Tip:
Highlight text to annotate it
X
UN HOMME D' EXCEPTION
Des mathématiciens ont gagné la guerre.
Des mathématiciens ont cassé
les codes des Japonais
et construit la bombe atomique.
Des mathématiciens....comme vous.
Le but avoué des Soviétiques est
le communisme global.
En médecine, ou en économie,
En technologie, ou dans la recherche spatiale,
de nouvelles lignes de front
ont été esquissées.
Afin de l'emporter,
il nous faut des résultats.
Des résultats pouvant être publiés, et appliqués.
Lequel d'entre vous sera le nouveau Morse,
le prochain Einstein ?
Lesquels parmi vous formeront l'avant-garde
de la démocratie, de la liberté, et de la découverte.
Aujourd'hui le futur de l'Amérique
repose entre vos mains.
Messieurs, bienvenue à Princeton !
Gagner la bourse Carnegie,
ça ne suffit pas à Hansen.
Non, il veut l'avoir pour lui tout seul.
C'est la première fois
qu'on a attibué un prix ex-aequo
Ca l'a mis en rogne !
Il a des vues sur le Laboratoire Wheeler,
le nouvel incubateur du MIT.
Un seul sera pris cette année.
Hansen a l'habitude d'être
le premier de la classe.
Ce n'est pas assez bien.
Il devrait se présenter aux présidentielles.
Il y a donc une logique mathématique
qui pourrait expliquer
le mauvaix goût de cette cravate.
Merci...
Nielsen, cryptographie des symboles.
Il a cassé les codes japonais
débarrassant le monde de la menace fasciste
C'est du moins ce qu'il raconte aux filles.
Pas vrai, Niels ?
Mon nom est Bender, physique atomique.
Vous êtes ?
J'suis en retard ?
- Oui, M. Sol.
- Tant mieux.
Bonjour, Sol. Richard Sol.
Ah... le poids du génie.
Le voilà.
Tant de suppliques, et si peu de temps.
- M. Sol.
- Monsieur, mes respects.
Bender...
Mes félicitations, M. Hansen.
Merci.
J'en reprendrai bien un autre.
Pardon ?
Mille excuses,
je vous ai pris pour un serveur.
Sois gentil, Hansen.
La gentillesse n'est pas le fort de Hansen
Une erreur non intentionelle.
Eh bien, Martin Hansen.
C'est bien Martin, n'est ce pas ?
Tout à fait, John. C'est bien cela.
J'imagine que les erreurs de calcul
vous sont devenues familières.
J'ai lu vos pré-publications
Les deux, à vrai dire.
L'une portant sur le cryptage nazi,
et l'autre sur les équations non-linéaires.
Et je puis affirmer avec certitude
qu'il n'y a pas une once d'idée fondatrice
ou même innovante dans aucune d'entre elles
Profitez bien du punch.
Messieurs, voici John Nash.
Le génie méconnu
de la Virginie occidentale.
L'autre gagnant
de la célèbre bourse Carnegie.
Ok...
Mais c'est bien sûr !
Bon sang !
Le camarade de chambrée prodigue...
... est arrivé.
Camarade de chambrée ?
Pitié, pas ça !
Tu savais que la gueule de bois
est du au fait qu'il n'y a pas
assez d'eau dans ton corps
pour faire tourner les cycles de Krebs.
C'est ce qui se passe
quand tu meurs de soif.
En fin de compte,
mourir de soif...
ferait le même effet...
dans les grandes lignes...
que la foutue gueule de bois
qui finira par te tuer.
John Nash ?
Bonjour.
Charles Herman.
Ravi de te connaître.
Voilà, c'est officiel.
Je suis presque redevenu un humain.
M. l'agent, j'ai reconnu
le chauffard qui m'a renversé.
Il s'appelle Johnny Walker.
Je suis rentré juste à temps hier soir
pour assister au cocktail
du département d'Anglais.
J'ai fait le " coq " pour une" telle "
particulièrement ravissante
et habitée d' une passion
débordante pour... D.H. Lawrence...
Tu ne te laisses pas
facilement distraire, semble-t-il.
Je suis ici pour travailler.
Ah, d'accord...chatouilleux en plus !
Mon colocataire serait-il un pisse vinaigre ?
Ecoute, si la glace ne peut être rompue
que dirais-tu de la noyer ?
Alors, raconte-moi ta vie.
Celle du pauvre gamin
qu'on n'a pas admis à Exeter ou à Andover ?
Après un passage chez les pères,
je me considère plutôt équilibré.
A présent, je porte la misère
du monde sur les deux épaules.
Sans doute est tu meilleur
avec les chiffres qu'avec les gens.
Mon instit au cours primaire disait
que j'étais né avec deux rations de cervelle
mais seulement
une demi ration de coeur.
Grand Dieu, elle a l'air charmante !
En vérité,
je n'aime guère mes semblables.
Et ils me le rendent bien.
Mais pourquoi ?
Avec ton humour et ton charme naturel !
Soyons sérieux, John.
Les maths...
Les maths ne te mèneront jamais
vers la connaissance supérieure.
Et sais-tu pourquoi ?
Parce que c'est chiant, super chiant !
Tu vois,
la moitié de ces " écoliers " a déjà publié.
Je n'ai pas de temps à perdre
dans ces classes, et ces livres.
A apprendre par coeur
les faibles postulats de moindre mortels.
Je dois arriver à comprendre
les lois de la dynamique dominante.
Découvrir une idée vraiment originale.
Car c'est la seule façon
pour moi de me distinguer.
La seule façon de...
Le dompter ?
Oui...
Ok, au suivant !
Ah non, assez de go pour aujourd'hui !
Allez !
Non...je dé*** ce jeu.
Des lâches,
tous autant que vous êtes !
Pas un pour oser relever ce défi ?
Allez, Bender. Sol fera le linge
du vainqueur pendant tout le semestre.
Quoi, personne à part moi
ne trouve ça injuste ?
Non, je vois pas.
Regardez-le !
Nash !
On se promène à reculons ?
J'espère extraire un algorithme
pour décrire leurs mouvements.
22, le maboul...
Hé Nash, je pensais
que t'avais abandonné la fac.
Tu vas jamais en cours ?
Les cours, ça vous obscurcit la pensée.
Ca détruit tout potentiel de créativité pure.
Oh, ok. Je savais pas.
Nash va tous nous surprendre par son génie.
Ce qui revient à dire
qu'il craint la concurrence.
Effrayé ?
Terrifié, mortifié, pétrifié !
Stupéfié...à ta seule vue !
Sans amidon. Repassé et plié.
Pourrais-je te poser une question, John?
Je t'en prie, Martin.
Je ne t'ai jamais vu terminer
la résolution par Alan de l'hypothèse de Perot.
Un boulot adéquat,
mais rien de novateur.
Bon, je me sens flatté. Pas toi ?
Aussi.
Et deux de mes travaux en armement
sont en cours d'examen au Ministère de la Défense.
Des produits dérivés.
Quant aux résultats de Nash ? Zéro.
Je suis d'un naturel patient, Martin.
Tu as une vraie question à me poser ?
Que se passerait-il
si tu ne le trouves jamais, ce concept original ?
Et comment te sentiras tu,
lorsque je serai choisi pour le Wheeler ?
Et toi non.
Qu'arriverait-il si tu perdais ?
Ha, le coup qui tue.
Tu n'aurais pas du gagner.
J'avais la bonne tactique,
mon jeu était sans failles.
L'amertume de la défaite...
Il y a une erreur dans cette partie.
Messieurs, le fameux John Nash !
Ca fait deux jours
que tu es là dedans.
Sais-tu que Hansen
a publié un autre papier ?
J'arrive même pas
à trouver un sujet de thèse.
Le bon côté des choses,
c'est que tu viens d'inventer la fenêtre d'art.
Ca, c'est le groupe de joueurs de foot.
Et là, la bande de pigeons
qui se disputent les miettes de pain.
Et ici, la course de cette femme
voulant rattraper le type qui lui a arraché son sac.
John, tu passes ton temps
devant des inscriptions.
C'est pas normal !
Lorsqu'il y a compétition,
il existe toujours un perdant.
Ca, ma nièce elle le sait.
Et pourtant, elle est pas plus haute que ça.
