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- Vous êtes docteur?
- Non! Acteur...
C'est si sympathique!
Quels rôles jouez-vous?
J'ai joué dans Hamlet.
Puis dans "The Sandpiper".
Il fait surtout de la télévision...
et de la publicité.
- C'est ce qui paie le mieux!
- Artistiquement, le plus excitant.
7ème, Diego.
Le plus petit appartement
faisait neuf pièces,
mais on les a divisés
en quatre, cinq et six pièces.
Le 7ème a été pris sur un 10 pièces.
La salle à manger a été transformée
en salle de séjour,
une autre chambre est la chambre,
et 2 pièces de service font
maintenant une seconde chambre.
- Vous avez des enfants?
- Nous en aurons.
Ce portail a besoin d'être huilé.
Par ici, je vous prie.
La locataire,
Mme Gardenia, vient de mourir.
Rien n'est encore déménagé.
Son fils céderait quelques meubles
pour presque rien.
- Elle est morte ici?
- Non, non. A l'hôpital.
Elle a été dans le coma
des semaines!
- Après vous.
- Merci.
Elle était très âgée.
Elle n'a pas repris connaissance.
Je ne dirais pas non
à une mort aussi douce.
Non, non.
Pas dans l'appartement.
Elle a été en pleine forme
jusqu'à la fin.
L'une des premières femmes
avocate de New York.
- Elle aimait le jardinage.
- Elle était très active.
Des placards partout.
Une belle vue sur le parc.
"...et je n'en ferai plus partie".
Ca ferait une nursery idéale.
Un papier jaune et blanc
l'éclairerait bien.
- Qu'est-ce que c'est?
- Des herbes.
Grande salle de bains.
- Menthe, basilic.
- Pas de marijuana?
La chambre principale.
- Oh, oui.
- Nous revoilà dans le couloir.
Oh, Guy!
- Une vraie cheminée!
- Superbe.
J'adore cet appartement!
Elle ne saura jamais marchander!
Le loyer n'est pas cher pour
un appartement possédant ce charme...
C'est curieux.
Il y a un placard derrière
ce secrétaire. J'en suis sûr.
Vous avez raison, on dirait.
Elle a déplacé le meuble.
Voulez-vous m'aider?
C'est ça qui l'a achevée!
Elle n'a pu le faire seule
à 89 ans!
On peut l'ouvrir? C'est peut-être
à son fils de le faire.
J'ai l'autorisation!
Ce qu'elle y avait enfermé
n'y est plus.
Elle devait avoir trop de placards!
Pourquoi enfermer l'aspirateur
et des serviettes?
On ne saura jamais!
Une manie de vieux, peut-être?
Autre chose?
Il y a une laverie?
- C'est plus grand que l'autre.
- Plus cher aussi.
Mais mieux situé.
Oui, à deux pas des théâtres.
Prenons-le, je t'en prie!
La salle de séjour pourrait...
Oh, s'il te plaît!
On va annuler l'autre location.
J'ai eu envie de répondre
que vous étiez des "beatniks".
Puis, j'ai menti et affirmé
que vous étiez sérieux!
- C'est chic, Hutch!
- J'arriverai à vous dissuader?
- Il te fait marcher!
- Pas du tout.
Ca m'a l'air délicieux.
Savez-vous que le Bramford
a eu une fâcheuse réputation
au début du siècle?
Les soeurs Trench y menaient
leurs expériences culinaires,
et que Keith Kennedy
organisait ses soirées.
Adrian Marcato a habité là aussi...
- Les soeurs Trench?
- Adrian Marcato?
Les soeurs Trench
étaient deux dames victoriennes.
Elles faisaient cuire et mangeaient
des enfants, dont une de leur nièce.
- Charmant.
- Marcato pratiquait la sorcellerie.
Il a scandalisé son époque
en prétendant avoir conjuré Satan.
Il s'est presque fait tuer par la
foule dans le hall de l'immeuble.
Sans blague?
Puis après l'affaire Keith Kennedy,
l'immeuble s'est vidé.
- J'ignorais que Marcato habitait là.
- Et ces horribles soeurs!
Après la guerre,
l'immeuble a retrouvé ses locataires.
- Extraordinaire!
- La maison?
- Cet agneau!
- Le "Sinistre Bramford".
N'importe quel immeuble
a une sinistre histoire à raconter.
Cet immeuble connaît un taux élevé
d'incidents malheureux.
En 59, on a trouvé un nouveau-né,
mort, au sous-sol.
- Tu me donnes de l'appé***!
- Sers-toi en vin.
Roman!
Rapporte-moi de la limonade!
Regarde, des étagères.
Si on faisait l'amour?
J'entends mastiquer
les soeurs Trench!
La première à gauche.
Ici Daytona en Floride, c'est
les 250 km des 250 centimètres cube.
Yamaha est en tête et occupe
7 des 10 premières places.
Pour la troisième année consécutive
pour Yamaha, une victoire facile.
Yamaha est une race de champions.
Chacun y trouvera son bonheur.
Découvrez le monde fascinant
de Yamaha. Essayez-la.
- Allez, montez.
- Allons-y!
Regarde!
Superbe!
Je croyais que vous étiez
Victoria Vetri, l'actrice. Désolée.
Ce n'est rien. On dit que
je lui ressemble. Je ne trouve pas.
- Vous la connaissez?
- Non.
Je m'appelle Terry Gionoffrio.
Enchantée! Rosemary Woodhouse,
les nouveaux locataires.
Je suis chez les Castevet, au 7ème.
J'habite chez eux depuis juin.
Notre appartement
est contigu au vôtre.
Mon Dieu!
Celui de la vieille dame? Mme...
- Oui... Gardenia.
- Gardenia, c'est ça.
C'était une amie des Castevet. Elle
leur donnait des herbes de cuisine.
- J'ai vu ses plantes.
- Elle nourrit les plantes à présent.
Il faut que j'ajoute l'assouplissant.
- Que fait votre mari?
- Il est acteur.
- Comment s'appelle-t-il?
- Guy Woodhouse.
Il fait beaucoup de télévision.
Je passe mes journées à regarder
la télé! Je l'ai sûrement vu.
- Je dé*** ce sous-sol!
- Moi aussi.
Il me donne la chair de poule!
Nous devrions faire notre lessive
le même jour!
Ce serait bien!
J'ai un porte-bonheur.
Il nous protégera!
- C'est très joli!
- N'est-ce pas?
Mme Castevet me l'a donné.
Ce qu'il y a dedans
est supposé conjurer le sort.
Je n'aime pas l'odeur, non plus!
Espérons que ça marche.
Il est très beau.
Je n'en ai jamais vu de pareil.
Ca vient d'Europe. Les Castevet
sont des gens extraordinaires.
- Ils m'ont ramassée dans la rue.
- Vous étiez malade?
Affamée, droguée,
et plein d'autres choses.
Je suis un peu la fille
qu'ils n'ont jamais eue.
J'ai cru d'abord
qu'ils étaient vicieux!
Non,
ils sont comme mes grands-parents.
Trouver des gens comme ça,
ça fait plaisir.
Il y a tant d'indifférents,
de gens qui ont peur de s'impliquer.
Sans eux, je serais morte.
Morte, ou en prison.
Vous n'avez pas de famille?
Un frère, dans la Marine.
Il est impossible
d'être sûrs à 100%!
A mon avis,
il ne faut rien lui dire.
La cloison est mince!
Il s'agit d'une partie de
l'appartement original 10 pièces,
avec un placard de ce côté-ci,
un placard de ce côté-là.
Reculez, madame!
Reculez!
Il n'y a rien à voir!
Reculez, s'il vous plaît!
- Mon Dieu!
- Reculez!
- Nous la connaissons.
- Son nom?
- Terry...
- Terry... comment?
Ro... C'est comment son nom déjà?
Terry comment?
Je ne sais plus. Un nom italien.
Elle habitait
chez les Castevet au 7ème.
Nous le savons déjà.
Clair et précis. Elle avait collé ça
sur le rebord de la fenêtre.
- Allez, reculez.
- Teresa Gionoffrio.
Circulez! Circulez!
- Vous la connaissiez?
- A peine.
- Viens, Ro, chérie. Allons-y.
- Les voilà.
- Vous êtes M. et Mme Castevet?
- Oui.
Teresa Gionoffrio vivait chez vous?
Qu'y a-t-il? Un accident?
J'ai de mauvaises nouvelles. Elle
est morte. Elle s'est défenestrée.
Ce n'est pas possible. Il y a erreur.
Artie, Laisse-les voir le corps.
Je savais que cela arriverait.
Toutes les trois semaines environ,
elle était en dépression.
J'en ai parlé à ma femme,
mais elle ne m'a pas pris au sérieux.
