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MARINE DES ÉTATS-UNIS
Incroyable. Ils sont à l'heure.
Allons mener ces garçons
à leur petite fête.
Maman !
Il est 10 h 48 en ce jour du Mardi gras.
Retournons maintenant en 1964
avec les Beach Boys au 105,3 FM,
le cœur de La Nouvelle-Orléans.
Le Mardi gras accueille l'équipage
du U.S.S. NIMITZ
KATRINA NOUS A RENDUS
PLUS FORTS !
D'accord. Reste à distance.
Donne de l'espace à ce monstre.
VÉHICULE OFFICIEL
A.T.F.
Ma fille est sur ce traversier.
Je vous en prie. Je vous en prie.
Oh, Seigneur, ma fille !
L'autre côté ?
A.T.F. Nouvelle-Orléans,
agent Donnelly.
Appelle la police
de La Nouvelle-Orléans.
Je veux tous les enregistrements
du quai d'Algiers.
Appelle ensuite City Transit.
Je veux ceux du Crescent City Bridge,
en direction ouest entre 10h et 11h.
Bien reçu.
Hé ! Un agent de l'A.T.F. est-il passé
par ici ?
Oui, il est descendu.
Comment je m'y rends ?
Par le côté sud du pont.
Vous êtes l'agent Minuti ?
Larry Minuti, de l'A.T.F. ?
Non, Larry est mon partenaire.
Je suis Doug Carlin.
Paul Pryzwarra, F.B.I.
- Vous allez bien ?
- Où est Minuti ?
En vacances.
Plus maintenant. Ceci occupera
la moitié des agents de la région.
Vous pouvez le joindre ?
J'ai essayé. Il ne répond pas.
Essayez encore. C'est important.
Visiblement.
Que cherchez-vous ?
Tout ce qui semble suspect.
Vous voulez me donner
un coup de main ?
Oui.
De l'ANFO.
De l'ANFO.
Du nitrate d'ammonium, hydrosoluble.
Le mazout aurait brûlé
pendant l'explosion.
Avec le fleuve et la pluie, l'ANFO
ne pourrait se retrouver...
Que sous ce pont.
Exact.
On ne peut écarter la thèse
de l'accident.
- C'est pas encore une scène de crime.
- Écoutez,
doublons le périmètre :
les remorques ne seront pas partout.
Non, il nous faut tous nos effectifs
pour vérifier les preuves et les témoins.
Il faut boucler le secteur
tant que ce ne sera pas
une enquête criminelle.
C'est une enquête criminelle.
J'ai un morceau
de détonateur électrique
et un brin de fil de détonateur.
Un million de particules bleues
se sont retrouvées du côté d'Algiers.
Venant probablement
d'une gaine en plastique ou d'un baril.
De l'ANFO ?
On dirait.
Il y avait du résidu d'explosif
sous le Crescent City Bridge.
Le revêtement du fil de détonateur
nous indiquera
qui est le fabricant du détonateur.
Puis on cherche
le mécanisme d'allumage
et la source d'énergie de la bombe.
Pas besoin d'attendre que le labo
nous dise ce qu'on sait déjà,
soit que c'est un explosif
et un détonateur.
Et vous êtes ?
Oh ! Désolé.
Je suis Doug Carlin, de l'A.T.F.
- Qui commande ?
- On l'ignore encore.
Messieurs, s'il vous plaît.
Ed Elkins. Je suis le responsable.
- Oh ! Bien, bien.
- Oui.
Vous êtes le responsable, donc ?
Avant tout, où est la cafetière ?
Ed ?
Allons, c'est une enquête policière,
pas vrai ?
Il y a sûrement une cafetière.
Oui, elle est derrière.
- Là-bas ?
- Oui.
C'est bien le responsable.
Merci messieurs.
BUREAU DE L'ALCOOL, DU TABAC,
DES ARMES ET DES EXPLOSIFS
Tu vois quelque chose ?
La circulation.
Recule la bande pour moi.
Hé ! Larry a-t-il appelé ?
Pas de réponse.
On a laissé un autre message.
D'accord.
- Dis, cette fille t'a rappelé ?
- Laquelle ?
Celle qui a demandé
si tu étais grand, noir et beau.
Je t'ai donné 2 sur 3.
2 sur 3. Pas mal. Fais jouer.
Merci.
Salut, Larry, c'est Doug. Ça va ?
Je sais que tu es
peut-être encore fâché,
mais tu dois venir ici, d'accord ?
- Doug.
- Oui ?
Le shérif Reed est sur la ligne un.
Ils ont repêché un corps
et ils veulent un profil.
Dis-lui qu'ils n'en ont pas besoin.
- Qu'ils le rangent, je le rappellerai.
- D'accord.
Tu as écrit ça sur un emballage ?
C'est tout ce que j'avais.
Les coupures, hein ?
Fige ça.
Ici l'agent Doug Carlin, de l'A.T.F.
Je retourne votre appel.
Mon numéro de portable
est le 504-555-0130.
Qu'est-ce que c'est ?
On dirait un type sur sa moto.
Avance la bande un peu.
Arrête ici.
Qu'est-ce qu'il fait ?
Ses besoins ?
Avance la bande, avance la bande.
- Quelle heure est indiquée ?
- 10 h 47.
- C'est avant l'explosion, non ?
- Juste avant.
Votre attention, s'il vous plaît.
Merci d'être venus.
Je suis Jack McCready, l'agent spécial
chargé de cette enquête.
Avant tout, nous voulons
offrir nos condoléances
à tous ceux touchés par cette tragédie.
Selon les rapports préliminaires,
le nombre de victimes
serait de 543 hommes,
femmes et enfants.
Dieu sait que cette ville a vécu
sa part de drame,
mais contrairement à Katrina,
ce désastre n'a pas
de cause naturelle.
Après examen des preuves
retrouvées sur les lieux,
nous avons conclu qu'il s'agissait
d'un acte délibéré de terrorisme,
et le Président est d'accord
avec notre évaluation.
De notre côté, nous devons
vous demander d'être patients,
car l'enquête prendra du temps.
C'est une scène de crime
unique et complexe.
Il n'y a ni bulletin de bagages,
ni enregistreur de données de vol.
Le nombre de victimes est très élevé
et la plupart des preuves se trouvent
sous 30 mètres d'eau trouble.
On ne peut prendre aucun raccourci.
- Kevin, où est Doug ?
- Tu viens de le rater.
- Son auto est encore là.
- Il a pris le tramway.
- Quoi ? Le tramway ?
- Ne me le demande pas.
Ça fait partie du processus.
Ça l'aide à réfléchir.
Shérif Reed.
Ici Doug Carlin.
Je retourne votre appel.
Salut, Doug.
Je sais que vous êtes très occupé.
Oui, ça va.
Qu'avez-vous pour moi, Bob ?
Des enfants ont trouvé
le corps d'une femme
dans les eaux situées
près d'Algiers Point.
Son corps était brûlé à 30% .
Vous en verrez beaucoup
dans les prochaines semaines.
On a établi un C.C.D.M.
Qu'on le mette dans un sac.
C'est déjà fait. Le cadavre est
chez le médecin légiste.
Les techniciens sont déjà passés ?
Oui, et ils sont repartis.
À quelle heure cette femme
a-t-elle échoué sur le rivage ?
Le petit a appelé à 10 h 42.
Tu veux dire 11 h 42, non ?
Non, 10 h 42.
J'ai la feuille sous les yeux
et je porte mes lunettes de lecture.
La carbonisation focalisée
des membres et du torse est manifeste.
Le visage antérieur,
le cou et la poitrine sont intacts,
bien qu'enflés
en raison de l'immersion dans l'eau.
Tiens sa main pour moi, tu veux ?
Juste là.
Voilà.
Chaque doigt de sa main droite
a été coupé
entre la phalange médiane
et la phalange distale. Merci.
L'angle de coupe indique une blessure
causée par un seul objet tranchant,
peut-être par l'effet d'un shrapnel.
Non, c'est trop égal
pour être une blessure de shrapnel.
Une forte odeur se dégage
de la carbonisation postérieure,
laissant croire à une immersion
dans du carburant lors du décès.
Du diesel.
- Un accélérant, peut-être ?
- Je l'ignore.
Si elle était si près de la bombe,
elle ne serait pas ici.
Qu'est-ce que tu fais ?
Qu'est-ce que tu fais ?
Tu as un pistolet à UV ?
Oui, sur la table derrière toi.
- Tu vois ça ?
- Du ruban adhésif.
C'est quoi, cette gradation ?
Tu vois ça ?
L'adhésif a probablement retenu
une substance contre l'eau.
Oui.
Oui, raconte.
J'ai examiné la liste
des disparus pour toi.
Une Claire Kuchever
a été portée disparue ce matin.
Elle devait prendre son père
à l'aéroport et n'y a pas été.
D'accord.
Je veux que tu fasses
une autopsie complète, Phil.
Concentre-toi sur l'heure
et la cause du décès.
Procède à tous les tests en laboratoire.
Fais comme si l'explosion du traversier
n'avait jamais eu lieu.
Pas de problème.
Claire ?
- Elle est belle, hein ?
- Oui.
Très.
Vous aurez besoin d'une photo
pour votre enquête, hein ?
Il y en a plein dans la maison
parmi lesquelles choisir.
M. Kuchever, je suis désolé,
mais j'ai besoin que vous
me confirmiez l'identité de votre fille.
D'accord.
