Tip:
Highlight text to annotate it
X
VICTORIA, REINE ET IMPÉRATRICE
"Sous le climat ensoleillé des Indes,
Où je passais tout mon temps
"À servir Sa Majesté la reine
"De toute l'équipe de Noirs
"Le meilleur homme que j'ai connu
"fut notre soldat bhisti"
LES PASSAGES DE CE FILM
AYANT TRAIT AU CULTE
DE LA DÉESSE KALI SONT BASÉS
SUR DES FAITS HISTORIQUES
Détachement, halte !
Que dit-il ?
Ce sont des pèlerins
qui retournent dans les collines.
Ils veulent nous suivre
pour être en sécurité.
Dis-leur de rester pas loin de nous.
Détachement, marche !
Jadoo, le soleil descend.
On devrait camper à Elephant Rock,
comme d'habitude.
Oui, Markham sahib.
LE POSTE DE L'ARMÉE BRITANNIQUE
Á MURI.
Je n'aime pas ça, Mitchell.
Je n'aime pas ça.
Le silence n'est jamais bon.
Pas de nouvelles de Markham
depuis 48 heures.
Bon sang, un officier et sa patrouille
ne disparaissent pas comme ça.
- On vient de recevoir un télégraphe.
- Bien.
VILLAGE DE TANTRAPUR -
24 KILOMÉTRES AU NORD
Qu'est-ce que vous avez ?
Problèmes de communication
ces deux derniers jours.
Il me semblait que c'était ça.
Un signal de détresse, mon colonel.
Pourquoi ne continue-t-il pas ?
Le télégraphe ne marche plus.
Je n'aime pas ça.
Il faut réparer le télégraphe.
Les problèmes arrivent vite là-haut.
Higginbotham.
Trouvez-moi Mac Chesney, Cutter
et Ballantine et ramenez-les.
Ça va être dur parce qu'ils ne sont pas là.
Ils seraient en mission secrète.
Ce serait surprenant qu'ils reviennent
sains et saufs.
Ramenez-les immédiatement.
- Qu'est-ce que vous voulez ?
- Où est le sergent Ballantine ?
- Ici.
- Où est le sergent Cutter ?
II est occupé.
Acheter une carte pour un trésor enfoui.
Tu as perdu la tête !
- Je ne savais pas que c'était une arnaque.
- Toi et tes émeraudes.
On devrait t'enfermer chez les fous.
Si on les avait trouvées,
on aurait pu quitter l'armée
et vivre richement. Tu imagines ?
Voici le mec qui m'a vendu la carte.
Attends une minute.
Je m'occupe de lui, d'accord ?
Laissez cet homme.
J'attends une explication.
Allez, j'écoute, Mac Chesney.
Parlez !
On s'est fait rouler.
- On ?
- Qui vous a roulé ?
On n'accusera personne
tant qu'on n'a pas de preuve.
De preuves ?
Vous avez pratiquement détruit un village.
Vous n'avez pas fait ça sans preuve,
Mac Chesney ?
Nous avions des soupçons, mon colonel.
Des soupçons de quoi ?
Allez, je n'ai pas le temps
de vous tirer les vers du nez.
Nous avons acheté une carte.
Continuez.
Á un soldat d'un régiment écossais.
Non, c'est moi qui ai acheté la carte.
Écoutez-moi, Cutter.
N'essayez pas de protéger vos amis.
Vous n'arriverez à rien en vous cachant
derrière la générosité de Cutter.
Alors, c'est quoi cette carte ?
Du lac Singali, mon colonel.
Oui, mon colonel. Et le privilège
d'y plonger pour notre plus grand plaisir.
Plonger pour quoi ?
- Des émeraudes, mon colonel.
- Une pleine péniche.
D'après l'information que j'ai achetée,
elle aurait coulé en l'an 241.
J'ai du mal à y croire. Ballantine,
un homme de votre intelligence...
Mac Chesney, à votre âge...
C'était le trésor d'un maharajah,
mon colonel.
Merci, Cutter. Ça suffira.
Quant à vous deux,
je devrais retirer vos galons,
pas seulement pour insubordination
mais pour votre imbécillité.
Une imbécillité purement enfantine.
Mais heureusement pour vous,
j'ai besoin de vous trois à Tantrapur.
On part en mission ?
Une mission d'extrême importance.
Vous allez à Tantrapur
avec un détachement demain matin
pour réparer le télégraphe.
Gauche toute ! En avant, marche !
Gauche toute ! Attention !
Regardez devant vous !
Détachement, halte !
Sergents, descendez !
Froid.
Rassis.
Je veux bien tout dire
mais ça me met vraiment mal à l'aise.
Á l'aise ou pas,
on doit contacter le colonel.
Il faut d'abord redresser les poteaux
et tendre les fils.
Naik, mets-moi 10 hommes en poste.
Les autres empileront les armes
et prépareront le travail.
Halte !
Gunga Din, de l'eau.
Gunga Din, apporte de l'eau !
Apporte de l'eau !
Celui qui a joué des tours à ce village
est très intelligent.
Je n'ai trouvé ni trace ni emprunte
autour du village.
Alors, le village n'est pas désert, hein ?
- Salaam, sahib.
- Qui êtes-vous ? Que faites-vous ?
Je m'appelle Pandu Lal.
Je suis un simple vendeur de bibelots.
La nuit dernière, des bandits ont attaqué
ce village et dévalisé mon magasin
et ils sont partis avec ma pauvre femme
et nos six enfants.
Les enfants ont l'air en pleine forme.
Allez, tout le monde, dans l'autre pièce.
Allez, debout ! Vite.
Entrez là. Vous avez entendu ?
Vite ! Voilà, allez-y.
C'est mieux.
- Qu'est-ce que c'est que ça ?
- Des bibelots, sahib.
Le peu que j'ai pu préserver
de mon pitoyable stock.
- Ça vaut à peine quelques annas.
- Allez, ouvrez-les.
Qui sont ces sujets espiègles ?
Je ne sais pas, mais le jeune
Face de Crapaud semble être le chef.
Faites-les tous sortir d'ici.
Allez, sortez d'ici. Debout.
Gardez-les là-bas.
Naik, délègue huit hommes pour l'escorte.
Amenez-les vite ici.
Vous, là, écoutez.
Qu'est devenu Burgess sahib ?
- Allez, crachez le morceau.
- Il peut parler, mais il ne le fera pas.
- Il ne sait pas.
- Tenez.
Vous n'avez jamais vu
de trucs comme ça, si ?