Pas au point de se tuer!
Elle était heureuse.
Elle n'avait aucune raison!
- Elle lavait peut-être les carreaux.
- Pas en pleine nuit!
- Pourquoi pas?
- C'est son écriture?
- Oui.
- Ca ne fait aucun doute.
Je vous rendrai ça
quand nous aurons fini.
Je n'arrive pas à y croire.
Elle était heureuse.
- Avait-elle des parents?
- Personne, sauf nous.
- Elle n'avait pas un frère?
- Vraiment?
- Elle me l'a dit. Dans la Marine.
- J'ignorais.
- Où est-il?
- Je l'ignore.
Elle m'en a parlé dans la buanderie.
Je suis Mme Woodhouse.
Nous habitons au septième étage.
Je suis d'accord avec vous,
Mme Castevet.
Elle avait l'air si heureuse.
Elle parlait de vous
avec tant de gratitude.
Merci.
Vous ne savez rien de son frère?
- Non.
- Ce ne sera pas dur de le retrouver.
- Je suis abasourdie. Désolée.
- Quel dommage.
Merci.
Je me demande parfois
comment tu peux être chef de file.
Je me moque
de ce que Laura-Louise a dit.
Si tu m'avais écoutée, on n'aurait
pas été obligés de faire ça.
Tout aurait bien marché,
alors qu'il faut tout recommencer!
Il ne fallait rien lui dire!
Je t'avais dit
qu'elle n'accepterait pas!
J'ai parlé des fenêtres
à soeur Veronica
et l'Ecole a été retirée
du Concours.
- Bonjour, comment allez-vous?
- Bien. Je peux entrer?
Je vous en prie.
Je voulais vous remercier
de votre gentillesse.
On s'est sentis responsables
même si son mot dit que non.
Elle ne saura jamais quel réconfort
cela a été en un tel moment.
Je vous remercie. Roman aussi.
Roman, c'est mon mari.
Je suis heureuse
d'avoir pu vous aider.
Elle a été incinérée hier.
Il faut essayer d'oublier.
Ce sera difficile.
Nous n'avons pas d'enfants. Et vous?
- Non.
- Vous en aurez...
Quelle façon originale
de placer la table!
- J'ai vu ça dans un magazine.
- Quelle belle peinture!
C'est joli.
C'est le coin télé?
En attendant d'être une nursery.
- Vous êtes enceinte?
- Pas encore.
J'attends d'être installée.
Je suis sûre que vous aurez
beaucoup d'enfants!
- J'en voudrais trois.
- Je voulais voir l'appartement.
- C'était une amie qui habitait ici.
- Terry m'a dit ça.
Vous avez beaucoup
parlé ensemble?
- Juste une fois.
- Oh, mon Dieu!
C'est beaucoup plus clair!
Combien avez-vous payé
ce fauteuil?
Je ne sais plus. 200$...
- Que fait votre mari?
- Il est acteur.
C'est bien ce que je disais à Roman!
Il est si beau.
- Il fait du cinéma?
- Non, du théâtre.
Il a joué dans "Luther"
et "Nobody Loves An Albatross".
Il fait surtout de la télé
et de la radio.
Ecoutez... J'ai un bon gros
rôti en train de dégeler.
Venez dîner avec nous,
tous les deux!
- Qu'en dites-vous?
- C'est impossible.
- Pourquoi?
- Non, c'est très gentil mais...
Vous nous rendriez service.
Notre première soirée seuls depuis...
Cela va vous déranger.
Je ne vous l'aurais pas demandé!
D'accord.
Je demanderai à Guy.
Dites-lui que je compte sur vous.
- Votre courrier. De la publicité.
- Merci.
Donald Baumgart a eu le rôle.
La pièce ne vaut rien.
Oui mais c'est le genre de rôle
qui ne passe pas inaperçu.
Mme Castevet est venue me remercier.
Elle est curieuse!
Elle demande le prix de tout!
- Sans rire.
- Elle nous a invités à dîner.
J'ai dit que je te demanderais mais
que tu serais sans doute d'accord.
- On n'est pas obligés, si?
- Ils sont si seuls...
Si on commence,
on ne s'en débarrassera plus!
- Ils habitent juste à côté.
- J'ai accepté.
Inutile de faire la tête.
Mais non!
Je comprends très bien.
- Ca va! On ira.
- Pourquoi?
- Nous irons!
- Pas si tu n'as pas envie.
Crois-moi si tu veux,
mais je le pense vraiment.
Ce sera ma B.A. de la journée!
Comme tu voudras.
On leur fera comprendre
que c'est juste pour cette fois.
Juste à l'heure! Entrez.
Roman prépare des "***-Blushes"!
Je suis contente de vous voir, Guy.
Je pourrai me vanter
de connaître un acteur!
Ce n'est pas encore prêt!
Asseyez-vous.
Sur le canapé. Vous serez très...
J'ai trop rempli les verres!
Non, non, restez assis!
Je suis pourtant un bon barman,
n'est-ce pas, Minnie?
Attention au tapis.
Ce soir, j'en ai préparé trop!
Et voilà. Non, asseyez-vous.
- Mme Woodhouse...
- Merci.
- M. Woodhouse, une ***-blush?
- Merci.
- Vous connaissez?
- Non.
- Ca a l'air délicieux!
- C'est très apprécié en Australie.
- Bienvenue chez nous!
- Santé.
- Le tapis!
- Oh, mon Dieu!
Un tapis tout neuf.
Quel maladroit!
- Vous venez d'Australie?
-Non! Je suis d'ici, de New York!
Mais j'y suis allé.
Je suis allé partout.
Il n'y a pas un pays
que je ne connaisse! Dites un pays.
- Fairbanks, Alaska!
- J'ai fait tout l'Alaska...
Fairbanks, Juneau, Anchorage,
Nome, Seward.
- Pendant quatre mois en 1938.
- D'où êtes-vous?
- Eh bien...
- D'Omaha et Guy de Baltimore.
- De grandes et belles villes!
- Vous voyagez pour affaires?
Pour le plaisir aussi. J'ai 79 ans.
Je voyage depuis l'âge de 10 ans.
J'ai été partout!
Le rôti est cuit!
Prenez votre temps.
Roman, ton cachet!
Le Pape ne va pas dans un pays
où les journaux sont en grève.
Il paraît qu'il va remettre
son voyage!
Sa tournée publicitaire!
C'est exactement ça! Le cérémonial,
les costumes. Toutes les religions.
- Nous choquons Rosemary.
- Non, non.
- Vous êtes croyante?
- Je viens d'une famille catholique.
- Vous sembliez choquée?
- C'est quand même le Pape.
Ce n'est pas parce qu'il prétend être
un saint qu'il faut le respecter!
Vous n'avez pas tort.
Que d'argent dépensé
en bijoux et costumes!
Une excellente description
de l'hypocrisie religieuse
a été donnée dans "Luther".
N'avez-vous pas joué le rôle?
Vous n'avez pas doublé Finney?
- Non.
- C'est curieux.
Je me souviens d'avoir été frappé
par votre jeu
et d'avoir cherché
votre nom au générique.
- Dans quelle scène?
- Je ne suis pas sûr. Une réaction...
Un mouvement de bras quand Luther
était en proie à une crise.
- Un sorte de mouvement involontaire.
- C'est ça!
- Un geste authentique de compassion.
- Allez.
C'est vrai!
Mon père était impresario.
J'ai passé mon enfance
en compagnie
de Mme Fiske,
Forbes-Robertson, Modjeska.
- Guy?
- Volontiers.
Vous avez une qualité intérieure.
Cela se sent aussi à la télé.
Vous ferez du chemin.
Il suffit de prendre
un bon départ.
- Vous préparez quelque chose?
- J'ai deux essais en cours.
- Impossible que vous échouiez.
- Je pourrais.
J'aimerais avoir
un jardin d'épices, un jour.
Je suis campagnarde dans l'âme.
- D'une famille nombreuse?
- Trois frères et deux soeurs.
Elles sont mariées?
- Elles ont des enfants?
- L'une deux, l'autre quatre.
- Alors, vous en aurez aussi.
- Nous sommes prolifiques!
- J'ai seize neveux et nièces!
- Mon Dieu!
Je peux laver, vous essuierez.
Non. Ca va.
Roman, tu l'ennuies
avec tes histoires!
Il t'écoute par politesse,
c'est tout.
Non, c'est très intéressant,
Madame!
Appelez-moi Minnie.
Et lui, Roman.
Formidable, vraiment!
Au revoir, ma chère.
C'était très sympathique.
- Minnie!
- Minnie, grande enfant!
Et ce steak!
Et toi, tu as repris
de ce gâteau!
Par pure politesse, c'est tout!
