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LE CREATEUR
- Bonjour, Harry.
- Bonjour, Brewster.
- Bonjour, Pavlo.
- Bonjour, Harry.
Sid veut un séquenceur.
Il veut que tu signes.
Il est de garde aux
urgences cette semaine.
- Je dé*** la paperasse.
- Je compatis, Harry.
Le jour où tu ne veux plus contrôler
800 000 dollars,
Sid sera ravi
de prendre ta relève.
Et puis aussi, Pavlo, il y a
beaucoup de foutu machines ici.
On passe à côté du "Grand Mystère".
Pas aujourd'hui, s'il te plaît Harry.
Signe, tu veux ?
Séquenceur ?
Sid n'a pas besoin
d'un séquenceur, Pavlo.
Une fois labellisée,
son expérience est finie.
Et de toute façon,
il n'a pas la place.
Oh, il a mis tous ses animaux
dans mon labo.
Sid a peut-être le seul labo
de biologie au monde
qui ne renferme rien de vivant.
Je dirai à Sid que c'est
sur ton bureau, Harry.
Pavlo. Parle à Sid du "Grand Mystère".
Recherche assistant
de lauréat du Prix Nobel.
Longues heures de rigolade.
Bonjour, Mme Pruitt.
Comment allez-vous ?
En pleine forme, Dr Wolper.
A vos marques, prêts, partez.
Le Dr Novak a appelé. D'après-lui,
votre projet de discours
sur "L'avantage des
erreurs de diagnostique"
n'est pas drôle du tout.
Il veut un autre intitulé.
Et il vous demande, je cite,
"De sortir de là. D'arrêter
votre délire..." etc... etc...
J'attaque une phase cruciale
de ma recherche, Mme Pruitt.
Toujours rien sur cet assistant ?
Ah, oui.
Mme Gonzales du bureau
des inscriptions a appelé
pour votre demande
d'un nouvel esclave et
veut vous rappeler qu'elle
attend toujours de savoir
pourquoi vous avez
autorisé Dennis Goffman
à soutenir la Bible
en guise de thèse.
Je la cite : "Le jour
où je propose un autre étudiant
pour ce genre de souk,
les poules auront des dents..."
Elle a alors parlé en espagnol.
Dites à Mme Gonzales que je veux
quelqu'un de sérieux
mais qui a aussi un peu de vie.
Réveille-toi.
J'ai tellement envie de toi.
Prends-moi, Boris.
Je suis à toi.
Si seulement tu pouvais
te réveiller, Lafkin.
Allez. Remue-toi.
C'est le moment de te mettre
à chercher la femme idéale.
Compte à rebours... Cinq !
Quatre...
Trois...
Deux...
Un...
Premier septembre aujourd'hui,
jeune maître Lafkin.
Ce même jour Mozart achevait
sa 35ème symphonie.
Il avait probablement huit ans.
Qu'est-ce que tu as
fait de ta vie, Lafkin ?
As-tu trouvé ne serait-ce qu'une
question métaphysique.
As-tu découvert
le sens de la vie ?
As-tu seulement été
cherché ton linge propre.
Tu n'as pas l'air content du tout
aujourd'hui Paul.
Toute le monde pense
qu'on serait très heureux
si tu partais pour Northfield
avec les autres vieux schnocks.
Ils m'ont mené la vie dure
là-dessus, Harry.
Mais tu t'en tires tellement bien
dans les coups durs, Paul.
C'est comme ça
qu'on devient Directeur.
Alors, quoi de neuf ?
Je suis sur le point
de faire un malheur Paul.
Ah ?
Je touche au but.
J'ai besoin d'un assistant à moi.
Ils comptent pour du beurre ?
Ils sont presque diplômés.
Il me faut un gamin frais émoulu.
Et plutôt un qui n'aurait pas
entendu parler de toi hein !
Le paradoxe du jour.
Si les mecs le font
et jamais les filles.
Alors comment ça peut arriver ?
C'est quand la dernière fois que
tu t'es fait larguer, Lafkin ?
T'attends la perle rare qui
te fera la totale.
Et tu ne baiseras
plus jusqu'à tes 105 ans.
Les meilleurs appâts du monde
n'attireront pas l'oiseau rare.
J'en ai marre.
Je veux mon aspirateur
Ça fait trois ans que tu
me promets un superbe aspirateur.
Je le veux maintenant.
On est censé
trouver notre voie,
sauf que c'est pas la
Fac qui va changer grand chose.
- Salut.
- Salut.
- Quand est-ce que tu es revenue ?
- Il y a environ une semaine.
T'as qui en physiologie,
Kullenbeck ?
Non, je ne suis pas un
de ses cours cette année.
- Super non ?
- T'as du pot.
Euh, excusez-moi.
Je cherche
le labo du Dr Cohenbeck.
- Kullenbeck.
- C'est ça.
Vous savez...
Il est en bas,
au bout du couloir.
Oh, super.
C'est mon nouveau, euh, mentor.
Dr Sid Kullenbeck, c'est ça ?
Ouais, je suis sûr
que je vais le trouver.
Seriez-vous son nouvel
étudiant diplômé ?
- Ouais.
- Jolie fille.
Le Dr ne peut prendre
aucun diplômé en ce moment.
Il n'a plus d'argent.
Ça fait six heures que je
fais la queue aux inscriptions.
Venez-là.
C'est votre jour de chance.
Il se trouve que j'ai besoin
d'un étudiant.
- Merci.
- Je vous en prie.
- Dr Wolper.
- Harry.
Il faut que
vous approuviez mes cours.
Boris, oublie le cour
de chimie 300 de Keppleman.
La physiologie 211 de Berstein.
La microbiologie 245 de Walsh.
Et tout ce que tu sais sur
la génétique 101 de Cavelli,
du début à la fin.
Dr Wolper, il faut que je prenne
au moins 12 unités...
Harry. Tu te fais
beaucoup trop de soucis.
Regarde.
Introduction au
"Grand Mystère".
12 unités.
C'est tout ? Un cours
sur le "Grand Mystère".
12 unités.
C'est beaucoup, 12 unités.
Sûrement pas assez.
Je crois que je vais
retourner aux inscriptions.
Pas d'exam, les notes dépendent
de l'attention et de la participation.
Ça ne me gène pas,
j'aime les exams.
- Mes assistants gagnent 3500 dollars.
- Comme tout le monde.
Et puis je connait le nom de
la fille que tu as suivie au labo.
- Il faut que je réfléchisse.
- Attends là.
Harry, il est où bordel ?
Dr Kullenbeck.
Lâche-moi avec ça.
Où est mon nouvel étudiant ?
Je le paie pour ça.
Il est à moi.
Oh que non, Sid.
T'as dépensé tout ce qu'il te restait
pour un séquenceur.
Tu ne m'avais pas dit
que je n'avais plus d'argent.
Tu me l'as demandé ?
Allez, j'en ai besoin.
Je mène à bien un projet nickel,
toutes les aides comptent.
Alors où est ce petit enculé ?
Le petit enculé
est par ici, monsieur.
Grand Dieu, c'est du premier choix
et tu me l'as volé.
Il vous a volé,
hein petit ?
En fait, j'ai toujours
rêvé de travailler avec le Dr Wolper.
C'est vrai,
il m'a volé.
Mais pas aujourd'hui.
Il a volé mon cœur il y a longtemps
quand j'ai découvert son travail
sur le cochon d'Inde.
- Le lapin.
- Le lapin.
Tu me revaudras ça.
Pas de quoi.
Bien, bien.
...et le calcium ou
peut-être l'AMP cyclique,
c'est la saison des amours entre
enzymes et protéines.
Mme Mallory, voici Boris Lafkin.
Dans les années à venir,
on va le faire à notre image.
Alors veillez à ce qu'il mange bien.
Bonjour, Mme Mallory.
Content de vous voir.
- Vous avez deux labos ?
