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- M. Hamilton ?
- Oui ?
Prochain arrêt Scarsdale.
Bonne journée ?
- Et toi ?
- Très productive.
J'ai taillé les rosiers de dehors.
Une lettre ce matin de Sally.
Sam a fini son internat.
Il commence à exercer
la semaine prochaine.
Il devrait se spécialiser.
Il n'y a que ça de vrai, maintenant.
Il veut peut-être s'y habituer avant.
Notre petite fille se porte très bien.
Quelque chose ne va pas ?
Cet appel la nuit dernière ?
Et alors ?
Je t'ai entendu faire les 100 pas après
cet appel dans le bureau jusqu'à 2 h.
Juste une farce.
Écoute, Emily, ce n'était rien.
Art ? C'est encore moi.
Arthur ?
Écoutez, je ne sais pas
qui vous êtes, mais...
- Charlie Evans !
- Arrêtez avec ça.
Charlie Evans est mort.
Je veux que vous arrêtiez
ou je serais forcé d'appeler la police.
Il y a deux trophées
sur la cheminée,
près de la photo de tennis.
Prends le téléphone
et rapproche-t'en.
Vas-y. Tu sais que
le cordon est assez long.
- Tu y es ?
- Oui.
Sur la photo, toi et moi,
on est debout,
on se tient par l'épaule.
Nous portons tous les deux
la même montre.
Tu te souviens, on se les était offertes
après notre victoire à Princeton ?
Oui.
Prends le trophée du double
et retourne-le.
Le feutre est décollé.
Tire dessus.
Tu l'as gravé, dans le vestiaire
après notre victoire en finale.
Tu te souviens ?
Avec la boucle de ta ceinture.
Je...
J'avais oublié.
Pas moi.
Ça ne peut pas être toi.
Écoute attentivement.
- On t'a donné une adresse aujourd'hui ?
- Oui.
Bien.
Tu utiliseras le nom Wilson.
Tu... ne peux pas être Charlie.
Tu ne peux pas revenir comme ça.
Je suis vivant !
Plus vivant que je ne l'ai été
durant les 25 dernières années.
Tu dois venir demain.
Si tu ne viens pas demain,
ce sera fini.
Réfléchis, Bon sang !
Qu'est-ce que tu as ?
Je ne sais pas.
Demain. Juste après midi.
Souviens-toi, utilise le nom Wilson.
Je... ne sais pas.
Je ne rappellerai pas, mon pote.
Encore cet appel ?
Arrête de m'espionner
chaque fois que le téléphone sonne.
Compris ?
Parfaitement.
Je suis désolé.
Excuse-moi.
Tu es excusé.
De la fièvre ?
Non. Juste ma vieille migraine.
Prends rendez-vous demain
avec le Dr. Hogan.
Je le ferai.
Promis ?
Promis. Merci.
Par conséquent...
étant donné le différentiel...
entre votre capital actuel...
Entre votre capital actuel
et la somme nécessaire à...
la capitalisation...
nous ne pouvons vous accorder ce prêt.
Si jamais votre capital...
Où ?
"Si jamais votre capital."
Si jamais votre capital augmentait,
n'hésitez pas à nous contacter
pour un réexamen de votre dossier, etc.
Conclusion habituelle.
Oui, Monsieur.
Mon nom est Wilson.
On m'a dit de...
On m'a dit de venir ici.
Est-ce le bon endroit ou pas ?
Ils ne sont plus ici.
J'ai noté ça.
Merci.
Ah, M. Wilson.
Ce n'est sûrement pas...
Non, Monsieur. Suivez-moi.
Voulez-vous entrer, s'il vous plaît ?
J'aurais préféré monter à l'avant,
si ça ne vous dérange pas.
Désolé, Monsieur. Les clients
sont priés de monter à l'arrière.
Votre chapeau, Monsieur.
Le voyage ne sera pas long.
Merci.
Nous sommes arrivés, Monsieur.
Voulez-vous prendre
l'ascenseur sur votre gauche ?
- Voulez-vous bien me suivre ?
- Oui.
Il y aura un peu d'attente.
Voudriez-vous du thé et un sandwich ?
Merci.
Mettez-vous à votre aise.
Et voilà.
Pardon.
Pouvez-vous m'indiquer
la sortie de cet immeuble ?
Excusez-moi.
Je me demandais si vous pouviez...
Excusez-moi.
Je cherche...
Excusez-moi. Je cherche
la sortie de cet immeuble.
J'ai un monsieur ici
qui voudrait quitter l'immeuble.
Cela doit être M. Wilson. Voulez-vous
l'envoyer au bureau de M. Ruby ?
M. Ruby l'y attend.
On vous attend au bout du couloir.
Oui. Très bien.
Merci.
Vous voilà, M. Wilson.
Entrez, je vous prie.
Voulez-vous fermer la porte ?
Je vous en prie, asseyez-vous.
Je m'appelle Ruby.
J'ai été assigné pour examiner avec vous
les circonstances de votre mort.
- Quoi ?
- Je sais que cela vous paraît étrange.
C'est pourquoi je suis ici.
Vous avez sans doute beaucoup de questions.
Le sujet peut paraître déplacé,
mais beaucoup de nos clients...
Soyons clairs.
Je ne suis pas un client.
Précisément, M. Wilson.
Vous n'êtes pas encore un client.
Laissez-moi d'abord vous expliquer
quels sont les frais occasionnés.
Pour commencer...
la procédure est plutôt complexe.