C'est pour faire pousser les marguerites.
- Ou pour planter des lys sur les tombes.
- Non, sahib.
Qu'est-il arrivé à ces hommes ?
- Il ne sait pas.
- C'est bien.
On va les ramener avec nous
et laisser le colonel s'occuper d'eux.
Non. Nous n'irons pas
avec les Blancs, sahib.
Vous ne partirez jamais d'ici.
Vos tombes sont déjà creusées.
Avant la tombée de la nuit,
Maman Kali sourira.
Laissons tomber ces misérables. Venez.
Détachement, en carré.
Planquez-vous ! Entrez là-dedans !
Abritez-vous dans la cour.
Fermez le portail.
Escaladez ce mur !
Allez, sur le toit !
Attention, Mac !
Planquez-vous derrière le mur.
On tire une salve. Prêts ?
Prêts ? En position. Tirez !
Vous voilà, Cutter.
Venez là. Allez.
Ballantine, montez !
Allons-y.
Voici un cadeau pour vous.
Bal, attrape !
Allons-y !
Á l'attaque !
Planquez-vous tous !
Derrière le mur. Allez, dépêchez-vous.
- Panee, sergent sahib ?
- Non !
Comment es-tu venu ici ?
Tu es un drôle de type, Din,
mais j'admets que tu es un bon bhisti.
- Je pourrais faire un excellent soldat.
- Ne me fais pas rire.
Allez vers la rivière !
- Allez, sauvage, tire-toi.
- Allez.
Allez, donne-moi ça.
Qu'est-ce qu'il y a, Bal ?
Tu es rêveur
depuis que nous avons quitté la rivière.
- Tu sais, je finis le 14 mai.
- Et alors ?
Tu peux re-signer pour neuf ans, non ?
Fais-en un homme.
Je quitte l'armée.
- Tu quittes l'armée ?
- Oui.
Je me marie et je me lance
dans le commerce du thé.
- Te marier !
- Dans le thé !
Tu es fou si...
Marchez en ligne, tout le monde !
Bien au pas.
- En rang, là-bas.
- Gauche, droite, gauche.
Dites au sergent de se présenter
au bureau immédiatement.
Oui, mon colonel.
Détachement, droite !
Stop ! Profil gauche !
Les sergents devant !
Le détachement du télégraphe
est rentré de Tantrapur.
Huit morts, trois blessés.
Sinon, tout va bien.
Très bien, sergent. Congédiez vos hommes
et présentez-vous immédiatement
au bureau.
Très bien, mon colonel.
Détachement, congédié !
- Pareil, Mitchell.
- C'est pas vrai, une pioche de Thugs.
C'est fou
mais c'est ce qui est arrivé à Markham.
J'ai peur qu'ils n'aient aussi tué Burgess.
Ce n'est pas arrivé depuis 50 ans.
Thuggee. Voilà ce que c'est, Mitchell.
C'est quoi, ça, mon colonel ?
Un culte de l'assassinat
vaincu par le colonel Sleeman il y a 50 ans.
Les Thugs sont les pires assassins
qui aient jamais existé.
Ils étaient au moins 10000 en Inde
et ils tuaient 30000 personnes par an.
Ce culte était pratiqué
de l'Himalaya jusqu'à Ceylan.
L'ordre était religieux et vénérait Kali,
la déesse du sang.
Les Thugs étaient des étrangleurs,
c'est ça, mon colonel ?
Des étrangleurs. Ils creusent
la tombe de leurs victimes à l'avance.
Mitchell, on doit régler
ce problème immédiatement.
Les Lanciers vont parcourir le pays
à l'ouest de Tantrapur.
- Vous chercherez dans l'est.
- D'accord.
- Que faisons-nous, mon colonel ?
- Vous êtes congédié, Ballantine.
Mac Chesney, Cutter et vous partirez
demain avec une...
Ballantine, vous êtes congédié.
Cutter et vous partirez demain
avec une escadrille plus importante
pour Tantrapur pour finir votre travail.
Le major Mitchell et moi resterons
en contact permanent avec vous.
Faites attention aux Thugs.
Ballantine nous serait d'un grand secours.
Si je peux me permettre,
nous avons toujours mené à bien
nos missions ensemble.
Oui, mon colonel. Il est indispensable.
Ballantine quitte l'armée dans six jours.
Il se marie.
Vous ne pouviez pas insister ?
Interdire les bans, je ne sais pas.
Quand le curé dit "Parlez maintenant
ou taisez-vous à jamais"
vous ne pourriez pas protester ?
Vous voyez ce que je veux dire ?
Higginbotham le remplacera.
Congédiés.
- Tommy, je t'ai à nouveau avec moi.
- Et je t'ai avec moi.
Je suis là pour toujours maintenant.
Pour toujours.
C'est horrible.
- Elle l'a envoûté comme un serpent.
- La sirène.
Je n'y croirais pas
si je ne le voyais pas de mes yeux.
Moi non plus.
Je ne peux pas voir ça.
Moi non plus.
Gauche ! Droite ! Centre !
Gardez la position !
Soldat, au garde-à-vous !
Droite !
Deux pas en avant. Marche !
Tête levée, menton rentré.
Mets ces pouces
derrière les coutures de ton pantalon...
Enlève-les.
Baisse l'épaule gauche
d'environ trois millimètres. C'est mieux.
Tu aurais presque l'air d'un soldat, Din.
Merci, sergent.
- Mon salut était bon ?
- Pas mal.
Il faut juste que les doigts
éventent les sourcils, comme ça.
L'air de tes doigts devrait presque
emporter tes sourcils.
Essaie encore.
Très bien.
Celui-ci a presque fait tomber ton turban.
Tu as l'air d'un soldat, Din.
Continuez avec eux, subedar sahib.
C'est peut-être nécessaire.
Dites au subedar d'entraîner les hommes
jusqu'au coucher du soleil.
- Où as-tu trouvé le clairon, Din ?
- Pitié, trouvé quand personne regarde.
Tu ne sais pas que c'est très vilain ?
Sil vous plait, sahib. Vous pas enlever.
Clairon seul plaisir pour pauvre bhisti.
Merci, sahib.
- Sahib vouloir écouter nouveau son ?
- Pas maintenant.
Un vrai soldat, Din.
Soldats, au garde-à-vous ! Repos.
Montre-moi ta langue, Annie.
J'aimerais essayer, Sergent sahib.
Très vieux remède indien.
D'accord, vas-y. Mais fais attention.
S'il lui arrive quelque chose, je...
