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Il y a des contes de fées qui existent.
Souvent des histoires qu'on se raconte
pour affronter la vie.
Cela dépend des points de vue,
mais voilà les faits.
Il était une fois une princesse
dans un château
perché au-dessus des rues
d'un royaume enchanté.
Le roi et la reine n'étaient plus,
mais ils lui avaient laissé leur trésor
pour qu'elle reste princesse.
La veille de son 22e anniversaire,
une grande fête était prévue.
Ici, Molly. Laissez un message.
Reine de la journée, réponds, réponds !
On t'attend, Huey et moi.
Tu as intérêt à être en route.
- Je parie qu'elle dort encore.
- Réveille-toi !
Ici, Molly. Laissez un message.
C'est Justin.
Tu veux bien...
Encore cinq minutes,
et je t'envoie au septième ciel.
Bisous !
Le couloir n'est pas une serre,
mademoiselle.
Bonjour, M. McConkey.
Bonjour à votre femme de ma part.
Au revoir, bonne soirée !
J'ai appelé les gérants !
J'ai mis les fleurs en haut,
mais ça c'est trop.
- Vous avez une petite amie ?
- Ce lacet n'irait à aucune d'elles.
Envoyez tout ça à l'Armée du Salut.
Vous êtes le meilleur !
Ingrid, c'est moi.
- Où es-tu ?
- Je me suis endormie devant la télé.
Tu as prémédité ton coup.
Tu l'as fait exprès.
Tu es ma meilleure amie.
Comment peux-tu croire ça ?
Tu me fends le cœur.
Laisse tomber.
Notre petite soirée s'est agrandie.
On est là avec tes meilleurs amis
pour te souhaiter un...
joyeux anniversaire.
Je croyais que tu appelais de chez toi.
La minette des minettes est arrivée.
Joyeux anniversaire.
- On t'a eue.
- Je croyais que c'était entre nous.
Tu nous prends pour de drôles d'amis !
Regarde ça. C'est une fête, non ?
22 ans ? Moi, je viens d'avoir 19 ans
et je voulais me tuer.
- Tu es super. Tu prends un pot ?
- Non, merci.
Je veux longer les courbes.
Regarde ces pépées.
Belles, naturelles et sexy.
- Des beautés universelles.
- Ce sont des jeunettes.
Entre filles, vous savez vous accepter
pour ce que vous êtes.
Tu te souviens de Julie et Holly,
du Comité Junior du MoMA ?
Bon anniversaire. J'adore ton chouchou.
- Issey Miyake ?
- Home Depot.
Fais des piqûres de Botox pour ta ride
sur le front.
Face Factory.
Pas besoin de prendre rendez-vous.
Pourquoi aurais-je une ride ?
Pourquoi ça intéresserait quelqu'un ?
- Pardon ?
- J'ai eu les mêmes chaussures que toi.
Quand j'avais cinq ans.
C'est-à-dire, il y a trois jours ?
- Trois ans.
- Pardon, Poucette.
Tu n'es pas trop jeune
pour aller en boîte ?
Et toi trop vieille pour porter
un abat-jour ? Une idée brillante.
Tu as amené ton savon ?
Si tu veux attraper une méningite
ou la polio, libre à toi.
À côté des maladies que tu dois avoir,
c'est rien du tout.
Tu es là ! Je t'ai retrouvée,
petite peste ! Viens ici.
Je sais que tu as du mal
à lire une simple pancarte,
alors je vais t'aider.
Ce sont les toilettes dames.
- C'est quoi, ton excuse ?
- Mon sac !
La fille de ma patronne.
La 3e nounou en un mois a été virée.
Elle avait les ongles sales.
C'était elle ou moi.
- Où est mon sac ?
- Je l'ai.
- Je suis affreuse ?
- Hein ?
Tu es ma meilleure amie,
ne me mens pas.
Je deviens une mocheté ?
Tu peux avoir le mec que tu veux ici.
Qu'est-ce qui te prend ?
Oh, là, là !
Je vais te montrer un truc, viens.
- Assieds-toi.
- Super ! Encore toi.
Merci de m'avoir fait venir.
Où est la fille qu'on fête ?
Ça va ? Cette chanson est pour toi.
Qui c'est ?
Neal Fox. Je l'ai trouvé
dans un bouge du Village. Il est génial.
- Je peux l'avoir pour mon anniversaire ?
- Non.
Je l'ai amené pour que Roma le voie.
Et il se moque des filles.
Un célibataire, comme Morrissey.
Il vit pour la musique.
Pas même Mozart pourrait
te faire piger la musique.
- Taisez-vous.
- Nous taire ?
Il y a tellement de bruit ici
que j'en ai la migraine.
Maman !
Non, elle parle avec Naz.
On essaie de l'avoir depuis des mois.
- Tu veux bien la boucler ?
- Je veux rentrer tout de suite !
- J'ai fini mon disque...
- C'est super.
Ça m'a fait plaisir de te voir.
Où est-il ?
C'est presque un moine, d'après Huey.
Qu'est-ce que tu veux prouver ?
Tu le reluques
parce que tu ne peux pas l'avoir.
C'est un dieu poète sexe et rock.
Tu le balanceras dans une semaine.
Lui, c'est différent. Je le sens.
C'était bien.
Je n'entendais plus de soul comme ça
depuis l'album de Buckley.
Tu vois ? Qu'est-ce que je te disais ?
- Il est génial !
- Bravo, Huey.
Si j'ai pas mes huit heures de sommeil,
je m'effondre.
- Enregistre une démo plus rapide.
- Viens !
- Arrange ça avec Huey.
- Entre...
Tout est là.
Elle assure, j'assure, mais pas toi.
- Attends.
- Tu dois assurer.
