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J'aimerais qu'on aille chez moi...
pour... s'y mettre, quoi.
J'étais nulle.
Tu as pris des cours
de danse classique ?
Sois reconnaissant.
T'as une pièce pour eux ?
Oui.
Et, pour moi ?
Tu verras.
T'es pas très marrant.
T'es censé me faire saliver,
me donner des indices,
me laisser deviner, tu vois.
Regarde, c'est affreux.
Il ne fait de mal à personne.
Nous non plus.
Mon Dieu.
Chaque fois que je vois un
de ces vieillards,
je pense toujours/i>
à la même chose.
À quoi tu penses ?
Je pense toujours...
qu'il a été autrefois
le bébé de quelqu'un.
C'est vrai, je pense
qu'il était un bébé autrefois,
et qu'il avait une mère et
un père qui l'aimaient,
et maintenant, il est là,
à moitié mort sur un banc.
Où sont ses parents,
ses oncles et tantes aujourd'hui ?
C'est à ça que je pense.
Comment il s'en sort là-haut ?
Lors de la grève des journaux...
On reçoit plus de 40%.
Et au second poste ?
Pas fameux.
Qu'est-ce qu'on a là ?
Allez les poulettes,
faites-vous les lèvres.
Montrez-moi votre langue.
Juste une petite langue.
Allez.
Et un joli palot bien baveux ?
Allez. Un bien baveux.
Surveille tes niveaux.
C'est du 5 sur 5.
Regarde, Mark.
Tu le vois ?
- L'homme au sonotone ?
- Où ça ?
Là, avec le sac à provisions.
C'est râpé pour Paul.
Ils l'ont repéré.
Donne-moi les écouteurs.
Il nous a suivis partout et de près.
Ce n'est rien.
T'inquiète pas pour ça.
On nous voit trop ensemble, ici.
Non. Restons encore un peu.
Je suis grillé, Harry.
Elle m'a vu.
On a entendu,
comme si on y était.
Alors ?
J'ai du bon, peut-être 25%.
Paul, je t'appellerai
dans quelques jours,
si j'ai besoin de toi.
Paul, tu vas
à la convention, demain ?
Et comment !
Et toi, Harry ?
Ouais. Peut-être.
On va se marrer, comme
il y a deux ans, non ?
Stan ?
À bientôt.
Ok.
Il est sympa pour un flic.
Vas-y.
Moi, je reste encore un peu.
Qui s'intéresse à ces deux-là
de toute façon ?
Je ne sais pas vraiment.
Le ministère de la Justice ?
Non.
Alors, ça doit être le fisc.
Les enregistrer, ça me donne
envie de roupiller.
Depuis quand es-tu ici pour
te distraire ?
Des fois c'est sympa de
savoir de quoi ils parlent.
Je m'en fous.
Tout ce que je veux, c'est un
bel enregistrement.
Bonjour, M. Caul.
Et joyeux anniversaire.
Allo.
Madame Evangelista ?
C'est Harry Caul,
le voisin du dessus.
Oui.
Très bien...
Merci beaucoup.
C'est très gentil à vous.
Mais...
Je sais...
Oui, je l'ai trouvé.
Mais ce que je voulais
vous demander, c'est...
Comment êtes-vous entrée ?
D'accord.
Et l'alarme ?
C'est vous ?
Bon...
Je pensais avoir la seule clef.
Quelle urgence pourrait
bien...
D'accord.
Oui.
Écoutez, ça ne me
dérangerait pas trop
de voir mes affaires
brûler dans un incendie,
car je n'ai rien de personnel.
Rien qui ait une valeur.
Rien de personnel,
à part mes clefs,
dont j'aimerais avoir
l'unique exemplaire...
Comment saviez-vous que
c'était mon anniversaire ?
Non. Je ne me rappelle pas
vous l'avoir dit.
Vous voulez essayer
de deviner mon âge ?
44 ans ! On ne peut rien vous cacher !
Désormais, je prendrai
une boîte aux lettres
à combinaison,
et fini les clefs !
Au revoir.
Bonjour, Harry.
Bonjour.
Il y a un article ici,
sur la convention.
Il mentionne ton nom.
Tu fais partie des pontes
qui seront là-bas demain.
Tu le savais ?
Je leur avais dit oui.
Écoute ça.
Écoute.
"Parmi les personnalités,
"on attend
"Hal Lipset et Harry Caul
de San Francisco.
"Kenneth Sperry interviendra
"sur le thème :
"La Surveillance et la loi"."
Attends un peu.
Écoute ça. Merde c'est où ?
"On attend également
William P. Moran de Detroit".
Depuis quand William P. Moran
est-il une personnalité ?
Il est très important là-bas.
Tu veux du café ?
C'est lui qui a dit à Chrysler
que Cadillac allait
abandonner ses ailerons.
Ça remonte à longtemps,
mais ça a fait du bruit, à l'époque.
2 Décembre, 13h.
Sac à provisions,
unité "A".
2 Décembre, 13h.
Parabolique, unité "B".
2 Décembre, 13h.
Ville de Paris, unité "C".
À quoi tu penses ?
Je sais pas quoi lui offrir pour Noël.
Il a déjà tout.
Il n'a plus besoin de rien.
Et bien,
je sais pas encore
ce que je vais t'offrir.
... lui offrir pour Noël.
Il a déjà tout.
Il n'a plus besoin de rien.
Et bien, je sais pas encore
ce que je vais t'offrir.
Tu devrais commencer à regarder.
Et pour moi ?
Tu verras.
T'es pas très marrant.
T'es censé me faire saliver,
me donner des indices,
me faire deviner, tu vois.
Ça ne t'ennuie pas ?
Quoi ?
Tourner en rond.
Regarde, c'est affreux.
Il ne fait de mal à personne.
Nous non plus.
Mon Dieu.
Chaque fois que je vois un
de ces vieillards,
je pense toujours à la même chose.
À quoi tu penses ?
