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LE PARRAIN
3ème PARTIE
Mes chers enfants,
il y a plusieurs années
que je me suis installé à New York
et je ne vous ai pas vus
autant que je l'aurais voulu.
J'espère votre présence quand je
recevrai la distinction pontificale
que m'ont value
mes œuvres de charité.
La seule richesse ici-bas,
ce sont les enfants.
Plus que l'argent et le pouvoir,
mon trésor, c'est vous.
Anthony et Mary,
bien que j'aie confié
votre éducation à votre mère,
vous savez comme j'ai hâte
de vous voir
et de retrouver l'harmonie
avec vous.
Peut-être déciderez-vous votre mère
à assister à cette cérémonie.
Ainsi, de temps en temps,
nous nous verrons
aux réunions de famille.
De toute façon,
je reste...
votre père qui vous aime.
Je vous salue, Marie,
pleine de grâce,
vous êtes bénie
entre toutes les femmes
et Jésus, le fruit
de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous...
Dieu tout-puissant, bénis l'ordre
de Saint Sébastien le Martyr,
afin qu'il ajoute
à la sainteté de celui
à qui il est conféré.
Michael,
jurez-vous fidélité
aux nobles desseins de notre ordre
pour donner tous vos soins
aux pauvres, aux nécessiteux
et aux malades ?
Je le jure.
Que Dieu vous bénisse.
Que le Père,
le Fils,
et le Saint-Esprit descendent en vous
et demeurent en vous à jamais.
Notre nom n'y est pas.
Notez-le. Mancini.
M.A.N.C.I.N.I.
- Un problème ?
- Mon nom n'est pas sur la liste.
Alors, dégagez.
Tu veux valser ?
Joe, c'est Vinnie. C'est bon.
Excusez-moi, monsieur.
Soyez le bienvenu.
Content de vous voir.
Contente de vous revoir. Mon mari.
Mon fils, Anthony.
L'ordre de Saint Sébastien
est l'un des plus grands honneurs
que l'Église confère à un laïc.
Il fut d'abord remis par le Pape...
Et les liens de M. Corleone
avec les tripots de Las Vegas ?
Les dossiers de presse...
Est-il lié à la pègre ?
Arrêtez vos conneries.
Aujourd'hui, le Pape lui-même
a béni M. Corleone.
Vous en sauriez plus que le Pape ?
Vincent,
elle t'aime.
Je t'aime aussi.
Bonjour, Vincent.
Je me souviens de toi.
Tu m'as vu où ?
On était à une fête, tous les deux.
- Tu es venue au Club ?
- Non, à un mariage.
J'avais 8 ans et tu en avais 15.
J'avais des tas de copines à 15 ans.
- De 8 ans ?
- Surtout de 8 ans.
Où est Mary ?
Que Mary, pleine de grâce, vienne !
Veuillez m'excuser, Excellence.
Tu ne m'as pas encore embrassée.
En famille, on s'embrasse.
- On est parents ?
- Je suis ta petite cousine.
- Qui est ton père ?
- Je te donne un indice.
Il est italien.
Nous t'attendons.
Rappelle-toi :
parle d'une voix posée. Souris.
La présidente de la fondation
Vito Corleone :
ma fille, Mary Corleone.
J'ai hérité de mon père la passion
des discours. Je me lance.
La fondation Corleone
aide les pauvres de tous les pays,
subventionne les artistes,
la recherche médicale,
et se voue tout spécialement
à la résurrection de la Sicile.
Monseigneur Gilday,
voici cent millions de dollars
pour les pauvres de Sicile,
au nom de Vito Corleone.
Ne dépensez pas tout d'un coup.
Je suis si fière de toi.
Michael,
vous avez fait des merveilles
pour la Sicile.
Espérons que cet argent ira à ceux
qui en ont besoin.
Johnny Fontane !
Merci beaucoup.
Je vous invite à vous joindre à moi
pour honorer le commendatore
Michael Corleone.
J'ai une attention particulière
pour notre Parrain.
Je connais sa chanson préférée.
Michael, où vas-tu ?
Je vais écouter des disques
de Tony Bennett.
- C'est ton air favori : "Salsiccia".
- Justement, je vais en manger !
Bonjour, Kay.
Félicitations, Michael.
C'est un grand honneur.
Peut-être un peu cher, non ?
Du gâteau ?
Non, merci.
Ça fait longtemps, hein ?
Huit ans.
Tu es resplendissante.
Ton fils veut te parler.
C'est pour lui que je suis là.
Pourquoi pas avocat ?
Il ne veut pas.
Il veut consacrer sa vie à la musique.
J'aime la musique.
Mais qu'il finisse
ce qu'il a commencé.
Je veux suivre mon chemin.
- Chanteur professionnel ?
- Oui.
Et si tu échoues ?
- Je n'échouerai pas.
- On croit toujours ça.
Faire son droit,
c'est prendre une assurance.
Tu pourras travailler pour moi.
Jamais.
J'ai de mauvais souvenirs.
Dans chaque famille, il y en a.
Je serai toujours ton fils.
Mais pour les affaires, c'est non.
Anthony,
finis ton droit.
Non.
Il le tient de toi. Ce "non".
Tu aurais pu m'aider
à le convaincre.
- Le convaincre de quoi ?
- De quoi ?
Il gâche sa vie.
Il vivra sans grandeur.
C'est ça, la grandeur ?
Maintenant que tu es respectable,
tu es beaucoup plus dangereux.
Je te préférais
en simple petit mafioso.
Très bien.
- Tâchons de nous montrer sensés.
- D'accord.
Tony sait que tu as tué Fredo.
- Pourquoi es-tu venue ?
- Pour protéger mon fils.
Pas pour voir ton carnaval pontifical.
C'était une cérémonie infamante.
J'ai passé ma vie à protéger mon fils.
J'ai passé ma vie à protéger
ma famille !
Soyons raisonnables.
C'est ton grand mot, hein ?
La raison.
Qui s'appuie sur le meurtre.
Seigneur, tu me hais. Tu me hais.
Je ne te hais pas.
J'ai peur.
J'ai tout fait
pour vous protéger tous
des horreurs de ce monde.
C'est toi qui me fais horreur.
Nos enfants t'aiment encore.
Surtout Mary.
C'est déjà ça.
On peut bâtir là-dessus.
Pour eux.
Essayons.
Seulement si tu laisses Tony
vivre à sa guise. Loin de toi.
Il fera ce qu'il veut.
Merci.
- Bonjour.
- Bonjour.
C'est dangereux, ça !
Je vous fais visiter ?
Je veux interviewer
M. Corleone.
C'est impossible.
Je peux faire autre chose ?
- Mignon, mais inutile.
- Vraiment ?
Alors je vais jouer.
Vous aimez flamber ?
Allons à Atlantic City.
Je vous apprendrai à jouer.
J'aime gagner.
Qui me dira les bons numéros ?
J'ai l'air d'un perdant ?
Ma foi...
Sale gueule, ce mec.
Qu'est-ce que ce type
peut bien faire ici ?
- C'est le gorille de Zasa.
- Vous le connaissez ?
Oui.
Il s'appelle Anthony Squigliaro.
Surnom : "La Fourmi".
Il trempe ses balles dans le cyanure.
Don Altobello.
Je viens te présenter mes respects.
Tu honores l'amitié de mon père.
Où est ma filleule ?
Il y a peu de temps encore,
je te tenais dans ces vieilles mains.
J'ai perdu tout le venin,
toute la sève
de la jeunesse.
J'ai perdu le désir des femmes.
Maintenant, mon esprit est clair
et mon devoir envers Dieu
l'est aussi.