On tient un Grammy !
- Je dé***...
- Les enfants ! Toujours en vedette !
- C'était ma fête.
- Bon anniversaire.
C'est sérieux pour la démo ?
Il y a un contrat à la clé !
Je le sens.
C'est parti à fond les ballons.
Tu es la fille de Tommy Gunn ?
C'est vrai ?
Tu veux bien tenir mon sac ?
Merci.
Il y a un petit air de famille.
Ses guitares sont là ?
Tu veux les voir ?
Tu peux attendre une seconde ?
Merci.
- C'est bon ?
- Bienvenue au château Chez Molly.
C'est super.
- Qu'est-ce que c'est que ça ?
- Mu.
- "Groin-groin" ?
- Ça veut dire porc en thaï.
Il allait devenir mon curry à Bangkok,
mais l'amour s'en est mêlé.
Si tu veux bien attendre,
je vais préparer des friandises.
Mince...
- Tu les as trouvées tout seul.
- Je peux pas y croire.
C'est elle, la guitare acoustique
que Waters a donnée à Gunn.
- Il en a joué à Budokan.
- L'été 88.
La petite fille de papa
C'est toi.
Colorie le monde avec sa baguette
- Ne chante pas ça, s'il te plaît.
- Allez, "Molly sourit".
Pour moi
Après, lui et maman sont morts.
- Je ne voulais pas...
- Relax.
Et maintenant ?
Tu veux un dessert ?
- Je saurai le prononcer ?
- Je ne sais pas.
Tu peux dire "PEZ" ?
Je ne dois pas être impulsif.
À cause de mon trip modération.
J'ai fait un vœu, et je l'ai tenu.
Je ne bois pas d'alcool depuis 224 jours.
Je ne dois pas avoir de petite amie
la première année.
C'est la loi du comportement inverse.
Je veux un pot ? Je le prends pas.
Je donne les concerts
qui me branchent pas.
Si je veux qu'une fille vienne chez moi,
je la renvoie chez elle.
J'ai jamais manqué à ces promesses.
Des vaisseaux tels des fantômes
dans la nuit
Des noms oubliés, des visages
On a pris ce qu'on a pu pour survivre
- J'adore !
- C'est ce que j'ai fait de plus poussé.
Non. Le violet, c'est la couleur rock
par excellence. Et il fait ressortir tes yeux.
Tu es trop classe pour les bruns.
Mais la chanson est trop rapide,
trop lente ?
C'est un peu toujours la même chose,
encore et encore.
C'est une accroche ou un bon chœur ?
Une accroche ?
Je fais pas ça. Je suis pas un vendu.
Pas de violet ni d'accroches.
Bon, d'accord.
- Je te croyais morte, moi.
- Neal est à côté.
Il est encore là ? C'est bien de toi.
Tu vas te décider à grandir ?
Il s'en va pas. Il reste là à cafarder
et à chanter des trucs pourris.
Aide-moi, je dois me débarrasser de lui
sans lui faire mal.
Attends.
Une minute !
J'étouffe, c'est l'horreur.
Tu peux te déshabiller ?
Je te rappelle.
Bébé, je suis pas une machine sexuelle.
Je peux ravoir mes boxers, s'il te plaît ?
Qu'est-ce qui t'arrive ?
Je dois m'en aller.
T'en aller ?
Pour aller où ?
Chez moi. Là où j'habite,
vis, fais ma lessive, dors,
- compose.
- Tu ne peux pas composer ici ?
C'est de la folie, comme si j'étais
de l'autre côté du miroir !
Une semaine de restes
et un mois de lessive m'attendent.
On va appeler la laverie.
Toi, appelle-la.
Moi, je retourne sur terre.
- Je ne comprends pas.
- Écoute,
j'ai l'impression d'étouffer,
j'ai besoin d'air.
- On peut ouvrir les fenêtres.
- Ce n'est pas ça.
Rends-moi ma chemise.
J'ai oublié d'acheter des cordes !
J'ai cinq concerts cette semaine,
et je n'ai rien fait du tout.
Je dois aller bosser.
Je t'appellerai, juré.
Mon Dieu ! C'est encore plus délirant
que d'habitude.
Post-nucléaire.
98 messages ?
Il y a 98 messages sur ton répondeur.
Tu veux bien les noter pour moi ?
Il est parti, ma vie est fichue.
Quoi ?
"Ta vie n'est pas fichue.
Faut-il vraiment te le dire ?"
- C'est ce que tu devrais dire.
- Désolée.
Je suis ta meilleure amie,
je ne te mens pas.
Et tu voulais qu'il parte, rappelle-toi.
Oui ?
- C'est quoi, ces injonctions ?
- Je l'appelle.
C'est le bon moment.
Passe-moi le téléphone,
je vais l'appeler.
Concentre-toi une petite seconde.
L'électricité a été coupée, le gaz
aussi. Qui paie tes factures ?
Bob.
- Bob qui ?
- Le pote de mes parents, Bob.
Pas de tonalité.
Ces pièces sont tellement vides
sans sa musique.
Le téléphone de Bob a été coupé.
Flûte !
Vous n'êtes pas
la seule à avoir été dépouillée.
Bob Kopalski avait dix clients.
Il gérait 100 millions de dollars
à sa disparition.
Et le capital n'était pas assuré ?
Catastrophe !
Mais il reste les droits d'exploitation.
Kopalski a perçu tellement d'avances
sur les droits d'auteur
que Mlle Gunn vivra d'allocations
jusqu'à ce qu'elles soient couvertes.
Où se réfugie-t-on avec 100 millions de $ ?
- Sans doute en Amérique du Sud.
- Peut-on engager des poursuites ?
Comment a-t-il pu lui faire ça ?
