Tip:
Highlight text to annotate it
X
LE PETIT CÉSAR
"...car celui qui tire l'épée
périra par l'épée."
T'as vu ca?
Je dois l'admettre, Rico,
ta cervelle chôme jamais.
Qu'est-ce que ce sera?
Spaghettis et 2 cafés.
D'accord, Chef.
"La pegre rend hommage
à Diamond Pete Montana."
Quel rapport
avec le prix des œufs?
Un tas.
Diamond Pete Montana.
Il perd pas son temps
avec de minables stations-service.
C'est quelqu'un.
Il travaille en ville, et en grand.
Regarde-nous:
On est des nuls, des riens du tout.
C'est ça que tu veux, Rico?
Un banquet en ton honneur?
"César Enrico Bandello.
Honoré par ses amis."
Je vaux autant que ce type
et davantage!
Mais j'ai jamais eu ma chance.
Qu'est-ce que j'ai à perdre?
Si ça chauffe, je m'en sors
à coups de flingue, c'est tout!
Je tire d'abord et je cause ensuite.
Ce jeu-là,
c'est pas pour les ramollos.
Ouais... Y a de l'argent
à faire à la grande ville.
Et des femmes. Y a du mouvement,
toujours quelque chose en train.
Y a de l'action.
Bon Dieu, les vêtements
que je me paierais!
Et puis j'arrêterais.
Je reviendrais à la danse,
comme avant qu'on se connaisse.
Je ne suis pas fait
pour ce genre de truc.
La danse... c'est ca ma voie.
La danse. Les femmes...
Ca te mene où?
Pas question que je danse.
C'est les autres
qui doivent danser!
L'argent, ça compte.
L'argent, c'est bien
mais c'est pas tout.
Je veux être quelqu'un!
Avec une bande qui m'obéit
au doigt et à l'œil!
Etre le chef ou rien!
Etre quelqu'un!
Tu y arriveras, Rico.
Tu leur montreras!
C'était notre dernier coup
dans ce patelin. On se tire.
Pour aller où?
Dans l'Est.
Où on fait les choses en grand!
Et c'est comme ca
que je suis venu dans l'Est.
Voilà toute l'histoire.
Je veux entrer dans votre bande,
si ca vous convient.
Vous ne le regretterez pas,
M. Vettori, je suis régulier.
Et j'ai peur de rien.
Tu te prends pour un dur, hein?
Je ne suis ni un jaune
ni un ramollo. Je ne cale pas!
Tu penses que t'es bon, hein?
Donnez-moi une chance
et vous verrez.
Qu'est-ce que tu sais de moi?
J'en sais pas mal.
Vous tenez ce quartier.
Et le Club Palermo,
c'est votre couverture.
T'es bon avec un feu?
Rapide comme tout.
Et fiable!
Eh bien, ça se fait pas par ici.
C'est dépassé.
On n'est pas à la cambrousse!
Ouais, j'ai pigé.
D'accord, reste avec nous.
Mais c'est moi le patron
et c'est moi qui commande.
Et quand on partage,
on partage à ma façon.
- Et sans râler, c'est compris?
- Ouais, bien sûr M. Vettori.
Bon. Viens,
je vais te présenter les gars.
Ils sont sûrs à cent pour cent.
Tous, sans exception.
Voilà Tony Passa. Il conduit
mieux que n'importe quel voyou.
Otero. Il est petit
mais c'est un vrai dur.
Bad Corilla...
Killer Pepe...
Kid Bean...
Et celui-là, c'est Scabby.
Il connaît la musique.
Les gars!
Réveille-toi, Tony!
Je vous présente un gars
qui va travailler avec nous.
Voici... euh...
César Enrico Bandello.
Petit César, hein?
Ouais, c'est ça.
D'où vient ce danseur, De Voss?
C'est Olga qui nous l'a amené.
Pas mal.
- Tres bien.
- Tout à fait mon avis.
J'ai enfin trouvé un partenaire
qui sait danser!
Il a du style. Un peu de travail
et ce sera parfait.
Vous essayez de me le vendre,
Olga?
Mon garçon, cent dollars
par semaine devraient suffire.
C'est plus que
je n'en donne d'habitude.
C'est parfait pour moi, M. De Voss,
même sans limousine.
Merci, M. De Voss.
Vous ne le regretterez pas!
Viens, Joey.
Et voilà,
on fait équipe à présent.
Eh bien... je suis ravie,
je n'ai pas honte de le dire.
Tu dois avoir compris
ce que j'éprouve pour toi.
C'est réciproque, n'est-ce pas?
Ou bien as-tu une autre fille?
Une réguliere, je veux dire.
J'en ai des centaines!
Seulement...
Elles ne comptent pas.
Nous deux, c'est autre chose,
n'est-ce pas? C'est pour de bon.
Oui, Joey. C'est ça.
J'ai besoin de quelqu'un,
de quelqu'un comme toi.
Terriblement besoin.
- Tu me crois, Olga?
- Je veux te croire.
Qu'est-ce que c'est?
C'est quoi?
Qu'est-ce que tu fais avec ça?
Oublie donc que tu l'as vu.
Ça ne changera rien
entre nous, Olga.
Ne t'inquiete pas. Je le trimballe
juste comme porte-bonheur.
Tu es dans le racket?
Peut-être...
Je n'ai sans doute
aucun droit de te questionner.
Mais maintenant
que nous avons... un arrangement...
Ne pourrais-tu... abandonner?
J'imagine que je n'ai aucun droit
de demander ca.
A quoi ça te servirait?
Quand on entre dans un gang...
- Tu sais la suite.
- Je ne veux rien savoir!
Mais ce serait peut-être différent
cette fois... si on essayait.
Je n'ai jamais vu personne
essayer et s'en tirer.
Le tripot de Little Arnie Lorch...
Sam Vettori attend encore
dans votre bureau.