- Chacun a son utilité.
A la Fac, j'essaye de faire plaisir
au Gouvernement Fédéral.
Ici...
je négocie avec Dieu.
A quoi vont servir ces animaux ?
Je les nourris et
ils me tiennent compagnie.
Tu as faim, Boris ?
Pas vraiment.
- Sur quoi travaillez-vous ?
- Lucy.
C'est qui Lucy ?
C'était le nom de ma femme.
Depuis qu'elle est morte il y a 30 ans,
je cultive ses cellules.
Chaque noyau va permettre
d'en faire une réplique exacte.
Tu veux la voir ?
Non, je ne veux pas la voir.
J'aimerais
retourner aux inscriptions.
Sa photo.
- C'était quelqu'un.
- Elle était tout.
Vous allez me mettre dans
le pétrin, non ?
Ecoutez Harry, une fois par mois
j'ai besoin d'un lit.
Vous savez avec un matelas,
un oreiller et des draps.
Je ne suis pas
pour la paresse, Boris.
C'est le premier jour de cours.
Des culs d'étudiantes
à perte de vue.
Je veux savoir le nom de
la fille que j'ai suivie au labo.
D'ici deux semaines
tout ça sera entre les mains,
si je puis dire,
de l'équipe de foot.
Je m'en fous de son anatomie.
Je veux dire,
je veux quelqu'un de spécial.
Si ça colle, ça m'est égal
si son cul tombe un peu.
- Alors, elle s'appelle comment ?
- Lucy avait un cul renversant.
Tant mieux pour elle.
Harry, qu'est-ce que...
Vous ne connaissez
pas son nom, hein ?
Au secours ! Au secours !
Allez, Sid est de permanence.
Vous allez encore avoir droit à
une expérience très éducative.
Non, Harry...
Ce n'est pas quelqu'un,
c'est un singe.
Crucial pour le diagnostique.
Déterminer la race du patient.
Je ne vais pas soigner un singe.
C'est comme un enfant pour moi.
Aide-moi et ce gaillard sera
hors d'ici en un rien de temps.
- Boris, aide-moi.
- Non, Harry.
Aucun patient ne doit être soigné
sans consentement écrit.
Passe-moi cette hypodermique.
Je ne veux pas que ce gaillard
se réveille tout à coup.
Harry, sois raisonnable. Non !
Il ne faut pas qu'on sache
qu'on soigne des singes.
Une créature de Dieu, Sid.
Arrête avec Dieu et le Cosmos !
Boris, voilà comment
la médecine universitaire
peut mener à la paralysie totale.
Plus rien. Prends Sid.
On devient des voyeurs qui lorgnent
par des trous de serrures
et qui s'extasient sur des
culs et des tétons biologiques !
Lâche-nous un peu, Harry,
tu veux ?
Je te le dis Boris, un de ces jours
dans nos microscopes
on regardera Dieu
droit dans les yeux.
Et le premier qui cligne des yeux
perd ses testicules.
Allez, Boris, on opère.
T'es complètement fou, Harry.
Tu charcutes ce singe
dans ma salle d'opération,
et je te jure que t'es viré
avant la fin du semestre.
Toi aussi, gros malin.
Bonne mise en garde.
Tu charcutes ce singe et tout est fini.
- Scalpel.
- Scalpel.
Non.
Boris ?
- Boris.
- Quoi ?
Cette cellule
ne va pas donner Lucy.
Elle ressemble
à n'importe quelle cellule.
Comment je suis sensé savoir
ce que ça va donner ?
Lequel d'entre-vous
veut devenir Lucy Wolper ?
Oui, vous là à droite,
la cellule intelligente et gaie.
Fais gaffe, Harry,
elle est très enthousiaste.
- Mieux. Bien mieux.
- Merci.
- Harry...
- Acides aminés.
On va bientôt ramener Lucy.
Mais ses acides aminés ne sont pas
dans le bon ordre.
Comment est-ce qu'on
les remets dans le bon ordre ?
On se sert d'un séquenceur.
- Ah bon ?
- Oui.
Et je crois savoir où on peut
en trouver un.
Allez, Sancho.
Ça doit être dur de réparer ces trucs,
hein Dr Wolper ?
Très dur.
Ça prend des mois.
Bon, ce sera tout.
Bonne nuit, Dr Wolper.
- Bonne nuit.
- Désolé d'avoir sorti nos armes.
Harry, on risque la prison,
si on n'est pas morts avant.
La science
appartient à la communauté.
Le Dr Kullenbeck sait ça ?
Un truc sur la re-création
de votre femme, Lucy...
C'est probablement illégal,
potentiellement dangereux...
et complètement fou.
- Bonjour, Dr Wolper.
- Bonjour.
Concernant vos frasques
dans la salle d'urgence,
le Dr Whittier
m'a dit de vous dire que
vos privilèges chirurgicaux
sont désormais réduits
et que si, je cite, "vous
zieutez encore un non-humain
il vous fera virer à Northfield
avant que vous ne puissiez" etc...
L'épée de la justice est très
tranchante par ici, Mme Pruitt.
N'est-ce pas ?
En plus, voici la requête
annuelle de notre département.
Je cite : "Ce semestre
vous allez soumettre
nos fonds au Comité d'inspection.
L'argent de ces fonds
sert aux salaires de tous,
moi compris, les maris
les femmes, les petits enfants...
les mères et leurs petits
espèrent que vos besoins personnels
et vos obsessions seront
mis de côté afin d'aider..." etc...
Ah, oui, l'argent.
Dans le même sens,
Mme Gonzalez
est très mécontente
du rapt de Boris Lafkin.
Elle vous fait savoir
que vous aurez votre étudiant.
Rien de bon à citer anglais.
Harry, tu te
souviens du clonage d'ADN ?
J'ai trouvé le "Grand Mystère"
et c'est géant tellement géant.
Mon père est mort.
Et puis ma mère est tombée malade.
Tout ce qu'on avait a servi
à essayer de la sauver.
Je dé*** les enterrements.
Je suis content
que vous soyez venu.
Vous savez ce qui n'arrête pas
de trotter dans ma tête ?
Je n'ai jamais...
jamais beaucoup estimé mon père.
Je n'aimais pas son allure.
J'ai toujours pensé qu'il ne disait
jamais ce que j'attendais.
Je n'ai jamais aimé son boulot.
Et maintenant je...
je voudrais juste qu'il soit là.
Comme il était.
J'ai regardé derrière moi
dans la pièce.
Et Lucy était là,
nue enceinte jusqu'au cou...
en train de tenir son maillot
de Miss New Jersey...
des larmes plein le visage
parce qu’elle
ne pouvait plus l'enfiler.
Sa jeunesse envolée à jamais.
Je crois que je l'ai alors aimée
plus que jamais.
J'espère vraiment que vous allez
la faire revenir, Harry.
Désolé pour ton père...
Harry, montez ?
C'est une belle soirée.
"Plus près de toi mon Dieu".
Il parait que quand la science
atteindra la crête de la montagne...
on réalisera que la religion
était assise là tout ce temps.
Vous croyez vraiment en Dieu ?
Oui, Boris, je crois en Dieu.
Je ne sais pas bien
en quoi je crois.
Vous savez ce que je veux
le plus au monde ?
Quoi ?
Je veux être comme vous.
Je veux savoir tout
ce que je peux sur tout.
Je veux... comprendre les gens.
Je veux croire en Dieu.
Je veux savoir ce qui
donne un sens à la vie.
Je ne crois pas que la Terre
soit prête pour deux comme moi.
Vous savez ce qui s'est passé
l'autre soir ?
Je rêvais de vous et Lucy.
Comment vous vous êtes
rencontrés à la plage et aimé.
Je me suis réveillé en pleurs.
Toutes ces larmes c'est juste...
J'ai tellement envie d'aimer quelqu'un
comme ça, ça fait mal.
Barbara Spencer.