Tu comprends ? Je pleurerais toutes les
larmes de mon corps.
Non, sahib ! Juste un peu.
Avale vite.
Tu ne sentiras pas le goût.
Je sais. Tu veux que ce soit ton papa
qui te le donne, hein ?
Papa va te donner le médicament.
Donne-le moi.
Voilà. Sois gentille, maintenant.
Ou tu ne seras jamais aussi forte
que papa.
Si papa en prenait une cuiller, bébé
en prendrait aussi pour lui faire plaisir.
C'est délicieux.
C'est...
Tout ça pour une jolie petite éléphante.
C'est succulent.
Tu n'es pas aussi bête que tu en as l'air.
C'est mieux.
Annie, ne me fais plus faire
de mauvais sang comme ça.
Vous voilà, vous deux.
J'ai du courrier pour vous.
Voilà. Sergent Mac Chesney
et sergent Archibald Cutter.
Regardez ce qui est écrit.
"MIle Emaline Stebbins invite
"le sergent Archibald Cutter aux..."
Quoi ?
"Fiançailles qui précèderont son mariage
avec le sergent Thomas Ballantine.
"Vendredi à 20 heures." C'est ce soir.
Je me suis fait tellement de souci
pendant que tu n'étais pas là.
Il a dû se passer des choses atroces
à Tantrapur.
C'était assez dangereux en effet.
- Tu ne m'en as pas encore parlé.
- Non, c'est vrai.
J'ai dû me concentrer sur la réparation
des fils du télégraphe.
Cutter et Mac Chesney auraient dû
surveiller l'ennemi
mais ils chassaient les papillons
ou quelque chose comme ça.
J'ai réussi à diriger l'escadron vers la
rivière et on a plongé.
Tommy, tu es merveilleux.
Voilà toute l'histoire.
Sur le dernier toit,
on a failli perdre Mac Chesney.
Le sabot de son éléphant
est passé à travers et est resté coincé.
- Comment vous l'avez sorti ?
- Nous avons dû lui couper la patte.
Si tu ne me crois pas,
regarde derrière cet arbuste.
Gardez-en pour l'éléphante.
Détruisez les preuves.
- Montez la garde, hein ?
- Ouais.
Ce n'est pas grave, sergent. Du calme.
- Bonsoir, colonel.
- B'soir, Stebbins.
- Bonsoir, major.
- Comment allez-vous ?
Oublions les formalités.
On est juste passés pour féliciter Emmy.
C'est gentil de votre part.
Je vais aller chercher Emmy.
- La fête semble joviale, sergent.
- Oui, mon colonel, très joviale.
C'est un saladier de punch
que vous cachez ?
C'est du punch ?
Certains appellent ça du punch,
mon colonel, mais j'appelle ça de la pâtée.
C'est absurde. Stebbins est réputé
pour son punch. Un petit verre ?
Pourquoi pas ?
Excusez-moi, mon colonel.
Je n'y toucherais pas si j'étais vous.
Il y a trop d'eau. Ça peut rouiller
les parois de votre intestin.
- Je verrai bien.
- Attendez. Il y a une mouche.
- Je ne vois pas de mouche.
- Moi non plus.
Là, mon colonel.
Elle vient de plonger sous la glace.
Je vais attraper cette créature
en un clin d'œil.
Je l'ai eue.
Vous l'entendez bourdonner
comme un essaim ?
Elle est partie.
C'est pas dommage ? La voilà là-bas.
Venez, Mitchell. Oublions donc le punch.
Tommy, nous devons
remercier le sergent Higginbotham
de partir à ta place dans cette expédition.
C'est vrai.
Le colonel dit que je suis le seul
à être assez rusé
- pour remplacer le sergent Ballantine.
- C'est très flatteur.
Je suis heureux d'être, comment dire,
au service de Cupidon.
Ce dont je suis sûr,
c'est qu'avec Cutter et Mac Chesney,
on ne s'ennuiera pas.
J'ai l'impression qu'ils ne m'aiment pas.
C'est une bonne chose.
- Les sentiments n'ont pas leur place ici.
- C'est vrai.
Excusez-moi, j'ai un caillou
dans ma botte gauche.
Bonjour, Higginbotham.
- Vous voulez venir avec moi ?
- Quoi ?
J'aimerais qu'on parle
de quelques théories militaires ensemble.
J'aimerais qu'on parle un peu,
qu'on apprenne à se connaître.
- Que dirais-tu d'un petit verre, Bert ?
- Merci, Cutter.
- Où est Ballantine ?
- Laissons donc ce civil.
J'ai Bertie Higginbotham, son remplaçant.
Bertie a une grande soif, hein, Bertie ?
On peut remédier à ça, mon vieux.
Goûte-moi ce punch.
Du punch ? C'est pour les gamins
ou pour les mamies.
- Pas celui-ci.
- Il renverserait un cheval.
Avale ça, mon garçon
et tu auras l'impression
que les Thugs d'Inde sont des tapettes.
C'est vrai, Bert.
C'est bizarre. Le punch est bon.
Il est bon.
Bert, tu veux un autre verre ?
Á la nouvelle amitié, Mac, toi et moi
et le régiment pour toujours.
- C'est ça, Bertie, mon garçon.
- Je bois à ça.
Bon.
Á ce bon vieux Bertie Higginbotham,
le meilleur soldat
depuis ce sacré Guillaume le Conquérant.
Buvons, les garçons !
Lequel tu préfères ?
Je ne sais pas. Essaie les deux.
Un à chaque fenêtre.
Ne sois pas bête, chéri.
C'est autant ton problème que le mien.
- Je sais.
- Ces rideaux sont pour ton antre.
Mon antre ?
C'est quoi, sergent ? Un trousseau ?
Des rideaux.
Je pensais que c'était pour des slips,
ceux qu'on porte dans le monde du thé.
Partez et arrêtez d'embêter Tommy.
J'aimerais bien, mais nous repartons
pour Tantrapur dans 20 minutes
et Tommy vient avec nous.
Mais Higginbotham le remplace.
Le colonel a dit...
Higginbotham est à l'hôpital.
Je suis désolé de vous dire, mademoiselle,
qu'il souffre le martyr.
- Quelque chose qu'il a dû manger.
- Ou boire ?
Sergent Ballantine, avec vos coéquipiers !
- Tommy.
- Ce sont les ordres du colonel.
Tommy, tes amis ont dû manigancer
ce coup dans ton dos.
Ne pleure pas, chérie.
Au revoir.
On est le 9 mai.
