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Une voiture a été volée à Charleston.
Je fais un contrôle d'identité.
Elle a été déclarée
volée ou disparue.
Une Ford quatre portes.
Vous pouvez aller à l'angle
des rues Melrose et Levin ?
C'est dans le quartier nord-est.
Essaye de voir si l'équipe 32 l'a eu.
C'est bon ?
Rien à signaler de mon côté.
C'est bon. Viens.
Finis de nettoyer la Ford
et avance-la dans la 1re rangée.
Vire la Mercury verte.
Gare la Mark IV sous le lampadaire.
Déplace la Cougar dans le coin,
là-bas.
Salut, mon ange.
T'as les titres de propriété ?
Ralph est retardé à cause
de la pièce cassée sur la Chrysler.
Appelle Barry.
Il a aussi dû déposer des pièces
et passer prendre la Laundromat.
Ne quitte pas.
- Tu l'as ?
- Oui. 232.
Je sais pas pour combien de temps
j'en ai.
Passe prendre des titres de propriété
au Bureau d'lmmatriculation.
Prépare-toi.
Prendrez-vous un petit-déjeuner ?
Juste un café, merci.
Merci.
Bon.
Alors ?
59,
blanc bleu, pas ou peu d'inclusions.
Ils font entre un carat et demi
et trois carats.
Vendus en gros, y en a pour 550 000.
J'en veux 185 000.
Je les livre moi-même.
Envoie quelqu'un demain.
Au fait, ils veulent te rencontrer.
Ils sont réglos.
Je fais pas dans les clubs
de rencontre.
Tu veux que je réinjecte
un peu de ta thune dans le circuit ?
File le blé à Barry
à 15 heures.
Tu doubleras ta mise en 3 mois.
Mon argent va à la banque.
Remets le tien dans le circuit
si tu veux.
- Je règle l'addition.
- Laisse tomber.
On mange ensemble ce soir ?
Joli, ton nouveau pull.
Merci.
- Je passe te prendre à 20 h.
- Salut.
Dis-lui qu'il vienne me voir
dès qu'il arrive.
D'accord.
Tu chies dans la colle.
Salut, Frank.
Quoi de neuf, patron ?
- Rends-moi ma clé.
- Tiens, la voilà.
- Je peux pas bosser sans outil.
- Encore faudrait-il que t'en aies.
"Il se passe jamais rien ici."
"... provoquer les événements."
"... la société me rembourse
ma dette."
"Il faut que je te voies.
Ton pote, Okla."
Un double, s'il te plaît.
- Barry t'a appelé.
- Quand ?
Plusieurs fois en une demi-heure.
Trois fois.
5329234.
Le téléphone.
- T'es où ?
- T'étais où ?
- T'as tout récupéré ?
- Je suis dans une cabine.
J'ai dû en trouver une qui marchait.
J'ai rien récupéré.
Y a un problème.
Tu peux parler ?
Non.
T'as vu notre homme ?
Y avait personne.
Gags a fait une petite chute
du 12e étage.
Il s'est écrasé sur le trottoir.
Tu veux faire quoi ?
Il a refilé notre camelote ?
Il avait notre blé sur lui ?
Je suis en train de me renseigner.
On saura ça dans 25 min.
Retrouve-moi
à l'Armitage et Lincoln.
Jimmy. Tiens.
Gags était le collecteur de fonds
d'un certain Attaglia.
Il reversait les taux d'intérêt
mais se mettait le principal
dans la poche.
Ils ont découvert
qu'il les arnaquait.
Ils étaient furieux.
- Gags a refourgué notre came ?
- Au RD. Paulie l'a vu faire.
Ton blé était dans la poche de Gags
quand il est passé par la fenêtre.
Laisse tourner le moteur.
PLACAGE L & A
Je peux vous aider ?
Je voudrais voir monsieur...
- J'en veux bien un.
- Où est ta tasse ?
Près de la machine.
Vous disiez ?
M. Attaglia ?
J'aimerais le voir.
Il y a un problème avec le placage
que vous m'avez fait.
Un instant.
Un monsieur veut vous voir
au sujet d'un placage.
- C'est au fond.
- Merci.
Je suis M. Attaglia.
Une livraison qui n'est pas arrivée ?
Asseyez-vous.
Du zinc ? Quoi ?
Je m'appelle Frank.
Et vous avez merdé.
- De quoi vous parlez ?
- De Joe Gags.
De 185 000 $ qui m'appartiennent.
On a un petit problème.
Quel problème ?
De quoi vous parlez ?
Il refourguait ma marchandise.
L'argent qu'il avait
quand il a traversé la fenêtre
est à moi.
Pourquoi vous me racontez
ces conneries ?
Des conneries ?
Je veux mon fric.
Je sais pas de quoi vous parlez.
M. Franck La-la... truc.
Un type est mort ?
Adressez-vous
au tribunal des successions.
Je suis venu parler affaires
et vous me prenez pour un con ?
Mais qui vous êtes ?
On se connaît ?
Ça va pas ou quoi ?
Je connais pas de Gags.
Cassez-vous.
Allez, foutez-moi le camp.
- Bougez pas.
- D'accord.
Nom de Dieu.