Quoi ?
C'est pas grand chose
mais c'est tout ce que j'ai.
De quoi ?
Le nom de la fille que
tu as suivie dans le labo
c'est Barbara Spencer.
Laisse-moi t'aider.
- Non, c'est bon.
- Non, non.
C'est rien vraiment.
C'est une question d'équilibre.
Tu vois, c'est rien du tout.
C'est juste là.
Là-haut.
Juste un peu plus loin.
Désolée.
Il ne fallait vraiment pas.
C'est bon. L'équilibre.
Penelope, ne sois pas méchante.
Ulysse ?
- Diplôme de langues classiques, hein ?
- Non, biologie.
Vraiment ?
Moi aussi.
Je suis en...
- Ça va ?
- J'ai perdu l'équilibre.
Ne fais pas ça Agamemnon.
Ça va ?
Larry, mon colocataire.
Et...
- Boris.
- Boris.
L'amour est mort, Harry.
Comme c'est triste.
Tant pis, Boris.
La libération des femmes
continuera et nous dominerons.
Raide mort.
A ce propos,
le Dr Kullenbeck veux te voir.
Merde !
Quoi encore !
Boris, content
que vous ayez pu venir.
Jetez un œil à ces résultats.
Notre petit
ami fait de la co-variance...
de la régression multiple...
de l'analyse
de trajectoire d'un seul coup.
Plus intelligent que Dieu.
Si ce truc me disait
de quitter mon boulot...
et de mener une tribu d'Ubangis
à travers le désert,
j'y penserais sérieusement.
C'est un bon système,
Dr Kullenbeck.
Sid. Oui, en effet.
Je l'ai eu pour faire
marcher le nouveau séquenceur.
Le séquenceur n'est plus là.
Il a disparu.
Et si on jouait au squash ?
Je ne joue pas vraiment au squash.
Boris, j'ai pas mal de casquettes ici.
Scientifique, docteur...
ami et confident de mes élèves.
Mais là je te parle en tant que
Directeur du Comité.
Harry n'a jamais compris qu'
il n'y a pas de "Grand Mystère".
Rien que plein de petits mystères.
Ramène tout à sa forme
la plus élémentaire.
Les molécules et alors...
tu sais ce
que tout cela veut dire.
Très chouette histoire, Sid.
J'aimerais rentrer
chez moi et y penser.
Alors dis-moi ce que trame Harry ?
- Son jardin secret ?
- Ouais tu sais...
la petite cours intérieure.
Le petit lopin où on fait
pousser des plantes, des tomates...
Qui sait ce qu'il y a là-dedans.
A vous de me dire, Sid.
Je t'aurai. Je t'aurai.
- Ça fait combien de longueurs ça ?
- 100.
Dix à la vitesse supérieure.
Combien tu en as fait en tout ?
En tout, trois.
Je peux rentrer maintenant ?
J'en ai un peu marre.
Non. Viens.
- En conclusion...
- Merci mon Dieu.
Harry Wolper est fou,
et je ne veux plus le voir.
Le virer de Northfield
avec les autres abrutis.
C'est le meilleur moyen
de se débarrasser de lui.
Mais tôt ou ***...
tu vas me dire ce qu'il fabrique
ou alors je t'écrase les couilles
jusqu’à ce que t'en crèves.
Rien à faire !
Je ne vous aiderai pas
à vous débarrasser d'Harry.
Vous le détestez
parce qu’il est le seul ici
à s'intéresser au Grand Mystère.
Putain c'est quoi
ce Grand Mystère ?
J'en sais rien mais quand
je serai prêt Harry me le dira.
Foutez-moi la paix maintenant.
Je sais ce que je fais.
Quand on s'est rencontrés Lucy et moi
le monde était un petit chiot.
Il nous suivait partout...
comme un chien.
Obéissant, loyal, gentil.
Le monde répondait à nos ordres.
Tu te rappelles ?
J'ai besoin d'un œuf, Paul.
Quel genre d'œuf ?
Un œuf humain. Vivant.
Si je peux remplacer le noyau d'une
des cellules de Lucy
par le noyau d'un ovule,
il deviendra Lucy.
J'ai besoin d'un ovule, Paul.
Enfin, Harry.
Comment on va faire pour qu'une
fille te donne son ovule ?
Passer une annonce ?
CHERCHE OVULE - SUJET FEMININ
FORMATION ASSUREE
T'aurais dû passer une annonce
pleine page dans le Times ?
Ils la voulaient pour
6 jours minimum. Très cher.
Sid flaire quelque chose.
Il est mort de
trouille que tu fasses
un de tes truc bizarre
devant le Comité
et que tu flambes notre argent.
Cette affiche ne m'aidera pas à
prouver qu'il a tort.
Excusez-moi.
Vous allez bien ?
Est-ce que j'ai l'air de bien aller ?
J'ai le cafard, voilà.
- Désolé.
- Pourquoi ?
Je pourrais pleurer si
je venais juste de noyer mon chat.
Qu'est-ce que je peux faire ?
Il y a deux semaines
mon copain s'est barré.
Et je crois bien que
je suis enceinte.
Je ne veux pas de ces cliniques
où on passe six à la fois.
Pour qu'une grosse infirmière me
sermonne sur mon système reproductif.
Et comment empêcher mes ovaires
de produire des ovules.
Si je les laissaient
me mettre ces diaphragmes...
ces stérilets
et Dieu sait quoi d'autre.
J'ai pas l'argent pour qu'un toubib
me dise si je suis enceinte.
Même si j'avais un
médecin de famille...
et j'en ai pas.
Voilà, maintenant vous savez.
Je peux peut-être vous aider.
C'est super sympa ça, Dr Wolper.
Non vraiment.
Content de vous aider.
- Vous allez quelque part ?
- Non, je viens d'arriver.
J'ai cette petite cervelle...
et tout mes amis d'Oregon,
c'est de là que je viens...
me disent qu'elle
a un besoin urgent d'aller à la Fac.
Alors, je me suis dit pourquoi
ne pas faire serveuse ici...
ce qui n'est pas mal,
sauf quand on vous pince les fesses...
jusqu'à ce que j'ai assez d'argent
pour voir si cette Fac
et moi on s'entend bien.
Meli, vous n'avez pas fait de tests
pour voir si vous étiez enceinte, si ?
Pas besoin.
Une femme sait ces choses là.
J'ai pas mes règles.
Ça ne suffit pas ?
Pas cette fois.
- Je suis pas enceinte ?
- C'est ça.
Fantastique, Dr Wolper.
Qu'est-ce que je peux faire
pour vous remercier ?
Dites voir.
Allez, dites voir.
Vous deviez adorer votre femme
pour la cultiver tout ce temps.
Ça y est Meli.
Pour moi aussi, Dr Wolper.
Docteur Wolper...
pourquoi tout me fait jouir.
J'veux dire, c'est comme si j'avais
une putain de pile
qui se charge et se décharge
et se charge encore.
Je crois que je suis nymphomane.
- Vous avez l'air en bonne santé.
- Justement.
Aucun mec ne voudra baiser
si j'ai déjà eu six orgasmes
entre le moment où il arrive et
celui où j'ouvre la porte.
Il serait envieux.
L'orgasme est la source de la création.
Vous croyez que
jouer à "coucou qui est là"
ça a quelque chose
à voir avec la création ?
En fin de compte, oui.
C'est l'amour, Mel.
L'amour c'est surtout
très calme et tendre.
C'est comme
une magnifique lumière.
Elle te laisse voir des choses
que personne d'autre ne peut voir.
Barbara Spencer,
êtes-vous folle ?
T'es perdue.
Tu es fou à vouloir te démener pour
une fille que tu ne connais pas.
Qu'est-ce qui te prends ?
Si tu veux vivre comme ça,
pourquoi t'arrêter en chemin ?
Envoie des petits
mots à Christie Brinkley
en la menaçant de te suicider
si elle ne t'envoie pas son bikini.
