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HULK
Activité système immunologique.
BIOLUMINESCENCE VERTE.
RÉPONSE EXTREMEMENT RAPIDE.
22 février 1965
Objectif : RÉGÉNÉRATION du tissu humain.
RÉGÉNÉRATION = IMMORTALITÉ
ETOILE DE MER
Durcissement des tissus.
Renforcer les tissus et
les moyens de
défense du corps.
Début des premiers tests chez le singe.
Mort du singe après 6 mn.
Echec de la modification génétique,
décès par toxines.
Identification des espèces pour
neutraliser les toxines.
Initiation de l'extraction des substances
espèces clés.
Lézard : résistant aux toxines.
Une seule espèce sélectionnée montrant
une résistance à un haut niveau de toxicité.
Combinaison stable
nouveaux tests avec des singes.
Il est impossible de se protéger
contre chaque agent offensif.
En revanche, créer un hyper système
immunitaire serait possible...
en renforçant la réponse
cellulaire humaine.
Banner, je sais ce que vous
tentez de faire.
Manipuler le système immunitaire
humain est bête et dangereux.
Les conseillers scientifiques
du président sont catégoriques :
Pas de cobaye humain.
"25 juin 1967 - Traces de
modification génétique"
David,
j'ai une grande nouvelle.
Je vais avoir un bébé.
"Transmission génétique -
Qu'y a-t-il eu de transmis ?"
Qu'est-ce que ça peut être ?
Regarde ça !
T'as vu ça, Bruce, hein ?
Tu veux le dinosaure ?
Tiens, prends-le !
On fait une bagarre. Approche !
Tu ne me fais même pas peur !
Non, je n'ai pas peur !
Hé ! Je vais te manger ! Tu es grand,
vert et effrayant ! Je me sauve !
"Confirme mes pires craintes -
Je dois trouver un remède"
Oh, tiens, en parlant
de Cheryl, tu sais quoi ?
Quoi ? Bruce, tu t'es fait mal ?
Jack l'a tapé avec un bâton
et Bruce ne s'est même pas défendu.
Il ne bougeait pas et il tremblait.
C'est rien.
Le plus curieux,
c'est qu'il ne se soit pas plaint.
Un autre aurait pleuré,
se serait énervé.
C'est Bruce.
C'est son caractère.
Il est si refoulé.
Les prélèvements sanguins dans
votre labo proviennent d'un humain.
Vous avez enfreint le protocole.
Vous n'aviez pas à fouiner
dans mon laboratoire.
- Ce qui s'y passe ne regarde que moi.
- Faux ! Banner !
C'est l'affaire de l'État
et vous êtes relevé de ce projet.
Attention à tout le personnel !
Phase d'alerte majeure enclenchée !
Décontamination gamma opérationnelle
dans trente minutes !
Évacuation immédiate !
Je répète,
évacuation immédiate !
- Edith ?
- David ? Pourquoi il y a une alerte ?
- Il faut que je te parle, Edith !
- Bruce ! Reste là !
Qu'est-ce qui te prend ?
David, je t'en supplie, arrête !
Non !
David, non ! Réponds-moi !
Ecoute, tu...
Bruce ? Bruce ?
Réveille-toi, mon grand !
Bruce ! Bruce !
Encore un de ces cauchemars ?
Je n'en sais rien.
Je ne me souviens pas.
Bonjour, maman.
Te voilà déjà étudiant
à l'université.
Tu n'imagines pas combien
tu vas me manquer.
Tu vas me manquer, toi aussi.
S'il te plaît, viens là.
Approche.
Regarde-toi.
Tu es sur le point de devenir
un grand scientifique.
- On verra. Qui sait ?
- Je sais !
Tu possèdes autre chose.
Tu es particulier.
Tu as une sorte de grandeur,
je le sais.
Et un jour, tu seras amené à
en faire profiter le monde entier.