Faites ce qu'il dit.
À terre.
Faites ce qu'il dit.
Les mains sur la tête.
Écartez les jambes.
Allez.
Hé, toi ! Regarde le mur.
Je suis le genre de mec
qu'il vaut mieux éviter
de faire chier.
Vous avez trouvé mon argent sur Gags.
Faisons comme si vous saviez pas
à qui il appartient.
Je le jure.
Je sais pas qui vous êtes.
Trois heures.
J'appellerai pour fixer un rencard.
Vous me rendrez
mes 185 000 $.
Assis.
- Merci d'être venu si vite.
- Je comptais venir de toute façon.
Ça va ?
Moi ?
Je vais super bien.
Chaque jour est une surprise.
C'est trop bizarre dehors.
Rien à voir avec ce qu'on pensait.
- Comment ça va, vieux frère ?
- Comme d'hab.
Morris a serré Red
pour son trafic de gnôle.
Ça a suriné.
- Y a de la came ?
- Et du sexe.
Si tu voyais le genre de mecs
qu'ils mettent ici.
Y a dix ans,
on les aurait foutus au cachot.
Des violeurs et des pédophiles,
mélangés aux autres prisonniers.
Avant, ils survivaient
pas plus de cinq jours,
ces pervers.
Et ta femme ?
Ma femme ?
Y a plus rien avec elle.
Pourquoi ?
Elle sait pas que je fais des casses.
Finaude comme elle est,
elle croit...
que je la trompe.
Du coup, c'est n'importe quoi,
un vrai sac de nœuds.
Tu vas faire quoi ?
Remettre les choses en ordre.
J'ai rencontré une nana, Jessie.
Tu vas l'épouser
et lui faire des mômes ?
Mais...
elle sait pas ce que je fais.
Je lui raconte des bobards, ou quoi ?
Ne mens à personne.
Avec un proche,
tu gâcheras tout en mentant.
Avec un étranger,
pas besoin de s'emmerder avec ça.
De quoi t'as besoin ?
Fais-moi sortir d'ici.
Dans dix mois, t'es dehors.
Tu connais le Dr Shelton ?
Il a tué plus de monde
que la chaise électrique.
J'ai une angine de poitrine
ou je sais pas trop quoi.
J'en ai pour dix mois au mieux.
Je veux pas mourir ici.
Compte sur moi.
Faut que j'y aille, fiston.
Compte sur moi.
Il dit qu'il a refourgué la camelote
à Gags.
Cet abruti va nous attirer des ennuis.
On devrait lui faire sa fête.
C'est lui le casseur ?
Celui qui bossait pour Gags ?
Sûrement.
Je m'appelle Leo.
Ça va ?
Comment ça va ?
Je m'appelle Frank.
Voilà ton argent.
La vache.
Il y a 5 cm d'épaisseur de billets.
Tout y est ?
J'en doute pas.
Tu nous remercies pas ?
À qui est cet argent ?
À toi. Mais j'ai empêché ce monsieur
de te passer à tabac.
Merci.
Je t'en prie.
C'est rien.
À la prochaine.
- Où vas-tu ?
- Où je vais ?
- Je suis en retard.
- Allons donc.
Je pensais qu'on parlerait affaires,
qu'on apprendrait à se connaître.
Si vous voulez rencontrer du monde,
allez dans un club de rencontre.
Je te connais déjà.
Comment ?
La camelote que tu as filée à Gags.
Max Sherman.
Cotazar, le receleur portoricain.
D'après toi, à qui ils les refourguent ?
À moi.
Je m'occupe de la fourgue
de la moitié de cette ville.
Tu fais deux ou trois casses par mois.
Tous les mois.
Je vois ce que tu fais.
T'as bon goût.
Ça fait souvent la une.
Alors j'ai dit à Gags :
"Je veux le rencontrer."
Il te l'a dit ?
Allez droit au but.
C'est qui, lui ?
Qu'est-ce que j'en sais ?
Tu veux faire des casses
dans tout le pays
et bosser pour moi ?
Je suis à mon compte.
Je m'en sors bien.
J'ai pas à m'occuper d'egos.
Je suis mon propre patron.
Pourquoi je travaillerais pour vous ?
Pourquoi pas ?
Je t'expose le plan, tu décides.
Aucun repérage à faire.
On t'amène les casses sur un plateau.
Quand on te dit "là",
c'est là.
Ils sont tous planifiés à l'avance.
Comment on les prépare ?
Avec des schémas,
des plans, des clés.
Des fois, les proprios
sont dans le coup, pour l'assurance.
- Et les voitures ? Les outils ?
- Tu auras tout ce qu'il te faut.
Je serais un père pour toi.
Du fric, des flingues, des voitures.
Un vrai père.
- Ma part ?
- Un prix fixé. Non négociable.
On a des frais.
Mais tu connaîtras ton tarif
à l'avance.
- Des gros coups ?
- Énormes.
Jamais moins de cinq zéros.
Tu seras millionnaire.
- Je serai très exposé.
- On te protégera.
Si je me fais serrer ?
On a un avocat qui bosse pour nous.
Tu passeras pas une nuit au trou.
Je vole des cailloux.