Salut.
Boris, mais qu'est-ce qui se passe ?
Enregistrement à 500.
300, Harry.
Pas de 500,
300 tu te rappelles ?
J'essaierai de me rappeler.
Bien parce qu'un de ces jours,
avec un peu de chance...
je ne serai pas
libre le matin, d'accord ?
C'est pas parce que vous
vivez comme un moine que...
- Fils de pute.
- En un mot : Fils de pute.
- Fils de pute.
- L'accent sur la dernière syllabe.
Frederich Hegel a laissé
deux idées importantes.
Que rien de grand n'est
fait sans passion et fils de pute.
Hegel est un fils de pute.
Harry, Kullenbeck est un fou.
C'est un homme très dangereux.
Tu le surestimes, Boris.
Tant pis pour vous.
Faites gaffe, vous verrez.
Dr Wolper, votre canapé est
pire qu'un siège de Volkswagen.
Qui c'est celle-là ?
Moi c'est Méli.
La nymphomane
de 19 ans du Dr Wolper...
qui l'aide à faire
pousser sa défunte femme.
Vous m'excuserez.
- Qui êtes-vous, vraiment ?
- Vraiment ?
Méli.
La fiancée du Dr Wolper.
Enfin, pas vraiment sa fiancée,
mais je vais l'épouser...
mais ne lui dites pas.
Je ne veux pas qu'il s'inquiète.
Qu'est-ce que
vous comptez faire, Harry ?
Fils de pute.
Entraine-toi.
Boris, tu as une copine ?
Eh, Boris.
Je t'ai cherché partout.
Désolé pour le frigo.
Et j'ai essayé
de te dire pour Larry.
Juste quand Agamemnon...
J'ai cru qu'il était en haut,
et il y a eu les chats.
J'ai encore des poils de chat
dans la bouche.
Larry me disait qu'on serait
juste coloc' c'est tout.
J'étais pas là depuis une semaine
et il a essayé de coucher avec moi.
C'est dingue.
J'ai essayé de lui parler,
il ne m'écoute pas.
Il me donne l'impression que
je ne vais pas bien.
C'est dingue.
Je sais, j'espérais une chambre
chez une copine, mais non.
Barbara, j'ai plein
de place dans mon appart.
Et je ne t'embêterai pas, vraiment.
Oh, c'est gentil mais je vais
bientôt trouver quelque chose.
Dès que tu trouves,
tu peux t'en aller.
- Je ne te connais même pas.
- Tu me connais. Je suis inoffensif.
J'ai l'impression
de t'avoir toujours connue.
C'est bizarre.
Tu vois ce que je veux dire ?
Ouais, je vois.
- OK, j'accepte.
- Génial.
- Jusqu'à ce que je trouve autre chose.
- Sans problème.
Je suis sérieuse.
Cette histoire avec Larry,
c'est déjà assez.
Alors n'essaie pas de m'avoir.
- Tu promets.
- Je promets.
- Je suis sérieuse, Boris.
- Moi aussi.
Ne soyez pas hystérique.
Je ne vais pas vous manger.
J'ai chaud.
C'est tout.
Dr Wolper, il y a probablement
des milliers de types
qui vendraient père et mère
pour être à votre place.
- Méli, sois raisonnable.
- D'accord, des centaines de types.
Quand j'aurai votre âge
il y aura un type de 19 ans
à qui je dirai
d'être raisonnable.
- Mon Dieu, j'espère pas.
- J'aurais besoin d'un nouvel ovule.
- Manque de bol.
- Ça compte beaucoup pour moi.
Bon, écoutez.
Donnez-nous une petite
chance et mon ovule est à vous.
Qu'est-ce que tu attends de moi ?
Et bien commencez par mettre
un de ces disques.
Tu as une préférence ?
Le "A" d'abord.
Pas le "B" ?
Bach, Beethoven...
Le "B". On pourrait
se faire tout l'alphabet.
Une sorte d'école spécialisée
pour les attardés musicaux.
Ce n'est pas ce qui est convenu.
Là, à côté de moi.
Je suis vraiment content
que tu sois venue.
J'apprécie ton aide.
Ne les ferme pas.
Ça fait courant d'air.
Je crois qu'en fait je suis
quelqu'un de timide.
Larry ne l'a jamais compris.
Barbara, moi aussi
je suis assez timide.
Tu veux un autre oreiller ?
Prends celui-là si tu veux.
Ça va.
C'est dur d'être timide
tu crois pas ?
Larry dit qu'un type ça cherche
une fille vraiment libre et ouverte.
Surtout question corps.
Pour moi une fille tendre et gentille
c'est très sexy aussi.
Tu veux une autre couverture ?
J'en ai d'autres dans le placard.
Non, je suis bien.
Si t'en veux une, dis-le moi.
Larry dit que beaucoup de femmes
sont souvent très excitées
comme les mecs
et qu'elles passent leur nuit
à tanner leur mec comme si
elles n'en avaient jamais assez.
Je pense que la personnalité
d'une fille est très importante
et je préfère penser
à la relation dans son ensemble.
Aucune fille
n'aime qu'un type passe
leur corps en revue toute la nuit
juste parce que ça lui fait du bien.
Non ?
Ouais...
C'est ça.
- Bonne nuit, Boris.
- Bonne nuit, Barbara.
Allez, Einstein,
Mme Mallory a fait la bouffe.
Méli, viens là une minute.
Il faut que tu vois ça.
C'est Lucy, premier jour de sa vie.
Je tiens un journal illustré
un peu comme un album de famille.
Je peux pas le croire.
Et si on se mariait ?
C'est pas si simple, Méli.
Les épistémologistes essaient de prouver
qu'on existe depuis des siècles.
Si on existait pas,
comment pourrions-nous faire tout ça ?
Oui mais Meli, la question c'est
comment on sait qu'on existe ?
Comment on pourrait se le demander
si on existait pas ?
Peut-être qu'on croit
qu'on y pense.
Essaie de commencer par croire
qu'on existe pas
qu'on voit où ça nous mène.
Ouais, et si on jetait un œil ?
Quoiqu'Harry ait là-dedans,
ça va lui attirer des ennuis...
et le Doyen l'enverra à
Northfield en un rien de temps.
T'aura besoin de bonnes excuses
pour une perquisition, Sid...
et t'en as aucune.
Allez Paul.
C'est le moment de se jeter à l'eau.
Si Harry déclame devant le Comité
sur les couilles de Dieu
et tout est fini.
Pourquoi tu l'envoies pas à Northfield
tout simplement ?
Je n'ai pas changé d'avis...
Harry ne bouge pas tant que
je suis Directeur.
Ta constance va nous manquer Paul.
Le diner est servi !
Sans blague Dr Wolper.
Je veux qu'on se marie.
Méli, tu continues
à m'appeler Dr Wolper.
Et alors ?
Qu'est-ce que ça veut dire ?
Je vous connais
sous le nom de Dr Wolper.
Alors n'en faites pas tout un plat.
Je suis juste quelqu'un
de très formel.
Si je couchais
avec le Roi de France...
je dirais :
"On a bien baisé, votre Altesse...
merci de m'avoir défoncée,
votre Majesté".
J'appelle ça du respect, les gars.
Ils savent jouer
des musiques de mecs vivants ?
Je ne pense pas.
- Qui c'est ça ?
- Je la garde comme esclave.
T'aimerais bien.
Il faut que je te dise.
Elle est pas mal.
Ça va si je te la pique un peu ?
Façon de parler,
à moins qu'elle soit tout à toi ?
Meli appartient à Méli, Sid.
Merci, Harry, t'es un vrai pote.
Un cigare, Paul ?
Professeur Brauer.
C'est gentil d'être venu à notre
divertissement universitaire.
C'est Sid qui m'a amené.
Fascinant.
Qu'est-ce que vous êtes censé faire ?