"Institut de biotechnologie
nucléaire de Berkeley"
Ils font ce qu'ils veulent...
- Bonjour.
- Bonjour, docteur Krenzler.
La sécurité doit être renforcée
considérablement, pas à moitié.
Dans une boîte de ce genre,
on n'est jamais trop prudent.
Bruce ! C'est le jour "J".
T'as réussi à roupiller ?
Je n'ai pas fermé l'il !
J'ai bien dormi, oui.
Betty est là ?
Elle est dans le coin, oui.
Il faut que je te dise,
quand je te vois...
avec ton couvercle
de théière sur le sommet...
Tu parles de mon casque ?
T'as l'air d'un vrai taré, même
à côté des autres scientifiques.
Sans être indiscret, t'avais déjà
ce machin quand elle t'a plaqué ?
Ce machin protège mon cerveau
incomparable, Harper.
Va préparer le matériel.
Enfin, je te trouve !
Betty, tu es là !
- Ils sont ignobles.
- Qui ? Attends, je débarque !
Le comité d'évaluation ! Mardi prochain,
on doit leur faire un exposé oral.
Et tu seras de la partie
avec moi.
- Tu crois que je devrais ?
- Oui ! Toi, t'es plus doué !
Dès que tu te mets à parler
de microbes, de nanomèdes...
t'as l'air presque passionné.
Désolée. J'ai été dure, là.
En même temps, on savait
que ce ne serait pas évident...
de continuer à travailler
ensemble après avoir été si liés.
Vraiment, nous avons été liés ?
Écoute, si je pouvais être plus...
Bref, enfin, tu vois,
je suis juste...
Arrête ! Je t'assure
que tu n'y es pour rien.
Tu es un pur produit
de mon inexplicable penchant...
pour les hommes
à forte carence affective.
Je survivrai.
- Tu me rassures.
- Cela dit...
j'ai l'estomac noué en pensant
à l'épreuve qui nous attend.
Si on n'a pas de résultat
conséquent aujourd'hui...
devant les décideurs mardi,
on n'aura pas de quoi se vanter.
Eh bien allons-y pour
une expérience conséquente.
Harper ?
- Quand tu voudras !
- On lance la séquence !
Contrôle des paramètres ?
Tous les points de sécurité
sont au vert.
Démarrage du compte à rebours !
Nanomèdes en transit !
Quatre secondes.
C'est bon.
Nanomèdes dispersés !
Allons-y ! On envoie à Freddie
sa dose de rayons gamma !
Cobaye exposé aux rayons !
Les nanomèdes sont déjà
en activité.
Les nanomèdes multiplient
des cellules en périphérie.
Ça marche.
Multiplication des cellules contrôlée
dans la marge d'un pour cent.
Déséquilibre dans l'activité
des nanomèdes.
Tu veux aller voir le comité lundi
et leur dire qu'on a mis au point...
une méthode imparable pour
faire exploser les grenouilles ?
Ouais ! On ne sait pas
si le marché est porteur !
Si jamais il y avait une épidémie !
Déjà dans un état pareil ?
Avec une seule bière ?
Je dis simplement...
S'il arrive un jour qu'une nuée
de grenouilles tombe du ciel...
qui appellera-t-on
au secours ?
- Nous serions mondialement reconnus !
- Nos parents seraient fiers !
Je parie, oui !
Mes parents tenaient réellement
à ce que je devienne scientifique.
Je parlais de tes parents
biologiques !
On ne le saura sans doute jamais.
Je suis surprise que tu n'aies pas
eu envie d'en savoir plus sur eux.
Ils sont morts.
Ils sont morts et je n'en ai pas
le moindre souvenir.
Et puis pourquoi il faut toujours
que tu remettes ça sur le tapis ?
J'en sais rien.
Je reste convaincue qu'il y a plus
en toi que ce que tu laisses voir.
Moins, ça ne risque pas,
ça c'est clair !