Ça m'a l'air d'être votre souper.
Le poulet a l'air délicieux.
Non, merci.
Comme je le disais,
le coût avoisine les 30 000 $.
Je sais que ça peut paraître élevé,
mais en plus de
la rénovation esthétique par le biais
de la chirurgie en ce qui vous concerne,
la S.A.C. doit fournir un cadavre
qui corresponde parfaitement...
à vos dimensions physiques
et à vos spécifications médicales.
La S.A.C. ?
Section d'Acquisition de Cadavres.
Vous êtes sûr de ne pas
vouloir ce poulet ?
Absolument certain.
Quel dommage.
L'étape suivante
est l'effacement minutieux
des parties identifiables du cadavre,
avant qu'il ne soit découvert.
La physionomie, la dentition.
Les empreintes digitales.
Nous ne pouvons rien laisser au hasard.
Non, je suppose que non.
Cela vous dérange si...
Je vous en prie.
Merci.
Le problème suivant est...
que les circonstances de votre mort
doivent être simples.
Bizarrement,
un simple accident est coûteux.
L'astuce consiste à effacer un peu
mais pas trop, ainsi...
une identification
est toujours possible à partir,
comme je l'ai dit,
des dimensions générales
ainsi qu'une suite crédible
d'évènements.
Témoins, etc.
Le tout soigneusement mis en scène.
Nous garantissons une mort de ce type.
Excusez-moi. Délicieux !
Ils ont... une merveilleuse façon
de faire fondre le fromage dessus
ce qui le rend très croustillant.
On peut vous retrouver
de plusieurs façons. Excusez-moi.
Je veux dire,
votre corps peut être retrouvé.
Victime d'un accident,
d'une explosion.
Un accident de chasse.
Mais je pense que ceci est
quelque peu grossier pour vous.
J'avais pensé à un incendie
dans une chambre d'hôtel.
Voulez-vous que je vous expose
brièvement les circonstances ?
Non, merci.
Bien. J'espérais que
vous seriez d'accord...
Non ! Je veux dire,
je ne peux pas être certain.
Bien sûr.
Nous ne pouvons vous demander
de tout décider d'un coup.
Réfléchissez-y. Il y a tant
d'autres choses à faire
mais si je puis dire...
le choix de votre mort pourrait être la
plus importante décision de votre vie.
Voici les papiers du fidéicommis.
M. Joliffe, M. Brown.
Mes collègues.
Voici votre testament révisé,
en accord avec
les exigences du fidéicommis.
Ces documents sont antidatés bien sûr,
pour éviter tout problème.
C'est la procédure standard.
Prenant effet à votre décès,
le fidéicommis fournit
de généreuses rentes
à votre femme et à votre fille...
et un capital plus que suffisant
aux besoins financiers
de votre nouvelle identité...
provenant des fonds que vous nous avez
attribués en tant qu'administrateurs.
Contrats d'assurances...
rentes...
biens immobiliers.
Si vous voulez bien signer ici.
La scène est assez réaliste,
comme vous le voyez.
Bien sûr, la drogue a facilité
votre manipulation
dans des positions
et attitudes adéquates.
Soyez rassuré, M. Wilson.
Vous n'avez pas fait
trop de mal à notre fille.
Bien sûr, l'image
n'est pas très professionnelle
mais je pense
que c'est suffisamment clair.
- Donc maintenant c'est...
- J'ai un message de la part de Charlie.
Il voulait que je vous dise
que la renaissance est douloureuse.
Vous étiez sur le point de dire...
"Donc maintenant c'est du chantage",
M. Wilson ?
- Comment appelleriez-vous ça ?
- Une sorte de garantie.
N'est-ce pas plus facile d'aller de
l'avant quand on ne peut plus reculer ?
Mais vous le saviez, n'est-ce pas ?
Depuis le premier appel de Charlie.
Je suis sûr que vous le saviez.
Vous disiez...
Je ne pourrai jamais
revenir en arrière ?
Le fait est que vous n'avez
aucune envie de revenir en arrière.
Mon garçon, vous le méritez bien.
Renaissance. Nouvelle vie.
Un nouveau départ,
totalement différent.
Comme vous l'avez toujours voulu.
Vous avez une nouvelle chance.
Personne ne va vous manquer, non ?
- Ma femme.
- Que représentez-vous pour elle ?
- Nous vivons ensemble.
- Qu'est-ce que ça signifie ?
Il y a ma fille.
Nous ne la voyons pas beaucoup,
à vrai dire.
Elle vit loin d'ici, avec son mari.
Elle écrit de temps en temps
pour nous...
Que représentez-vous pour elle, désormais ?
Excusez la curiosité d'un vieux fou,
mon garçon,
mais que représente tout ceci ?
Tout ceci n'a plus aucun sens,
maintenant.
Il n'y a plus rien, n'est-ce pas ?
Plus rien du tout ?
J'espère devenir président de la banque
dans peu de temps.
Et je fais du bateau l'été.
Nous avons des amis.
Plus rien du tout ?
Je...
n'ai jamais réfléchi à tout ça avant.
Je laisse Emily suffisamment seule
pour faire ce qu'elle...
Nous vivons ensemble,
comme je l'ai dit.
Nous nous disputons rarement.
Ce n'est pas que...
ça compte beaucoup dans notre vie.
Franchement...
ces dernières années, nous...
n'avons presque jamais...
jamais...
Je... Je ne sais pas pourquoi
je vous raconte ça.
Parce que vous le voulez.
Continuez.