Je pense toujours
qu'il a été autrefois
le bébé de quelqu'un.
C'est vrai.
Je pense qu'il était
un bébé autrefois,
et qu'il avait une mère
et un père qui l'aimaient,
et maintenant, il est là,
à moitié mort sur un banc.
Où sont ses parents,
ses oncles et tantes aujourd'hui ?
C'est à ça que je pense.
Chaque fois, je pense que lors
de la grève des journaux, à New York,
beaucoup de ces vieillards sont morts.
50 sont morts de froid en une nuit.
Bonjour.
Puis-je vous aider ?
Oui. Le poste 746,
s'il vous plaît.
Un instant.
Bureau du directeur.
C'est M. Caul.
J'ai le matériel,
et je voudrais prendre rendez-vous.
Je suis désolé.
Le directeur est déjà parti.
On vous rappellera
demain matin.
Je peux prendre votre numéro ?
J'appelle d'une cabine,
et je n'ai pas le téléphone
chez moi.
Veuillez patienter,
s'il vous plaît.
M. Caul ?
14 h 30, demain.
14 h 30 ?
Je serai réglé intégralement ?
Ce qui était convenu.
Merci beaucoup.
J'y serai.
Harry ?
Salut, Amy.
Je ne t'attendais pas.
J'ai apporté du vin.
On me l'a offert
pour mon anniversaire.
Je savais pas que
c'était ton anniversaire.
Tu en veux ?
T'as quel âge, Harry ?
42 ans.
C'est bien...
Est-ce qu'on fait un truc spécial,
pour ton anniversaire ?
Comme quoi ?
Un truc personnel.
Quoi ?
Comme me parler de toi,
de tes secrets.
Je n'ai pas de secrets.
C'est moi, ton secret.
Tu en as plein, Harry.
Je le sais.
Non.
Parfois, tu viens ici,
sans me le dire.
Une fois, je t'ai vu
dans la cage d'escalier,
tu te cachais,
tu observais.
Tu es resté une heure !
Tu crois que tu vas me
surprendre à faire des choses.
Tu sais,
une femme, ça a de l'intuition.
Tu as une certaine façon
d'ouvrir la porte.
D'abord, tu mets la clef
tout doucement,
et puis tu ouvres, d'un coup,
comme pour me surprendre.
Des fois, je pense même
que tu m'écoutes,
quand je suis au téléphone.
De quoi tu parles ?
Je sais pas.
C'est une impression.
Je t'assure.
Pourquoi tu chantes ça ?
C'est joli.
Qu'est-ce que tu as ?
Rien.
C'est juste que...
quelqu'un d'autre chantait ça,
aujourd'hui.
Une fille ?
Oui.
Qui c'est ?
Je suis jalouse.
Juste quelqu'un au boulot...
et elle...
Elle m'a fait penser à toi.
Où travailles-tu, Harry ?
À différents endroits, différents...
boulots, tu vois ?
Je suis une sorte de musicien,
tu vois.
Musicien au cachet et...
Où est-ce que t'habites ?
Pourquoi je peux pas
appeler chez toi ?
Parce que j'ai pas le téléphone.
Tu vis seul ?
Pourquoi tu me poses
toutes ces questions ?
Parce que c'est ton anniversaire.
Je ne veux pas de questions.
Je veux te connaître.
Oui, je vis seul.
J'ai pas envie de répondre
à d'autres questions.
Tu dois payer ton loyer.
Voilà l'argent.
D'habitude, tu ne
posais pas de questions.
Harry, j'étais tellement contente
que tu viennes ce soir.
Quand je t'ai entendu
ouvrir la porte,
mes orteils frétillaient
sous les draps.
Mais je pense que je ne
t'attendrai plus.
J'ai un paquet pour
le directeur.
Très bien. Je le prends.
Non. Je suis censé lui remettre
en mains propres.
J'ai un rendez-vous.
Vous êtes M. Caul ?
Oui, c'est moi.
M. Caul est ici.
Très bien.
Mettez-vous à l'aise.
Son assistant va venir.
J'ai fait des gâteaux de noël.
Vous en voulez ?
Ils sont bons.
Non, merci.
Que voyez-vous ?
Pas grand-chose.
Voilà ce que vous aviez demandé.
15.000 $ cash.
Ce sont nos bandes ?
J'avais un accord avec
le directeur.
Je devais les lui
remettre en mains propres.
Je comprends.
Il n'est pas là cet après-midi.
Il est à l'étranger.
Il m'a demandé de récupérer
les bandes et de vous payer.
Je préfère attendre.
Ne vous mê*** pas de ça,
M. Caul.
Ces bandes sont dangereuses.
Vous les avez écoutées.
Vous savez de quoi je parle.
Quelqu'un pourrait en pâtir.
M. Caul, soyez prudent.
Et pour moi ?
Tu verras.
T'es pas très marrant.
Qui a commencé
à parler de ça ?
C'est toi.
Ce n'est pas moi.
Si, c'est toi. Tu ne t'en
rappelles pas, c'est tout.
Fais comme si je t'avais
raconté une blague.
Ça ne t'ennuie pas ?
Quoi ?
Tourner en rond.
Regarde, c'est affreux.
Il ne fait de mal à personne.
Nous non plus.
Mon Dieu.
Chaque fois que je vois un
de ces vieillards,
je pense toujours à la même chose.
À quoi tu penses ?
Ouais, à quoi tu penses ?
Je pense toujours qu'autrefois
il a été...
Harry, si on faisait une pause ?
Allons au Al's Transbay.
Je t'offre une bière.
Non, je veux terminer ça.
Je croyais que t'avais rendu
ces bandes !
Stan, reste tranquille, tu veux ?
Tu penses qu'on peut faire ça ?
J'en ai soupé,
en tout cas.
Quelle conversation stupide !
Stan, s'il te plaît.
J'essaye de travailler !
J'en ai assez de tout.
Même de moi ?