Seulement trois assiettes assorties.
- Et cette merveilleuse argenterie!
- On en héritera peut-être.
- Et dans la salle de bains?
- Un bidet.
Et ce livre de blagues accroché
au-dessus des W.-C.!
Les histoires de Roman sont
quand même passionnantes.
Je n'avais jamais entendu parler
de Forbes-Robertson.
Demain soir,
il m'en racontera d'autres.
- Vraiment?
- Il m'a invité. Enlève-moi ça!
Nous devions sortir
avec les Jellico.
- C'est convenu?
- Non, pas encore.
Nous les verrons
la semaine prochaine.
Tu n'es pas obligée de venir
si ça ne te dit rien.
- Tu peux rester ici.
- Je préférerais.
Il a connu Irving aussi.
Intéressant, non?
Pourquoi ont-ils enlevé
leurs tableaux?
Que veux-tu dire?
Les crochets et les marques
sont restés sur les murs.
- Le seul tableau dépareillait.
- Je n'ai pas remarqué.
Bonjour. Je vous présente
Laura-Louise McBarney,
une amie du 12ème.
Rosemary, la femme de Guy.
Bonjour, Rosemary!
Laura-Louise vient de rencontrer Guy.
Pouvons-nous entrer?
- Je vous en prie.
- Et voilà. Avance.
Regarde ce qu'ils ont.
Il y a une lumière.
- Magnifique!
- On l'a livré ce matin.
Vous allez bien?
Vous avez l'air fatiguée.
Ce n'est rien.
Mes mauvais jours.
Et vous êtes debout?
Moi, je ne pouvais plus marcher!
Dan me faisait siroter du gin
pour me calmer!
Aujourd'hui, les femmes
ne se laissent plus aller.
Elles se portent mieux
grâce aux vitamines!
- Qu'est-ce que c'est?
- Des coussins pour la fenêtre.
Ah, oui.
J'oubliais!
De la part de Roman et moi.
C'est pour moi?
Un petit cadeau de bienvenue.
- Il ne fallait pas.
- C'est très ancien. Plus de 300 ans.
C'est ravissant!
La racine de Tannis,
à l'intérieur, porte bonheur.
- Je ne peux accepter.
- Mais si! Mettez-le!
On s'habitue vite à l'odeur.
Oui, allez-y.
Ah, oui.
Il t'a raconté
des choses intéressantes?
- Oui. Tu t'es bien amusée?
- J'ai reçu un cadeau.
- C'était à Terry.
- Sans rire? C'est joli.
Tu l'enlèves?
Ca sent mauvais.
C'est la racine de Tannis.
Pas si mauvais.
Pas d'amateur?
Tu l'as accepté, il faut le porter.
Allô? Oui, lui-même.
Oh, mon Dieu, non.
Pauvre garçon!
Ils ne savent pas
comment c'est arrivé?
Mon Dieu, c'est terrible!
Je pourrais. Bien sûr, je peux.
C'est dommage d'obtenir
le rôle ainsi mais...
Voyez ça avec mon impresario.
Alan Stone.
Ca ne posera aucun problème,
j'en suis sûr. Moi, je suis d'accord.
Merci, M. Weiss.
Guy, qu'y a-t-il?
Donald Baumgart.
Il est devenu aveugle.
Il s'est réveillé hier aveugle.
- Oh, non.
- J'ai le rôle.
Et de quelle manière, je l'ai eu!
J'ai besoin d'aller marcher un peu.
Je comprends. Vas-y.
Baumgart. Donald Baumgart.
C'est un rôle magnifique.
Ca le lancera.
Il a aussi une offre
pour une série-télé, "Miami Beach ".
Soudain, il est très demandé.
Je comprends que tu sois heureuse.
C'est une période difficile
de sa vie. Un vrai défi.
Je vois.
Tu connais les acteurs.
Ils sont tous un peu égocentriques.
Même Laurence Olivier, je suppose,
était vaniteux et égocentrique.
C'est un rôle difficile.
Il devra jouer avec des béquilles
et cela le préoccupe.
Et il... Eh bien, préoccupé.
Vous avez eu un autre suicide
dans la maison?
- Je ne te l'avais pas dit?
- Non.
C'était une malheureuse fille
que les Castevet ont voulu sauver.
Je suis sûre de te l'avoir dit.
Ils n'ont guère réussi,
il me semble.
J'ai été brute.
Je craignais presque
que Baumgart ne recouvre la vue.
Je comprends ce que tu ressens.
Je te promets de ne plus
mal me conduire avec toi.
- Tu ne t'es pas mal conduit.
- Si.
Je suis obsédé par ma carrière.
Ecoute, on va faire un enfant.
Non, trois! Un à la fois.
Un bébé. Tu sais, maman, papa, ***.
- Tu es sincère?
- Bien sûr.
Je sais déjà quand!
- Tu le veux vraiment?
- Je plaisante. Bien sûr, je le veux.
Mon coeur, tu ne vas pas pleurer.
Non, non.
On risque.
- La peinture neuve!
- Mon Dieu!
Personne n'a un feu pareil!
Magnifique!
J'espère que l'hiver sera long!
Merde!
Bonsoir, Guy! Comment ça va?
Ne la laisse pas entrer!
Pas ce soir!
C'est très gentil.
- Vous ne voulez pas entrer, sûr?
- Je ne veux pas vous déranger.
Bien, bien.
Qui dit que les devins,
ça n'existe pas?
Finalement, on aura du dessert.
Une mousse au chocolat, ou comme dit
Minnie, un "moustique au chocolat".
J'avais peur qu'elle s'inscruste.
Elle voulait que nous goûtions.
C'est une de ses spécialités.
C'est gentil!
On ne devrait pas se moquer d'elle!
Tu as raison.
C'est bon!
Il y a un drôle d'arrière-goût.
Un arrière-goût calcaire.
Je ne trouve pas.
C'est idiot,
il n'y a pas d'arrière-goût.
Si.
Elle s'est donné du mal, la pauvre!
Mange.
- Je n'aime pas.
- C'est délicieux!
Prends le mien.
N'en fais pas une histoire...
Laisse-le, si tu n'en veux pas!
C'est délicieux, tu as raison.
Change le disque, veux-tu?
Alors? Papa, j'ai droit
à une récompense?
Deux, même!
Désolé d'avoir été brute!
C'est vrai.
C'est le Pape, au Stade.
Quelle foule!
Partout où le Pape passe,
il reçoit ce genre d'accueil.
Comme on me l'a dit cet après-midi,
"Nous manquons peut-être de dignité,
mais ceci est un jour spécial."
C'est maintenant que mon spot
publicitaire Yamaha devrait passer.
Voici donc le résumé des événements
de cette journée historique.
Le Pape Paul VI est arrivé à 9h27...
- Qu'est-ce qu'il y a?
- Un étourdissement...
Pas étonnant. Tout cet alcool.
Avant de dîner,
tu n'as rien mangé de la journée.
- C'est bon.
- Il faut que tu dormes.
- Une bonne nuit de sommeil.
- Et le bébé?
On le fera.
On aura tout le temps demain.
Juste une petit sieste.
- Pourquoi enlèves-tu ça?
- Tu seras plus à l'aise.
- Je suis plus à l'aise.
- Dors.
- Hutch ne vient pas?
- Les Catholiques seulement.
J'aimerais tant ne pas être tenus
par ces principes, malheureusement...
Doucement! Elle est trop haut!
Typhon! 55 victimes à Londres!
Vous devriez descendre, mademoiselle.
- Elle est réveillée! Elle voit.
- Elle ne voit pas.
Elle ne voit rien, n'entend rien.
Elle a mangé le moustique. Chantez!
Désolée de voir
que vous n'êtes pas bien.
Une piqûre, seulement.
On va vous attacher
en cas de convulsions.
La piqûre peut avoir cet effet.
Si la musique vous gêne,
dites-le-moi, on l'arrêtera.
Non, ne changez rien pour moi.
Essayez de dormir,
nous attendrons sur le pont.
Ce n'est pas un rêve!
Ca se passe vraiment!
On me dit qu'un moustique
vous a piquée?
C'est pour ça que j'ai pas pu
venir vous voir.
Ne compromettez pas votre santé.
- Vous me pardonnez, mon père?
- Bien sûr.
Il est neuf heures passées!
- Cinq minutes!
- J'ai rendez-vous à 10h chez Alan!
- Déjeune dehors.
- Et comment!
- Quelle heure est-il?
- 9h10!
J'ai dormi longtemps?
Tu t'es évanouie.
A partir de maintenant,
plus de mélanges!
Les rêves que j'ai faits!
Ne crie pas!
Je me suis limé les ongles!
Je ne voulais pas rater
la nuit du bébé.