Il reviendra. Ils reviennent toujours.
Alors, ce sera dans un fourgon du FBI
pour un long séjour en prison.
Vous ne verrez pas un sou
avant longtemps. Si vous en voyez.
M. Feldman,
vous êtes avocat.
Puis-je vous demander ce que je peux
faire entre-temps pour vivre ?
Travailler ?
"Cher employeur éventuel,
quoique je n'aie jamais travaillé,
ci-joint une liste de recommandations
et de personnes à contacter."
Le dalaï-lama, au Tibet ?
Du coton égyptien, tissage à 900 fils.
Pas un homme ne résiste
au coton égyptien.
Le Tibet est un pays, pas un contact.
Tant que tu y es, ajoute Terre,
qu'on sache où c'est.
- Ce n'est pas un C.V.
- Ça montre que je suis sociable.
Pense à l'entretien.
Enchantée.
Je ferai des heures sup les jours fériés,
pour Yom Kippour et Noël.
Ce ne sera pas nécessaire.
Vous vous êtes rencontrées à Darlington ?
- J'y ai prononcé le discours annuel.
- C'est chouette.
Combien coûtent ces draps ?
1 369 dollars. Sans les charges.
Tu ne peux pas les acheter,
tu es fauchée.
Les vendeuses ont-elles une remise ?
De 10 %. Nos meilleures clientes
comptent quelques vendeuses.
Je les prends.
Il est génial, ce boulot.
Qui est là ?
Je faisais des emplettes par ici.
- À minuit ?
- C'est la ville qui ne dort jamais !
Je dois être au studio à 9 h.
Pour moi, finies les gamineries.
Ah, oui ? Je ne voyais plus
de draps pareils depuis l'élémentaire.
- Des fusées ?
- Tu as ma veste ?
Elle me porte chance,
je ne joue jamais sans. Je l'ai oubliée.
Non. Il va falloir
que tu viennes la chercher chez moi.
Je ne peux plus disparaître comme ça.
Je ne peux plus me laisser
aller à ce comportement compulsif.
Touche.
- Pardon ?
- Touche.
Du coton égyptien.
Un tissage à 900 fils.
Écoute, on pourrait peut-être
sortir ensemble.
Mais il faut que ce soit
une relation adulte,
avec le réveil qui sonne le matin.
- J'adore les réveils.
- Pour aller au boulot.
On mange avec un couteau et
une fourchette, on boit dans des verres.
Et on fait la vaisselle.
C'est l'heure d'aller se coucher ?
Réveille-toi !
Désolée, nous ne pouvons vous garder.
Tu vas chez lui, faire je ne sais quoi,
et tu t'endors au boulot.
Comment as-tu pu me faire ça ?
Je sais que j'ai été minable.
On peut en parler au déjeuner ?
Non, parce que tu ne peux pas te le payer.
Parfait ! Je m'en moque,
je vivrai d'eau et de soleil.
Pas la peine. Une fois de plus,
Huey va faire ce qu'il faut.
- Un contrat pour un disque.
- Pas tout à fait.
C'est pas vrai !
Tu es ma nouvelle nounou ?
- Salut, Laraine.
- Ray.
Personne ne m'appelle Laraine.
Molly. On s'est rencontrées à ma fête.
- Tu es en retard.
- D'une seconde.
De trois minutes et demie.
Je dois prendre mon Aciphex à 16 h 26,
et il est... 16 h 18.
- Prends-le à la maison.
- À la maison, j'ai mon Coliatin.
L'agence ne sait plus quoi faire.
Ce poste me convient parfaitement,
vu que j'ai passé des années
à cultiver mon côté sociable.
- Mission accomplie ?
- Un cocktail de fruits ?
Autant boire du cyanure.
Au moins, c'est rapide.
Merde !
Pends ton manteau là-dedans.
C'est quoi, ça ? Shining ?
- Qui est-ce ?
- Personne.
- Qu'est-ce qu'il a ?
- Ça te regarde pas.
Tes chaussures !
C'est ta chambre ?
Quelle perspicacité !
Elle est tellement...
bien rangée.
Génial ! Il n'y avait que quatre modèles,
avant. C'est fou.
Elle est super !
La danseuse Polly ! Repose-la !
C'est trop cool !
Un mini service à thé !
N'y touche pas tant que je ne t'invite pas
pour le thé.
- Et ces minuscules scones !
- Va-t'en de là.
Madame Sassafras,
voulez-vous de la crème fraîche
avec vos petits fours ?
Tu as couvert mon scone
de bave pleine de microbes !
Tu n'as jamais vu de psy ?
Si, depuis que j'ai trois ans.
- Quoi ?
- Bonjour, Mlle Ray.
Le dîner est prêt.
C'est essentiel de se faire aider.
Tu as laissé une tache.
La domestique n'est pas censée
faire la vaisselle ?
- Elle essuie en laissant des taches.
- Tu abîmes la nature.
Pour chaque rouleau d'essuie-tout,
un arbre meurt.
Moi, je mourrai du botulisme
avec cette serviette sale !
Au moins, je ne préfère pas
le tofu aux hamburgers.
Je n'aurai pas
la maladie de la vache folle.
C'est vrai que toi,
tu n'as pas de cerveau.
Peut-être. Mais au moins,
je ne tiens pas la serviette sale.
- Donne-moi l'assiette.
- Tu vas l'infecter.
Si tu allais dégoter de la pénicilline ?
- Non !
- Allez !
- L'assiette !
- Tu la veux vraiment ?
- Prends un balai.
- Prends-le toi-même.
Quand tu es à mon service,
tu sors quand je te le dis.
Je ne suis pas à ton service,
mais à celui de ta mère.