Même de toi, mais pas aujourd'hui.
Mais de quoi ils parlent,
pour l'amour de Dieu ?
Stanley, s'il te plaît,
j'essaie de finir ça.
Ça va. Ne t'énerve pas.
J'en ai marre.
De quoi ?
Que tu me poses des questions
à longueur de journée.
De Dieu !
Ne dis pas ça.
Mais, pour l'amour de Dieu !
Stan, ne dis plus ça,
s'il te plaît.
N'utilise pas ce mot
à la légère.
Ça me dérange.
Qu'est-ce qu'il y a, Harry ?
Ton boulot est bâclé.
Plus *** dans la semaine.
Dimanche, peut-être.
Dimanche, sans faute.
On aurait un son
bien meilleur,
si tu prêtais plus attention
à tes enregistrements,
et moins à ce qu'ils racontent.
Je vois pas pourquoi mes questions
te font sortir de tes gonds.
Je n'ai pas à t'expliquer
les problèmes de mes clients !
Hôtel Jack Tar.
3h.
Chambre 773.
Et si tu m'affranchissais, non ?
T'y as déjà pensé ?
Ça ne me concerne pas
et toi encore moins.
La curiosité, ça existe,
non ? C'est humain !
Écoute, s'il y a une
seule règle
que j'ai apprise dans
ce métier, c'est
que je ne connais rien à la
nature humaine ou à la curiosité.
Ça ne fait pas partie
de mon boulot.
Je fais un boulot, et quand...
À plus ***.
Je crois qu'il a mis
mon téléphone sur écoute.
Je t'aime.
On nous voit trop ensemble, ici.
Non. Restons encore un peu.
Je crois qu'il a mis
mon téléphone sur écoute.
Il nous tuerait s'il en
avait l'occasion.
Il nous tuerait s'il en
avait l'occasion.
Bénissez-moi mon père,
car j'ai péché.
Cela fait trois mois
que je ne me suis pas confessé.
Je...
Voilà mes péchés...
J'ai blasphémé le nom de Dieu,
plusieurs fois.
J'ai...
Plusieurs fois, j'ai pris des journaux,
sans les payer.
J'ai...
J'ai eu des pensées
impures, de mon plein gré...
et...
Je suis impliqué dans un travail,
qui je pense pourra
nuire à deux jeunes gens.
Ça m'est déjà arrivé auparavant.
Des gens ont... pâti de mon travail.
J'ai peur que cela
ne se reproduise,
et... je n'étais nullement
responsable.
Je ne suis pas responsable.
Pour tous ces péchés,
je me repens.
Un renseignement ?
Oui... sur votre système.
M. Caul, je suis
Jim Storey.
Enchanté.
Entrez et jetez un œil
au système.
Ceci assure la surveillance
des systèmes de
communication téléphonique.
Je vois.
Maintenant disponible.
Voici le nouveau LT 500.
Qui dit surveillance, dit LT 500.
Ceci vous indique exactement
quelle porte a été forcée.
De plus, la sonnette d'alarme est,
vous l'avez certainement entendue,
très bruyante.
Avec une Super 8, ici,
dont le viseur est là, sur 10 heures,
c'est par là que la
caméra filme.
C'est une caméra à
chargement par magasin.
Super 8...
William P. Moran.
William P. Moran de Detroit
est demandé au téléphone.
Voici un enregistreur automatique.
Indétectable,
ça lance l'enregistrement
quand on décroche
le téléphone,
et ça l'arrête
quand on raccroche.
Quoi ?
C'est très pratique,
rien à voir avec les
vieux enregistreurs,
qui lancent l'enregistrement
quand personne ne parle,
et le coupent en plein milieu
d'une importante conversation.
Ça ressemble au Moran ?
Le Moran E-27 est une copie.
Je ne le laisserai même
pas flairer mon stand !
Vous êtes dans la surveillance ?
Pour les autorités ou
à titre privé ?
Privé.
Vous voulez bien me
laisser vos coordonnées,
pour notre fichier ?
Harry Caul ?
Je ne vous avais pas reconnu.
Vous voulez pas prendre
un Model 510-A ?
Gratuitement.
Juste pour l'essayer.
Vous voyez, en échange,
on pourrait écrire sur nos
brochures que vous l'utilisez.
Je fabrique tous
mes appareils. Merci.
On pourrait faire une photo
de vous devant notre stand.
Ce serait un grand honneur
pour Spectre.
Ça n'aide pas le crime.
Ça aide la justice...
Ça peut se fixer sur la
voiture du sujet,
diapo,
et ça va transmettre un signal,
diapo,
hautement détectable.
Harry, content de te voir.
Joli costume.
Tu aimes ? C'est français.
Allons boire un verre,
on discutera.
Pas besoin de connaissances
en électronique.
Viens. C'est d'un ennui.
Le TA-30 peut être
installé et dissimulé
en quelques secondes.
Viens. Il y a quelqu'un
que je veux te présenter,
un de tes concurrents.
Bernie, vieille branche.
Paulie, quoi de neuf ?
Voici Harry Caul.
William P. Moran.
C'est un plaisir.
Mes amis m'appellent Bernie.
J'ai beaucoup entendu
parler de vous.
Bernie vient d'arriver de Detroit.
C'est lui qui a dit
à Chrysler
que Cadillac laissait tomber
ses ailerons.
Je sais.
Vous êtes difficile
à approcher.
Ça fait un moment que je
veux vous parler.
Prends 5 minutes.
On va prendre un verre.
Dans deux minutes.
Chérie, au boulot, ok ?
J'apprécierais beaucoup si vous restiez
dans le coin pour la démonstration.
Mesdames et messieurs,
vous avez devant vous
le Moran S15 Harmonica.
Cette merveille technologique
s'installe en deux minutes.
Notez qu'il a sa propre
batterie au nickel-cadmium,
et qu'il est donc indétectable
sur la ligne.