J'ai une faveur particulière
à te demander.
Puis-je
associer mon nom
à la fondation Vito Corleone
pour que toi et moi,
nous soyons unis
par le nom et l'esprit ?
Un million de dollars !
Parrain !
Don Altobello,
quel grand cœur !
Viens. Allons fêter ça.
Le Vatican ne sait rien
de ces actionnaires.
Bon. J'ai tendance à m'inquiéter.
Nous avons solidement conforté
notre position. Donc, je m'inquiète.
Faites taire vos inquiétudes.
Nous avons un arrangement.
D'où croyez-vous
que me viennent ces cheveux gris ?
M. Corleone !
- 2 secondes.
- Ça va ?
Merci de votre contribution
et de votre appui à Sam Wallace,
candidat à la magistrature.
- Un bon juge, c'est utile.
- Merci.
Mon filleul Andrew.
L'aîné de mon frère Tom Hagen.
Il est l'auxiliaire
de Monseigneur Breelan depuis 3 ans.
Il brigue un poste au Vatican.
Rome accueille toujours
les jeunes prêtres de qualité.
Sa mère, Theresa Hagen.
Mes respects, Excellence.
Je suis Grace Hamilton.
Vincent Mancini m'a dit
qu'il vous parlerait de moi.
Vincent a appelé pour elle ?
Non.
- Vous aviez promis de rester à côté.
- Je sais.
Joey Zasa est là.
Il attend dans le hall.
Il tient à te féliciter
personnellement.
Il faut que je le voie ?
Il dit que tu es son patrone
et qu'il en a pour 2 minutes.
Vinnie.
- Qui est ta tante préférée ?
- Toi.
Je vais parler de ton problème
à Michael.
Il fallait me prévenir.
J'aurais mis un costume.
L'association Meucci vous a élu
Italo-Américain de l'année.
Meucci !
Qui est Meucci ?
L'Italo-Américain
qui a inventé le téléphone.
Un an avant Alexander Graham Bell.
Et tu viens me voir pour ça,
aujourd'hui ?
J'ai quelques soucis.
Avec un voyou qui travaille
pour moi.
Celui qui se dit parent avec vous.
Un bâ***.
Il est là.
Vincent Mancini.
Avec vos invités.
Fais-le venir.
Il faut en parler.
J'ai un problème.
Je veux savoir si c'est mon problème
ou le vôtre.
Je n'ai ni intérêts ni pourcentages
dans tes affaires.
Je suis en dehors.
Bon.
Alors, c'est mon problème.
Tu connais Vincent Mancini.
Le fils de Sonny.
Ça va, M. Corleone ?
- Ça va ?
- Bien. Et vous, ça va ?
- Bien.
- Belle fête.
- Ça te plaît ?
- J'ai dû entrer en douce.
Tu es habillé pour.
Quel est le problème
entre toi et M. Zasa ?
C'est rien. Je réglerai ça.
C'est bête de ta part.
De ma part ?
Bête de sa part, à lui. Non ?
Non ?
Non ?
Soupe au lait comme son père.
M. Zasa possède maintenant
ce qui était à la famille Corleone,
à New York.
En toute générosité,
il t'a offert du travail.
Tu as accepté, malgré mes conseils.
Moi, je t'ai offert bien mieux,
dans un secteur licite.
Tu as refusé.
Vous venez me parler
de votre différend.
Que dois-je faire ?
- Suis-je un gangster ?
- Non.
Le territoire de papa va à vau-l'eau
avec Zasa. C'est une honte !
C'est du passé !
J'ai mérité ce secteur.
La Commission me l'a donné.
Vous étiez d'accord.
Je ne vous demande pas d'aide.
Je pourrais tuer ce salaud.
Alors, tue-le.
Qu'ai-je à voir là-dedans ?
Dans votre dos, il dit :
"J'emmerde Corleone !"
Ça, ça vous concerne, non ?
Dis-le-lui en face, pour une fois.
M. Corleone, tous les bâtards
sont des menteurs.
Shakespeare a écrit
des poèmes là-dessus.
J'en fais quoi, de ce type ?
Si un type fait le tour de New York
en disant :
"J'emmerde Corleone",
que fait-on d'un minable pareil ?
C'est un chien.
Non ?
Exact. Quelqu'un qui dirait ça
ne serait pas un ami.
Ce serait un chien.
Pas de conflit entre M. Zasa et moi.
Oh si ! Un sacré conflit !
Tais-toi, Vincent.
Il a besoin de ton aide.
Je ne veux plus travailler pour lui.
Mais pour vous.
Comme homme de main ?
J'en ai pas besoin.
J'ai besoin d'avocats.
Comme on n'a ni conflit, ni dettes
j'accepte ton hommage. Porte-toi bien.
Vincent,
fais la paix avec M. Zasa. Allez.
Qu'est-ce qui te prend ?
Foutez-le dehors !
Seigneur !
Je savais que c'était pas le moment.
Ferme la porte.
Vous êtes à Wall Street,
et vous avez le dernier mot.
Je veux vous protéger.
Vos avocats ne peuvent pas.
- Et toi, tu peux ?
- Oui.
Pourquoi je devrais craindre Zasa ?
Vous l'empêchez de monter
dans la Commission.
Sur un mot de vous,
je lui règle son compte.
- Tu ferais ça ?
- Oui.
Tu devrais venir chez moi
quelques semaines.
Pour voir.
Histoire d'apprendre.
Et là, nous parlerons de ton avenir.
Vous ne serez pas déçu.
On y est presque.
Alors ?
Alors ? Je lui ai bouffé l'oreille.
On y va. Regardez la carte.
Une seconde.
Viens sur la photo.
Jolie veste.
Parrain, ce gâteau est pour vous,
de la part d'Enzo le pâtissier.
Tu veux le couper ?
Vincent ?
Oui, chérie ?
Tu m'aimes ?
Allons, dors.
Je t'en prie, dis-le.
Je t'aime.
Moi aussi.
Tu as un chat ?
Va chercher de l'eau. J'ai soif.
Allez.
Je sais où est ma vraie place, moi !
Dire que je le fais pour de bon !
"De l'eau... Fais-moi un gâteau..."
Et "s'il te plaît", jamais ?
Avance, la Cagoule !
On va faire un tour !
Lâche-la !
Mon cul ! Égorge-la !
- Qu'est-ce que t'as dit ?
- Égorge la pute !
Lâche-la.
Jette ton flingue, ou il l'égorge.
Je la connais à peine.
Rien à foutre.
T'as pas le choix.
Ta nana va y passer.
Touche-la et vous êtes morts.
Jette ta lame et file.
Égorge-la. Tout de suite !
Attends !
Je vais te convaincre. Panique pas.
Regarde-moi. Compris ?
Merde !
Jette cette lame ! Ça vient ? Jette !
Bien sage.
Je veux te parler.
T'as fait le bon choix. Assieds-toi.
Ôte ton masque.
Détends-toi. Tu fumes ?
C'est l'idée de qui ?
Qui vous a envoyés ?
Allez, accouche ! C'est qui ?
Personne.
Tu vois ce mec ?
Oui.
Qui vous a envoyés ?
Joey Zasa.
Ça va ?
Tu les aurais laissés me tuer !
Non. Jamais.
Fumier ! Espèce de fêlé !
Tu voulais jouer ? C'est ça, jouer.
Appelle la police.
Tu as tué l'autre ?
Il m'aurait pris mon arme.
Légitime défense.
Vas-y, appelle la police.
Tu vas où ?
- Prendre des photos.
- Pas de photos.
Tu avais un flingue !