Ah, oui ? Regarde autour de toi.
Tu la vois ?
Flash d'infos : tu ne la verras pas,
à moins de prendre rendez-vous
ou de poireauter jusqu'à 3 h du mat'.
En attendant, tu es à mon service.
Vraiment ?
Flash d'infos, Mussolini :
je démissionne !
C'est une porte tournante !
- Ça va, Mlle Gunn ?
- On ne pourrait mieux.
Mon chou !
Qu'est-ce que tu fais devant la porte ?
Comment tu t'es retrouvé dehors ?
Maman a eu une sale journée.
Je vis ici depuis 20 ans.
Comment pouvez-vous faire ça ?
À part ce machin...
Des familles habitent ici.
Allez où vous serez la bienvenue.
Los Angeles, par exemple.
Vous pourrez entrer chez vous
seulement accompagnée.
Le temps de rassembler vos affaires.
À savoir les affaires
que nous ne jugerons pas bon de garder
pour couvrir vos arriérés.
Vous ne pourrez entrer
pour aucune autre raison.
C'est un grand changement,
mais tu te sentiras vite chez toi.
La chambre. La mienne, naturellement.
Mais il y a de la place dans les tiroirs.
Je n'en reviens pas qu'ils aient mis
une indigente à la rue.
La courtoisie, ça n'existe plus.
La salle de bains.
J'ai sorti des serviettes.
Je suis venue un millier de fois.
Tu connais la cuisine.
Julie et Holly viennent cuisiner le jeudi.
Le lundi, Penny et Ethel viennent
pour faire du yoga dans le salon.
Tout ça, ça va poser un problème.
C'est pas bizarre
que Neal n'ait pas appelé ?
C'est bizarre que tu portes sa veste.
Je t'avais dit d'amener l'indispensable.
Tu ne peux pas garder tout ça.
Et lui, il doit s'en aller.
Qu'est-ce qu'on va faire ?
Fais le ménage, purifie-toi.
Trouve ton équilibre.
Tu as raison.
On va te trouver une belle ferme.
Arrête ! Tu auras bien assez de mal
à payer la moitié du loyer.
Bravo ! Demain, nous commencerons
à répéter le ballet du mois prochain.
Mais il nous reste cinq minutes.
Un peu de style libre ?
Tu es fantastique !
Je...
Pour l'engueulade de l'autre jour...
je te demande pardon.
- Qu'est-ce que tu fais ici ?
- J'ai appelé Roma, ta maman.
Elle a dit que si tu étais d'accord,
je pouvais reprendre ma place.
Tu es à l'essai.
Élève-toi au-dessus de tes chaussures.
Pourquoi tu es partie si vite ?
Le style libre, ça avait l'air sympa.
C'est pour les idiotes et les hippies.
C'est sympa.
Le plaisir se fonde
sur les principes de base.
Qui a dit ça ?
Tu le connais pas.
La danse consiste
en précision et discipline.
J'en ai fait à Darlington.
J'avais hâte de bouger comme je voulais.
- Forcément, une débraillée comme toi.
- Tu n'es qu'un tyran bourré de cachets !
- Ne fais plus jamais ça.
- Tu me fais mal.
Tu m'as fait mal. Retire ça.
Retire-le !
D'accord.
Je le retire.
Heureusement.
Sinon, tu n'aurais pas eu ta surprise.
Ma surprise ?
Je dé*** les surprises. Et j'ai déjà
tout ce que tu peux me donner.
On peut toujours essayer, non ?
Ça va ?
Mes ganglions ont enflé,
je fais une allergie,
mon système immunitaire s'effondre.
Mu a passé une nuit de rien du tout
avec toi. Arrête.
Il n'y en aura pas de deuxième.
C'était drôle
d'aller le promener en douce.
Une aventure ! Tu t'es amusée.
- Je suis pas gardeuse de cochon.
- Le prix du putter ?
Il n'est pas à vendre. C'est une erreur.
- Tu ne joues pas au golf.
- Un cadeau de Tiger.
Que l'indispensable. Le reste, ouste.
Il est indispensable.
- Vingt dollars.
- Dix.
- D'accord.
- Tu as une seconde ?
Viens ici. J'ai besoin de ton aide.
C'est Kelli. Je te présente Molly.
Ça lui va presque aussi bien qu'à toi.
Mu n'est pas le seul cochon
que tu fréquentes.
Dégage !
Ça doit être dur de vendre tout ça.
Non, j'adore ça. Ça me ressource.
Tout le monde devrait faire
le grand nettoyage, une fois...
Attendez ! Pardon, bonjour.
- C'est à moi.
- Je viens de l'acheter.
Je sais. Combien l'avez-vous payée ?
- 30 dollars.
- C'est Anna Molinari. J'en offre 50.
Assez ! On fait le ménage.
On élimine le surplus
pour trouver notre équilibre.
Tu le veux.
Ferme les yeux et répète après moi.
Je le veux.
On est prêts à déménager cette pièce.
Je peux avoir encore cinq minutes ?
- Bien sûr.
- Merci.
C'est toi ?
Ton père est une rock star ?
Était. Il est mort.
Ça doit valoir cher, tout ça.
Je ne peux pas le vendre.
C'était à mes parents.
Maintenant, ça va prendre la poussière
dans un entrepôt.
Qu'est-ce que tu es nulle !
L'homme dans la bibliothèque, chez toi.
Il s'est retrouvé dans le coma
après une attaque.
C'est ton père, hein ?
C'était. C'est un légume, maintenant.
Bientôt, il ne sera plus rien.
C'est dur.
Le monde est dur.
Regardez où vous allez !
Neal, je dé*** laisser un message.
Où es-tu ?
J'ai encore ta veste.
