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Sous-titres par Creex.
N'aie pas peur, Jefferson.
Je suis là.
Allons-y.
Ca fait si longtemps.
Depuis combien de temps
je ne suis pas venue ?
19 ans et demi.
C'est à combien de la ville ?
C'est rapide par l'autoroute
mais par les petits chemins, ça fait un bout.
Y'a rien de vivant dans le coin ?
Des loups sont arrivés
depuis peu,
et il y a une station service
à 20 kilomètres
Des loups ? Des vrais ?
Pas moyen de s'en débarasser.
J'ai même chanté une aria
mais ils y sont pas sensibles,
ils sont encore là.
Ca n'a pas changé.
Lenore, arrête.
J'adore cet endroit.
J'y ai rencontré ton père.
- Sympa, comme casse.
- C'est un atelier automobile.
C'est une décharge.
N'y touche pas, c'est neuf.
Y'a d'autres trucs
avec lesquels tu pourras t'amuser.
Oncle Darryl pourra peut-être
t'aménager un atelier
dans un hangar.
Désolé, les animaux
restent dehors.
Il est trop jeune,
la chaleur le tuerait.
C'est un animal de ferme,
ça ira.
C'est la chambre de tes parents.
Ils y ont passé leur nuit de noce
et y sont restés 50 ans.
J'ai changé les draps.
Tu as été forte.
Désolée.
Combien de temps, maman ?
C'est temporaire.
Le règlement ne va pas tarder.
L'accident n'était pas
la faute de ton père.
Désolée.
Maman, ton café.
- Bonjour.
- Bonjour.
- Le petit-déjeuner est sur la table.
- Merci.
J'ai pas faim.
Elles sont bonnes.
Réveille-toi, un homme
veut te parler au téléphone.
J'arrive.
- Désolé de vous avoir fait attendre.
- C'est rien.
Merci d'être venue.
Je devais vous parler en personne.
Vous souvenez-vous
de Sarah Parsons ?
Votre mari était venu me voir ...
pour demander sa garde.
Je m'en souviens.
Juste avant sa mort.
Oui ... Désolé.
Mes condoléances.
Cette fille a des problèmes.
Sa mère est morte
en accident de voiture.
Et son père,
Il est mort aussi.
Sarah n'a plus de famille.
Etant curateur,
j'ai dû la placer en foyer.
Voilà le dossier
de l'assistante sociale.
Et vous voulez
que je la prenne ?
Vous étiez famille d'accueil,
je pensais ...
Depuis la mort de Robert,
les circonstances ont ...
changé.
Bien sûr.
Sarah a une bourse mensuelle.
Pas grand chose, mais ça vous aiderait
financièrement, Mme Coltrane.
Vous m'accorderiez une faveur ?
Je vais rester là.
Je la rencontre, c'est tout.
- Je ne promets rien.
- Bien sûr, c'est compris.
Faites-la descendre !
Arrêtez.
J'ai moi-même vécu 5 ans en foyer.
Un jour, une bande de filles
a uriné sur mes affaires.
Elle trouvaient ça drôle.
J'en ai parlé à la surveillante,
elle les a obligées à nettoyer.
Plus ***, cette nuit-là,
après l'extinction des feux,
je me suis réveillée
et il y avait une odeur horrible.
Mes cheveux brûlaient.
Vas-y, regarde.
Vous vous êtes vengée ?
J'ai rien dit.
Mes cheveux ont repoussé.
Robert était votre mari ?
Mon mari s'appelait Robert, oui.
- Il m'a parlé de vous.
- Vraiment ?
C'est vrai ?
Il disait que votre sourire
était plus étincelant que le soleil.
C'est tout lui.
Tu aimes ?
Le bleu est ma couleur préférée.
Ca me rappelle l'écume.
Je pensais à l'océan
en le faisant.
- Je n'ai jamais vu la mer.
- Moi non plus.
Comment l'avez-vous fait ?
C'est pas très difficile.
Tu ramasses un caillou
et tu le polis dans la machine à laver.
Kate ! Ca fait une semaine
que j'essaye de te joindre.
Ouais, y'a pas de réseau.
Toujours dans le ranch de mon oncle.
Tu m'étonnes.
Ca fait une éternité.
J'ai eu de quoi m'occuper.
Je réfléchissais à mon élection.
Pour le conseil d'école.