Jamais...
jamais...
montré beaucoup d'affection.
Mais comme je l'ai dit...
Bateau.
Et...
Donc voilà ce qui est arrivé
à vos rêves de jeunesse.
Continuez, mon garçon.
Parlez.
Vous n'avez pas à avoir honte.
Parlez.
Il est temps que ça change.
Écoutez. Nous prendrons
bien soin d'elles.
Elles n'ont pas besoin de vous
et vous n'avez pas besoin d'elles.
Vous ne vous êtes
plus d'aucune utilité.
Vous savez que c'est la vérité.
Il n'y a plus rien.
Ce dont vous avez besoin,
c'est d'un peu de repos.
Il reste quelques problèmes
à arranger demain matin...
mais mes garçons vont s'occuper de ça,
et vous n'aurez plus à vous en soucier.
Vos garçons ?
Vous êtes à la tête de tout ça ?
Un combat n'est jamais gagné d'avance.
Mon père m'a appris ça...
et c'est certainement vrai.
Croyez-moi, mon garçon. Je le sais.
Je vous crois.
C'est bien.
Vous savez, M. Wilson, votre cas
représente une nouvelle étape pour nous.
Quand on aura enlevé les bandages...
je pense que
vous serez plus que satisfait.
En fait, je m'attends à vous voir
vous pavaner comme un jeune premier.
Mais ça va prendre un peu de temps,
alors soyez patient
jusqu'à ce que vous soyez prêt
à affronter de nouveau le monde.
Ne faites pas ça !
Vous ne pouvez pas parler car
on vous a arraché toutes les dents
et modifié vos cordes vocales.
Laissez le temps aux tissus
de se reconstituer.
Maintenant, vous avez
une dentition toute neuve.
Dans une semaine, vous ne verrez
aucune différence. Merci.
C'est ce qui vous fait
le plus souffrir maintenant.
Tout est différent.
Quand ça aura cicatrisé, nous
commencerons la rééducation musculaire.
Oui. Ça aussi.
Vos empreintes digitales.
Même votre signature.
Une petite modification que nous avons
faite aux ligaments de la main.
Les paupières s'affaissaient,
donc nous les avons ligaturées.
Ensuite, nous nous sommes occupés
de la mâchoire pour redresser l'os.
Je ne m'y ferai jamais.
Je ne sais pas comment vous faites.
Doc, c'est un chef-d'uvre.
Joli travail.
Doucement.
Ça va aller, mon garçon.
Vos cicatrices et hématomes
disparaîtront d'ici quelques semaines.
Après quelques mois de rééducation...
le processus sera complet.
Je m'appelle Davalo.
Je suis votre conseiller.
Parlons de votre future carrière.
J'ai bien peur
de ne pas y avoir beaucoup pensé.
Oh, si, vous y avez pensé.
Permettez.
Je veux une balle, grande et rouge.
J'ai peur que nous ne soyons
remontés un peu trop loin.
Asseyez-vous. Nous avons enregistré
ces régressions
sous pentothal et
benzoate de sodium et caféine.
Au début, il y a toujours
une touche infantile
mais ensuite, on progresse vers
une structure expressive plus mature.
Nous y voilà.
Qu'aimeriez-vous faire
plus que tout au monde ?
Plus que tout au monde ?
J'aimerais être joueur
de tennis professionnel.
Oui. C'est ce que j'aimerais être.
Et supposez que vous ne puissiez pas ?
Que choisiriez-vous d'autre ?
- Je pense que j'aimerais peindre.
- Des tableaux ?
Des tableaux et autres...
Bien, je pense que le désir
de créativité est évident.
- Je vais devenir peintre ?
- Exactement !
Vous voyez, peindre
est un exutoire créatif,
comme vivre dans un milieu dans lequel
ces sublimations auront libre cours.
Jetons un il au programme
que nous vous avons préparé.
Diplômes.
À l'étranger.
Les catalogues de vos
six premières expositions.
Vos peintures... sont réalistes
mais laissent part à l'imagerie
poétique dans le choix du sujet.
Non pas que je prétende être critique.
Ces diplômes...
viennent d'universités réputées...
Ils ne peuvent être faux.
Je vous assure, que chaque document
est authentique.
Comment pourrais-je
atteindre un si haut niveau ?
Très simple. Vous êtes déjà établi
dans une situation de haut rang.
Rien d'exagéré.
Juste une réussite moyenne mais solide.
On vous fournira régulièrement
de nouveaux tableaux.
Au fil du temps,
vous paraferez votre propre style.
Surréaliste, primitif,
impressionniste, peu importe.
Ce sera une transition
de ce travail actuel.
Vous voyez, vous n'avez plus rien à prouver.
Vous êtes déjà établi.
Vous vivrez dans votre nouvelle dimension.
Vous êtes célibataire.
Certificat de naissance.
Fils unique de parents décédés,
et ainsi de suite.
En résumé...
vous êtes seul au monde...
sans aucune responsabilité...
excepté votre propre intérêt.
N'est-ce pas merveilleux ?
Votre studio est à Malibu,
en Californie.
Assez luxueux, très intime.
Vous ferez les retouches
qui vous plairont
quand vous en aurez envie.
Vous serez sans doute
un peu timide au départ.
Mais ne vous inquiétez pas.
Ça passera. Et souvenez-vous,
vous avez ce que tout Américain
de votre âge rêve d'avoir :
la liberté.
La vraie liberté.
Ce fut un plaisir, M. Wilson.