Tu m'as cherchée comme un fou, je sais,
mais je vis une transition.
Je suis devenue Miss Prolétariat.
Je lave les sols, donne des fessées,
suis payée le vendredi.
Je suis une femme. Et toi ?
Merde !
- Sous sa queue !
- Je ne lave pas sous ses fesses !
Tu veux qu'il reste ou pas ?
Non !
- Il est sur mon lit !
- C'est rien.
Très bien. Arrêtez de faire la charrue.
Respirez, c'est bien. Mula bandha.
Molly, ne fais plus la charrue. Allez.
Vous pouvez m'aider ?
Ça commence à faire mal.
Mon Dieu !
73. Très joli.
74, 75. Très bien.
76, 77.
- J'en rajoute encore un peu.
- Voilà.
À la taille.
Nous te confions les gâteaux.
Ils sont prêts. Il suffit de les mettre
au four et de régler le minuteur.
Gare à la salmonelle !
Tu lui laisses faire ça ?
Une pâte à biscuits,
elle ne peut pas rater ça.
- Mon Dieu !
- Éteignez-le !
La veste de Neal !
Retire ce que tu as dit, allez !
Qu'est-ce que tu fais ?
Tu es folle ?
Frapper quelqu'un est inexcusable !
Que se passe-t-il ?
Elle se moquait de moi. Sa fille au pair
dit que ma nounou est une pute.
Vous êtes chez Ingrid.
Laissez votre numéro et l'heure.
C'est Neal, pour Molly.
J'espère que c'est le bon numéro.
J'adore Ingrid et ses amies qui rêvent
d'être de parfaites hôtesses.
Une vraie prolifération d'œstrogènes !
De la testostérone de temps en temps,
ça fait du bien aux filles.
Je ne dis pas ça pour toi.
Tu es hypersensible.
Ne sois pas idiot,
laisse-moi jouer les mécènes.
Pour tout dire,
j'ai signé un contrat
avec Schleine Records.
Mince ! Quoi ?
C'est fou ! C'est génial !
Pourquoi tu ne disais rien ?
Je voulais, mais je n'ai pas pu
placer un mot jusqu'à maintenant.
Comment tu as décroché le contrat ?
Des vaisseaux tels des fantômes
dans la nuit
Des noms oubliés, des visages
On prend ce qu'on peut pour survivre
Je la connais, celle-là.
Elle est profonde.
Des mots échangeant des baisers en vue
Me balafrent, me laissent perdu
Je verrai ce qui se déploie
Ne cache pas ce dont j'ai besoin,
maintenant que je t'aime
Des draps en coton égyptien
J'ai regardé au fond de moi,
et j'ai trouvé cette accroche intérieure.
Oui, tu l'as trouvée.
Ce qui demande...
une accroche extérieure pour aller avec.
- C'est quoi ?
- Ta veste porte-bonheur.
Ma...
- Qu'est-ce que tu lui as fait ?
- Je l'ai embellie.
Embellie ? Tu l'as mutilée, oui !
Je l'ai arrangée. Elle avait...
- Écoute.
- Le violet est ta couleur magique.
- On doit discuter.
- Je dé*** ces mots...
- Je ne peux plus te voir.
- Pardon pour la veste.
Il ne s'agit pas de la veste,
je ne peux plus te voir. C'est tout.
OK.
Tu sautes la fille de rock star
pour t'en vanter.
- Tu pars au coucher du soleil et...
- Ce n'est pas ça, je ne...
Tu peux baisser, s'il te plaît ?
Merci.
On met la crème avant le sucre.
J'en mets pas, je peux pas grossir.
J'ai mon ballet vendredi.
Oui... Je me souviens.
Je t'ai invitée pour le thé.
Tu pourrais au moins être polie.
Du beurre sur mon scone en plastique ?
Qu'est-ce qu'il fait ici
puisqu'on mange pour de vrai ?
Tu les trouvais mignons.
Tu déprimes encore
à cause de ce sale type ?
On est toujours déçu par les autres.
Oublie-les et fais quelque chose pour toi.
- Quoi ?
- Quelque chose que tu sais faire.
Je ne parle pas de shopping.
Il y en a qui ne savent rien faire.
Tous les adultes savent
faire quelque chose.
Pardon. Il n'y a pas d'adultes ici.
C'est si bien que ça, d'être adulte ?
- De devenir comme toi ?
- Tu as peur.
Des fois, quand Mu entend du monde,
il se précipite dans la salle de bains,
comme si on allait l'emmener.
- Tu as la même expression que lui.
- Où vas-tu ?
Si tu veux pas t'amuser avec moi,
je vais le faire toute seule.
200 pliés, ce n'est pas amusant.
C'est de l'esclavage.
Le plaisir se fonde
sur les principes de base.
Ah, oui. J'oubliais.
Et cette musique ?
Il y a de quoi s'ouvrir les veines !
- Il se trouve que c'est Mozart.
- C'est la déprime.
Si on veut s'amuser,
il faut de la musique sympa.
Désolée de démolir tes illusions,
mais ce n'est pas de la musique, ça !
Mais c'est super pour danser.
Arrête !
On dirait une hyène spasmophilique !
Je vais vomir ! Lâche-moi !
Grandis.
Où vas-tu ?
J'ai mille trucs à faire,
et un rendez-vous avec un adulte normal.
Il est dans l'informatique.
J'en ai ma claque des rockers,
des DJ surpayés
et des sales beaux gosses mannequins.
Je pensais que tu te rappellerais peut-être
de nos projets pour la soirée.
La dégustation de thé vert.
Tu te souviens ?
En admettant que je reboive du thé,
ce serait trop tôt.
Vas-y sans moi, tu vas t'amuser.
Je suis déjà en retard.