Inviter Harry à Northfield.
Passer du bon temps.
Lui dire ce qu'il manque.
- Tu veux venir, Harry ?
- Absolument.
A quoi servent mon yacht
et ma Porsche ?
Et mon chalet d'hiver en Europe ?
Sans compter ma réputation
de scientifique mondialement connu...
si je suis célibataire.
Oh, ça c'est vrai, Sid.
Sans une femme bien,
y'a rien.
Mais dès que nous, lesbiennes,
on commence à dire ça
les gens sortent des blagues lourdes
sur la fellation.
Faut que j'appelle mon service.
Excusez-moi.
Sid.
J'espère que vous trouverez
la femme qui va avec la Porsch.
Porsche.
Faut que tu vois ça.
Mon Dieu !
Il y a la moitié de notre labo ici.
- Il faut que tu rendes cet équipement.
- Je le ferai très bientôt.
Tu sais qui c'est ?
- C'est Sid.
- Non.
C'est Lucy.
Désolé.
Ça fait plus de trente ans.
Elle a perdu beaucoup de poids.
Paul, je crois pas que j'aimerais
être Dieu.
C'est pas que
je refuse les offres mais
il y a 4 000 millions d'êtres humains
et je me sens toujours seul.
J'ai du mal à imaginer ce que
ça doit faire d'être un dieu.
Tu ne dois rien dire sur Lucy.
Tu commences à parler
de ta femme et tu la recrées
quand tu dis combien il est
dur d'être Dieu...
les gens commencent à s'affoler.
C'est Lucy.
De la glace à l'incubateur.
Viens dans mon petit nid...
au chaud dans
la petite bouteille de Boris.
Comment vous avez su
que vous étiez amoureux ?
Que ce n'était pas
juste un coup de foudre ?
Scientifiquement bien sûr.
- En utilisant la formule d'amour.
- La quoi ?
La formule d'amour.
Additionne les fois où
tu penses à elle chaque jour.
Soustrais les fois où
tu penses à toi.
Si il y a plus d'elle que de toi,
alors c'est de l'amour.
Je pense beaucoup à Barbara
ces derniers temps.
C'est bon pour cette formule, ça.
Ça vous dirait à toi
et à l'objet de tes désirs
de venir avec moi
à la mer ce week-end ?
Merci, Harry. Super.
- Eh, bonne nouvelle.
- Salut.
On nous offre une maison
au bord de mer ce week-end.
Pas pour moi.
Je viens d'avoir un boulot de serveuse.
Je commence ce soir.
- Tu ne viens pas ?
- Non.
Ça vous fera du bien d'être loin
de moi pour quelque jours.
Dans des conditions
encore plus extrêmes
la formule d'amour se change en
Principe d'Incertitude
d'Heisenberg.
On ne sait jamais rien.
A plus *** les enfants.
Débrouillez-vous avec les repas.
Ne comptez pas sur le poisson.
En voilà une.
"Loue chambre remodelée,
sans bail".
Barbara, tu n'as vraiment pas besoin
de déménager.
C'est très gentil à toi mais j'ai
pas envie de vivre avec quelqu'un.
On serait juste colocataires.
Rien d'autre.
Ça me dit bien.
Ecoute, on pourrait tout partager.
Ce serait aussi
super financièrement.
On pourrait partager
le loyer, la bouffe...
les notes, le lavage.
Oh, merde, mon linge !
T'as raison tu sais.
Ça nous ferait drôlement économiser.
J'ai beaucoup de magasines,
on pourrait se les passer.
Ça me dit bien.
C'est quoi ta religion ?
On devra aussi partager Dieu ?
Je suis Catholique.
Vraiment ?
Tu dis les
Je vous salue Marie et...
tu... la communion et la confession ?
Oui, je suis vraiment Catholique.
Mais je te promets de prier
à voix basse quand tes amis viennent.
Le dernier arrivé
enduit l'autre de crème solaire.
Je te bats sur une jambe.
Tu m'as eu.
Ça c'est un pari.
T'as pensé au genre de type
que t'aimerais épouser ?
Pas tout de suite.
Dans deux ans peut-être ?
Bien sûr.
Quelqu'un de très stable...
de très sûr,
qui a confiance en lui.
Bon Dieu !
Ça t'apprendras
à me poser des questions.
Non, attends !
Faisons la paix !
D'accord.
Tu crois qu'il y a de la vie
sur les autres planètes ?
On aborde les sujets sérieux ?
Je me demande c'est tout.
Qu'est-ce qui se passe entre nous
à ton avis ?
C'est pour de vrai
ou juste passager ?
Ne commence pas à analyser
notre relation
tant qu'on n'en a pas une.
Parti en ville.
Reviendra ***...
ne pas m'attendre.
Frère Wolper.
Je prends une ***.
Je te garderai de l'eau chaude.
J'avais 15 ans et elle 27.
Je ne savais foutrement
pas ce que je faisais.
Passe-moi une autre serviette
s'il te plaît ?
Je crois qu'il y en
a une dans mon sac.
Merci.
Elle a sorti ce diagramme
avec tout inscrit.
Elle l'a mis à la tête de lit.
Et toute la nuit elle répétait :
"Lettre B, Boris.
Lettre C, Boris".
"Lettre B, B".
J'imagine qu'il y en
a eu d'autres depuis hein ?
Fils de pute.
- Je ne dirais pas ça.
- Sûr. Allez, Boris.
T'as couché avec combien de filles ?
Pas beaucoup vraiment.
Je ne te crois pas.
Mon Dieu, Barbara.
Boris, va prendre ta ***.
J'ai toujours
voulu faire ça à un mec.
- Non, Barbara.
- Non, merci.
On en parlera plus ***.
- Boris.
- Oui ?
T'es bien foutu.
Toi aussi, Barbara.
Tu es superbe.
Tu me rejoins
dans la *** ?
J'en viens.
Je suis propre.
T'as encore du sable dans le dos.
Je l'ai vu quand tu t'es sauvée.
Je dé*** qu'il reste du sable.
On a l'impression de
dormir sur du papier de verre.
C'est insupportable.
Je n'ai jamais pris
de *** avec quelqu'un.
Moi non plus.
Mais je sais une chose...
tu n'auras pas besoin de ça.
J'arrive pas
à croire que je fais ça.
Tu as pris une bonne décision.
Mais j'arrive pas à y croire.
Ça fait tellement classe moyenne.
Deux personnes qui
se savonnent dans la ***.
Les implications socio-économiques
sont perturbantes.
Ça ne me ressemble pas du tout.
C'est si classe moyenne.
C'est très classe moyenne.
Les secondes divisions
et les breaks me rendent fous.
- Ah ouais ?
- Ouais.
La classe moyenne c'est éclatant.
- J'en ai marre des libéraux.
- Moi aussi.
Partouzes et cocaïne,
allez vous faire foutre !
- Pareil pour le gasoil.
- Et l'énergie solaire.
Et les quatre-quatre.
Vélo à 10 vitesses,
allez vous faire foutre !
Et... et le macramé.
Et les baleines.
Oh, Barbara...
je ne veux pas que ça s'arrête.
Moi non plus, Boris.
- Barbara ?
- Quoi ?
Je crois qu'on devrait
se marier un de ces jours.
Tu veux m'épouser ?
Oui, mais finissons ça d'abord ?
Bien sûr.
Tu plaisantais quand tu disais que
tu m'épouserais un jour ?
Non, je ne plaisantais pas.
Merci, Barbara.
Merci beaucoup.
Pas de quoi, Boris.
Tu m'épouserais si je te faisais
encore un peu l'amour ?
Je t'aime tellement, Boris.
Je t'aime, Barbara.
On en sortira une autre vendredi.
J'essayerai de laisser
quelque chose de suspect.
En attendant, ça te dit du
café de Mme Mallory ?
Non, j'étais...
Oh, laisse tomber, Sid.