Je pars cinq jours avec vous
et je serai de bonne compagnie,
mais le 14 mai, au coucher du soleil,
mon service sera fini
et où que nous soyons, je cognerai
vos têtes de singes l'une contre l'autre.
Allons-y, maintenant.
- Mes excuses, madame.
- Formez les rangs !
On voit ton jupon.
Numéro ek ! Tout va bien !
Numéro Do !
Tout va bien !
Numéro Teen ! Tout va bien !
Numéro Chaar ! Tout va bien !
Numéro Paanch ! Tout va bien !
Faites marcher les pioches.
On n'est pas là pour s'amuser.
Allez, dépêchez-vous de monter
ce poteau télégraphique.
Il faut que les choses se calment.
Faites sauter les Thugs.
Pourquoi ne viennent-ils pas se battre ?
Bal se réengagera volontiers.
Je vous ai dit de vous dépêcher.
Comment pourrait-on déclencher
une belle petite guerre ?
Et si je faisait sauter le Taj Mahal
ou l'une de leurs tombes sacrées ?
Tu veux déclencher
une nouvelle Grande Mutinerie ?
Annie, travaille ! Dépêche-toi !
II grogne même après la pauvre Annie.
On ne peut pas travailler 24 heures sur 24.
Dans 24 heures, je ne serai plus là.
Je ne veux rien laisser d'inachevé
qui puisse me retenir.
Montez-le. Dépêchez-vous.
Il est fatigué.
Voilà ce que ça fait d'être amoureux.
Un homme si brillant.
Cutter, il faut faire quelque chose.
Viens ici.
- Et maintenant ?
- Écoute, Mac.
Ça fait quatre jours que nous attendons
que ces Thugs fassent quelque chose.
Quatre jours sous une chaleur torride
et sous tension.
- Quel est le rapport avec Ballantine ?
- J'allais y venir.
Vas-y.
Á trois heures d'ici,
le long d'un chemin secret
il y a un temple doré qui attend
qu'on le découpe et qu'on l'emmène.
Tu recommences avec ce trésor enfoui ?
Une minute. Celui-ci n'est pas enfoui.
D'après Gunga Din, il est à l'air libre.
D'après Gunga Din, hein ?
II me semblait bien
qu'il était à l'origine de tout ça.
C'est quoi, cette beuverie ?
- Donne-moi cette bouteille.
- Attends !
Une minute.
Mac Chesney, je suis là pour dire
ce que je pense et je vais le faire.
Tu veux que Ballantine reste avec nous ?
- Évidemment, je veux qu'il reste.
- Bon. Attends une minute.
C'est enfantin.
On emmène Bal au temple,
on lui montre l'or
et quand il commencera à le découper,
il oubliera le mariage et le thé.
Mac Chesney, tu ne peux pas trouver
d'argument contre ça.
Cutter, je te préviens.
- Qu'est-ce que tu as ?
- Qu'est-ce que j'ai ?
J'en ai marre ! Ferme-la maintenant.
- Tu veux dire que tu ne vas pas partir ?
- Non !
Et si tu me reparles de temples dorés,
je te démonte le dos avec une pelle.
Très bien, Mac Chesney,
tu as fait ton choix.
Je te donne la chance d'être millionnaire
et tu la refuses.
Bon, j'y vais seul.
Attends une minute !
Cutter, tu ne quitteras pas ce village
sans ma permission.
Donne-moi cette bouteille.
Ça fait 14 ans que je suis soldat.
Je sais ce que je dois faire.
Mais là, tu ne parles pas à un soldat,
tu parles à une expédition.
Je pars en expédition. Laisse-moi passer.
Cutter, assieds-toi
avant que je te jette par terre.
Oublie l'expédition
si tu sais ce qui est bien pour toi.
Adieu.
Reste où tu es.
Je t'envoie au cachot si tu bouges.
Enlève-toi avant que je te frappe.
- Cutter, je te préviens.
- Allez, frappe-moi.
Allez, enlève-toi.
Je vais éclater ta tête hideuse,
voilà ce que je vais faire.
Allez, frappe-moi.
J'ai bien peur de devoir le faire.
Sergent Ballantine.
- Quoi ?
- Viens ici.
Le pauvre type s'est évanoui.
Enferme-le jusqu'à ce qu'il se réveille.
Je vais l'enfermer. C'est dommage
que tu ne te sois pas évanoui aussi.
Je vous aurais enfermés tous les deux
en même temps.
Mon bon vieux Din. Que se passe-t-il ?
Ce soir, quand tout le monde dormir,
Din retourner là-bas.
- Voir l'or.
- Tu en as vu ?
Où est-il ? Tu n'en as pas ramené ?
Bhisti pas pouvoir porter tout le temple.
- Tout le temple ?
- Din l'a vu. Tout en or.
Il faut qu'on parte d'ici tout de suite.
Donne-moi de quoi couper
ces foutus barreaux.
- Déjà amené tous les outils moi trouver.
- Ouais.
Ça ira, sahib ?
Tu crois que je veux sortir
d'un foutu pudding ?
Ramène-moi quelque chose
de plus gros. Jaldi !
Debout, Annie. S'il te plait.
Qu'est-ce que tu fais, Din ?
Un grand outil, sahib.
Viens, Annie.
Délivre-moi de ces satanés barreaux.
Travaille pour moi. Fais-moi sortir de là.
Allez, Annie. Sois gentille.
Waooh, seulement les barreaux !
Alertez les gardes !
- Réveillez-vous !
- Quoi ?
Les Thugs sont là !
Pourquoi vous ne l'avez pas dit ?
J'ai envie de les combattre.
Que s'est-il passé ?
- Dacoits a volé l'éléphante.
- Comment ?
Les Thugs ont volé Annie.
Volé Annie ? Ils feraient n'importe quoi.
Combien étaient-ils ?
- J'ai pas vu.
- Où sont-ils partis ?
- Dans les collines.
- Sonnez le clairon.
Sergent Ballantine,
prends 16 hommes et suis-moi.
Mac Cheesecake,
si c'est encore une de tes blagues...
Les autres, en rang !
Tous les hommes en faction !
- Très bien.
- Ils vont voler Annie ?
Je vais tuer tous les Thugs d'Inde.
Din, tu es sûr d'être sur le bon chemin ?
Oui, sahib. Voilà le pont, sahib.
- Ce pont est solide ?
- Il est solide, sahib.
Solide, qu'est-ce que tu veux dire ?
Fais en sorte qu'elle arrête de faire ça.
Elle m'angoisse.
