Tip:
Highlight text to annotate it
X
Les histoires les plus anciennes
sont écrites dans les étoiles.
Des histoires d'un monde
sans hommes ni dieux
sur lequel les Titans régnaient.
Ils étaient puissants
mais ils furent détrônés
par leurs propres fils,
Zeus, Poséidon et Hadès.
Zeus persuada son frère Hadès
de créer un monstre
capable de vaincre leurs parents.
Et, de sa propre chair,
Hadès donna naissance
à une créature abominable,
le Kraken.
Zeus devint le roi des Cieux.
Poséidon régna sur les mers.
Et Hadès, trompé par Zeus,
dû régner dans les ténèbres des Enfers,
en proie au désespoir.
C'est Zeus qui créa l'homme
et les prières des hommes
nourrirent l'immortalité des dieux.
Mais, avec le temps,
les hommes se lassèrent.
Ils se mirent à contester les dieux
et finirent par se révolter.
Dans ce monde, naquit un enfant.
Il allait changer le cours des choses.
Persée.
Qu'y a-t-il, mon fils ?
Je vais avoir un frère ou une sur.
Tu penses que nous le choierons
plus que toi. Tu te trompes.
Cet enfant sera le vôtre.
Moi...
je suis fils de personne.
Je suis ton père, Persée.
Marmara est ta mère
et tu seras toujours
notre fils.
Le lien qui nous lie
est plus fort que celui du sang.
L'amour que nous te portons
est égal à celui que se disputent
les hommes et les dieux.
Les dieux m'intriguent.
Ils ne t'ont pas sauvé sans raison.
Et un jour,
cette raison
t'emmènera très loin d'ici.
Mais pas ce soir.
12 ANS PLUS ***
Persée !
Tu faiblis, l'ancien.
Marmara !
Encore un jour...
Et rien !
Il s'est accroché au récif.
Qui faut-il glorifier
pour tant de générosité ?
Spyros, je t'en prie.
Poséidon ? Zeus ?
Qui dois-je remercier ?
Les hommes qui les défient.
Ils saccagent mon île,
frappent la tienne d'un fléau.
Ils nous dépouillent,
nous asservissent.
Ils nous ont donné la vie.
Soyons reconnaissants.
Je suis las de l'être
pour pas grand-chose.
Je suis un pêcheur. Persée aussi.
Même ça, ils nous l'ont pris.
Ce que nous sommes !
Et ils exigent d'être aimés.
Un jour, quelqu'un devra s'insurger.
Un jour,
quelqu'un devra dire : "Assez !"
Tu es venu à moi par ce temps.
L'orage m'a conduit jusqu'à toi.
Tu voudrais savoir.
J'aimerais avoir les réponses.
J'ai tout ce dont j'ai besoin
ici même.
Bonne nuit, mon fils.
Stabilise-le !
Tekla, la couronne !
Prends la couronne.
La statue de Zeus !
Sublime !
C'est étrange...
Les soldats.
Que font-ils ?
Cramponnez-vous !
Au nom du roi et de la reine !
Qui sont-ils ?
Des soldats d'Argos.
Qu'ont-ils fait ?
Ils ont déclaré la guerre.
La guerre aux dieux.
Faisons demi-tour.
Ne bouge pas.
Derrière toi !
Cramponnez-vous !
Où est Persée ?
Tekla !
Pars !
Zeus, tu dois y mettre fin.
Ils attaquent nos temples.
Et ils profanent la statue de Zeus.
Renouons avec eux.
Faisons une trêve !
Je les ai créés.
Et en échange de mon amour,
ils me défient ?
Il n'y aura pas de trêve.
Enfin,
tu t'abandonnes au courroux.
Depuis combien de temps,
mon frère,
n'as-tu pas vu mon visage ?
Hadès.
Durant des années sans nombre,
j'ai observé depuis les Enfers
et j'ai vu ton courroux s'adoucir
avec l'amour.
Tu les as créés dans un seul but.
Afin que leurs prières
alimentent le feu de notre immortalité.
Tu les aimes trop.
Ils sont devenus forts
et je suis contraint de venir jusqu'ici
car nous sommes tous menacés.
Que veux-tu, mon frère ?
Donne-les-moi en pâture.