Tout ce que vous pouvez me dire
à propos des activités de votre fille
au cours du week-end
ou à tout moment, n'importe quoi,
sera utile.
Eh bien, je ne sais pas.
Je suis arrivé à 8 h ce matin,
et elle devait passer me prendre,
mais elle ne s'est pas pointée.
Je croyais
qu'elle dormait peut-être encore,
alors j'ai pris un taxi
et je suis allé chez elle.
J'ai pas vu l'auto d'Alan et d'elle,
alors j'ai pensé
qu'elle l'avait peut-être enfin vendue.
- Qui est Alan ?
- Son fiancé.
Ou plutôt ex-fiancé.
Ils ont rompu il y a quelques mois.
Et où est-il maintenant, ce Alan ?
- Il est déménagé à Montréal.
- D'accord.
Elle était trop bien pour lui,
de toute façon.
J'ai un de ses chandails,
si vous voulez le prendre.
Non, ça va. Mais si vous avez les clés
de sa maison, j'aimerais les avoir.
J'y pense, elle avait un rendez-vous.
Hier soir, au téléphone, elle m'a dit
qu'elle allait rencontrer quelqu'un,
mais elle ne m'a pas dit qui.
Son amie Beth a tout organisé.
Beth.
Beth Walsh. Claire garde sa fille Abbey
de temps à autre.
D'accord.
Merci.
Ça va pour l'instant.
On vous tiendra au courant.
Agent Carlin ?
Doug.
Je veux que vous les preniez.
Eh bien, c'est...
Regardez-les
quand vous en aurez le temps.
- Ce n'est pas nécessaire.
- Oui, ce l'est.
Je sais comment ça se passe,
agent Carlin,
et je veux
qu'elle soit importante pour vous.
TU PEUX LA SAUVER
Ford Bronco 1994 - Deux tons,
a peu roulé excellente condition.
Lundi, 19 h 48.
Bonsoir, Claire. C'est papa.
Mon vol arrive à 7 h 55 demain matin,
ne veille pas trop ***. Je t'aime. Bye.
TU PEUX LA SAUVER
BRONCO l VENDRE
SANG l ÉVIER
PÈRE @ AÉROPORT
Mardi, 9 h 44.
Claire ? Salut, c'est Beth. Tu es là ?
Désolée d'appeler si tôt,
mais je n'ai pas reçu ton appel
ce matin,
alors je me suis inquiétée.
- Beth, c'est une blague ?
- Oh, salut ! Non.
Comme j'ai dit,
j'étais simplement inquiète.
Je te rappellerai plus ***.
Il y a quelqu'un.
Claire...
Mardi, 9 h 50.
Mardi, 10 h 04.
Claire, c'est papa.
J'ai bien dit 7 h 55, non ?
Je suis à l'aéroport et je t'attends.
Si tu ne viens pas, j'espère
que tu enverras Beth ou quelqu'un.
Appelle-moi.
Mardi, 13 h 18.
Ici l'agent Doug Carlin, de l'A. T.F.
Je retourne votre appel.
Mon numéro de portable
est le 504-555-0130.
Mardi, 13 h 18.
Ici l'agent Doug Carlin, de l'A. T.F.
Je retourne votre appel.
Mon numéro de portable
est le 504-555-0130.
L'onde de choc a commencé ici,
a touché la cloison, s'est propagée
de l'avant à l'arrière
par le trajet de moindre résistance
jusqu'à ce qu'elle atteigne
la trappe d'accès.
Et c'est là que les choses empirent.
L'onde de choc s'étend
à la machinerie
et fait éclater les réservoirs d'essence.
Cette gaine technique, ici,
agit comme une cheminée,
attire les composantes thermiques
dans la machinerie,
enflammant les vapeurs de carburant
et causant une autre explosion
d'une ampleur beaucoup plus grande.
En gros, le mécanisme d'origine
transforme le traversier en bombe
et le fait exploser.
Nous présumons
que la bombe était
dans une fourgonnette ou un V.U.S.
- Peut-être rouge ou brun roux.
- Le fabricant et le modèle ?
- Ça prendra des semaines, des mois.
- J'ai une empreinte partielle.
Merde.
Vérifiez les V.U.S.
et les fourgonnettes enregistrés,
ceux achetés ou loués récemment,
tout ce qui est lié à un vol
ou à une disparition.
- Agent McCready ?
- Oui.
Doug Carlin, de l'A.T.F.
Ah, oui. Oklahoma City.
Oui. C'est exact.
Cet après-midi, j'ai assisté à l'autopsie
d'une jeune femme qui s'est échouée
près du quai Poland.
Graves brûlures causées par du
carburant, traces de pentrite au visage.
C'est l'explosif de base utilisé
par les terroristes nationaux.
Elle a perdu plusieurs doigts.
À cause de l'explosion, pensait-on.
Ce n'est pas le cas ?
J'ai comparé l'annuaire des marées
et l'endroit de l'explosion.
Pour avoir échoué si tôt
et si loin en amont,
il faut qu'elle ait été tuée deux heures
avant l'explosion du traversier.
Avant ?
Elle est morte avant l'explosion ?
Elle est morte avant l'explosion, oui.
Elle se nomme Claire Kuchever.
Elle a échoué avant l'explosion
et contre la marée.
- Vous avez une théorie ?
- Oui.
Je crois qu'on l'a kidnappée chez elle,
qu'on l'a bâillonnée,
ligotée, brûlée vive
et abandonnée dans la rivière
pour qu'elle semble n'être
qu'une autre victime de la tragédie.
Qui ne s'était pas encore produite.
Mais la pentrite nous indique
que le terroriste a été
en contact direct avec la victime.
Élucidez cette affaire,
l'autre le sera aussi.
Pourquoi cette femme ?
Bonne question. Son V.U.S. a disparu.
C'est un Bronco rouge et brun roux.
Il aurait pu être volé pour transporter
la bombe au traversier.
Oh ! Autre chose.
La victime a appelé le bureau local
de l'A.T.F.
le matin de l'explosion.
Oui.
- Nous enquêterons.
- D'accord.
Bien.
D'accord.
Où est Larry ?
- Quoi ?
- Larry Minuti, mon partenaire.
C'est sa voiture, juste là. Il est ici ?
Vous aviez dit qu'il était
en vacances, non ?
Oui, c'est juste.
Quoi ?
Ces voitures viennent du
stationnement du quai d'Algiers.
Ce sont les véhicules des victimes.
Je suis désolé.
Alors, c'est un ancien marine ?
Oui, monsieur. Il est du coin, aussi.
Né et élevé en Nouvelle-Orléans.
Sa famille vit encore ici ?
Non. Il n'a rien, vraiment,
à part son travail.
- Vous l'aimez bien ?
- Il est habile.
Oui, je l'aime bien, moi aussi.
D'accord. Allons le trouver.
Oklahoma City.
Oui.
- Vous étiez proches, Larry et vous ?
- Oui.
Assez pour se taper sur les nerfs.
Doug, on m'a mis en charge
d'un tout nouveau service d'enquête.
Cette tragédie est notre première
affaire et je vous veux dans l'équipe.
Pourquoi moi ?
Nous avons
des contraintes de temps uniques.
J'ai besoin de quelqu'un qui peut
regarder une scène de crime une fois
et nous dire ce qui manque,
ce qui ne devrait pas être là,
ce qu'on peut ignorer
et, surtout, ce qu'on doit chercher.
Et vous êtes d'ici. Vous connaissez
la région et ses habitants.
Mais pourquoi un gars de l'A.T.F. ?
Pourquoi pas ?
C'est une belle occasion.
Vous voulez trouver le type
qui a tué Minuti, non ?
Oui.
J'imagine que vous avez
quelques questions.
Pour que j'en aie,
il faudrait que je sache quelque chose.
Maintenant, j'en ai.
Ne touchez à rien.
Ce n'est pas encore le temps.
Doug, vous vous rappelez
le docteur Alexander Denny.
Où est l'audio ?
Compensation du délai de l'audio.
Un instant.
Compensation d'une bourde
de technicien...
Flux excellent. Moins 4 jours, 6 heures,
3 minutes, 45 secondes.
Et 14 nanosecondes et demie.
D'accord.
N'hésitez pas à intervenir.
- Moi ?
- Oui.
Que cherche-t-on ?
Vous savez, des indices, des suspects,
tout ce qui semble inhabituel.
- De quand ça date ?
- De quatre jours et demi.
Gunnars, essaie le type au sac à dos.
Ah, comme c'est charmant.
J'aimerais être aimé aussi.
D'accord, élargis.
Vérifions le pont réservé
aux automobiles un moment.
Vous pouvez changer l'angle
de séquences filmées
il y a 4 jours et demi ?
C'est une recréation numérique.
On combine les données
que nous avons en un plan continuel.
Tout angle, toute perspective
au sein de la zone cible.
D'accord, vérifions
le passage recouvert
pour voir ce qui s'y trouve.
C'est un programme de pointe
appelé Blanche-Neige.
Nos données primaires viennent
de sept satellites,
mais à tout moment, quatre satellites
peuvent surveiller un même secteur.
C'est comme avoir plusieurs témoins
ayant chacun un point d'observation.
Blanche-Neige ?
Eh bien, lequel des sept nains
peut m'expliquer
comment vous obtenez l'audio ?
Je ne comprends pas.
Pourquoi regarder il y a 4 jours ?
Ne pouvez-vous pas l'avancer
au jour de l'explosion ?
Il faut attendre.