Une fois installé,
on peut l'appeler
à partir de n'importe quel
téléphone dans le monde,
de Singapour, Karachi, même Moscou.
J'ai dit Moscou car vous
avez un air russe,
avec votre barbe.
Composez le numéro
du sujet visé,
et avant le dernier chiffre,
soufflez dans le combiné
avec l'harmonica,
et composez le dernier chiffre.
Le téléphone ne sonnera
pas chez le sujet.
Au lieu de ça,
le récepteur
deviendra un véritable
microphone,
vous permettant ainsi de
commencer votre surveillance.
Et maintenant, pour une
complète démonstration,
on a installé un exemplaire
sur mon téléphone personnel.
Je vais maintenant composer
mon numéro.
Merci.
Je fais une pause avant
le dernier chiffre.
L'harmonica.
Je compose le dernier chiffre.
Vous remarquerez que le
téléphone ne sonne pas.
On peut y aller ?
Je sais pas. Peut-être.
Où est ton mari ?
Il est à une convention.
Quand est-ce qu'il revient ?
Pas avant un moment.
Poisson d'avril.
C'est juste une petite blague.
Ça vous montre les possibilités...
Larry Peterson Burns est
demandé au téléphone.
Merci.
La démonstration est terminée.
Je vous invite à prendre
nos brochures en partant.
Qu'est-ce que vous en pensez ?
Vous avez aimé ?
C'est un bel engin.
Un piège à gogos, hein ?
Tenez Harry.
Un stylo gratuit.
Pour toi aussi, Paulie.
Je préfèrerais un verre gratuit.
Stanley, rends-moi service, hein ?
Garde le stand, ok ?
C'est pour ça que je te paye.
Juste quelques minutes,
le temps de prendre un verre.
C'est vrai, vous bossiez
ensemble tout les deux, hein ?
Ce fils de pute m'a volé
ma dernière idée.
Il y a des jolies femmes ce soir.
T'en dis quoi de celle-là ?
Oublie. C'est presque une bonne sœur.
Harry, où tu vas ?
Allez-y sans moi.
Je vais dire deux mots à Stan.
On se retrouve au Chrome-Dome.
Faites vite.
Depuis quand tu travailles
pour Moran ?
Depuis hier.
Écoute, c'était pas sérieux.
C'était une petite dispute.
C'est pas pour ça.
Il était temps pour moi
de partir.
Je veux pas que tu lui
parles de mes affaires.
C'est une question d'éthique.
Tu ne m'as pas montré
grand-chose.
Je t'affranchirai plus.
Tu ne me montreras rien.
Tu le garderas pour toi.
Tu le sais très bien.
Non, Stan, attends un peu.
Tu vas y réfléchir ?
Ne me fais pas ça maintenant.
Y a un type qui me suit.
Qui ?
Je sais pas.
Il a un truc à voir avec
la mission de la semaine dernière.
Je sais pas de quoi il s'agit,
mais je n'aime pas ça.
Ok, d'accord.
Merci, Stan.
C'est de la camelote.
Il n'y a plus d'abonné
au numéro demandé.
Renseignements.
Le numéro de Amy Fredericks,
s'il vous plaît.
C'est une nouvelle abonnée.
Un instant, s'il vous plaît.
Je ne vois rien
au nom de Amy Fredericks.
Merci.
Qu'est-ce que vous faites ici ?
Du calme ! J'ai un message pour vous.
- Je vous ai apporté un verre.
- J'en veux pas.
Pourquoi vous me suivez ?
Je ne vous suis pas.
Je vous cherche.
Il y a une grosse différence.
Comment saviez-vous
que j'étais ici ?
C'est une convention sur
l'écoute téléphonique...
Pardon,
surveillance et sécurité.
C'était un jeu d'enfant.
Je ne remettrai ces
bandes qu'au directeur.
Je sais ce que vous m'avez dit.
Bon, quel est le message ?
Livrez-lui les bandes dimanche, à 13h.
Il sera là.
Vous lui remettrez les bandes
en mains propres.
Vous lui direz
que je vais y réfléchir.
Allez ! Venez !
Lurleen et Millard,
montez derrière.
Stanley, monte devant !
J'essaie de me déguiser
en patron, ok ?
Bernie, c'est une fête
où y a pas besoin de s'habiller.
Attendez !
Les filles passent devant !
Tu prends à droite,
puis à gauche...
Ah, les fumiers ! petits cons !
Pour qui ils me prennent ?
Doucement, on va faire la fête !
Millard, fais-les s'arrêter.
Du calme, chérie.
Paul est fortiche en filature.
Meredith, t'as entendu ?
111, à toutes les stations :
Je me dirige vers l'est sur
Lombard.
Faites-moi un topo sur la...
California 5-6-0,
Boy Adam Lincoln.
Pourquoi ce topo ?
Merci.
Willie Sanchez...
n° 33654, 14ème Rue,
76 kg, 1m80,
espèce de pignouf !
Tu veux que je te crochète
cette serrure Harry ?
Le bar est ouvert !
On se gèle ici.
Le bar est ouvert.
Stanley.
Oui ?
Si tu nous mettais
un peu de musique ?
Le monsieur veut de la musique.
Harry, c'est une belle boutique
que t'as là.
J'ai lu dans le journal une
lettre d'un type qui signait :
"Seul et anonyme".
Ça devait être Harry !
Où est le soda ?
Je vais vous raconter
quelque chose sur Harry Caul.
C'est parti.
Tu l'as entendu mille fois,
mais je te le redis :
À Harry,
le meilleur,
sans conteste.
À la tienne !
Le meilleur quoi ?
Le meilleur mouchard
de la côte Ouest.
Et qui est le meilleur mouchard
de la côte Est ?
C'est moi.
À la mienne aussi, hein ?
C'est marrant qu'on ne se soit
jamais rencontrés à New York.
Qu'est-ce qu'il y a de marrant ?
On faisait le même boulot,
dans la même ville.
J'imagine qu'on aurait dû
se rencontrer.