Voilà ! Après un détour, on en revient
à la même vieille rengaine.
Compliments, Betty !
Betty !
Glenn !
Où est passé ton uniforme ?
Eh bien, je me suis recyclé.
Je travaille toujours
avec ton père, mais...
tu sais ce que c'est,
l'armée sous-traite beaucoup.
Et ce qu'il y a de vraiment
intéressant se passe dehors.
Je ne te parle même pas
du salaire !
Je chapeaute l'ensemble des labos
de la base maintenant.
Ça a l'air d'aller,
tu es jolie.
Question génétique,
c'est toi, l'experte.
Ah ! Les bonnes vielles années
de collège !
Et ça tourne bien ici ?
Qu'est-ce que tu veux ?
Bon, venons-en à l'essentiel.
J'entends des choses captivantes
sur ce que vous faites ici.
Vos petites molécules robotisées
offrent d'étonnantes perspectives.
Que dirais-tu de travailler
chez Atheon ?
D'empocher un salaire dix fois
supérieur à celui que tu touches...
et un intéressement
aux brevets d'invention ?
Pour ça, tu n'as qu'un mot à dire.
J'en dirai deux : Au revoir.
Secrétariat du général Ross.
Lieutenant Rydstrom, j'écoute.
- Général ?
- Je vous en prie.
Talbot voudrait
que vous lisiez ça.
Un rapport sur un laboratoire
qu'Atheon envisage d'acquérir...
et de rattacher à notre base.
Pourquoi n'est-il pas adressé
au Conseil national de sécurité ?
C'est que...
votre fille
est concernée, monsieur.
Bonsoir. Pardon.
Qu'est devenu Benny ?
Il ne travaille plus de nuit.
Il ne vient plus ?
Benny est mort.
Je suis son remplaçant.
- Oh ! Au plaisir.
- Pareillement.
- On en fait une autre.
- Non, non, reste ici.
T'as les traits tirés.
Une autre fois.
Moi oui, mais toi, tu es si fraîche.
Qu'est-ce qu'il y a ?
Ce sont ces cauchemars, docteur. Ils
ne cessent pas et ils sont horribles.
Dites-m'en plus sur vos rêves.
En général...
En général, ça commence
par un souvenir.
C'est certainement le tout premier.
C'est une image assez confuse,
qui remonte à la petite enfance.
Je devais avoir deux ans.
Tu crois qu'il ne s'agit
que d'un rêve ?
Non, c'est une chose, je pense,
qui s'est réellement passée...
à l'époque où je vivais
avec mon père à la Base du Désert.
Quoi qu'il en soit, le rêve continue
et je suis soudain seule.
Ce que tu dis est terrible.
Jamais je ne pourrais
te faire de mal.
Salut, toi !
Comment tu t'appelles,
ma beauté ?
Hein, comment tu t'appelles ?
D'accord.
Ça va.
- J'ai à te parler, Edith.
- Bruce, reste là !
Non !
Bruce !
Mon Bruce !
Bonjour. Glenn est de passage.
- Qu'est-ce qu'il fait là ?
- Docteur Krenzler...
nous n'avons jamais eu l'occasion
de bien faire connaissance.
Non, parce que je n'ai aucune
envie de vous connaître...
ni bien ni autrement.
- Alors, allez-vous-en !
- Il suffisait de le dire.
Laissez-moi vous prévenir
gentiment.
La frontière est infime entre
une offre amicale et un rachat forcé.
J'ai fait mes recherches.
Ce à quoi vous travaillez
est de la dynamite.
Songez.
Des soldats dotés d'une technologie
que nous serions seuls à posséder...
leur permettant de se régénérer
du coup sur le champ de bataille !
Très juteux comme marché !
Ce n'est pas ce à quoi
nous aspirons.
Nous voulons faire avancer la science
dans l'intérêt de l'humanité.
Un jour, il faudra que
je pense à écrire un bouquin.
Je l'appellerai...