Tu ne peux pas
avoir déjà déjeuné.
Du sucre ?
Désolé, Harry.
Je suis désespéré.
Le Comité financier se réunit
le semaine prochaine.
Tu m'économiserais beaucoup
de temps et de tracas
si tu partais pour
Northfield de toi-même.
J'aime là où je suis, Sid.
Mais je dois déjeuner
à Northfield jeudi.
Je te dirai si je change d'avis.
Du lait ?
Je suis sensé t'exposer
tous les avantages
qu'il y a à travailler à Northfield.
Mais je n'en trouve aucun.
Le seul truc intéressant...
c'est de voir Hartwig chercher
de la bave dans son dentier.
Hartwig fait encore ça ?
Trois fois par jour.
Dégueulasse.
Un Institut de recherche avancée
sans fonds de recherche.
Provocateur comme concept.
Mais à ce que j'ai compris,
l'Administration pense que
si on est si avancés que ça,
on n'a pas besoin d'argent.
J'espère que
tu suivras ce conseil
venant d'un érudit et
d'un amoureux de la vérité.
Absolument.
Quoique tu fasses,
n'utilise pas tes propres fonds.
Oh, mon Dieu.
C'est l'heure pour ton Dieu et toi
d'avoir une conversation.
Je peux pas croire que
tu l'aies fait, Harry.
C'est un petit être
vraiment en vie.
C'est Lucy.
Aide-moi à la couvrir, Boris.
Ne la laisse pas à la lumière.
Il faut être très prudent avec
ce petit humain.
Compte à rebours.
Cinq, quatre,
trois, deux,
Un.
On va se faire électrocuter.
La demie.
Un quart, un cinquième...
un sixième, un septième
et ainsi de suite.
Première règle de Zéno : Ne pas
faire l'amour avec plus fou que soi.
Il faut faire
quelque chose pour cette machine.
Machine ?
C'est Zéno ma chère.
Zéno, ne t'inquiète pas.
Elle plaisante.
Boris, allez,
aide-moi à me lever.
Je plaisante pas, allez.
Je vais vomir.
Tu es souvent malade
le matin, Barbara.
Je croyais que
tu prenais la pilule ?
Je la prend, mais ce n'est
pas sûr à 100%, tu sais ?
Je ne veux pas
d'un bébé maintenant.
Sors de là.
Tu es hors jeu.
- Hors jeu.
- Hors jeu mon cul.
Kullenbeck va encore frapper.
Je croyais que vous alliez
faire quelque chose ?
Boris, arrête de t'inquiéter
au sujet de Kullenbeck.
Eh, tu te sens bien ?
- Pas vraiment.
- Tu n'as pas l'air bien.
Je vais aller me reposer.
On se voit après le massacre.
Je n'aime pas Kullenbeck.
Il n'est pas clair.
Tu n'as jamais battu ces types,
pas une seule fois.
Pas une seule chance.
Laisse-moi essayer.
Je peux battre ces types.
Je le sais.
Allez, laisse-moi jouer.
Il vous faudra l'autorisation.
Dr Kullenbeck.
Dr Kullenbeck.
- Méli peut jouer ?
- Bien sûr, pourquoi pas.
Merci, Sid.
- L'homme dit que tu peux jouer.
- Bien.
Tu es en arrière.
Je ne savais pas que les
passes vous intéressaient, mon ange.
Seulement quand les
mecs peuvent viser haut.
Désolé ma grande. Ça va ?
Un peu serré
pour un jeu amical, non ?
Les filles pensent
toujours que c'est serré.
Allez.
Il veut un jeu physique,
je vais lui en donner moi du physique.
Envoie la balle.
Non, Méli.
Kullenbeck est sur toi.
On va mettre le putain
de but de la partie.
Envoie-moi la balle,
quoiqu'il arrive, OK ?
- Il est sur toi.
- Envoie la balle, Boris.
Bonne idée. On y va.
- Belle partie hein ?
- D'enfer.
Envoie, Boris.
Merde.
Vous ne pouvez pas faire ça.
Remettez-les à leur place.
C'est une propriété privée.
Dr Wolper, dites-leur d'arrêter.
C'est contraire à la Constitution.
Désolé, Dr Wolper.
Les ordres venaient
directement du Doyen.
C'est votre dernière chance.
Si vous ne les remettez pas
je convoque la Cours Suprême.
Je rigole pas.
Remettez-les !
Merde.
Lucy est partie.
Ses cellules sont encore actives.
Elle est en vie.
Je crois que ça y est.
Vous allez à Northfield
et je me fais virer.
"Si cela devait arriver,
ça n'arriverait pas
et si ça ne devait pas arriver,
ça arriverait.
Si c'était arrivé,
ce serait arrivé.
Etre prêt, c'est l'essentiel".
Vous avez une
philosophie pour tout.
La formule de l'amour.
Le Grand Mystère.
Je aimerais mon Grand Mystère
maintenant, merci. Où est-il ?
On est plein de ressources.
Je vais demander une
bourses et nous la prendrons.
- Nous, Harry ?
- Nous ?
- Nous !
- Plus de "nous".
- Je suis venu pour apprendre.
- Tu apprends.
Non, je joue
aux châteaux de sable.
- Professeur Sidney Kullenbeck.
- Sid est un très bon prof.
A qui le tour ?
Au diable la Fac.
Les testicules de Dieu
ne m'intéressent pas, Harry.
Alors tu es un idiot.
Non, je ne suis pas idiot.
J'essaye juste de
remettre ma vie debout.
Il reviendra.
Je ne crois pas, Dr Wolper.
Et si on quittait tout ça ?
Se marier ?
Avoir une famille normale,
comme tout le monde ?
Meli, je sais que tu es énervée.
Je ne suis pas énervée, Dr Wolper.
Je suis furieuse !
Les vieilles dames sont énervées
quand leur gâteau tombe par terre.
Je suis furieuse,
vous voyez la différence ?
Oui mais il ne faut pas.
On était les seuls à savoir que
Lucy était créée...
Je dé*** Lucy.
Je la dé*** !
Je vois. Quel genre de mariage ?
Monogamie ? Polygamie ?
Chez beaucoup de primitifs,
il n'y a pas de mariage du tout.
Ils chassent, ils plantent,
ils ont des enfants.
Pas dans cette tribu, Dr Wolper.
Peut-être que le jour
où vous chasserez l'antilope
je me couvrirai de jus de betterave
et je me baladerai
en allaitant
des bébés comme dans Géo !
Oublions la question du mariage.
Il ferait
trop chaud de toute façon.
- Ma femme c'était Lucy.
- Lucy est morte !
Pourquoi quelqu'un qui peut avoir le
prix Nobel ne peut pas comprendre ça ?
C'est pas la vie
que vous fabriquez ici...
c'est la mort.
Ça suffit hein ?
Ne me mpftez pas !
Ça me rend folle.
Prenez des cours d'anglais
ou allez voir un toubib de la gorge.
Mais arrêtez de mpfter !
Viens à l'intérieur, Meli.
Parlons.
J'ai plus vraiment envie de parler.
Bon, faut que j'y aille.
Tu vas me manquer,
sacré tombeur de musique classique.
Doyen Harrington,
comment va, Tom ?
C'est quoi ça ?
Paperasse ?
Signez là...
vous serez Professeur
Emérite à vie à Northfield.
- Voilà.
- Merci.
Je ne vois pas de raison pour
prendre d'autres mesures.
J'imagine que votre présentation
au Comité est réduite...
claire et dénote un esprit sain.
- Attendez une seconde.
- Je suis désolé.
Le Comité insiste
pour que le chercheur nommé
pour la bourse fasse l'allocution.
Comme vous le savez,
notre recherche
a trait aux mécanismes
biochimiques des maladies.
Et je suis ravi d'annoncer
que Dieu a bien voulu
nous fournir toutes les réponses
pour moins de 800 000 dollars.