Ça prend 4 jours et demi
pour rendre ce simple plan continuel.
Tout ce qui importe,
c'est qu'on peut examiner seulement
une fois chaque instant.
Oui. On ne peut pas reculer
de 10 minutes.
On ne peut pas reculer pour voir
s'il y a un deuxième tireur.
On ne peut pas regarder quelqu'un
acheter 10 paires de cargos en 1983.
Mais avec un délai
d'exécution suffisant,
on peut regarder partout
au sein de la zone cible.
C'est le moment qui ne change pas.
C'est toujours il y a 4 jours et 6 heures.
Toujours. Vous comprenez ?
C'est comme un moment
actuel en continu, mais dans le passé.
D'accord. Alors, si vous ne pouvez
ni avancer ni reculer dans le temps,
pourquoi l'image
accélère-t-elle constamment ?
L'image n'accélère pas.
Nous changeons juste de point de vue.
Le temps s'écoule normalement,
mais on peut regarder ailleurs
parmi le flux de données
aussi vite que souhaité.
- Vous comprenez ?
- Oui. Oui. Non.
Oui, je saisis.
Donc, dans quatre jours...
Ou plutôt trois jours,
puisqu'il est passé minuit,
vous pourrez revenir
au jour de l'explosion, voir le coupable,
comment et avec quoi il s'y est pris.
Oui, c'est exact.
Seulement, vous devez nous dire
où regarder,
car on pourrait le rater.
Dans 3 jours, il pourrait être trop ***.
Il peut quitter le pays
ou frapper de nouveau.
Il faut faire
tout ce qu'on peut maintenant.
On sait qu'il est là, à planifier.
On ne sait juste pas où regarder.
Alors, agent Carlin, où regarde-t-on ?
Chez Claire Kuchever.
L'adresse est à portée du satellite.
Coordonne les configurations visuelles
au signal.
- Le signal est excellent.
- D'accord, impressionnez-moi.
AJUSTEMENT DE L'OBJECTIF
Quoi ?
Avec Blanche-Neige,
on peut voir au-delà des murs.
C'est tiré
de l'imagerie thermique infrarouge
qu'ils utilisent en lrak.
- Bonjour. Ici le 877-504-8423.
- On triangule à partir de 4 satellites
et on reconstitue
grâce au signal thermique.
En gros, on peut traverser les murs.
Claire Kuchever.
- Claire ? Allô ?
- Vous la connaissiez ?
On s'est tenu la main une fois,
mais non.
Je me demandais comment tu allais.
Montréal est fantastique,
mais mon patron est un imbécile.
Pouvez-vous tourner,
voir ce qu'elle regarde ?
Oui, bien sûr.
J'aimerais que tu viennes ici.
La ville est sensationnelle.
Tu vas adorer.
Claire ? Claire ?
555-0118.
- Quelqu'un a noté ça ?
- Oui.
Claire, tu es là ?
Écoute, j'ai eu beaucoup de temps
pour réfléchir,
et j'ai besoin que tu vendes le Bronco
au plus vite.
Ou, du moins, que tu me rembourses
la moitié. J'ai besoin de cet argent.
Je t'aime, chérie. Appelle-moi.
Incroyable.
- Où elle... Pouvez-vous la suivre ?
- Aucun problème.
Oui, j'arrive, j'arrive.
Quoi ?
lci Stalhuth. Je suis à la maison
de cette femme assassinée, Claire ?
Oui. Qu'as-tu trouvé ?
Des cotons-tiges ensanglantés et des
bandes de gaze dans la salle de bains,
du sang dans le siphon d'évier.
Et, dis donc, Carlin ?
Quand as-tu complètement oublié
comment examiner le lieu d'un crime ?
Qu'est-ce que tu veux dire ?
Tu as laissé tes empreintes ici.
Elles sont partout.
Rends-moi service.
Décris-moi ce que tu vois, d'accord ?
Une chambre de femme.
Un miroir à trois faces.
Une poudreuse, du maquillage,
des bibelots.
Oui, je vois.
Il y a quelqu'un là-bas
qui se brosse les dents ?
Non. Juste quelques agents,
dont Hendricks qui est penché
et qui m'offre une belle vue
sur sa craque de fesses.
D'accord, je vois. À plus ***.
Vous êtes satisfait ?
Elle avait un rendez-vous
la nuit avant sa mort.
Je veux voir ses carnets
de rendez-vous et tout,
vous savez, ses registres d'appel,
cartes de crédit, journaux, tout.
Je veux tout connaître sur cette femme.
Le traversier n'est-il pas la priorité ?
Oui, il est probable que notre homme
ait d'abord planifié le cas du traversier,
mais on ne sait pas quand.
On ignore même de quoi il a l'air.
On pourrait l'avoir droit devant soi
et ignorer que c'est lui.
Par contre, on remarquera
tout changement dans sa vie à elle.
- Salut, Beth.
- Claire.
Ce gars dont je t'ai parlé
veut vraiment te rencontrer.
D'accord.
Dis-lui que je le verrai lundi soir.
Lundi.
Pourquoi pas dimanche ?
- Lundi.
- Je lui donnerai ton numéro.
Non, ne le lui donne pas. J'irai le voir.
- Ce n'est pas un psychopathe.
- Qui ?
Je ne sais même pas
si je serai libre lundi. Attends.
Montrez-moi le livre.
C'est bon pour lundi.
- Merde !
- Merde !
Peut-on revenir ?
- Non.
- Vraiment ?
C'est bien trop de données
pour un système mémoire.
C'est un flux continuel.
Aucun retour en arrière possible.
On peut enregistrer, mais pas revenir
et regarder autre chose.
D'accord. Mais on peut enregistrer
ce qu'on voit ?
- Oui.
- D'accord.
Y a-t-il un indice scientifique
ou médicolégal qu'on puisse repérer
en espionnant cette femme
dans sa *** ?
Shanti, on essaie de voir
si cette femme est propre.
D'accord, voulez-vous
examiner le reste de la salle de bains ?
Vous pouvez faire ça ?
- Gunnars.
- Oui.
- De retour ?
- Désolé.
D'accord.
Analgésique, sparadraps,
huile pour bébés.
Cette femme a besoin d'un vice.
Qu'y a-t-il de l'autre côté du mur ?
La cuisine.
Jetons-y un œil.
Ohé ! Ohé !
Il y a peut-être quelqu'un d'autre.
Peut-être un harceleur.
Il y a quelqu'un ?
Salut, Ginger.
Ohé !
Sait-elle que je suis là ?
Que nous sommes là ?
Non, impossible. C'est à sens unique.
Vous êtes sûr ?
Ohé !
Vérifions le périmètre.
Il n'y a personne.
Qui l'observe ?
Nous.
J'ai la sensation étrange
d'être observée.
Comme si quelqu'un était là...
Ils accepteront aussi une demande
d'injection de capitaux dans...
Merci, mon Dieu,
de m'avoir donné ce repas et ma vie.
Je sais que ce jour
sera excellent. Amen.
Vous chantez ?
Vous chantez une chanson d'amour ?
Vous vous chantez
une chanson d'amour ?
Qu'est-ce que vous faites ?
Salut.
Oui, ça fait un bout.
Tout ce que Dieu fait durera toujours.
Il n'y a rien à y ajouter,
rien à en retrancher.
Dieu agit ainsi afin qu'on le craigne...
Son ancien petit ami n'est pas venu.
- Tu y serais allé ?
- Ce qui est a déjà été,
et ce qui sera a déjà été.
Dieu ramène ce qui est passé.
Claire adorait la musique.
Il y a une église près de chez nous,
et le gospel enveloppe notre quartier.
Lorsqu'elle était petite,
Claire a vu un cortège funèbre jazz.
Elle m'a demandé ce jour-là:
"Pourquoi attendent-ils toujours à la fin
"avant de jouer de la bonne musique ?"
Claire, ma chérie, la musique joue
pour toi, maintenant et à jamais.
CLAIRE KUCHEVER
NÉE LE 10 FÉVRIER 1976
DÉCÉDÉE LE 28 FÉVRIER 2006
À 30 ANS
Il y avait 4 ou 5 chauffeurs
de limousine ?
Il y avait quatre limousines.
Donc quatre chauffeurs, pas vrai ?
Il y avait quatre limousines.
Donc quatre chauffeurs, pas vrai ?
Il était ici.
TROUVER:
Palace Cafe - 1801, Chartres
L'adresse est à portée.
Le restaurant Palace.
Ils font de la bonne nourriture.
Je suis vraiment désolée
pour l'attente.
Écoutez...
Votre table sera bientôt prête.
C'est ma tournée, d'accord ?
Veuillez patienter encore
quelques minutes...
Va voir la table 45 pour le dessert.
- D'accord ?
- Oui.
Un instant. Allô ? Allô ?
Bonsoir. Vous êtes la dame
du Bronco ?
- C'est lui.
- Comment ça ?
- C'est lui.
- Vérifie le répertoire.
Voyons si c'est un numéro
qu'on a localisé.
Oui, c'est moi. Juste une seconde.
Remplace-moi, d'accord ?
N'arrêtez surtout pas la bande.
Je veux enregistrer cet entretien
pour une analyse vocale.
- Je suis là. Vous m'entendez ?
- Bonsoir.
J'aimerais vous dire, en partant,
que je suis un acheteur très motivé.
Ça, tu peux le dire.
Je suis prêt à acheter maintenant.
Formidable. J'ai besoin
de vendre maintenant.