Tu vois, si je parvenais
à trouver le point d'équilibre
ou la prévalence
en tant qu'évènement non-singulier
sans qu'il y ait de perdant...
Imagine l'effet que ça aurait
dans un scénario de conflit et de négociation...
Depuis quand n'as-tu rien mangé ?
Depuis quand n'as-tu rien mangé ?
Les échanges monétaires...
Tu sais, de la nourriture ?
Tu n'as aucun respect
pour la rêverie cognitive, tu sais ça ?
Pour ça oui.
Contrairement à la pizza...
Oui, la pizza,
ça commande un respect énorme.
Tout comme la bière.
Moi, je respecte la bière.
J'ai du respect pour la bière !
Bonsoir, Niels ! Mesdemoiselles...
Nash, qui est-ce qui gagne ?
Toi, ou bien toi ?
- Salut Nash ! hé les gars !
- Hé Nash !
Il te regarde, c'est sûr.
Hé, Nash.
Niels essaie d'attirer ton attention.
- C'est une blague !
- Oh non...
Dieu t'appelle !
Tu seras un homme à ton retour.
La chance sourit aux audacieux.
Larguez les bombes !
Messieurs, je vous rappelle
que mes chances de succès
augmentent considérablement
à chaque nouvelle tentative.
Ca va être un classique.
Peut-être voudriez-vous
m'offrir quelque chose à boire.
J'ignore ce qu'il est convenu de dire
pour vous demander
d'avoir un rapport avec moi.
Mais pourrions nous prétendre
que tout ça ait déjà été dit ?
Après tout, il ne s'agit que
d'un échange de fluides, n'est ce pas ?
Alors pourrait-on
aller directement au sexe ?
C'est joliment dit.
Bonne soirée, couille molle !
Mesdemoiselles ! Attendez !
J'ai...J'ai beaucoup aimé
le coup de l'échange de fluides...
Vraiment charmant !
Accompagnez-moi, John.
J'aimerais m'entretenir avec vous.
Le corps enseignant met la touche finale
à l'examen semi-annuel des dossiers.
Nous décidons alors d'accorder notre soutien
à telle ou telle demande d'affectation.
Wheeler, Monsieur, serait mon premier choix.
Je n'ai pas de second choix...
John...vos camarades sont allés en cours,
ils ont fait des publications.
Oh...Je cherche encore, Monsieur.
Le concept novateur, oui...
Oui, la dynamique dominante...
C'est très intéressant, John.
Mais je crains que ce soit loin de suffire.
Merci.
Je travaille sur une théorie
d'imbrications multiples,
et ma stratégie de négociation
est assez prometteuse.
Si vous consentiez
à me faire rencontrer, je vous en prie,
le Professeur Einstein,
je n'ai cessé d'en faire la demande...
Ecoutez, John.
J'aimerais lui montrer
ma façon d'utiliser ses...
John !
Savez-vous vous
ce qui se passe à l'intérieur ?
- Toutes mes félicitations, Professeur !
- Merci infiniment.
C'est la cérémonie des stylos,
en l'honneur d'un membre du Département
ayant réalisé
le travail de toute une vie.
Qu'y voyez-vous, John ?
La grandeur
Bravo, Professeur !
Remarquable !
Eh bien,
essayez d'y entrevoir la réussite.
Y a-t-il une différence ?
John, vous vous dispersez.
Je suis navré,
mais en l'état de votre travail,
nous ne pourrons appuyer
votre candidature à aucun poste.
Bonne journée.
Mes compliments chaleureux,
cher confrère !
Je ne vois rien.
Pour l'amour du Ciel, John.
Je ne peux échouer.
C'est tout ce que j'ai.
Allez, viens. On va sortir.
J'y arrive pas
John, allons !
Je veux plus regarder dans le vide.
John, ça suffit !
Ca va contre le mur !
- Tu veux casser quelque chose, vas-y !
- Ils veulent que je suive leurs règles, que j'aille en cours...
Vas-y, brise-toi le crâne !
Allez, finissons-en !
Qu'est ce que t'attends ?
Pas de demi-mesure.
Vas donc t'ouvrir le crâne !
Fais-le !
Une bonne fracture à une tête de mule !
Bordel, Charles.
Quel est ton putain de problème ?
Ce n'est pas mon problème.
Et ce n'est pas le tien.
C'est leur problème.
Tu ne trouveras pas la réponse
en faisant face au mur.
Elle est là dehors.
Là où tu as toujours travaillé.
Elle fait son poids.
Ce gars,
Isaac Newton, il avait raison.
Il tenait quelque chose là.
Brillant, le garçon !
Ne vous en faites pas.
Elle est à moi.
Servez-vous !
Messieurs, un nouvel arrivage.
Respire à fond !
Nash, tu peux arrêter de remuer
cette paperasse pendant 5 secondes.
Ne comptez pas
sur moi pour payer la bière.
On est pas là pour la bière, l'ami.
Messieurs,
je pense qu'elle est faite pour le ralenti.
Tu crois qu'elle voudrait
une grande fête pour notre mariage ?
Choisissez vos armes, Messieurs.
Lame, ou pistolets, demain à l'aube ?
Vous ne retenez donc rien ?
Souvenez-vous
des leçons d'Adam Smith.
Le père de l'économie moderne.
Dans un système concurrentiel,
l'ambition individuelle se met au service de l'intérêt général.
Exactement !
Chacun pour soi, Messieurs.
Ceux qui échouent
se contenteront de leurs amis.
Je ne vais pas rater mon coup.
Tu peux offrir de l'eau à une blonde,
mais tu ne peux l'obliger à boire.
Elle est pas de toi, celle-là.
Ok, plus un geste.
Elle regarde pas ici.
Mais c'est Nash qu'elle reluque !
Bon sang
On a un avantage certain.
Il suffit d'attendre qu'il ouvre la bouche.
- Tu te rappelles la dernière fois ?
- Ouais, c'est dans tous les livres d'histoire.
Adam Smith a besoin d'un lifting.
Qu'est ce que tu radotes ?
Si on court tous après la blonde,
Nous allons nous gêner mutuellement,
et aucun de nous ne parviendra au but.
Suite à quoi,
nous nous rabattons sur ses copines.
Mais elles se déroberont
car personne n'apprécie
d'être le second choix.
Et si personne n'entreprenait la blonde ?
On ne se marchera plus
sur les pieds
et les autre filles
ne se sentiront pas humiliées.
On y gagne tous.
C'est seulement de cette manière
qu' on pourra tous tirer un coup.
Adam Smith affirme
que le meilleur résultat s'obtient
lorsque chacun dans le groupe s'emploit
à la tâche qui lui sera le plus profitable.
Exact ? c'est bien ce qu'il a dit ?
Incomplet... c'est incomplet.
Ok...car le résultat optimal est atteint
lorsque chacun dans le groupe s'emploit
à la tâche qui lui profitera le plus, à lui...
...et au groupe.
Nash,si t'espères
nous piquer la fille avec ça,
tu peux aller au diable.
La dynamique dominante, Messieurs...
La dynamique dominante...
Adam Smith...s'est trompé.
- Et c'est reparti...
- T'emballes pas !
Merci !
Vous réalisez que ceci va à l'encontre
de 150 ans de théorie économique ?
Oui, Monsieur, j'en suis conscient.
N'est ce pas un peu
présomptueux de votre part ?
Effectivement, Monsieur.
Bien, Mr Nash...
avec une découverte de cette importance,
Je suis certain que vous obtiendrez
n'importe quel poste de votre choix.
Wheeler vous demandera de
recommander deux membres pour l'équipe.
Stills et Franke seraient d'excellents choix.
Sol et Bender, Monsieur.
Sol et Bender, très bien.
Des mathématiciens hors du commun.
Néanmoins, M.Nash, vous est-il venu à l'esprit
qu'ils aient faits d'autres projets ?
Ca y est, tu l'as fait !
On va à Wheeler !
Santé ! à la nôtre !
Ok, voici venir
le moment embarrassant, Messieurs...
A la dynamique dominante !
Félicitations, John...
A la santé de Wheeler ! Skol !
Le Pentagone 1953 - Cinq ans plus ***
Mon Général,
l'analyste de Wheeler est là.