Ils prieront à nouveau
et tu te repaîtras de leur terreur.
Et nous serons forts à nouveau.
Sa place est aux Enfers.
Ne me dis pas où est ma place.
Tu dis que l'amour nous nourrit.
Mais tu es tributaire de leur amour.
Moi, j'ai dû me contenter de leur peur,
de leur souffrance.
Notre frère dit vrai.
Entends-le.
Va ! Fais ce que bon te semble.
- Père, nous avons besoin des mortels.
- Non, Apollon.
Hadès a raison.
Ils doivent expier leur insolence.
Comme aux enfants,
il faut leur remémorer
l'ordre des choses.
Fais un exemple.
Sème la discorde
et ramène-les dans nos bras.
Les autres bateaux sont là ?
Non, capitaine...
vous êtes le seul.
Est-ce l'un des nôtres ?
Non, il était au large de Paxos
parmi nos morts.
C'était le seul survivant.
Ils décideront de son sort au palais.
Allez !
Aimons les dieux,
ils nous le rendront.
Ils nous ont donné le blé et le soleil.
Des présents
qu'ils peuvent reprendre.
Ils le feront
si nous ne les vénérons pas.
Et la saleté et la misère
seront notre lot.
Ô dieux, nous aspirons au fouet
et à la pureté de l'esclavage.
L'homme doit être guidé.
Défiez les dieux, vous serez châtiés.
Pas d'autres soldats ?
Beaucoup sont morts,
Votre Majesté,
mais nous sommes victorieux.
Au roi Céphée ! À la reine Cassiopée !
À toi...
notre glorieuse légion.
À nos héros
qui ont osé frapper Zeus
en plein cur !
Les temples brûlent,
les statues sont tombées.
Nous les avons privés de prières.
Ce soir,
après une vie de lutte,
le soleil ne se couche pas sur l'océan.
Il se couche sur Olympe même !
C'est le début d'une nouvelle ère !
L'ère de l'homme !
Cette moue t'enlaidit, Andromède.
Bois, cela te mettra de belle humeur.
Andromède.
Comment t'appelles-tu ?
Persée.
Prends ceci.
Je t'en prie, bois.
On ne touche pas !
Assez !
Notre fille, la missionnaire.
Savez-vous ce qui se passe ?
Êtes-vous seulement allés voir ?
Nous montrons le chemin.
Nos hommes, par centaines,
ont perdu la vie
et nous, nous festoyons.
Vous défiez les dieux
comme si rien n'était à craindre.
Que veux-tu ?
Devrions-nous avoir peur ?
Ou alors
trembler et nous souiller de peur ?
Les dieux ont besoin de nous,
d'être vénérés.
Qu'avons-nous besoin d'eux ?
- Regardez ma fille.
- De grâce !
Qu'y a-t-il de plus divin
que son visage ?
Sa beauté éclipse toutes les Grecques.
Et Aphrodite elle-même !
Les Olympiens
devraient en être jaloux.
Nous sommes les dieux, à présent !
Ma reine,
vous vous donnez en spectacle.
Tiens donc.
Vous !
Vous n'êtes que des grains de poussière
sous nos ongles.
Vous devez à l'Olympe
jusqu'à votre souffle.
Vous avez insulté des pouvoirs
qui dépassent votre entendement.
Qui es-tu ?
Je suis Hadès.
À genoux.
Plus ***, Persée.
Ton heure viendra.
Que sais-tu de la beauté ?
Qu'y a-t-il de plus beau que la mort ?
Soutiens mon regard, reine mortelle.
Mère !
Dans dix jours,
lorsque le soleil sera éclipsé,
je lâcherai le Kraken.
Argos sera balayée de la Terre
et vous connaîtrez le même sort.
À moins que
vous ne sacrifiiez la princesse
que vous avez l'impudence
de comparer aux dieux.
Seul son sang assouvira le Kraken
ainsi que Zeus
que vous avez grandement offensé.
Choisis ton châtiment, Argos.
La destruction ou le sacrifice.
C'est la volonté de Zeus.
La volonté
de ton père.
Il y a un demi-dieu à Argos.
Ça ne se peut pas.
Il est de toi.
Il se nomme Persée.
Offrons-lui un asile.