Je savais pas que tu
venais de New York.
Tu plaisantes ?
Harry est célèbre à New York.
Tu sais la seule chose
qui me dépasse ?
Les Fonds d'Entraide, en 68.
Comment es-tu au courant de ça ?
Tout le monde savait
dans le métier.
Personne ne sait
comment tu as fait.
Comment t'as fait ça ?
10 cents la danse !
Viens.
Tu vas bien ?
Tu n'es pas blessée ?
Non. Ne t'inquiète pas,
ma tête va bien.
Ça m'arrive souvent.
Quand j'étais bébé,
j'adorais me cogner la tête
contre les murs.
Ça m'arrive encore quelquefois.
C'est agréable.
La 1ère fois que j'ai mis
un téléphone sur écoute, j'avais 12 ans.
12 ans.
Il y avait une cabine dans
le couloir de mon immeuble.
Pendant 6 mois, personne
n'a su que c'était moi.
Mon père était tout fier.
Il rayonnait.
Ouais, mon gars.
"Ce Bernie, c'est une tête",
il disait.
Depuis, j'ai réussi.
J'avais des contacts,
tu le croirais pas.
Bon. Ramène-les !
Prends un taxi.
Rien n'est secret avec toi,
hein Harry ?
Bien sûr. Le plus éméché.
On va rester ici toute la nuit.
Les fils de p...
Qu'est-ce qui se passe, Harry ?
Tu ne te reposes jamais ?
Quand est-ce que tu t'achètes
un nouveau brouilleur, Harry ?
Celui-ci est dépassé depuis la
guerre de Troie.
Viens. Je veux tout savoir de toi.
Vraiment dépassé,
tu le sais ?
Harry s'est trouvé une copine.
Attention, Harry.
D'où es-tu ?
New York.
J'ai vécu à New York, moi aussi.
J'ai commencé comme standardiste,
puis successivement secrétaire,
et petite copine du week-end,
assistante du patron,
et puis, je l'ai épousé.
Tu habites loin d'ici ?
Harry ?
Tu es toujours mariée ?
Je ne sais pas.
Probablement.
Je pense que oui.
Aux dernières nouvelles,
il essayait de mettre
de l'argent de côté,
pour acheter un nouveau magasin.
Ouais.
Et je me suis retrouvée ici,
à San Francisco, sans travail.
Voilà toute l'histoire de ma vie,
jusqu'à ce soir.
Santé.
Je ne te plais pas, hein ?
Tu ne veux pas me parler, ni rien.
J'ai pas dit ça.
Tu as quelque chose
derrière la tête.
Dis-moi ce que c'est.
J'aimerais vraiment.
J'aimerais que tu puisses
te confier à moi,
et qu'on soit amis.
Je veux dire en dehors
de tout ça.
Si tu étais une femme
qui attend quelqu'un...
Tu peux me faire confiance.
... et que tu ne saches jamais...
quand il va revenir.
Tu vis toute seule,
et tu ne sais rien de lui.
Et que tu l'aimes,
que tu sois patiente avec lui.
Même si lui, il n'ose jamais
se confier à toi...
Bien que peut-être, il t'aime,
est-ce que...
Est-ce que quoi ?
Est-ce que tu reviendrais vers lui ?
Comment saurais-je...
Comment saurais-je qu'il m'aime ?
Tu n'aurais aucun
moyen de le savoir.
Harry !
Tu la connais, celle de la
nana qui a pigeonné un casino ?
Elle portait une blouse transparente !
Où allez-vous ?
Tu sais quoi Harry ?
Il y a 12 ans, j'enregistrais
tous les appels téléphoniques
effectués par le candidat
à la présidentielle
d'un grand parti politique.
Je ne te dirais pas lequel.
Où qu'il aille,
j'y étais.
Juste à coté, j'écoutais.
Je dis pas que c'est moi
qui ai fait élire
le président des États-Unis,
mais tu peux en tirer
tes propres conclusions.
Je veux dire qu'il a perdu.
Harry, raconte la fois où
t'as mis le mouchard
dans le perroquet.
Un perroquet ?
Sans blague.
Harry a vraiment mis un micro
dans un petit perroquet.
C'est vrai ?
Les perroquets ne m'intéressent
pas vraiment,
par contre, je voudrais
vraiment savoir
comment tu t'y es pris
avec le syndicat en 68 ?
C'était quoi ?
Vous n'avez pas de
journaux à Chicago ?
Ils étaient probablement
en grève.
Ça a fait la une partout.
Harry travaillait pour le
ministère de la Justice.
Tu ne pensais pas que
je le savais, n'est-ce pas ?
Le président de ce syndicat
avait un fonds d'entraide bidon.
Corrige-moi sur les détails, Harry.
Je suis peut-être
un peu flou.
Seules deux personnes
étaient au courant,
le président et son comptable.
Ils en parlaient seulement
lors de leurs parties de pêche.
Sur un bateau privé.
C'est le seul endroit où
ils parlaient chiffres.
Un bateau "anti-mouchards".
J'en sais quelque chose.
Ils n'engageaient pas la
conversation,
s'il y avait un autre
bateau à l'horizon.
Mais ça n'a pas arrêté
Harry, n'est-ce pas ?
Non, il a tout enregistré.
Personne ne sait
comment tu as fait.
Ça a causé un sacré scandale.
Pourquoi ?
Sans raison. Trois personnes furent
assassinées, c'est tout.
Harry est trop modeste pour nous dire
comment il a fait.
Je n'y étais pour rien.
Je n'avais fait que livrer les bandes.
On a accusé le comptable.
Personne ne sait vraiment.
C'est vrai.
Trois jours après,
on a retrouvé le comptable,
sa femme et son gamin,
nus et ligotés dans leur maison,
pieds et poings liés,
et plus un poil nulle part.
Les têtes, dispersées.
Ils les ont tués ?
Non. Ils en ont fait
des paquets cadeaux.
