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FREAKS
Nous ne vous avons pas menti.
Nous vous avons annoncé des monstres.
Et vous avez vu des monstres!
Lls vous ont fait rire... et trembler.
Pourtant, si le hasard l'avait voulu...
vous pourriez être l'un d'eux.
Ils n'ont pas demandé à naître.
Mais ils sont nés, et ils vivent.
Ils ont leur code, leurs lois.
Offenser l'un d'eux,
c'est les offenser tous.
 présent, si vous voulez bien me suivre,
vous allez voir la plus extraordinaire,
la plus monstrueuse créature
de tous les temps.
Mes amis.
Ce fut jadis une beauté.
Un prince de sang royal
se suicida pour elle.
On l'appelait "l'Oiseau de Paradis".
Elle est superbe, tu ne trouves pas, Hans?
Je n'ai jamais vu grande femme plus belle.
Voyons, Hans...
Tu vas me rendre jalouse!
Ne dis pas de sottises.
J'en ai vu, de ces femmes
faire les doux yeux à mon Hans!
Mais je ne suis pas jalouse.
Frieda, ma chérie.
Je n'ai d'yeux que pour une femme.
Celle que je vais épouser, toi.
Je vous fais rire?
- Mais non, monsieur.
- J'en suis heureux.
- Pourquoi rirais-je de vous?
- Les grands rient de moi...
Les petits n'éprouvent rien, selon eux.
Vous êtes si gentil.
Très jolie.
Venez me voir, un soir.
Nous prendrons l'apéritif.
Merci, Fräulein Cleo.
J'ai pensé que j'imaginais des choses.
Je n'en croyais pas mes yeux.
Ces créatures horribles,
rampant, gémissant...
Vous n'aviez rien bu, hier soir?
Rien, monsieur. Je vous assure.
Il devrait y avoir une loi contre ces gens.
On devrait les enfermer.
S'ils sont encore ici, chassez-les.
Allez-vous-en! Tous!
C'est une propriété privée, ici!
Pardon, monsieur. Je suis Mme Tetrallini.
Ces... enfants viennent de mon cirque.
Des enfants!
Le cirque. Je comprends.
Quand l'occasion se présente,
je les emmène au soleil
pour qu'ils jouent, comme des... enfants.
Voyez-vous, c'est ce qu'ils sont:
Des enfants.
Des enfants.
Toutes mes excuses, madame.
Restez autant qu'il vous plaira.
Merci mille fois.
Honte à vous!
Combien de fois vous ai-je dit
de ne pas avoir peur?
Ne vous ai-je pas dit
que Dieu veille sur tous ses enfants?
Bonsoir, madame.
Il y a foule ce soir, Mme Tetrallini.
Elle va promener ses monstres!
Une galerie des horreurs ambulante!
Aussi hideux que sur les affiches.
Mais en chair et en os!
Les plus beaux monstres vivants!
Joséphine Joseph, mi-femme, mi-homme!
Un cigare, Joseph?
Ton rouge à lèvres, Joséphine!
Énerve Joséphine,
et Joseph te mettra K.O.!
Allez. Vite. Bravo.
C'est p-p-pas vrai!
Pourquoi tu as fait ça?
Tu c-c-comprends pas.
Une noble romaine
qui descend de taureau en se grattant!
Les n-n-nobles se grattent pas?
- Prends plutôt un bain!
- C'est le taureau qui a besoin d'un bain!
Joséphine t'aime b-b-beaucoup.
Mais Joseph p-p-pas du tout!
Vos fleurs étaient si belles.
Moins belles que vous.
Merci.
Pourrais-je...
vous emprunter encore 1000 francs
jusqu'à ce que mon argent arrive?
Avec plaisir, Fräulein.
Je vous les apporterai ce soir.
Oublie ça, voyons!
- C'était une blague.
- Une blague, hein?
"Je m'occuperai de toi, petite!"
Et j'ai mordu à l'hameçon!
Reviens pas là-dessus!
Tu me laisses tomber?
Non, c'est une blague!
Ce n'est pas toi qui me quittes,
c'est moi qui te chasse!
Pas ça. Je te l'avais donné.