Bon, d'accord,
je vais aller le voir.
Je me demande ce qui l'amene?
Hé, Ritz!
Reste avec moi,
j'aurai besoin d'aide.
Ce Sam Vettori
est un drôle de pistolet.
Comme vous dites, Patron.
Laissez-moi passer devant.
Du calme.
Salut, Arnie. Surpris de me voir
dans ta chouette boîte?
Peut-être pas,
si tu me dis ce qui t'amene.
Tout de suite.
Diamond Pete m'a demandé de passer.
Il vient aussi.
- Pete Montana?
- Lui-même.
Bon, si c'est Pete qui t'envoie,
ça me dérange pas.
- Bonjour, M. Montana.
- Bonjour.
- Bonjour, Arnie.
- Comment ça va, Pete?
Bonjour, Vettori.
Bonjour, Patron.
Cigare?
Merci, Arnie.
Asseyez-vous les gars,
j'ai à vous causer.
De la part de Big Boy.
Je vais vous affranchir,
écoutez bien.
- Big Boy a dit...
- Un instant.
Hé, toi!
Qui t'a dit de jeter l'ancre ici?
Ripe, voyou!
- J'ai pas d'ordres à recevoir.
- T'es nouveau, hein?
Du calme, Rico.
Sors et attends-moi dehors.
Comme vous voulez, patron.
A présent, écoutez les gars.
Vous savez, ce McClure qui dirige
le Bureau de l'Antigang?
Il est là pour serrer les boulons,
vous faites pas d'illusions.
Big Boy m'envoie vous dire
de mettre la museliere à
vos gorilles pour les mois à venir.
Parce que si quelqu'un
fait le mariolle
ce sera tant pis pour lui.
Big Boy sait comment manœuvrer.
Il peut arranger
n'importe quel coup.
C'est pour ça qu'il est Big Boy.
Ce McClure,
c'est du gâteau pour lui.
Il n'aura qu'à lever le petit doigt.
Te fais pas d'idées.
On ne s'arrange pas avec McClure.
Pas même Big Boy.
Les petits coups, c'est différent.
Là, on peut actionner des types.
Mais le rififi, pas question.
Les types comme ton porte-flingue
n'amenent que des ennuis.
Qui, Rico?
Il est au poil.
Il a la gâchette facile
mais c'est parce qu'il débute.
Mais c'est à nous qu'on mettra
la cravate de chanvre
s'il tire à contretemps.
Rappelez-vous bien
ce que j'ai dit. On y va.
Salut!
Toi!
Vas-y mou avec ton artillerie.
Tu m'as compris?
Bonsoir, les gars.
Rends-toi service Rico, tu veux?
Laisse ton feu à la maison
à ton prochain boulot.
Range-le avec ta bouteille de lait.
Occupe-toi de ton gang!
Je me charge du mien.
Je le rangerai.
J'ai pas besoin d'artillerie
avec les types comme vous, M. Lorch.
Il faut être prudents.
Little Arnie a des parts
dans ce night-club.
S'il sait qui a fait le coup...
Ils seront jamais au parfum.
Ça va être du gnangnan.
Ils ont jamais été braqués.
Ouais, mais ça me plaît pas.
A moi non plus, Sam.
Ça me plaît pas du tout.
J'en ai pas dormi de la nuit
tellement ça me ronge.
Vaut mieux pas prendre de risques.
Ça chauffe pour nous!
T'as les foies, Tony?
Non, mais j'ai pas envie
qu'on me pende!
Tu veux laisser tomber, hein?
Tu veux nous lâcher, hein?
T'as les foies, sale...
Pas si vite, Rico!
D'où tu sors qu'il a les foies?
Tu sais qui a les foies?
Je vais te dire!
Joe Massera. Ton pote!
- Il ose même pas venir!
- Il va venir!
Je connais ce genre de baratin.
Je lui donne encore 10 minutes
et nous verrons!
Ecoute, Sam, Joe est régulier.
Y a pas mieux comme devanture!
Y peut prendre une suite dans un
hôtel - une suite! - Et ça passe!
Sans Joe
on peut pas faire ce coup.
C'est quoi ce papier?
Un plan.
J'ai noté les points dangereux.
Pour le coup du night-club?
Fais-moi voir ca.
Jusqu'à nouvel ordre, c'est moi
qui organise les coups, ici.
T'as compris?
Il s'y fera.
Approchez un peu, les gars.
Ecoutez bien...
Amene-toi.
J'avais dit
huit heures et demie.
Eh bien...
J'étais occupé, tu vois...
J'avais une répétition...
Tu sais ce que c'est.
Ouais, je sais.
Ils déblatéraient
mais je les ai pas crus.
C'est pas vrai que t'as les foies.
Dis-lui d'aller se...
Au fait,
pourquoi toute cette agitation?
On a besoin de toi
pour un petit boulot.
Un petit boulot
au Bronze Peacock.
Qu'est-ce que tu veux dire?
Tu me charries ou quoi?
Je ne peux pas faire ça!
Ce sont tous des amis!
Justement,
personne ne te soupçonnera!
Pas de baratin, Joe!
C'est pas du baratin.
Sors-moi de là, Rico.
Il le faut!
Je ne veux pas...
Tu ne comprends pas?
J'ai un boulot régulier et...
Je quitte la partie!
Tu es sur ce coup
et ça va te plaire.
C'est pour minuit pile,
à la Saint-Sylvestre.
Je n'irai pas. Je ne peux pas!
Je ne peux pas, tu comprends?
Bon Dieu, je travaille ce soir-là!
Ecoute-moi, Joe.
Voilà la boîte où tu travailles!
Tâche de pas l'oublier!
Amene-toi!
Ça se présente pas trop bien.
- On peut pas braquer Little Arnie.
- Moi, je peux.
T'es vraiment un crack,
y a pas à dire.
Bonjour, Joe.
T'étais drôlement pressé d'arriver,
on dirait.