Ai-je entendu ses prières ?
Ce fils ne me porte pas dans son cur.
Il est pareil à tous ceux
qui nous ont tourné le dos.
Pour la dernière fois, demi-dieu,
parle !
Je ne suis pas un demi-dieu.
Qui es-tu ?
Quelle est ta mission ?
Je l'ignore.
- Ne vous fiez pas à lui.
- Ai-je le choix ?
Draco !
Lâche-le.
Cela se peut-il ?
Si tu es le fils de Zeus,
tu peux nous sauver.
Tu dois nous sauver.
Je ne peux rien.
Je ne suis qu'un homme.
Sire,
bien qu'il m'en coûte
de prononcer ces mots,
le sacrifice s'impose.
Bannis ce mot de ta bouche !
Il a raison.
Personne ne doit mourir pour moi.
Relâchez Persée.
Sire, la princesse
doit quitter la ville sans délai.
- Elle se cachera.
- Hadès voit tout.
Au dire du bâ*** d'un dieu.
Mon père
a été tué par un dieu.
Ma mère...
ma sur...
tous ceux qui m'étaient chers
ont été tués par un dieu.
Je sais ramender des filets,
pas manier le glaive.
Demi-dieu, tu as un visiteur.
Elle dit te connaître.
Je m'appelle Io.
D'où me connais-tu ?
J'ai toujours veillé sur toi.
Je t'ai guidé jusqu'à ta famille.
Es-tu un dieu ?
Il y a des dieux
et des hommes.
Et ceux, comme nous,
qui sommes un peu des deux.
Il y a bien longtemps,
j'ai refusé les avances d'un dieu.
Il m'a condamnée à la jeunesse éternelle.
Il y a bien pire.
J'ai vu mourir ceux que je chérissais.
Cela doit t'aller droit au cur.
Est-ce vrai ?
Suis-je le fils de Zeus ?
Oui.
L'histoire de ta naissance
remonte à la rébellion du roi Acrisios.
La brutalité et la cruauté des dieux
avaient lassé les hommes.
Acrisios assiégea l'Olympe.
Les autres dieux se seraient bornés
à anéantir Acrisios et son armée
mais Zeus aimait trop les humains.
Au lieu de cela, il décida
de punir Acrisios pour l'exemple.
Il prit l'apparence du roi
et se rendit
auprès de sa femme endormie.
Mon roi.
Acrisios entra dans une rage folle.
Il ordonna l'exécution de sa femme
et du fils de Zeus
qui venait de naître.
Zeus, je te maudis !
Je te prive du corps que tu as souillé
et du bâ*** né de ses entrailles.
La reine et son enfant
furent jetés à la mer.
Ta mère mourut mais toi...
mi-homme, mi-dieu, tu survécus.
Je veille sur toi depuis
et j'attends le jour où tu mettras fin
à la tyrannie des dieux.
Tu es né pour tuer le Kraken.
J'ignore pourquoi je suis né...
ou ce que je suis.
Mais je ne veux pas tuer le Kraken.
Comment puis-je trouver Hadès ?
Si le Kraken est vaincu,
Hadès sera suffisamment affaibli
pour que tu lui portes le coup fatal.
Alors seulement, tu seras vengé.
Qu'attendent-ils pour me libérer ?
Si le Kraken peut être tué,
les sorcières du Styx sauront comment.
La légion ne s'est jamais aventurée
aussi loin.
C'est inaccessible.
Pour l'homme.
Tiens-toi à distance, Io.
Zeus, pardonne-nous nos offenses
et protège-nous.
Tu crois encore
qu'ils nous aideront ?
C'est voué à l'échec.
C'est une cause perdue.
On n'a aucune chance.
Les hommes disposés à te suivre.
Une garde d'honneur.
Des jouvenceaux qui ont fière allure
sur une tribune
et des vétérans
qui ont la retraite en point de mire.
Sais-tu
ce que représente le Kraken ?
Notre mort.
Un monstre primaire.
Dénué d'esprit, insensible
et même craint des dieux.
Et toi... tu vas le tuer.
Ne m'accompagnez pas.
Je n'ai nul besoin d'aide.
Où ai-je la tête ?
Tu es le fils de Zeus.
J'obéis aux ordres.
