emmenez-le à Platero
et restez avec lui.
Oui, mon capitaine.
Tenez bon.
Je suis le dernier.
Tireur d'élite !
Feu ennemi à gauche.
Cessez le feu !
Repliez-vous. On y va.
Mack, Stratton, par ici.
Allez, Daly.
Allez !
ll est mort.
On y va.
Ça va aller, commandant.
On rentre chez nous.
Capitaine Prince.
Le bilan ?
On les a tous sortis.
Les pertes ?
Le caporal Daly est mort.
Le doc est gravement blessé.
On l'a emmené à Platero
pour l'opérer.
Je doute qu'il s'en sorte.
Merci, capitaine.
Le foie semble touché.
Le côlon aussi.
- De la morphine ?
- Non.
Gardez-la.
Plus de sang.
On les a sauvés ?
On les a tous ?
Tous.
C'est bien.
Vous devriez y aller, Henry.
On est en route.
- Vous avez vu le Cdt Gibson ?
- Non.
Six dollars ?
Pas à vendre.
Dix dollars ?
Non, c'est la seule que j'ai.
Comment ça ?
Tu disais en avoir plein.
J'ai menti.
Ma mère me l'a donnée.
Elle serait contre dix dollars ?
Et ta mère ?
Vous avez vu
le commandant Gibson ?
ll était avec nous à la rivière.
Demandez aux toubibs, là-bas.
Merci.
Margaret.
Où est-il ?
J'ai ça pour vous.
''Chère Margaret,
après trois longues années
''à observer tant de destruction
et de souffrance,
''une simple lettre semble futile.
''Je me suis souvent demandé
ce qu'aurait été ma vie avec toi.
''Le temps passe
''et je me rends compte
que ça n'arrivera pas.
''Sache une chose,
''tu es tout pour moi.
''Pas seulement pour moi,
''mais pour nous tous ici.
''Grâce à toi, j'ai eu la force
''de leur donner espoir.
''L'espoir de jours meilleurs.
''Tu me manques tant.
''Je te dois tellement.
''Avec tout mon amour.
''Daniel.''
Capitaine Prince.
Voici l'homme qui a mené le raid,
le capitaine Prince.
Félicitations, capitaine.
Désolé pour vos pertes.
Mais sachez que vous avez
bien servi votre pays.
- Merci, mon général.
- Messieurs.
Beau travail.
Alors ?
Comment vous sentez-vous ?
Bien.
Je suis fier de vous.
Merci.
Jamais un groupe d'hommes
si important
n'avait subi autant
tout en se plaignant si peu.
Beaucoup pensaient
que leur pays les avait abandonnés
et laissé mourir
en terre étrangère.
Bien que sans impact
sur l'effort de guerre,
pour moi,
les sauver
réparait une injustice.
C'était vrai,
on les avait abandonnés,
mais jamais oubliés.
Adaptation : Clotilde Maville
Sous-titrage : DUBBlNG BROTHERS