Enlève-toi de là.
Ce n'est pas le moment de faire ça !
Annie ! Enlève ton pied.
Annie ! Enlève ta trompe.
Annie, recule, s'il te plait !
C'est de l'or, joueur de clairon.
Regarde.
Et c'est à nous.
Regardez-nous, Archibald Cutter:
Le nouveau duc et le radjah Gunga Din
qui fait couler les diamants de sa gourde.
Le clairon me suffira.
Enfin, Din, le monde est à nous.
Kali. Sahib, venez vite.
Thugs, regardez
la lumière qui émane du trône de Kali.
Frères Thugs,
nous sommes sans amis sur cette terre.
Ils sont tous contre nous.
On s'est fait taper, cracher dessus
et emmener dans les collines
comme des bêtes sauvages.
Mon père était un Thug et il a été pendu.
Son père a été soufflé par un canon.
Qu'en est-il de vos ancêtres ?
Vos pères et leurs pères
et les pères de leurs pères avant eux ?
Mes frères,
aujourd'hui est un nouveau jour.
J'ai lu les signes et ils sont bons.
Il y a trois nuits,
un chacal a hurlé vers la gauche.
Un autre lui a répondu immédiatement
de la droite.
Ça veut dire quoi, mes frères ?
Ça veut dire que Mère Kali,
les bras tendus,
nous serre contre son sein,
nous accueillant en tant que Thugs.
Les Thugs se sont réveillés d'un sommeil
de 50 ans.
Que les novices
et leurs tuteurs s'approchent.
Où sont les étrangleurs ?
Donnez-leur leurs habits.
Donnez-leur leurs pioches.
Jurez par notre Mère Kali
d'être fidèle à elle, à moi et à notre ordre
ainsi qu'à nous tous.
Levez-vous, nos nouveaux frères.
Levez-vous et tuez.
Tuez ou vous serez tués.
Tuez pour le plaisir de tuer.
Tuez pour l'amour de Kali. Tuez !
C'est bien eux, Din, aucun doute.
Très mauvais hommes.
Il faut que le colonel soit au courant.
Il faut que tu y aille.
Il faut qu'il soit au courant.
Le colonel ? Moi y aller vite.
Comme le rosbif
est un aliment anglais
Ceci explique la liberté qui circule
dans son sang
Pour vivre généreusement,
c'est une bonne chose
Excusez-moi, les gars.
Oh, le rosbif d'Angleterre
Et oh, le vieux rosbif anglais
Chante-nous une chanson, d'accord ?
Vous êtes tous en état d'arrestation.
Vous tous. Et vous aussi.
Vous savez pourquoi ?
Sa Majesté n'aime pas
que ses sujets soient étranglés.
Je n'ai plus de temps à perdre.
Remballez vos affaires.
Vous venez avec moi. Vite.
Guruji.
Mais c'est ce jeune Face de Crapaud !
Quelle surprise !
Bête sauvage.
Pour cette insolence,
tu vas te prosterner devant mon fils.
J'ai dit "prosterne-toi" !
Regarde un peu.
Les soldats de Sa Majesté la reine
ne se prosternent pas devant les païïens.
Kabul, emmène-le dans la tour
et explique-lui à quoi mène la fierté.
Emmenez-le !
En ces heures mornes qui précèdent
l'aube, aller chasser l'éléphant,
c'est mieux que de compter les moutons.
Comment ça, l'éléphant ?
On ne parle pas d'éléphants.
C'est ma petite Annie.
Je la trouverai quitte à mobiliser
toute l'armée britannique.
Qu'est-ce qui se passe ?
Bonjour, messieurs.
Bonjour. Qu'est-ce que vous faites là ?
Je viens remplacer le sergent Ballantine.
Higginbotham, j'en envie de vous
sauter au cou.
Je connais un autre cou
auquel vous pourriez sauter.
Elle est bien bonne. Á vous !
Tommy, bonjour !
Comme c'est gentil de venir
à notre rencontre.
Je venais vous faire une surprise
et c'est vous qui me surprenez.
- Bonjour, sergent Mac Chesney.
- Bonjour, mademoiselle.
Voilà les papiers de démobilisation
de Tommy.
Ça va faire plaisir à Cutter.
- En colonnes par trois !
- Le regard en avant !
Tenez-vous bien droits !
Pour qui vous vous prenez,
des nounous en balade à Hyde Park ?
En avant, marche !
Marche !
Détachement, halte !
Sergent Ballantine,
prenez le commandement.
Rentre, chérie. Je reviens.
D'accord, mais fais vite,
qu'on puisse partir.
- Naik, qu'est-ce qui se passe ?
- Il vient de rentrer, sergent sahib.
Toi, viens ici.
Din, je sais que tu es l'instigateur
de tout ça.
Ce n'est pas toi qui a démoli l'abri
et enlevé le sergent Cutter ?
Réponds-moi. On va réunir
une cour martiale sur le champ.
- Alignez une escouade de tir.
- Pitié, sahib.
Tu as volé l'éléphante, hein ?
Réponds-moi !
Tu as défoncé un bâtiment
et libéré le prisonnier de Sa Majesté,
le sergent Cutter, n'est-ce pas ?
- Oui, sahib.
- C'est tout ! Emmenez-le !
Sale mendiant, cette fois,
l'escouade de tir sera pour toi !
Attends une minute, Mac. Où est Cutter ?
Din, où est le sergent Cutter ?
- Ils l'ont attrapé.
- Quoi ? Qui ?
Dans temple doré,
eux attraper sergent Cutter.
C'est qui "eux" ? Des prêtres ?
Hommes très mauvais. Ils vont le torturer.
Allez vite aider.
- Combien sont-ils ?
- Sais pas.
- Moi courir chercher aide.
- J'imagine que t'as couru, oui.
Et tu vas courir aussi vite dans l'autre
sens. Mènes-y moi.
- Je rassemble une douzaine d'hommes.
- Tu ne rassembles rien. J'y vais seul.
Vous n'avez aucune chance.
Je vais tuer Cutter
si j'arrive avec toute une troupe.
Ils le dépèceront en nous voyant arriver.
- D'accord. Allons-y.
- Non.
Tommy, qu'y a-t-il ?
Cutter s'est mis dans le pétrin
et Mac et moi allons l'en sortir.
Pas de souci, je ne l'emmène pas.
J'y vais en tant que sergent
au service de Sa Majesté.
- Je n'emmène pas de civils avec moi.
- De quel civil tu parles ?