- J'ai peut-être été un peu brutal.
- Pendant que j'étais inconsciente?
Mais c'était bien,
si on aime la nécrophilie.
J'ai rêvé qu'on me violait.
- Une sorte de monstre!
- Je te remercie!
- Qu'y a-t-il?
- Rien.
Je ne voulais pas rater l'occasion.
On aurait pu attendre ce matin,
ce n'était pas à un jour près!
J'avais un peu trop bu, moi aussi.
- Vous avez aimé?
- Oh, oui.
J'avais mis trop de cacao.
C'était délicieux!
Vous me donnerez la recette.
Vous sortez?
Rendez-moi un service.
Montez-moi six oeufs
et du Sanka, voulez-vous?
D'accord. Au revoir.
Tu ne crois pas
qu'on devrait en parler?
- Quoi?
- Tu m'évites du regard!
- Comment ça? Je te regarde!
- Non, c'est faux.
Qu'est-ce que tu as?
Qu'est-ce qui se passe?
Rien. Ce n'est pas grave.
- Ne dis pas ça. Qu'y a-t-il?
- Rien.
Je sais que je suis préoccupé
par mon rôle,
mais c'est important.
Ca ne m'empêche pas de t'aimer.
- Ca devait être vendredi.
- Vraiment?
Ce sera pour ce soir ou demain.
- On parie?
- Oui.
- 25 cents? Tu perdras!
- Tais-toi, veux-tu?
Tu me rends nerveuse.
Ca ne fait que deux jours de retard.
Quand saurai-je?
Dès que j'aurai les résultats,
je vous téléphonerai.
J'aimerais faire un examen complet
pour en savoir un peu plus.
- Elise Dunstan vous a recommandé.
- Comment va-t-elle?
Très bien. Les garçons aussi. Vous
avez mis au monde tous ses enfants?
Juste le dernier.
Hémoglobine universelle.
Oui, docteur.
- Nous avons vu "The Fantasticks".
- Vous avez aimé?
- Oui.
- Bien.
- Allô?
- Mme Woodhouse?
- Dr Hill?
- Félicitations!
- Vraiment?
- Vraiment.
- Vous écoutez?
- Que dois-je faire?
Venez me voir le mois prochain.
Prenez un comprimé par jour.
- Je vous envoie les papiers.
- Ce sera pour quand?
- Vers le 28 juin.
- Ca semble loin!
Oui. Encore une chose.
Il me faut une autre prise de sang.
Bien sûr. Pourquoi?
L'infirmière n'en a pas pris
suffisamment.
Je suis bien enceinte?
Oui. Mais c'est juste
pour le taux de sucre.
- Vous êtes bien enceinte.
- Je peux venir lundi.
- N'oubliez pas vos comprimés.
- Non. Au revoir, Dr Hill.
Le taux de sucre dans le sang?
Sang
Qu'est-ce que c'est?
Magnifique, c'est magnifique!
- Papa!
- Maman!
A partir d'aujourd'hui,
nous prenons un nouveau départ.
On va être honnêtes l'un envers
l'autre. On ne l'a pas été.
C'est vrai. Je suis égocentrique,
c'est le problème.
Mais je t'aime. Tu le sais?
Je le jure, je serai honnête...
- C'est aussi de ma faute.
- Non, c'est de la mienne.
Je vais tout faire
pour me corriger.
Oh, Guy.
Quoi?
Quelle façon de se comporter,
pour des parents.
- Tu sais ce que j'aimerais?
- Quoi?
Le dire à Minnie et Roman.
Je sais que tu veux
garder le secret,
mais je leur ai déjà dit qu'on
essayait. Ils étaient si heureux.
- Dis-leur.
- Je reviens tout de suite!
Enceinte!
Une autre prise de sang?
Quelle bonne nouvelle!
- Félicitations!
- Merci.
Tous nos voeux!
Nous sommes si heureux!
Faute de champagne,
ça fera l'affaire!
- C'est pour quand?
- Vers le 28 juin.
Merveilleux!
Vous avez un bon médecin?
Très bon.
L'un des plus grands gynécologues
est un ami à nous, Abe Sapirstein.
Il met au monde
tous les bébés de la haute.
L'un des meilleurs dans le pays.
- De l'Académie de médecine?
- C'est ça!
Et le Dr Hill?
Je m'arrangerai pour lui parler.
On ne vous laissera pas
entre les mains de n'importe qui!
Il nous faut le meilleur de tous!
Où est le téléphone?
- Dans la chambre.
- Il est remarquable, très doux.
- Assieds-toi!
- Non, ça va.
Abe? Ici Minnie...
Nous avons une jeune amie enceinte.
Je suis chez elle. Nous lui avons dit
de se confier à vous.
Vous lui ferez des prix.
Attendez. Rosemary? Demain 11h?
- D'accord.
- 11h, c'est parfait.
Oui, toi aussi.
Non, pas du tout.
Très bien. Espérons. Au revoir.
- C'est fait!
- Merci beaucoup, Millie.
- Comment vous remercier?
- Faites donc un bel enfant!
Je suis impatiente de le dire
à Laura-Louise!
Ne dites rien à personne.
Pas encore.
Elle a raison! On a bien le temps.
- Au plus beau des bébés!
- C'est ça!
Andy. Ou Susan?
Susan.
Ne lisez pas de livres.
Ce n'est jamais
comme dans les livres.
Et n'écoutez pas vos amies non plus.
Il n'y a pas
deux grossesses semblables.
- Dr Hill m'a prescrit des vitamines.
- Pas de comprimés.
Minnie vous préparera
des décoctions d'herbes quotidiennes
plus fraîches et plus riches
en vitamines que les comprimés.
Si vous avez un problème,
appelez-moi. Jour et nuit.
Appelez-moi. Je suis là pour ça.
- Tenez.
- Qu'est-ce que c'est?
"Plume de dindon et Jurançon,
un beau garçon!"
- Et si nous voulons une fille?
- Vraiment?
Ce serait bien
que le premier soit un garçon.
Alors, allons-y!
Non, sérieusement,
qu'est-ce que c'est?
- Oeuf battu, gélatine et herbes.
- De la racine de Tannis?
Avec d'autres choses.
Ne soyez pas violent, Harry.
Soyez stupide, si vous voulez.
Je ne suis amoureux de personne
et surtout pas de votre grosse femme.
Je ne suis qu'un infirme...
Qu'est-ce que c'est que ça?
- J'ai été chez un grand coiffeur.
- Tu as payé pour ça!
- Guy, j'ai mal!
- Où ça?
- Là.
- Depuis quand?
- Depuis lundi. Une douleur aiguë.
- As-tu vu Sapirstein?
- J'y vais mercredi.
- C'est ridicule! Va donc le voir!
- Pourquoi n'as-tu rien dit?
- J'attendais mercredi.
Simple syndrome pelvien.
Prenez simplement de l'aspirine.
Je craignais une grossesse
extra-utérine.
Je croyais que vous n'alliez pas
lire de livres?
- J'en ai acheté un au drugstore.
- Et vous voilà bouleversée!
Vous allez me jeter ça. Dans deux
jours, la douleur aura disparu.
Grossesse extra-utérine!
Je suis affreuse!
Tu dis n'importe quoi.
Tu es superbe.
C'est ta coiffure qui est affreuse!
C'est la pire bêtise
que tu aies jamais faite!
- Mon Dieu!
- C'est très "in"!
- Qu'est-ce que tu as?
- J'ai l'air malade?
Très. Tu ne te fais pas
un régime amaigrissant?
- Non.
- Alors, qu'est-ce que c'est?
As-tu vu un médecin?
Autant te le dire,
je suis enceinte.
N'importe quoi. Dans ce cas-là,
on prend du poids!
Je dors mal.
J'ai mal aux articulations.
- Mais rien de sérieux!
- Félicitations!
- Tu dois être contente.
- Nous le sommes tous les deux.
- Qui est ton médecin?
- Abraham Sapirstein.
Il a accouché ma fille.
- C'est l'un des meilleurs.
- Tu l'as vu dernièrement?
- Hier.
- Alors?
Il dit que c'est normal.
- Tu as beaucoup maigri?
- 2 kilos.
Sûrement plus que ça!
C'est tout à fait normal
de maigrir un peu au départ.
Après, on prend du poids.
Sapirstein doit savoir ce qu'il fait.
Il prend assez cher!
Il nous fait des prix.
Nos voisins sont ses amis.
J'y vais.
Reste là! Je me sens mieux
quand je bouge un peu.
- Nous parlions de vous.
- En bien, j'espère?
- Avez-vous besoin de quelque chose?
- Non, merci.
- Guy est là?
- Pas avant 18h.
J'ai une visite.