Dr Nash,votre manteau ?
Merci, Monsieur.
Docteur.
Mon Général,
voici le chef de l'équipe Wheeler, le Dr. John Nash.
Heureux de vous avoir,Docteur.
Enchanté.
Par ici, je vous prie.
Nous avons intercepté
des transmissions radio depuis Moscou.
L'ordinateur est incapable de le déchiffrer,
mais je suis persuadé que c'est un code.
Bel assemblage de chiffres, Général.
Et ils vous disent
quelque chose, Dr Nash ?
Constamment.
Nous avons développé des décrypteurs.
Si vous désirez prendre
connaissance des résultats préliminaires.
Docteur ?
Donnez-moi une carte.
46.13.0.8.57.46.90
Starker's Corner, dans le Maine.
48.30.1 .91 .26.35
Prairie Portage, dans le Minnesota.
Ce sont des coordonnées
en latidude et longitude.
Il y en a au minimum 10 autres.
Ca ressemble à un itinéraire de passage
aux frontières vers l'intérieur du pays.
Extraordinaire.
Messieurs,
il nous faut agir.
Qui est-ce, le " Big Brother " ?
Vous venez de rendre
à votre pays un fier service.
Capitaine.
A vos ordres.
Raccompagnez le Dr Nash.
Pourquoi les Russes
s'agitent-ils, Général ?
Le Capitaine Roger va vous escorter
vers la zone non réservée, Docteur.
Je vous remercie.
Dr Nash, veuillez me suivre,
je vous prie.
" Aucun de ceux qui dénigrent nos méthodes ",
" n'est capable de proposer une solution
qui serait un tant soit peu efficace ".
C'est le Dr. Nash.
" On ne peut pas traiter
les Communistes en gentleman. "
Merci.
Gros succès au Pentagon ?
Ils iront jusqu'à effacer
l'expression " Top Secret " du dictionnaire.
Salut. La climatisation est encore foutue.
Dis-moi comment
sauver le monde en étant liquéfié ?
Du coeur à l'ouvrage, Messieurs.
Deux passages
au Pentagon en quatre ans...
C'est deux fois plus
que nous n'en avons fait.
Il y a mieux, John.
Le dernier travail de prestige en date...
Vous savez,
la Russie possède la bombe H,
et la Nasa est en train
d'annexer l'Amérique du Sud.
Les Chinois ont une armée
forte de 2.8 millions d'hommes.
Et moi, je vais me coltiner
un test de structure pour un barrage.
Hé regarde ça,
nous avons fait la couverture de Fortune, à nouveau...
Je te prierai d'utiliser le mot "tu" et non "nous".
Je devais être seul en couverture.
Non contents
de me voler la médaille Fields,
ils m'ont collé
sur la couverture de Fortune
avec ces tâcherons,
des savants de pacotille.
John...quelle différence
entre le génie et le "génie plus" ?
Une très grande.
Il te ressemble comme un fils.
Passons. Il te reste dix minutes...
Comment ça, dix minutes ?
Avant le début de ton cours...
C'est pas possible
d'avoir un avis d'exemption du docteur ?
Tu es un " docteur ", John.
Et la réponse est non.
Bref, à toi l'exercice,
à nous ces locaux somptueux...
Et le MIT,
grâce au plus grand esprit de notre temps,
est en mesure de former
les grands esprits de demain.
Les pauvres...
Amuse-toi bien en classe.
La cloche a sonné...
Les jeunes esprits
enthousiastes de demain...
Ne pourrait-on en garder
une d'ouverte, Professeur ?
Il fait une telle chaleur, Monsieur.
Votre confort vient après
le fait que je puisse m'entendre parler.
Personnellement,
je pense que cette classe constitue
une perte de temps pour vous,
et ce qui est infiniment pire,...
...pour moi.
Quoiqu'il en soit, nous y sommes, alors...
votre présence n'est pas requise,
vous avez le choix
de faire ou de ne pas faire vos devoirs.
Alors, commençons.
Mademoiselle !
Excusez-moi !
Bonjour !
On a un léger problème.
Il fait extrêmement chaud à l'intérieur,
avec les fenêtres fermées.
et c'est extrêmement bruyant,
si on les laisse ouvertes.
Alors je me demandais
s'il vous serait possible
je ne sais pas, peut-être de travailler
sur un autre chantier pendant 45 minutes.
Y a pas de problème.
Merci infiniment !
Allez, on s'arrête. Chargez tout.
Nettoyez un peu avant de partir.
Comme vous le verrez en Analyse Multivariable,
il existe souvent...
plusieurs solutions
à un problème donné.
Pour en revenir à ce problème,
il faudra à certains d'entre vous
des mois avant de le résoudre.
Quant aux autres,
il leur faudra une existence entière.
Professeur Nash !
William Parcher.
Le " Big brother "...
pour vous servir.
Que puis-je faire
pour le Ministère de la Défense ?
On va m'augmenter ?
Allons faire un tour.
Très impressionant,
votre prestation au Pentagon.
En effet.
Oppenheimer disait que le génie
perçoit la réponse bien avant la question.
Vous connaissiez Oppenheimer ?
Je supervisais son projet.
Quel projet ?
Ce projet-là...
Ce n'est pas
aussi simple, vous savez.
Vous avez mis fin à la guerre.
Nous avons incinéré 150.000 personnes
le temps d'un battement de coeur.
On ne fait pas d'omelette
sans casser d'oeufs, M. Parcher.
Les convictions, c'est un luxe que peuvent
se permettre ceux qui restent à l'écart.
J'essaierai de m'en souvenir.
Dites-moi, John. Pas de famille,
ni d'amis proches.
A quoi est-ce du ?
Je pense que c'est
le lot du loup solitaire.
Mais c'est surtout
parce que je ne suis guère apprécié.
Dans certains types d'activité,
votre déficit de sociabilité
serait considéré comme une qualité.
Le contrôle de sécurité.
Ils sont au courant.
Vous êtes déjà venu ici ?
Au premier briefing,
on m'avait dit que cet entrepôt était désaffecté.
Ce n'est pas tout à fait exact.
En vous dévoilant
ce que je m'apprête à vous montrer
je fais passer votre autorisation
au niveau "top secret".
La divulgation d'informations confidentielles
est passible d'emprisonnement.
Je me fais comprendre ?
Quelle opération ?
Ca, c'est une bonne idée.
Cette usine se trouve à Berlin.
Nous nous en sommes emparés
à la fin de la guerre.
Les ingénieurs Nazis travaillaient
sur un projet de bombe atomique portable.
Les Soviétiques ont découvert
cette installation avant nous.
On a perdu l'objet.
Les ordres de route au Pentagon,
C'est relié à ça, n'est-ce pas ?
Les Soviétiques ne sont pas
aussi unis qu'on le croit.
Une faction de l'Armée Rouge
qui se fait appeller "Novaïa Svabga",
ou " Nouvelle Liberté ",
a la bombe en sa possession,
et a pour projet
de la faire exploser sur le sol américain.
Ils espèrent infliger
un maximum de pertes civiles.
Elle est capable
d'autant d'atrocité que d'imagination.
La "Nouvelle Liberté" a infiltré
des agents dormants aux Etats-Unis.
Mac Carthy est un sombre idiot.
Malheureusement,
cela ne veut pas dire qu'il ait tort.
La "Nouvelle Liberté"
communique avec ses agents
au moyen de codes incorporés
dans des journaux ou des magazines
C'est là que vous intervenez.
Voyez-vous, John...
Vous sortez du lot car
vous êtes tout bonnement
le plus grand prodige du décryptage
qu'il m'ait été permis de voir.
Que souhaitez-vous
exactement que je fasse ?
Rentrez cette liste
de périodiques en mémoire.
Parcourez chaque nouveau numéro,
trouvez les codes cachés,
et décodez-les.
Veuillez poser votre menton sur le support,
et fixer la lampe.
Pouls 88. Normal.
Vous ressentirez une petite gêne.
Ca fait un drôle d'effet, pas vrai ?
Il vient de vous implanter
une diode à radium.
Ne vous inquiétez pas,
il n'y a pas de danger.
L'isotope se désagrège
selon une formule connue.
Avec pour résultat
la variation de ces chiffres avec le temps.