Fourrure, pièces,
certificats d'action,
bons du trésor, niet.
- Diams et liquide, point.
- Très bien.
Pas de braquages,
pas de particuliers.
J'ai un partenaire.
Ça te regarde.
Nous, on s'occupe de toi.
Il te fait chier, c'est ton problème.
Il nous fait chier, c'est aussi le tien.
- Qui sont vos informateurs ?
- T'as pas besoin de le savoir.
Alors, t'en dis quoi ?
- Je sais pas.
- Comment ça ?
Je sais pas !
J'aime pas les abonnements à vie.
- Quand je prendrai ma retraite...
- T'en feras quoi ?
Je boufferai avec les poules.
Je regarderai la télé.
On s'en tape.
Deux ou trois coups.
Si tu veux continuer, très bien.
Si tu veux arrêter, très bien aussi.
On est entre gens sérieux,
entre adultes.
Tiens-moi au courant.
On ferait un carton.
D'accord.
Je vous appellerai.
- Vite. Je suis mal garé.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je viens te chercher.
- Va te faire voir.
T'as 2 heures de retard.
Épargne-moi ça.
Épargne-moi cette humiliation.
Je veux te parler.
Hé, toi !
Allons prendre un café.
- C'est quoi le problème ?
- Tu me sors ? C'est une blague ?
- Je peux t'expliquer.
- Je te parle.
Casse-toi.
Pigé ?
Ça m'intéresse pas,
tes explications.
Y a pas d'explication.
C'est tout.
T'étais contente de sortir avec moi.
Alors, viens.
Dans mon boulot,
y a parfois des contraintes.
À ton avis, je fais quoi ?
Allez.
Tous les matins,
je me pointe, je te dis bonjour.
À ton avis, je fais quoi ?
Tu vends des putains de voitures.
Voilà !
Je porte des futes à 150 $,
des chemises en soie,
des costards à 800 $,
une montre en or.
J'ai une bague de trois carats,
de couleur D, sans inclusions.
Je change de voiture
comme on change de chaussures.
Je suis un voleur.
J'ai fait de la taule.
Et alors ?
"Et alors ?"
Même ma femme le sait pas.
- Ça m'est égal.
- Elle m'a d'ailleurs quitté.
- Est-ce que je t'ai harcelée ?
- Non.
- Tu vois ?
- Je vois quoi ?
Je suis réglo.
Je suis un mec correct.
Je me la suis jouée cool.
Et je suis célibataire.
Arrêtons la petite cour à deux balles
et passons à l'histoire d'amour.
Quoi ?
J'y crois pas.
Tu crois que je n'attendais que toi ?
Tu délires ou quoi ?
Tu me prends pas au sérieux.
Pourtant, je suis sincère.
Mais c'est pas vrai !
- T'as la trouille.
- T'es trop con.
En quoi ta vie est si géniale ?
- Ma vie est très bien.
- Mais oui. Là.
Tu sais rien de moi.
- Je sais tout...
- Tu sais que dalle.
Pourquoi tu cries ?
Excusez-moi.
On peut avoir deux cafés ?
- Excuse-moi. Alors ?
- Alors quoi ?
- Alors, dis-moi.
- Vous voulez voir le menu ?
Non. Merci.
Alors, c'était comment ?
Tu sais bien, plein de fric.
Tucson.
Mexico. Bogotá.
On allait à droite, à gauche.
Puis ça a tourné au vinaigre.
C'était foutu
mais on continuait à vivre
comme si de rien n'était.
Ça s'est très mal terminé.
Maintenant, je me lève le matin.
Je prends une ***.
Je vais travailler.
J'ai un boulot.
J'ai un numéro de sécu.
Ma vie est très ordinaire,
très plate.
Mais c'est bien, c'est stable.
Tu gagnes du temps.
Tu recules.
Tu te caches.
T'attends un bus
en espérant qu'il passera pas,
car tu veux pas bouger.
T'es de la police ?
Il écoulait combien ?
Rien jusqu'à la fin.
Et puis, des kilos.
Je sais pas.
Et après ?
Il est mort.
Tant mieux, car c'est un connard.
- Il y avait de l'amour au début.
- C'était un connard.
Un gros connard.
Il t'a fait courir des risques.
Tu sais ce qu'on fait aux taulards
en Colombie ?
- Nom de Dieu !
- Ne crie pas.
J'étais seule, fauchée,
sans vêtements, sans visa,
à attendre à l'angle d'une rue
à Bogotá en Colombie...
Il s'est passé des choses...
Tu étais dans quelle prison ?
Tu me passes la crème ?
À Joliet.
On peut avoir
de la crème plus fraîche ?
- Qu'est-ce qu'elle a, celle-ci ?
- C'est du fromage.
Le directeur s'appelait Joe Reagan.
Joe l'Andouille.
Si ce bon à rien était pénologue,
alors je suis pilote d'avion.
J'ai fait 11 ans.
Je suis dehors depuis quatre ans.
Pourquoi t'es tombé ?
J'ai volé 40 $.
J'en ai d'abord pris pour deux ans.
Libérable sur parole après 6 mois.
D'entrée de jeu,
j'ai eu un problème avec deux mecs.
Ils voulaient m'empapaouter.