Un oreiller, M. Wilson ?
Oui, merci.
Tony !
Te voilà, vieille canaille !
Ralentis. Y a pas le feu, non ?
Pressé de retrouver
tes jolis petits modèles ?
Je suis en retard.
Si je n'avais pas un vol à prendre,
tu m'aurais offert un verre !
À bientôt. Je dois y aller.
Bienvenue à la maison, M. Wilson.
Je m'appelle John.
Je suis là pour vous aider.
C'est très joli.
Je pense que vous serez à l'aise, Monsieur.
Vous aimez votre studio ?
Peut-être voulez-vous vous rafraîchir
et prendre un verre.
Après quoi, j'essaierai d'éclaircir
tous les points de votre curiosité.
La salle de bains est par ici.
- Je déferai votre valise plus ***.
- Bien.
Combien de temps resterez-vous ici ?
Aussi longtemps que
vous aurez besoin de moi.
La compagnie est consciente qu'au début,
vous pourriez rencontrer des difficultés
et nous vous aiderons à les surmonter.
- Merci.
- À votre service.
Oui, Monsieur ?
Il m'est arrivé une drôle
d'expérience à l'aéroport.
Laquelle ?
J'ai été abordé par un homme
qui m'a appelé par mon nom.
Il avait l'air de me connaître, et je suis
certain de ne jamais l'avoir rencontré.
Je suppose que
c'était une erreur de sa part.
Cela m'en a tout l'air, Monsieur.
Quel genre de personnes vivent ici ?
Des professionnels. Certains sont
dans les affaires. D'autres écrivent.
Aucun artiste, j'espère.
Je pense que vous êtes le seul, Monsieur.
Si je puis me permettre, Monsieur...
peut-être aimeriez-vous inviter vos
voisins pour un cocktail.
Eh bien, je...
je dois d'abord m'habituer à tout ça.
Plus ***, peut-être.
Comme vous voulez, Monsieur.
C'est vraiment bien, Monsieur.
Merci.
Aimeriez-vous rencontrer quelques-unes
des personnes qui vivent ici ?
Je vous ai déjà dit
que je n'étais pas encore prêt.
Je le ferai quand je l'aurai décidé.
Bien sûr.
Bonjour.
Attendez.
Je suis désolée pour tout à l'heure.
Et si nous réessayions ?
Bonjour.
Je suis Nora Marcus.
Je suis...
Tony Wilson.
- Vous marchez ?
- Volontiers.
Océan, je t'aime !
Tu es merveilleux !
Merveilleux !
Tant de puissance
et il a toutes les réponses.
J'ai une question !
Que lui avez-vous demandé ?
Une difficile.
"Qui est Tony Wilson ?"
Et qu'a-t-il répondu ?
Il m'a dit de m'occuper de mes affaires.
C'était ma vie.
Deux fils, de 10 et 12 ans.
Un mari brillant et indulgent.
Une jolie maison,
un four à micro-ondes,
un intercom, un break, etc.
Ad infinitum.
Et ?
Je me suis préparée une tasse de café,
je me suis habillée et je suis partie.
C'était il y a 4 ans.
Vous n'êtes jamais revenue ?
Je les vois de temps en temps, mais...
c'est différent, maintenant.
Peut-être parce que je suis différente.
Je ne m'attends pas
à ce que vous compreniez.
Je pense que je comprends.
Vous ?
Un artiste ?
Comment pourriez-vous me comprendre ?
Vous avez passé votre vie à être.
Vous ne savez rien de moi, vraiment.
Si, je sais.
C'est inscrit sur votre visage.
Quoi ?
Vous plaisantez.
Non. Sérieusement.
Ça pourrait vous blesser.
Je suis prêt à prendre le risque.
Mme Marcus va lire dans le marc de café.
Quel genre d'homme est-il ?
Il y a de la grâce là et de la couleur
mais ça ne se dégage pas clairement.
Ça s'étend à quelque chose
d'encore temporaire.
Sans réponse. Comme si...
à l'intérieur de cet homme,
il y avait la clé
à tourner.
C'est une assez bonne analyse.
Pas vraiment.
Quand on y pense, ça convient
à tout le monde, n'est-ce pas ?
C'est très joli, ici.
Les bonnes choses arrivent
toujours avec la pluie.
Quand vous reverrai-je ?
Je vais à Santa Barbara demain.
À une sorte de rassemblement.
Je peux venir ?
Ça va être un peu fou.
Peut-être est-il temps de tourner la clé.
Au Dieu Pan.
Aux Dieux de cette terre.
Buvez ! Merci les Dieux.
Joignez-vous à cette procession
et bénissez-nous !
La Reine du Vin !
Du vin !
Du vin !
La Reine du Vin !
Broyez ces raisins !
La saison prend fin,
et les vieilles vignes sont enterrées.
Par sa mort,
Bacchus nous offre son sang,
afin que nous puissions renaître
et rire, rire.
- Viens danser.
- Nora, je ne connais pas ces gens.
- Je ne pense pas...
- Ne pense pas, Tony.
Je suis venue ici pour ressentir...
pour être.
Je meurs, et ainsi va le monde...
ce fichu monde !
Pas question de danser.
Je n'ai rien à voir avec tout ça !
Je meurs et ainsi va le monde !
Tout ce fichu...
Non !
Reviens ici ! Sors de là !
Lâchez-moi.
Nora, sors de là !
Non, s'il vous plaît !
Broyez ces raisins !
S'il vous plaît!
Embrasse-moi !