On devait y aller ensemble.
J'ai réservé, il est trop ***
pour inviter quelqu'un d'autre.
On partage un appartement,
je paie la moitié du loyer.
Mon temps libre
n'est pas à ta disposition.
À ma disposition ?
Pour le yoga gratis,
ou l'incendie qui a failli éclater ?
C'est comme ça que tu vois notre amitié ?
Pour toi, l'amitié,
c'est contrôler ma vie.
C'est que, hélas,
tu es incapable de le faire.
Par chance, ce n'est pas ton problème.
Ça ne l'est plus.
Regarde-toi.
Tu as des bigoudis.
C'est ton nouveau look ?
- J'ai oublié, j'étais pressée.
- Je plaisante.
- Mes valises.
- Pardon.
Ta chambre est là-bas, pose tes bagages.
Le lit est fait.
Pardon. Merci de me prendre chez toi.
T'inquiète,
on connaît le côté *** d'Ingrid.
Et la vie avec Huey est une fête continue.
Lampées physiques !
C'est exactement ce que je veux.
À toi.
Bonjour, Roma.
C'est moi, Molly.
La nounou de Ray.
Ah, oui ! Votre fête d'anniversaire !
- Oui.
- Je suis une fan de votre père.
Cette chanson... comment c'était ?
Celle qui porte votre nom.
Je me demandais, c'est ma soirée libre.
Qui garde Ray ?
Elle est à un ballet, ou je ne sais quoi.
Flûte !
Son ballet ? Il faut que j'y aille.
Il est fini, maintenant.
Une voiture la ramène.
Excusez-moi un instant.
Debout, Ophélie.
Bonjour, mon sucre d'orge.
Comment vas-tu ?
Ce n'est pas ton jour de congé ?
Oui. C'est le tien aussi.
Pas d'école, pas de devoirs,
et pas de maladie mortelle.
Fais voir.
Regardez ça !
Excellent. 37 de température.
Juste 5 degrés de plus
que cette belle journée ensoleillée.
Je ne sors pas. Surtout pas avec toi.
Oh, que si.
On va aller dans des tasses de thé géantes
et tourner jusqu'à ce qu'on gerbe.
- Tu as pris du crack ?
- On va s'amuser.
J'en reviens pas de t'avoir écoutée.
Tu vas adorer Coney Island !
S'asseoir dans des tasses de thé géantes !
C'est un manège.
Comme ceux de Disneyland.
Tu n'es jamais allée à Disneyland ?
- Tu n'es jamais allée à Disneyland ?
- Crie-le sur les toits.
Tu n'es jamais allée
à un parc d'attractions ? Jamais ?
Mince !
- T'es vraiment pas nette !
- Je m'en fiche !
Dis "Je suis vraiment pas nette".
Je suis pas nette.
Alors, il y a le péage à payer.
- Lâche-moi.
- C'est comme aller à Emerald City.
Tu veux ma mort ?
Si tu veux entrer, il faut en manger un.
C'est du poison, tarée !
Du rat crevé et des nitrates !
Tu veux tournoyer
dans les tasses de thé ou pas ?
Avale, maintenant.
Avale.
Attends.
Elle est vivante.
Un vrai succès, mesdames et messieurs !
Elle est vivante !
Excusez-moi, pourquoi il n'y a personne ?
Il faut attendre le début de la saison.
- La saison ?
- Vous venez une semaine trop tôt.
Merci.
Rentrons.
La dernière fois que j'ai vu mes
parents, j'allais sur mes neuf ans.
J'avais huit ans, six mois et trois jours.
Presque ton âge.
Ils allaient en tournée,
sans moi, pour la première fois.
Pour que je ne manque pas l'école.
Quand ils sont venus me dire au revoir,
je n'ai pas ouvert.
Alors, ils sont partis.
Je me suis endormie.
Tout ce dont je me rappelle après,
c'est qu'on m'a réveillée
pour m'annoncer l'accident d'avion.
Tu as de la chance.
Tu étais en colère.
Comme ça, on ne regrette pas les gens.
Avec le temps,
c'est comme si on les avait pas connus.
Comme ça, on ne chiale pas.
Tu as eu de la chance.
Bonne nuit.
Je n'étais pas en colère.
J'étais désorientée.
Tout le monde me parlait,
mais je ne comprenais rien.
Leurs voix sont devenues floues.
Très vite,
je ne les ai même plus reconnus.
Ils étaient comme des taches.
Ils ont commencé à avoir des crocs,
et leurs yeux sont devenus verts.
J'ai compris que je devais me sauver.
J'ai préparé mon sac à dos,
j'ai pris le train,
j'ai regardé la carte
et j'ai décidé de vivre à Coney Island.
Je m'attendais à une vraie île
où je pourrais me cacher,
comme Tom Sawyer et Huckleberry Finn.
Tu imagines ma surprise.
On ne me laissait
aller que dans les tasses de thé.
J'y suis montée, et j'ai commencé
à me faire tourner, tourner.
J'ai l'impression d'y être encore,
à tourner, tourner...
Le manège ne s'arrête pas.
Et je n'ose pas descendre.
Tu avais raison.
J'ai peur.
Mais tu as peur toi aussi.
Autant que moi.
Je me disais que, peut-être...
peut-être que si on y allait ensemble...
Bonjour, mon joli.
Tu as faim ?
Tu t'es levée un peu tôt.
Qu'est-ce que tu fais ici ?
Je travaille ici.
Et toi, que fais-tu ici ?
N'oublie pas le sucre, mon sucre d'orge !
Respire.
Madame ? L'eau est contaminée,
vous savez.
Sortez de là. C'est comme si vous étiez
dans les égouts.
- Vous avez entendu ?