Je sais qu'on est en juillet.
Je veux être prête.
Non, je me détends quand même.
Je suis à la piscine, là.
Je bronze.
Mon oncle a deux Porsche
et une décapotable.
C'est comme un refuge dans le désert.
Tu viens toujours me chercher, hein ?
Pour réviser le bac.
Attention avec ce truc.
Tu pourrais blesser quelqu'un.
Quoi de neuf, le reclus ?
T'as trouvé facilement ?
Cet endroit est ... charmant.
- Quelle promotion !
- C'est temporaire.
On reste que quelques mois.
Ca a ses avantages.
C'est intime.
J'ai pas vu ta mère en arrivant.
- Je me suis fait belle.
- T'inquiète pas.
Elle a du mal à sortir du lit.
Alors, c'est quoi ?
A quoi ça ressemble ?
Une chaussure ?
C'est une pieuvre.
- C'est répugnant, une pieuvre.
- Non.
C'est beau, c'est élastique.
Si tu coupes une tentacule,
ça repousse.
Elles ont trois coeurs.
Trois coeurs à briser.
Du calme, cowboy.
Je viens d'arriver.
Je vais te faire visiter.
D'accord.
A ta gauche, une baleine
d'acier géante.
A droite, c'est là que mon oncle
planque les cadavres.
Darryl, voilà Sarah.
Sarah Parsons.
Vas-y, mets ta valise à l'arrière.
T'es sûr que ça ne t'embête pas ?
Ouais, un de plus ne changera rien.
- C'était qui ?
- Une fille du coin.
On dirait le paradis des voitures.
Je vais à l'atelier.
Je vous présente Sarah.
Elle va rester avec nous.
N'est-ce pas, Sarah ?
Il reste des sacs dans le camion.
Tu t'en occupes, Lenore ?
Où je mets mes affaires ?
Ma chambre est minuscule.
Elle dormira par terre.
Qu'elle prenne ma chambre.
Je prendrai le canapé
Merci, Conrad.
Où sont les toilettes ?
A droite au bout du couloir.
Ton père a rencontré Sarah
en travaillant à Scottsdale.
Il disait que sa mère
était instable.
Elle la maltraitait.
Je connais pas les détails.
Il voulait la sortir de là,
il pensait qu'on pouvait l'aider.
Elle n'a pas d'autres proches ?
Et le reste de sa famille ?
Elle n'a personne,
nulle part où aller.
A chaque fois que tu déprimes,
une orpheline misérable débarque.
- C'est pas vrai.
- Et puis tu lui refiles tous mes bijoux.
Elle a besoin de notre aide.
Notre aide ou la tienne ?
Ton père m'a demandé de le faire
et je vais le faire.
Désolée, ma puce.
Lenore a du mal avec le changement,
mais ça viendra.
Tu te souviens de Robert,
n'est-ce pas ?
- Vous avez l'air heureux.
- Nous l'étions.
Va ranger tes affaires.
Connie va t'aider.
Je vais préparer le dîner.
Tu cèdes toujours.
Comme avec le gamin
qui avait bousillé ta console.
Maman t'avait engueulé
et t'avais rien dit.
Ferme-la.
Tu sais très bien
que j'ai raison.
Comme toujours.
Salut, oncle Darryl.
Alors, tu auras fini la révision
aujourd'hui ?
Il fait quoi ?
Il a laissé sa chambre à Sarah.
Il va dormir sur le canapé.
Non, pas ici,
ça me bloque la télé
Laisse, je vais le faire ...
Je le sentais venir.
C'est dégoutant.
Ca va aller.
Une artiste locale gagne le prix
du meilleur bijou à la foire de Paltrow.
La porte était ouverte.
Tu veux retourner au foyer ?
Alors, s'il te plait,
respecte les affaires des autres.
Vous avez grandi ici
avec Helen ?
Je t'en prie.
Elle était orpheline, comme toi.
Elle est arrivée à 14 ans.
Alors Robert était comme son frère
et son prince charmant ?
Il n'avait rien d'un prince.
C'est méchant.
Mon père disait que
les frères se bagarrent tout le temps.
Vous détestiez Robert ?
T'es drôlement curieuse, hein ?
- C'est pour quoi faire ?
- Fais attention !
Faut que tu touches à tout.
Il est tout neuf.
Je vais filmer mes voitures de collection
et les vendre sur internet.