Oui !
- Merci, John.
- Oh, M. Wilson,
- puis-je vous présenter M. et Mme Lloyd ?
- Comment allez-vous ?
- M. Wilson est votre hôte.
- C'est un plaisir.
- M. Filter.
- Enchanté.
- Comment allez-vous ?
- Bonjour.
Vous avez vu les toiles de Tony ?
À la vôtre.
- Puis-je vous présenter M. Mayberry ?
- Enchanté.
- Chéri, doucement, veux-tu ?
- Jamais !
Jamais !
Viens. Je t'amène à la casbah.
Dès qu'ils seront partis,
je vais t'attaquer.
M. Wilson, vous êtes un vieux cochon.
J'en suis vraiment un.
Je veux que tu le saches.
J'y compte bien.
Mlle Marcus, vous me choquez.
- Vas-y doucement, s'il te plaît.
- Pourquoi ?
Parce que ça ne te ressemble pas.
Je le sais bien.
Je suis désolé.
Je suppose que j'avais besoin de ça
pour me mettre en confiance.
Eh bien, c'est idiot.
Tous ces gens sont merveilleux.
Donne-leur juste une chance.
- OK.
- Accorde-toi une chance.
D'accord ?
C'est promis. J'arrête.
Et je promets de bien me tenir.
Je suis désolé. Pardonne-moi.
Je t'ai embarrassée.
Non.
Je crois que je t'aime.
Tu es magnifique !
- Tu es comme un océan.
- Retournons-y.
Plus vite on sera débarrassés d'eux,
plus vite on pourra être ensemble.
- Je vais te faire tenir tes promesses.
- Mon Dieu, que tu es mauvaise.
- Oui !
- Que tu es mauvaise.
Henry Bushbain, mon mari.
- Ravi de vous connaître.
- Comment allez-vous ?
- Vous titubez.
- Quel vilain mensonge.
Prends garde à cet énergumène.
Il est avocat.
Harvard, je veux que tu le saches.
- Vraiment ? Quelle coïncidence.
- Attendez !
- Merci.
- Moi aussi. Merci deux fois.
Tu es déshydratée ?
Vous entendez ça, ? À la maison,
il me fait passer pour une pingre.
Henry, tu n'es qu'un mouchard.
- C'est une plaisanterie entre vous ?
- Non. Excuse-moi.
Venez, Nora.
Laissons ces deux ivrognes.
À l'aide ! Au viol !
- Attendez. Vous ne pouvez pas faire ça.
- Vous ne bougez pas.
Vous allez rester ici.
Mais c'est ma femme !
C'est drôle.
Qu'est-ce qui est drôle ?
Est-il vraiment un mouchard ?
Oui.
Il y a un tel climat religieux par ici.
Vous n'êtes pas d'accord ?
- J'adore le climat.
- Oui.
J'appartiens à un groupe particulier.
Rien de subversif, j'espère.
Oh, Grand Dieu, non !
Nous changeons de sectes.
Je vous demande pardon ?
Oh, non. Grand Dieu.
Vous croyiez que je disais...
"Sectes." S-E-C-T-E-S.
- Oh, les sectes !
- Oui.
Dieu merci !
Nous changeons tous les mois.
Pour le moment, nous sommes Aztèques.
Huitzilopochtli, Quetzalcóatl,
sacrifice de vierges et tout ça.
J'adore vos peintures.
Comment faites-vous ?
Eh bien...
Tout a commencé
avec un grand ballon rouge.
Vous voyez...
Je peins nu, Mme Filter.
- Le seul moyen d'approcher la vérité.
- Comme c'est intéressant.
Évidemment. De cette façon,
ma vraie nature peut se révéler...
et je suis confronté à la toile
en relation directe
dans mon état primitif...
sans ce carcan sociologique.
- Attention !
- Oh, regardez !
- Doucement !
- Je suis désolé.
- Je suis sincèrement navré.
- Vous allez bien ?
- Ça ne partira jamais.
- Je suis sincèrement navré.
- Excusez-moi.
- Regardez-moi ça !
- Tout va bien, chérie.
- Puis-je ?
La tache devrait s'en aller.
Hé ! Vous connaissez celle de...
Oui, on la connaît.
Je suis désolé.
Je ne voulais pas vous interrompre.
J'ai l'impression de tout faire
de travers, ce soir.
Ne fais pas la grimace.
Maman va tout arranger, d'accord ?
Parfait. Dites...
je repensais aux études...
Par hasard, vous ne logiez pas
au Adams, à Harvard ?
- Non, pas exactement.
- Est-ce que quelqu'un a faim ?
Oui, moi.
Dites, Hank...
Hé, Hank, venez là.
En fait, je ne suis pas
un ancien d'Harvard.
C'est-à-dire que je l'étais.
Mais, je ne le suis plus.
- Vous avez démissionné ?
- Doucement.
C'est tordant !
Non ! Je suis allé à Harvard...
et je faisais partie des anciens élèves.
Mais c'était avant de devenir peintre,
et maintenant, je ne le suis plus.
Les espoirs que nous réduisons
Dans l'obscurité bleutée
Sans résistance, notre équipe
balaye tout en direction du but
Avec la fureur de l'explosion
Nous combattrons
pour le nom d'Harvard
Jusqu'à ce que
la dernière ligne blanche
Soit franchie
C'est absolument merveilleux !
La vérité, c'est que j'ai cessé
d'être un ancien élève. Comme ça.
- Wilson !
- Quoi ?