Espèce de...
Tu pourras toujours chialer,
je te reprendrai pas!
Je perds mon temps et mon argent
avec des garces comme toi.
Ton temps, mais mon argent!
Fous le camp, traînée!
Qu'est-ce que tu as à me regarder?
Je déménage. Parfaitement!
Tu as tout entendu, hein?
C'est ça.
Te gêne pas. Ris! C'est drôle, pas vrai?
Les femmes sont drôles, pas vrai?
Toutes des traînées, pas vrai?
Sauf quand on vit à leurs crochets!
Non, mais dis, en voilà des façons!
C'est à Phroso que tu parles.
Pas à ces voyous qui t'intéressent tant!
Pardonne-moi.
- Fallait que je m'en prenne à quelqu'un.
- Les femmes!
Langues de vipère, tricheuses.
Et ça piaille quand on se rebiffe!
Pleure pas, petite. Pleure pas.
Tout est de ma faute.
Et ce qui me fait râler, c'est
d'en avoir pincé pour ce tas de muscles!
Tu as enfin compris, hein?
Mieux vaut maintenant que trop ***.
Quand personne voudrait de toi.
Personne veut de moi.
Tu devrais être ravie d'être libre!
Tu es pas si mal, tu sais.
Arrange-toi, tu feras l'affaire.
- Ta chance arrive.
- Elle est passée, oui.
Tu vas rester à pleurer sur ton sort?
Ça non! C'est pas mon genre!
Très bien.
En tout cas, arrose pas trop ta liberté.
Parce que ça, ça arrange personne.
Compris?
Compris.
Tu es un brave type.
Ça, c'est vrai!
Si tu m'avais connu avant mon opération.
- Demain, c'est le grand soir, Daisy?
- Oui, ma soeur se marie.
- Je ne tiens plus en place.
- Comme d'habitude!
- Rosco est très chouette.
- Elle plaisante.
Elle l'appréciera
quand elle le connaîtra mieux.
Au fait...
ferme les yeux, Violette. Allons, ferme-les.
- J'ai fait quoi?
- Tu as pincé Daisy.
Ça, alors!
La voix de son maître.
Tu f-f-flirtais!
J'aime p-p-pas ça!
Allez, viens. Dépêchons.
On n'a pas le temps.
Tu f-f-flirtais avec ce clown!
- Non.
- Il me montrait un truc.
Toi, tais-toi.
C'est ta soeur que j'ép-p-ouse. P-pas toi!
- J'ai tout vu.
- Viens, Daisy.
P-p-pas question. Elle reste.
Non. On m'attend.
Toujours la même ex-ex-ex...
le même alibi!
Où allez-vous?
Vous ne regardez pas souvent
le spectacle.
Je vous ai vue.
Et c'est tout?
II faut qu'on vous fasse du charme?
Entrez.
Servez-vous à boire.
C'est parfait.
Vous avez faim?
Toujours.
Combien?
Six suffiront.
Comment les voulez-vous?
Pas mal.
Vous êtes si fort! Vous allez m'écraser!
Ça te plaît.
Je ne peux plus respirer!
Hé, toi!
Ça t'apprendra à regarder!
Tu n'as pas écouté
un mot de ce que je t'ai dit.
- Tu ne m'écoutes pas.
- Si, Frieda. Je t'assure.
Je disais quoi?
Tu disais... Qu'est-ce que tu disais?
Que tu devrais fumer moins de cigares.
Tu étais très enroué, ce soir.
Ne me dis pas ce que j'ai à faire!
Quand je veux un cigare, j'en fume un!
Tu n'as pas d'ordres à me donner!
Depuis que nous sommes fiancés,
jamais tu ne m'avais parlé ainsi.
Pourquoi cela?
Excuse-moi, Friedchen.
Voici notre café.
Mettez cinq sucres par tasse.
Le macaque a fait venir ça de Paris.
Nous nous débrouillons très bien.
Mais je n'aime pas les fruits.
Pourtant, ça te ferait du bien.
La prochaine fois,
je réclame du champagne.
- Qui est là?
- C'est Hans.
- Qui?
- C'est Hans.