"Nos sommités fauchées comme les blés
et leurs idéaux à deux sous."
Je ne m'attarde pas plus.
Nous nous reparlerons.
- Pour Glenn, je...
- Restons-en là, s'il te plaît.
Bon. Je voulais te dire
de ne pas t'inquiéter. Je réglerai ça.
Comment ?
Je vais demander à mon père
de lui mettre la pression.
Je croyais que ton père et toi
étiez en froid.
Oui.
Disons que j'ai maintenant
une raison de lui parler.
J'ai l'impression qu'il
y a un circuit de grillé.
Je n'arrive pas à voir.
Tu veux jeter un coup d'il ?
Oui, c'est bon, j'arrive.
Le taux de radiations gamma
est trop élevé.
Bruce, je ne peux pas l'arrêter.
Harper, dégage !
Dehors !
Comment va Harper ?
Il s'en remettra.
Tu lui as sauvé la vie.
Je crois qu'on n'est pas près
de le revoir au labo, cela dit.
J'ai beau essayer, je n'arrive
pas à comprendre.
Tu devrais être mort à l'heure
qu'il est.
Ils fonctionnent. Les nanomèdes.
Je me sens très bien.
Je veux dire, je suis, j'en sais rien...
comme s'ils...
m'avaient remis sur pied.
Bruce, ils ont tué jusque-là tout ce
qu'ils ont approché sans exception.
Tu es sûr que le médecin
a contrôlé tous tes...
J'ai eu droit à une panoplie
complète d'examens.
Le médecin m'a demandé
ce que je prends au petit déjeuner.
Cent pour cent opérationnel !
Plus encore !
Tu peux t'expliquer ?
Tu te souviens de mon mauvais genou ?
Je ne sais plus lequel c'était.
Bruce, je n'ai pas du tout
envie de rire.
J'étais aux premières loges.
Tu allais mourir et j'allais te voir
mourir sans n'y pouvoir rien faire.
Betty, je suis désolé.
Je ne risque pas d'exploser.
Tu m'entends ?
Oui.
Tu devrais te reposer un peu.
Je te promets que ça va aller.
Je n'ai jamais été aussi bien.
Tu ne t'appelles pas Krenzler,
mais Banner.
- Quoi ?
- Ton nom. C'est Banner.
Bruce Banner. Bruce.
- Comment êtes-vous entré ?
- Je travaille ici.
Dans les labos,
je suis de l'équipe de nuit.
Cela me permet de rester
en contact avec toi.
Tu travailles souvent ***
avec ton amie, Mlle Ross.
Non, non, non, non,
s'il te plaît.
Laisse-moi faire.
Tu es mal en point.
Tu viens d'avoir
un terrible accident.
Tu te demandes comment
tu peux être encore en vie.
Tu penses que tu as quelque chose
en toi peut-être...
quelque chose
que les autres n'ont pas.
Tu aimerais comprendre.
Je serais en mesure de t'y aider,
si tu voulais accepter.
Si tu voulais, si tu voulais
me pardonner.
Écoutez... monsieur.
Je suis sûr de ne rien avoir
à vous pardonner et...
il me semble
que vous devriez sortir.
- Je n'ai besoin de rien.
- Tu dois savoir.
Tu préféreras ne pas me croire
peut-être, mais je le vois en toi...
je le vois dans ton regard,
le même que celui de ta mère.
Bien sûr, tu es ma chair et mon sang...
mais aujourd'hui tu es également
autre chose, tu en as conscience ?
Mon fils biologique, mais aussi
le fruit de ma pensée.
Non. Vous délirez.
Mes parents sont morts
quand j'étais petit.
Non, non, non, c'est faux.
C'est ce qu'on veut te faire croire.
Les expériences, l'accident,
classés secret d'Etat.
On m'a mis à l'écart
pendant trente ans, trente ans.
Loin de toi,
loin de mes recherches.