Votre prix semble bon,
le modèle, le kilométrage...
Où puis-je venir le voir ?
Ne le lui dis pas.
J'habite au 827, Kings Oak,
dans le quartier français.
- Besoin du chemin ?
- Il sait où elle vit.
Non, je trouverai.
Demain soir, ça vous va ?
En fait, je...
Demain n'est pas un bon moment.
- Demain ?
- Je sors demain.
Il veut voler la voiture
au dernier instant,
car il sera trop *** pour le signaler.
Mardi, ça vous irait ?
Je l'ai. 504-555-0147.
ADRESSE INCONNUE
Je le vois. Je le suis.
Je crois qu'il sera trop ***.
J'ai besoin du véhicule mardi matin.
Y a-t-il quelqu'un d'autre
qui pourrait me le montrer ?
- Non, je suis désolée.
- Il réfléchit.
Vous savez, il y a un Blazer K5...
Un rendez-vous signifie qu'on l'attend
et qu'on la ratera si elle n'y va pas.
Ça gâcherait ses plans.
Shanti, montrez-le-moi.
Impossible. C'est une cabine extérieure
à 5 km hors de portée.
CHERCHER:
CABINE TÉLÉPHONIQUE
J'espère avoir de vos nouvelles.
Peut-on envoyer quelqu'un là-bas
avec les lunettes ?
Que font-elles ? Augmenter la portée ?
Oui, c'est une ligne visuelle directe.
Mais elles peuvent recueillir
des données hors portée.
À condition qu'il y en ait.
Il va rester longtemps dans la cabine ?
Non.
- Passez une bonne soirée.
- Merci.
Bye.
L'histoire de ma vie.
Oui, de la mienne aussi.
Bon, on a entendu la voix
de notre homme,
maintenant on va le chercher
à l'ancienne.
Peut-on avoir la vidéosurveillance
de la cabine ?
On a accès à tout ce à quoi
les organismes d'État ont accès.
TÉLÉPHONE PUBLIC
1985, rue Bourbon
TÉLÉPHONE: 1985, RUE BOURBON
Ça vient de la caméra
du guichet automatique d'en face.
D'accord. Avançons au moment exact
de son appel à Claire.
Où sommes-nous censés regarder ?
Derrière le type à gauche.
Peux-tu approcher, Gunnars ?
Pas assez pour une identification.
Attendez, reculez.
Pouvez-vous reculer un petit peu ?
Arrêtez. Qu'est-ce qui traîne
sur le sol ?
On dirait un sac de caméscope.
- On a un logiciel de reconnaissance ?
- Oui.
Utilisons-le sur le sac.
Comparez-le à tous les sacs
du sud de la ville
dans les 48 heures
précédant l'explosion, d'accord ?
Je doute qu'il ait déjà servi à ça.
C'est une image simple
pour une correspondance.
Eh bien, nous n'avons rien d'autre.
CORRESPONDANCE À 99,01%
- Regarde, c'est le même sac.
- Bingo.
D'accord, gèle l'image.
Oui, on dirait que c'est aussi
le même gars. Où c'est ?
C'est la caméra de sécurité
du quai d'Algiers.
De quand datent les images ?
De deux jours avant l'explosion.
Dans sept heures.
Dans 7 heures,
on sera à 2 jours de l'explosion ?
Dans sept heures, on pourra accéder
à ce point dans notre fenêtre de temps.
Je vois.
C'est assez troublant de voir la vie
de cette femme tomber en pièces.
Oui.
Ça nous fait apprécier la vie.
Je vous suggère de rentrer
et de sauter sur l'être aimé.
- C'est ce que je vais faire.
- Je n'ai personne.
Comment ça ?
On finit par perdre tout ce qu'on a,
non ? Ma mère et mon père sont morts.
La beauté s'envolera,
tout comme vous.
Les êtres chers s'envolent
en un instant.
C'est ce que nous enseigne ce boulot,
pas vrai ?
Peu importe ce qui arrive
ou les efforts réalisés pour s'agripper
à une chose, on la perd tôt ou ***.
Eh bien, on va agripper ce gars
dans quelques heures.
On va pincer ce salaud.
Qu'est-ce qui ne va pas ?
Peu importe ce qui arrive,
on la perd quand même.
Pas vrai ?
... point-com pour un lien
vers le site de la FEMA.
... point-com pour un lien
vers le site de la FEMA.
Des hélicoptères militaires
venus servir d'urgence
quittent la ville.
Des centaines de milliers d'habitants
n'ont pu revenir chez eux,
et des quartiers entiers...
Tu lui as parlé ?
... attendent d'être reconstruits,
pendant que des organismes d'État...
- Ah, non.
- Qu'y a-t-il ?
Maman m'a demandé de prier
pour David ce matin, mais j'ai oublié.
- D'accord.
- Maman sera très fâchée contre moi.
Elle ne sera pas fâchée. Allons.
On n'a qu'à en faire une maintenant.
- C'est trop ***.
- Il n'est jamais trop ***, chérie.
On va juste prier que David ait eu
une bonne journée, d'accord ?
Qu'en dis-tu ? Tu pries pour David,
et je prierai pour ma mère, d'accord ?
- D'accord.
- Bien.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Un petit moment.
- Gunnars.
- Il se réinitialise.
- Est-on en ligne ?
- Attends.
- L'est-on ?
- Gunnars !
- Que se passe-t-il ?
- Shanti, est-on revenu ?
Je l'ignore.
On a percé le champ.
- Qu'est-ce qui a percé le champ ?
- Ce truc l'a percé.
Ce truc a percé le champ, juste là.
C'est ce qui l'a percé.
Maintenant, vous voulez me dire
ce que c'est ?
Ce n'est pas de la surveillance, Paul,
ni de l'imagerie thermique.
Vous avez trouvé un moyen
d'explorer le passé, oui ou non ?
- Non.
- Vous mentez.
- Vous mentez et vous le savez.
- Je vous ai tout dit.
Elle l'a vu, Paul. Je lui ai pointé ce truc
et elle a réagi
à partir d'il y a quatre jours et demi.
- Expliquez-moi ça.
- D'accord.
Allez, expliquez !
Vas-y, Shanti.
Pendant 3 ans, Cambridge a œuvré
pour la National Reconnaissance
en R. - D.
D'accord.
On tentait d'utiliser
des jets concentrés d'énergie
pour augmenter la sensibilité
des télescopes optiques.
Il y a eu une découverte capitale.
On pouvait déformer le tissu spatial
avec de l'énergie.
J'ai demandé des explications,
pas du jargon technique.
- Ils ont trouvé un moyen...
- Écoutez,
continuez à parler. Je vais m'asseoir ici
jusqu'à ce que vous trouviez
quoi me dire.
Ils ont trouvé un moyen
de replier l'espace sur lui-même.
Bon. On est habitués d'imaginer
l'espace comme étant plat, pas vrai ?
- Comme une feuille.
- Oui.
Pour voir une chose de loin,
la lumière doit franchir
tout l'espace plat, au milieu.
Mais je vous expliquais
qu'on pouvait plier l'espace,
nous rapprocher de la cible,
créer un pont Einstein-Rosen,
ou trou de ver, et le suspendre
par un champ gravitationnel.
- C'est ce qu'on voit ?
- Oui.
Il y a quoi de l'autre côté de ce pont ?
La maison de Claire.
Génial.
On plie l'espace
dans une dimension élevée
pour créer un lien instantané
entre deux points distants.
- Instantané ?
- C'est ce qu'on espérait
et qu'on attendait.
Mais la force électrique...
On a utilisé énormément d'énergie
pour créer ce pont.
Combien exactement ?
Vous vous rappelez
la grande panne de 2003 ?
- Oui.
- On a blâmé le Canada.
- Oui.
- Eux nous ont blâmés.
La moitié du Nord-Est.
Vous me dites que...
- 50 millions de foyers. Oui.
- C'est ma faute.
Je blâme encore le Canada, mais...
Alors, pourquoi je ne peux pas voir
ce pont ?
Il est invisible à l'œil humain.
Mais c'est réel.
C'est aussi réel et tangible
que les ondes radio ou portable.
Eh bien, j'ignore
comment un portable fonctionne.
Je sais seulement comment l'utiliser.
Alors, comment utilise-t-on ça ?
On voit 4 jours et demi plus tôt.
- Et on peut regarder n'importe où ?
- Dans un rayon limité.
D'accord, d'accord.
Regarder dans le passé.
Dans un sens, on le fait constamment.
Même la lumière qu'on réfléchit
dans un miroir
prend du temps avant de revenir.
Si je comprends bien,
vous me dites
que de l'autre côté de ce pont,
- il y a réellement le passé ?
- Oui.
- Incroyable.
- Oui. Mais écoutez,
on a créé ce truc par pur accident.
D'accord ?
Cette fenêtre temporelle
est complètement le fruit du hasard.
Et on craint tous de jouer avec elle
de peur de la perdre
ou de subir les conséquences
de Dieu sait quoi,
d'où son usage limité
à un outil rétroactif...
Hé, dites-moi.
Est-elle morte ou vivante ?
- Vous avez vu sa tombe.
- Je sais,
mais je crois que la question demeure.
Est-elle morte ou en vie ?
La vie, comme l'espace-temps,
n'est pas qu'un phénomène local.
Bon sang !
Ma question est-elle si compliquée ?
J'ai choisi la mauvaise semaine
pour lâcher le hasch.
D'accord, écoutez.