Votre corbeille de fruits est exquise.
Mais je... Je suis dans mon bain.
Pouvez-vous revenir plus ***?
Tu vas tout gâcher s'il t'entend!
Vous ne chantez pas, aujourd'hui.
J'ai tellement de travail.
Comment va Hans?
J'ai dit: "Comment va Hans?"
II va bien, merci.
Frieda, qu'est-ce qu'il y a?
Rien. Seulement...
Cette Cléo... et mon Hans...
- Je ne peux pas le dire.
- Elle lui court toujours après?
Elle est toujours à lui sourire.
Si elle sourit à certaines personnes,
Cléo pourra s'acheter un dentier!
Les femmes ont toujours tous les soucis.
C'est comme ça, on n'y peut rien.
Et elle est mauvaise avec moi!
Quand je peux entendre, elle lui dit:
"Merci pour vos fleurs, mon chéri."
"Merci, mon chéri," pour ci,
"Merci, mon chéri," pour ça.
Toujours quelque chose qu'il lui a donné!
Rassurez-vous, il ne l'aime pas.
Cette grande jument!
Mais elle le relance toujours.
C'est pour ça que je m'inquiète.
Des collants roses...
avec des paillettes.
Ça la mettra mieux en valeur.
Pas de collants.
Sans collants.
Du tissu transparent.
Qui laisse tout voir.
Pourquoi pas à poil?
C'est ça. Â poil sur mon taureau!
Vous êtes de grossiers personnages!
Vous êtes stupides?
- Qu'y a-t-il, Fräulein?
- Je me suis froissé l'épaule, hier.
Voulez-vous la masser?
Ça fait du bien.
Plus bas...
plus bas.
C'est bon d'être massée.
- Nos cartes, madame.
- Pourquoi?
Pour des massages à domicile!
Tu sais. J'ai rêvé de toi, cette nuit.
Vraiment?
Tu étais en maillot, debout sur un rocher.
Comme une statue.
Et le vent soufflait dans tes cheveux.
Tu avais une de ces allures!
C'était superbe!
Tu es superbe.
C'est vrai?
Tu as essayé mon truc?
Oui, et ils se sont esclaffés!
Je vais te montrer.
J'ai fait tout ce que tu m'as dit.
Regarde, Venus.
Phroso, de quoi d'autre as-tu rêvé?
De Paris.
On était à l'Opéra. Dans une loge.
- Sur notre 31.
- Je portais quoi?
Tout le monde me regardait
et disait: "C'est Phroso, le grand clown!"
J'étais très gêné.
- On parlait de moi?
- Bien sûr.
- Qu'est-ce qu'on disait?
- Frappe-moi.
Vas-y.
Sur la tête. Frappe.
Ça ne te plaît pas?
Tu ne trouves pas ça drôle?
Le public, lui, aura meilleur goût!
Quand?
L'enfant de la femme à barbe est né!
- Garçon ou fille?
- Fille.
Elle aura une barbe, comme sa maman!
- Comment va le père?
- Très bien.
- C'est quoi?
- Une fille.
Tâche de faire mieux la prochaine fois.
J'essaie.
Ne te dispute plus avec lui, Violette.
S'il a quelque chose à dire, qu'il le dise.
Au lieu de b-b-bafouiller des heures!
Tu feras ce que je d-d-dirais!
Je suis le m-maître ici!
- Pas le mien.
- S'il te plaît.
Et je ne veux plus voir ces voyous
que tu f-f-fréquentes!
Tais-toi et agrafe notre robe.
C'est p-pas ta robe que je vais agrafer.
C'est toi!
Et tu vas arrêter
de te cuiter tous les s-s-soirs!
Tu crois ça?
Je ne veux pas que m-m-ma femme
se réveille avec ta gueule de bois!
Viens, Daisy.
P-p-pas question! Daisy reste ici!
On m'attend.
Encore cette ex-ex-ex... cet alibi!
Cléo n'est pas une des nôtres.
Nous ne sommes que des curiosités,
pour elle.
Elle ne voit Hans que pour ses cadeaux.
Qu'elle essaie de...
de faire du mal à l'un de nous!