Ce sont les codes
pour accéder aux points de chute.
Qu'est-ce que ça fait de moi ?
Un genre d'espion ?
Entrez !
Fichtre, vous devez être
quelqu'un d'important.
Ca va, Mike.
Sur quoi travaillez-vous ?
Secret Défense.
On a tous attendu
pendant une demi-heure.
Quoi donc ?
Le cours !
Vous avez manqué le cours.
Bien, je suppose...
que je n'ai manqué à personne.
Le problème du tableau...
Je l'ai résolu.
Ca m'étonnerait.
Vous ne l'avez même pas regardé !
Je n'ai jamais dit que
les champs vectoriels étaient des fonctions rationnelles.
C'est une solution élégante.
Bien qu'elle soit dans le cas présent
erronée, au bout du compte.
Vous êtes encore là.
Je suis toujours là.
Et pourquoi ?
Je me demande, Professeur Nash...
si je pourrais vous inviter à dîner.
Cela vous arrive de manger,
n'est-ce pas ?
A certaines occasions...oui...
Table pour un,
Prométhée enchaîné à son rocher,
avec les oiseaux pour témoins.
Vous savez ce que c'est.
Non...je ne m'attends pas
à ce vous le sachiez.
Laissez votre adresse à mon bureau.
Je viendrai vous chercher Vendredi,
à huit heures, et...on mangera.
Une dernière chose...
Avez-vous un nom,
ou devrais-je continuer
à vous appeller Mademoiselle ?
M. le Gouverneur, puis-je vous présenter...
Melle Alicia Lardey.
- Mes hommages.
- Ravie.
Professeur, s'il vous plaît.
Vous avec le Gouverneur.
Un instant, excusez-moi,
je vous prie.
Je veux garder une copie,
premier grand rendez-vous...
On va soigner votre présentattion.
Un aspect des choses
dont vous ne vous préoccupez pas
en temps normal.
Voilà, c'est bien mieux.
J'essaie de l'étonner.
Eh bien, continuez à l'étonner.
Professeur.
Dieu est certainement peintre.
Sinon pourquoi aurions nous tant de couleurs.
Vous êtes donc peintre.
Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire.
Mais...oui, le le suis.
Par ici.
Moi...votre rendez-vous.
Je dois réviser
mes aptitudes relationelles en milieu social.
Est-ce une résolution ?
J'adorerais une coupe de champagne.
Je vous attends dehors.
Je m'occupe du champagne.
Oh...merci.
Merci, je vous rends ça.
Non, gardez-le.
Je crois au pouvoir de décider
de ce qui doit porter bonheur.
Et vous ?
Non.
Je ne crois pas à la chance.
Mais je crois qu'on peut attribuer
une valeur à chaque chose.
Un jour, j'ai tenté de les compter toutes.
Dans les faits, je suis arrivé jusqu'à 4.348.
Vous êtes d'une exceptionnelle bizarrerie.
Les filles doivent être folles de vous...
Deux vilains petits canards...
Choisissez une forme.
Comment ?
Choisissez une forme.
Un animal, tout ce vous voudrez.
Ok.
Un parapluie.
Refaites-le.
Refaites-le !
Très bien, retournez-vous.
Faites-moi...une pieuvre.
Tu n'es pas très bavard...
Je ne peux rien te dire
sur mon travail, Alicia.
Je ne faisais pas allusion à ton travail.
Entretenir le côté sociable dans mes rapports avec autrui
me demande un effort considérable .
J'ai tendance à expédier
la transmission d'information.
J'ai été plutôt direct dans le passé.
Et les résultats n'ont guère été brillants.
Essaie avec moi.
A ta guise.
Je te trouve très séduisante.
Ton attitude entreprenante me fait penser
que tu ressens la même chose.
Néanmoins, les us et coutumes nous obligent à
poursuivre un certain nombre
de pratiques innocentes
avant d'aboutir à...l'acte sexuel.
Je sacrifie donc à ces pratiques,
bien qu'en toute franchise,
tout ce je désire véritablement,
c'est d'avoir sans tarder un rapport avec toi.
Tu vas me gifler maintenant ?
Que penses tu de ce résultat ?
Qu'est-ce que vous faites ?
Je tente d'isoler dans les revues
des tendances récurrentes dans le temps.
Et toi ?
Vous parlez bizarrement, M. Nash.
On se connaît ?
Mon oncle dit que vous êtes très intelligent,
mais pas très gentil.
Et que j'aurais pas à payer
si vous êtes méchant avec moi.
Et cet oncle qui ça pourrait être ?
Le retour...du colocataire prodigue.
Ma soeur s'est tuée
dans un accident de voiture.
Ne t'éloigne pas trop, Marcie.
Son cowboy de mari était trop ivre
pour se rendre compte
qu'il était trop ivre pour conduire.
J'en ai la charge à présent.
Elle est si petite.
Bien, elle est surtout jeune, John.
Ils sont livrés comme ça.
Je suis à Harvard.
J'y enseigne les Grands Auteurs.
Comme ce fichu D.H. Lawrence !
Je pense que tu devrais
vraiment changer de lecture.
En tout cas,
j'ai lu beaucoup de choses sur toi.
Comment ça va, John ?
Au début, mon boulot ici,
c'était la routine, puis...
il y a eu ce nouveau travail, et...
Je ne peux t'en dévoiler davantage.
Top secret ? Motus et bouche cousue ?
Quelque chose comme ça. Et...
Oui...
J'ai rencontré une fille.
Non... de la race humaine ?
- *** Sapiens
- Une bipède ?
Oui, et en dépit de toutes les lois statistiques,
je lui plais à plus d'un titre.
Loué soit le Seigneur...
C'est merveilleux !
Eh bien, tous les goûts
sont dans la nature.
Tu crois que je devrais
me marier avec elle ?
Bon, voilà autre chose...
Je veux dire...tout va bien,
J'ai un bon job, et assez d'argent.
Tout semble converger, mais...
Comment en être sûr ?
Rien n'est certain, John.
C'est la seule certitude que j'ai.
Alicia, ne te fâches pas.
J'ai pas vu le temps passer au boulot.
...à nouveau.
Je suis désolé.
J'ai pas eu le temps de l'emballer.
Joyeux anniversaire.
Réfraction de la lumière
sur chaque facette,
ça crée une dispersion
complète des longueurs d'onde,
donc, en regardant
à l'intérieur, tu peux voir
toutes les couleurs possibles.
Toutes les couleurs possibles.
Tu te souviens,
lorsque tu as dit que Dieu devait être peintre
à cause de toutes ces couleurs,
dans la maison du gouverneur ?
Tu l'as dit.
Je ne pensais pas que tu m'écoutais.
Je t'écoute toujours.
C'est très beau.
Alicia, y a-t-il un moyen de s'assurer
qu'on désire une relation durable ?
Car j'ai besoin d'une sorte de preuve.
Des données empiriques que je puisse vérifier.
Excuse-moi, donne-moi une minute
pour mettre à jour mes idées
de jeune fille sur le romantisme...
Une preuve ?
Des données vérifiables ?
Ok...
Quel est l'ordre de grandeur de l'Univers ?
Infini.
Comment le sais-tu ?
Je le sais parce que
toutes les données se recoupent.
Mais cela n'a pas encore été démontré.
Non.
- Tu ne l'as pas vu toi-même.
- Non.
Alors pourquoi en es-tu sûr ?
Je n'en suis pas sûr.
J'y crois, c'est tout.
Il en va de même pour l'amour, je crois.
Maintenant....ce que tu ne sais pas
c'est si je veux t'épouser.
Tous mes voeux !
Félicitations !
Tu es magnifique !
Bonjour, comment allez-vous ?
Bye-bye.
Bon voyage !
Montez ! Vite !
Ils nous talonnent.
Qui... qui est ce qui nous suit ?
La boîte aux lettres n'est plus sécurisée.
Baissez-vous !
Gardez la tête baissée !
Prenez ça.
Je ne veux tirer sur personne.
Prenez ce putain de flingue !
Non.
Reculez-vous.
Et ne bougez plus !
John?
Bonsoir.
Ca va ?
Sol...
Oui, je lui ai parlé.
Il m'a dit que tu avais quitté le bureau
il y a des heures.