Je vais parler lentement, pour que
les diplômés qui sont ici comprennent.
Regardez. Voilà un moniteur,
pas vrai ?
Maintenant le moniteur est brisé.
Il est mort.
Il n'est pas en transition temporaire
vers un autre état d'entropie.
Il est mort, d'accord ?
Maintenant, est-elle morte ou vivante ?
- Elle est vivante.
- Bon.
On commence à avancer.
Vous disiez
que la lumière revenait. Et ?
- C'est tout.
- Autre chose ?
Allez, Paul. Quoi ?
Un corps ? Un humain ?
- Non.
- Pas une personne. Vivante, du moins.
- Pourquoi ?
- À cause des lois de la physique.
Du champ électromagnétique.
On traverserait
ce qu'on appelle
la frontière de Wheeler.
Une I.E.M. anéantit
toute activité électrique.
Donc, votre cœur, votre cerveau, tout.
Vous n'avez jamais essayé
une personne ?
Disons qu'on a assez testé
pour savoir que c'est impossible.
Même au plan théorique.
On renvoie un hamster, il meurt.
- Un moucheron, il meurt.
- Et un signal radio ?
On pourrait en renvoyer...
- Un signal radio ?
- Oui.
- Électrique.
- Le champ le brouillerait.
- D'accord, alors une note.
- Non.
- Une simple feuille de papier.
- Non.
- Si la masse est faible...
- Non !
Ça pourrait fonctionner !
On sait où le gars sera.
On peut l'arrêter et l'emprisonner
avant même l'explosion.
- Et comment on fait ça ?
- On se l'envoie !
Envoyez-la-moi.
Oui, envoyez-la à mon bureau.
Envoyez la note à mon bureau
il y a 4 jours
d'un informateur anonyme,
et on l'aura avant qu'il rencontre Claire.
On sait qu'il sera au quai.
Ce qui est fait est fait.
Qu'on s'envoie une note ou pas,
ça ne change rien.
On ne peut pas changer le passé.
C'est physiquement impossible.
Et s'il y avait plus que la physique ?
Comme quelque chose
de mystique, hein ?
- Oui, quelque chose de mystique.
- D'accord, écoutez.
Voyez les choses ainsi.
Dieu a déjà pris sa décision.
D'accord ?
Appelez ça le sort, le destin,
peu importe.
C'est déjà arrivé,
ça continuera d'arriver,
- et ça arrivera toujours.
- Peut-être.
Appelons ça le destin,
puisqu'on nomme la chose.
Vous avez peut-être totalement raison.
Je n'en sais rien.
Tout ce que je sais,
c'est que durant ma carrière,
j'ai tenté d'arrêter les gens
après qu'ils aient commis leur crime.
Pour une fois dans ma vie,
j'aimerais attraper quelqu'un
avant qu'il ne le commette.
D'accord ?
Vous pouvez comprendre ça ?
A.T.F. - 9200, Carondelet
TROUVER: 9200, Carondelet
L'adresse est à portée.
L'adresse est à portée.
SURVEILER
SUSPECT TERRORISTE
"Surveiller" prend deux I.
Puisqu'il s'agit d'un énorme gaspillage
de fonds publics,
on pourrait au moins bien écrire.
C'est pas forcément vrai.
Selon la théorie de la ramification...
- Oh ! La théorie de la ramification.
- Écoute.
- Non, non, non.
- Je vais te montrer.
On conçoit le temps
de manière linéaire,
comme une rivière,
coulant du passé vers l'avenir.
Mais on peut changer le cours
d'une rivière.
Oui. Si un événement assez important
est introduit sur un point de la rivière,
on crée un nouveau cours,
qui coule toujours vers l'avenir,
mais suivant un cours différent.
Changé.
Peut-être,
mais il s'agit là du Mississippi,
et on veut le faire dévier
avec un caillou.
Les répercussions
seront minimes, non ?
Traditionaliste.
Supposons qu'on crée
ce nouveau cours.
Qu'arrive-t-il à l'ancien ? Le nôtre ?
Demande à la radicale.
Eh bien, il pourrait continuer
parallèlement au nouveau cours,
mais il cessera probablement d'exister.
En résumé, on cesse d'exister.
Cette version de nous-mêmes,
en tout cas.
On n'est jamais venus ici,
on n'a pas connu Doug.
On ne se souvient de rien de ça.
Eh bien, ça vaut déjà de l'or.
Ça aurait été plus rapide
si vous l'aviez écrite vous-même.
C'est ça.
Puis je reconnais mon écriture
et l'univers explose.
SURVEILLER SUSPECT
TERRORISTE, QUAI ALGIERS,
SERA LÀ À 4 h 40
SO YEZ EXTRÊMEMENT PRUDENT
On est prêts.
D'accord, troisième étage, coin
sud-ouest. C'est là que nous sommes.
- Comment sais-tu ça ?
- J'ai bien fait mon devoir.
C'est moi. Je m'entends.
- Me fais pas marcher.
- Où suis-je ?
- Je te fais pas marcher.
- Oui.
- Non.
- Il y a des procédures... Oui.
- Me voilà.
- C'est Minuti ?
- Il y a des procédures...
- Oui. C'est lui.
Écoute, je connais le tabac,
tout comme toi.
Seigneur, j'avais oublié tout ça.
Bon, trouvons un beau petit endroit
où mettre la note.
- C'est votre bureau ?
- Oui, c'est mon...
Bon. Aligne-nous.
Quand mon instinct identifie
un criminel, je fais mon devoir.
Ce n'est pas une conspiration
pour te tenir à l'écart, d'accord ?
- Tu sais quoi, Doug ?
- Bon, commence à pousser.
Mets l'onde sur la note.
Je peux pas t'aider
si tu me dis pas tout.
Pourquoi pas ?
Si je me souviens bien,
il faudrait faire vite,
car je crois que je pars bientôt.
- Donne-moi plus d'énergie.
- J'essaie.
- D'accord, eh bien...
- Bien !
Donne-moi une seconde.
- Ne vous parlez pas.
- Vas-y.
Je vais bientôt partir.
... un autre partenaire ? Hein ?
- Que tout le monde se calme.
- Oui.
- Allons-y.
- J'y travaille.
Préparez la dernière charge. Prêts ?
- Bonnes vacances.
- D'accord. Allez, allez, allez !
Va-t'en.
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Je l'ignore.
Ça ne fait rien. Ramène-la !
- Elle est passée ?
- Je l'ignore !
Ramène-la.
- La voilà.
- Elle est passée.
- Oui.
- Elle est passée.
- Elle est passée !
- Génial.
Une minute, une minute. Attendez.
C'est pas encore génial.
Je ne reviendrai pas.
Dépose-la, Larry. Je ne reviendrai pas.
Dépose-la, Larry.
Larry, ne fais pas ça.
- Suis-le.
- Je le suis.
D'accord, vous savez quoi ?
Laissons Minuti.
Notre homme se rend au quai.
Il y sera incessamment.
On reviendra à Minuti
quand il y sera, d'accord ?
D'accord.
Bon, où est-il ?
Peut-on regarder autour ?
On devrait le voir à l'heure qu'il est.
C'est lui. Le voilà. Bien.
- Incroyable.
- Bien.
Approchez-vous de lui.
Je veux voir son... C'est lui.
C'est lui.
C'est notre homme.
Au pont, au cimetière, au guichet.
C'est notre homme.
Shanti, donne-moi
une identification faciale.
- Un instant.
- Ça va. Prends tout ton temps.
AUCUNE CORRESPONDANCE
- Voilà votre partenaire.
- Je le vois.
Approchez-vous du camion.
On pourra peut-être voir la plaque.
- Pas de plaque.
- Retourne sur lui.
Suis-le.
Où est Minuti ?
Police fédérale !
Éteignez votre moteur !
Éteignez votre moteur !
Descends la caméra un peu.
Il respire encore.
- Que peut-on faire ?
- Je ne sais pas quoi faire.
Il se dirige vers l'est.
Il sera hors portée.
- Alors que peut-on faire ?
- Je l'ignore,
mais si on ne se dépêche pas,
on va le perdre.
On perd le signal.On doit l'augmenter.
Nous devons le suivre
avec les lunettes.
Oui, eh bien, Gunnars est occupé,
et c'est le seul qui peut s'en servir.
- Où sont-elles ?
- Les lunettes ?
- Oui, les lunettes. Où sont-elles ?
- Dans son Hummer.
- Les clés sont dedans ?
- Oui.
Silence. C'est lui.
- Carlin.
- Où est-il maintenant ?
- Il va vers l'est ?
- Oui.
D'accord, il va vers l'est.
Il monte sur De Gaulle.
D'accord, gardez-le en vue
et dites-moi où aller.
Je vais essayer de le suivre
avec ces lunettes.
- Il peut faire ça ?
- Oui, s'il peut le suivre
et le garder en vue,
ça pourrait marcher.
Hé, comment allume-t-on ce truc ?
Il y a un bouton de marche-arrêt
à l'arrière.
Je le vois.
C'est très simple. L'oculaire se met
au point automatiquement
et on voit ce que vous voyez.
D'accord, vous êtes en direct.
- Essayez les lunettes.
- Un instant.
SIGNAL FAIBLE
HORS PORTÉE
- Il a disparu. Hors portée.
- Quoi ?
- Où se dirige-t-il ?
- Vers l'autoroute 10.
En direction est ou ouest ?
- Je ne sais pas.
- Je ne sais pas.