Alors j'ai pris neuf ans de plus...
pour homicide involontaire.
Y a eu d'autres trucs.
J'avais 20 ans en arrivant.
31 en sortant.
Tu comptes pas
les mois et les années.
C'est pas comme ça
que tu tires ta peine.
Comment ça ? Pourquoi ?
Tu dois oublier la notion de temps.
Tu dois te foutre de vivre ou mourir.
Tu dois te démerder
pour que plus rien n'ait d'importance.
Je vais te raconter un truc
à ce sujet.
Il y avait un certain
Capitaine Morphis.
Un gros lard de 130 kilos.
Incapable d'écrire son nom.
Il avait une troupe de 16 ou 17...
gardes et prisonniers.
Un groupe de taulards. Une bande.
Ils débarquaient dans les cellules,
chopaient un petit jeune
et l'emmenaient en Hydrothérapie,
au service de psychiatrie.
Viol collectif.
Celui qui résistait,
ils le démolissaient
et il finissait au cachot.
Bref, j'ai appris
que j'étais le prochain.
Je savais pas quoi faire.
J'avais peur.
Vers onze heures et demie, minuit,
les lumières se sont allumées.
J'avais un tuyau de plomberie.
J'ai frappé le premier garde
dans les tibias.
J'ai étalé un prisonnier,
puis un autre.
Je suis allé jusqu'à Morphis,
et je l'ai frappé deux fois à la tête.
Là, ils m'ont tous sauté dessus
et m'ont salement arrangé.
J'ai passé six mois à l'hôpital
mais Morphis, il était amoché.
Hématome cérébral.
Ils l'ont mis à la retraite.
Il est mort deux ans plus ***.
Grande perte pour ce monde.
Mais moi, je devais retrouver
les autres prisonniers.
Un pied dans la cour et j'étais mort.
Je suis allé dans la cour.
Et tu sais ce qui s'est passé ?
Rien.
Il s'est rien passé.
Parce que pour moi, je suis rien.
Je m'en fous de moi.
Je m'en fous...
de tout.
Si j'ai survécu ce jour-là,
c'est parce que...
j'avais adopté cette attitude.
Et...
plus ***,
j'ai...
pigé un truc.
Au cachot.
C'est quoi ?
C'est ma vie.
Rien ni personne
ne va m'empêcher de réaliser ça.
Là, ce sera toi.
Qui est le vieil homme, là ?
David Okla Bertinneau.
Un grand voleur,
un homme bien.
Il a été comme un père pour moi.
Il m'a appris...
tout ce que je sais.
Je lui ai parlé de toi.
T'as tout découpé
dans des magazine ?
Et dans des journaux, partout.
Pourquoi y a-t-il tous ces morts ?
À l'intérieur,
t'es coupé de la réalité.
Tu peux même pas mourir dignement.
Alors qu'ici ?
Ici, les gens évoluent.
Ils vieillissent. Ils meurent.
Les enfants les remplacent.
C'est un cycle, tu vois ?
Je sais pas.
Si, tu sais.
Chaque jour, tu sais pas...
si tu vas être tué, si tu vas rentrer
ou te faire arrêter.
J'ai plus assez de temps.
C'est trop ***.
Bosser comme un taré
ou courir comme un fou
n'y changera rien.
Tout ce que je peux faire,
c'est mon numéro de magie.
Mais ça s'arrêtera.
Ça s'arrêtera.
Quand j'aurai ça, là,
ce sera terminé, fini.
Alors je te demande simplement
de rester à mes côtés.
Je ne peux pas.
Je ne peux pas avoir d'enfants.
J'ai pas ma place là-dedans.
On adoptera.
Je ne suis pas prête.
Et j'ai ma vie.
- Alors je ne peux pas.
- Quoi ?
Qu'est-ce qu'il se passe de si génial
dans ta vie ?
La mienne est merdique.
Je me disais...
qu'ensemble,
on pourrait faire
quelque chose de spécial,
de bien.
Alors je te demande juste...
de...
Et j'ai un moyen de réaliser
tout ça plus vite.
Beaucoup plus vite.
Je te le demande.
Tu vois ?
Je suis partant.
Je veux des gros coups.
Qui se feront vite. Un ou deux ***.
D'accord.
C'est là.
- Où ?
- Le 3e en partant du haut,
- de ce côté.
- Les systèmes d'alarme ?
5 dispositifs indépendants.
4 alarmes silencieuses
reliées par téléphone
à la compagnie de surveillance.
Détection magnétique sur la porte.
Alarme sonore.
- Micros dans le coffre.
- C'est quoi, ça ?
Dernier étage.
Le puits d'ascenseur.
Les transmetteurs d'alarme
sont reliés au téléphone
en haut du puits.
Prends l'ascenseur
jusqu'au dernier étage,
ouvre la trappe et passe par là.
Non. La nuit, les ascenseurs
sont fermés et sous écoute.
2 systèmes à neutraliser.
Alors monte neutraliser
les transmetteurs.
C'est quoi comme coffre ?
Un Richmond & Lackett.
- Il va falloir le brûler.
- Pas moyen de le percer ?
Percer quoi ?
Ils sont faits sur mesure.