C'est de l'histoire ancienne
maintenant.
Harry, t'as fait comment ?
Ce qu'ils font des
bandes, ça les regarde.
C'est la 1ère fois que j'ai entendu
parler de toi.
La 2ème fois,
c'est quand tu es parti de New York.
Je n'y étais pour rien.
Allez, cartes sur tables.
Comment tu as fait ?
Bon Dieu, mais dis-lui !
Éteins ça, Stan.
Pourquoi ?
Stan, arrête ça.
Laisse-les écouter !
Ton chef d'œuvre !
C'était quoi, Stan ?
C'était la mission d'Harry,
cette semaine.
Ça va marquer l'histoire.
Il n'y a rien de la vie
humaine qui puisse m'échapper,
et je connais toutes
les techniques.
Je pige tous les trucs d'Harry.
Lance-moi un défi !
Laisse-moi lui faire le topo, Harry.
Ça c'est un square
du centre ville.
Là, ce sont des marches,
des bancs tout autour.
Il est midi,
c'est l'heure de déjeuner
pour les employés
des bureaux alentour.
Les gens vont et viennent,
mangent,
il y a foule.
Évidemment. Continue, Stan.
Deux personnes tournent en rond,
au milieu de tout ça.
On ne sait pas s'ils vont
s'asseoir ou quoi.
Ils sont persuadés qu'ils
ne peuvent être enregistrés,
car ils sont dans la foule
et en perpétuel mouvement.
Pourtant, c'est eux la cible.
Mission : les enregistrer.
Comment tu ferais ?
Primo, ne pas être seul.
Ça, j'aurais pu le dire.
Pourquoi tu l'as pas fait, alors ?
Continue, essaie de résoudre ça.
Secondo, c'est facile,
tu leurs as mis un
mouchard sur leurs vêtements
au préalable.
Il n'y a aucun
moyen de savoir
ce qu'ils vont porter.
Tu demandes à quelqu'un
de les bousculer.
Il fait le mec bourré et
il leur colle un micro.
Ils connaissent.
C'est trop risqué.
J'ai trouvé.
Tu embauches un gars qui lit
sur les lèvres avec des jumelles.
Non. Le client veut
leur vraie voix.
Pourquoi ?
Pour pouvoir y croire.
Très bien.
Je vais trouver.
Y a du fric à la clé, hein ?
Ça intéressait qui ?
C'était nous ?
Qui ça "nous" ?
Les Fédéraux.
Non, un client privé.
Il faudrait au moins
quatre dispositifs.
Je l'ai fait avec trois.
Trois ? C'est très bien.
Qu'est-ce que t'as utilisé ?
Une triangulation
de micro directionnels,
avec un ampli Mosfet
de ma conception.
On piquait à 20%,
rien qu'en les suivant.
Paul les filait.
C'était magnifique. Vraiment.
Un travail d'artiste.
T'aurais dû voir ça.
Ces nouveaux micros
sont incroyables.
Je n'en croyais pas mes yeux.
On était à plus de 200m.
C'était parfaitement lisible.
J'avais mis dans le coup
deux cameramen.
Fallait voir ça, Bernie !
Qu'est-ce qu'ils ont fait ?
Au collimateur,
ils visaient la bouche.
Non. Le gars et la fille.
Qu'est-ce qu'ils ont fait ?
Je ne sais pas.
Mais c'était un boulot extra.
Des sons très jolis.
J'aimerais jeter un coup d'œil
à ce micro.
Le voilà.
On devrait s'associer, Harry.
Tu es le meilleur. Mais, nous
deux ensemble, ça serait le top.
Laisse-moi juste voir tes appareils.
Je pourrais les faire fabriquer.
On gagnerait gros à les vendre à l'État.
Tu la connais,
celle du mouchard pédé
qui ne pouvait écouter
qu'une seule ligne ?
Non.
Elle est de ton cru, celle-là ?
Elle est marrante.
Excusez-moi. Vous permettez ?
Il a un humour spécial.
Je lui parle de se
faire des millions,
lui il répond par des blagues !
Qu'est-ce que t'en dis ?
Si on s'associait ?
J'aurais besoin d'un associé,
toi aussi.
50-50, qu'est-ce que t'en dis ?
Je n'ai besoin de personne.
C'est vrai.
Je me débrouille très bien
de mon côté, de toute façon.
Faut saluer le mérite là où il est.
Je parle du système D.
Tu vois, Harry, je suis
le n°2. Je dois me battre.
Si tu étais une femme
qui attend quelqu'un...
Tu peux me faire confiance.
Harry, c'est nous deux, là-bas !
Quoi ?
C'est le Moran Super P-7,
stylo microphone et émetteur.
C'est terrible !
Le mouchard s'est fait moucher !
Il t'a eu, Harry.
Et que tu l'aimes, que
tu sois patiente avec lui.
Même si lui, il n'ose jamais
se confier à toi...
Hé, touché, Harry.
C'est dingue !
Quand t'as fait ça ?
Ça te la coupe, hein Harry ?
Est-ce que...
Est-ce que tu reviendrais vers lui ?
Coupe ça, et fous le camp !
Tu plaisantes ? C'est juste
une blague, bon Dieu.
Harry n'aime pas entendre "bon Dieu".
Je suis désolé, Harry, je m'excuse.
Qu'est-ce qui ne va pas ?
Faisons la fête.
Paul, il se fait ***.
Allez, relax.
Tu sais combien ça coûte ?
Ça coûte 1500 $.
Offert par la maison.
Heureuse de vous avoir connue.
C'est juste une blague.
Meredith ?
Il a pas d'humour...
Non. Je vais rester ici.
Paul !
J'ai oublié mon sac.
Harry, je suis vraiment désolé.
- Viens, Stan.
- À lundi, Harry.
Tu veux qu'on
éteigne les lumières ?
Bonne nuit, Harry !
Oui, bonne nuit, Harry.
À quoi tu penses ?