Pourquoi n'as tu pas appellé ?
Tu te sens bien ?
Chéri ?
John, je t'en prie. Parle-moi.
Raconte-moi ce qui s'est passé.
John, ouvre cette porte.
S'il te plaît. Ouvre la porte !
Laisse moi entrer.
Dis quelque chose.
John ! Ouvre cette porte !
" Attention aux voitures, les enfants ! "
" Mais où est ce qu'il va ? "
John.
William...
Je n'ai pas signé
pour faire ce genre de choses.
A chaque voiture qui passe,
chaque porte qui claque, je...
Je comprends.
Mieux que vous ne pourriez imaginer.
Il faut que vous vous calmiez, John.
Maintenant écoutez-moi.
Nous sommes près de trouver la bombe.
Et cela, en grande partie
grâce à votre travail.
La peur est un petit prix à payer,
vous ne croyez pas ?
William, les circonstances
ont changé pour moi.
Alicia est enceinte.
Quand je vous disais que
les liens affectifs étaient dangereux.
C'était votre décision d'épouser cette fille.
Je n'ai rien fait pour l'empêcher.
La meilleure façon
de garantir la sécurité de tous
est que vous continuiez votre travail.
Eh bien je démissionne.
Vous ne le ferez pas.
Qu'est ce qui m'en empêche ?
C'est moi qui fait en sorte que les Russes
ne sachent pas que vous travaillez pour nous
Vous arrêtez de bosser pour moi.
J'arrête de bosser pour vous.
Parcher !
Parcher !
John, tout va bien ?
Eteins ça ! Eteins la lumière !
Pourquoi tu fais ça ?
Quel besoin tu as d'allumer ?
Qu'est ce qui ne va pas chez toi ?
Il faut que tu ailles chez ta soeur.
J'ai laissé la voiture derrière.
Passe par Commonwealth,
n'emprunte pas les petites rues,
reste là où il y a du monde.
John ! John,
je ne vais nulle part.
Lorsque tu seras chez ta soeur,
tu attends que je t'appelles.
Non, je n'y vais pas.
- Prends vite tes affaires.
- Je ne bouge pas d'ici !
Arrête ! Arrête ça !
Je t'en prie, Alicia.
Je t'expliquerai dès que possible.
Oncle John ! Oncle John !
Dis-donc...on dirait que
quelqu'un était en manque d'affection.
J'ai vu ton nom sur la pancarte.
Alors, je me suis dit :
Comment pourrais-je manquer
la conférence de l'inimitable John Nash ?
Mais qu'est-ce qui ne va pas ?
Je crois que je me suis fichu
dans un sale pétrin,
et je vais avoir besoin d'aide.
Raconte-moi. De quoi s'agit-il ?
Professeur Nash ! Bienvenue !
Après ?
Donc...vous constatez que les zéros...
de la fonction zêta de Riemann
correspondent à des singularités
dans l'espace temps
des singularités
dans l'espace temps donc...
et la théorie standard du nombre...
n'a..n'a plus cours...
à la lumière de...de l'exploration relativiste.
Nos attentes se voient parfois
trahies par les nombres.
Impossible...d'affecter aux variables
une valeur...rationnelle...
Professeur Nash !
Arrêtez !
Professeur Nash !
Professeur Nash ?
Evitons de faire une scène,
voulez-vous ?
What do you want?
Je m'appelle Rosen.
Le docteur Rosen.
Je suis psychiâtre.
Pardonnez-moi
si je n'ai pas l'air convaincu.
J'aimerais
que vous veniez avec moi, John.
Nous allons juste discuter.
Il semble
qu'on ne me donne pas le choix.
Aidez-moi ! au secours !
S'il vous plaît, aidez-moi !
Lâchez-moi !
Je sais qui vous êtes !
Je sais qui vous êtes !
Charles, ce sont les Russes !
Charles, les Russes !
Appelle quelqu'un, Charles !
ce sont les Russes !
Maintenez la jambe.
Ne m'approchez pas !
Ne m'approchez pas !
Voilà...c'est beaucoup mieux.
Tout va bien ici, c'est fini.
Attention à sa tête.
John ! Vous pouvez m'entendre ?
Ne faites pas d'effort inutile.
L'effet de la Thorazine est lent à se dissiper.
Je suis navré pour les sangles.
Votre crochet du droit est redoutable.
Où suis-je ?
A l' Hôpital Psychiatrique Mc Arthur.
Cela me paraît peu probable.
Vous faites erreur.
Mon travail n'a pas de débouché militaire.
De quel travail s'agit-il, John ?
Je ne sais rien.
Ca ne vous servira à rien
de garder ces secrets, vous savez.
Charles?
Charles?
Je ne voulais pas t'entraîner là-dedans.
Je suis désolé...
Charles?
Le camarade de chambrée...dévoilé.
Comme ça, t'as vu mon nom
sur la pancarte, hein ?
Tu m'as menti, fils de pute !
A qui parlez-vous ?
Dites-moi ce que vous voyez.
J'ai pas parlé de Charles Herman,
seulement de Russes
J'ai dit...des Russes...
Il n'y a personne d'autre, John
vraiment personne.
Il est là...
Non ! Je ne sais rien.
Faites pas ça !
Je suis au courant de rien !
Je m'appelle John Nash !
On me retient contre mon gré !
Que quelqu'un alerte
le Ministère de la Défense !
Je m'appelle John Nash !
On me retient contre mon gré !
Qu'est ce qui ne va pas chez lui ?
John souffre de schizophrénie.
Dans cette maladie, les patients
sont souvent paranoïaques
Mais dans son travail...
il a affaire à des complots , alors...
Oui..oui, j'en suis conscient.
Dans son milieu, les comportements
de ce type sont acceptés....encouragés même.
Ainsi, sa maladie a pu se développer
bien au delà du cas typique, s'il avait été traité.
Que voulez-vous dire ?
A quand cela remonte ?
Peut-être depuis son troisième cycle.
Du moins il semble que c'est
à ce moment-là que ses hallucinations ont débuté.
De quoi parlez-vous ?
Quelles hallucinations ?
Au moins une que j'ai pu constater
Un colocataire imaginaire
du nom de Charles Herman.
Charles n'est pas issu de son imagination.
Lui et John sont meilleurs amis depuis Princeton.
Avez-vous jamais rencontré Charles ?
L'avez-vous déjà invité à dîner ?
Il ne reste que le temps
de faire ses conférences.
A t-il assisté à votre mariage ?
Il enseignait...
L'avez-vous vu en photo,
parlé au téléphone avec lui ?
C'est ridicule.
J'ai appellé Princeton.
D'après les archives des locations,
John vivait seul.
Qu'est ce qui est le plus plausible,
que votre mari
un mathématicien sans formation militaire...
soit un espion du gouvernement,
poursuivi par les Russes...
Vous le faites passer pour un fou.
ou bien...qu'il ait perdu le sens de la réalité.
Maintenant la seule façon pour moi
de lui venir en aide,
c'est de lui montrer la différence
entre ce qui est réel...
et ce qui n'existe que dans son esprit.
Venez.
Sur quoi travaillait-il ?
Son travail est classé confidentiel.
Il a parlé d'un superviseur.
Du nom de William Parcher.
Ce Parcher pourrait éventuellement
nous éclairer sur ce sujet.
Mais je ne peux le joindre
sans les autorisations nécessaires.
Vous me demandez de vous communiquer
des détails sur les travaux de mon mari ?
John pense que je suis un espion russe.
Le pensez-vous également ?
Qu'a dit le médecin ?
Il est malade ?
Je l'ignore.
Je veux savoir en quoi consistait son travail.
Alicia, tu sais bien que
tu n'es pas autorisée à entrer dans son bureau.
C'est top secret, tu le sais, Alicia.
Arrête !
Mon Dieu...
Oh Seigneur...
Pourquoi ne m'avoir rien dit ?
Alicia...je veux dire...
John a toujours été un peu...étrange.
Il disait que c'était du décryptage,
classé secret défense.
Top secret, pour le compte de l'armée.
Et c'est vrai ?
C'est possible.
Nous recevons des directives tous les jours.
Même si certainsd'entre nous
ne sont pas habilités, c'est possible.
Possible, mais peu probable.