T'auras beau taper, il se passera rien.
Et je prends beaucoup de risques.
Je vais passer
entre 16 et 18 heures là-dedans.
Ta part en tient compte : 830 000 $.
4 millions à la revente
en non serties.
- Et la 5e alarme ?
- On sait pas où elle est.
Pourquoi ?
Elle passe pas par le téléphone.
On a étudié
toutes les lignes du bâtiment.
Mais on sait qu'elle est
quelque part.
Combien ?
Entre quatre et huit semaines.
En admettant qu'on trouve l'alarme
et le moyen de percer le coffre.
Il me faut des permis de Californie
et des voitures de fonction.
Je m'en occupe.
À quelle heure l'avion ?
- À 14 h 30.
- Reste ici.
Repère la 5e alarme.
Ça te plaît ?
Tu crois que ça ira ?
Ça va ?
J'adore.
C'est super.
Qu'est-ce que tu regardes ?
Toi, c'est tout.
- Comment tu vas ?
- Super bien, je bosse comme un taré.
Il faut que tu me rendes un service.
Comment va Okla ?
Il a une angine de poitrine.
J'essaie de le faire sortir.
J'ai combiné une audience.
C'est qui le bouffon en blanc ?
Un métallurgiste.
Une idée du beau-fils.
Je reçois plein de tuyaux.
Je les goûte, les renifle,
les mâchonne, crache dessus.
Hé, scientifique de mes deux !
Une blouse blanche.
Porter une blouse blanche ici...
Il croit qu'il va découvrir
la pénicilline ?
Faut vraiment être con pour porter
une blouse blanche ici.
Laisse-nous seuls.
- Quel genre d'acier ?
- Suédois laminé à froid, 247.
Là, là, là et là.
2,5 cm d'épaisseur.
Du cuivre pour les mèches.
Là, un alliage en titane ici.
C'est une chambre forte
très bien conçue,
très coûteuse, très particulière.
C'est anglais ?
Richmond & Lackett ?
Il me faut du matos très spécifique.
- Perce la serrure...
- Il y en a plusieurs.
Impossible de savoir
laquelle est la bonne.
Je veux percer une nouvelle porte.
Dans les 400°C ?
Avec du matériel portable ?
Y a pas d'autre moyen ?
Fiston, si j'arrive à construire
quelque chose,
ça va pas être de la tarte
à utiliser.
Ça vaut le coup ?
Ça vaut le coup.
- Le téléphone ?
- Vas-y, il est pas piégé.
Leo m'a dit d'appeler
au sujet de permis californiens
et d'immatriculations.
Je serai à la division 126.
Je porte une veste en cuir grise.
Alors ?
Je vais construire un bout
de chambre forte pour voir.
Je sais pas si je pourrai construire
un outil capable de couper ça.
Repasse dans une semaine.
Dans sa requête,
David Okla Bertinneau
vous demande de revoir sa conviction,
et d'accorder
un bref d'habeas corpus.
Mais il a violé le chapitre 38,
section 19-1, cambriolage.
Chapitre 38, section 16-1, vol.
Voici deux permis californiens.
... et la dignité de l'État.
Ça m'ennuie.
Cet homme s'est assagi,
il est âgé,
et il a une maladie
qui ne lui permettra peut-être pas
de purger sa peine.
Il a été incarcéré
pendant plus de 21 ans
et il a radicalement changé.
Je ne sais pas.
Je ne suis pas convaincu.
- Ils se décrottent le nez ?
- Je veux entendre.
Cependant,
après considération,
j'accorde un bref d'habeas corpus.
Merci.
Je rédigerai l'ordonnance.
Je sais combien vous êtes occupé.
Ma femme voudrait
un manteau de fourrure.
Je suis vendeur de voitures.
Bien sûr.
Si vous le dites.
Exactement.
Okla sera dehors dans une semaine.
Il me faut 6000 $ pour Earl Warren.
Dans une semaine ?
Tenez, voilà 10 000 $.
Vous êtes une star.
Achetez-vous un nouveau costume.
Dans une semaine ?
Super.
Qui habite ici ?
Sûrement un millionnaire.
Regarde ça.
Un arbre. Un buisson.
- Un arbre rose.
- Bonjour.
Rose ?
- C'est vraiment bien.
- Oui. Viens.
Ça va, Marie ?
C'est superbe.
T'es rentré quand ?
***, hier soir.
Alors, t'as repéré la 5e alarme ?
J'ai repéré la 5e alarme.
Alors ?
Elle passe par un transmetteur radio
branché sur un canal.
- Comment elle se déclenche ?
- Y a un détecteur sonore au plafond.
Ils programment l'alarme
tous les matins en arrivant.
Ils ont 10 secondes pour donner
le code à la boîte de surveillance.
Ils le donnent par radio.
C'est pour ça qu'il n'y a pas
de lignes téléphoniques.
Écoute-moi.
Piège-la.
Appelle Joseph, qu'il t'arrange ça.
Va poser des micros,
qu'on ait le code.
On y va.
Ça se rafraîchit.
Après ce coup...
Je raccroche.
T'es heureux ?
Viens.
Vous voulez manger un morceau ?
Je vois sur votre dossier...