Nous devrions jouer au golf ensemble.
Au golf ?
Antiochus Wilson jouer au golf ?
Bon...
Arthur Hamilton...
On dirait que notre hôte
est dans les étoiles.
Attendez un peu, les gars.
- Posez-le.
- Attendez une seconde.
- Tournez-le.
- Écoutez.
J'ai un neveu qui est à Harvard.
- Vous n'avez pas de neveu.
- Quoi ?
Je n'ai pas de neveu.
D'accord, c'est juste.
Je n'ai pas de neveu...
mais il y est, d'accord.
Il y est.
Ma fille...
elle est mariée à un docteur...
et je suis peut-être grand-père,
à l'heure actuelle.
Croyez-moi.
Ils ne m'enlèveront jamais ça.
J'ai des droits,
en vertu de la Constitution.
Je ne suis pas grand-père.
Je...
Pourquoi me regardez-vous
tous comme ça ?
Pourquoi me regardent-ils comme ça ?
Ils savent.
Ils savent quoi ?
Ils sont comme vous.
Que voulez-vous dire ?
Des Réincarnés.
Ferme-la !
Bon sang, ferme-la !
Pour qui... te prends-tu ?
Mon Dieu !
Sauvez-moi, je vous en supplie !
- Oui ?
- C'est moi. Bon, écoute-moi.
- Charlie ?
- Écoute, Arthur...
- Écoute-moi !
- C'est vraiment toi ?
Évidemment. Es-tu conscient
du danger que tu encoures ?
Il faut que je sorte d'ici.
Tu ne sais pas ce qu'ils me font subir.
Allons. Calme-toi.
- Il faut que je te voie.
- C'est impossible pour le moment.
- Pourquoi ?
- C'est comme ça !
Tu dois te ressaisir, et vite.
Tu serais désolé...
- Tu sais ce qu'ils ont fait ?
- Je ne peux pas l'expliquer, mais...
Il y a cette Réincarnée, Nora.
Elle n'en est pas une.
Elle travaille pour la compagnie.
- Quoi ?
- C'est vrai.
Une employée.
Mais je...
Oh, non. Elle était si...
Pourquoi, Charlie ? Pourquoi ?
Ta réadaptation devait
être difficile au départ.
Ne vois-tu pas ?
La compagnie t'a seulement fourni...
Une employée.
C'est important pour moi.
Je ne peux pas l'expliquer
mais il y a une sorte de lien
qui nous unit, toi et moi.
Nous sommes si proches.
Ne laisse pas tomber.
- Comment ?
- Fais-moi confiance !
Promets-moi de tenir jusqu'à
ce qu'on t'envoie quelqu'un.
Tu as besoin d'aide.
Tu ne bougeras pas ?
Je t'en prie !
- Oui ?
- Je suis M. Wilson.
Entrez, je vous prie.
Je vais prévenir Mme Hamilton.
Je suis ravie que vous ayez pu venir.
- Merci. Je ne voulais pas m'imposer.
- Pas du tout.
C'est très aimable de votre part.
J'ai pu paraître étrange
au téléphone, mais...
vous voyez, Arthur n'a jamais parlé...
Je n'ai connu votre mari que
l'année dernière, peu de temps avant...
Oui. Je vous en prie, asseyez-vous.
Mme Hamilton, je suis peintre...
un artiste, en fait.
J'admire les aquarelles de votre mari.
Vraiment ?
Ce n'était pas un professionnel,
mais il avait quelque chose.
Il avait parlé de peintures
dans un placard de votre garage.
C'est la raison...
Je me demandais si je pouvais
en emporter une comme souvenir.
Je suis navrée,
mais le garage a été vidé.
Vous les avez jetées.
Non, pas exactement.
C'est joli, chez vous.
Merci.
- C'était son bureau, n'est-ce pas ?
- Oui...
Comment le savez-vous ?
Votre mari parlait beaucoup
de cette maison...
de sa famille.
Je suis désolé.
Je ne voulais pas raviver
des souvenirs douloureux.
Non, ce n'est pas ça.
C'est juste que...
Je ne voyais pas Arthur
faire ce genre de chose.
Comment ça ?
- Je ne veux pas vous ennuyer.
- Non, je vous en prie.
J'aimerais savoir.
Vous savez, je ne l'ai connu
que très peu de temps.
J'aimerais vraiment savoir.
Ce n'est pas de la simple curiosité.
Nous partagions
un intérêt commun pour l'art.
La dernière fois que je l'ai vu,
j'ai fait quelques esquisses.
J'aimerais en faire une toile...
mais je n'ai que
des contours, un visage.
Un portrait à titre posthume ?
Ce n'est pas une plaisanterie.
Non, bien sûr.
Je suis désolée.
Mais c'est une sacrée tâche.
Il était calme. Ce dont je me souviens
principalement, ce sont ses silences.
C'était...
comme s'il écoutait toujours
quelque chose en lui.
Une voix.
Il n'en a jamais parlé,
donc je n'ai jamais su ce que c'était.
C'était un homme bon...
mais il donnait l'impression
d'être un étranger.
Rien ne le touchait vraiment.
Il était souvent absorbé.
La plupart du temps, par son travail.
Il travaillait dur.
Il était de plus en plus distant.
Il avait toujours une expression
sur le visage, comme si...
il essayait de dire quelque chose.
Je ne sais pas quoi.
Protester contre
ce qu'était devenue sa vie ?
Je n'ai jamais su ce qu'il attendait...
et je ne crois pas
qu'il l'ait su lui-même.