Tu as raison.
Elle ne nous connaît pas,
mais bientôt, ce sera le cas.
Du coin de l'oeil, j'ai vu
la patronne nous regarder.
Elle sait qu'elle tient un bon numéro.
Un des meilleurs du monde.
Ce n'est pas juste le numéro.
Personne résiste à nos personnalités.
On sait "vendre" notre marchandise.
Partout où on passe.
Entre nous, dans ce cirque...
on tue le temps.
Bientôt, à nous les grands cirques!
Regarde notre nouveau numéro, demain.
Et avec les sourcils, tu connais des tours?
Quelle jolie robe, Schlitze!
Tu es bien belle, ce soir!
Tu vas briser tous les coeurs.
Tu me suis?
 Paris, je t'achèterai un beau chapeau
avec une longue plume.
Schlitze n'a pas une jolie robe?
 Paris, je lui achèterai un chapeau
avec une longue plume.
Et à vous aussi,
avec une plume encore plus longue.
Qu'est-ce que tu as?
Pardon, Schlitze.
Tu l'as vu? II était encore là ce soir.
Il te suit partout.
Si Eddie le voit, ça fera un drame.
- Ce n'est pas ta faute.
- Te voilà, Frances.
Je te croyais couchée.
Tu as entendu le public applaudir?
On aurait dit le tonnerre.
Mais c'était pas ça.
C'était les Rollo qui triomphaient.
Comme partout ailleurs.
Ça en devient monotone.
Demain, regarde notre numéro.
Doucement. N'en renversez pas.
- Regardez-le scintiller.
- Comme vos yeux!
Telles des bulles qui dansent.
Délicieux.
C'est bon.
Il vient des plus grands vignobles.
Et il est pour moi?
Pour la plus belle femme du monde.
Chéri.
Salut. Où étais-tu passée?
Tu es un drôle de type, Phroso.
- Je sais jamais où j'en suis avec toi.
- Le public non plus.
Parce que je me sers de ma cervelle.
Parce que je sais faire rire.
Avec moi, c'est un art!
Pourquoi ce chapeau? Tu as froid?
- On devait sortir, nous deux.
- J'avais oublié.
J'ai ça à finir.
Dépêche-toi, alors.
J'ai mis ce que j'ai de mieux.
Impossible, poupée.
Une autre fois, hein?
Sois pas triste.
J'ai eu une idée.
Faut que je la mette au point.
- Marrant, non?
- Â pleurer de rire!
 la bonne heure.
Tu n'avais jamais fait ça.
Mais j'y pensais.
Depuis longtemps.
Tout va bien, à présent?
Tout va bien.
Je vous en prie, acceptez.
Vous voulez me rendre heureux?
- Oui, mais je ne sais pas quoi dire.
- Dites seulement: "Oui".
Voulez-vous?
Tu as une bonne épouse. Tu es heureux.
Oui, mais m-m-ma belle-soeur.
Elle p-p-passe ses nuits à lire.
Ça, c'est moche.
Cléo en est aux d-d-demi-portions!
- Vous êtes bien aimable.
- Violette sera très heureuse.
Voici Rosco.
Rosco... M. Rogers.
Ench-ch-chanté.
Violette et lui vont se marier.
Vous viendrez nous voir, j'espère.
Vous aussi, rendez-nous v-v-vis...
venez nous voir.
Mais certainement.
Qui est là?
C'est Frieda.
Je peux entrer?
Je suis là, et je ne sais plus quoi dire,
pour te faire comprendre.
Si tu savais ce que j'éprouve
à venir te parler d'elle.
Frieda, je suis désolé.
Je ne veux pas te faire de peine.
Si tu pouvais être heureux...
je n'aurais pas de peine.
Je suis heureux. Mein Leben,
je n'ai jamais été aussi heureux.
Tu le crois.
Mais elle ne peut t'apporter le bonheur.
Si tu savais.
Je sais, Hans.
Elle est belle, et moi, bien sûr, je suis...
Tais-toi, Hans.
Pour moi, tu es un homme.
Pour elle, tu es un jouet.
Tout le cirque rit de vous.
Qu'ils rient, les salauds!