Où est votre ordinateur ?
Chaque chose en son temps.
Ca viendra après.
Pourquoi avoir adopté un canard ?
Je l'ai trouvé près de l'étang.
Il était tout seul.
Il mourait de faim.
Comme si sa famille
l'avait laissé et oublié.
Je peux le tenir ?
Tiens. Donne tes mains.
A chaque fois que tu le prends,
tiens-le comme ça.
Il est trop mignon.
Je l'avais prévenu,
mais il n'a pas écouté.
Il a voulu prendre
une courroie d'occasion,
et la monter lui-même
pour économiser 200$.
Mais il a mal monté les pignons ...
C'est juste de l'insuline.
Je suis diabétique
et Lenore dé*** les aiguilles,
- même si je l'oblige à en transporter un kit.
- Je dé*** pas les aiguilles.
Mais à choisir, je préfère
qu'on m'arrache les ongles.
Donc, en démarrant,
il a pété les soupapes, tordu les tiges
et bousillé la courroie.
Ca va lui coûter
4000$ de réparations.
Je peux sortir de table ?
Je dois réviser mon bac.
Tu peux sortir les poubelles ?
- Je le ferai demain.
- Je vais le faire.
Merci, Sarah.
Où je les mets ?
Je te montre.
Je l'aurais fait pour 100$.
C'est quoi ?
Une meute de loups.
Ils sont là depuis deux mois.
Ils ont l'air tout près.
Oncle Darryl n'arrive pas
à s'en débarasser.
Pour eux, on est
peut-être les intrus,
et ils sont là depuis longtemps.
- Je n'avais pas vu ça comme ça.
- Peu y pensent.
Je t'ai apporté ça.
J'ai pensé que ça te plairait,
vu que tu connais pas les lieux.
- Qu'y a-t-il ?
- J'ai froid.
D'où ça vient ?
On campait, j'ai trébuché
et suis tombée sur le feu.
Ca a mal cicatrisé.
- Tu es tombée ?
- Touchez, ça ne fait plus mal.
Je sais que ta mère
avait des problèmes,
il n'y a pas de mal
à en parler.
Sache qu'avec moi,
tu seras en sécurité.
Allez, je vais te border.
Tu viens de jeter ça ?
Oncle Darryl ?
J'ai besoin de dormir.
Ca te gêne si je me couche ?
Tu es chez moi, j'ai mes habitudes,
ne refais jamais ça.
Il y avait pas un verrou ?
Si.
Tu as peut-être oublié
de le fermer.
Ou il a réussi à sortir.
Il le détestait, ce canard.
Que se passe-t-il ?
Lenore ...
a retrouvé son canard
avec le cou brisé.
Quoi ?
C'est sûrement un accident.
- Ca n'en a pas vraiment l'air.
- J'ai pas tué ce putain de canard !
La clé a disparu.
Il l'a volée pour ouvrir.
Laisse tomber, Len.
On peut pas prouver
qu'il l'ait tué.
C'est dingue. Tout le monde
se fout qu'il soit mort.
Désolé pour Jefferson.
L'argent va bientôt arriver.
Restons calmes en attendant.
Ne parle pas à maman
de la clé disparue.
Elle est déjà pas bien.
Je m'en fous.
Elle n'a qu'à se reprendre.
Gardons-le à l'oeil, OK ?
Bon Dieu !
Darryl, qu'est-ce que tu fais ?
Voyons, tu fais peur
à tout le monde.
Je relâche la tension.
J'apprécierais que tu essayes autrement.
Tu me le donnes ?
Bonne nuit, oncle Darryl.
Tu as ses yeux.
Le verre était détaché.
J'ai lâché le fer.
Tout aurait pu prendre feu
et moi avec.
- On doit le dire à maman.
- Elle nous croira pas.
Il pourrait nous tuer
sans que personne le sache.
On a déjà été une famille normale,
- une famille banale ?
- Comment ça ?
Avec un père qui loupe
tes matchs de foot
à cause de son boulot
en ville.
Des orphelins qui défilent.
Une mère incapable
de tenir un budget.
J'ai parfois l'impression
que tout ce qui est arrivé
avant la mort de papa
n'était qu'un rêve.
Et que ça, c'est la vie réelle.
Tout ici me fait penser à lui.
Pas juste le fait
qu'il ait grandi ici.