Il s'était tant battu pour
ce qu'on attendait de lui...
que lorsqu'il l'a eu,
il a été de plus en plus désorienté.
Les silences devenaient plus longs.
Nous n'en avons jamais parlé.
Nous vivions nos vies de façon polie...
dans le célibat.
Arthur était mort bien avant
qu'on ne le retrouve
dans cette chambre d'hôtel.
C'est tout ce que je peux vous dire.
Ça vous ira ?
Oui, ça ira.
Je vais devoir y aller.
J'espère avoir pu vous aider.
Oui, vous m'avez aidé.
Énormément.
Vous vouliez un souvenir.
Ce ne sera pas une peinture,
mais c'est tout ce que j'ai.
Navré, M. Wilson.
Ça n'a pas d'importance.
- Je veux rentrer.
- Certainement, Monsieur.
Je ne parle pas de la Californie.
À la compagnie.
Tout recommencer, depuis le début.
Antiochus Wilson peut mourir, non ?
La compagnie.
Est-ce possible ?
Je pense que oui, Monsieur.
Recommencer à nouveau.
Pour être honnête...
je ne suis pas déçu...
car il y a eu des erreurs
dans mon cas et...
Bien sûr. Mais avant d'en parler,
laissez-moi vous demander
si vous pouvez nous recommander
et parrainer un nouveau client.
Quoi ?
Une relation extérieure...
qui pourrait bénéficier
des services de la compagnie.
Vous-même avez été parrainé.
Oui, bien sûr.
Un associé, peut-être.
Quelqu'un de votre quartier.
Pas besoin d'être proche d'une personne
pour savoir si elle serait
intéressée par nos services.
Désolé. Pour l'instant,
je ne vois pas...
J'aimerais y réfléchir.
C'est tout ce que nous vous demandons.
Comme vous pouvez l'imaginer, nous
nous développons grâce à nos clients.
Grâce au bouche à oreille.
Vous vous doutez bien qu'on ne peut pas
faire de publicité dans les journaux.
Non, bien sûr.
Je suis sûr que
vous allez trouver quelqu'un.
Ne bougez plus. Merci.
Levez votre bras, s'il vous plaît.
- Excusez-moi. Je ne comprends pas.
- C'est ça.
- Est-ce vraiment nécessaire ?
- 13,5. Profil.
- Tournez-vous.
- Est-ce nécessaire pour...
Ne bougez plus.
C'est bon. De dos.
- Est-ce pour l'opération ?
- Assurément.
Une année a passé.
Le corps change, pendant cette période.
Voici le vôtre, Monsieur.
Bonjour, Arthur.
- Je ne crois pas vous connaître.
- C'est moi, mon ami.
Fidelis eternis
Charlie, c'est toi ?
J'en ai bien l'impression.
Que fais-tu ici ?
La même chose que toi.
J'attends.
Quel est le problème ?
Rien.
C'est juste difficile
de reconnaître quelqu'un...
et de ne pas le reconnaître à la fois.
Depuis quand es-tu là ?
Un moment.
Quand tu m'as appelé,
tu étais déjà là ?
Même la première fois ?
Mais tu avais l'air...
comme si tout ceci était sensationnel...
cette renaissance, tout ça...
alors même que ça avait été
un échec pour toi !
Je croyais que tu aurais plus de chance.
Bon Dieu ! Combien de temps doit-on
attendre avant de se faire opérer ?
Pas très longtemps, normalement.
Je devais rester là et
te téléphoner si besoin...
au début de ta réadaptation,
mais maintenant...
C'est ce que tu entendais
par le lien qui nous unissait.
Je n'ai pas pu m'en empêcher.
Je devais savoir
où j'avais fait fausse route.
Les années que j'ai passé
à me préoccuper des choses
qu'on m'avait dit être importantes.
Que j'étais censé vouloir !
Des choses !
Pas des personnes
ou de leur importance.
Juste des choses.
Et pour la Californie, c'était pareil.
Encore une fois,
tout a été décidé à ma place.
Et c'était la même chose, vraiment.
Tout ça va changer, maintenant.
Un nouveau visage, un nouveau nom.
Je me chargerai du reste.
Je suis sûr que ça va être différent.
Je suppose que pour toi aussi.
Bonjour, Messieurs.
M. Carlson, s'il vous plaît.
C'est toi ?
- Je...
- M. Carlson, s'il vous plaît.
J'ai le sentiment que
ça va marcher, cette fois-ci.
Désolé de vous décevoir, Messieurs.
Demain, peut-être.
Vous ne semblez pas
comprendre le problème.
- Je comprends parfaitement.
- Mais vous ne coopérez pas.
Je vous l'ai déjà dit,
je ne vois personne.
- Je ne peux pas croire ça.
- J'ai attendu suffisamment longtemps.
Je crois que le moment est venu pour moi
de commencer une nouvelle vie
qui ait un sens.
Si je parrainais quelqu'un, cela
ne retarderait-il pas mon opération,
dans l'éventualité où l'on aurait
besoin de moi pour le conseiller ?
Non, ça ne marche pas comme ça,
pas si la personne est bien choisie.
Navré. Je ne crois pas être capable
de trouver qui que ce soit.
- C'est délibéré de votre part.
- Pensez ce que vous voulez.
Très bien.
Ce sera tout. Vous pouvez
retourner dans la salle commune.
La salle de traitement, je vous prie.
Ici Ruby.
Au sujet de Wilson, 722...