Et eux, une lame.
Ils auraient fini par se rendre
à la police.
J'ai envoyé un message à Zasa,
c'est tout.
Il va t'en renvoyer un.
Joey Zasa va me renvoyer
un message ? À moi ?
Il a bien fait !
Ils ont lâché le nom de Zasa.
Il n'a rien à voir là-dedans.
Zasa est un pazzo.
Tu es comme tu es.
C'est ta nature. Reste près de moi.
Tu la fermes
et tu ouvres les yeux.
Fais ce que je te dis.
Compris.
J'ai des problèmes
avec la Commission.
Je sais.
Tu compliques tout.
Mais ce qui est arrivé,
j'y suis pour rien.
C'est bon, file.
Michael.
Ils vont te craindre.
Ils devraient te craindre, toi.
Que se passe-t-il ?
L'archevêque a rappelé.
Nous avons convenu de choses
étonnantes pour toi.
Quelle publicité !
Le nouveau Rockefeller.
Un philanthrope.
Signez ici.
Les temps changent, hein ?
Mon père détestait les fondations.
Il aimait agir par lui-même.
D'homme à homme.
Nous, c'est différent.
C'est comme toute grande entreprise.
De gros capitaux et peu d'hommes.
Impôts minimum.
Pas de contrôle de l'État.
Parrain !
Andrew.
En route pour Rome.
Merci de ce que tu as fait pour moi.
Tu déjeunes avec nous ?
Non. Je ne peux pas.
Où en est ton italien ?
Son père était un grand avocat.
Il ne l'aura pas vu ordonné.
Moi si. Tu as déjà vu ça ?
Magnifique ! J'étais si fier.
Viens, je te raccompagne.
Les bruits de couloir du Vatican,
fais-m'en profiter.
Non. Andrew a une foi sincère.
Don Corleone,
j'ai besoin de votre aide
et il ne s'agit pas d'allumer
un cierge.
J'étais doué pour persuader les gens
de donner à l'Église.
Puis, Rome m'a mis à la tête
de la banque du Vatican.
Mais je n'ai jamais été
un vrai banquier.
Mea culpa.
J'ai fait confiance à mes amis.
L'amitié et l'argent
ne font pas bon ménage.
En effet.
Mais ces amis
se sont servis de la réputation
de l'Église pour s'enrichir.
Si de l'argent a été perdu,
c'est moi qu'il faut blâmer.
Si seulement la prière pouvait combler
nos 700 millions de $ de déficit !
769 millions.
L'Église possède 25% des parts
d'une grande compagnie : Immobiliare.
Vous connaissez.
Le plus grand propriétaire du monde :
6 milliards de $ dans l'immobilier.
C'est vrai.
Le vote du Vatican est nécessaire
pour en exercer le contrôle.
Erreur : il ne s'agit pas
de la décision d'un seul homme,
d'un seul vote décisif.
C'est comme dans toutes
les autres firmes.
Nous avons des administrateurs.
Et de très vieilles règles.
Le Pape lui-même
doit donner son approbation.
Nous avons vendu les casinos.
Tout ce qui a trait au jeu.
Nous n'avons plus ni intérêts
ni investissements
dans des affaires illicites.
Les Corleone déposeront 500 millions
de $ à la banque du Vatican
si M. Corleone contrôle
majoritairement Immobiliare.
Ce serait un renouveau.
Un conglomérat européen.
Peu de familles ont le contrôle
d'une telle compagnie.
Il semble que dans notre monde,
le pouvoir d'effacer les dettes
soit supérieur à celui du pardon.
600 millions de dollars.
Ne surestimez pas
le pouvoir du pardon.
Don Corleone,
cet accord peut faire de vous l'un des
hommes les plus riches du monde.
Votre passé
et celui de votre famille
seront blanchis.
Six cents millions.
La proposition en discussion
concerne l'offre du groupe Corleone
de se rendre acquéreur
de 100 millions de $ d'actions.
M. Corleone pourra
investir directement
dans Immobiliare International,
une compagnie européenne
connue et respectée.
M. Corleone projette l'expansion
de cette compagnie immobilière
en un conglomérat international...
Notre richesse est menacée
par les techniques orientales
d'efficacité,
de ciblage et d'expansion...
M. Corleone,
excusez-moi.
Avez-vous déposé 200 millions
de dollars à la banque du Vatican
qui est liée à Immobiliare
International ?
C'est vrai. Pourquoi pas ?
On ne s'interroge pas
sur l'opportunité,
en ce moment précis,
de ce dépôt ?
Y a-t-il eu des rumeurs qui...
- M. le Président.
- Sur le fait que...
La fondation Vito Corleone,
présidée par Mary Corleone,
a fait une donation
de 100 millions de dollars.
Ce don vient de la fortune familiale
et sera géré par le Vatican.
Ça vous va ?
J'ai toujours pensé
qu'aider son prochain
est profitable tant au plan
personnel que commercial.
Amis actionnaires,
si l'Europe et l'Amérique
apprennent à coopérer,
si nous groupons nos richesses
et partageons nos marchés,
nous écraserons la concurrence
partout dans le monde.
Merci de m'avoir accordé votre temps
et j'espère que vous accueillerez
favorablement ma proposition.
Excusez-moi,
laissez-moi approcher du micro.
Comment laissez-vous un tel criminel
diriger notre compagnie ?
Il a la carte
de la Sicile sur le visage !
Ou c'est un catholique,
ou c'est un mafioso !
Le groupe Hamilton ne peut appuyer
cette proposition.
Excellence ?
M. le Président,
la banque du Vatican estime
qu'Immobiliare International
sera bien gérée
entre les mains de M. Corleone.
Cela nécessite un audit
et la ratification finale à Rome.
Accueillez avec moi, je vous prie,
M. Michael Corleone.
Papa ?
Tony dit que je suis une façade
pour ta fondation.
Que tu te sers de moi
comme d'une marionnette
-... pour tes mouvements de fonds.
- Je t'en prie !
Pour ton image de marque.
C'est du concret, cette fondation.
Elle existe bel et bien.
Je voulais qu'Anthony en fasse partie,
que vous la gériez tous les deux.
Je ne m'en mêlerai pas.
Je ne t'aiderai
que si tu me le demandes.
À quoi sert-elle vraiment ?
Pourquoi fais-tu ça ?
Pourquoi moi, je fais ça ?
Je fais ça pour mes enfants.
Toi aussi, c'est pour tes enfants.
Cette fondation est là
pour aider tout le monde.
C'est sa raison d'être.
C'est légal.
Je te le jure, c'est légal.
Papa, je veux que tout cela
nous rapproche.
Je brûlerais en enfer
pour te protéger.
Va dans l'autre voiture.
Je monte avec Michael.
Va, va !
En tant que vieil ami de la famille,
c'est toujours moi qui te transmets
les messages.
Parle, Don Altobello.
Tes ex-associés te savent gré de
l'argent que tu leur as fait gagner.
Ils te vénèrent,
mais leur cœur est brisé
parce qu'ils pensent
que tu les as abandonnés.
Ils veulent profiter de ton accord
avec Immobiliare.
Former à nouveau une famille.
Cela pourrait purifier leur argent.
Je ne peux pas faire ça.
Immobiliare doit être propre.
Je sais.
Mais ils sont malheureux.
Et toi ?
Je ne demande rien pour moi.
Juste la paix pour mes vieux jours.
Mais je dois satisfaire
ceux qui m'entourent.
Michael,
ton père était un homme raisonnable.
Prends exemple sur lui.
J'ai beaucoup appris de mon père.