Lls ne peuvent pas me faire de mal.
Ils m'en font, à moi.
Frieda, j'ai été lâche.
J'aurais dû te parler dès le début.
Pardonne-moi.
Je te pardonne, Hans.
C'est seulement ton bonheur que je veux.
Tu ne t'inquiéteras plus?
Non, Hans.
Joli, non?
C'est du platine.
D'où ce macaque sort-il l'argent?
Pourquoi? Ça t'inquiète?
Ce serait nouveau.
Peu importe d'où vient l'argent.
Ça peut valoir combien?
On a eu 500 francs du bracelet.
On aura au moins 4 fois plus.
La prochaine fois,
je réclame un renard argenté.
Le macaque a des vues sur toi.
- Jaloux?
- Moi?
Je l'écraserais comme une punaise!
C'est Hans. Je vais m'en débarrasser.
Entrez.
Que voulez-vous?
Vous parler de Hans.
J'écoute.
Quand il a le dos tourné,
tout le monde rit. Parce qu'il vous aime.
Continuez.
Vous vous moquez de lui.
Mais Hans ne le sait pas.
Quand il s'en apercevra,
jamais plus il ne sera heureux.
Pourquoi me moquerais-je de lui?
Vous êtes grande et si belle.
Et Hans est si petit.
Si mignon.
Peut-être vais-je l'épouser.
Si vous l'épousez,
c'est de vous qu'on se moquera.
Rien ne vaut la différence!
Cléopâtre,
Reine des Airs, mariée à un nain!
- Un nain.
- Un nain.
Ce n'est pas Hans qui vous intéresse.
- C'est l'argent.
- L'argent?
Comment avez-vous deviné?
II vous a parlé de la fortune
dont il a hérité.
Il m'avait juré de n'en parler
qu'après notre départ du cirque.
Une fortune?
Et vous étiez au courant, hein?
Enfin, je ne peux pas lui en vouloir.
Vous ne ferez pas ça.
Je vais me gêner.
Vous ne pouvez pas.
Une fortune!
Ce macaque vaut des millions, je parie!
Une fortune... tu te rends compte?
Et je le tiens... comme ça!
II avait bien su garder son secret.
Je pourrais l'épouser.
Il m'épouserait.
Les nains ne sont pas forts.
Il pourrait tomber malade.
Comment?
Ça pourrait se faire.
Je le sais.
LE REPAS DE NOCES.
Allons, mon trésor, buvons.
Une bonne grosse rasade.
Koo Koo, laisse la p-place aux autres!
 vous, p-p-professeur.
Une valse!
Fais mieux, volcan. Grille-le.
Notre nuit de noces!
Passionnant!
J'ai tellement de chance!
C'est moi qui ai de la chance.
Mon petit Hans.
Ma Cléo est heureuse.
Je suis si heureuse
que je pourrais t'embrasser, grande brute!
Mon petit monstre aux yeux verts!
Mon mari est jaloux.
Il m'aime.
Allons, mon petit amant.
Bois au bonheur de ton épouse aimante.
Faisons-en une des nôtres!
Une coupe! Une coupe!
Nous l'acceptons parmi nous
Nous l'acceptons
Une des nôtres
Tu vas être une des leurs,
mon oiseau de paradis!
Nous l'acceptons
Une des nôtres
Tu vas être une des leurs,
mon oiseau de paradis!
Vous!
Sales... monstres!
Monstres! Monstres!
Allez-vous-en!
Vous entendez? Foutez le camp!
Vermine!
Moi! Une des vôtres!
Qu'est-ce que tu attends?
Tu es un homme ou quoi?
Tu me remplis de honte.
De honte!
C'est le bouquet!
Tu veux quoi? Que Maman joue avec toi?
Au petit cheval, peut-être?
C'est ça, au petit cheval!
En selle, microbe!
Maman sera le cheval.
- Allez.
- Hop!
Pense plus à ça, Hans.
Elle regrette... et moi aussi.
Elle avait bu, je te dis.
On voulait seulement rigoler.
Je comprends.
- Tout.
- Tu comprends rien.
Y a rien entre Cléo et moi.