Mais cet exil devait bien
se terminer un jour.
Le fait est que j'ai toute ma tête
et ils ont dû l'admettre.
Tu vois...
ces questions
que ton cerveau exceptionnel...
s'est posées tout au long
de ces dernières années...
les réponses étaient en toi.
Maintenant,
nous le comprenons.
Nous allons l'exploiter.
Non, ne réponds pas.
C'est encore Mlle Ross.
Il y a une chose
que tu ne sais pas à son sujet...
qui n'est pas des plus agréables.
Laisse-moi te protéger
contre elle.
Non. Allez-vous-en !
- Dehors !
- Assis !
Il va falloir qu'on fasse attention
à ton mauvais caractère.
- Tu es sûr que ça va ?
- Oui, content d'être sorti de ce lit.
J'ai eu un message de mon père.
- Il vient me voir.
- Ton père ?
Quand ?
Il sera à l'aéroport
dans une heure.
Le plus drôle, c'est
que c'est lui qui m'a appelée.
- Bonjour, papa.
- Bonjour, Betty.
- Madame.
- Merci.
Je vous en prie. Monsieur ?
- Merci.
- Je vous en prie.
- Autant aborder le vif du sujet.
- Tu veux me parler de Glenn ?
Il est passé à l'improviste au labo
nous espionner, l'air de rien.
Certaines choses l'ont interpellé...
et il m'a demandé de bien vouloir
approfondir.
Tu es là...
- pour m'interroger ?
- Non.
Des faits pour le moins
surprenants nous ont été signalés.
Ce Krenzler avec qui tu travailles,
sais-tu réellement qui il est ?
Que sais-tu exactement
de lui et de son passé ?
Je dirai que la vraie question est...
toi, que sais-tu
de lui exactement ?
Pour le moment,
je ne suis pas habilité à te...
Pas habilité à le divulguer.
Bien sûr, oui, c'est vrai.
J'espérais sans doute
que ce serait...
l'envie de me voir qui t'aurait
amené pour une fois.
Tu n'as pas eu tort
de le penser.
- Tu crois ?
- Oui.
Je suis très heureux
de te voir.
Ce n'est pas faute
de vouloir y croire.
Ces questions que ton cerveau
exceptionnel...
s'est posées tout au long
de ces dernières années...
les réponses étaient en toi.
Répondeur du docteur Krenzler,
veuillez laisser un message...
je vous rappellerai.
Bruce, c'est moi, t'es là ?
Ecoute, je crois que j'ai merdé.
Mon père, enfin, c'est...
je sais pas... J'ai l'impression
qu'il te soupçonne de quelque chose.
J'en sais rien, je...
J'étais tellement impatiente...
pour changer et je n'ai pas pris
le temps de l'écouter.
Je ne sais pas, c'est...
J'ai l'impression qu'ils mijotent
quelque chose avec le labo.
Alors... rappelle-moi, d'accord ?
A plus ***.
Betty !
Central ! Central !
On a un quatre-quinze au labo.
Envoyez des renforts d'urgence.
Envoyez-nous des renforts !
- Edith ?
- David, pourquoi il y a une alerte ?
- J'ai une chose à te dire, Edith.
- Bruce, reste-là.
Bruce...
mon Bruce.
Il y a d'abord eu une explosion.
Plus personne n'avait le droit
d'approcher.
J'ai eu peur pour toi.
Je vais bien.
Qu'est-ce qui s'est passé
hier soir ?
Je n'avais jamais fait
un rêve aussi troublant.
C'était comme venir au monde,
ce besoin de remonter respirer.
Cette lumière aveuglante,
ce hurlement...
mon cur qui bat, qui fait...
boum, boum...
boum.
Tu étais encore au labo ?
Non. Moi, non,
mais quelque chose...
Et il y avait cet homme aussi,
celui avec les chiens.
Qui donc ?
Le veilleur de nuit.
Il disait être mon père.