Ces derniers temps,
il était devenu plus agité.
Puis, quand tu as appellé...
Donc...c'est ce qu'il faisait toute la journée ?
découper des magazines ?
Eh bien...pas seulement...
Je m'en veux tellement...
Ce n'est rien.
Tu m'as manqué.
A moi aussi.
Je dois te parler.
Ok.
Alicia, j'ai bien réfléchi...
Je sais que mon attitude envers toi
et mon incapacité à communiquer
ont du te paraître insensées.
Je ne t'ai pas laissé d'autre choix.
Je te comprends, vraiment.
Et j'en suis réellement navré.
Ca ne fait rien.
Tout ira bien.
Tout ira bien.
Mais nous devons parlez plus bas.
Ils nous écoutent peut-être.
Il y a peut-être des micros.
Je vais tout te raconter,
bien que j'enfreigne la procédure,
mais je dois te mettre au courant.
Car il faut que tu m'aides à sortir d'ici.
Alicia, je fais un travail top secret
pour le gouvernement,
Nous sommes sous la menace
d'attaques aux conséquences catastrophiques
Je crois que les Russes s'inquiètent de ma notoriété.
C'est pour ça qu'ils ne peuvent m'éliminer.
Ils me gardent ici
pour m'empêcher de travailler.
Tu dois aller à Wheeler.
Vas voir William Parcher
Arrête...ça suffit...
- Il peut nous aider...
- Arrête !
Je me suis rendu à Wheeler.
C'est bien... bien...
Il n'y a aucun Parcher.
Bien sûr que si,
je travaille pour lui.
Mais quel travail ?
Décoder les messages cryptés ?
Déposer les enveloppes
dans la boîte secrète,
pour les transmettre au gouvernement ?
Comment le sais-tu ?
Sol t'a suivi.
Il pensait
que c'étaient des listes de souhait.
Elles n'ont jamais été ouvertes.
Ce n'est pas réel.
Il n'y a pas de complot, John.
William Parcher n'existe pas.
C'est dans ton esprit.
Tu comprends, chéri ?
Tu es malade.
Tu n'es pas bien, John.
John ! John !
Code rouge. Dr Rosen, code rouge.
Chambre d'observation no 2.
Dr Rosen, code rouge.
Chambre d'observation no 2.
John ?
John ?
L'implant est parti.
Je ne l'ai pas trouvé.
Il n'est plus là.
Voyez-vous,
le cauchemar pour un schizophrène,
c'est de ne pas savoir ce qui est vrai.
lmaginez que vous appreniez soudainement que
les gens, les endroits, et les instants
qui vous sont les plus chers,
n'avaient pas disparus,
ne sont pas morts,
mais ce qui est pire, qu'ils n'ont jamais été.
Quel sorte d'enfer serait-ce donc ?
J'administre l'insuline.
huit quatre huit deux ampères
Combien de fois ?
Cinq fois par semaine,
pendant deux semaines.
Princeton - Un an plus ***
John a toujours gardé un souvenir ému
de son séjour à Princeton.
Et Hansen dirige le département à présent ?
Ca, il nous le rappelle, encore et encore.
Oui...
John ne veut pas revenir ici, sur le campus.
Il a honte, je crois.
Alicia, est-ce que...
est-ce tu t'en sors ?
Au moins, il n'a plus ces hallucinations.
Ils disent qu'avec les médicaments,
dans un milieu sans stress...
Non... je voulais dire...
comment ça va pour toi ?
Ce que je crois souvent ressentir
c'est un sentiment de devoir
et de la culpabilité...de vouloir m'en aller.
De la colère, je suppose.
Contre John...contre Dieu...
Puis je le regarde
et je me force à voir en lui
l'homme que j'ai épousé.
Et il redevient cet homme.
Il est transformé en cet être aimé,
et je me transforme
en cette personne qui l'aime.
Ce n'est pas toujours ainsi, mais...
je m'en contente.
John a bien de la chance de t'avoir, Alicia.
Oui, quelle chance...
Nous y voilà.
C'est ici ? c'est bien !
C'est pas loin de mon travail.
John, tu as un visiteur.
- Salut !
- Salut.
J'espère que j'ai bien fait.
Bonjour, chef !
Une cigarette?
Non, merci.
J'ai arrêté, en fait.
Bonjour.
Salut, John.
T'as dit bonjour à Harvey ?
John, il n'y a...
Relax, tout va bien.
A quoi ça sert d'être fou
si on peut pas plaisanter.
Seigneur Dieu, John.
J'aurais du m'en douter.
Tiens, mon chéri.
Je peux le prendre plus ***.
Tu es censé les prendre maintenant.
Je peux t'offrir quelque chose ?
Rien, c'est gentil.
Ok.
Je..je suis de passage,
je conduis un atelier ici.
Je dois rentrer ce soir.
Tu sais, Bender...
Il voulait vraiment passer
venir te voir...te saluer...
Trop émotif ?
Je le serais aussi à sa place.
Mais hélas, je dois me supporter.
J'essaie de résoudre
l'hypothèse de Riemann.
Ah oui ?
Je me suis dit que si j'arrive à les épater,
ils seront obligés de me reprendre.
Evidemment, c'est pas facile
avec les médicaments,
j'ai des difficultés...
pour visualiser la solution.
Tu sais, John.
Tu devrais te reposer.
Il y a d'autres choses...
en dehors du travail.
Quelles choses ?
A quoi tu penses ?
Que font tous ces gens ?
Ils mènent leur vie, John.
Les activités qui leur sont disponibles.
Il suffit d'y ajouter du sens.
Tu pourrais essayer de sortir un peu.
Je sais pas, peut-être parler aux gens.
Ou sortir la poubelle;
A qui...à qui parlais-tu ?
A l'éboueur.
Les éboueurs ne travaillent pas le soir.
Je suppose qu'ici, ils le font.
Désolée.
C'est à cause des médicaments ?
Ma mère gardera le bébé
un peu plus longtemps ce soir.
Je vais prendre trois heures supp.
Je vais au lit.
Bonne nuit.
Bonne nuit.
Content de vous revoir, John.
Ca fait un bail.
Parcher ?
Oui, Monsieur.
Vous n'existez pas.
Bien sûr que si.
Ne soyez pas ridicule.
Je n'irais pas par là,
si j'étais vous, John.
Nous devons nous remettre au travail.
La bombe est parvenue à destination,
elle est ici, aux Etats-Unis.
Etant donné que votre situation exige que
vous gardiez un profil bas, Mahomet...
nous vous avons apporté la montagne.
Par recoupements, nous pensons que
la bombe est quelque part sur la côte est.
Toutefois, nous avons été incapables
de désigner l'endroit exact.
Leurs codes ont gagné en complexité.
Venez voir ça, John.
Qu'y a-t-il ?
Quoi ?
Le Dr Rosen a dit que...
Rosen ! Ce charlatan !
Rupture schizophrénique d'avec la réalité, c'est ça ?
De la psychologie de merde !
Regardez-moi, John.
John, regardez-moi.
Ai-je l'air de quelqu'un
qu'on aurait imaginé ?
Il y'a aucune trace de vous à Wheeler.
Vous croyez qu'on va publier
la liste de notre personnel ?
John, je suis sincèrement navré que
vous ayez eu à subir tout cela.
J'ai du me battre
pour que l'on vous reprenne.
Je peux vous récupérer
votre poste à Wheeler.
Je ferais savoir au monde entier
ce que vous avez accompli.
Mais j'ai besoin de vous aujourd'hui, soldat.
J'avais si peur que vous ne soyiez réel.
Il y a un orage qui arrive.
Je vais juste chercher le linge, d'accord ?
Je vais faire couler son bain.
Ca ira, t'en fais pas.
Ok.
John?
J'ai presque fini.
Charles, surveille le bébé.
- Plus qu'une, j'arrive !
- Non...
Seigneur !
Oh, mon ange...
Charles s'en occupait.
Le bébé n'a rien.
Il n'y a personne ici !
- Charles le surveillait.
- Il n'y a personne ici !
On lui a injecté un nouveau sérum...
Je peux le voir grâce à un transmetteur
qui se diffuse dans la circulation sanguine,
et je n'ai plus d'implant.
Je n'ai pas pu te le dire.