- Oui, oui.
L'eau est dégoûtante.
Sortez ou j'appelle la police.
Je sors.
39. Tu es malade comme un chien.
Pourvu que la crasse de l'étang
ne t'empoisonne pas.
Deux comprimés d'échinacée,
et un Benadryl pour les sinus.
Appelle-moi, si tu as besoin.
Reste ici, Mu.
Où vas-tu ?
Je sais pas. Dans la bibliothèque.
C'est là que tu es allée, cette nuit ?
Je ne le dérange pas.
Je m'assieds et je lis.
Tu peux lire à voix haute.
- Ça pourrait lui plaire.
- C'est un légume.
Parler à papa ne fera de bien à personne.
- Tu es le docteur.
- Ça n'arrangera rien.
Un jour, j'ai vu une émission
qui parlait de ces malades.
Ceux à qui des amis
et des parents parlaient
vivaient dix fois plus longtemps
que ceux qui étaient abandonnés.
Ça, c'est un fait.
Tu me le jures ?
Je te le jure.
Croix de bois, croix de fer ?
Pas touche.
Les microbes... pardon.
Tu veux venir ?
- Je peux vous aider ?
- Elle va lui parler.
Seule à seul.
- Je ne sais pas quoi lui dire.
- Il y a une première fois à tout.
Bonjour, papa.
Je sais que je n'ai pas...
Mais je voulais te parler
de mon nouvel animal.
En fait, il est à Molly, ma nounou.
Seulement voilà, c'est un cochon.
Un vrai cochon.
Il s'appelle Mu, il vient de Thaïlande.
Je reconnais qu'il est très propre,
même si c'est un cochon.
Bref, en ce moment,
je fais surtout de la danse.
Vous trouviez ça vieux jeu, toi et
maman, mais c'est vraiment cool.
Je fais déjà des pirouettes enchaînées.
C'est quand tu tournoies, tournoies.
Ça m'étourdissait, mais maintenant...
NEAL FOX
DRAPS DE COTON ÉGYPTIEN
Il a du succès, ce petit salopard.
C'est son premier single.
Je l'ai en tête depuis des semaines.
C'est nul !
Il est tellement années 80,
ça me hérisse !
Attends, j'ai produit ce clip.
Et les années 80 sont à la mode.
D'où tu sors ?
J'écoutais Tchaïkovski,
Mozart et Chopin.
Je pourrai jamais
te faire piger la musique, Gluant !
Ne m'appelle plus Gluant.
- Alors ?
- C'est quoi ?
- Un tutu, idiot.
- Pour une naine ?
Pour une petite fille, Ray.
Son ballet de fin d'année approche.
Les costumes sont d'un triste,
j'ai décidé de la surprendre.
Il porte la veste ! C'est ma veste !
Je l'ai faite !
C'est une idée de moi !
C'est le Roi Lézard réincarné.
Écoute-moi, regarde-moi.
Le Roi Lézard, c'est moi.
Ce mec est une illusion.
Il n'existe pas.
Il est ce que j'ai fait de lui.
Si tu veux du vrai, de la substance,
regarde ce que tu as en face de toi.
Je suis le Roi Lézard.
Tu as raison.
De vrais amis sincères.
C'est ce qui compte dans la vie.
Exact. Tope là. Serre-moi bien fort.
C'est marrant, j'attendais personne.
Va voir qui c'est.
Salut.
Qu'est-ce qui se passe ?
Au coin de la 81e et de la 5e.
- Quand est-ce arrivé ?
- Il est mort cet après-midi.
Je suis vraiment navrée.
Tu avais promis.
Mme Schleine vous attend à son bureau.
- Je suis navrée.
- Merci d'être venue.
Comment ne pas être là
à un moment pareil ?
Votre dernière paie
et une prime de licenciement.
De licenciement ?
Nous nous passerons de vous.
- Nous ?
- Oui, moi et Ray. Nous.
Bonsoir.
Je regrette,
je ne partirai pas sans explications.
J'ignore ce qui s'est passé,
mais Ray ne veut plus vous voir.
Le chagrin ne la fait plus raisonner.
Elle réagit très bien.
J'étais à une réunion
quand j'ai été avertie.
Je suis rentrée : Ray faisait ses devoirs.
Elle fait preuve
de maîtrise et d'équilibre.
Vous appelez ça bien réagir ?
Savez-vous à quel niveau
est votre fille en danse classique ?
Qu'elle a été renvoyée d'un cours
pour avoir volé un cochon dans le formol
afin de l'enterrer ?
Le service à thé que vous lui avez
offert est charmant, superbe.
Savez-vous comment elle prend son thé ?
Combien de crème et de sucre ?
Quel est le but de votre tirade ?
Vous avez raison. Vous ignorez
ce qu'il y a entre Ray et moi.
Car vous ne connaissez pas
beaucoup votre fille.
Je la connais assez
pour respecter ses souhaits.
Mais vous ne la respectez pas.
Vous lui donnez ce qu'elle veut
pour ne pas avoir à y penser.
Elle a huit ans.
Pas vingt-huit ans.
Ne l'oubliez pas la prochaine fois
que vous la respecterez.
- Ma muse !
- Qui se met encore au milieu.
Je suis venu pour toi.
À quel sujet ?
Je n'ai pas écrit une chanson correcte
depuis qu'on ne se voit plus.
Écoute... Je te demande pardon.
Je voulais avancer.
Au lieu de ça, j'ai reculé.
Alors, range-toi sur le côté,
histoire d'arrêter ces simagrées.
Ainsi se comporte Molly :
si je ne suis pas prêt, tu me harcèles.
Et si je veux que ça colle,
ça ne t'intéresse plus.
Depuis le début,
il est question de mes erreurs.