Organise une réunion, mon ami,
afin qu'il n'y ait
ni dettes ni rancunes.
Nous construirons la paix,
toi et moi.
Le Vatican a annoncé aujourd'hui
que le Pape Paul Vl
a annulé sa bénédiction dominicale
pour raisons de santé.
Son médecin a ordonné
le repos total
et la cessation de toute activité.
Il y a eu conférence de presse.
L'état du Pape serait préoccupant.
Nous allons ratifier la proposition
votée par nos actionnaires
de New York.
S'il vous plaît,
nous représentons le consortium
des hommes d'affaires catholiques
contre la prise du contrôle
par Corleone.
Le Vatican a voté. Corleone contrôle
déjà le conseil d'administration.
Selon le traité de Latran, le vote
du Vatican doit être ratifié ici.
Ici, à Rome, par le Pape.
Le Pape est gravement malade.
Jusqu'à sa guérison,
je suis impuissant.
Et s'il meurt ?
Alors,
comme disent les Américains :
"Les jeux sont faits."
Messieurs, s'il vous plaît.
Il s'agit d'un léger retard.
Rien de plus.
Excellence, messieurs,
je vous conseille de prier avec nous
pour le rétablissement du Saint-Père.
Nous avions un accord.
Cette réunion devait être
une simple formalité.
- Asseyez-vous.
- Je resterai debout.
Quelqu'un peut me répondre ?
Nous nous sommes exposés !
Immobiliare
est de tradition européenne.
Tentez de comprendre.
Je comprends.
Vos méthodes sont méprisables.
Quelle accusation,
venant d'un Corleone !
Messieurs !
Vous êtes au Vatican !
Que voulez-vous ?
Oui,
vous prendrez le contrôle.
Nous vous mettons à la tête
de notre flotte,
mais nos bateaux devront tous
aller dans la même direction.
Sinon,
Dieu sait combien de temps
votre séjour parmi nous durera.
Je n'ai rien contre vous.
Je parle affaires.
Vous devriez le savoir, Parrain.
Très bien.
Vous voulez faire des affaires ?
Alors nous ferons des affaires.
Des serpents !
On se croirait chez les Borgia !
- Oncle Michael !
- Andrew.
On m'a dit que vous étiez là.
Quel plaisir de vous voir.
Vous parliez des Borgia ?
C'est fini, ce temps-là !
- Tu reconnais ?
- Oui.
La Genco. C'est là
que notre grand-père a commencé.
Livreur à 3 $ par semaine.
Propriétaire au bout de 3 ans.
- Le rêve américain.
- Oui.
Vincenzo, où étais-tu passé ?
Tu nous as abandonnés.
On a besoin de toi.
- Que puis-je faire ?
- Débarrasse-nous de Joey Zasa.
Maintenant, je suis vieille
et j'ai peur dans les rues, la nuit.
Mais où ils sont, enfin ?
- Qu'est-ce qui se passe ?
- On est en retard.
- Je vous ai déjà déçues ?
- J'ai confiance en toi.
Vous en faites pas.
- Merci.
- Bonne journée.
- Que se passe-t-il ?
- Des problèmes dans le quartier.
- Tu es leur ange gardien ?
- Oui.
Le mien aussi ?
À partir de maintenant.
- Tu m'as manqué.
- Toi aussi.
J'ai grandi sans mes cousins.
Sans vous connaître,
vous me manquiez.
Tu connais des histoires
sur nos pères, autrefois ?
Que veux-tu savoir ?
Comment était Sonny ?
C'était le prince de cette ville.
Il est mort avant ma naissance,
mais il est entré dans la légende.
Et mon père ?
Un grand homme.
Un héros. Il a sauvé la Famille.
- Vincent...
- Quoi ?
Est-ce qu'il a tué son frère ?
Non.
Alors, c'est des mensonges ?
Que des histoires, ma belle.
D'accord.
Je te crois.
- Je suis contente que tu sois là.
- Et moi aussi.
Cousin.
J'aimerais pouvoir jeter Zasa
de cet hélico.
Joey Zasa n'est rien.
Un minable exécutant.
Il bluffe, il menace, il n'est rien.
On le voit venir avec ses gros sabots.
- On devrait le tuer avant...
- Non !
Ne hais jamais tes ennemis.
Ça perturbe le jugement.
Content de vous revoir, M. Corleone.
Nous t'avons laissé gérer
notre argent dans les casinos.
Il n'y a pas 20 ans de ça.
Tu as vendu les casinos
et nous avons tous fait fortune
grâce à toi. Bravo, Don Corleone !
Merci.
Mes amis, si je suis venu ici,
c'est parce que
nos affaires sont arrivées à terme.
Nous avons prospéré
et maintenant, il est temps
de dissoudre nos relations d'affaires.
Voilà.
Mais j'ai une petite surprise. Al ?
Pour vos parts dans les casinos,
laissons tomber la paperasserie,
touchez votre argent tout de suite.
50 millions de dollars !
C'est au prorata.
Ça dépend du montant...
Toi, rien.
... et de la durée de l'investissement.
Michael, c'est vraiment généreux.
Merveilleux !
Parisi, combien tu as investi ?
- Je ne sais plus.
- Michael, sois béni !
Ma famille a travaillé dur,
pris beaucoup de risques.
Tout ça pour enrichir
les autres familles.
Vous connaissez tous Joey Zasa.
C'est, je l'admets,
un homme important.
Sa photo fait la couverture
du New York Times Magazine.
Esquire l'a nommé
"le gangster le plus élégant".
Les journaux l'encensent
parce qu'il engage des Noirs,
ce qui montre son grand cœur.
Il est célèbre. Qui sait ?
Peut-être qu'un jour,
il vous rendra tous populaires.
C'est vrai.
J'aime faire bella figura.
C'est dans ma nature.
Mais j'aimerais bien aussi
avoir des activités licites.
Me faire décorer par le Pape.
Oui, j'engage des Noirs
et des Portoricains dans ma Famille
parce que c'est ça, l'Amérique.
Et tu me garantis qu'ils ne vendent
pas de drogue dans ce secteur ?
Je ne garantis pas ça.
Je garantis que je tuerai
tout vendeur de drogue.
Laisse-moi lui parler.
Comment dire non à Don Altobello ?
Non !
Je vous le dis,
on m'a traité aujourd'hui
sans le moindre respect.
Je vous ai fait faire du profit.
J'ai fait votre richesse,
et je demande peu.
Vous ne voulez rien donner ?
Je me servirai.
Et Don Corleone,
il a tout fait
pour me montrer aujourd'hui
qu'il est mon ennemi.
Vous devrez choisir entre nous.
Joey ! Non !
Michael, discutons-en ensemble.
Je t'en prie, trouvons un accord.
Il ne sait pas ce qu'il...
On est tous au courant.
Tout le monde dit que tu contrôles
Immobiliare.
Immobiliare blanchit déjà
de l'argent au Pérou
et à Nassau. Nous le savons.
- On veut faire des affaires avec toi.
- Bien.
Lessivons notre argent
à l'eau bénite !
Suivez-moi !
Mon manteau porte-bonheur !
Mikey, par ici !
Zasa, fils de pute !
Bon travail.
Les vieux chefs
se sont fait dégommer.
Les rescapés sont tous
en cheville avec Joey Zasa.
- Et Altobello ?
- Il s'en est tiré.
Il est chez ses filles.
Il veut finir ses jours en Sicile.
Zasa n'aurait jamais fait ça
sans être appuyé.
Ce n'est qu'un nervi.
Un exécutant. Il n'est rien.
Trop bête pour l'attaque en hélico.
Il n'a pas l'ambition
de liquider la Commission.