Ce genre de coup,
ça te convient peut-être pas?
Joe est au poil.
Il marche avec nous.
Je marche avec vous.
Bon, voyons ça...
Voilà comment je vois les choses.
Moi, Sam Vettori.
Pas toi, Rico.
Et personne d'autre!
C'est clair, non?
Mais qui sera ici?
Ça, t'en parles pas, hein?
C'est moi le patron sur ce coup,
pas toi!
C'est un malin, Rico.
Il a du chou!
J'ai peur, Otero.
J'ai peur!
T'es malade!
Rico sera avec nous!
Allez, secoue-toi.
Et toi, Joe...
Tu seras dans le hall
et tu nous feras signe
si tout se présente pour le mieux.
T'as compris?
Et si ça tourne mal, n'oublie pas
qu'on est tous dans le même bain.
Silence. Silence!
Sacré bon Dieu, c'est McClure,
le vautour du Bureau de l'Antigang.
Hé, De Voss! Viens ici.
Qu'y a-t-il, Arnie?
Amene McClure par ici.
Je veux lui payer une limonade.
Pas ce soir! Un autre jour!
Fais ce qu'on te dit!
Va le chercher, De Voss.
Amene-le ici.
Comme vous voudrez!
Que puis-je vous offrir?
Bonsoir, M. McClure.
Bonsoir, De Voss. Superbe soirée.
Merci, merci. Nous sommes heureux
de vous compter parmi nous!
Monsieur McClure...
M. Lorch, un de mes appuis
financiers, aimerait vous connaître.
Puis-je vous le présenter?
Lorch... Lorch?
L'homme qu'on appelle
"Little Arnie"?
Vous dites qu'il est
un de vos appuis financiers?
J'ignorais qu'un homme de cette
sorte fût lié à cet établissement.
Je suis désolé, De Voss, mais
informez M. Lorch que nous partons.
Je me suis mépris en venant ici.
Désolé, mes amis.
Il nous faut aller autre part.
Tu aimes ma coupe?
Bien sûr.
L'ancienne était...
Où vas-tu?
Chercher des cigarettes.
Reviens vite. Il est bientôt minuit
et je veux être avec toi.
J'en ai pour une minute.
On ne bouge pas!
J'espere que t'es un dur
parce que ça chauffe!
T'as les foies, Tony?
Allez, démarre!
Démarre, faut qu'on se tire d'ici!
Allez!
Bonne année!
Eh bien, Joe!
Joey!
Qu'y a-t-il?
Qu'est-ce qui se passe?
Rien.
Tout va bien.
On a...
braqué la boîte, c'est tout.
Braqué?
Lls ont tiré sur McClure.
Joe... c'était toi!
- Non! Non, ce n'est pas vrai!
- Tu as tiré sur McClure!
Ce n'est pas moi, je le jure!
Ce n'est pas moi, c'est...
Je ne sais pas qui...
Mais nous sommes mouillés.
Peut-être que tout ira bien, Joey.
Peut-être qu'il n'est pas
gravement touché.
Mais c'est fini avec eux.
Tu n'as rien à voir avec eux,
ce n'est pas ton genre.
Oublie-les!
Olga...
On ne quitte pas...
une bande.
Alors? Tout s'est bien passé?
Raconte!
Tres bien,
seulement
j'ai dû m'occuper d'un type.
- Qui?
- McClure.
McClure.
Tu as descendu McClure.
Y a un million de types
dans cette ville
et il faut que tu descendes
le Commissaire de l'Antigang.
Qu'est-ce que j'avais dit?
"Du boulot propre!
Pas de rififi!"
T'aurais voulu
que je me laisse braquer?
Arrête ton char!
Sinon je plaque!
Le Commissaire de l'Antigang.
Big Boy pourra pas nous
tirer d'affaire.
Ils vont nous serrer, c'est sûr!
Que faire?
Pourquoi t'irais pas te rendre?
Tu mollis, Sam!
Et Tony? Qu'est-ce qu'il fait?
Où est-il?
Il balance la caisse.
Il s'est affolé comme un môme.
On est dans de beaux draps!
Toi et ton satané flingue!
Flaherty est en bas.
Y a deux flics avec lui.
Ils montent!
Bougez pas d'ici.
Sans Tony, ils ont rien.
Jouez au couillon.
J'écouterai d'ici.
Bonne Année, les gars.
Dites, il y a une voiture
abandonnée dans la rue.
Vous ne sauriez pas
quelque chose, par hasard?
Qu'est-ce que j'en saurais?
Elle a pas de plaques?
Si, mais elles sont bidon.
Elle a été volée
dans le North Side ce soir.
Moi, je dirige un cabaret.
Si on vole des voitures,
je suis pas au courant.
Tu le serais si l'un
de ces brillants jeunes gens
avait quelque chose à y voir, non?
Y avait personne dedans?
Si, un type. Mais il nous a pas
attendus, il a mis les voiles.
Mais on sait à quoi il ressemble.
Je vous dis que je sais rien.
Partons, les gars.
Du moment que Vettori dit
qu'il ne sait rien...
A propos, t'as entendu
les nouvelles, Vettori?
Non, quoi?
Quelqu'un a buté Alvin McClure,
au Bronze Peacock.
McClure?
Non! C'est affreux!
Y en a qui gaspillent le plomb
comme s'il en pleuvait.
Ca va être dur
pour un tas de lascars.
Eh bien, à bientôt.
Oh les gars, j'allais oublier
de vous souhaiter un Joyeux Noël.
Je comprends pas pour Tony.
C'est un bon chauffeur.
Il a dû s'affoler.
Je m'en occupe.
- Fais voir le fric.
- Attends un peu, Sam.
On va partager à ma façon,
cette fois.
Tu prends ou tu laisses,
ça m'est égal.
C'est moi qui ai monté ce coup!
Donne-moi mon fade ou je...