Que notre route soit longue,
que nous souffrions mille morts
et que nous l'évoquions en maugréant
une fois vieux.
- Que devons-nous prendre ?
- Tout !
Pourquoi les sorcières parleraient ?
Elles parleront
sinon je les tuerai aussi.
Qu'est-ce que c'est ?
Sans intérêt.
Ne nous laissez pas
à la merci des dieux !
Ne partez pas ! Par pitié !
Ne partez pas.
Je vous en prie !
Aidez-nous !
Vous attiserez le courroux des dieux.
Sacrifiez la princesse !
Mesure tes paroles !
Reculez !
Même pas reconnaissants !
Ils sont las de l'être.
Heureuse nouvelle !
Mon frère et moi avons décidé
de nous joindre à vous.
Assez d'étrangers.
Nous vous prêterons main-forte.
C'est sûr.
Je ne veux pas de chasseurs.
Lequel de tes soldats sait transpercer
la peau invulnérable
du lion de Némée ?
Lequel connaît les points faibles
de l'armure du centaure ?
Lequel sait quelle veine jugulaire
sectionner
sur une hydre à cinq têtes ?
Celle du milieu.
Celle du milieu. Bravo !
Mon frère et moi, nous savons tuer.
On aime ça.
Si l'allure et la mort
ne vous effraient pas.
La mort devrait nous craindre.
Roi Acrisios.
Acrisios n'est plus.
Je suis Calibos.
Nous avons un ennemi en commun...
Zeus.
Mon frère.
Que veux-tu de moi ?
La semence de Zeus
qui a fécondé ta femme a survécu.
L'enfant de ta honte.
Persée.
Il vit ?
Tu as assassiné ta femme pour rien.
Persée a quitté Argos en toute hâte
pour m'anéantir.
Il doit mourir.
Qu'attends-tu de moi ?
Zeus est persuadé que je le sers
mais ma force croît.
Jusqu'à ce que je jouisse pleinement
de mes pouvoirs,
toi...
tu seras mon arme.
Approche.
Sers-t'en !
Tue Persée pour moi.
Et j'anéantirai Zeus pour toi.
Je suis à ton service.
Persée mourra.
C'est loin ?
Quatre jours jusqu'aux sorcières.
Quatre jours ?
Je suis déjà fourbu.
Tiens. Prends ça.
Veux-tu qu'on t'attende ?
Tu es vraiment un pêcheur.
Si tu avais connu mon père...
Toi !
Prends ton arme.
As-tu déjà manié le glaive ?
- Cela n'a pas été utile.
- Je vois.
Pied gauche devant.
Recherche la fluidité dans le mouvement.
Le glaive fait corps avec toi.
Comme le dard d'une guêpe.
Ouvre l'il.
Sois sur tes gardes.
Bien campé sur tes jambes.
Si tu tombes...
tu meurs.
Relève-toi.
Assez !
Il y a du dieu en toi.
Ne l'oublie pas en chemin.
C'est fini pour aujourd'hui.
Persée...
Un cadeau des dieux.
Forgé à Olympe.
Pourquoi ?
Peu importe.
Je me battrai en homme.
Je t'en fais présent.
Messieurs, ramenez-moi notre sauveur.
Le Pégase.
Personne n'en a jamais monté.
C'est un message.
Ils nous observent.
Persée !
Pourquoi c'est toujours nous...
Écoute.
À l'aide !
Aide-moi !
Tu exhales la puanteur de ton père.
Qui était-ce ?
Je l'ignore.
Allons lui demander.
Abandonne.
Non, séparons-nous.
Suis la traînée de sang.
Bats-toi !
Regarde !
Son sang !
Satisfait ?
À l'attaque !
Attends !
Qu'est-ce que c'est ?
Viens !
Ixas !
Une lance !
Draco !
Cours !
Fuyons !
Cache-toi !
Décampez !
Battez en retraite !
Il y en a d'autres !
Dos à dos !
Faites front.
Trois autres !
Ils sont plus grands !
Que sont-ils ?
Des djinns.
Je les ai combattus
quand j'étais dans la légion.
Ce désert est le leur.
Des ennemis ?
Je le croyais.
Ils n'ont plus figure humaine.
Ce sont des sorciers, des égorgeurs.