Pour ta propre sécurité !
Alicia...
Non !
Bonjour, le bureau du Dr. Rosen,
s'il vous plaît.
Il faut l'arrêter, John.
Laissez-la en dehors de tout ça.
A qui parles-tu ?
Ce n'est pas de sa faute.
John.
Elle va encore nous compromettre.
Non, elle ne le fera pas.
Vous allez retouner à l'hôpital.
John, réponds-moi !
Un nombre incalculable
de personnes va périr.
Alicia, raccroche, je t'en prie !
Je ne peux pas laisser faire ça.
Oui, allo !
Oui, je voudrais le Dr Rosen. Est-il là ?
Je suis désolé, John.
Non !!!
Vous savez ce qu'elle va faire ensuite ?
Ne t'approche pas de moi !
Elle représente un risque trop grand.
Vas t'en !
Je ne voulais pas te blesser.
Finissez-en.
Elle en sait beaucoup trop à présent.
Oncle John.
Tu t'en occupes,
petite merde pitoyable,
ou je m'occupe de toi.
John.
John, pour l'amour de Dieu.
Fais ce qu'il te dit.
En avant, soldat.
Maintenant !
Oncle John.
John, je t'en prie.
Exécution !
Je comprends maintenant.
Elle ne vieillit jamais.
Marcie ne peut pas exister.
Elle ne vieillit jamais.
Les voyez-vous en ce moment ?
Oui.
Pourquoi avez-vous arrêté
de prendre vos médicaments ?
Je ne pouvais plus travailler.
Je ne pouvais pas aider avec le bébé.
J'étais incapable de...
de satisfaire mon épouse.
Pensez-vous
que c'est mieux que d'être fou ?
On va vous prescrire
plus de séances de chocs par insuline
et de nouveaux médicaments...
Non.
Il doit exister d'autres moyens.
La schizophrénie est une maladie dégénérative.
Certains jours,
aucun symptôme ne se manifestera,
mais, avec le temps,
votre condition ira en se détériorant.
C'est un problème.
Et ce n'est que ça.
Un problème sans solution.
Et ça, je peux le faire. Trouver des solutions.
C'est ce que je sais faire de mieux.
Nous ne parlons pas de maths ici.
Vous ne trouverez aucune formule
qui pourrait modifier
votre façon de percevoir le monde.
Je n'ai besoin
que de faire travailler mon esprit.
Il n'y a pas de théorème,
pas de preuve.
Vous ne vous en sortirez pas
par un simple raisonnement.
Et pourquoi pas ?
Pourquoi en serais-je incapable ?
Parce que c'est
dans votre esprit-même
que se trouve le problème à l'origine !
Je peux y arriver.
Je trouverai une solution.
Je n'ai besoin que de temps.
C'est pas le bébé ?
Le bébé est avec ma mère, John.
En l'absence de traitement, John,
les hallucinations vous envahiraient.
En permanence.
Tu es presque prêt ?
Rosen attend dehors.
Je ne peux pas retourner à cet hôpital.
Je ne retournerais plus chez nous.
Il dit que si tu réagis ainsi,
je devrais signer
les papiers pour l'internement.
Alors, peut-être que tu ne le feras pas.
Peut-être que tu m'accorderas
un peu de temps.
Je m'efforcerais de trouver
un moyen pour en sortir.
Quoique tu fasses.
Rosen a raison pour une chose.
Tu ne devrais pas être ici.
Tu n'es plus en sécurité avec moi.
Tu m'aurais fait
du mal tout à l'heure, John?
Je ne sais pas.
Tu ferais peut-être mieux de laisser
le Dr.Rosen te conduire chez ta mère.
" Il m'a dit de partir..."
" Oui, je comprends."
Rosen m'a dit de l'appeller
si ça n'allait pas, si tu essayais de me tuer.
Tu veux savoir ce qui est vrai.
Ca...
Ca...
Ca...
voilà ce qui est vrai.
Il est possible que cette partie
qui sait faire la différence
entre l'éveil et le rêve,
peut-être n'est elle pas ici.
Elle est peut-être là.
J'ai besoin de croire
que quelque chose
d'extraordinaire est possible.
Université de Princeton - Deux mois plus ***
Entrez.
Bonjour, Martin.
Mon Dieu !
Non...
Je n'ai pas ça en boutique.
Mon complexe de messie
prend une toute autre forme.
J'ai appris ce qui est arrivé,
j'ai voulu t'écrire.
J'ai essayé de te joindre au Mc Arthur,
mais tu étais parti.
C'était le bureau de Helinger.
Oui...
Je le lui ai subtilisé.
Tu as fini par gagner au bout du compte, Martin.
Ils avaient tort, John.
Il n'y a pas de vainqueur.
Je t'en prie. Assieds-toi.
Ca me fait plaisir te revoir.
Qu'est-ce qui t'amène à Princeton ?
John... John, excuse-moi.
Mais tu dois le lui dire.
Dis-lui que tu es un génie, John.
Car tu es un génie, John.
Dis-lui que ton travail est d'une importance critique,
John, je t'en conjure.
Pourrais-tu simplement
ignorer ce que je viens de faire ?
Bien entendu,
à quoi serviraient les amis autrement ?
Et c'est ce que nous sommes,
Martin ? Des amis ?
Mais oui, John.
Bien sûr, nous n'avons cessé de l'être.
Alicia and moi, nous pensons
qu'en me réinsérant
au sein d'une communauté
mon état pourrait s'améliorer quelque peu.
Un certain degré d'attachement
à des endroits connus,
des visages familiers,
pourrait m'aider à me défaire de
de...certaines de ces visions
que je peux avoir.
C'est beaucoup te demander,
et maintenant que je suis ici,
je suis à peu près sûr
que tu me diras non.
Mais je me demandais
si je pourrais juste venir de temps à autre.
As-tu besoin d'un bureau ?
Non...
Non...Je peux très bien
travailler à la bibliothèque.
Ce type voulait accéder à la bibliothèque
mais il n'avait pas de carte d'étudiant.
Pourquoi les gens
ne lisent-ils pas les mémos, hein ?
Ensuite, il a perdu les pédales.
Merde... Merde...
Vous n'êtes pas là...
vous n'êtes pas vrai...
Voilà ce que t'es devenu, soldat ?
Un épouvantail de bon à rien.
L'idiot du village ?
Je ne suis pas soldat.
Tu vas finir dans un asile !
Vieux, inutile, rejeté.
Il n'y a pas de mission.
Tu peux te dandiner, la bave aux lèvres
pendant que le monde
est réduit en cendres ?
Vous n'existez pas !
vous n'existez pas !
Mais tu continues à me parler, soldat.
Il n'y a pas de mission.
Je ne suis pas soldat !
John...
John, tout va bien.
On vient de m'apprendre.
Je suis désolé, John.
Je ne suis pas soldat.
John... hé, Nash.
Ca va, tu n'as rien.
Mesdames et messieurs,
le grand John Nash !
John ?
Tu aurais du voir leurs têtes.
Là, à me dévisager tous.
John...
Tu sais bien que le stress
déclenche les visions.
Je sais.
Mais sur le chemin du retour,
Charles était là.
Parfois, ça me manque,
de pouvoir discuter avec lui.
Peut-être que Rosen a vu juste.
Peut-être que je devrais envisager
de retourner à l'hôpital.
Viens là.
Peut-être devrais-tu
refaire un essai demain.
John, tu ne peux pas
continuer à m'ignorer.
Charles,tu as été
un très grand ami pour moi.
Mon meilleur ami.
Mais je dois cesser de te parler,
pour toujours.
Je ne peux faire autrement.
C'est la même chose avec toi, ma chérie.
Adieu.
Adieu.
M'autorisez-vous à assister à votre cours ?
Ce...ce serait un honneur pour moi,
Professeur Nash.
Quelque chose ne va pas ?
C'est mon premier cours.
Bonjour...
jeunes esprits enthousiastes.
Ca ne marchera pas, John.
Tu es en train de t'humilier.
C'est pitoyable.
Tu es pitoyable.
Tu me fais honte.
Tu viens ? Tu vas être en retard.
Papa, tu as mon livre.
Quoi donc ?
Tu as pris mon livre.
Merci.