Toi, t'as monté ce coup? En restant
assis à faire des réussites?
Laisse tomber, ça prend pas
avec moi. C'est marre!
J'suis pas à tes ordres!
T'as pas fini d'en prendre!
Sinon tu vas riper d'ici, et vite!
C'est peut-être pas moi
qui vais riper!
Non? Les gars ont peut-être
un mot à dire là-dessus.
Qu'est-ce que vous dites de ça?
Alors, c'est comme ça...
Ouais. C'est comme ca.
Sam, tu sais frapper, mais tu sais
plus encaisser. T'es fini!
Alors?
D'accord.
Le fade me convient, Rico.
Et vous, les gars?
Sans rancune, hein Sam?
On est dans le même bain.
J'ai la corde au cou
et on n'est pendu qu'une fois.
S'il y en a un
qui mange le morceau,
mon flingue lui dira deux mots.
Qu'y a-t-il, Antonio?
Pourquoi tu dors pas?
Tu es malade?
Qu'as-tu?
Je peux pas faire la grasse matinée
sans que tu m'assommes de questions?
Tu rentres ***, tu bois trop!
Fiche-moi la paix!
Oh écoute, Antonio!
Je t'ai gardé
des spaghettis au chaud.
Si tu te sens mieux,
mange un morceau, d'accord?
Il faut manger.
Tu étais un bon garçon
autrefois, Antonio.
Tu te rappelles quand tu chantais
à l'église, avec le Pere McNeil?
Tu étais tout en blanc.
Tu te souviens?
Le Pere McNeil...
L'église était magnifique.
Toi petit garçon,
avec les cheveux longs.
Les grandes bougies... Les fleurs...
Tu te souviens, Antonio?
Ne pars pas, M'man!
Ne me laisse pas!
Reste un peu avec moi.
Je t'en prie, ne pars pas.
Je t'en prie!
Mon garçon, mon petit garçon!
Ça ira, M'man.
Va-t'en maintenant, d'accord?
Pars.
Prends soin de toi, tu veux?
Salue Miss Banshea pour moi,
tu veux?
Pere McNeil!
Hé, Tony! Où étais-tu passé?
Je t'ai cherché partout!
Rico t'attend
pour te donner ton fade.
Quoi, Tony?
Tu veux pas ton fade?
T'es dingue?
Je ne suis pas dingue.
Je ne veux pas de fade.
Ecoute, Tony. Rico sait
que tu perds les pédales.
Il veut que tu restes un homme.
Faut pas avoir les foies!
Lâche-moi, Otero.
Fiche-moi la paix!
Ce que j'en dis, c'est pour
ton bien! Viens prendre ton fade!
Tony!
Où vas-tu, Tony?
Voir le Pere McNeil.
J'ai trouvé Tony mais trop ***!
Il est dingue, dingue!
Je lui ai dit d'être un homme
mais il est parti voir un curé.
Ca suffit comme ca.
Y a pas de temps à perdre.
Trouve une voiture, Sam.
On y va!
Pas moi. Prends Scabby.
- Non, pas Scabby.
- Pas moi.
- Tu viens, Otero?
- OK!
On prendra le coupé noir.
Le voilà.
Tony!
T'as vu toutes ces couronnes?
Ça, c'est un corbillard bien fleuri.
Y avait pas à mégoter.
Fallait bien ça pour Tony.
Pauvre môme.
Celle de Rico les enfonce toutes.
Elle est énorme.
Et dessus,
il y avait juste marqué "Tony".
Même pas le nom de Rico.
Rico, c'est pas un demi-sel.
Tony avait l'air de dormir.
Ça l'a pas changé d'un poil.
Je me demande
comment ils s'y prennent.
T'as du feu?
Regarde, Rico.
C'est Flaherty, le bourre.
Ca doit chauffer.
Qu'est-ce qu'il cherche?
Il bluffe. Il a rien sur moi.
Bon Dieu, ce que c'est lent!
On a tout le temps.
Le banquet commence à huit heures.
Dommage que Tony soit pas là.
C'est vraiment chouette, Sam,
j'ai jamais rien vu d'aussi chic.
Vise-moi ces colombes.
"Amitié et Loyauté".
- Comment tu me trouves, Sam?
- Tres bien.
Otero trouve que le melon
ne me va pas. A ton avis?
Ca te va tres bien.
Ouais, je trouve aussi.
Je ne porterai plus que ça.
"A un vrai pote, M. C. Bandello,
de la part de son pote,
Sam Vettori."
Ça, c'est gentil.
Je suis touché, Sam.
C'est chouette de ta part.
Dites donc, mes lascars!
Vous savez pas vous tenir à table?
Où vous vous croyez?
Dans un bastringue?
Bouclez-la un peu.
Scabby va faire un discours!
Eh bien les gars, vous savez tous
pourquoi nous sommes là...
Alors c'est pas la peine
que je vous raconte.
Rico, c'est un brave gars!
Absolument. Et, euh...
Voilà...
Ecoute, Rico.
Je ne sais pas bien causer mais...
Tu vois cette montre?
C'est pour toi.
De notre part à tous.
On l'applaudit!
Un discours! Un discours!
D'accord, tres bien.
Vous voulez un discours, les gars?
En voici un.
Je vous remercie, les gars,
pour ce banquet.
C'est vraiment chouette.
Y a de la bonne gnôle,
à ce qu'on me dit.
Personnellement je bois pas.
Et la bouffe laisse rien à désirer.
Eh bien, je trouve
qu'on prend du bon temps, tous.
C'est chouette de vous voir tous ici
avec vos poules, là.
Ben, voilà,
je crois que j'ai tout dit.
Seulement faites gaffe
à pas trop picoler
et à pas vous buter mutuellement!
Ouais, range ça, je veux pas de...
Y a deux journaleux qui veulent
prendre une photo, je dis quoi?
Eh bien, voilà autre chose!