En direction est ou ouest ?
On a perdu le signal.
Impossible de savoir.
- Je ne sais pas.
- D'accord, attendez.
Oh, merde !
Quoi ? Que se passe-t-il ?
Que se passe-t-il ?
C'est fou.
Doug, regardez droit devant.
Notre moniteur dépend des lunettes.
On voit ce que vous voyez
quatre jours dans le passé.
Ça va, je l'ai. Je l'ai. Il est à portée.
Il va vers l'ouest, pas l'est,
sur le Crescent City Bridge.
Le voilà. C'est lui. Sur la voie opposée.
- Je l'ai.
- C'est lui. C'est lui.
Je l'ai !
Attention à la circulation.
- C'était quoi ?
- Une collision, je crois.
Doug, vous devez le suivre.
On va encore le perdre.
Doug, que se passe-t-il ?
Je l'ai ! Je l'ai.
Bien, bien, bien.
Bien. Suivez-le maintenant.
Envoyez des secours
au Crescent City Bridge.
Compris ?
Je l'ai perdu.
- Je l'ai ! Je l'ai !
- Bien. Bien.
C'est lui.
Il va prendre la 10
en direction du bayou.
Je peux le voir. Il est droit devant moi.
Carlin !
C'était quoi, ça ?
Doug, ça va ?
Doug !
Doug ?
Je crois que c'est brisé.
Je ne vois rien.
On a encore le signal ici.
Vous diffusez encore.
- Vous pouvez voir ?
- On va vous dire où aller.
Vous pouvez encore conduire ?
Oui, oui. Où est-il ?
Faites un panoramique
avec les lunettes.
Là ! Le voilà !
Regardez autour de vous.
- Quelle direction ?
- À votre droite.
À votre droite.
Là ! Le voilà !
- Il prend la route vers le bayou !
- Juste là ?
La route est bloquée.
Prenez la voie express
qui longe la route.
Allez. Allez, allez !
Vous le voyez ?
Regardez à droite. À droite !
Vous le voyez toujours ?
Il est au bout du pont.
- Vous m'entendez ?
- Il est au bout du pont.
N'arrêtez pas de me parler.
Je ne sais pas quoi dire d'autre. Je me
sens très proche de vous actuellement.
Il a pris la rampe de sortie en dessous.
- Prenez la prochaine sortie.
- Prenez la prochaine sortie !
D'accord, j'emprunte la sortie.
Allez à droite, puis rebroussez chemin.
Bien reçu.
Tournez encore à droite.
Vous le voyez toujours ?
Il se dirige vers le bayou.
Tournez à gauche.
Bien, bien, bien.
Attention, Doug. Il est droit devant.
D'accord, d'accord.
Il ralentit, il approche d'une clôture.
Vous la voyez ?
Oui, je la vois.
Si vous quittez le Hummer,
prenez le sac à dos.
C'est le bloc d'alimentation
des lunettes.
C'est le bloc d'alimentation
des lunettes.
- Vous m'entendez ?
- Oui, oui, oui.
Oui, on vous entend. On vous entend.
D'accord.
Que fait-il maintenant ?
Il est allé derrière l'immeuble.
On dirait qu'une bombe a explosé.
Vraiment ? On voit
une structure intacte ici.
- Aucun dommage ?
- Aucun.
On dirait qu'il y a un véhicule
à l'intérieur.
Une ambulance. Vous la voyez ?
Non. Rien.
Vous voyez quelque chose ?
Il est droit devant vous.
Doug, il sort Minuti de la voiture.
Où ?
Regardez à droite. À droite.
- Plus à droite.
- Ça y est.
Oui, il le sort de la voiture.
Vous le voyez ?
- Oui.
- Oui. Droit devant vous.
Augmentez l'audio pour moi.
Audio augmenté.
Tournez-vous. Derrière-vous.
- Larry ?
- Regardez à droite.
- Vous l'avez.
- Où est-il ?
Il le traîne sur le béton.
Larry !
C'est quoi, ce bruit ?
C'est quoi, ce bruit ?
Il verse une sorte d'accélérant
sur l'agent Minuti.
Je crois que c'est du diesel,
comme au traversier.
Il se réveille.
Préparez-vous. Je crois
que vous allez assister à un meurtre.
Il est mort à cause de nous.
Non, il était déjà mort.
On a juste changé les circonstances.
On ne le sait pas.
Il aurait pu être à côté de toi
avant qu'on envoie la note.
Pour ça, il faudrait
plusieurs univers ramifiés.
Oh ! Allez. On ne peut rien changer.
On n'a rien changé.
C'est ce que j'essayais de vous dire.
Je vais vous dire ce qu'on a fait.
Le suspect a utilisé un Blazer volé
pour examiner le quai.
Il a maintenant un camion assez grand
pour mener une bombe sur le bateau.
Puis Larry se présente, pas vrai ?
Il fait des trous de balle
dans son pare-brise.
- Vous voulez un masque ?
- Non, ça va, merci.
Il fait des trous de balle
dans son pare-brise
et couvre le siège arrière de sang.
Le gars a besoin d'un autre camion,
vous comprenez ? Celui de Claire.
Tu as faim ?
On a changé une chose,
mais ce faisant,
on n'a rien changé du tout.
Qu'est-ce qu'il y a à la télé ?
CORRESPONDANCE
Hé, hé, hé, on a un nom.
- Carroll Oerstadt.
- Quoi ?
- Qui c'est ?
- Le propriétaire du magasin de pêche.
Les immatriculations du camion
et de l'hydroplane correspondent.
Et une autre propriété.
5874, avenue Mullie, dans le neuvième
district, Nouvelle-Orléans.
- Un homme ou une femme ?
- Un homme. Allons-y.
Dégagé !
Petit magasin de campagne
C. OERSTADT
PETIT MAGASIN DE CAMPAGNE
Test, un, deux, trois, quatre.
Test, un, deux, trois, quatre.
A. T.F. Nouvelle-Orléans,
interrogation de Carroll Oerstadt.
A. T.F. Nouvelle-Orléans,
interrogation de Carroll Oerstadt.
Vous avez renoncé
à avoir un avocat ?
- Oui, monsieur.
- D'accord.
Je suis fasciné par votre précision.
On ne voit pas souvent
ce niveau d'expertise par ici,
et si ça vous va,
j'aimerais utiliser cet entretien
pour former mes collègues de la police.
- Oui, monsieur.
- Bien. Bien.
Parlons du motif.
Pourquoi utiliser des explosifs
contre la marine des États-Unis ?
- Contre le gouvernement des É. -U.
- Le gouvernement des États-Unis.
Ça dit ici que vous avez essayé
de vous enrôler dans la marine.
On vous a refusé.
Vous avez essayé l'armée,
on vous a encore refusé.
Pourquoi pensez-vous
qu'ils ont fait ça ?
Car ils ne veulent pas de patriotes.
L'armée ne reconnaît plus
l'engagement et la détermination.
Ils ont pensé que j'étais trop engagé
et instable au plan psychologique.
Ils ne voulaient pas comprendre
ma valeur.
Ils la comprennent maintenant.
Je le crois. Oui, monsieur.
- Vous êtes de l'A.T.F., pas vrai ?
- Oui.
- Vous avez une cigarette ?
- Non, mais je pourrais.
- Vous en voulez une ?
- Oui.
D'accord. Ce que vous voulez dire,
dites-le dans le micro.
L'homme aura toujours besoin d'alcool,
de tabac et d'armes à feu.
On pourrait ajouter à ça
une autre chose.
C'est comme la guerre
de l'Indépendance.
"Le terroriste des uns
est le patriote des autres", pas vrai ?
- Oui ?
- Exactement.
- Oui.
- Vous avez compris.
- Ce n'était pas de la vengeance.
- C'était quoi alors ?
Le destin.
Le destin ?
Vous m'avez demandé mes motifs.
- Oui. Oui.
- Mes méthodes.
COURAGE
Honneur
lls sont tous reliés.
Tout est lié.
D'accord.
Quel lien avec Claire Kuchever ?
J'avais besoin d'une voiture.
- C'est tout ?
- Et de quelque chose
- qui ne pourrait pas me trahir.
- Je vois.
J'en avais une
jusqu'à ce que ce flic se présente.
Ce flic était un agent fédéral.
Lawrence Minuti. Mon partenaire.
Vous l'avez abattu.
J'étais sur le point de le brûler,
mais il a repris connaissance.
Je ne suis pas cruel.
Et pourquoi ne l'avez-vous "pas fait"
pour Claire Kuchever ?
Car il fallait qu'elle ait l'air
d'une victime du traversier,
- et une balle m'aurait trahi.
- Je vois.
- et une balle m'aurait trahi.
- Je vois.
Je suis allé chez elle sous prétexte
d'acheter sa voiture.
Je l'ai saisie par derrière,
bâillonnée et j'ai recouvert sa tête.
Puis ?
Je l'ai ligotée
et je l'ai emmenée chez moi.
J'ai chargé l'engin dans le véhicule
puis je l'ai aspergée d'essence.
Seigneur.
Et ?
Vous connaissez la suite, je crois.
Non. Je veux que vous me la disiez.
Allez, monsieur le héros.
Que s'est-il passé ?
Je vais vous le dire.
Vous avez tué 543 personnes.
Comment réagissez-vous à ça ?
Je crois que vous étiez un meurtrier
dès le départ.
Il faut parfois sacrifier quelques vies
humaines pour être libre.