Ce qui nous éclairera sur les
capacités de recherche des membranes
et nous mènera à de grandes
découvertes en matière de maladie
malnutrition et énergie.
Merci.
Impressionnant, Dr Wolper.
Très impressionnant.
Vous allez sûrement être très occupé
avec 800 000 dollars
de projets de recherche.
En fait, le Dr Wolper vient
d'être nommé Professeur Emérite
à notre succursale de Northfield.
A vie.
Bien, bien...
Alors vous avez réussi
à obtenir des fonds pour Northfield.
Il était temps.
Non, voyez-vous, seul le Dr Wolper
va à Northfield.
L'argent est pour ici.
Le Dr Wolper n'est-il
pas le chercheur de ces projets ?
Techniquement... oui...
L'humain appartient à la recherche,
pas les institutions.
Nous avons alloué des fonds
à une personne, pas un lieu.
L'argent va donc là où
le chercheur va.
Même si il est un peu doux-dingue
de temps à autre ?
Voyez-vous, c'est l'Institut de
Recherches Avancées de Northfield.
Non !
Oui.
Je veux dire oui.
Fils de pute.
Ecoutez, on peut demander une révision.
On peut refuser l'argent.
Le Président de
votre département le peut.
Je suis le Président.
Tu ne peux pas faire ça, Harry.
Cet argent est pour ici.
C'est juste
un petit problème technique.
En quoi financer les recherches d'un
homme brillant poserait un problème.
Vous ne pouvez pas donner
de l'argent à ce fou.
Il croit qu'il fait repousser
sa femme morte dans son jardin.
C'est pas des blagues.
Il clone sans permission.
Il a pris tous nos équipements
sans autorisation.
Il a une petite copine ado
qui montre ses nichons.
Sid.
Qu'est-ce que tu fais ici ?
- Eh, Sid.
- Ouais.
Tu crois que quelqu'un peut
ausculter Barbara ?
Ça fait longtemps qu'on attend.
Elle nous dite
que quelqu'un va venir...
Ouais, ouais.
Voyons voir.
Attendez que je me déshabille.
Aujourd'hui, après avoir vomi,
elle s'est évanouie.
On se demandait si par hasard
elle était pas enceinte.
Par hasard ?
Garde les yeux ouverts.
Regarde devant.
C'est bien !
- La lumière fait mal ?
- Ouais.
Comment tu te sens maintenant ?
Pas très bien.
Je crois que je vais encore vomir.
J'ai un mal de tête terrible.
Fais moi plaisir, Barbara,
serre mon doigt.
Voilà. Très fort.
C'est bien.
Désolé, Boris.
Main gauche maintenant.
Très fort. Serre !
- Tu es gauchère ?
- Non.
Non, elle est droitière.
Encore avec la main droite.
Très fort. Allez.
Allez. Plus fort.
Oh, Boris, j'ai si mal.
- Relaxe-toi.
- J'ai besoin d'aide !
Relaxe-toi.
Excusez-moi...
On peut venir m'aider oui ?
Boris ?
- On a des règles ici.
- Qu'est-ce qui se passe ?
Boris, va voir ailleurs.
Va-t-en.
- Boris ?
- Ouais.
Barbara ?
Barbara nous a beaucoup
écrit cet automne.
Elle est très amoureuse
de vous.
Je suis très amoureux
d'elle, Mme Spencer.
L'AVC... Accident vasculaire cérébral,
est terrible pour le cerveau.
Si Barbara respire à nouveau
d'elle même...
ce dont je doute...
elle pourrait être
dans le coma 5, 10 ans...
ce qui serait un enfer pour vous.
Nous pensons vraiment qu'il est
dans votre intérêt
de nous permettre d'arrêter
son respirateur artificiel.
Je suis désolé d'avoir
à vous le dire si brutalement.
Sid. Je peux vous parler
une seconde ?
Ce n'est pas le moment, Boris.
J'étais juste en train
de parler à cette fille
qui a été opérée
du cerveau il y a deux ans
et maintenant elle va bien.
Elle a l'air en pleine forme.
Elle va bien mieux.
Elle avait une très petite tumeur.
Une opération aiderait
peut-être aussi Barbara.
On ne peut pas opérer.
Elle va mourir ?
Nous sommes assez certains qu'elle
est déjà morte.
Mais on lui
parlait encore ce matin.
Qu'est-ce que vous racontez ?
Où est Harry ?
Je ne sais pas.
Appelle-le.
J'ai essayé, il n'est pas chez lui.
Il n'est pas au labo.
Nous aimerions que
vous songiez sérieusement
à nous permettre d'arrêter
son respirateur.
Quoi ? Qu'est-ce que...
Vous ne pouvez pas faire ça.
C'est fou...
Il nous faut encore un peu
de temps, Dr Hullenbeck.
Je ne les laisserai
jamais te toucher Barbara.
Mme Pruitt, Northfield est un
charmant lieu bucolique.
Pas de raison de pleurer...
Je ne pleure pas
pour ça, Dr Wolper.
Ça fait un bail qu'il vous attend.
Ce message de Boris Lafkin.
Sachez que nous y avons pensé
très sérieusement.
Non. Non, Mme Spencer...
Barbara sera très heureuse
dans le Royaume de Dieu.
Non, ne faites pas ça !
Nous en avons parlé avec
les docteurs, Père Morrisey...
nous donnons notre permission.
Mme Spencer.
Nous connaissons Barbara.
Elle a toujours été une brillante...
Non, s'il vous plaît,
ne faites pas ça.
Nous savons combien
vous vous aimez.
Nous pensons que la Barbara
que nous aimions est partie.
Non, elle n'est pas partie !
Regardez, Mme Spencer,
elle est encore là.
Donnez-nous une chance, c'est tout.
Mme Spencer, s'il vous plaît,
donnez-nous une chance.
Sid, ne faites pas
ça je vous en supplie.
S'il vous plaît,
ce que vous voudrez.
Ne l'arrêtez pas.
Boris, écoute-moi une minute.
Barbara c'est comme une machine
très compliquée.
- Non.
- Ecoute, quelque chose a cassé.
Non, écoutez-moi.
Attendez.
C'est très simple.
Je suis resté assis
toute la nuit et
de temps en temps elle
serre ma main.
Vous comprenez ?
Elle essaye de me dire qu'elle vit.
Elle essaye de dire : "Ne les laisse
pas faire quelque chose de terrible".
Serrer est instinctif. Un réflexe.
- Les enfants le font.
- Ce n'est pas un réflexe.
Ses doigts bougent.
Elle essaye tellement
de me prendre la main.
Elle fait tout ce qu'elle peut.
Ecoutez, Sid.
Touchez-la.
Sentez-la juste.
Toute cette vie en elle.
Mettez juste vos mains sur elle.
Mettez vos mains sur les siennes,
elle essayera de les prendre.
Ce n'est pas un réflexe, Sid.
Je le jure devant Dieu,
elles ont vraiment bougé.
Boris, ne rends pas les choses
plus difficiles.
- Elle veut du temps.
- Nous n'avons pas le temps.
Vous ne comprenez pas ?
Elle a besoin de temps.
Ce n'est pas de la magie.
C'est de la médecine.
Je ne peux pas claquer dans
mes doigts et la sauver.
S'il vous plaît,
mettez vos mains sur elle.
- S'il vous plaît.
- Il n'y a plus de temps.
Bon Dieu !
Un peu de charité, hein ?
Je vous en supplie
de tout mon cœur.
Boris, vas-tu te lever ?
Tu te ridiculises.
Je suis ridicule, je m'en fous.
Je suis ridicule.
Je suis ce que vous voudrez.
Donnez-nous juste un peu de temps.
- S'il vous plaît.
- Père Morisey.
Non. Un peu de charité bon Dieu !
Arrêtez mon Père, vous allez
commettre un sacré pécher.
Non, Harry,
Barbara est ma patiente.