D'accord, mais qu'ils se grouillent.
- A tout à l'heure, Rico.
- Reste, Pete.
On va nous tirer le portrait.
Ça fait quinze ans
qu'on ne m'a pas tiré le portrait.
T'entends ca?
Quinze ans que...
Magnez-vous,
on n'a pas toute la nuit.
Attention... On ne bouge plus!
Attention... C'est parti!
C'était pas une bonne idée, Rico,
cette photo.
Ils peuvent te coincer.
Qu'est-ce que j'en ai à faire?
Qu'on voie ce que les gars
pensent de moi!
Hé, Rico! Qu'est donc devenu
ton pote, le danseur, Joe Massara?
Il n'est pas venu.
Ça fait un bout de temps
que je ne l'ai pas vu.
Il ne t'a pas plaqué
tout de même, Rico?
C'est pas bon de me plaquer, Sam!
Un type a essayé, une fois.
Occupe-toi de tes affaires,
je m'occupe des miennes.
Qu'est-ce qu'il vient faire,
ce bourre?
Je vais lui montrer!
Du calme, Rico!
Vous êtes invités?
Tu fais ton chemin,
n'est-ce pas, Rico?
En bas, on accepte tout le monde,
même les flics!
Mais en haut, c'est privé.
Merci.
Mais j'aime venir te voir, Rico.
Je suis ton ami, tu comprends.
J'aime bien voir un jeune
faire son chemin dans la vie.
A plus ***.
Reviens vite.
Tu peux y compter.
Oh, à propos.
Quelqu'un a cassé la vitrine
de Meyerbloom, hier soir.
Tu ne sais rien
au sujet de la montre
en platine et diamants
qui a été volée, bien sûr?
Si tu apprends quelque chose,
tiens-moi au courant, tu veux?
Un banquet, hein?
Rico devient grand.
Trop grand!
Il faut l'arrêter.
Je dis qu'il faut l'arrêter!
Arnie, tu ne vas pas encore
faire du rififi?
Pourquoi je douillerais pour être
protégé si c'est toujours la guerre?
T'en fais pas.
Ca va se calmer vite fait.
J'ai dit qu'il fallait l'arrêter
et je vais l'arrêter.
Il empiete sur mon territoire
et ça me convient pas.
Ecoute.
Je suis assis ici, d'accord?
Je suis assis ici à fumer
tranquillement ma cigarette.
Mais mes gars
restent pas assis, eux.
Ils sont apres Rico
et ils ont des tripes!
Tu piges?
Quand ils l'auront trouvé,
c'est pas un banquet que Rico aura,
c'est une veillée funebre!
Arnie, c'est à toi de voir.
Je connais pas Rico.
SOUTH-2284.
Otero? C'est Joe Massara.
Ecoute bien, c'est grave.
Dis à Rico de faire gaffe.
Little Arnie cherche à le buter!
Qu'est-ce qu'il y a?
- Où est Rico?
- J'sais pas, il est pas là.
Vite! Il faut le trouver!
Ouais, donnez-m'en dix.
Tout ça, Monsieur Rico?
Et comment!
Y a ma photo dedans!
Tiens!
- Merci!
- De rien.
Fine gâchette, va!
T'as quand même fini
par prendre un pruneau!
C'est qu'une éraflure.
Le Vieux sera content
de l'apprendre.
Tu l'intéresses beaucoup.
Ouais, les flics peuvent pas m'avoir
alors ils ont embauché des tueurs.
Si je n'étais pas flic,
j'aurais fait le boulot pour rien.
T'as jamais pensé
que tu ferais un beau cadavre?
Non, jamais.
J'ai mis les bracelets à plus
d'un voyou, au cours des années.
Un jour on fera
une balade ensemble, Rico.
Et ce jour-là
t'auras les bracelets, toi aussi.
C'est pas un vautour comme toi
qui mettras les bracelets à Rico!
Venez, les gars.
J'aurai ce petit voyou prétentieux,
même si je dois y laisser ma peau!
J'aurais dû être là, Patron!
Lls croyaient vous avoir eu,
Patron,
mais les balles
rebondissent sur vous.
C'était Little Arnie!
Joe Massara nous a affranchis
mais on n'a pas pu vous trouver.
Joe, hein?
J'aurais pas cru qu'il ferait ça.
C'est correct de sa part.
Je vais le mettre
sur mon prochain coup.
Voilà, j'ai pas fait médecine
pour rien, hein?
Merci, Scabby.
Je veux voir Little Arnie ce soir!
S'il cherche des ennuis,
on en a à revendre!
Killer Pepe, Otero, Kid Bean
et Bad, vous venez avec moi!
Ouvre, beau brun,
ou tu l'ouvriras plus jamais!
Dis-leur qu'on est réglo
et pas de blagues!
Ces types sont réglo.
En l'air, vite!
Boucle la porte.
Où est Arnie?
Dans son bureau?
Bad, reste à la porte,
laisse entrer personne.
Kid, tu le couvres.
Pepe et Otero, avec moi.
Toi, tu frapperas à la porte.
Debout! Les mains en l'air!
Et ça se magne!
Salut, Arnie.
- Ça va, les affaires?
- A quoi tu joues?
Au cas où tu le saurais pas,
c'est une réunion privée.
Tirez-vous!
Personne bouge de cette piece!
Vous êtes invités
à cette réunion privée, les gars.
On est peut-être pas intéressés.
Je voudrais pas vous forcer.
Mais mes gars
ont la gâchette sensible.
Asseyez-vous.
Arnie, c'était pas malin
d'embaucher ces deux lascars.
Surtout d'aussi mauvais tireurs.
De quoi il s'agit?
Vide ton sac!
Arnie... tu es fini.
Tes voyous m'ont raté, tu es fini!
Si t'as pas quitté
la ville d'ici demain,
tu la quitteras plus
qu'en costume de sapin.