Tais-toi donc!
Tu as fait assez de sottises, ce soir!
Tu sais ce qu'il me reproche?
Moi, j'ai rien fait, en tout cas.
Je ne te reproche rien, Cléo.
Ni à vous, Hercule.
Seulement à moi.
Ça, c'est parlé!
- Comme un homme!
- Imbécile!
J'aurais toujours dû savoir
que tu te moquerais de moi.
Je préférerais tomber de mon trapèze
et me tuer
que de te faire de la peine.
Comprends-le:
Ce n'était qu'une plaisanterie.
Notre mariage...
une plaisanterie?
C'est drôle, en effet.
Hans le nain.
Hans... l'idiot!
Le juge des divorces rira bien.
Tout le monde rira... rira...
Tu lui en as donné trop.
Je sais ce que je fais.
Allez, ramasse-le.
Docteur, qu'est-ce que c'est?
Qu'est-ce qui a causé ça?
Le poison!
C'est un empoisonnement à la ptomaïne.
Ai-je eu tort
de lui donner un vomitif?
Vous l'avez sans doute sauvé.
Jamais il n'avait bu comme ça.
Mais elle l'y poussait sans arrêt.
 boire.
Force Cléo à dire au docteur
ce qu'elle a mis dans le vin.
- De quoi parles-tu?
- Ce qu'elle a mis dans le vin!
Tu es folle!
Sinon, j'irai trouver les flics.
Tu donnerais les tiens?
Les miens, comme tu dis,
n'essayeraient pas de tuer un nain!
Sale petite...
Tu as trop d'imagination.
C'est possible.
Les flics en ont pas, eux,
à ce qu'on m'a dit.
M'oblige pas à aller leur parler.
Il y a huit jours...
que nous sommes mariés.
Huit jours que je t'ai dit...
- toutes ces choses.
- Tais-toi.
Jamais je ne me pardonnerai.
J'ai oublié.
Rien ne compte... que ta guérison.
Tu es si bonne pour moi.
Je dois préparer ton remède
ou je serai en retard.
Je reviens, petit Hans.
Ne t'ennuie pas trop.
Je n'oublierai pas ce que tu fais pour moi.
C'est ce que je veux faire, chéri.
Il faut que je me dépêche.
Laisse la porte ouverte, s'il te plaît.
Oui, mon chérie.
- Cette nuit!
- Ils seront prêts.
Vous viendrez ici.
"Je dois préparer ton remède, chéri,"
"ou je serai en retard!"
"Vermine!"
"Monstres!"
II attend.
Bientôt.
Tu imagines des choses.
J'ai entendu Hercule dire à Cléo:
"Vénus en sait trop."
Hercule? Vénus?
Petit Hans, il faut que tu dormes.
Tes amis devraient s'en aller.
- Je veux qu'ils restent.
- Non.
Ils reviendront demain.
Tu dois prendre ton remède et dormir.
Allez-vous-en... tous. Vite, vite.
- Que signifie?
- Donne-moi la fiole noire.
La fiole!
Pour mourir, il faut avaler le poison!
Va-t'en, Vénus!
Va-t'en, je te dis!
Va-t'en!
Comment elle est devenue ainsi, mystère.
Vengeance d'un amant jaloux?
Code des monstres?
La tempête?
Quoi qu'il en soit, la voici.
Mais monsieur, ils insistent!
Depuis toutes ces années,
je n'ai vu personne.
Je ne te l'ai pas dit?
- Renvoie-les.
- Très bien, monsieur.
Je ne veux voir personne.
- Non. J'ai des ordres.
- Qui va m'arrêter? Je suis entré.
Tu feras bien une exception,
mon vieux Hans!
Pour certains, en tout cas!
Pourquoi es-tu venue?
Je t'en prie, ne te fâche pas!
Lls ont été très gentils avec moi.
Va-t'en, s'il te plaît.
Je ne veux voir personne.
Mais tu as essayé de les en empêcher!
Tu n'as pas voulu ça.
Ce n'était pas ta faute.
Ne pleure pas.
Viens là, mein Liebchen.
Ne pleure pas...
Hans chéri.
Je t'aime.
French