Je pense que nous pouvons
passer à l'étape suivante.
Bonjour, mon garçon.
Monsieur, je...
J'aurais aimé que vous réussissiez,
que votre rêve se réalise.
- Quoi ?
- J'aurais aimé que vous réussissiez...
que votre rêve se réalise.
Je suppose...
Je suppose que
je n'ai jamais eu de rêve.
C'est peut-être ça.
C'est sûrement à cause de ça.
Si j'en avais eu un...
ce n'aurait sûrement pas été
Antiochus Wilson.
Cette fois...
j'aimerais pouvoir choisir moi-même.
Vous savez...
quand j'ai lancé cette affaire,
J'étais jeune et j'avais une idée.
Ce n'était pas l'argent,
mais plutôt aider les autres
les aider à trouver un peu de joie.
Pas simplement m'enrichir.
En fin de compte, je pensais...
J'ai énormément de réconfort
à la pensée
d'avoir engagé une lutte
contre la misère humaine.
Et je l'étais moi-même.
Excepté que nous avons
un pourcentage élevé d'échecs.
Je suppose que c'était prévisible
mais cela m'attriste.
Pour certains, c'est un succès.
Nous essayons toujours
d'améliorer le système.
C'est vrai, nous commettons des erreurs.
Lorsque nos premiers clients
ont commencé à revenir ici
j'ai voulu tout laisser tomber,
mais je n'ai pas pu.
L'organisation était déjà importante.
Aujourd'hui...
un conseil d'administration,
avec une participation aux bénéfices.
Tous ces gens.
Vous n'avez pas idée des
enjeux financiers qui sont en jeu.
Nous commettons des erreurs,
mais nous les acceptons
et allons de l'avant.
Je ne le verrai pas de mon vivant
mais certains jeunes cadres
comme Ruby, oui.
Vous pouvez appeler ça
prendre ses rêves pour la réalité
mais la vie est faite de rêves.
Il faut travailler dur pour cela.
Vous ne pouvez pas abandonner.
Et vous ne pouvez pas laisser
ces erreurs compromettre vos rêves.
Voilà votre moyen de transport.
- Pour aller où ?
- La chirurgie, Monsieur.
- Mais je dois vous parler.
- Nous avons un emploi du temps chargé.
Je ne m'y attendais pas aussi tôt.
L'efficacité. Vous avez de la chance
qu'on ait eu un créneau aussi vite.
Allons-y, mon garçon. Allez.
Les docteurs attendent.
C'est juste pour vous éviter de tomber.
Mais, ces choses dont
nous devions parler. Mon identité...
Nous en reparlerons.
Détendez-vous, mon garçon.
Tout va bien se passer.
L'idée de me laisser choisir...
Vous savez, c'est essentiel...
le choix.
Vous devez changer ça.
Il faut que nous en discutions.
Nous le ferons.
J'y veillerai personnellement.
Rappelez-vous en.
Il faut se battre pour ses rêves.
Il faut savoir tirer parti de nos erreurs.
Souvenez-vous de ça.
Je suis le Docteur Morris.
D'après nos dossiers,
vous étiez protestant.
Vous êtes-vous converti à une autre
religion pendant votre réadaptation ?
Bien !
C'est bien, dans le sens où
nous sommes limités.
Je ne dis pas qu'être protestant
soit mieux que
d'être catholique ou juif.
En réalité, je suis qualifié
pour chacune de ces confessions.
J'ai été ordonné pour chacune.
Rabbin, prêtre et pasteur.
J'avoue que c'est assez inhabituel,
peut-être un peu avant-gardiste.
Attendez un peu.
Qu'est-ce que ça veut dire ?
Quand nous aurons fini,
vous passerez à l'étape suivante.
Je ne parle pas de ça !
À la fin, nous serons
présentés au Créateur
pour notre jugement.
Nous sommes tous concernés.
Ce n'est pas une réponse !
Je veux savoir ce qu'il m'arrive, là ?
S'il vous plaît, ne criez pas !
"Tu seras béni à ton arrivée...
et tu seras béni à ton départ.
Et il dit,
"Tu ne pourras pas voir Mon visage
car l'homme ne peut Me voir et vivre."
"Je suis la résurrection et la vie.
Celui qui croit en Moi
quand même il serait mort,
ne mourra jamais.
Tu n'opprimeras point l'étranger,
car vous avez été étrangers."
"Celui qui aime sa vie la perdra
et celui qui hait sa vie dans ce monde
la conservera pour la vie éternelle.
Ne craignez pas ceux
qui tuent le corps."
"Je suis la porte.
Si quelqu'un entre par Moi,
il sera sauvé."
Dieu vous garde.
Quelles sont ses données ?
"Wilson, mésomorphe, 51 ans,
pas de maladies connues.
Réquisitionné en salle commune le 6 mai.
Autorisé à servir de cadavre
la nuit dernière. Numéro 722.
Cause :
mort dans un accident de voiture
causée par une hémorragie cérébrale."
Très bien. Acide nitrique.
Bien, Monsieur.
- Quel est le dosage ?
- 5% à 10 cc.
Minuteur.
Cinq minutes.
Vous étiez ma plus belle réalisation.
Je suis navré que
ça doive se terminer ainsi.
Très bien, allons-y.
Nous allons situer l'hémorragie
juste en dessous du lobe occipital,
dans la circonvolution linguale.
Éclairez de ce côté.
Bien.
Très bien.
Détendez-vous, mon ami.
Perceuse chirurgicale.