J'annexe ce territoire.
A partir de maintenant,
c'est à moi.
Tu t'agrandis, Rico.
C'est ça que tu voulais
depuis le début.
Je l'ai compris
la premiere fois que je t'ai vu.
T'es qu'un vaurien, Rico.
Et si tu crois que tu peux
me bousculer comme Sam Vettori,
tu te goures!
Tu oublies Pete Montana!
Qu'est-ce que j'ai à faire de Pete?
C'est ton patron, pas le mien.
Sam était pas comme ça.
Sam sait qui est Pete!
Sam était mou. Pete lui fait peur
mais je m'appelle pas Sam!
Sam est fini!
Et toi t'es fini aussi!
T'en as une belle épingle, Arnie.
Mes bijoux à moi sont pas bidon.
Arnie,
tu devrais dételer de ce racket.
T'as su frapper,
mais tu sais plus encaisser.
Et vous autres, taillez-vous!
Avant de vous faire coffrer pour
coups de feu sur la voie publique!
Bien!
Je crois que tout est dit.
Bon retour, les hommes!
Venez, les gars.
Merci pour l'artillerie, les gars.
CARNET MONDAIN
M. Arnold Lorch, du North Side,
est parti pour Détroit
où il compte passer l'été.
Il était accompagné
de deux de ses amis de Détroit,
qui ont passé
un bref séjour en ville.
Qu'en pensez-vous?
Scabby, tu devrais changer
de racket! C'est parfait.
Vous avez un nouvel associé,
à présent.
Petit César.
L'histoire de Scabby
fait rigoler tout le monde.
Bon Dieu,
vous avez ridiculisé Arnie!
Rico...
Vous êtes célebre maintenant.
Tu vois, Otero...
Y a pas à avoir peur
de tous ces grands caids.
Plus ils sont grands,
plus ils tombent de haut.
Je me débrouille
plutôt bien jusqu'ici.
Voilà.
Vous êtes superbe, Patron.
Ouais?
C'est vraiment pas confortable.
Vous faites votre chemin!
Big Boy nous a jamais invités
à dîner dans sa turne!
Et on s'est jamais pointés chez lui,
sauf Pete Montana. Vous pigez?
Vous voudriez pas qu'il trouve
que vous avez pas de classe!
Même en taule, on est mieux sapé!
J'vais pas sortir
harnaché comme ca!
Vous êtes tres bien, Patron!
Jetez-vous un coup d'œil!
J'sais pas trop.
Y me manque plus
qu'un torchon sur le bras.
Alors?
Vous êtes pas beau comme ça?
J'suis pas si mal, apres tout.
Bonjour!
- Bonjour, Big Boy!
- Bonjour, Rico.
Ah ouais, merci.
Merci beaucoup.
Mais tu es superbe, ce soir.
J'ai pensé qu'il valait mieux
me saper un peu.
En effet,
il est temps de t'y mettre.
Pas mal comme piaule!
Ça peut aller.
Et tous ces meubles rupins,
ça doit coûter un max, hein?
Ça ne se trouve pas
sous le sabot d'un cheval.
Je le ferai savoir.
Ca a de l'allure...
Et ca donc!
- Cela te plaît?
- Je trouve ca chic.
Ca m'a coûté 15000 dollars.
Quinze mille...
Ces cadres en or,
ça coûte un paquet d'oseille!
Un cocktail
ou un doigt de brandy?
Oh, non, non merci.
Je touche pas à ça. Jamais.
Non?
- Cigare, alors?
- Ah oui, avec plaisir.
Merci.
Merci beaucoup.
- Assieds-toi, Rico.
- Ouais, merci.
A présent, écoute.
J'ai à te parler mais tu n'entendras
pas un mot, d'accord?
C'est entre toi et moi
et si ça se sait,
quelqu'un le regrettera.
Vous me connaissez.
D'accord, écoute bien:
Pete Montana est fini.
Eh bien... Moi qui le prenais
pour un caid!
Il est fini.
Suppose que je te dise qu'à partir
de maintenant, tu es Pete Montana.
Et que tu peux t'adjuger
son territoire.
Tu marches?
Si je marche?
Si je marche?
D'accord, c'est entendu.
Je fais beaucoup pour toi
mais quand je t'aurai installé,
il faudra me renvoyer l'ascenseur.
Vous pouvez y compter.
Alors, je bois au nouveau patron
du North Side.
Merci.
Rico continua
à prendre soin de lui,
de ses cheveux et de son arme...
avec d'excellents résultats.
Qu'est-ce que je t'avais dit?
Je savais que ça viendrait.
Je savais qu'il pensait déjà à moi.
Je vais te dire une bonne chose:
Y a pas que Pete Montana
qui est fini, Big Boy aussi.
Il se ramollit.
Bientôt, il ne saura
plus encaisser et alors...
Tu verras.
Sûr, Patron. Bientôt,
vous tiendrez toute la ville.
Tu l'as dit, Otero!
Y a un nommé Massara dehors.
Il veut vous voir.
Dans une minute.
Joe ici? Ca fait des mois
qu'on l'a pas vu.
Je l'ai envoyé chercher.
Je sais qu'à Détroit
quelqu'un a dit à Flaherty
de cuisiner le danseur
du Bronze Peacock
s'il veut savoir
qui a descendu McClure.
Vous êtes au parfum de tout
avant même que ça arrive!
J'ai l'oreille fine.
Je saurai si Flaherty a cuisiné Joe
des qu'on aura causé un peu.
Bon Dieu, Rico!
Quel palace!
Ouais, ça peut aller.
Faut ce qu'y faut.
J'ai claqué vingt briques dessus.
Salut Otero, ça va?
- Du tonnerre.
- Assieds-toi.
T'as pas peur
que j'abîme la chaise?
Fais pas le clown et assieds-toi.
Tire-toi, Otero.
- Je veux parler à Joe en privé.