Je sais pas quoi lui offrir
pour Noël.
Il a déjà tout.
Vas-tu me rendre les
choses difficiles, ce soir ?
Allez. Viens ici.
Éteins ça.
Peur.
Là, elle a peur.
Je sais pas quoi lui offrir
pour Noël.
C'est pas une
conversation ordinaire.
Il n'a plus besoin de rien.
Je sens...
Je sais pas encore
ce que je vais t'offrir.
Quelque chose.
Oublie ça.
C'est de la blague !
Quoi ?
Un travail.
On ne te demande pas de sentir.
On te demande de le faire.
C'est tout.
Détends-toi, chéri.
T'es pas très marrant.
T'es censé me faire saliver,
me donner des indices,
me laisser deviner...
Ça ne t'ennuie pas ?
Quoi ?
Tourner en rond.
Regarde, c'est affreux.
Il ne fait de mal à personne.
Nous non plus.
Mon Dieu.
"Mon Dieu".
Écoute sa façon de dire
"Mon Dieu".
Viens ici.
Chaque fois que je vois un
de ces vieillards,
je pense toujours
à la même chose.
À quoi tu penses ?
Je pense toujours
qu'il a été autrefois
le bébé de quelqu'un.
C'est vrai, je pense
qu'il était
un bébé autrefois,
et qu'il avait une mère
et un père qui l'aimaient,
et maintenant, il est là,
à moitié mort sur un banc.
Où sont ses parents,
ses oncles et tantes aujourd'hui ?
C'est à ça que je pense.
Chaque fois, je pense que lors
de la grève des journaux
à New York,
beaucoup de ces vieillards
sont morts.
50 sont morts de froid en une nuit.
Juste parce qu'il n'y avait
pas de journaux ?
Oui, ça les protège du froid.
C'est horrible.
Qui a commencé
à parler de ça ?
C'est toi.
C'est pas moi.
Si, c'est toi.
Tu ne t'en rappelles pas, c'est tout.
Fais comme si je t'avais
raconté une blague.
Où l'as-tu entendu ?
C'est un secret.
Plus ***, dans la semaine.
Dimanche, peut-être.
Dimanche, sans faute.
Hôtel Jack Tar.
3h. Chambre 773.
Regarde, Mark.
Tu le vois ?
L'homme au sonotone ?
Où ça ?
Là, avec le sac à provisions.
Il nous a suivis partout et de près.
Ce n'est rien.
T'inquiète pas pour ça.
Mon ange...
Ce sera tellement bien,
quand tout sera terminé.
Je t'aime.
Tout va bien, chéri.
Tout va bien.
On nous voit trop ensemble, ici.
Non. Restons encore un peu.
"Nous tuerait".
Il les tuerait s'il en avait l'occasion.
Il nous tuerait s'il en avait l'occasion.
Mon Dieu. Qu'est-ce que j'ai fait ?
Détruire les bandes.
Pas ça, encore une fois.
Je ferais mieux de rentrer.
Il est bientôt 14h.
S'il te plaît,
n'y retourne pas.
Une famille a été assassinée
à cause de moi.
Je sais.
Je sais, Harry.
Tout va rentrer dans l'ordre.
Mon Dieu. Rien ne les protège.
Je les suis où qu'ils aillent.
Je les entends.
Bye-bye.
Attends, tu as quelque chose
dans l'œil.
Mais non,
je voulais juste t'embrasser.
Je te pardonne.
Je te pardonne, chéri.
Écoutez !
Je m'appelle Harry Caul.
Vous m'entendez ?
N'ayez pas peur.
Je sais que vous ne
me connaissez pas,
mais moi, je vous connais.
Il n'y a pas grand-chose
à dire sur moi-même.
"Malade, enfant".
Enfant, j'ai été très malade.
J'ai été paralysé du bras
et de la jambe gauche.
J'ai été immobilisé pendant 6 mois.
Un médecin a dit que je ne
remarcherai probablement pas.
Ma mère...
me faisait prendre des bains chauds.
C'était ma thérapie.
Un jour, quelqu'un sonna
à la porte,
et ma mère est descendue
pour ouvrir.
J'ai commencé à glisser.
Je sentais l'eau.
Elle m'arriva au menton,
puis au nez.
Quand je me suis réveillé,
mon corps était tout
gluant des saintes huiles
dont elle m'avait frotté.
J'ai été déçu de m'en tirer.
Quand j'avais 5 ans,
mon père m'a présenté à
un de ses amis.
Sans raison, je l'ai frappé
à l'estomac de toutes mes forces.
Il est mort un an après.
Il vous tuera s'il le peut.
Je n'ai pas peur de la mort.
J'ai peur du meurtre.
Meredith ?
Salope.
Bonjour. Puis-je vous aider ?
Le poste 765, s'il vous plaît.
Un instant, s'il vous plaît.
Bureau du directeur.
Je voudrais parler à
l'assistant du directeur.
M. Stett... Martin Stett.
C'est M. Caul à l'appareil.
Un instant, s'il vous plaît.
Je suis désolé. C'est impossible
pour le moment.
On peut vous rappeler ?
Non.
Il faut que je lui parle.
Vous pouvez me redire
votre nom ?
Caul.
Vous pouvez l'épeler ?
C-A-U-L. Caul.
Ne quittez pas.
M. Caul, nous vous rappellerons.
Vous n'avez pas mon numéro !
Allo ?
Oui ?
M. Caul ?
C'est Martin Stett.
Comment avez-vous
eu mon numéro ?
Nous avons des dossiers sur quiconque
contacte le directeur.
Donc, nous vous surveillons.
Les bandes sont ici.
En lieu sûr.
Le directeur était
impatient de les entendre,
et semblait... préoccupé.
Je ne pouvais risquer
que vous les détruisiez.
Vous comprenez,
n'est-ce pas ?
Ces bandes ne vous concernent pas.
Venez nous voir,
et apportez les photos.