C'est écrit: "Thomas Anthony Ballantine
"réintègre son statut
de citoyen britannique.
"II quitte de ce fait ses fonctions
au service de Sa Majesté."
Tu peux pas me renvoyer comme ça.
Au revoir, Bal.
Bonne chance pour ton commerce de thé
et pour votre mariage à tous les deux.
Attends une minute, Mac.
Il faut que je lui parle.
- Il ne veut pas que tu y ailles.
- Il changera d'avis.
- Non, je ne veux pas !
- Chérie, il le faut. Je le dois à Cutter.
- Il m'a souvent sauvé la vie.
- Tu ne m'aimes pas.
Tu veux que je vive avec le souvenir
d'avoir abandonné
un de mes deux meilleurs amis ?
Après ce qu'ils ont fait à Higginbotham
et qu'ils t'ont ramené ici ?
C'est leur façon de me prouver leur amitié.
Je dé*** l'armée et j'en ai fini avec elle,
mais l'amitié, c'est autre chose.
Nous perdons un temps précieux.
Essaie de comprendre. Je reviendrai vite.
- Je veux te parler.
- Je ne discuterai pas...
J'y vais même si je dois te tuer
et partir seul.
Tu sais bien pourquoi
tu ne dois pas y aller.
S'il t'arrivait quelque chose,
je serais dans le pétrin.
Ta fiancée me traînerait en justice.
- Non.
- Je ne lui fais pas confiance.
Il n'y a qu'une solution.
- C'est quoi ?
- Que tu t'engages.
Une fois Cutter sauvé, on détruit le papier.
Ce sera fait dans les règles.
Ça te paraît juste ?
Encore un de tes trucs.
Tu veux que je sois viré de l'armée ?
D'accord, je signe, mais à une condition.
Que je garde le contrat avec moi
jusqu'au bout.
Tu ne me fais pas confiance.
C'est vrai.
Bon.
Que fais-tu avec ça dans la poche ?
J'en ai toujours un, au cas où.
C'est pas vrai.
Pas un mot de ça à Emmy, d'accord ?
Tope là.
Dépêchez-vous.
Pardon, mademoiselle.
Le sergent Ballantine et moi partons
en expédition de reconnaissance.
- Oui, sergent.
- Si on n'est pas là demain matin,
informez le colonel et suivez nos pas.
- Venez par ici.
- Pardon, MIle Stebbins.
- J'y vais. Il a changé d'avis.
- Qui l'a fait changer d'avis ?
- La raison et la bienséance.
- Tu mens.
Je mentirais juste avant notre mariage ?
Sois raisonnable.
Tu n'as rien signé ?
Pourquoi une telle question ?
J'ai l'air si bête ?
Fais comme si j'allais pique-niquer.
C'est à peu près la même chose.
Nous sortirons Cutter de ce temple doré
sans tirer une balle, juste par stratégie.
On a déjà fait des choses de ce genre.
C'est rigolo.
- Rigolo ? Tu veux y aller.
- Chérie...
- Sergent Ballantine, en rang !
- Oui, mon colonel.
Il t'a appelé sergent. Pourquoi ?
Tu n'es pas dans l'armée.
C'est juste une vieille habitude.
Je te vois demain.
Pourquoi ne pas dire franchement
que tu ne veux pas te marier ?
Tu préfères être avec lui.
Pourquoi me dire que tu le dé***,
lui et son affreux visage
et tous les affreux de l'armée ?
- Je n'ai pas dit ça. Ne sois pas injuste.
- Pitié, sahib, dépêchez-vous.
- Venez, sergent !
- Tu as une minute ?
Moi, oui, mais Cutter, je ne sais pas.
- Fais-moi confiance. Embrasse-moi.
- Non, jamais.
Ils doivent être en train
de couper les oreilles de Cutter.
- J'arrive, Mac !
- Chéri, pitié, n'y va pas.
Tu ne veux pas
que ton mari soit un homme.
Tu veux un lâche
qui abandonne un ami en danger.
Je ne serai jamais un lâche.
Je me fiche de mon amour,
et je t'aime, très fort...
Je suis un soldat...
Enfin, je suis un homme.
Allez, Mac Cheesecake,
épargne-moi ce sourire moqueur.
- Allez.
- C'est parti.
Mère Kali est gentille.
Une mouche anglaise vient
dans notre toile et c'est la tourmente.
Il y en aura d'autres.
Deux autres ont passé le pont.
C'est bien. Soyez prêts.
Qui a dit que ce lieu
était rempli de prêtres ?
- Sahib pas laissé la chance à Din de dire.
- Tu as une langue, non ?
Chut. C'est Kali.
Un temple de Thugs.
Pourquoi ne pas me l'avoir dit ?
J'ai envie de te fendre en deux
et te fourrer dans la trompe d'un éléphant.
Mac Chesney gronde si fort,
pauvre bhisti pas pouvoir dire un mot
entre grognements.
Ça suffit. On est là pour trouver Cutter.
On aurait dû emmener
tous les hommes du régiment.
Ça aurait été mieux, sahib.
Bonjour, Din.
Bien joué, musicien.
Je savais que tu le ferais.
Merci, sahib.
- Bonjour, garçon.
- Bonjour mon pote.
Tu es vivant ! Je vais trancher cette corde.
Alors te voilà, chasseur de trésor,
lâche voleur d'éléphant.
Regarde-toi, pendu comme un agneau
dans une boucherie.
Où est la troupe ?
II n'y a pas de troupe
et le gourou nous a tendu un piège.
Tu veux dire que tu n'as pas
amené la troupe ?
C'est malin !
Je rassemble tous les Thugs d'Inde et
toi et ta caboche de pygmée gâchez tout.
Je ne voulais pas que mes hommes
soient témoins de ta honte
déshonorant l'uniforme de Sa Majesté.
Honte ? Ils me font ça pour savoir
où se trouve le régiment.
Ils veulent tendre une embuscade
et massacrer le colonel et la troupe.
- Tu ne leur as pas dit ?
- Pas moi.
Alors tu te prends pour un héros ?
- Oui.
- Un héros. Arrête de me faire rire.
Tout le monde au poste cherche ces types
et moi, je les trouve facilement
pendant que vous autres lâches
vous cachez à Tantrapur.
Qui est lâche ?
- Délie-le, s'il te plait.
- Oui. Délie-moi.
J'ai dit de le délier !
Sergent Ballantine, déliez cet homme !
Vous me mécontentez
et je vous ignore tous les deux.
- Je vais le délier moi-même.
- Oui, c'est ça.