- Comment donc.
A plus ***, Joe.
- Cigare, Joe?
- Non merci.
Un cocktail
ou un doigt de brandy?
T'es pas surpris
d'avoir de mes nouvelles?
Un peu.
J'ai pensé que ça serait chic
de bavarder un peu,
comme avant.
Je suis content de te voir.
Surtout comme ca.
Tu as l'air prospere.
Toi aussi, Joe.
Tu te la coules douce?
Non. La danse, c'est le tintouin.
Tu te plains?
Non, j'ai pas à me plaindre.
C'est bien.
La danse, c'est un bon à-côté
et une bonne couverture.
Mais pas un travail d'homme.
Et apres?
Du moment que je râle pas,
t'as pas à râler.
Qui râle?
J'aime pas voir un jeune type
comme toi perdre son temps.
J'avais de la fierté pour toi, Joe.
Je t'ai fait grimper dans ma bande
et tu deviens une lavette!
Ne recommence pas!
Oublie-moi, tu veux?
Non, je t'oublie pas.
T'es mon pote!
On a débuté ensemble, pas vrai?
Alors on doit rester ensemble!
J'ai personne d'autre au monde.
J'ai besoin de toi, Joe.
C'est la chance de ma vie.
Big Boy vient de me donner
tout le North Side!
C'est trop pour un seul homme,
j'ai besoin d'un gars comme toi
pour m'aider. Un type de confiance.
Pas moi, Rico. J'ai plaqué.
T'as pas plaqué.
On ne me plaque pas.
T'es toujours dans ma bande,
compris?
J'ai rien à faire des jupons
qui te tournent autour!
- C'est elle qui te ramollit!
- Touche pas à Olga!
Et comment que je vais y toucher!
Quelqu'un doit perdre et ce sera
pas moi! Je sais y faire.
T'es malade!
Elle est finie,
c'est moi qui te le dis.
- Tu n'oserais pas!
- J'oserais pas?
- Tu vas voir!
- Ecoute, Rico.
Je l'aime. On s'aime,
ça ne vaut rien pour toi?
Rien, moins que rien.
L'amour. De la guimauve!
Depuis qu'elle t'a eu,
t'es plus bon à rien!
T'as pas fini avec moi.
J'aime pas les lavettes qui bavent!
Je ne bave pas,
si c'est ça qui t'inquiete!
- Pour qu'on m'allonge le cou?
- T'en sais trop!
Je prends pas de risques.
Tu marches avec moi, vu?
Non, je marche pas.
Tres bien.
Retourne chez cette poule
et tu te suicides.
Et elle avec toi.
Bouge pas d'ici.
Non, pas lui, j'ai pas confiance.
J'ai un petit gars nommé
Joe Massara pour m'épauler.
Au revoir, Big Boy.
- Olga, on s'en va. Allez, vite!
- Qu'y a-t-il?
Qu'est-ce que t'attends?
Dépêche-toi!
Oui, Joe. Tu es malade!
Ça va. Il faut partir! Rico...
Qu'est-ce qu'il a fait?
Oh, je le savais! Je le savais!
Il veut qu'on rompe!
Sinon il te tuera!
J'ai fui.
Tu vois bien qu'il faut partir!
Fuir, n'importe où, mais fuir!
- Tu ne viens pas?
- Non.
Ce n'est pas la solution.
Olga, tu ne le connais pas!
Il le faut, je t'en prie!
Assieds-toi, Joe.
- Réfléchis!
- Je ne veux pas réfléchir.
- Viens!
- Ca ne servira à rien!
Partir où? A quel endroit?
Il nous retrouvera partout.
Il n'y a qu'une issue:
Flaherty.
Tu es folle!
Tu t'imagines t'en sortir comme ça?
Flaherty?
C'est pire qu'un suicide!
Pas question!
Moi, je le ferai!
Il faut en finir avec ca.
Avec Rico!
Je veux être heureuse et pour ça,
il faut en finir avec Rico!
Je vais le faire!
Reviens ici!
Olga, ouvre la porte!
S'il te plaît, ouvre!
PARK-1000...
N'appelle pas Flaherty.
Ouvre, vite!
Rico nous tuerait tous les deux!
Central?
Passez-moi le sergent Flaherty.
Sergent Flaherty?
Lci, Olga Stassoff.
Je suis chez moi avec Joe Massara,
17, Edgelow Drive.
Il veut vous parler.
Dépêchez-vous!
Venez les gars,
on nous invite à une petite fête.
- Qui donne la fête?
- Joe Massara.
C'est habillé?
Sais pas.
On verra bien sur place.
Tu n'aurais pas dû!
C'était le seul moyen,
le seul bon moyen.
- C'est la corde pour moi.
- Non!
Pas si tu es témoin à charge,
on leur fera promettre
ce qu'il faut.
Attends!
Le voilà, ce sale faux-jeton!
Donne-lui son dû, Rico!
Tire.
Tire, Rico.
Finissons-en.
Viens Otero, partons!
Tu ramollis, toi aussi!
Ca suffit! Viens!
- Qui?
- Otero, avec Rico!
Rattrapez-les!
Tu es prêt à parler, Joe?
Moi, oui. C'est la bande à Rico
qui a braqué le Bronze Peacock.
C'est Rico qui a tué McClure!
Ce sale vicieux sournois...
Demandez à Joe!
Il sait que c'était Rico!
C'est vrai, Joe?
C'était Rico?
- Le téléphone?
- Par là.
Attends, je vais t'aider.
PARK-1000...
Danny? Lci, Flaherty.
Boucle la bande du Club Palermo.
J'ai de quoi les pendre tous.
Ne perds pas une seconde!
Et surtout, trouve Rico!
- Gaffe, les flics!
- T'aurais dû plomber, Joe!
Ouais, et sa poule avec!
C'est sûr
qu'ils vont baver à présent!
Nous voilà frais!