- Ni les couilles.
- Moi, je dis : écrasons Zasa !
Ne livre jamais tes pensées
aux autres.
On va envoyer un message à Zasa.
Je respecte ce qu'il a fait.
Le nouvel ordre renverse l'ancien,
c'est normal.
Et vous êtes en affaires ?
Je suis homme d'affaires.
Je ne veux plus de conflit avec lui.
Je lui laisse le choix :
vivre ou mourir !
Veux-tu te taire !
Ça y est.
Joey Zasa...
Il ne peut pas faire ça seul.
Je m'en croyais sorti
et ils m'y ramènent.
Notre véritable ennemi
n'a pas encore montré son visage.
Michael !
- Il a pris son médicament ?
- Je ne sais pas.
- Appelez un médecin.
- Je respire.
Vite, vite !
Vincent !
Le tonnerre !
Le tonnerre ne fait pas mal !
C'est un bruit inoffensif !
Quelle connerie !
Espèce de vieux fumier !
Altobello, fumier !
Fredo !
Mon Dieu !
Papa !
J'appelle Kay.
- Bonjour, monsieur.
- Il peut attendre ici ? Je reviens.
M. Harrison, vous avez dit
que c'était urgent.
Venez-vous confesser vos péchés ?
M. Corleone a eu une crise de diabète
Sachez-le avant la presse.
Il est dans le coma. État critique.
L'accord doit néanmoins être conclu.
Il reste peu de temps au Pape.
Je suis, moi aussi,
dans une position difficile.
Ratifions l'accord
le plus tôt possible.
- Nous nous sommes compris.
- Parfait.
- Je vais à l'hôpital.
- Je prierai pour M. Corleone.
Merci.
Nous prierons pour lui.
Merci, mon père.
Tout va éclater au grand jour,
si Corleone meurt.
Priez pour avoir du temps.
Une habitude née d'une longue
contemplation de l'éternité.
- Laisse tomber.
- Un petit contrat, et hop !
J'aimerais bien liquider
cette pédale de Zasa.
Mais c'est impossible.
Il est toujours entouré de gens
et de caméras, dans son secteur.
- C'est impossible.
- Non. ça marchera.
Tu crois qu'il laissera
oncle Michael se remettre ?
Il ne s'en remettra peut-être pas.
- Comment ferais-tu ?
- Je le ferais moi-même.
Fais-le !
- Qu'est-ce qu'il te faut ?
- Un ou deux gars.
Bonjour, Michael.
C'est Kay.
Kay.
Je n'aurais jamais cru te voir ici.
Non. Je sais.
Mais je suis là.
Je suis content.
Tu sais,
je ne t'ai jamais vu aussi démuni.
Ce n'est pas un mal.
Je sens
que je deviens sage.
La maladie te rend sage ?
Quand je serai mort,
j'aurai tout compris.
- Michael...
- Oui.
Je te remercie pour Tony.
Ça marche très bien pour lui.
Il a d'excellentes critiques
et il va faire ses débuts
en Sicile, à Palerme, à Pâques.
Alors, merci.
C'est un grand honneur.
En Sicile.
J'y serai.
Je ne veux pas manquer ça.
Je ne veux pas manquer ça.
Mary.
Tony.
Allez voir papa.
- Ma chérie...
- Tout va s'arranger.
- Tony.
- Ça va, papa ?
Ta mère m'a mis au courant.
Pour Palerme ?
Je tiens à ce que tu viennes.
Bien sûr. Embrasse-moi.
- Je peux voir Vinnie ?
- Il n'est pas là.
Laissez-lui un message
sur son répondeur.
- Ta cousine Mary.
- Fais-la entrer.
Merci.
- Bonjour, cousin.
- Salut !
J'avais envie de passer.
Je vais chercher les gars.
Fallait pas.
T'aurais pas dû venir.
Juste deux minutes, d'accord ?
T'es belle, cousine.
Alors, c'est ça ton club ?
Ta planque ?
Je veux voir comment c'est.
Ça fait drôle d'être seule
avec tante Connie à la maison.
Je me sens mieux avec toi.
Qu'est-ce qu'il y a ?
- J'ai peur pour papa.
- Faut pas.
Quand ils l'ont sorti de l'ambulance,
je l'ai cru mort.
Je sais. Mais il va s'en remettre.
Ne t'en fais pas.
Je me rappelle une fusillade,
quand j'étais petite.
Neri est venu avec des gardes
du corps et il m'a emmenée
avec Tony.
Ça va recommencer ?
Pas comme ça, chérie.
Alors, pourquoi tu te caches ?
Il va t'arriver quelque chose ?
Il ne m'arrivera rien.
Et je m'occuperai de toi.
Je peux me cacher avec toi ?
Tu serais de corvée de gnocchi.
Je ne sais pas cuisiner.
Mais je t'aiderai.
Qu'est-ce que je fais ?
- Je t'aime, cousin.
- Moi aussi, cousine.
Allez, au travail.
Serre-moi.
Les gens comme vous, la presse,
la police, parlent de Mafia,
de Cosa Nostra.
C'est de la folie douce.
Les Italo-Américains sont
des gens bien. On a bâti New York.
On a les artistes, et Meucci,
le père du téléphone.
Et Don Ameche qui a joué
l'inventeur du téléphone.
Alors, achetez un billet de loterie !
Gagnez une Cadillac.
La salsiccia est fameuse.
Tenez, un sandwich.
- Bonjour, M. Zasa.
- Amusez-vous bien.
Achetez un billet de loterie !
Qu'est-ce que tu fais ?
Il s'excuse.
Viens.
Ça va. Allons-y.
Joey ! Quoi de neuf ?
Ça va, l'ami ?
Joey Zasa !
Va te faire mettre !
- Tu le connais ?
- Fais pas attention à lui.
Qui va gagner la voiture ?
La Fourmi ?
Voilà pourquoi on est mal vus !
Par la faute de ces lavettes !
Hé, Joey ! Va te faire mettre !
Descends !
T'as un billet de loterie ?
Regarde bien mon billet de loterie.
C'est parti !
Voilà ce que je pense de toi
et de tes billets !
Je t'ai dit de foutre le camp,
merdeux !
Dégage ! Dégage !
Cours, ducon !
Ouvrez la porte !
Ça va, Joey ?
Zasa !
Ne donne plus jamais
un ordre pareil.
Pas de mon vivant.
Compris ?
Vous étiez trop malade
pour en décider.
J'ai eu le feu vert de Neri,
le feu vert de Connie.
Connie ?
C'était la bonne décision.
C'en était une mauvaise.
Je commande cette famille,
que j'aie raison ou tort.
Ce n'est pas ce que je voulais !
Compris ?
Oui.
Je t'en prie, Michael.
Oui.
Bon.
Vincent,
aide-moi à me recoucher.
Je veux te parler seul à seul.
Tu vois,
je me suis toujours senti
responsable de toi.
Et tu le sais.
Avec ton père,
mon frère, on était
comme chien et chat.
Bagarres, disputes.
Mais j'étais sûr de son affection.
Il aurait fait n'importe quoi
pour moi. Mais ses colères...
C'était trop.
Ça l'aveuglait.
Je ne veux pas que tu fasses
cette erreur.
Et puis,
lui aussi,
il plaisait aux femmes.
On me l'a dit.
Tu fais quoi avec ma fille ?
Tu fais quoi ?
C'est trop dangereux.
Tu m'entends ?
Vincenzo,
quand ils frappent,
ils frappent ce que tu aimes.
Il faut que tu mènes une autre vie.
Tu as tout ce qu'un homme
peut désirer. Prends ta retraite.