Voulez-vous le rencontrer?
- Je ne vous dérange pas?
- Non! Entrez.
M. Castevet, mon ami Hutchins.
- Enchanté.
- Comment allez-vous?
Nous parlions justement
du Dr Sapirstein.
- Rosemary vous a dit?
- Oui.
- Il faut qu'elle se repose.
- Sa mine m'inquiète un peu.
Elle a maigri,
mais rien d'anormal.
Elle prendra du poids.
- Je l'espère.
- Asseyez-vous.
Mme Castevet me fait prendre
des décoctions d'herbes fraîches.
Suivant les indications
de Sapirstein.
Il se méfie
des vitamines en boîtes!
Elles sont fabriquées
sous garantie!
Bien sûr. Mais elles peuvent rester
des mois chez le pharmacien
et perdre
de leur qualités naturelles.
- Je n'y avais pas pensé.
- J'aime ce qui est frais et naturel.
Autrefois, les femmes enceintes
devaient mâcher du tannis.
- Du tannis?
- Une des herbes que je bois.
Une herbe ou une racine?
- Tu veux dire anis ou diris?
- Non, tannis.
Regarde.
Ca porte bonheur aussi.
Ca ne ressemble pas à une racine.
On dirait plutôt un champignon.
- L'appelle-t-on d'un autre nom?
- Pas à ma connaissance.
Tannis.
Je regarderai dans l'encyclopédie.
- C'est très joli.
- C'est un cadeau des Castevet.
Vous semblez vous occuper de Rosemary
comme de votre fille.
Nous les aimons bien, tous les deux!
excusez-moi, je dois y aller.
- Ma femme m'attend.
- Ravi de vous avoir rencontré.
Ne te dérange pas, Rosemary.
Nous nous reverrons.
Je viens de voir
qu'il a les oreilles percées.
Et des yeux perçants.
Comment est-elle?
Bizarre. Curieuse.
Guy est devenu très proche d'eux.
Il les considère un peu
comme des parents.
- Et toi?
- Je ne sais pas.
Je les trouve presque
trop affectueux parfois.
Quelle surprise!
Content de te voir!
- C'est toi la surprise.
- Ils récrivent une scène.
- Ne bouge pas.
- Un peu de café?
J'aimerais bien.
- Le butin!
- Félicitations!
- C'est merveilleux, n'est-ce pas?
- C'est pour quand?
Le 28 juin. Le Dr Sapirstein
a accouché la fille de Hutch.
Vraiment?
J'ai vu votre ami Castevet.
- Un drôle de type, n'est-ce pas!
- Il a les oreilles percées.
- Sans rire?
- Je t'assure.
On ne s'est pas
beaucoup vus récemment,
mais j'ai tant à faire et
dans son état, nous ne sortons plus.
- On pourrait arranger un dîner.
- Tu ne t'en vas pas déjà?
- Merci pour le café.
- Merci d'être venu.
Ceci doit être à vous.
Vous avez déjà réfléchi au prénom?
Andrew ou Douglas pour un garçon,
Melinda ou Sarah, pour une fille.
- Ou Susan, non?
- L'autre est-il par là?
- Non, je ne le vois pas.
- Ce n'est pas ici.
J'ai dû le laisser au bureau.
Je m'y arrêterai en rentrant.
- On dîne ensemble, bientôt?
- La semaine prochaine.
- Au revoir.
- Au revoir.
- Une agréable surprise.
- Tu sais ce qu'il a dit?
- Quoi?
- Que j'ai une mine affreuse.
Toujours aussi réjouissant,
le vieux Hutch.
Je vais chercher le journal.
- Un croque-mort professionnel!
- Pas du tout!
Alors, un amateur de première!
Allô?
Elle ne se sent pas très bien.
Je crois qu'elle dort.
C'est possible, oui.
Bon. Ne quitte pas.
Hutch voudrait te parler.
Il dit que c'est urgent.
- Hutch?
- Est-ce que tu sors?
Pas beaucoup. Pourquoi?
Peux-tu me retrouver demain
à 11h, devant le "Time-Life"?
Si tu veux. Qu'y a-t-il?
Tu ne peux rien me dire maintenant?
Je ne préfère pas.
On déjeunera ensemble.
- Avec plaisir!
- Bien. Alors, 11h?
D'accord. As-tu retrouvé ton gant?
Nulle part.
Bonne nuit, Rosemary. Dors bien.
Toi aussi. Bonne nuit.
- Qu'y a-t-il?
- Il veut me parler.
- A quel sujet?
- Il n'a pas voulu me dire.
Ses romans lui montent à la tête!
Où le vois-tu?
Devant le "Time-Life", demain à 11h.
C'est toi qui es enceinte
et c'est moi qui ai des envies.
- J'ai envie d'une glace. Et toi?
- Avec plaisir!
- A la vanille?
- D'accord.
Je sors. Ne vous dérangez pas
pour mes vitamines.
Vous les prendrez plus ***.
Prévenez-moi quand vous rentrerez.
Ô douleur, qu!tte mes flancs!
Je t'ai assez vue!
- Oui?
- Je suis chez M. Hutchins?
- Oui. Qui est-ce?
- Je m'appelle Rosemary Woodhouse.
J'avais rendez-vous avec lui.
Est-il là?
- Allô?
- Il est tombé malade ce matin.
- Tombé malade?
- Oui.
Il est dans le coma à la clinique.
C'est affreux. Je lui ai parlé
hier soir vers 22h30.
- Moi aussi vers 23h.
- Qui est à l'appareil?
Vous ne me connaissez pas.
Une amie de Hutch. Grace Cardiff.
- Sait-on ce qui s'est passé?
- Non, pas encore.
Il est sans connaissance.
Je pars le voir.
- Que puis-je faire?
- Rien. Malheureusement.
Très bien, merci.
Ca! C'est une coïncidence!
Je me suis dit,
puisque Rosemary est sortie,
autant en profiter pour faire
quelques courses de NoëI.
Et on se retrouve!
Vous ne trouvez pas ça incroyable?
Qu'y a-t-il?
Vous vous sentez bien?
Mon pauvre petit!
Je crois qu'il vaut mieux rentrer.
- Non! Faites vos courses!
- On a encore deux semaines.
Cela va passer.
C'est comme si
j'avais une ceinture d'acier.
D'habitude, cela se produit
chez les femmes moins jeunes.
- Je ne vais plus sortir.
- Vous n'êtes pas obligée.
Encore une minute!
Je vous présente le Dr Shand.
C'était un dentiste célèbre.
- La chaîne, c'est lui.
- Enchanté.
Allez.
Mets donc ce merveilleux chapeau.
Docteur, par ici.
- Minnie, Minnie!
- Bonne année.
- Meilleurs voeux.
- Bonne année.
A 1966! A l'An Un!
Que fais-tu donc?
Le menu.
Samedi, nous allons recevoir.
Pour nos vieux...
Je veux dire nos jeunes amis.
Minnie et Roman ne sont pas invités.
Ni Laura-Louise.
Ni Dr Sapirstein.
C'est une soirée spéciale.
Pas de " croulants"!
Pour un peu, je n'en étais pas!
On t'acceptera.
Tu seras barman!
Tu crois que c'est une bonne idée?
La meilleure idée que j'ai eue
depuis des mois.
Qu'en pensera le Dr Sapirstein?
J'organise une soirée, je ne traverse
pas la Manche à la nage.
Et ta douleur?
On ne t'a pas dit?
Ca passera dans un ou deux jours.
- Appétissant.
- Nous avons des amis à dîner.
Vous vous sentez d'humeur
à recevoir?
De vieux amis que je n'ai pas vus
depuis longtemps.
- Ils ignorent que je suis enceinte.
- Je serais ravie de vous aider.
Non, merci, ça ira très bien.
Je fais juste un buffet
et nous aurons un barman.
Je m'occuperai du vestiaire.
Non, vous en faites déjà trop.
Faites-moi savoir
si vous changez d'avis.
Buvez maintenant.
Pas tout de suite.
Je le boirai tout à l'heure.
- N'attendez pas trop.
- Non.
Rentrez donc,
je vous rapporterai le verre.
J'attends. Ca vous évitera
le déplacement.
Quand on me regarde cuisiner,
je perds mes moyens! Allez-y.
Ne laissez pas
vos vitamines s'altérer.
Vilaine cachottière!
Félicitations!
- Félicitations.
- Merci.
- Hé, Rosie.
- Ouais?
Bob et Lee préviennent
qu'ils seront en retard.
- Bien.
- Cet appartement est fantastique.
- Salut. Ca fait longtemps.
- Blanche comme un cachet d'aspirine.
J'espère qu'il ne te fait pas
crever de faim.
- Marcato vivait ici.