Quelqu'un doit les remercier.
Que lui arrive-t-il ?
Du venin. La morsure de Hadès.
Prie. Que Zeus t'aguerrisse !
Prie ton satané père !
Un peu de pain ?
Tournons notre cur vers Hadès !
Il n'y a pas d'autre voie !
Mes frères et mes surs !
Venez à moi !
Approchez !
Notre détresse peut être soulagée.
Hadès a réclamé la princesse.
Le sacrifice d'un seul
pour le salut de la cité.
Pourquoi ce silence
alors que nous souffrons ?
Pourquoi protéger
celle dont la mort nous délivrerait ?
Vaut-elle mieux que vous ?
Nous avons vénéré Zeus longtemps.
Mais c'est Hadès qui, aujourd'hui,
nous offre le salut.
Nous devons prier celui
qui nous a révélé notre péché
et qui nous offre la rédemption
par le sang.
Une obole pour le passeur.
Lorsqu'ils se blessent au combat,
ils se raccommodent avec
du charbon de bois et de la magie noire.
Ils sont insensibles à la douleur
et vivent des lustres.
Quel âge a celui-ci ?
Je m'en moque. Je me méfie d'eux.
Tu es brûlant.
Bois un peu.
Je vais chercher de l'eau.
Que dit-il ?
Ils attendaient
celui qui les affranchirait des dieux.
Il hait les humains.
Pas possible !
Pour aider Persée, il faut s'allier.
Draco.
Regarde.
S'allier.
Il n'est pas encore remis.
- Le temps presse.
- Il est mortel.
- Te sens-tu mieux ?
- Un peu.
Tant mieux.
Ta fierté tue mes hommes !
Sers-toi de tes pouvoirs.
- C'est un piège.
- Je m'en moque.
Sers-t'en !
Je ne me servirai pas
de leurs présents !
Alors on mourra l'un après l'autre.
Je refuse de devenir comme eux.
Si je le fais,
je le ferai en tant qu'homme.
Mais tu es bien plus qu'un homme.
Je choisis de l'être.
Un homme n'est pas de taille.
Qui le prétend ? Les dieux ?
Moi, si j'avais tes pouvoirs...
Au cas où,
elle est dans mon sac.
Ils les montent !
Monter sur mon agresseur ?
Jamais !
Magnifique !
Qu'est-ce que vous attendez ?
Il faut rattraper le temps perdu.
Allons-nous assez vite ?
Pas assez.
L'éclipse ne va pas tarder.
Sommes-nous loin
des Montagnes Nornes ?
On ne sera pas chez les sorcières
avant deux jours.
J'ai mal au cur là-dessus.
C'est mieux que d'être dedans.
Tu ne souris jamais ?
Quand je prendrai ma revanche
sur les dieux,
alors, je sourirai.
Où sommes-nous ?
Au jardin du Styx.
Là où le Kraken a vaincu les Titans.
Un peu Argos après notre défaite.
- Chacun de nos pas est un sacrilège.
- Tant mieux.
Persée.
Ne demande que ce que tu dois savoir.
Rien de plus.
Cela va de soi.
Du monde !
Qui va là ?
Qui est-ce ?
Qui est-ce ?
L'il !
Persée, non.
Nous venons en paix.
- Une simple question...
- Jeune Persée.
Fils de Zeus.
Alléchant...
Un petit morceau.
La chair d'un dieu.
Sorcière !
Tout doux.
De la viande avariée.
Laquelle répondra ?
Tu veux en savoir plus sur le Kraken.
Le tuer.
C'est juste.
Tu as perdu ton temps.
Aucune arme n'a raison de lui.
Un point faible ?
Peut-être bien.
Tout savoir exige rétribution.
Un sacrifice !
Ixas, tire !
L'il !
Lâchez-le !
Vite !
Je t'en défie !
On ne peut répondre sans l'il.
Lâchez-le !
Répondez à la question.
Comment tuer le Kraken ?
Il y a un moyen
mais c'est irréalisable.
La Gorgone Méduse.
Son regard tue tout être de chair.
Sa geôle est sur l'autre rive du Styx,
à l'orée des Enfers.
Titan contre Titan !
C'est peine perdue. Elle n'obéira pas.