Etre l'ami d'un gars,
voilà ce que ça rapporte!
Filons!
Halte!
Va-t'en, Rico.
J'ai mon compte.
Va-t'en, Rico.
Joe Massara! Lls l'ont serré pour
l'affaire McClure et il a bavé!
Rico l'a raté, ils le coursent!
Lls ont eu Otero.
Sam! Tu saisis pas?
Reste pas planté là!
Que faire d'autre?
Il est trop ***, ils vont m'avoir.
Mais tu es fou!
Leve-toi, on se taille!
Inutile.
En l'air!
Et lâchez vos flingues!
Parfait,
mettez-les dans le fourgon.
Rends-toi, Sam.
Jette ton arme ou on ouvre le feu!
Venez.
Debout et les mains en l'air.
Mettez-lui les menottes.
Vous ne pouvez rien me coller!
Seulement les bracelets.
Et on n'a rien sur Rico non plus.
Ce sera le suivant.
Personne ici.
Bon, écoutez Ma. Si vous voyez Rico,
faites-le-nous savoir, et vite.
Eh bien, t'es dans de beaux draps!
Les flics sortent d'ici!
Lls ont eu Otero.
Je vais rester ici deux jours.
Il me faudra une voiture.
Ça va te coûter chaud,
je prends des risques.
J'ai 10000 dollars planqués ici,
sers-toi.
Quand tu partiras,
je te donnerai 150 dollars.
Tu me "donneras"?
Il est à moi, ce fric!
A qui crois-tu parler?
J'en ai besoin. Tout mon fric
est resté dans l'appart!
Je te donnerai 150 dollars.
A prendre ou à laisser.
Espece de vieille souillon!
Je vais te...
Je te le conseille pas.
Y a que moi qui sais où est le fric.
Tue-moi et t'auras pas un centime!
Je te donnerai 150 dollars.
Sois raisonnable!
Les mois passerent...
Tel un feu d'artifice,
Rico s'était élevé du ruisseau
pour y retomber aussitôt.
LITS PROPRES
15 cents
Ce Sam Vettori était un salaud.
Eh bien, il a eu ce qu'il méritait.
Que dit le journal?
"L'ex-chef de gang
s'évanouit sur l'échafaud.
Apres une vaine bataille
de procédure,
Sam Vettori,
l'ancien chef de bande,
faisait triste mine
aujourd'hui
lorsque le bourreau
lui a passé la corde au cou."
Ecoutez..."Petit César
n'a jamais été retrouvé.
Selon le Lieutenant Flaherty,
de la Criminelle,
Petit César, le gangster
autrefois hâbleur et fanfaron,
a paniqué devant le danger
et montré à tous sa couardise.
Flaherty a ajouté que Petit César,
contrairement à sa vantardise
souvent répétée,
n'a pas su frapper et encaisser.
Au moment du vrai danger,
Rico n'a pas su encaisser.
Flaherty a conclu
son interview par cette remarque:
"Apres s'être élevé du caniveau
de façon aussi météorique,
il était inévitable
qu'il y retombe..."
N'empêche que c'était
un vrai chef de bande.
N'en crois rien.
Rico n'avait pas de tripes
et pas de cervelle non plus.
C'était une lavette,
comme dit Flaherty.
- Donne-moi ca!
- De quoi?
Qu'est-ce qu'il a?
Il est dérangé?
Lls vont voir!
Dire des trucs pareils sur moi
dans les journaux!
Je vais leur montrer... Allô!
Donnez-moi PARK-1000.
Je sais plus encaisser, hein?
Je vais lui...
PARK-1000? Passez-moi Flaherty
et que ça saute!
Certainement, une minute.
Tom. Tom!
Je peux me tromper
mais on dirait Rico.
Ici, Flaherty.
Rico, ici.
R- l-C-O, Rico!
Petit César en personne!
T'es quelqu'un à présent, tu dis
des bobards dans les journaux!
Alors je me suis défilé, hein?
Je sais plus encaisser?
Minable flicard, tu vas voir si
j'ai des tripes et de la cervelle!
Merci Rico, mon vieux.
J'en ai autant à ton service.
Dis-m'en davantage.
Ta voix me réjouit le cœur.
Repérez ce téléphone, vite.
T'aurais dû venir voir Sam
se faire allonger le cou, Rico.
T'as raté quelque chose.
T'es un rigolo, hein Flaherty?
Tu riras plus longtemps.
Je vais te trouver
et t'en coller une dans la peau
pour chaque bobard
que t'as dit aux journaux!
Tu vas voir qui va finir
dans le caniveau!
Tu nous as manqué, Rico.
La ville est calme et paisible.
J'ai pris du poids!
RIVER-6547. C'est un nid à punaises
au coin de la 4eme et Commercial.
D'accord, grande gueule.
Tu ferais mieux de te mettre
à courir parce que t'es fini.
Va dire ça aux journaux,
sale menteur de flic pourri!
Je savais qu'il ferait surface
si je baratinais la presse.
Quelle vanité!
Il leur faudra un nœud spécial.
Il a vraiment la grosse tête!
Souhaite-moi bonne chance!
Le voilà.
C'est bien Rico. Freine!
Rends-toi, Rico.
Tu n'as aucune chance.
Venez me chercher!
Sois bon garçon, Rico.
Rends-toi!
Tu m'as compris?
Viens me chercher!
J'arrive dans une seconde.
Passe-moi la sulfateuse.
C'est ta derniere chance, Rico.
Tu sors ou tu préferes
qu'on te porte?
On va se la faire,
cette petite balade ensemble.
Sûrement pas.
C'est pas un vautour comme toi
qui me mettras les menottes.
T'aurais dû sortir
quand je te l'ai dit.
Mere de Dieu!
C'est donc la fin de Rico?
TOURNEZ MANÈGE
Sous-titrage:
SDI Media Group
Ripped by:
SkyFury