Chaque épave de voiture.
Tu regardes quoi ?
Je voulais voir
ce que vous faisiez.
Elle est trop belle
pour être conduite.
- Ca risquerait de l'abîmer.
- Exactement.
On dirait de l'art,
comme les bijoux d'Helen.
Elle en fait encore ?
Elle vendait à la foire artisanale.
Robert a dû la faire arrêter.
Ca serait bien son genre.
Surtout avec elle.
Elle aimerait sûrement recommencer.
Non !
N'y touche pas.
J'y fais très attention.
Il reste des crêpes, sers-toi
- Tu lis quoi ?
- Rien.
Je vais en chercher.
Et la bleue ?
C'est de la rapide
pour le petit-déjeuner.
La bleue, c'est pour la nuit.
C'est alors de la lente.
Elle dure plus longtemps.
Je dois te parler.
En privé.
Bonjour.
J'ai quelque chose
à te montrer.
Ca peut attendre ?
On dirait qu'on n'est pas invités.
C'est à toi.
Elles étaient rangées dans le cabanon.
J'ai ramassés ceux-là.
Au cas où
tu t'y remettrais.
Tu les as pas ramassés.
Où t'as trouvé ça ?
Dans le coin.
Alors tu as beaucoup de chance,
j'ai jamais vu de tels cailloux ...
"dans le coin".
Commence, si tu veux.
On part bientôt,
tu avais dit.
Avec l'argent, on déménagera.
Alors, tout ça,
même si c'est très gentil,
ça va pas être possible.
Merci.
Merci beaucoup.
C'est magnifique.
Tu vas trouver ça bizarre ...
- Ferme à clé, la nuit.
- Ma chambre ?
Elle ferme pas.
Quand je me suis réveillée,
il était dans ta chambre.
- Qui ça ?
- Oncle Darryl.
Il cherchait peut-être quelque chose.
On est chez lui.
Il était assis près de ton lit,
dans le noir.
Ca m'énerve quand Connie
laisse sa vaisselle !
- Qu'est-ce que tu vas faire ?
- Tu proposes quoi ?
- On se barre d'ici ?
- Avec quoi ? Dis-le moi.
- Avec l'argent des assurances.
- Y'a pas d'argent.
C'est la banque qui a tout.
Ton père nous a rien laissé.
Et les maisons qu'il réparait ?
Elles ont été saisies.
C'est écrit ici.
En attendant que je trouve un boulot,
habitue-toi à cet endroit.
J'ai peur.
- Je peux dormir avec vous ?
- Dors dans ta propre chambre.
Tu y seras en sécurité.
Tout va bien.
Ca va aller.
Faut qu'on y aille.
- Devine.
- Quoi ?
Shane a acheté les bières
pour la soirée de Leroy.
- Tu veux qu'on y aille ?
- Qui est Leroy ?
Un mec de Coronado High.
Ses parents sont absents.
- Vas-y, je vais en cours.
- Sérieux ?
Seules deux choses peuvent
me sortir de ce trou.
Une voiture rapide
et une bonne note au bac.
La voiture n'étant pas
envisageable ...
Monte.
Je n'ai pas grande expérience
dans la gérance d'immeuble
mais mon mari était entrepreneur,
et il travaillait avec plein de monde,
alors je connais les meilleurs.
- Excellent, quand pouvez-vous commencer ?
- Quand ça vous arrange ?
Il n'y a qu'une chambre ?
- A quoi vous vous attendiez ?
- J'en ai besoin de trois.
J'ai trois enfants.
Deux, techniquement.
- Des enfants ?
- Oui, ça pose problème ?
Il y a des restrictions.
Mais vous pouvez avoir un chat.
Viens là.
Viens, le loup.
Tu en veux ?
Dégage !
Pourquoi tu as fait ça ?
On jouait, c'est mon ami.
Un loup n'est pas un ami.
Et tu gâches la nourriture
en lui donnant ce steak.
Allez, donne-le moi.
Viens te nettoyer.
Tiens. C'est pour ...
Comment on s'en sert ?
Je sais pas.
Enfin, pas vraiment.
Tu peux pas lire
les instructions sur la boîte ?
Elise va bientôt arriver.
Elle pourra t'aider.
Je me débrouille.
- Content de te voir.
- Tu sors comme ça ?
Changement de plan.
Je suis de babysitting.
- Pour qui ?