Le directeur est ici...
Il a de quoi vous régler, pour tout.
Chaque fois que je vois un
de ces vieillards,
je pense toujours à la même chose.
À quoi tu penses ?
Je pense toujours qu'il a été
autrefois le bébé de quelqu'un.
C'est vrai.
Je pense qu'il était
un bébé autrefois,
et qu'il avait une mère et
un père qui l'aimaient,
et maintenant, il est là,
à moitié mort sur un banc.
Où sont ses parents,
ses oncles et tantes aujourd'hui ?
C'est à ça que je pense.
Chaque fois, je pense que
lors de la grève des journaux
à New York,
beaucoup de ces vieillards
sont morts.
50 sont morts de froid en une nuit.
Juste parce qu'il n'y avait
pas de journaux ?
Oui, ça les protège du froid.
C'est horrible.
Qui a commencé
à parler de ça ?
C'est toi.
C'est pas moi.
Si, c'est toi. Tu ne t'en
rappelles pas, c'est tout.
Mark, tout va bien.
On peut parler.
Je ne peux plus supporter ça.
Je n'en peux plus !
Je suis au bord des larmes.
Je sais, chérie. Moi aussi.
Non, pas toi !
Mon Dieu.
Vous voulez réécouter ça ?
Vous voulez enfoncer le clou !
Non.
Je veux juste que vous sachiez
ce que vous devez savoir.
C'est tout.
Votre argent est sur la table.
Tu crois qu'on peut faire ça ?
J'en ai soupé,
en tout cas.
J'en ai assez de tout.
Même de moi ?
Même de toi...
Mais pas aujourd'hui.
Plus *** dans la semaine.
Dimanche, peut-être.
Dimanche, sans faute.
Hôtel Jack Tar.
3h.
Chambre 773.
Regarde, Mark.
Tu le vois ?
L'homme au sonotone.
Où ça ?
Là, avec le sac à provisions.
S'il vous plaît, allez
compter votre argent dehors.
Il nous a suivis partout et de près.
Ce n'est rien.
T'inquiète pas pour ça.
Ce sera tellement bien,
quand tout sera terminé.
Je t'aime.
Voici vos photos.
On nous voit trop ensemble, ici.
Non. Restons encore un peu.
Qu'allez-vous lui faire ?
Il nous tuerait s'il
en avait l'occasion.
Je crois qu'il a mis mon
téléphone sur écoute.
Je ferais mieux de rentrer.
Il est bientôt 14h.
S'il te plaît,
n'y retourne pas.
Pas tout de suite.
Très bien, chérie, d'accord.
15.000 $.
C'est pas mal pour une journée
de travail, n'est-ce pas ?
Que va-t-il en faire ?
On verra.
Il nous tuerait s'il
en avait l'occasion.
Plus *** dans la semaine.
Dimanche, peut-être.
Dimanche, sans faute.
Hôtel Jack Tar.
3h.
Chambre 773.
Pourrais-je avoir la chambre 773 ?
773 ?
Elle est occupée.
Mais elles sont toutes pareilles.
Bien...
Avez-vous une chambre
qui serait...
attenante,
à coté ?
Attenante...
Oui.
J'en ai marre de ces mensonges,
d'accord ?
Je ne peux plus supporter ça.
Je n'en peux plus !
Je suis au bord des larmes.
- Je sais. Moi aussi.
- Non, pas toi !
Je n'ai aucune idée
de ce dont tu parles.
Aucune idée !
C'est horrible...
Je t'aime.
Il est établi que Nixon
ne délivrera pas
le discours sur l'état de l'Union
en personne.
Pourquoi pas ?
On ne sait pas trop.
La seule explication est donnée
par le secrétaire à...
Comment oses-tu couper ça ?
Comment peux-tu me
crier dessus comme ça ?
Dans mon état.
Tu n'es pas digne
d'être le père de mon enfant.
Qu'est-ce que c'est ?
J'essaye de remplacer Wilma.
Tu exagères.
Très bien.
Rangez-vous sur le côté.
Pourquoi tant de hâte ?
J'emmène ma femme
à l'hôpital.
Elle va accoucher.
Je dois le reconnaître, mon pote.
Vous avez un problème intestinal.
Assieds-toi, Fred.
Tu uses le sol.
Regarde Wilma, là-bas.
Comment peut-elle être
si calme,
alors qu'elle sait ce que j'endure ?
Comment allez-vous, Fred ?
Comment voulez-vous
que j'aille ?
Cette attente, cette attente...
C'est...
Betty, sors d'ici,
et va dire à Wilma
que si elle ne...
Attendez.
Richard !
Je veux voir le directeur.
Il n'est pas là aujourd'hui.
Vous devriez partir maintenant.
Dégagez le passage !
Laissez passer ces gens.
Allez, libérez le passage.
Nous répondrons à vos
questions là-haut.
Laissez passer ces gens.
Une seule question.
Non, je vous en prie.
Soupçonnez-vous quelque chose
de louche dans l'accident ?
Et votre influence au
conseil d'administration ?
Est-ce que vos titres
vous permettent maintenant...
Quelle genre
d'assurance avez-vous ?
C'est une question grossière !
À quoi tu penses ?
Je sais pas quoi lui offrir pour Noël.
Il a déjà tout.
Il n'a plus besoin de rien.
Pensez-vous qu'il y ait un ennemi
au sein de la compagnie ?
Il ne fait de mal à personne.
Nous non plus.
Mon Dieu.
Je ne peux plus supporter ça.
Je n'en peux plus !
Prends ça !
Tu penses qu'on peut
faire ça ?
Plus *** dans la semaine.
Dimanche, peut-être.
Dimanche, sans faute.
Hôtel Jack Tar.
3h.
Chambre 773.
Il nous tuerait s'il en avait l'occasion.
Allo ?
Allo ?
On sait que vous savez, M. Caul.
Dans votre intérêt, tenez-vous-en là.
On vous écoute...