Laisse, j'y vais.
Mon père est là.
Tiens, tiens...
le voilà donc, le jeune Bruce Bann...
Krenzler.
Je crois que vous avez oublié
ceci au labo hier soir.
Mitchell, accompagnez ma fille dehors.
Je la rejoins tout de suite.
- Inutile, je reste ici.
- Tu sors, Betty.
C'est bon, ne t'inquiète pas,
ça va aller.
Vous me gardez un il sur lui,
je reviens.
- Quoi ?
- Ton ami à l'intérieur...
il y a de fortes chances qu'il soit
impliqué dans une sale affaire...
une affaire qui n'est pas
arrivée à terme.
Et je te promets de tout mettre
en uvre pour établir les faits.
Tu as aussi ma parole
qu'il sera traité comme il faut.
Mais pour l'instant,
il est placé au secret.
Quant à toi, dans les prochains jours
et jusqu'à nouvel ordre...
je ne veux pas te voir dans les parages
dans ton propre intérêt.
D'accord, ce que tu me donnes,
c'est l'adresse du nouveau gardien ?
Génial, c'est noté.
Je te remercie.
Oh ! Docteur Ross !
Ah ça, si je m'attendais ! Entrez.
Je suis désolée de débarquer
comme ça à l'improviste.
Je viens vous... demander quelque
chose qui, à priori, direz-vous...
ne me regarde en aucun cas.
Il vous a dit ?
Il m'a dit que vous lui aviez parlé.
Mettez-vous à l'aise.
Bruce était au labo hier soir.
Il a dit que vous
y étiez aussi.
Mais il ne se rappelle plus
ce qui s'est passé.
J'ai besoin de le savoir.
Vous voulez surtout savoir
ce qui cloche chez lui.
Pour y remédier, le soigner,
le changer.
Bruce vient d'être emmené
par les militaires.
Il serait impliqué dans une affaire
qui représenterait...
une menace pour le pays,
à entendre mon père.
Votre père... Ross.
Vous avez attiré l'attention
de votre père sur lui.
Il y a trop de choses
qui vous échappent, Mlle Ross...
et cette ignorance se révèle
un danger incommensurable.
- Je suis désolée.
- Ne vous excusez pas.
Mon fils est unique.
C'est pour cela
qu'il vous échappe.
Et parce qu'il est unique...
le monde ne lui pardonnera pas
d'exister, n'est-ce pas ?
Mais en ce qui vous concerne...
vous essayez, c'est juste ?
Oui.
Et une aussi jolie femme
que vous...
vos attentions ne laisseraient
personne totalement indifférent.
J'ai tort ? Non.
Non pas avec des yeux comme ceux
que je vois là...
guettant avec espoir,
avec tendresse.
Malheureusement, vous et moi
arrivons trop *** pour l'aider.
Je ne peux rien faire pour lui
ni pour vous.
Par ailleurs,
il a clairement dit...
qu'il ne souhaitait plus
entendre parler de moi.
Telle est sa volonté.
Maintenant vous voudrez bien
m'excuser, Mlle Ross...
j'ai encore du travail.
Ne vous inquiétez pas
des chiens.
Évitez seulement
de croiser leur regard.
Au revoir.
Il est libéré
et un mois plus ***...
votre labo vole en éclats,
quelle coïncidence !
Et bien sûr, vous n'allez pas me
dire où il se trouve, je suppose.
Combien de fois dois-je le répéter ?
Je serais ravi de vous aider...
mais je ne sais rien.
Vous savez au moins qui je suis,
Banner.
Le père de Betty.
Je sais que vous êtes officier.
Trêve de conneries. Je suis celui
qui ai retiré votre père du circuit...
lui et tant d'autres parasites
du genre et je n'hésiterai pas...
à en faire autant avec vous
si j'en ai envie, c'est clair ?
Si vous l'avez retiré du circuit,
dans ce cas...
pourquoi êtes-vous là
à me poser un tas de questions ?