- Sarah.
Elise, voilà Sarah.
- Elle va bien ?
- Ca va.
On regarde un film ?
Pourquoi tu regarderais pas ça ?
On sera devant.
Si quelqu'un appelle,
dis-leur que je suis couché.
Qu'est-ce que tu rates ?
J'ai oublié de te montrer un truc,
lors de la visite.
- T'es sûre que ça va aller ?
- Oui.
Splendide.
- C'est la tienne ?
- Celle de mon oncle.
Je l'adore.
Regarde la banquette arrière.
Aussi grande que mon lit.
- Ces trucs sont légendaires.
- Pour quoi ?
Ma mère affirme avoir été conçue
à l'arrière d'une Fairlane.
J'ai laissé la porte
de l'atelier ouverte.
C'est affreux.
Pourquoi tu regardes ça ?
Conrad l'a mis.
Où est-il ?
Sortez de la voiture.
Sortez !
J'espère qu'il n'y a pas de marque ...
Le mastic est même pas sec !
- Qu'est-ce que tu as à dire ?
- Je savais pas, désolé.
Alors, nettoie la voiture !
- Elle m'a l'air bien.
- Nettoie cette foutue voiture !
Que se passe-t-il ?
T'appelles ça du babysitting ?
Je ne voulais pas causer
de problème à Conrad.
Pourquoi tu es venue ?
Tu sais quoi ?
Je ferais mieux de partir.
Tu ramènes Sarah à l'intérieur ?
Maintenant, s'il te plait.
Allons-y.
Bien joué, Conrad.
J'avais vraiment besoin de ça.
Pourquoi c'est à moi
de m'occuper des autres ?
Tu sais bien que la situation
est délicate !
- J'ai fait des efforts avec lui !
- Alors continue !
Il ne s'agit pas d'oncle Darryl.
C'est pas ma faute si on a dû partir.
Peut-être ai-je trop compté
sur les autres.
J'aimais ton père,
on était heureux ensemble.
Je veux davantage pour toi.
Ne lâche pas tout pour une fille
rencontrée dans un bar.
Qu'est-ce que vous avez en commun ?
L'art ?
Merde !
Qui est-ce ?
Conrad, c'est toi ?
Je peux téléphoner ?
C'est pas drôle. J'y vois rien.
Je vous en prie, arrêtez.
A l'aide.
Maman ?
Je cherche Helen Coltrane.
Vous devez être Lenore, sa fille.
Je suis Franklin Goodell,
le curateur de Sarah Parsons,
je gère ses biens.
Votre mère est là ?
- Elle est à l'intérieur, venez.
- Parfait.
Mme Coltrane,
désolé d'être matinal.
- Vous voulez du café ?
- Non, ça va. Asseyez-vous.
- C'est à propos de Sarah.
- Oui.
Je suis donc venu voir
si vous aviez pris une décision.
J'ai amené tous les papiers
à signer.
C'est une fillette vraiment adorable.
Si courageuse.
Vraiment épatante.
Mais je ne suis pas
en mesure de l'aider.
Vous n'allez donc pas
demander sa garde ?
Vous savez,
j'ai appris à mes enfants
à être indépendants,
mais je me rends compte que ...
je ne sais pas m'occuper
de moi-même.
C'était peut-être déjà le cas
quand Robert était vivant.
Maintenant, je dois apprendre.
- Je suis désolée.
- Non ...
Je comprends, vraiment.
Ce n'est pas grave.
Je peux peut-être inscrire Sarah
en internat.
Pouvez-vous la garder
jusqu'à la fin du mois ?
Parfait.
- Je vais lui parler.
- Appelez-moi si vous avez des questions.
Je suis désolée, Sarah.
Ca n'a rien à voir avec toi.
Comme toujours.
Je comprends.
Non, vous comprenez pas.
J'ai changé cinq fois de famille
avant de trouver la bonne.
Vous ne savez rien de ma vie.
Je suis désolée.
Mais tu vois comment ça se passe.
On s'en sort à peine nous-mêmes.
- Quand dois-je partir ?
- Dans une semaine.
Bien.
J'ai pas encore fini.
Tu remballes déjà ?
Je veux être prête.
C'est pour quoi ?
J'ai perdu mes dents
en accident de voiture.
Celui avec ta mère ?
Ca a dû faire mal.
J'ai rien senti du tout.