Vous avez mal orthographié
"masculin".
C'est M-A-S-C-U-L-I-N.
Dans la rubrique emploi,
vous avez mis :
"De 1959 à 1976 :
"Prison d'État de Joliet."
Vous avez travaillé pour l'État ?
En quelque sorte.
Et qu'y faisiez-vous ?
Les bureaux.
Je faisais la soudure des bureaux
avant d'être promu aux chaussures.
Vous étiez responsable du magasin ?
J'étais un prisonnier.
Je purgeais ma peine.
Quoi ?
Frank, on y va.
Vous devez comprendre
que nous avons plus de demandes
que d'enfants.
Alors pourquoi vous en avez encore ?
Ils préfèreraient sûrement
être ailleurs.
On vous soulagera d'un poids.
On a des critères parentaux.
Confier un enfant convenable
à un ancien détenu...
On prendra un enfant pas convenable.
Vous avez un gamin noir ?
Un Chinois ?
Ou un môme plus vieux.
Un petit Chinois noir de 8 ans ?
On est preneurs.
Si c'est une question de...
Vous savez ? Tenez.
Qu'est-ce que c'est ?
D, pure, 3,2 carats,
taillée en émeraude.
- Ce n'est pas un marché, ici.
- C'est vrai.
Vous êtes trop bête pour prendre ça
ou reconnaître de bons parents.
Sortez.
Vous nous avez pas demandé
quel genre de gens on est.
Un enfant attend.
Vous nous privez de lui et lui, de nous.
Vous croyez être qui ?
Pas de scandale.
Nos critères...
Vos critères,
vous pouvez vous les coller au cul.
Ça donnera rien.
On s'en va.
Je vais vous dire
quelque chose de très simple.
J'ai grandi dans un orphelinat public
et y a pas pire comme endroit.
Un enfant enfermé
dans une pièce minuscule.
Sa vie appartient à ces murs.
Vous avez grandi en banlieue ?
Évidemment.
Qu'est-ce que vous regardez ?
Jimmy s'améliore.
C'est parce qu'il les fait griller.
Je vais le faire bifurquer ici.
Comment va ?
- Très bien, merci.
- Tant mieux.
Il va falloir que tu te rappelles
d'un truc très important.
Mon nom.
Sergent Urizzi.
Et pourquoi ?
Parce que je vais agir pour ton bien.
Pour quoi ? Une médaille ?
Je suis là pour te faciliter la vie.
Pour que les choses
se passent en douceur.
Je parle de notre relation.
Notre relation ?
On est tes nouveaux associés.
On prend dix pourcents.
Elle a coûté combien,
cette bagnole ?
Dix pourcents de quoi ?
Tu sais bien.
Ce type, là...
Leo. Ton plan.
Je pige pas.
C'est quoi ton problème ?
Écoute.
On fait rien d'extraordinaire.
Tu comprends pas
que tu peux pas y échapper ?
Je suis un vendeur de voitures.
Si vous voulez acheter une Buick,
venez me voir...
- Espèce d'enfoiré...
- Me menacez pas. Et vous...
Serrez-moi.
Je serai dehors en dix minutes.
Sinon, dégagez de ma voiture !
Ça va ?
Ça rime à quoi ?
C'est les rousses, les flics.
Ça veut dire que ça complique tout
pour les casses.
Des émetteurs sur les voitures,
la totale.
Ils sont dans les murs ?
Ils entendent tout ce qu'on dit ?
Ils ont dû piéger que les téléphones
mais je vérifierai.
Tu es inquiète.
Tant pis pour la maison.
On déménage.
Ça va.
Les salauds.
Salut, José Greco.
Assieds-toi.
J'ai une offre à te faire.
Si tu veux,
je réinvestis l'argent du coup.
Dans l'usure ?
Ce genre d'activité m'intéresse pas.
Je fais pas
dans les petites coupures.
Des centres commerciaux.
Fort Worth, Davenport,
Jacksonville.
Que du réglo.
- Mon blé va dans ma poche.
- Il est à toi.
Tu auras tout ce que tu veux.
On en reparlera.
Pourquoi,
depuis que je suis avec vous,
tout le monde sait ce que je fais ?
Ma maison est piégée.
Ma femme a peur.
Le type du Bureau veut une fourrure.
Les flics planquent dans ma rue.
Ma voiture est piégée.
Celui-ci, j'étais censé le trouver.
Mais celui de la roue de secours,
non.
- Je m'en occupe.
- Faites quelque chose !
Je t'ai dit que je m'en occuperais.
- Et la chambre forte ?
- Quoi, la chambre forte ?
- C'est possible ?
- Je sais pas.
- Et le 5e système d'alarme ?
- Toujours rien.
Qu'est-ce qui te préoccupe ?
De quoi vous parlez ?
T'as des problèmes de famille ?
Des soucis avec ta femme ?
- C'est le courrier du cœur ou quoi ?
- Tu veux adopter un enfant ?
Comment vous savez ça ?
Barry en a parlé à Mitch
qui m'en a parlé.
T'as des amis.
Détends-toi, à la fin !
Pourquoi t'es pas venu me voir ?
Je suis un étranger ?
Je m'occupe de mes hommes.