On prendra sa tête.
Ingénieux !
L'il !
Donne-nous l'il !
Où est-il ?
Attends ! Ce n'est pas tout.
Ne veux-tu pas en savoir davantage ?
Dis-lui !
Tu connaîtras un sort funeste.
Le destin a parlé.
Tu périras,
fils de Zeus.
Elle ment. Viens !
Aussi vrai que l'Histoire.
Tu mourras !
Les djinns s'en vont ?
La prophétie dit que nous mourrons tous.
Qui es-tu ?
Eh bien...
tu peux m'appeler père
si ça te chante.
Mon père est mort.
Un dieu l'a tué.
Infortunée victime
d'une guerre due aux hommes.
Ils n'ont pas tué ma famille.
Ton frère l'a fait.
Selon la prophétie,
tu ne vaincras pas le Kraken
et encore moins Hadès.
Si tu continues, tu mourras
et Argos tombera malgré tout.
Pourquoi es-tu venu, alors ?
Pour t'offrir un asile.
Ton sang est mon sang.
Cela fait de toi un dieu.
Il est temps que tu vives comme tel.
Plutôt mourir en homme
que vivre comme un dieu.
Quel sot tu fais !
La vie de l'homme
est soumise à mon bon vouloir.
Pour quelqu'un qui a créé l'homme,
tu nous connais bien peu.
Nous vivons, combattons
et mourrons
l'un pour l'autre,
pas pour toi.
Préviens Hadès de ma venue.
- Je ne t'offrirai plus l'asile.
- Tant mieux.
Ça m'ennuierait
de refuser deux fois.
Persée.
Attends.
La traversée coûte cher.
Kucuk l'a fait avec le scorpion.
Plus solide
et plus léger qu'aucun métal.
Rarissime
et de première qualité.
On peut combattre partout...
mais pas aux Enfers.
Bonne chance, pêcheur.
Nous avons entendu les sorcières.
Montrons-leur qu'elles se trompent.
J'ai besoin de vous.
C'est toi qui m'as sauvé.
Si tu crois qu'on a une petite chance.
Je n'ai jamais beaucoup aimé Argos.
Je connais le chemin.
Nous allons aux Enfers
tuer Méduse.
Et maintenant ?
Nous attendons Charon.
Il n'emmène que les morts.
Des volontaires ?
Face... à la nage.
Une obole pour le passeur.
Qu'y ferons-nous ?
On tuera une bête sauvage.
Une bête sauvage ?
Autrefois, Méduse était belle.
Si belle que Poséidon en fut séduit.
Quand il vint la chercher,
elle se réfugia dans le temple d'Athéna
pour que la déesse la protège.
Elle ne le fit pas.
Poséidon la prit sur le sol froid.
Elle demanda du réconfort à Athéna
qui n'éprouvait que du dégoût
à son égard.
Elle fit en sorte
que plus personne ne la désire.
Un seul regard à cette créature
changera quiconque en pierre.
Je ne puis vous prêter main-forte.
Une malédiction m'en empêche.
Athéna a accordé à Méduse
de ne faire aucun mal à une femme.
Seuls les hommes ont accès au temple.
Même si aucun
n'a jamais réussi à en sortir.
Méduse se servira de sa queue ainsi.
Écoute.
Écoute ses muscles onduler.
Hume l'odeur de sa peau.
Fie-toi à ton instinct
pour sentir sa faim.
Tu es déjà mort deux fois.
Crois-tu qu'elle te donnera sa tête ?
Elle n'y mettra pas du sien.
Regarde-la
et tu seras changé en pierre.
Bien !
Tu y prends goût.
Je t'aide à rester en vie.
Ne me regarde pas.
Modère tes ardeurs.
Nous approchons de sa tanière.
Je n'aurais jamais cru
arriver jusqu'ici.
Qui as-tu perdu ?
Ma fille.
Emportée le jour de ses seize ans.
Emmenée ici contre son gré.
Quelque chose me dit que je la verrai.
Tu nous as menés ici.
Ne nous arrêtons pas en chemin.
- Tu as eu combien de pièces ?
- Une seule.
Je n'admirais qu'un seul homme.
Mon père.
J'en admire quatre autres.
Et une femme.
Et quoi que tu sois.