Mon père aussi est mort
en accident de voiture.
Et alors ?
Je dis ça comme ça.
Je sais ce que tu ressens.
Tiens.
C'est ton préféré, non ?
Prends-le.
J'en veux pas.
J'ai appelé Elise,
mais elle répond pas.
Tu crois que notre famille
de fous lui a fait peur ?
Ou alors t'as pas assuré.
OK, réfléchis.
Que sait-on vraiment de Sarah ?
Voyons, Len, c'est une gamine.
C'est sûrement lui.
- Pourquoi il déchirerait mon livre ?
- C'était un cadeau de papa.
J'y ai pensé.
Mais elle a exactement le même livre
avec son ancienne adresse.
Tu veux faire quoi ?
Je sais pas, peut-être appeler Kate.
Je pourrais passer à son ancienne adresse.
Si ça te fait plaisir.
- Tu vas pas un peu loin ?
- Non, tu pourrais m'aider un peu.
D'accord, je veillerai sur maman.
Arrêtons de veiller sur maman.
Elle est censée veiller sur nous.
Va découvrir ce qui se passe,
je reste là pour te couvrir.
Tu n'as pas encore utilisé l'atelier.
- Quel atelier ?
- Celui que je t'ai construit.
Il était pas censé
prendre la poussière.
Ca va ?
Je dois faire une hypoglycémie.
- Tu veux quelque chose ?
- Non.
Désolé.
Je dois retrouver Shane
dans 10 minutes.
C'est bon, vas-y.
On se voit tout à l'heure.
-T'es sûre ?
- Ouais, c'est bon.
J'allais justement partir.
- Les Parson vivaient ici ?
- Jusqu'à il y a quatre mois.
C'est leurs meubles ?
On vend la maison meublée.
- C'est tragique la mort de cette femme en voiture.
- C'est encore pire que ça.
Le mari est mort aussi.
- Quoi, les deux parents ?
- Vous saviez pas ?
Elle lui a foncé dessus.
Vraiment à fond.
A mon avis, c'était volontaire.
Je suis pas la seule à le penser.
Cette pauvre fillette à l'arrière ...
C'est vraiment tragique.
Excusez-moi.
Oui, Jason.
L'appartement est toujours disponible.
Moins que ça.
Que sait-on vraiment de Sarah ?
Sa mère était instable.
Elle la maltraitait.
- Le mari est mort aussi.
- Mon père aussi est mort.
- Elle l'a écrasé.
- Il voulait la sortir de là.
Maintenant que tu es revenue,
ça te plait ?
Ca t'a manqué ?
Tu sais, Darryl ?
J'apprécie ton aide, vraiment.
Mais on déménagera après l'été.
On peut partir d'ici.
J'ai des économies.
On achètera une maison en ville.
Rien d'extravagant.
- Mais si c'est ce que tu veux ...
- Tu sais ce que je veux ?
Je veux que Robert revienne.
- C'est pas ce que j'espérais.
- C'est mon mari.
Et il a eu tout ce qu'il voulait.
La seule chose que je lui demandais
de ne pas m'enlever,
il me l'a enlevée quand même.
De quoi tu parles ?
J'avais l'habitude
de me réveiller tôt,
juste pour te croiser
dans ce petit couloir.
Tu sentais toujours la fraise.
Et moi ...
je vous entendais, Robert et toi,
à chaque fois que vous ...
étiez ensemble.
- Et ne me dis pas ...
- Arrête.
que tu ne savais pas, Helen.
Arrête.
Mais, c'était il y a longtemps.
- Mais, maintenant ...
- Non !
Pas de maintenant.
Après toutes ces années,
revenir était de la folie.
- J'avais confiance en toi !
- Qu'est-ce que tu racontes ?
Putain, tu m'observes, Darryl.
Tu m'observes.
Helen, jamais je ne te ferais ça
- Arrête.
- Jamais ...
- Je t'en prie ...
- Me touche pas.
Va-t'en !
Sarah et moi avons réchauffé le dîner.
- Tu vas bien ?
- Oui, ça va.
Lenore est sortie avec Kate.
Vous avez vu Darryl ?
Non, son camion n'est pas là.
Il n'est pas venu petit-déjeuner.
Il n'est pas rentré de la nuit.
Il va sans doute revenir.
Où tu as eu ça ?
Viens là !