- Les soeurs Trench aussi.
Celles qui mangeaient les enfants!
Il veut dire
qu'elles les mangeaient vraiment.
J'ai forcé sur l'alcool
pour les mettre en train!
Rosie, ça va? Tu as l'air fatiguée?
C'est peu dire!
Que penses-tu du Dr Hill?
Séduisant, hein?
- Je ne l'ai pas revu.
- Non?
J'en ai un autre:
le Dr Sapirstein.
- Félicitations, papa!
- Merci. Ce n'était rien.
- J'amène ça à l'intérieur.
- Regarde mes fleurs!
Elise, tu peux m'aider?
Oui, bien sûr.
L'autre, il est toujours aveugle?
Baumgart? Tu le connais.
Zoe Piper vit avec lui.
- Il écrit une pièce.
- Il est toujours aveugle?
Il fait l'impossible
pour se rééduquer.
Il dicte et Zoé écrit.
Imagine le courage qu'il faut.
Il n'est aveugle
que depuis quelques mois.
Ca va?
Oui. C'est juste une crampe.
- Ne pleure pas.
- Ca lui fera du bien!
Laissez-la pleurer.
Ce n'est rien, ma chérie.
- Dehors!
- Laissez-moi entrer.
- Pas d'hommes ici.
- Je veux voir Rosemary.
- Elle est occupée.
- Je dois laver ces...
Utilise la salle de bains.
J'ai tellement mal!
J'ai peur de perdre le bébé!
Depuis quand as-tu mal?
Novembre.
- Novembre?
- Quoi?
Il n'a jamais rien fait
pour te soulager?
Il dit que ça passera.
- Consulte un autre docteur!
- Il est très bon.
- C'est un grand médecin.
- Il m'a tout l'air d'un sadique!
Ce n'est pas normal
de souffrir comme ça!
Retourne voir le Dr Hill,
ou un autre que ce... ce...
- Ce fou.
- Ne reste pas avec cette douleur.
Je ne veux pas avorter!
Personne ne te dit d'avorter!
Consulte un autre médecin.
Il vaudrait mieux déménager!
- Guy?
- Oui?
Je vais voir le Dr Hill lundi matin.
Soit Dr Sapirstein ment,
soit il est...
Je ne sais pas, complètement fou.
Ce n'est pas normal
que je souffre comme ça.
Je ne veux plus
des vitamines de Minnie.
Je veux des comprimés
comme tout le monde.
Voilà trois jours que je les jette.
- Que tu quoi?
- Je me les prépare moi-même.
C'est ce que ces idiotes
t'ont raconté?
- Le conseil de la journée?
- Ce sont mes amies.
Une bande de folles qui feraient
bien de s'occuper de leurs affaires!
Elles m'ont dit
de consulter un autre docteur.
Ton Dr Hill n'est rien du tout!
Voilà ce qu'il est.
J'en ai assez des louanges
de Sapirstein!
Il faudra les payer tous les deux!
C'est hors de question.
Je n'ai pas l'intention de changer.
Je veux simplement l'avis du Dr Hill.
Je ne te laisserai pas faire ça.
Ce n'est pas correct
vis-à-vis de Sapirstein.
Pas correct pour...
Et vis à vis de moi, c'est correct?
Tu veux un autre avis?
Demande quelqu'un à Sapirstein.
Il décidera!
Non, je veux le Dr Hill!
- Aie au moins la courtoisie...
- Si tu ne veux pas payer, je...
- Rosemary, qu'y a-t-il?
- Ca s'est arrêté.
- Quoi?
- La douleur a disparu d'un coup.
- Disparu?
- Disparu.
Qu'est-ce que tu as bu?
- Des oeufs, du lait, du sucre.
- Quoi d'autre?
Quoi d'autre?
Allez, Rosemary, dis-moi.
Il est vivant!
Il remue! Tout va bien!
- Touche, touche.
- Je l'ai senti!
- Ne crains rien. Il ne mordra pas.
-C'est extraordinaire!
Il donne des coups de pied.
Il vit! Il bouge!
Je vais ranger un peu.
Attention aux murs.
- Buvez à la santé du bébé.
- Merci beaucoup.
Qu'est-ce que c'est?
- C'est ma valise pour la clinique.
- On a encore trois semaines!
Oui? Bonjour, Madame Cardiff!
Non. Mon Dieu!
Oui. Bien sûr, j'irai.
Hutch est mort.
J'ai honte.
Je ne pensais même plus à lui.
Docteur. Doris, à tout à l'heure.
Pardon. Je suis Mme Woodhouse.
Je connaissais votre père.
- Rosemary?
- Je suis vraiment désolée.
- Merci. Voici ma soeur.
- Enchantée.
- Et mon mari.
- Enchanté.
Désolée d'être en retard.
- Je suis Grace Cardiff.
- Je voulais justement vous voir.
J'allais vous poster ceci
mais je pensais bien vous voir ici.
- Qu'est-ce?
- Un livre.
Hutch a repris connaissance
vers la fin.
Il croyait que c'était le jour
de votre rendez-vous.
Je n'étais pas là mais il a demandé
que ce livre vous soit remis.
Merci.
Il a dit que le nom
était une anagramme.
- Le livre?
- Apparemment.
Il délirait déjà.
Je ne suis pas sûre.
Ca n'a pas duré longtemps.
- Je suis arrivée en retard.
- Dommage! C'est le courrier?
- Non. On me l'a donné.
- Je vous le tiens. Un livre?
Je connais cette maison!
Les Gilmore habitaient là!
J'y suis allée souvent.
Grace! Joli nom.
- Oui.
- Vous n'avez besoin de rien?
- Non, merci.
- Reposez-vous.
- C'est ce que je vais faire.
- Au revoir.
TOUS DES SORCIERS
Ils utilisent dans leurs rituels
un champignon ou poivre du diable...
Né à Glasgow en 1846,
il est venu à New York.
Il a habité plusieurs années
aux Etats...
Il a été tué
à l'extérieur de Bram...
Pas dans le hall!
Les sorciers, ça n'existe pas!
Une anagramme.
TOUS DES SORCIERS
VIENT AVEC L'AUTOMNE
ELFE TUE SORCIER MOITE
ENFER EST FAIT A MOI
Ca c'est clair!
Pauvre Hutch...
...fils: Steven."
Pourquoi t'enfermes-tu?
Qu'y a-t-il?
- Tu vas bien?
- Ca va.
- Merci.
- Et cet enterrement?
Ca allait.
J'ai la chemise du New Yorker!
J'ai la chemise du New Yorker.
Très bien.
Tu sais qui est réellement Roman?
- Que veux-tu dire?
- Le fils d'Adrian Marcato.
- Quoi?
- Viens là.
Je veux te montrer quelque chose.
Roman Castevet est Steven Marcato.
C'est un legs de Hutch.
Regarde.
Et regarde là. Il avait 13 ans.
Regarde ses yeux.
- Une coïncidence.
- Dans la même maison? Regarde.
"Et peu après ça en août 1886,
son fils Steven est né."
Ce qui lui fait 79 ans.
Ce n'est pas une coïncidence.
Sûrement pas. D'accord,
c'est Steven Marcato. Pauvre type.
Avec un père comme ça, je comprends
qu'il ait changé de nom!
- Tu ne crois pas qu'il est pareil.
- Tu veux dire... Un sorcier?
Tu plaisantes?
Son père est mort en martyr
pour leur cause.
On est en 1966!
Ceci a été publié en 1933.
Il y avait des assemblées en Europe.
C'est comme ça qu'ils appellent
leur congrégation.
Des assemblées en Europe,
en Amérique, en Australie et ici.
Les chants, la flûte, les psalmodies,
- ce sont des sabbats!
- Ne t'emballe pas!
Lis ce qu'ils font! Ils utilisent
du sang dans leurs rituels.
Et particulièrement,
le sang de nouveau-né.
- Et la chair aussi!
- Pour l'amour du ciel!
Ils ne mettront plus les pieds ici!
Ils n'approcheront pas du petit!
Ce sont des vieux qui se réunissent.
Le Dr Shand leur fait
de la musique.
Je ne veux pas prendre de risques!
Nous allons déménager!
Non. On en reparlera!
Tu ne devrais pas lire ça.
- Juste le dernier chapitre.
- Pas aujourd'hui.
Regarde. Tu trembles. Donne-le-moi.
Je suis sérieux. Donne-le-moi!
Fantastique. Absolument fantastique.
- Comment s'appelait-il? Marchado?
- Marcato.
- Son père aurait été importateur.
- Guy le croyait impresario.
Je comprends que leur voisinage
vous indispose.
Je ne veux plus les voir!
- Je ne veux prendre aucun risque.
- C'est un sentiment très maternel.