Nous avons tous peur.
Mais mon père m'a dit...
"Un jour,
quelqu'un devra s'insurger.
Un jour,
quelqu'un devra dire 'Assez' !"
Ce jour est peut-être venu.
Fiez-vous à vos sens.
Évitez le regard de cette garce !
Ça n'inspire pas confiance.
Silence.
Écoutez !
Eusèbe,
baisse les yeux.
On y va !
Solon !
Continuez !
Par le flanc !
Draco !
Exécution !
Eusèbe, suis-moi.
Tiens bon !
Eusèbe !
Fais ce que Persée a dit.
Baisse les yeux !
Ixas, non...
Baisser les yeux.
Où es-tu ?
Eusèbe...
Fuis !
Attends ici.
Je vais l'attirer.
Tiens-toi prêt.
Maintenant !
S'allier...
Qu'ils sachent
que c'est l'uvre des hommes.
Plus que toi et moi.
Ne deviens pas un des leurs.
Io, je suis là.
Le temps presse.
L'éclipse.
Pars avant qu'il ne soit trop ***.
Je n'irai nulle part.
Mon destin est scellé.
Mais celui d'Argos
est encore entre tes mains.
Tu as toujours été à mes côtés.
À me soutenir.
Je reste.
Tu dois continuer seul ta route.
Tu n'es pas seulement
mi-homme, mi-dieu.
Tu as en toi le meilleur des deux.
Tout se passera bien.
Mon frère,
il est temps pour les mortels
d'être châtiés.
Mon enfant se soumettra à ta volonté.
Laissez-nous.
Libère le Kraken !
Voilà le Kraken !
Nos souffrances cesseront
quand le monstre sera repu.
Nous prendra-t-il, nous ?
Ou prendra-t-il Andromède ?
Andromède !
Ils crient mon nom.
Il faut que cela cesse.
Le Kraken ! À l'aide !
Andromède !
Hadès,
nous sacrifions notre princesse
en ton nom.
Le voilà,
mes frères et mes surs !
Argos est tombée.
Te sens-tu plus fort ?
Tu croyais que le Kraken
les inciterait à prier.
Mais le Kraken est mon enfant.
Il ne nourrit nul autre que moi.
Je commande Olympe.
Tu es à mon service.
Je suis à mon propre service.
Je le suis depuis que tu m'as trompé.
Tu m'as envoyé aux Enfers pour être haï
tandis que toi,
tu savourais leur amour.
Nous en avons besoin.
Non, toi, tu en as besoin.
Moi, je vis de leur peur.
Ton règne s'achève, mon frère Zeus.
Tu regarderas mon vénérable vengeur
réduire leurs espoirs à néant.
Et tu connaîtras enfin ma souffrance.
Il y a encore un demi-dieu à Argos,
mon frère.
Persée.
Le sac !
Allez !
Hé, le pêcheur !
Je suis un dieu.
Je vivrai éternellement.
Mais pas ici.
Les bateaux viennent nous chercher.
Toi. Pas moi.
Tu vas partir ?
Argos a besoin d'un souverain.
Je ne peux pas être roi.
Je te servirai mieux
en tant qu'homme.
Tu seras une bonne reine.
L'Olympe te doit une fière chandelle.
Tout comme moi.
Hadès est vivant.
Il est retourné aux Enfers.
Il attend son heure.
Que les hommes s'affaiblissent
pour en tirer sa force.
L'homme a toujours détenu
la clef de son ascension.
Alors, il reviendra.
Mais le monde sait
qu'un homme peut l'arrêter.
Avec un petit coup de pouce.
Un glaive,
le Pégase...
Je voulais être vénéré à nouveau
mais pas que cela me coûte un fils.
Tu deviendrais humain ?
Tu n'es toujours pas décidé
à prendre ta place parmi nous ?
J'ai tout ce dont j'ai besoin ici même.
Tu refuses d'être un dieu
mais les hommes te vénéreront
pour tes exploits.
Sois bon avec eux.
Meilleur que nous ne l'avons été.
Et si tu tiens tant à vivre
cette banale existence terrestre,
je ne te laisserai pas seul.
Tu es le fils de Zeus, après tout.
LE CHOC DES TITANS
[FRENCH]