J'ai trop de responsabilités.
Immobiliare ?
Trop difficile, maintenant.
Retire-toi.
Que sais-tu
de ces pezzonovante, en Italie ?
Je suis trop vieux pour en savoir long
sur ses nouveaux.
Je dois accepter mon âge.
Aller à mes tomates, à mes olives !
Nous ne sommes pas vieux.
Mais tu es très malade.
Voyons ce qu'on peut faire.
Laisse-moi te faciliter les choses.
Ton amitié le fait toujours.
Tu me fais plaisir.
Joey Zasa.
Tu t'es trompé sur lui.
Je fais trop confiance.
Ça a toujours été mon défaut.
La traîtrise est partout.
C'est toujours toi qui tires
les ficelles. Même maintenant.
Voyons-nous plus souvent.
- En Sicile ?
- En Sicile.
Je vous ai amenés ici
pour que mon vieil ami
et protecteur Don Tommasino
nous conseille.
Que penses-tu d'Altobello ?
Un homme de grand talent.
Il a maintenu la paix
entre nos amis siciliens
et américains.
Un grand saint.
Le bain de sang d'Atlantic City
a désorganisé New York.
Zasa menait sa barque
d'une main ferme.
Maintenant qu'il n'est plus,
c'est à nous d'intervenir.
D'intervenir ?
Sinon, ce seront les Chinois
et les Colombiens.
Les Corleone ont abandonné
la drogue,
alors New York est faible,
et Palerme, forte.
Ce qu'on abandonne
fortifie nos ennemis.
Qui a pu ordonner ce massacre
et maintenir ce contrat
avec le Vatican ?
Seul Lucchesi a un pied
dans ces deux mondes.
"Nos bateaux devront tous
aller dans la même direction."
L'Italie a ce genre de politiciens
depuis des siècles.
C'est eux, la vraie mafia.
L'archevêque et la banque du Vatican
sont le vrai problème.
C'est le même problème.
Ils sont liés.
L'archevêque a des amis puissants.
Il est bien protégé.
Y a-t-il dans l'Église
quelqu'un vers qui nous tourner ?
À qui parler de nos problèmes ?
Le cardinal Lamberto.
Un homme bon. Et sage.
Très influent.
Il te recevra.
Je rencontrerai ce cardinal Lamberto
et je verrai si on peut s'arranger.
Vous tenez parole,
mais vous traitez avec des escrocs.
Ils n'ont pas d'honneur.
Ma décision est prise.
Politique et crime
sont la même chose.
Je vous ai tous invités ici
pour célébrer
les débuts de mon fils à l'opéra.
Il chantera d'ici environ
trois semaines
au théâtre Massimo
dans La "Cavalaria" Rusticana.
C'est "Cavaleria" Rusticana.
Alors, j'ai des billets
pour le mauvais opéra !
J'ai passé trop de temps à New York.
Vous recevrez tous des places.
Soyez à l'heure.
J'ai un cadeau pour toi.
Ça vient de Corleone.
C'est vraiment sicilien.
Je l'ai apprise pour toi.
C'était une femme merveilleuse,
si belle. Je l'aimais.
Et elle est morte.
Mon fidèle garde du corps
avait plastiqué ma voiture.
Elle a pris le volant avant moi.
Pourquoi un si beau pays
est-il si violent ?
C'est son histoire.
Maman m'a dit qu'autrefois,
ton seul souci, c'était tes examens.
Oui, c'est vrai.
Je me fais du souci pour toi.
Mary, tu es une fille si tendre.
Tu l'as toujours été.
J'aime ma famille.
Même ton cousin Vincent ?
Oui. Je l'aime vraiment.
C'est ton cousin.
C'est lui que j'aime.
Mary, il ne faut plus le voir.
Ne le revois plus.
Il a raison.
C'est trop dangereux.
Écoute-moi.
Il ne faut plus le voir.
Pas de cette façon.
Non.
Je t'en prie, promets-le-moi.
- Non !
- Obéis-moi.
Non.
Mary est intelligente.
Elle finira par comprendre.
- Vous vouliez me voir ?
- Oui.
J'ai un service à te demander.
C'est dangereux.
Bien. Je marche.
Que voulez-vous ?
Que tu vendes ton âme
à Don Altobello.
Pour me trahir.
Il ne me croira jamais.
Ça dépend.
Asseyez-vous.
J'ai une idée.
Essaie de savoir jusqu'où
vont les appuis d'Altobello.
Organise une rencontre.
Dis-lui à quel point tu m'es dévoué.
Raconte-lui tes problèmes.
- Demande son aide.
- Quels problèmes ?
Tu veux fuir avec ma fille.
Mais si tu le fais,
je deviendrai ton ennemi.
Je ne ferais jamais ça.
Je sais.
Demande à Altobello de me parler
en faveur de ce mariage.
Vous êtes cousins, après tout.
Michael a toujours été
un peu vieux jeu.
Explique-lui
que mon monde t'est fermé.
Que tu veux ta propre Famille.
Je pourrais organiser
ce que Zasa a laissé.
Me servir de votre amitié
pour le convaincre.
Je vous en saurais gré à jamais.
Un Corleone
reconnaît la valeur d'un ami.
Tu travaillerais pour moi ?
N'oublie pas,
s'il fait mine de vouloir
que tu me trahisses, parais offensé.
C'est son piège.
Tu ne me dis pas toute la vérité.
N'est-il pas vrai
qu'une fois Michael mort,
sa fille contrôlera tout ?
Laissons-la de côté.
Bien sûr, tu l'aimes.
Et elle t'aime.
J'ai deviné, Vincenzo, hein ?
Vous êtes un homme sage.
J'apprendrai beaucoup avec vous.
Le plus riche est celui
qui a les amis les plus puissants.
C'est à moi de te présenter.
Don Lucchesi.
Don Altobello affirme
que tu as du caractère. Tu es fort.
Il faut te respecter.
C'est le héros qui a poussé
Joey Zasa dans sa tombe.
Si nous l'avions connu,
nous n'aurions jamais appuyé Joey.
Personne ne veut d'un autre Joey.
Accepte mon amitié.
Même le plus fort a besoin d'amis.
Je suis flatté.
Vous êtes un homme de finance
et de politique. Je n'y connais rien.
Tu connais les armes.
La finance est une arme.
La politique,
c'est savoir quand faire feu.
Que puis-je faire ?
Béni soit l'homme de paix,
car on l'appelle enfant de Dieu.
Le fauteuil de Don Tommasino.
J'avais confiance en l'archevêque.
J'étais sûr qu'il était
au-dessus de tout soupçon.
Mais je pense avoir été victime
d'une escroquerie.
Il me fait lanterner.
L'argent est allé à des hommes
politiques haut placés.
Et la banque du Vatican
s'est portée garante.
Si ce que vous dites est vrai,
le scandale sera énorme.
Regardez ce caillou,
il séjourne dans cette eau
depuis très longtemps.
Pourtant, l'eau ne l'a pas pénétré.
Regardez.
Parfaitement sec.
Il en est de même des Européens.
Depuis des siècles, ils baignent
dans le christianisme,
mais le Christ ne les a pas pénétrés.
Le Christ ne vit pas en eux.
Qu'avez-vous ?
Pourriez-vous me donner
quelque chose de sucré ?
Un jus d'orange... Un bonbon...
J'ai du diabète,
une baisse de sucre dans le sang.
Je comprends.
Ça m'arrive quand je suis tendu.
Je comprends.
Venir vous voir
pour un problème si délicat,
ces accusations
contre votre archevêque,
ça m'a été difficile.