Juste une main, une seule suffira.
Juste une main.
- Alors, vite.
- Ce sera long, si tu me commandes.
Je t'en dois une de toute façon.
Regarde ton dos.
- T'occupe. Délie-moi les mains.
- Regarde ce qu'ils t'ont fait.
Je suis désolé, mon pote. Les monstres !
- Le gourou.
- Rebut répugnant.
- Chien.
- Fou.
- Attrapons-le.
- Allons-y.
Chopez-le peu importe combien ils sont.
C'est notre seule chance.
Il est sacré, donc ils ne nous tueront pas.
Espèce de chien sans poils.
Regarde ce que tu as fait à son dos,
espèce de...
Une leçon pour fierté mal placée, sergent.
Vous-même parlez bien fièrement.
Vous n'êtes peut-être pas trop fier
pour me donner l'information que je veux.
- Je veux tout savoir sur ton armée.
- Tu n'as qu'à t'engager.
Fouet.
Ce n'est pas mal, pour un début.
Trois soldats à donner à Mère Kali.
Trois soldats et un esclave.
- Qui est un esclave ? Je suis un soldat.
- Tu es quoi ?
Bhisti du régiment.
Alors, grand bœuf, où est ton armée ?
Quand va-t-elle arriver ?
Tu voudrais bien le savoir !
Pourquoi ne pas regarder
dans ta boule de cristal ?
Fais parler le bœuf.
Espèces de sales lâches !
Laissez-le. Á lui maintenant.
- J'attends. Tu vas parler ?
- Je ne sais pas.
Tiens bon, Mac, mon garçon !
Stop.
Regardez. Vous les voyez
qui s'enroulent et se trémoussent
en tirant la langue ?
Vous allez parler ?
Jetez-le dedans. Il parlera.
- Non, je ne peux pas.
- Tu vas parler ?
D'accord.
Si je ne me fais pas mordre
par ces serpents, je vous parle.
Sortez-moi de là.
- Sois un homme, Mac.
- Je ne peux pas, les gars !
Reviens, Mac, mon garçon !
- Alors, sergent ?
- D'accord, Seigneur.
Je ne connais pas la position exacte
des troupes
mais dans la poche de Ballantine, il y a
un papier indiquant leurs déplacements.
- Vous êtes sûr de ça, sergent ?
- Á cent pour cent, Seigneur.
- Je ne me moquerais pas de vous.
- Je l'espère.
Si c'est le cas, il y aura pire que le fouet.
Ne me fouettez plus, s'il vous plait.
Je vais te défaire de ça.
Libérez-le de ses liens.
"Le sergent Thomas Ballantine
se réengage."
C'est tout toi, Mac,
tu te caches toujours derrière des règles,
espèce de renégat !
Soyez bon perdant, sergent.
Vous êtes victime de la hiérarchie.
Du calme, rebut, ou je te coupe les mains
à hauteur des poignets !
- Ma vengeance sera terrible !
- Je vous ordonne de vous taire !
Dites à vos hommes de déposer les armes
et de sortir d'ici ou vous êtes morts.
Déposez les armes et partez.
- Où vont ces escaliers ?
- Pas vers la liberté.
- On va voir. Prêts ?
- Oui.
- Sergent Cutter, garde cette porte.
- D'accord. Mac, ton blouson.
Bon. Lève-toi.
C'est Face de Crapaud qui encourage
les Thugs. Je vais commencer par lui.
Non.
Messieurs, que pensez-vous
de votre liberté maintenant ?
Bon, mon ami, si nous devons mourir,
vous devez mourir aussi.
Tant que suis en vie, vous l'êtes aussi.
- Qu'a-t-il dit ?
- Il dit qu'il ne craint rien.
Il dit de respecter l'ordre,
d'être confiant et d'attendre.
Félicitations, sergent,
pour vos connaissances
de notre humble langue.
Ça suffit. Mettez-vous à l'ombre
avant de prendre une insolation.
Allez, hop.
Comment vont les blessures, sahib ?
Je n'ai jamais été battu aussi fort
depuis que j'ai fugué de chez moi.
- Merci.
- En rang.
Allez.
- Descendez. Attention.
- Attention à votre tête.
- L'or !
- Oui, sahib, l'or !
Regardez, les gars ! De l'or ! C'est de l'or !
- De l'or devant nous !
- Assieds-toi, imbécile !
Tu vois la main qui dépasse ?
Cette menotte doit valoir
au moins 3000 livres sterling !
Alors, je suis toujours idiot ?
On est riches, les gars. Venez !
Bon, Monsieur le Sage,
voici ma dernière proposition.
Vous ordonnez à vos hommes
de se poster derrière ces rochers
et vous nous accompagnez jusqu'au pont.
On vous laisse la liberté
et personne ne sera blessé.
Qu'en dites-vous ?
Parle, vieux singe, ou je te tue.
Tu jetterais ton bouclier,
courageux soldat ?
- Tu entends quelque chose, Bal ?
- Les cornemuses, Mac ?
Ça fait des heures que je les entends
mais ce n'est pas ça.
C'est cette chaleur étouffante
qui nous siffle dans les oreilles.
Ils vont nous sortir de là, mon vieux,
s'ils trouvent ce maudit endroit.
Ne t'embête pas à jouer à l'optimiste
avec moi.
On est là et voilà. Ça aurait pu être pire.
Un peu plus et Emmy était veuve.
Á trois mètres d'où je suis assis, juste là,
il y a assez d'or
pour faire de moi le propriétaire
d'un pub aussi grand que le Crystal Palace.
Le meilleur pub du Hampshire.
Et regardez-moi.
Tortionnaire ! Me mettre ça
devant les yeux.
N'y a-t-il pas de limite à la torture
que peut infliger un oriental ?
Je te jure que si tu me reparles d'or,
je t'arrache la langue.
La voilà. Prends-la.
Courageux soldats,
commenceriez-vous à être sur les nerfs ?
On peut résister aussi longtemps
que vous, M. Le Sage.
Gardez courage, messieurs.
Vous n'avez pas été oubliés.
Ils vont venir vous sauver.
C'est vrai, mon gars.
Vous allez voir plus de soldats
que vous n'en avez jamais vu.
Bonne nouvelle, messieurs.
Voilà quelque chose
qui devrait vous réjouir. Regardez.
Les Lanciers.
Regardez le Black Watch à l'avant.
Ces beaux Écossais.
Je vais leur payer une bière chacun.
Voir vos camarades arriver vous touche.
Les voir comme ça vous rappelle
de bons souvenirs.