Au revoir.
A ce soir.
Au revoir, chéri.
Vous avez résolu Riemann ?
A votre avis ?
C'est une analogie à l'équation de Frobinius
pour les développements non-commutatifs
C'est exact.
Enfin, ça n'a l'air de marcher que
sporadiquement, donc pas vraiment...
Mais...je crois que j'avance.
Vous... vous êtes bien John Nash, n'est-ce pas ?
Toby Kellen.
Enchanté.
Je suis en train d'étudier
votre théorie d'équilibre.
Celle que vous avez élaborée ici, à Princeton.
Votre façon d'arriver à une solution aussi originale,
c'est quelque chose !
Oui...j'étais jeune.
J'ai...développé un concept...
Je crois que je peux prouver
que les prolongements de Gower
couvrent les espaces.
Que tout...tout est relié,
qu'ils font tous partie d'un même sujet.
Quand avez-vous mangé
pour la dernière fois ?
Je vous demande pardon ?
Vous savez, la nourriture...
Ma femme, elle adore la mayonnaise.
Oh, merci.
Continuez.
Le facteur se retrouve
dans les deux catégories.
Alicia !
cette mouche qui se pose
sur la roue du vélo B, disons
qu'elle peut voler
à une vitesse de 30 km/h,
elle quitte B pour se poser
sur un vélo A en sens inverse,
bon, elle passe de l'un à l'autre
un certain nombre de fois,
jusqu'à ce que
la somme des vélos soit nulle,
et la pauvre mouche
de se faire écrabouiller.
Vous savez, l'important est de se concentrer
sur votre sujet, et de bien le comprendre,
Les maths demandent une grande précision,
mais c'est aussi une forme d'art,
quoique puisse en penser
la plupart des gens ici,
surtout ces biologistes
et leurs semblables.
Revenons à ce que vous avez écrit,
j'aimerais vous l'emprunter.
Ca pourrait me rendre célèbre un jour...
Je pensais à reprendre l'enseignement.
Des classes de cinquante,
ça pourrait effrayer n'importe qui.
D'autre part, John, vous êtes un prof exécrable.
Je suis comme un goût qu'on acquiert, Martin.
J'espérais simplement apporter ma pierre à l'édifice.
Qu'en est-il des...
Tu sais bien...ont-elles disparues ?
Non, elles sont toujours là.
Peut-être ne me quitteront elles jamais.
Mais j'ai appris à les ignorer.
Et je crois qu'elles ont fini par se lasser.
Penses-tu qu'il en va de même
avec nos rêves et nos cauchemars, Martin ?
Qu'il faut les nourrir pour qu'ils vivent en nous ?
John, ils continuent de te hanter pourtant.
Ils s'en iront peut-être.
Nous sommes tous hantés par notre passé.
Eh bien, je te laisse.
John, j'en toucherai un mot au département.
Peut-être au printemps.
Hé, Nash.
Effrayé ?
Terrifié, mortifié, pétrifié,
stupéfié, à ta seule vue !
Mais tu vas entendre Alicia.
- Tu vas aussi m'attirer de gros ennuis !
- Je lui passerai un coup de fil.
Merci, Professeur.
Au revoir.
Bonne journée !
Au revoir.
- Si c'est au jambon, vous m'en gardez un !
- Entendu !
Professor Nash.
Vous le voyez comme moi ?
Oui...
Vous êtes sûre ?
De quoi il a l'air ?
Ce n'est pas un fantôme alors.
C'est bien.
Excusez-moi.
Je me méfie toujours des nouveaux visages.
A la semaine prochaine, Professeur.
A la semaine prochaine.
Maintenant que je suis certain
de votre présence,
Qui êtes vous
et que puis-je faire pour vous ?
Professeur, mon nom est Thomas King.
Et je suis ici pour vous annoncer
que vous êtes pressenti
pour recevoir le prix Nobel.
Pardonnez-moi,
je suis un peu sous le choc.
Au cours de ces dernières années,
votre théorie de l'équilibre
est devenue un pilier de l'économie moderne.
On semble l'avoir adopté tout d'un coup.
Et pour ce qui est de mes autres travaux,
comme celui sur les imbrications multiples ?
Les applications de votre stratégie de négotiation
dans des jugements du FCC
ou des cas d'antitrust...
Anti-trust ?
Oui !
Je n'y aurais jamais pensé.
Pensez-vous que j'ai atteint un degré de franchise
qui pourrait passer pour de la stupidité ?
Non, non, certainement pas.
Car, vraiment, je n'y aurais jamais songé.
Prenons un thé, voulez-vous ?
Je...je ne vais jamais là.
Je prends d'habitude
mon déjeuner à la bibliothèque.
Venez, John.
Allons prendre un thé. C'est un grand jour.
Bien, la plupart des thés
du commerce ne me plait guère,
Il y a une variété de thé du nord de l'Inde
dont j'apprécie particulièrement le goût, et...
cela fait des années
que je n'ai pas mis les pieds ici...
Je me demande
quelles sortes de thé on y sert...
Merci beaucoup, jeune fille.
Les choses ont bien changé ici.
J'ai un fils de cet âge.
A Harvard...
Je croyais que les nominations
au Nobel restaient secrètes.
Que l'on n'était mis au courant
que si l'on avait gagné ou perdu.
C'est généralement le cas,
mais nous nous trouvons dans une situation spéciale.
Les prix sont conséquents.
Ils nécessitent des fonds privés,
et par conséquent...
L'image de marque du Nobel est...
Ah je vois.
Vous êtes là pour vous assurer que je ne suis pas fou.
Que je ne perdrais pas la tête,
en apprenant que j'ai été choisi.
Que je ne me mette pas
à danser tout nu sur l'estrade,
en piaillant comme un poulet,
ou quelque chose dans le genre ?
Quelque chose comme ça.
Si je pourrais vous causer du tort ?
Oui, c'est possible.
Voyez-vous...je...
Je suis...fou.
Je suis un nouveau traitement.
Mais je continue à voir des choses
qui n'existent pas.
Je choisis seulement de les ignorer.
Comme si je soumettais mon esprit à un régime,
en évitant certains excès.
Tel mon goût pour les figures cachées,
Peut-être aussi mon goût
pour l'imaginaire et le rêve.
Professeur Nash.
Je suis heureux
de vous avoir parmi nous, John.
M...merci...
C'est un honneur pour moi, Monsieur.
Merci beaucoup.
C'est un privilège, Professeur.
Professeur.
Beau travail, John.
Merci.
Merci, Ed.
S'il y a une chose
à laquelle je ne m'attendais pas.
Cérémonie de Remise des Prix Nobel
Stockholm, Suède. Décembre 1994
Merci.
J'ai toujours cru aux nombres
aux équations,
à la logique qui mènent à la raison.
Pourtant, à l'heure où je dresse
le bilan d'une vie de recherche,
je m'interroge...
sur le sens final du mot logique.
Qui décide de ce qu'est la raison ?
Tout au long de cette quête,
j'ai traversé les champs de la physique,
de la métaphysique,
et de l'illusion,
d'où je suis revenu.
Cela m'a permis de faire
la plus grande découverte de ma carrière.
La plus grande découverte de ma vie.
Seule cette mystérieuse équation qu'est l'amour
peut receler toutes ces raisons logigues
que nous cherchons tant.
Tu es la raison qui fait que je suis ici ce soir.
Tu es la raison qui fait que j'existe.
Tu es toutes mes raisons.
Je t'en remercie.
Je vais chercher la voiture, papa.
Tu es prêt ? On y va ?
Oh que oui.
Certainement.
Plutôt deux fois qu'une.
Merci pour tout, mon chéri.
Merci.
Qu'y a-t-il ?
Quelque chose qui ne va pas ?
Ce n'est rien.
Rien du tout.
Veuillez m'accompagner, jeune fille.
Votre carosse est avancé.
L'influence des théories de Nash se fait sentir
dans les négociations commerciales au niveau mondial,
dans les relations dans le monde du travail,
ou encore à travers certaines découvertes en biologie de l'évolution.
John et Alicia Nash vivent à Princeton,
dans le New Jersey.
Nash continue d'assurer une permance
à son bureau du département de Mathématique.
Il se rend à pied sur le campus quotidiennement.