Tout ce que tu veux.
On bosse, là. Je mélange pas
les torchons et les serviettes.
Dis pas n'importe quoi.
Ma femme et mes gosses,
c'est toute ma vie.
On est très proches.
Les enfants,
c'est spécial, miraculeux.
Un petit coup de rein,
du cœur à l'ouvrage, et hop.
C'est sacré.
C'est comme ça
que je vois les choses.
Où voulez-vous en venir ?
Tu choisis ton type.
Noir, foncé, jaune ou blanc.
Garçon ou fille.
Et d'où ?
De deux femmes.
Elles ont des bébés à vendre.
Les leurs.
Elles les vendent.
C'est pas la faute du môme
si sa mère est une garce.
T'achètes pas la mère.
Oublie le circuit normal.
Je veux un garçon.
C'est fait.
T'as un garçon.
Autre chose ?
- Enfoiré, va !
- Du calme, Mitch.
Salut, Jess.
Salut, vieux.
Qu'est-ce que tu fous ?
Tu joues au malade ?
Y a trois poules qui t'attendent.
Tu vas me foutre dans la merde.
Idiot.
Ma femme, Jessie.
Code bleu.
Vous devez partir.
- Partez !
- Frank, viens.
Après l'audience,
le juge Ramsey a fait rédiger
une copie du mittimus.
La prison a dû le relâcher.
Quand on est sortis,
il s'est écroulé dans les escaliers.
Qu'est-ce qu'il t'a chuchoté ?
Il m'a remercié.
De l'avoir fait sortir.
C'est important.
De pas mourir dans cet endroit.
Là-dedans.
C'est important.
Où est la famille de M. Bertinneau ?
Désolé mais on n'a pas pu le sauver.
Si je peux faire quelque chose...
Ça va ?
Je suis désolée.
Vous voulez vous asseoir ?
Plus de thé ?
Joli bébé.
Vous avez de la chance.
Vous pouvez réchauffer ça ?
Bien sûr.
- Il s'appelle comment ?
- Il n'a pas encore de prénom.
Voilà,
ca y est.
Ça va ?
Le temps qui passe...
T'as vu ?
Okla meurt et notre bébé naît.
Tu veux qu'on lui donne un prénom
en souvenir d'Okla ?
Okla s'appelait David, en réalité.
Notre enfant s'appelle David.
C'est bien, David.
Alors ?
Allume ça
et éloigne-toi.
Pas mal.
À bientôt, fiston.
Betsy croyait que c'était sérieux,
mais pas moi.
Il a fait une piqûre à Ruth
et en 24 h,
c'était passé.
Peut-être un virus grippal.
- Mexico.
- C'est bon. Merci.
Dis à Julio qu'il cire le sol.
Le Green Mill.
Frank est là ?
Une minute.
Oscar, appelle Frank.
Reviens.
- C'est toi ?
- Quitte pas.
S'il te plaît.
- Vas-y.
- C'est bon.
Pigé ?
Pigé.
Sors !
Donne-moi une bonne raison.
Sors de ta voiture.
T'es en état d'arrestation.
- Pour quoi ?
- Conduite sans feu arrière.
Relève-le.
Salut, le vendeur de caisses.
Urizzi.
Tu te souviens, maintenant ?
Comment l'oublier ?
Y a si peu...
de Portoricains chez les flics.
Pauvre con, je suis italien !
Enchanté, abruti de Rital.
Espèce d'enfoiré !
T'es un petit rigolo, toi.
Grande gueule.
Tu pourrais t'en prendre une.
Tu pourrais nous faciliter la tâche.
Mais non,
tu fais le malin.
T'es vraiment bon.
Pas de violence,
du vrai travail de pro.
Je t'apprécierais sûrement.
On pourrait aller voir des courses,
des matchs,
des trucs comme ça.
Tu peux arrondir les angles,
nous rendre les choses agréables.
Qu'est-ce qui cloche ?
Y a bien assez pour tout le monde.
On sait ce que tu rafles.
On sait que tu prépares un gros coup.
Mais toi, tu fais ton couillon !
Pour qui tu te prends ?
À quoi tu joues ?
Quelque chose à dire ?
Tu veux que je te demande de danser ?
Vous pensez jamais...
à bosser pour gagner votre croûte,
à monter vos propres coups ?
J'abandonne.
Je vais tellement te coller au cul
que tu vas faire une erreur.
Et ce jour-là, je serai là !
Et vous regretterez...
d'y être.
Quoi qu'il arrive,
je me ferai jamais serrer
par un gros connard comme vous.
Va te faire foutre, enfoiré.
Je te buterai sur place !
Faites-moi sortir ce connard !
Relâchez-le.
Tu le vois ? Tu le suis ?
Oui, le signal est clair.
Range-toi.
Il s'arrête.
Qu'est-ce qu'il fabrique ?
Détendez-vous et bougez pas.
Vite. Il repart.
Vite.
Détendez-vous et ralentissez.
On le tient.
On n'est pas loin.
Qu'est-ce qu'il mijote ?
J'en sais rien.
Mais on va pas le lâcher.
On va lui régler son compte.
Passe-moi du café.
40 V.
Ligne téléphonique.
Téléphone.