Pour moi,
ce sont des victimes de guerre,
mais pour vous,
ce ne sont que des preuves.
Ça ira. On le tient.
Qu'avez-vous dit ?
Vous croyez savoir ce qui s'en vient ?
Vous n'en avez pas la moindre idée.
Je sais que vous irez en prison,
et que vous y resterez
pendant très longtemps. Ça, je le sais.
- Cette affaire n'ira même pas en cour.
- Non ?
- J'ai vu ce qui s'en vient.
- Quoi ?
Qu'y a-t-il dans ce verre ?
Vous avez vu ce qui s'en vient ?
D'accord, dites-moi ce qui s'en vient.
Je vous ai dit plus tôt
que j'avais un destin,
une mission.
Satan raisonne comme l'homme,
mais Dieu pense à l'éternité.
Je me prosterne devant un monde
qui se dirige droit vers la destruction,
car pour l'éternité,
je suis ici et on se rappellera de moi.
C'est ça, le destin.
Une bombe a un destin,
un sort prédéterminé
établi de la main de son créateur.
Quiconque tentera
de changer ce destin sera anéanti.
Quiconque tentera d'empêcher
sa réalisation la provoquera.
C'est ce que vous ne comprenez pas.
Nous ne sommes pas ici
pour coexister. Je suis ici pour gagner.
Vous feriez mieux
d'obtenir un miracle, l'ami.
Vous en aurez besoin.
Vous feriez mieux d'obtenir
du lubrifiant. Vous en aurez besoin.
Que suis-je censé faire ?
- On vous renvoie chez vous.
- Quoi ?
On a ce qu'il nous faut.
L'expertise médicolégale,
le suspect, un aveu. Terminé.
Monsieur, on devrait peut-être
continuer et examiner le crime même.
- L'attentat.
- Oui, il a raison.
On ne peut pas se fonder
seulement sur un aveu.
Il faut un cas irréfutable,
recueillir des preuves.
On aurait pu recueillir des preuves,
agent Carly.
- Mais vous êtes allé plus loin.
- Agent Carlin. Carlin.
C'est Carlin, pas Carly.
On a des procédures établies.
Des procédures strictes.
Mais vous avez fait à votre tête,
et un agent en est mort.
Selon une théorie, monsieur,
il l'était déjà.
C'est terminé. On cesse les opérations.
On passe à l'affaire suivante.
- Et Claire ?
- Qu'est-ce que...
Si on accuse Oerstadt
du meurtre de Kuchever,
on nous demandera
comment on a eu les preuves.
Je comprends, mais pour Claire ?
On abandonne l'affaire ?
On le tient pour attentat à la bombe
et pour meurtre.
- Assez pour être exécuté.
- Je ne peux accepter ça.
Vous savez, je me fiche
de ce que vous pouvez accepter.
- Elle n'est pas importante.
- Il va la tuer.
- Dans 12 heures, il va la tuer.
- Il l'a tuée il y a 4 jours.
Vous étiez aux funérailles.
Vous avez perdu la tête ?
Ça devait arriver.
J'ai attendu qu'on attrape notre homme
avant de remettre mon rapport.
Hé, mission accomplie.
C'est une victoire, Doug.
Hé ! Mon travail, maintenant,
est de fermer le dossier.
Le vôtre est de me faciliter la tâche.
Dites-moi, alors,
qu'est-ce que je dis à son père ?
Qu'on a attrapé le salaud.
On ne peut sauver les morts.
Ce n'est pas notre travail
de réconforter les proches.
On perd tout ce qui nous est cher.
Ce sont vos paroles.
Doug, ce n'est pas votre faute
si Claire est morte.
Oui, c'est une théorie.
Lieutenant de rang junior,
Dianne Kerry.
Martin Kyle.
Commandant à la retraite,
Francis Lacey.
Elaine Lacey.
Premier maître, Darren McAndrews.
Lorraine McAndrews.
Technicienne en génie électronique,
Lisa Melville.
Rabbin aumônier,
Benjamin Mendelsson.
Renaissance
DE L'ÉGLISE BAPTISTE
De Doug Carlin
Denny ? C'est Doug.
Je ne peux pas dire
que je n'attendais pas cet appel.
Vous savez ce qui arrivera
si vous essayez.
On sait ce qui arrivera si non.
Il n'y a pas beaucoup de cobayes
qui sont prêts à mourir pour la science.
Il faut donc s'assurer
que j'aboutisse ailleurs qu'à la morgue.
Vous pouvez m'aider ?
Je vous verrai ici.
Doug ?
Rends-moi service. Ferme la lumière
quand tu auras terminé.
Une fois de plus et toutes les alarmes
se seraient déclenchées.
On ne peut pas le prendre.
Il faut garder la masse au plus bas.
Il faut tout enlever.
- Sauf peut-être vos sous-vêtements.
- Merci beaucoup.
Je pensais que vous croyiez qu'il était
impossible de changer le passé.
C'est juste, mais je crois aussi en Dieu.
Mais ne le dites à personne.
- Je vais le dire à tout le monde.
- Ah oui ?
Vous savez,
quand j'actionnerai les commandes...
Oui, je sais. Le champ EM, je meurs.
J'ai compris.
Peu importe à quel point on pense
être astucieux,
le résultat le plus probable
de notre petite expérience
est que vous receviez un appel
du coroner il y a 4 jours et demi.
"Hé, agent Carlin. Pouvez-vous venir ?
"Je veux vous montrer quelque chose."
L'instant d'ensuite,
vous êtes à côté d'un corps,
et c'est le vôtre.
On peut avoir tort des millions de fois.
Du moment qu'on a raison une fois.
De toute façon,
je pense que je m'en souviendrais.
Donc, je dois être face à vous ?
Oui, de face. C'est comme la note,
mais en plus gros.
- Prêt ?
- Non.
Vous n'avez pas à faire ça.
Et si je l'avais déjà fait ?
Bien sûr.
Doug ?
Doug ?
Hé. Vous m'entendez ?
- Ça va, là-dedans ?
- Oui.
- Vous allez bien ?
- Oui, je vais bien.
Je suis heureux comme pas deux.
Je suis encore là ?
Pour l'instant. Prêt ?
- Oui, je suis prêt.
- D'accord.
J'ai hâte d'aller vous voir il y a 4 jours
et de vous stupéfier.
Si ça arrive, vous me direz
comment c'est de se voir soi-même.
Je vous le dirai.
Souvenez-vous, le traversier explose
à 10 h 50 le jour du Mardi gras.
Oui.
Allons-y.
On se revoit hier.
Si Dieu le veut.
Bien, bien.
- Vous n'avez pas à faire ça.
- Hé.
Si je l'avais déjà fait ?
Si je l'avais déjà fait ?
- C'est quoi ça ?
- Attendez.
Les générateurs auxiliaires devraient
se mettre en marche.
C'était plaisant.
- Docteur !
- C'est qui ça ?
D'où il vient ?
Amenons-le en traumatologie.
Trauma 2, Trauma 2 !
RANIMEZ-MOI
C'est étrange.
- Défibrillateur.
- Dégagez !
Encore.
Dégagez !
- Rechargez à 300.
- Je recharge.
Dégagez !
Reprise de la R.C.R. Un, deux, trois,
quatre, cinq, six, sept, huit.
... un degré Celsius.
Le minimum à l'aéroport
était de 9 degrés Celsius.
C'est ce qu'il fera ce soir,
ou un peu plus.
Laissez-moi vous montrer pourquoi.
Les vents commencent...
Salle de réveil
...peu d'entre eux reviennent.
- Je veux me faire faire un tatouage.
- Hé !
- Agent fédéral.
J'ai besoin de vos clés.
Il me faut un véhicule.
Elles sont dans le camion, là-bas.
Lequel ? Celui-là ? Baissez les mains.
Mettez-les sur la table.
Tenez votre beigne. Les mains, là.
Arrosez-la.
Ça pourrait être une métaphore
pour l'existence en soi.
Un poisson lutte instinctivement contre
un antagoniste presque sans forme.
Le poisson est un achigan
à grande bouche.
Voici les informations de 8 h 30.
Les représentants fédéraux
sont encore déconcertés par la panne
qui a touché tout l'est du pays
tôt ce matin.
Hé !
Seigneur.
Attendez. Un instant !
Écoutez. Claire !
Je suis un agent fédéral. Attendez.
Ça va. Ça va, ça va.
Je suis un agent fédéral. Ça va. Ça va.
Vous êtes en sécurité, d'accord ?
Je suis un agent fédéral. Vous êtes
en sécurité. Regardez-moi. Venez ici.
Vous êtes en sécurité.
Il est parti. D'accord ?
- Sortez-moi d'ici !
- Ça va. Ça va.
Sortez-moi d'ici !
Ça va. Ça va, ça va.
- Sortez-moi d'ici.
- Laissez-moi vous détacher les pieds.
Ça va. Ça va. Ça va.
Regardez-moi. Regardez-moi.
Je vais vous sortir d'ici, d'accord ?
D'accord.
Comment saviez-vous
qu'il y aurait des clés dans le camion ?
Bonne question. Je ne le savais pas.
- C'est un terroriste ?
- Oui.
Il se nomme Carroll Oerstadt.
Je fais partie d'une unité spéciale.
On le pourchasse.
Il prévoit faire exploser le traversier
sur Canal Street aujourd'hui à 10 h 50.
- Nous allons à la police ?
- Non, c'est trop compliqué.
Le traversier aura le temps
d'être détruit.