L'esprit souffre
et le corps... est à la peine.
C'est vrai.
Voudriez-vous vous confesser ?
Éminence,
il y a si longtemps.
Je ne saurais pas par où...
Il y a trente ans...
J'abuserais de votre temps.
J'ai toujours du temps
pour sauver des âmes.
Je suis au-delà de toute rédemption.
Non, non.
Je reçois les confessions
de mes propres prêtres ici.
Parfois, le désir de se confesser
nous submerge
et il faut en saisir l'instant.
À quoi bon me confesser
si j'ignore le repentir ?
Vous êtes, je crois,
un homme pragmatique.
Qu'avez-vous à perdre ?
Allez-y.
J'ai...
trahi ma femme.
Continuez, mon fils.
Je me suis parjuré.
J'ai tué des hommes.
Et j'ai fait tuer des hommes.
Continuez, mon fils.
C'est inutile.
Continuez, mon fils.
J'ai tué...
J'ai ordonné la mort de mon frère.
Il m'avait nui.
J'ai tué le fils de ma mère.
J'ai tué le fils de mon père.
Vos péchés sont terribles.
Il est juste que vous souffriez.
Vous pourriez en obtenir rémission,
mais je sais que vous n'y croyez pas.
Vous ne changerez pas.
Le Pape Paul Vl, Souverain Pontife
de l'Église Catholique Romaine,
est décédé hier soir
à 21h40.
La santé du Pape, âgé de 81 ans,
était précaire ces derniers mois.
Connie,
toute ma vie,
j'ai voulu m'élever dans la société.
Aller là où tout était légal, net.
Mais plus je m'élevais,
plus l'escroquerie était là.
Où cela s'arrête-t-il ?
On s'entretue depuis des siècles, ici.
Pour de l'argent,
par fierté, pour la famille.
Pour ne pas devenir
esclaves des riches pezzonovante.
Je me suis confessé.
J'ai confessé mes péchés.
Pourquoi ? Ça ne te ressemble pas.
Tu n'as pas à confesser
tes fautes à un inconnu.
L'homme m'a plu.
Et sa bonté.
Un vrai prêtre.
Ça peut tout changer.
Michael,
tu sais,
quelquefois, je pense
au pauvre Fredo...
Noyé.
La volonté de Dieu.
Un terrible accident.
Mais c'est fini, tout ça.
Je t'aime.
Je t'aiderai toujours.
Je suis honoré, Don Altobello,
que vous soyez venu de Palerme
pour me rendre visite.
Le petit !
Il a grandi.
Fais-moi l'âne.
Il y a longtemps que nous n'avons
pas été en affaires ensemble.
Vous êtes mon "maître atout",
comme on dit en Amérique.
J'ai comme une épine dans le pied.
Vous pouvez me l'ôter.
Une seule épine ?
C'est dangereux.
Un homme très connu.
Il faudra que vous soyez prudent.
Dites-moi ce qu'il faut faire.
Je vous dirai mon prix.
Quel pain !
De l'huile d'olive !
Vierge.
Il n'y en a qu'en Sicile !
À la mort !
Mary, tu m'as manqué.
Bonjour, Michael.
Maman, regarde !
Dommage que Douglas
n'ait pas pu venir.
Il le voulait, mais il avait
un procès très important.
Je sais qu'il voulait venir.
Eh bien,
ton fils est un artiste.
Oui, grâce à toi.
Pourquoi ?
Tu m'as obligé à le laisser faire.
Après tant d'années,
me voici enfin en Sicile.
Une photo de vous deux, ensemble.
Souris, papa.
Je vois que tu as toujours Neri.
Pourquoi ?
J'ai besoin de lui. Pour monter
en voiture, en redescendre.
Il porte ma serviette.
Toujours aussi menteur.
Laisse-moi te montrer
la vraie Sicile.
Tu comprendras mieux
l'histoire de la famille.
Je la comprends déjà assez bien.
Anthony,
j'ai là une chose
que tu avais faite pour moi.
Il y a très longtemps.
Ça te portera chance.
Tu l'avais gardé ?
- Tu te souviens ?
- Oui.
Merci, papa.
Je suis fier de toi.
Aussi bons qu'ils en ont l'air ?
Mieux que ça.
C'est les meilleurs.
Oncle Michael est bien protégé,
avec eux.
Au revoir.
Je rentre pour dîner.
Très bien.
Dis à Tony de m'attendre.
Compte sur moi.
À votre service.
Si je vois papa, je lui dirai
que tu es partie !
Il ne reste que toi qui aies
la force de mon père.
Si Michael est touché,
riposte.
Je serai prêt.
Tu le jures ?
Je te le jure.
C'est là.
La maison où est né mon père.
C'est là qu'ils sont venus le chercher
quand il était petit.
Pour le tuer.
Attends.
Mary est amoureuse.
Oui, je sais.
D'un jeune et bel Italien
aux yeux noirs.
Je ne permettrai pas ça.
C'est mauvais.
Mauvais et dangereux.
ô père, mon père !
Donnez-moi le temps
de prier le Seigneur.
La Baronne de Carini
aime son cousin
et a trompé son mari.
Il n'y aura pas de pardon !
Son père éleva son épée
et lui transperça le cœur.
L'honneur, hein ?
Ce ne sont que des marionnettes.
Un jour, tu es venu me voir
chez mes parents,
tu as parlé des affaires de ta famille
en disant
que tu ne t'en mêlerais jamais.
On aurait cru entendre Tony.
Je lui ressemblais beaucoup.
- Kay !
- Quoi ?
- Tu veux bien conduire ?
- Ça ne va pas ?
C'est mes yeux.
Parfois, ça va...
- Je dois voir Don Tommasino.
- Hé, madame !
Seigneur !
On n'a pas de gardes du corps.
J'ai réussi à m'échapper !
Mon père, où allez-vous ?
Je vous emmène ?
Venez. Montez.
Je te reconnais.
Tu es Mosca de Montelepre.
Tu étais un tueur
et tu es toujours un tueur !
Je sais que Michael Corleone
est chez toi.
Je passerai la porte avec toi.
Comment ça va ?
C'est Calo, mon vieil ami.
Un de mes anciens gardes du corps.
On peut attendre ici.
- Vous voulez boire ?
- Oui.
J'ai passé beaucoup de temps
dans cette pièce
à penser à toi.
Et tu t'es marié.
Je pensais toujours à toi.
Qu'est-ce qu'il y a, là ?
C'est dangereux pour toi, ici.
C'est la Sicile.
- J'aime ce pays.
- Pourquoi ?
Pendant toute son histoire,
ce peuple a subi des choses terribles.
De terribles injustices.
Pourtant,
ils n'attendent que du bon,
pas du mauvais.
Un peu comme toi et moi, hein ?
- Comment ça ?
- Je suis toujours là.
Notre histoire est un désastre
et je suis toujours là.
Oui. Mais tu as peur.
Donne-moi l'ordre !
Ça doit m'empêcher d'avoir peur ?
On est en Sicile. C'est de l'opéra.
Très bien.
Que fait-on, maintenant ?
Soyons raisonnables.
Tâchons de ne pas nous faire de mal.
Je veux que tu me pardonnes.
Quoi ?
Tout.
Comme Dieu ?
J'ai besoin de quelqu'un
de plus proche.
Tu n'aurais pas compris, à l'époque.
J'aimais mon père.
J'avais juré de ne pas devenir
comme lui. Mais je l'aimais.
Il était en danger.
Comment faire autrement ?
Ensuite, c'est toi
qui étais en danger.
Les enfants aussi.
Que faire d'autre ?