Minnie a-t-elle pu
droguer ses brevages?
Ou ses petits gâteaux?
Je m'en serais aperçu
depuis longtemps.
Je n'accepterai plus rien d'elle.
Evidemment. Je vais vous donner des
comprimés pour les derniers jours.
Mais voilà qui va régler
le problème de Minnie et Roman.
- Que voulez-vous dire?
- Roman est très malade.
Il en a pour un mois ou deux,
tout au plus.
Il voulait faire un voyage,
revoir ce qu'il a aimé.
Ils hésitaient à partir
avant la naissance de votre bébé.
Je suis désolée pour lui.
Il serait très gêné de savoir
que vous avez découvert.
Je lui conseillerai
de partir dimanche.
Je lui promettrai de vous expliquer.
- Vous êtes sûr qu'ils s'en iront?
- Je m'en charge.
Nous serons avec vous en pensée
jusqu'au grand jour
lorsque vous tiendrez votre petit
ou petite dans vos bras.
- Merci pour tout!
- Que Guy nous envoie des photos.
Bien sûr.
Je ne vous souhaite pas bonne chance.
Vous n'en avez pas besoin.
Nous savons que vous serez heureuse.
Bon voyage et à bientôt!
Je resterai peut-être à Dubrovnik
ou Perscara ou Majorque.
- Nous verrons.
- Revenez.
- Au revoir, Minnie.
- Oui.
Au revoir, Roman.
Faites attention à vous.
- Aéroport Kennedy, la Pan Am.
- Au revoir, Minnie, Roman.
Ca alors.
Où est mon livre?
- Je l'ai jeté.
- Quoi?
Je ne veux pas que tu t'énerves.
C'était un souvenir de Hutch.
- Je n'y ai plus pensé.
- Tu as très mal fait.
Je suis désolé.
Je n'ai pas réfléchi.
Attention, madame!
SORCELLERIE
Beaucoup à cette époque moururent
d'apparentes causes naturelles.
Il a été découvert depuis que
l'ensemble des influx psychiques
des assemblées pouvait rendre sourd,
aveugle, paralyser et même tuer.
On appelle ça parfois une assemblée.
"Dans certains cultes,
il apparaît nécessaire
" d'obtenir un objet personnel
appartenant à la victime
"pour que le maléfice
puisse opérer."
- Donald Baumgart?
- Lui-même.
Rosemary Woodhouse,
la femme de Guy Woodhouse.
- Oh, oui!
- Je voudrais savoir...
Vous devez être très heureuse,
habiter au Bram...
- Je voulais de vos nouvelles.
- Dieu vous bénisse!
La femme de Guy Woodhouse, hein?
Je vais très bien. Je n'ai cassé
que six verres aujourd'hui!
Guy et moi-même sommes très tristes
que votre malheur
lui ait fait obtenir le rôle.
Que voulez-vous y faire?
C'est comme ça!
Je regrette de ne pas être venue
vous voir avec lui.
Quand on a pris
un verre ensemble?
Oui, ce jour-là.
Au fait, il a quelque chose à vous.
Comment ça?
- Vous ne vous souvenez pas?
- Non.
Vous ne lui avez prêté
quelque chose?
- Ma cravate, vous voulez dire?
- Oui.
Nous avons fait un échange.
- Je peux la lui rendre.
- Je suis désolée...
Qu'importe la couleur
de ma cravate, maintenant!
- Je croyais que vous l'aviez prêtée.
- Non, c'était un échange.
- Vous aviez peur qu'il l'ait volée?
- Je dois raccrocher.
Je voulais savoir
si vous alliez mieux.
Non. Merci d'avoir appelé.
- Ce n'est pas commencé?
- Non. Je dois voir le docteur.
Il doit partir à 5h.
Et Mme Byron attend.
- Je suis sûre qu'il vous prendra.
- Merci.
- Il fait chaud dehors?
- Terriblement. 35 degrés.
A la semaine prochaine.
Prenez rendez-vous.
D'accord.
- Vous êtes à terme?
- C'est pour mardi.
Vous serez débarrassée
au mois d'août!
Mme Byron? Ce sera à vous après.
Disons, le 10 juillet?
- A quelle heure?
- 16h? Très bien.
DIEU EST-IL MORT?
- Au revoir, bonne chance.
- Merci.
Quel parfum agréable!
Qu'est-ce que c'est?
Oh, c'est Detchema.
Je n'aimais pas celui
que vous aviez avant.
C'était un porte-bonheur.
Je l'ai jeté.
Le Docteur ferait bien
de changer aussi.
- Le Dr Sapirstein?
- Son eau de toilette!
Ca ne doit pas être
un porte-bonheur!
C'est exactement la même odeur!
Et quand il...
- Vous n'avez pas remarqué?
- Non.
Bien sûr, vous pensiez sans doute
que c'était vous.
C'est quoi, un produit chimique?
Veuillez m'excuser.
Mon mari m'attend dehors.
J'ai quelque chose à lui dire.
Je reviens.
- Le bureau du Dr Hill.
- Le Dr Hill, s'il vous plaît.
Je vous écoute.
Vous avez un message?
Je suis Mme Woodhouse.
Veuillez lui demander
de me rappeler tout de suite.
Au numéro 475-2598.
C'est urgent.
Je suis dans une cabine téléphonique.
Très bien.
Docteur, je vous en prie, appelez!
Vraiment, il a dit ça?
Ce n'est pas possible.
Qu'est-ce qu'il a dit d'autre?
Merveilleux, vraiment!
Fantastique.
Oui. Dr Hill?
- Mme Woodhouse?
- Oui.
- Vous êtes cliente du Dr Hill?
- Non.
Si. Je l'ai vu une fois.
Je dois lui parler.
C'est très important!
- Demandez-lui de m'appeler.
- D'accord.
Merci.
Tous. Tous.
Tous ensemble. Tous des sorciers!
Ne t'inquiète pas, mon petit!
Je les tuerai s'il le faut.
- Oui. Dr...
- Mme Woodhouse?
Oui. Merci de me rappeler.
Je vous croyais partie en Californie.
Non, j'ai vu un autre docteur.
Il ne me va pas, Dr Hill.
Il me ment et me donne
des choses bizarres à prendre.
C'est pour mardi.
Vous m'aviez dit le 28 juin.
- Voulez-vous m'accoucher?
- Mme Woodhouse...
Il faut que je vous parle!
Il faut que je vous explique!
Je ne peux pas rester.
Ils vont venir me chercher.
C'est un complot!
Ca peut sembler fou, je sais.
Vous devez croire
que j'ai perdu la tête,
mais c'est faux. Je vous le jure.
Ca existe les complots,
n'est-ce pas?
Il y en a un contre moi
et mon enfant.
- Venez demain à la clinique.
- Non! Tout de suite!
Je suis chez moi. Je n'ai pas dormi
depuis deux jours.
Par pitié!
Je ne peux pas rester ici!
- A 8h, à la clinique.
- Merci.
- Attendez, Dr Hill?
- Oui?
- Si mon mari vous appelle...
- Je ne répondrai à personne.
- Je vais me coucher.
- Merci.
Gardez la monnaie.
Voulez-vous attendre
que je sois bien entrée?
Il vous a menti. Il vous a dit
qu'on partait à Hollywood.
Le pire, c'est qu'il est mêlé
à cette histoire.
Il dort en pyjama.
Il ne le faisait jamais avant.
Sans doute pour cacher une marque.
Leurs rites comportent
ce genre de choses.
Ils tiennent des sabbats,
je les entends!
Mon mari dit que c'est le Dr Shand
qui fait de la musique.
S'il le sait,
c'est qu'il y est allé.
Ils sont très malins.
Ils ont tout prévu
depuis le début.
Guy a dû faire un marché.
Une belle carrière,
contre notre bébé
pour leurs rituels.
Ca semble dément!
Mais lisez vous-même!
Il y avait un autre acteur,
Donald Baumgart.
Ils lui ont jeté un sort, l'ont rendu
aveugle pour que Guy ait le rôle.
Lisez.
Et j'avais un ami, Hutchins,
un écrivain.
Il écrit des histoires.
Il s'est occupé de moi
quand je suis arrivée à New York.
- Je peux le garder?
- Je vous en prie.
Un jour, il est venu me voir.
C'était à l'époque où je souffrais.
Je souffrais affreusement,
vous n'avez pas idée.
Ils m'ont laissée souffrir
des mois.
Ils me faisaient boire du Tannis.
Un truc de sorcier.
Hutch a vu que ça n'allait pas.
Il a eu des soupçons.
Il s'y connaissait un peu
en sorcellerie.
Alors Guy est rentré à l'improviste,
encore maquillé.