Le bonheur de la caserne,
les vieilles amitiés,
l'Angleterre, même.
Votre chez-vous.
Sûr que ça nous rappelle tout ça.
Économisez votre salive, messieurs.
Ils viennent à votre rescousse.
Sale monstre !
- Vous êtes si sûr de vous, hein ?
- Évidemment. C'est mon plan.
Deux viennent en secourir un
et les autres suivent.
Si vous avez tout prévu,
vous serez pendu
avant la tombée de la nuit.
Vous croyez, sergent ?
Je n'en suis pas si sûr.
Vous croyez que la guerre
est une invention anglaise.
Avez-vous entendu parler
de Chandragupta Maurya ?
Non.
Il a massacré toutes les armées laissées
en Inde par Alexandre le Grand.
Á l'époque, l'Inde était
une nation puissante,
tandis que les Anglais habitaient encore
dans des grottes et se peignaient en bleu.
Regardez.
N'ayez pas peur, messieurs.
Je vous protège encore.
C'est très simple.
Votre armée va entrer par cette ouverture.
Puis ils descendront
vers le milieu de cette gorge.
Voici mon infanterie. Les meilleurs
combattants des montagnes.
Au signal, ils tireront sur vos troupes,
les entraînant dans le piège.
Voilà mon artillerie.
Assez bien conçue, vous ne trouvez pas ?
Mes artilleurs les accueillent
avec un barrage d'artillerie.
Et enfin, mes cavaliers entrent en scène.
Messieurs, c'est ma cavalerie personnelle,
semblable à celle qui garde
votre reine Impératrice.
Tous les hommes montent
un cheval vaillant
et sont prêts à tuer pour leur gourou.
C'est à eux que revient l'honneur
de massacrer votre armée.
Je lis sur vos visages:
Qui est cet horrible petit sauvage
qui grogne aussi hardiment
contre le lion britannique ?
Les meilleurs généraux n'ont ni épée ornée
de pierreries, ni moustaches à la gomina.
Ils se servent de leur force et de leur tête.
- Vous êtes fou.
- Fou ?
Hannibal était fou. César était fou.
Et Napoléon était le plus fou de tous.
Depuis la nuit des temps
tous les grands soldats de ce monde
ont été traités de fous.
On va voir quelle sagesse se cache
derrière ma folie
car ceci est la crue
qui précède l'inondation.
Nous allons du village vers la ville
de la ville vers la grande cité
qui grandit et qui s'élargit toujours
jusqu'à ce que, enfin,
ma vague engloutisse toute l'Inde.
En avant, mes soldats !
- Face de Crapaud, si tu bouges...
- Arrête ou je lui coupe la gorge.
Obéis-moi, mon fils !
Gourou vénéré, nos hommes
ne bougeront pas si tu risques ta vie.
Que vaut ma vie quand notre cause
est en jeu ? Allez !
- Non, ils ne vous laisseront pas mourir.
- Allez-y !
Non. Nous avons besoin de vous.
Attendez.
En tant que soldats, vous avez juré
que vous mourriez pour votre foi,
qui est votre pays, votre Angleterre.
L'Inde est mon pays et ma foi
et je peux mourir pour ma foi et mon pays
autant que vous pour les vôtres.
Allez, chota.
Adieu l'Inde.
Tu as prévenu les Anglais. Tu dois mourir.
Notre gourou a donné sa vie
pour notre cause. Ne le décevons pas !
II faut avertir les Écossais
avant qu'ils ne soient pris au piège.
On ne réussira peut-être pas,
mais il faut essayer.
Allez, les gars. On y va.
- Bon travail, soldat !
- Merci, sahib.
Regardez.
Avant que je vous attache
à des sacs de cendres chaudes
vous allez regarder,
tels des rajahs dans un palais,
tandis que vos camarades
se font massacrer un à un.
Bonnie Charlie parti
En sécurité sur la mer
De nombreux cœurs se briseront
S'il ne revient pas
Faire l'armée n'est pas que faire la guerre,
M. Le Journaliste.
Ne reviendras-tu pas
Ils arrivent.
- Il faut que le colonel le sache.
- Oui.
Trompettiste, joue.
Descendez-le !
- Prenez le côté gauche, moi le droit.
- Oui, mon colonel.
Ils s'en vont ! Tirez !
Bon travail, musicien.
Feu ! Tirez !
Coupez-leur la tête.
- Pauvre vieux Din.
- Mac, attention ! Ils arrivent !
- Allez !
- On recommence !
Descendez-les !
Parle-moi, Bal.
Ils l'ont tué !
Vous allez le payer.
Je vais vous le faire payer.
Prenez ça. Et ça !
C'est ça. Je ne vous fais pas confiance.
Espèce de sale rebut !
Pourriture.
Tirez !
- Tout est réglé, mon colonel.
- Joli travail, Mitchell.
Merci, mon colonel.
Détachement de tir, halte.
Demi-tour vers l'intérieur !
Tirez trois salves en l'air. Prêts !
Tirez !
Prêts !
Tirez !
- Très bien, mon garçon.
- Merci, colonel.
- Pas mal du tout.
- Merci, colonel.
Allons nous occuper des hommes.
Repos.
On a assez joué à la guerre
pour aujourd'hui.
Vous avez été bons aujourd'hui. Très bons.
Je préfère entendre ça de vous
que recevoir une médaille.
Merci, mon colonel.
Vous pouvez peut-être
vous occuper de ça pour moi.
Et voilà un homme dont le régiment
sera toujours fier.
Selon le règlement,
il n'avait pas le statut de soldat.
Mais ceux qui ont eu la chance
de servir avec lui aujourd'hui
savent que si un jour un homme
a mérité le nom et le rang de soldat,
c'était lui. Donc je le nomme
caporal de ce régiment.
Son nom figurera parmi ceux des plus
braves gradés morts aux combats.
Et je...
Remontrez-moi cette dernière partie,
s'il vous plait, M. Kipling.
Présentez vos armes !
"Alors je le verrai plus ***
"Là où il est parti
"Où l'entraînement est intensif
et où on ne mange pas
"II dormira sur le charbon
"Donnera à boire
aux pauvres âmes damnées
"Et Gunga Din me donnera à boire en enfer
"Oui, Din, Din, Din
"Vieux chameau de Gunga Din.
"Bien que je t'aie frappé et fouetté
"Par le Dieu vivant qui t'a fait
"Tu es meilleur que moi, Gunga Din !"
En avant, tournez !
En avant, marche !
French