- Où tu as trouvé ça ?
- Elise me l'a donné.
- Quand ?
- Hier.
Tu l'as vue ?
Tu lui as parlé ?
Elle t'a donné ses papiers ?
Juste avant qu'elle parte.
Non, elle l'a oublié.
Je l'ai trouvé, c'est tout.
Tu racontes que des conneries.
Qu'est-ce que tu fais ?
Où est Elise ?
J'ai trouvé sa voiture.
Où est-elle ?
Qu'est-ce que tu as fait ?
Rien.
Ton abrutie de copine
a fait ça toute seule.
Qu'est-ce que tu as fait ?
Ca fait quoi ?
Quand quelqu'un
à qui tu tiens disparait ?
D'un seul coup.
Attends !
Quoi ?
Vous pouvez m'expliquer ça ?
C'était l'idée de votre père
de l'amener dans votre famille.
Vous le saviez
et l'avez aidé ?
Vous ne comprenez pas.
Chris était maniaco-dépressive.
Son état s'est aggravé,
elle ne prenait plus ses médicaments,
et elle a commencé
à maltraiter Sarah.
Votre père ...
Il ne savait pas quoi faire.
- Il aurait pu nous le dire.
- Il en avait l'intention.
- Mais il a été tué.
- Par la mère démente de Sarah.
Ne lui en voulez pas,
c'est votre demi-soeur.
Sarah savait ?
- Qu'on existait. Avant la mort de mon père.
- C'est possible.
C'est une gamine seule
et perdue.
- Elle essaie de comprendre.
- Vous comprenez pas.
Avant sa mort,
mon père nous a envoyé une bombe,
et vous l'avez aidé.
Kate, rappelle-moi.
Faut que tu me ramènes voir ma mère.
Laisse tomber, je vais prendre le bus.
Allez, maman. Réponds.
Qu'as-tu fait, aujourd'hui ?
J'ai joué.
Avec quoi ?
Des ordures.
- Sois prudente, lave-toi les mains après.
- Je l'ai fait.
Dis à Conrad de venir.
Il faut que je mange,
je me sens faible.
Pourquoi il est vide ?
Darryl, je cherche ...
- Vous devez partir.
- Quoi ?
Partez d'ici.
Partez avant demain.
C'est pour ça
que le frigo est vide ?
Je ne vous veux plus
près de moi.
- J'ai compris, mais pourquoi ?
- Il faut que ça se termine.
Je veux que ça se termine.
Va dire à Conrad qu'il me faut
mon injection de Glucagon.
S'il te plait.
Je vais vous raconter une histoire.
A propos d'un fille qui vivait
avec ses parents dans une belle maison.
Ils avaient tout
ce qu'ils voulaient,
sauf une chose.
Le père partait souvent
pour de longs voyages,
il disparaissait pendant des jours.
Ca rendait la mère
très malheureuse.
Elle faisait des choses terribles
à sa fille quand le père était absent.
La fille attendait à la fenêtre
que son père rentre.
Mais un jour, la mère découvrit
qu'il rendait en fait visite
à son autre famille.
Il avait toute une famille
pour nous remplacer.
La colère de la mère empira.
Un jour, le père rentra à la maison,
et il voulu emmener sa fille.
Dans un autre foyer,
celui de son autre famille.
"Non," dit la mère.
"Jamais tu ne m'enlèveras ma fille."
Elle refusa de l'abandonner.
Et quand il partit,
elle lui fonça dessus en voiture.
Tous deux moururent
d'une mort atroce.
Après ça,
la fille jura que les responsables paieraient.
L'histoire vous plait ?
Le fils de pute.
Vous voulez la fin ?
C'est une fin joyeuse
et triste.
Ils sont tous morts.
Toute votre famille est morte !
Qu'est-ce que ça fait ?
Ca va ?
Attends.
Je vais chercher maman.
Maman ?
Allez.
C'est bien.
Arrête-la.
Tu ne peux pas me faire de mal.
Tu en es incapable.
Je n'y arrive pas.
Tiens bon.
Je vais chercher une corde.
- Vite !
- Je reviens.
Je suis désolée.
Tellement désolée.
- Je ne peux pas.
- Mais si, n'aie pas peur, je suis là.
Laissez-la.
Laisse-moi la remonter.
Lâchez-la !
Je vais chercher les clés.
Sous-titres par Creex.