Ce n'est pas moi qui ai un problème,
mais toi. Toi et ton égoïsme.
Tu as seulement pris, et je n'ai rien
à te donner en ce moment.
Il serait peut-être temps que tu penses
à quelqu'un d'autre que toi.
En attendant...
Bonjour, mesdames et messieurs.
Aux enchères, une collection importante
dans notre histoire de la musique.
Tommy Gunn a fait partie de groupes
fondamentaux. Il a écrit un succès...
Attendons que tout le monde soit là.
Je crois qu'il ne viendra
personne d'autre.
Voici sa célèbre guitare acoustique,
celle du groupe Shoey-Shoes.
Pour commencer, 2 500 dollars.
Qui dit 2 500 ?
- 2 500. Qui dit 2 600 ?
- 2 500 ?
- 2 600.
- Merci.
- 2 500 ?
- Je suis désolé.
Les souvenirs de M. Gunn n'ont pas
obtenu le succès escompté.
3 000 ! 3 000 une fois.
- 3 000 deux fois.
- 75 000 !
J'ai une offre de 75 000,
l'acheteur demande l'anonymat.
Pour la collection entière.
Quelle est votre réponse ?
À vous de décider.
Je n'imagine pas beaucoup mieux
en vendant pièce par pièce.
C'est tout ce qu'il a laissé au monde.
C'est mon père.
Je suis navré.
Vendez.
Où est-ce que tu m'emmènes ?
Les autres nous attendent.
Ils attendront. C'est important.
Attends ! S'il te plaît ! Pourvu qu'il y
ait un défibrillateur en haut.
Aspire, Gluant.
C'est bon pour ton derrière.
Bienvenue au château Chez Molly.
- C'est...
- Mon nouvel appart.
Ici, la cuisine.
Et ici se trouve la salle de bains
très, très privée.
Génial, hein ?
Et tu es au beau milieu du salon,
qui se trouve être aussi...
la chambre.
- C'est prometteur.
- En tant que cellule, peut-être.
Ce n'est pas fait pour toi.
- Je ne peux pas me permettre plus.
- Reste chez moi.
Maintenant,
je dois me débrouiller toute seule.
Allô ?
Comment veux-tu que je sache
où est Ray ?
- Qu'est-ce qui se passe avec Ray ?
- Attends.
Merci.
Bonjour, c'est Molly.
Mlle Gunn, vous avez été renvoyée,
mais est-ce que par hasard
vous avez vu ma fille, aujourd'hui ?
Vous en êtes certaine ?
Ray n'est pas rentrée de l'école.
On ne l'a pas vue depuis.
Je pensais qu'elle aurait pu...
Si vous la voyez, avertissez-moi.
Parle avec elle.
- Ça va ?
- Oui, merci.
Contente de te voir, tu me manques.
Toi aussi. Mais dans ces circonstances...
- Bonjour. Enchanté.
- Moi aussi.
J'ai vu le clip de Neal Fox.
Tu as créé son look, non ?
Non, juste sa veste. Je sais pas
pourquoi tout le monde en parle.
Tu fais aussi les futals ?
En cuir, mais pas trop frime ?
J'espère que tu peux me faire
une veste dans le même genre.
Merci, c'est vraiment sympa.
Mais je l'ai faite par hasard.
Un hasard génial. Ça te branche ?
- D'accord. Volontiers.
- Cool.
Avec un fut', aussi.
Garth Brooks veut vous rencontrer.
- Arrête !
- Il est là-bas.
Merci.
Non, tu peux le garder.
Elle est prête à voir du monde,
mais elle veut vous parler d'abord.
Tu peux ravoir ton travail, tu sais.
Je ne pense pas.
Toi et moi, nous serons amies.
Les adultes ne gardent pas
d'amis enfants.
Il n'y a pas d'adultes ici.
Si.
Vous connaissez le dalaï-lama ?
Je suis quelqu'un de très sociable.
Nos postulants tueraient
pour avoir vos références.
Sautez notre école, travaillez
avec un de vos amis stylistes.
Ce sera plus amusant
que de peiner ici quatre ans.
Le plaisir se fonde
sur les principes de base.
C'est ce que je dis toujours.
Zut !
Elle va me tuer. Excusez-moi.
Pardon. Appelez-moi, s'il vous plaît.
Je vous appellerai. Merci.
Bonne journée, au revoir.
Elle me fait toujours ça.
Elle ne va pas venir.
Si tu arrêtais de gigoter,
ça ne se serait pas décousu.
Et pour finir, un petit spectacle
de Laraine Schleine.
Avec Mlle Schleine, nous vous présentons
un invité exceptionnel.
Comment ça va ?
Quelqu'un ici
nous a offert un peu de sa magie,
et nous voulons la lui rendre.
C'était la guitare préférée
de Tommy Gunn.
Je vais chanter la chanson qu'il a écrite
pour la personne qu'il aimait le plus.
Pour Molly Gunn.
La petite fille de papa
Colorie le monde avec sa baguette
Le petit bébé de papa
Donne un nouveau souffle
au matin pour moi
Nous sommes séparés,
mais je ne pense qu'à elle
Quand je rentre,
Molly sourit à l'aube
Molly sourit
Et son halo s'illumine
Quand elle joue, Molly sourit
L'été, Molly sourit
Un nouveau jour, et Molly sourit
La petite fille de papa
Attache un ruban autour de mon cœur
Le petit bébé de papa
Fait au revoir à la marée qui m'emporte
Nous sommes séparés,
mais c'est une part de moi
Toute histoire a une fin.
Mais dans la vie,
une fin est seulement un commencement.
Tout va bien quand Molly sourit
Sous-titrage Visiontext : Anne Bruant
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