Tu représentais
ce qu'il y avait
de plus important pour moi.
Et je suis en train... Je t'ai perdue.
Tu es partie.
Tout ça pour rien.
Alors,
il faut que tu comprennes...
Mon destin était ailleurs.
Bon, j'arrête.
Je ne sais vraiment pas
ce que tu veux de moi.
Je veux dire...
Je ne suis pas l'homme que tu crois.
Je ne sais plus.
Je t'aime.
N'aie plus peur de moi.
Tu sais,
chaque nuit, ici, en Sicile,
je rêve
de ma femme et de mes enfants,
que j'ai perdus.
Tu sais, Michael,
si ça peut te consoler,
je veux que tu saches
que je t'ai toujours aimé.
Et tu sais quoi ?
Je t'aimerai toujours.
Qu'y a-t-il ?
Ils ont trouvé
Don Tommasino abattu.
Il est mort ?
Mon maître est mort.
Le sang appelle le sang.
Je réclame vengeance !
Un jour,
tu devras peut-être me rendre
un service difficile.
Ordonnez.
Je le vengerai !
Total :
Lorscheider, 1 voix.
Siri, 11 voix.
Lamberto, 99 voix.
Acceptez-vous d'être élu
souverain pontife ?
Mon Dieu, éclaire de Ta lumière
la décision prise pour moi.
J'accepte.
Quel nom souhaitez-vous prendre ?
Jean-Paul 1er.
Jean-Paul 1er : ébauche
de réorganisation administrative.
Le nouveau Pape enquête
au Vatican. Affaires bancaires.
Un comptable du Vatican disparaît
de son domicile romain.
Keinszig... imbécile !
Lucchesi, je vous en prie,
tâchez de comprendre.
J'ai appelé des gens.
J'ai attendu près du téléphone.
Souvenez-vous
que ce Pape-ci
a des idées très différentes
de son prédécesseur.
Adieu, mon vieil ami.
Vous auriez pu vivre encore un peu.
J'aurais pu être plus près
de mon rêve.
Vous étiez si aimé, Don Tommasino.
Pourquoi étais-je si redouté,
et vous si aimé ?
À quoi cela tenait-il ?
Je n'étais pas moins honorable.
Je voulais faire le bien.
Par quoi ai-je été trahi ?
Mon esprit ? Mon cœur ?
Pourquoi me condamné-je ainsi ?
Je le jure
sur la tête de mes enfants,
donnez-moi une chance
de me racheter
et je ne pécherai jamais plus.
Tu es pâle. Mauvaise nouvelle ?
Parle tout de suite.
Il n'y a pas que ce mauvais
accord bancaire.
Ces types sont des bouchers.
Quels types ?
Lucchesi.
Il les coiffe tous : Altobello,
l'archevêque,
d'autres, plus haut placés.
En secret, incognito,
ils dirigent tout.
Je les gêne.
Il a engagé un tueur
pour vous abattre.
Un Sicilien.
Je ne connais pas son nom,
mais il ne rate jamais sa cible.
Alors, personne n'est à l'abri.
Même le nouveau Pape est en danger.
Il nous reste du temps.
On peut empêcher ça.
J'ai essayé.
J'ai essayé
d'éviter que ça en arrive là.
Mais ce n'est pas possible.
Pas en ce monde.
Donnez-moi l'ordre.
Tu ne pourras plus revenir en arrière.
- Tu seras comme moi.
- Bien.
Toute ma vie, j'ai voulu sortir de là.
Sortir ma famille de là.
Moi, je ne veux pas.
Je veux pouvoir préserver la Famille.
Je vous demande l'ordre.
C'est fait.
Je n'en suis plus capable.
Ce n'est pas grave.
Vincent sait ce qu'il faut faire.
Viens, maintenant.
Repose-toi. Et ne pense plus à ça.
Je ne pense qu'à ça.
Je suis votre fils.
Commandez-moi en tout.
Renonce à ma fille.
C'est le prix à payer
pour la vie que tu as choisie.
Neveu,
à partir de maintenant,
prends le nom de Vincent Corleone.
Don Vincenzo.
Don Corleone.
Don Vincenzo Corleone.
Je sais ce que Michael
est pour toi,
mais tu ne peux pas le sauver.
Il est perdu.
Pense à toi.
Quelle est ta réponse, Vincent ?
Profitez de l'opéra.
Tout est arrangé.
Surveille le bar !
Je m'occupe du balcon.
"J'espère que Tony chante
mieux au théâtre
que sous sa ***.
Je vous embrasse, Douglas."
Ma chère Constanza !
Don Altobello.
C'est une grande occasion.
Venez vous asseoir.
Bon anniversaire.
- À 80 ans, vous en paraissez 60.
- Tu es la seule à y avoir pensé.
Le Pape vient de signer l'accord
Immobiliare. Nous avons gagné.
Félicitations.
C'est étrange, comme les choses
se passent.
Le Pape fait le grand ménage,
comme vous l'aviez dit.
Qu'il soit prudent.
C'est dangereux d'être honnête.
Des hommes seront en coulisses
avec Tony.
Pour votre anniversaire,
vous m'avez toujours gâtée, moi.
Les caramels !
Les nonnes qui font ces
cannoli ont fait vœu de silence.
Ce sont les meilleurs.
Bonsoir, cousine.
Pas de veste en cuir ?
Arrête.
Tu es si menue.
Mange donc, toi !
C'est fini. Tu ne dois pas être mêlée
à ce que je dois faire.
Ce n'est pas la décision de ton père,
c'est la mienne.
Ne hais pas ton père.
Je vais faire certaines choses,
et tu ne dois pas être là.
Après ce soir, tu ne me verras plus.
Il faut que tu comprennes.
Je t'aimerai toujours.
Aime quelqu'un d'autre.
Ils ne tenteront rien ici.
Tout va bien.
J'ai déjà envoyé Neri au Vatican.
Je suis chez M. Lucchesi ?
J'ai un message
de Michael Corleone.
Faites-le entrer.
Ce soir, la famille Corleone
règle ses comptes.
Keinszig,
ce salopard de banquier suisse !
Il a roulé tout le monde
depuis le début. Le fumier !
Don Lucchesi, mon ami.
Calo va lui rendre visite.
Neri,
prends le train pour Rome.
Brûle un cierge pour l'archevêque.
Du thé, Votre Sainteté ?
Cela vous fera dormir.
De la part de Vincent Corleone.
Notre homme au Vatican parle
d'un complot contre le Pape.
Il va avoir une crise cardiaque ?
Le Pape a des ennemis puissants.
On n'arrivera peut-être
pas à temps pour le sauver.
Regagnons nos places.
Le Saint-Père est mort !
Dormez.
Dormez, Parrain.
Parle.
Tu as perdu
la confiance du peuple.
Celui qui bâ*** sur le peuple
bâ*** sur de la boue.
Et le message
de Michael Corleone ?
C'est très important.
Je dois te le dire à l'oreille.
Il n'est pas armé.
Le pouvoir use
ceux qui ne l'ont pas.
- J'adore ce costume.
- Je m'en doutais.
Bravo ! On t'attend.
Je peux te parler ?
Ce n'est pas le moment.
On dirait mon père.
Reste avec la famille. Allez.
- Parle !
- Les jumeaux sont morts.
Ça ne va pas tarder
à grouiller de carabiniers.
Que les gens retournent aux voitures.
Dans le calme.
On associera le nom de Corleone
à une voix.
Papa.
Papa,
pourquoi tu me fais ça ?
Ne me fais pas ça à moi,
je t'en prie.
Quoi, chérie ? Quoi ?
Papa...