Il faut aller droit au quai d'Algiers.
Vous n'y arriverez pas,
vous perdez trop de sang.
Il le faut. Il me reste une heure
et 40 minutes pour le rattraper.
Si vous n'y arrivez pas ?
Qu'arrivera-t-il ?
Si je n'y arrive pas...
Quoi ?
Votre maison est tout près.
On ira chez vous et je me nettoierai.
- Je vous déposerai. D'accord ?
- D'accord.
Salut, Ginger.
Elle dé*** les étrangers.
De quoi avez-vous besoin ?
Nettoyez-vous. Je m'occupe du reste.
- Vous êtes sûr ? Je peux vous aider.
- Je suis sûr. Allez-y.
Mais il me faudra emprunter
un blouson à votre petit ami.
Pas de problème.
Écoutez.
- Vous ne devriez pas porter ça.
- Quoi ?
Mettez-en une autre.
Celle en bleu et blanc. N'importe quoi.
C'est juste que...
Faites-moi confiance.
La victime a porté une robe semblable
et ce ne serait pas bien.
- D'accord.
- Faites-moi confiance.
Bon, je vais me changer.
Je reviens tout de suite.
Arrêtez ! Plus un geste !
Plus un geste. J'appelle la police.
- Je suis de la police.
- Non.
- Oui, je le suis.
- Non !
Vous ne m'avez posé aucune question,
ni pris de déposition.
Vous saviez où était ma maison,
ce qu'il y avait dans le placard.
- Qui êtes-vous ?
- Doug Carlin, un agent de l'A.T.F.
Je fais partie de l'unité spéciale
qui pourchasse l'homme
- qui a tenté de vous tuer.
- Ah oui ?
Comment savoir que c'était pas vous ?
Pensez-y, Claire.
Regardez. Vous avez égratigné
son visage.
Vous voyez une égratignure
sur le mien ?
- Vous l'avez égratigné, non ?
- Allongez-vous sur le sol.
Maintenant ! Sur le sol !
Complètement !
A.T.F. Nouvelle-Orléans,
agent Donnelly.
Oui, y a-t-il un agent Douglas Carlin
qui travaille chez vous ?
Oui, mais il n'est pas ici actuellement.
Voulez-vous laisser un message ?
Pouvez-vous me le décrire,
s'il vous plaît ?
Sa grandeur, la couleur de sa peau.
Je ne sais pas.
Environ 1,90 m, noir, pas trop laid.
D'accord, dites-lui de me rappeler
au 877-504-8423.
Attendez, je n'ai plus de papier.
D'accord, je le note.
Allô ?
Levez-vous.
Allez-vous me dire la vérité ?
Pourquoi vous êtes ici,
pourquoi tout ça arrive
et pourquoi ça n'a aucun sens. Aucun.
Et si vous deviez informer quelqu'un
d'une chose primordiale
en sachant
qu'il ne vous croirait jamais ?
Que feriez-vous ?
J'essaierais.
On ne sait jamais ce qu'on peut croire.
Je ne comprends pas ce qui...
Ce qui se passe.
Je dois me dépêcher et y aller.
Pourquoi êtes-vous le seul
qui puisse l'arrêter ?
Je suis le seul à connaître son plan.
Je suis le seul qui sait où il sera
et exactement ce qu'il fera.
Comment le savez-vous ?
Comment connaissiez-vous
ces choses à mon sujet ?
Eh bien, à titre d'exemple,
disons juste que le gouvernement
a un engin spécial
qui me permet de connaître à l'avance
ce qui va se passer.
Alors pourquoi mon pistolet
vous a-t-il surpris ?
Il ne m'a pas surpris. Non, je blague.
- Ça va comme ça ?
- Oui.
Une seconde.
- Je crois que ça va rester. Ça va ?
- Oui, super.
D'accord.
- Je ne suis pas très douée.
- Vous êtes très douée.
Qu'y a-t-il ?
Seigneur.
Je n'ai rien changé.
Je dois y aller.
Et vous venez avec moi. Allons.
Quoi ?
- Je croyais que j'étais en sécurité.
- J'avais tort.
Vous devez partir
avec moi maintenant. Maintenant.
Attendez, attendez ! Ne répondez pas.
Je vais vous le prouver.
C'est votre amie Beth.
Elle va dire:
"Salut, Claire. C'est Beth. Tu es là ?
Désolée de t'appeler si tôt,
"mais tu ne m'as pas appelée hier soir
et je me suis inquiétée."
Claire ? Salut, c'est Beth. Tu es là ?
Désolée d'appeler si tôt,
mais je n'ai pas reçu ton appel
ce matin,
alors je me suis inquiétée.
- Beth, c'est une blague ?
- Oh, salut ! Non.
Comme j'ai dit,
j'étais simplement inquiète.
Je te rappellerai plus ***.
Il y a quelqu'un.
Claire...
Croyez-moi, vous serez seulement
en sécurité avec moi.
- D'accord.
- Allons-y.
Je ne comprends pas.
Pourquoi ne pas simplement appeler
la police pour qu'ils l'arrêtent là-bas ?
Il va déclencher la bombe
sur-le-champ.
Il ne doit pas savoir qu'on arrive
avant que ce ne soit trop *** pour lui.
Il va installer la bombe,
s'en aller à pied, prendre sa moto
et se rendre au Crescent City Bridge
pour regarder.
Et ensuite ?
Vous désamorcez la bombe ?
Je désamorce la bombe.
Voilà mon camion.
- Tous ces gens.
- Le voilà.
Où ?
Vous voyez la veste de militaire
qui s'en vient par ici ?
C'est comme vous avez dit.
Bon, vous voyez ces officiers
derrière vous ?
- Oui.
- Lorsque le traversier partira,
je veux que vous les avertissiez
à propos de la bombe.
- Ils me croiront ?
- Ils feraient mieux.
- Allez, ils vont m'arrêter.
- Non.
Ils vont vous mettre en garde à vue.
Vous serez en sécurité. C'est bien.
Ne vous retournez pas.
Doug...
Soyez prudente.
NE PAS ENCOMBRER - SE UL ACCÈS
AU PONT DES PASSAGERS
Votre attention, s'il vous plaît.
Les passagers ne sont pas autorisés
sur le pont-garage
lorsque le traversier est
en mouvement.
Monsieur ! Monsieur.
Excusez-moi,
vous devez monter au pont supérieur.
- Les passagers ne sont pas admis ici.
- D'accord.
Incroyable. Ils sont à l'heure.
Allons mener ces garçons
à leur petite fête.
Maman !
Excusez-moi, monsieur ? Monsieur !
Aucun passager n'est autorisé
sur le pont-garage pendant le transit.
Aucun passager autorisé, monsieur.
Allons-y ! Allons-y !
C'est le destin, Oerstadt.
Satan raisonne comme un homme,
mais Dieu pense à l'éternité.
Qu'avez-vous dit ?
Je dis que vous feriez mieux
d'obtenir un miracle, l'ami.
Je sors.
Qu'avez-vous dit ?
Je croyais que vous étiez un patriote.
J'en suis un.
Le patriotisme demande des sacrifices.
- Je suis prêt à faire des sacrifices.
- Oui ? Qui ? Elle ? Moi ?
Vous êtes prêt à sacrifier les autres,
mais pas vous.
L'arbre de la liberté doit être rafraîchi
du sang des patriotes et des tyrans.
C'est ça.
Il faut parfois sacrifier quelques vies
humaines pour être libre, pas vrai ?
Qui êtes-vous, Oerstadt ?
Qui êtes-vous ?
Ce n'est pas censé se passer
comme ça.
Vous allez bien ?
- Je l'ai tué.
- Non, pas vous. C'est moi.
Il est 10 h 48 en ce jour du Mardi gras.
Retournons maintenant en 1964...
- On va mourir.
- Non.
... au 105,3 FM,
le cœur de La Nouvelle-Orléans.
Démarrez.
Démarrez !
Mettez les mains en l'air
et sortez du véhicule immédiatement !
Si on sort, tout le monde meurt.
Je compte jusqu'à trois !
Allez-y.
Un...
Mais ma fille est sur ce traversier.
Je vous en prie. Je vous en prie.
Oh, Seigneur, ma fille !
Chrissie !
Chrissie !
- Oh, Chrissie ! Chrissie !
- C'est ma mère !
Maman !
Madame ? Nous vous demanderions
de rester juste ici.
Quelqu'un s'en vient
pour prendre une déposition
et vous poser
quelques questions, d'accord ?
- Bobby.
- Doug.
- Ça va ?
- Pas si mal.
On a une survivante là.
On l'a tirée de la rivière.
Il semble
qu'elle soit impliquée dans tout ça.
D'accord.
- Vous allez bien ?
- Doug ?
C'est exact.
- Ça va ?
- Oui.
On s'est déjà rencontrés ?
Oui. Oui, on s'est rencontrés.
Ça va. Venez.
Venez.
- Vous allez bien ?
- Oui.
- Vous êtes certaine ?
- Oui.
D'accord. Je vais vous réchauffer.
Qu'est-ce qu'il y a ?
Qu'est-ce qu'il y a ?
Doug.
Et si vous deviez informer quelqu'un
d'une chose primordiale
en sachant
qu'il ne vous croirait jamais ?
J'essaierais.
Non.
CE FILM EST DÉDIÉ
À LA FORCE
ET À LA PERSÉVÉRANCE
DES HABITANTS
DE LA NOUVELLE-ORLÉANS.