Attends.
T'en tiens une.
Connecte-la.
Vas-y.
Téléphone.
Allez.
Encore une et on va l'ouvrir.
C'est bon, je suis dedans.
Y a des surtensions sur les lignes ?
Elles ont tenu.
Viens.
On est chez nous.
Ça s'enflamme ?
Viens.
Elle est bonne.
Profites-en. Demain, on ramasse.
Je viens de parler à Leo.
Génial.
Viens là.
Je vais chercher les valises.
Entrez.
- Merci.
- Comment vas-tu ?
T'as bonne mine.
Je suis au top.
Je sais pourquoi t'es là.
- Mitch, comment va ?
- Super bronzage.
- T'es resté longtemps à San Diego ?
- Quelques jours.
Mitch m'a parlé du casse.
Il m'a dit
que t'étais un vrai magicien.
Salut, Frank.
Où est le reste ?
T'inquiète pas pour ça.
C'est quoi, ça ?
Ta part de liquide.
T'as eu la main légère.
Il devrait y avoir 830 000 $
et j'en compte 70, 80, 90.
Je t'ai impliqué
dans les centres commerciaux.
Je m'occupe de mes hommes.
Demande-leur.
C'est des sociétés
en commandite simple.
On fait 50-50.
Comptez pas sur moi.
Je croyais qu'on se comprenait.
En plus, on a un gros coup pour toi
à Palm Beach dans six semaines.
C'est à moi que vous parlez ?
Quoi ?
Vous rêvez.
C'est le jour de paie.
Terminé.
Quand on a des ennuis
avec les flics,
on leur graisse la patte
parce que ça marche comme ça.
Mais pas toi.
Ils disposent pas de moi
et vous non plus.
Je t'ai donné des maisons, une voiture.
Tu fais partie de la famille.
Je pensais
que tu changerais d'avis.
Et la gratitude dans tout ça ?
Où est ma part ?
Tu te perds dans les détails.
Mon fric, le fruit de mon travail,
est dans votre poche,
et c'est pas un détail.
De la gratitude ?
Vous vous faites du blé
sur mon travail, mon courage,
ma sueur.
Mais pas de problème,
on avait un marché.
Mais maintenant, c'est terminé.
Je veux ma part
et je disparais.
T'as qu'à te syndiquer.
- J'ai ma carte sur moi.
- Frank, fais pas ça.
Vas-y, espèce d'escroc.
Je veux mon argent dans 24 h,
ou vous allez le sentir passer.
Fous-moi le camp.
Je vous avais prévenus.
Où il est ?
Parle-lui.
Réponds-lui.
Il te parle.
Réponds.
C'est un piège.
Regarde.
Regarde, bordel.
Ton ami a payé
pour ton mépris
de la marche à suivre.
T'as aucun respect
pour ce que j'ai fait pour toi.
Tu veux pas bosser pour moi ?
Ça va pas, ou quoi ?
Et en plus, tu te balades chez moi
avec un flingue.
T'es un de ces barjos de taulards ?
T'es impressionnant
parce que tu te fous de tout.
Mais me fais pas
ton numéro de taulard.
T'es pas comme ça.
Tu piges pas, abruti ?
T'as une maison, une voiture,
un boulot, une famille.
Et ta vie m'appartient.
Je foutrai ta poufiasse
sur le trottoir
où elle se fera sauter
par des nègres.
Ton môme est à moi.
Je l'ai acheté.
On te l'a prêté.
T'as passé un bail. Tu le loues.
Je buterai toute ta famille.
On en fera du hachis pour hamburger
et personne le remarquera.
Tu toucheras la somme que je veux.
Tu fais ce que je te dis.
Je dispose de toi. Tu discutes pas.
Tu vas bosser jusqu'à t'user,
te faire serrer ou y passer.
Tu piges ?
T'as des responsabilités.
Ressaisis-toi et mets-toi au boulot.
Nettoyez-moi tout ça.
Sortez-le d'ici.
Au boulot, Frank.
Joseph, rapplique ici tout de suite.
Tu pars en voyage.
Réveille le petit.
Vous partez en voyage.
C'était pas censé
se passer comme ça.
Ça marchera pas comme ça.
Tu comprends ?
Emmène rien. Pas de valise.
Prépare-toi tout de suite.
On va où ?
On part pas ensemble.
- Vous partez.
- Qu'est-ce qui se passe ?
Quand est-ce que tu nous rejoindras ?
Jamais.
Tu décideras avec Joseph
de la destination.
Voilà 410 000 $.
C'est pas vrai.
On le démonte
et on le remet dans sa boîte ?
Comme un jouet
qu'on pourrait ramener au magasin ?
Je t'aime.
Je ne partirai pas d'ici.
Le 1er mois,
tu donnes 20 000 à Joseph.
Qu'est-ce que tu fais ?
- Le 2e mois, 25 000.
- Rien ne compte pour toi ?
- Je suis ta femme, tu es mon homme.
- 30 000 le 3e mois.
Je me suis engagée.
Je laisse tout tomber.
Moi, toi, tout.
Je te fous dehors.
Va-t'en.
Tu veux du lait ?
Non. Ça va.
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Raphaëlle Masseaut