Ils avaient dû lui demander
de voler un des gants d'Hutchins.
Il a pris son gant
et ils lui ont jeté un sort.
Il est tombé malade et trois mois
plus ***, il est mort.
C'est peut-être une coïncidence
mais il y a une chose de sûre.
Ils veulent mon bébé.
Il semblerait que oui.
J'avais peur que
vous ne me croyiez pas!
Je ne crois pas à la sorcellerie,
mais il y a tant de fous
dans cette ville.
- Ce médecin, c'est Shand?
- Non, c'est l'un d'eux.
- C'est le Dr Sapirstein.
- Abraham Sapirstein?
- Vous le connaissez?
- Je l'ai rencontré une fois.
A le voir on ne penserait pas...
Non, en effet. Loin de là.
Voulez-vous
entrer ce soir en clinique?
J'aimerais beaucoup.
Est-ce possible?
Nous allons voir ça.
Je veux que vous vous reposiez.
J'accepterais n'importe quoi,
même un placard à balais.
On vous trouvera mieux que ça!
Je vais voir ce que je peux faire
puis je vous examinerai.
Dois-je me déshabiller?
J'ai plusieurs coups de téléphone
à donner. Reposez-vous.
Dieu bénisse le Dr Hill!
Tout ira mieux, mon chéri.
Nous serons dans un bel hôpital
sans visiteurs.
Les monstres!
Les monstres.
C'est ignoble!
Je dormais.
Venez avec nous, gentiment.
Sans faire d'histoires.
Si vous parlez encore de sorciers,
je vous fais interner.
Ce n'est pas ce que vous voulez!
Chaussez-vous.
On t'emmène à la maison.
Personne ne te fera de mal.
Au bébé, non plus.
Mets tes chaussures.
Tout ira bien.
- Elle va rentrer se reposer.
- C'est tout ce qu'il lui faut.
- Merci, docteur.
- Content d'avoir pu vous aider.
Désolé de vous avoir fait
vous déplacer.
Bonsoir, Mme Woodhouse.
Mme Woodhouse! Mme Woodhouse!
- Allez, ouvre, chérie!
- Va au diable!
- Allez, chérie.
- Tu leur as promis le bébé.
Je ne leur ai rien promis.
- Rosemary, tu es...
- Vous aussi!
- Elise?
- Mme Dunstan est sortie.
- Qui est-ce?
- La baby-sitter.
- Où est-elle?
- Au cinéma.
Dites-lui de rappeler Rosemary
dès qu'elle rentrera!
C'est urgent!
N'oubliez pas!
- Je lui dirai.
- Merci.
- On ne te fera pas de mal.
- Nous sommes vos amis.
Vous n'avez aucune raison
d'avoir peur! Promis.
- Ce n'est qu'un calmant.
- Je ne laisserais personne...
Au secours!
- Ma chérie.
- A l'aide!
Attendez. Attendez un peu.
- Le travail est commencé.
- Ici?
Tout ira bien! Je te le jure!
Tout ira très bien.
Je devais aller à la clinique.
Avec des infirmières!
Tout propre et stérile.
Allô? Elle n'est pas là, Elise.
Andy... Andy ou Jenny...
Mon petit! Mon enfant!
Pardonne-moi!
Bonjour.
Bonjour.
- Tout va bien?
- Très bien.
- Qu'est-ce que c'est?
- Un garçon.
Un garçon? Vraiment?
- Et il va bien?
- Oui.
- Où est-il?
- Mon Dieu.
Quelle peur vous m'avez faite!
- Le bébé, où est-il?
- Attendez une minute.
- Où est mon enfant?
- Je vais chercher le docteur!
Où est mon enfant?
- Où est-il?
- Chérie...
Il y a eu des complications.
Mais vous aurez d'autres enfants.
- Il est...
- Mort. Une mauvaise présentation.
A la clinique,
j'aurais pu intervenir.
Nous en aurons d'autres.
Dans quelques mois,
vous recommencerez.
Quand tu seras remise.
Je ne vous crois pas!
Vous mentez!
Vous mentez! Il n'est pas mort!
Vous l'avez pris!
Sorciers! Vous mentez!
Vous mentez!
Abe appelle ça la folie puerpérale...
Une sorte d'hystérie.
Tu as vraiment pété les plombs.
Complètement folle.
Je sais d'où t'est venue l'idée
que les Castevet étaient sorciers,
mais comment as-tu pensé ça
d'Abe et de moi?
Tu as souffert
de la folie puerpérale.
Maintenant tu vas te reposer
et te remettre.
Pour toi, c'est une chose
affreuse, je sais.
Mais maintenant,
tout va nous sourire.
Paramount et Universal
se battent pour la pièce.
Nous allons vers le succès,
la villa à Hollywood
avec piscine, jardin
et tout le reste. Et des enfants!
C'est promis.
Tu as entendu ce qu'Abe a dit?
La "vedette"
te quitte un instant.
Montre-moi ton épaule.
Montre-moi ton épaule.
- Tu plaisantes?
- L'épaule gauche.
Comme tu voudras!
Ca se fait en musique, d'habitude.
La gauche.
La droite.
Mon strip-tease s'arrête là!
La zone de haute pression
est à l'origine de cette chaleur,
qui persistera toute la semaine.
Le temps sera couvert
avec de possibles
averses orageuses ce soir.
Le temps s'éclaircira demain.
Pour tout ceux qui quittent la ville,
le week-end sera chaud.
Vous entendez un bébé qui pleure?
Je n'entends rien.
Couchez-vous.
C'est l'heure de votre comprimé.
Vous avez éteint la climatisation?
Ne faites pas ça!
Des gens meurent de chaleur.
Que faites-vous de mon lait?
On le jette.
Votre comprimé, Rosemary.
35 à l'ombre!
Il y a de nouveaux
locataires au 8ème.
- Ils ont un nouveau-né?
- Comment le sais-tu?
Je l'ai entendu pleurer.
Attendez.
- Ne faites pas ça!
- Pourquoi?
C'est sale, voyons!
Doucement, doucement.
Elle est trop haut.
Hayato.
Vous vous moquez de moi.
Vous me faites marcher.
Retournez vous coucher!
Ne restez pas debout!
- Est-ce la mère?
- Rosemary...
Vous! Vous êtes à Dubrovnik!
Je ne vous entends pas!
Qu'avez-vous fait!
Qu'avez-vous fait à ses yeux!
Il a les yeux de son père.
Comment ça?
Guy a des yeux normaux!
Que lui avez-vous fait?
Sorciers!
C'est Satan, son père! Pas Guy.
Il est venu des enfers
procréer avec une mortelle!
Gloire à Satan!
C'est Satan, son père!
Il s'appelle Adrian!
Il renversera le Tout-Puissant
et abattra les temples!
Il réhabilitera les Maudits
et accomplira sa vengeance au nom
des Possédés et des Torturés!
Gloire à Adrian!
Gloire à Satan!
Il vous a choisie. Entre toutes
les femmes, il vous a choisie.
Il voulait que vous soyez
la mère de son fils unique.
Son pouvoir est le plus fort!
Il durera jusqu'à la fin
des siècles!
Gloire à Satan!
C'est impossible!
- Regardez ses mains.
- Et ses pieds!
Mon Dieu!
Dieu est mort! Vive Satan!
C'est l'An Un!
C'est l'An Un et Dieu est mort.
- C'est l'An Un!
- Gloire à Adrian!
Gloire à Satan!
Aidez-nous.
Vous pourriez être sa vraie mère.
On ne vous forcera pas
à être des nôtres.
Soyez simplement sa mère.
Minnie et Laura-Louise
sont trop âgées.
Pensez-y, Rosemary.
Mon Dieu!
Assez! Avec votre Dieu!
Lait ou pas lait, on vous tuera.
Tais-toi! Rosemary est sa mère.
Tu lui dois le respect!
Venez le voir! Venez!
Que voulez-vous boire?
Ils m'avaient promis
de ne pas te faire de mal.
Si tu avais perdu l'enfant,
ce serait la même chose.
Et nous gagnons tant en échange.
Je vous présente
Argyron Stravropoulos.
Vous devez être fier.
C'est la mère?
- Buvez. Ca vous fera du bien.
- Il y a du Tannis?
C'est du bon thé Lipton,
simplement.
- Allez-vous-en. Roman!
- Vous le bercez trop vite.
Qu'elle s'en aille!
Vous le bercez trop vite.
C'est pour ça qu'il pleure.
- Ca ne vous regarde pas!
- Laisse Rosemary le bercer.
- Va t'asseoir avec les autres.
- Elle est capable de...
Va t'asseoir, Laura-Louise.
Bercez-le.
Vous voulez que je sois sa mère?
N'êtes-vous pas sa mère?