Tu n'as même pas le droit.
J'ai discuté avec le Doyen.
Vous avez deux jours.
- Merci, Sid.
- Je reviendrai.
En voilà une qui
s'est mise dans de beaux draps.
Harry, elle est dans le coma.
Le coma me gène...
Elle ne dort pas.
Elle n'est pas morte.
Elle doit être en vie, non ?
Oui.
On a besoin de sentiment
par ici.
Allez.
Au travail.
J'reviens.
- Ça correspond ?
- Oui.
Ils correspondent tous.
Exactement comme lorsque
Sid les a demandés.
Tu as raison.
Il fait du bon boulot.
Oui. C'est aussi un con.
- Comment va Méli ?
- Méli a quitté la basse-cour.
Désolé.
Elle vous faisait beaucoup de bien.
Il parait.
Notre compréhension des variables
du comportement humain
s'arrête ici.
Bienvenue dans l'ère sombre
de la science éclairée.
Les cellules de Barbara.
J'y ai beaucoup pensé, Harry.
Je pourrais sans doute
faire revenir Barbara, non ?
Comme vous avec Lucy.
Crois-tu que le monde est prêt
pour un autre Harry Wolper ?
Je ne peux pas le faire.
Ce ne serait jamais la Barbara
de la plage.
C'était un accident.
Je passerai ma vie à essayer
de le provoquer à nouveau.
Et ça ne marcherait pas.
Si Barbara meurt, elle meurt.
Etape suivante : La connaissance
aveugle bien informée.
Tu veux savoir quelque
chose de vraiment fou ?
Toujours.
Pour la première fois de ma vie,
je crois en Dieu.
C'est la pire semaine de toute ma vie.
Je l'aime beaucoup, Harry.
Je ne me vois pas avoir une famille
avec quelqu'un d'autre.
J'imagine encore à qui
ressembleront nos enfants.
Comment on ira à ces
soirées portes-ouvertes...
à s'asseoir sur des petites chaises,
le prof nous montrant
comment nos gamins ont appris
à faire la lettre "K".
Tu penses à ce genre
de choses, Harry ?
Il n'y a pas si longtemps,
je pensais pareil.
J'essaye encore de trouver
le Grand Mystère...
mais je passe tout le temps à côté.
Je vis tellement pour Barbara
que rien ne compte.
Pourquoi tu penses passer à côté ?
Je ne suis plus dans le
coup mais pour ces deux jours...
tu vas te charger
de ce jeune amoureux
qui dit voir ses enfants
à venir dans tes yeux.
Il te parlera de cet amour que
vous partagez.
Il chantera, criera
te parlera à voix basse.
Il te dira des blagues.
Il lira pour toi.
Il essayera de tout son être
de communiquer avec toi avec
le plus de sensibilité possible.
Et rien ne l'arrêtera, sauf toi.
On va y arriver, Harry.
Non, tu vas y arriver.
Parle à Barbara.
Les mots sont
des choses merveilleuses.
On a plein de choses à se dire.
D'abord, ce tube bleu
et blanc dans ta bouche
te donne un air ridicule.
RECHERCHE NYMPHOMANE
EN PUISSANCE POUR MARIAGE
Il y a ces failles où tombent
les gens s'ils font pas gaffe ?
Et il faut tomber aussi
et les sauver.
Il y a ce type, cet Allemand,
Wolfgang, d'accord ?
Il prend une photo d'un policier...
Mon Dieu,
ses yeux s'écarquillent
et le vers gluant
coule sur ses joues.
Ça a l'air dégueu.
Je sais que tu m'entends.
Les gens dans le coma peuvent entendre.
Tu crois peut-être que c'est
un rêve ou quoi, mais non.
Et c'est le seul
livre que j'ai trouvé.
Je l'ai emprunté à la dame d'à côté.
Et si tu n'en sors pas,
je vais continuer à lire.
"Où est ton petit ami maintenant ?
Il cherche toujours un chien".
Non, il faut que
tu le fasses, Barbara.
Il le faut.
D'abord, je ne vais pas porter ton
satané frigo en bas des escalier.
Pas question !
Et je n'aime pas...
Je ne supporte pas ton chien.
Il y a une autre femme, Lucy. Méli.
Méli est extraordinaire.
Tu l'aimerais, vraiment.
Elle a ton esprit.
Tellement audacieuse.
Je t'aimerai toujours...
Tu ne m'as jamais quitté.
Mais j'aime aussi Méli.
Laisse-moi aller, s'il te plaît.
Laisse-moi vivre.
Une dernière danse ?
Au revoir, Lucy.
Au revoir.
Arrêtez de placarder ces satanées
affiches et je vous épouse.
Bon Dieu, Méli. J'avais répété
ma demande en mariage.
Mme Mallory m'a prévenue.
Je ne pouvais pas attendre.
- Tu marches avec moi près de l'eau ?
- Volontiers.
- Retour à la mer ?
- Retour à la mer.
Je t'aime Méli.
Moi aussi, espèce
d'accro des sentiments.
Tu vois, Barbara ?
Parfois j'ai très peur.
Le jour où je t'ai
demandé d'habiter chez moi...
J'avais peur.
La première fois qu'on a fait l'amour.
J'avais peur.
J'aimerais qu'on rentre.
Je sais que
tu me ferais me sentir bien.
Je ne supporterais
pas que tu meures.
J'ai besoin de toi.
Il y a tant de choses
que je veux faire avec toi.
Et si je n'ai pas la chance de...
Je vais être inconsolable.
Barbara, s'il te plaît montre-leur
que tu es vivante.
Fais quelque chose.
Fais-le pour moi,
s'il te plaît.
Montre-leur.
Aide-moi Barbara.
J'ai besoin de toi Barbara !
Aide moi s'il te plaît, Barbara.
Fais-le pour moi.
- Arrête ça.
- Aide-moi Barbara, s'il te plaît.
Tu ne peux rien faire ici.
Montre-leur, Barbara.
On ne s'occupera pas de ça.
S'il te plaît aide-moi, Barbara.
Sid, elle m'attrape les mains.
Sid, elle pleure.
Elle vit.
Barbara est en vie.
Regardez, Sid.
Non, Sid, non.
Elle vit.
Il va la tuer.
Je le connais, il va...
Laissez-moi.
Elle ne peut pas respirer
par elle-même avec le respirateur.
Elle respire par elle-même.
Oui, Boris, elle respire.
Elle n'est plus
dans le coma, pas vrai ?
- Ouais, ouais.
- C'est bon signe, non ?
Oui Boris,
c'est un très bon signe.
C'est absolument extraordinaire.
Fils de pute.
Barbara, tu es extraordinaire,
tu entends ?
Tu es extraordinaire.
Je vais le dire à tes parents.
Ne pars pas.
Je reviens tout de suite.
Elle vit. Barbara est en vie.
Elle vie.
Fils de pute.
- Salut, Boris.
- Salut, Barbara.
INSTITUT DE RECHERCHE
AVANCEE DE NORTHFIELD
Harry.
Comment tu t'y es pris bon sang.
Tout le monde va à Northfield.
La règle d'or des Arts et des
Sciences, ne l'oublie jamais.
C'est quoi ?
"Celui qui a l'or mène la danse".
Je n'oublierai jamais.
- Bonjour, Dr Kullenbeck.
- Ouais, bonjour.
Harry a-t-il dit combien de temps
je restais à Northfield ?
Vous ne pouvez revenir que si
vous comprenez le Grand Mystère.
C'est vrai.
Je cherchais hier soir
un meilleur avenir pour les pingouins.
Devine-quoi ?
Grande nouvelle.
Je vais avoir un bébé,
vieillerie fertile.
Les pingouins peuvent choisir
de flotter dans l'air.
Oh, non, pas ça, Harry Wolper.
Avant que Méli n'ait un enfant,
je vais être père.
Je vais être père.
Je vais être père !