Je ne me rappelle pas, on m'a
toujours dit que mon père était mort.
Ne me prenez pas pour un con.
Vous aviez quatre ans
quand vous avez vécu ça.
Quand j'ai vécu quoi ?
Vous y étiez. Qui n'aurait pas
souvenir de ce genre de scène ?
Quelle scène ?
Oh, encore un bel exemple
de mémoire sélective.
Dites-le-moi.
Je suis désolé, mon garçon.
Vous semblez en être sorti encore
plus esquinté que je ne le pensais.
Tant que cette histoire n'a pas
été tirée au clair...
votre labo est saisi et placé
sous contrôle militaire...
et on ne vous délivrera aucun
sauf-conduit pour y retourner...
ni dans aucun autre labo dont
les recherches dépasseraient...
le stade d'élaboration de gel fixant
révolutionnaire pour salon de coiffure.
Une dernière précision...
s'il vous arrivait d'approcher
ma fille à moins d'un kilomètre...
je vous enfermerai
pour le reste de vos jours.
Les chiens ! Cherche !
Trouvez-la ! Que rien ne vous arrête.
Allez !
Allô ?
Bruce ?
Alors, ils s'imaginent
pouvoir te mettre sur la touche...
comme ils l'ont fait avec moi.
Qu'est-ce qui m'arrive ?
Qu'est-ce que vous m'avez fait ?
J'ai eu de la visite aujourd'hui,
une visite des plus désagréables.
J'ai bien peur d'être obligé
de prendre les devants.
Dites-moi ce que...
ce que vous m'avez fait.
Tu meurs d'envie de le savoir,
n'est-ce pas ?
Je crois que seule l'expérience
pourra t'expliquer.
J'en suis toujours à essayer
de comprendre moi-même.
Si seulement on m'avait laissé
pousser mes recherches.
Mais bien sûr, mes supérieurs étaient
bien loin de ces considérations.
Vous avez expérimenté
sur vous-même, n'est-ce pas ?
Et vous me l'avez transmis ?
Mais quoi ?
Une altération génétique,
une anomalie...
on doit pouvoir appeler
ça comme ça.
Mais également une puissance
colossale qui se déchaîne.
- J'ai de quoi l'apprivoiser.
- Non. Vous n'en ferez rien.
Je vais isoler et traiter le mal
sans votre aide.
Je trouverai moyen
de l'extraire et de l'exterminer...
avant qu'il y ait un drame.
Oh, je sais bien que toi et Betty
seriez ravis de le détruire...
mais as-tu vraiment envie
d'anéantir une partie de toi-même ?
J'en doute.
En ce qui concerne Betty, elle aura
bientôt la surprise de voir arriver...
une petite meute de fidèles amis
à quatre pattes.
J'ai eu l'opportunité de cultiver
un prélèvement de ton ADN, Bruce...
et les résultats sont
époustouflants...
instables, mais d'une puissance
extraordinaire.
Que comporte mon ADN ?
Attendons de voir ce que
Betty pense de ces résultats.
Non. Vous êtes cinglé,
je ne vous laisserai pas faire.
Dégagez.
- Glenn, il faut que je...
- Rentre. J'ai à te parler, connard.
Écoutez-moi, mon père
va s'en prendre à Betty.
Tu crois pouvoir m'éliminer
en me faisant éjecter par Ross ?
Écoutez...
Betty est en danger de mort.
- T'es qu'un phénomène de foire.
- Betty est en danger ! Il va tuer Bett...
Il faut se rendre à l'évidence.
Dans ta position,
t'es pas franchement en mesure...
de me raconter des bobards
pour te tirer d'affaire.
- Talbot ?
- Ouais !
Vous me mettez en colère.
Non, sans blague ?
Feu, feu à volonté !
Bruce ?
Il a envoyé ses chiens,
mais je les ai tués.
Oh, mon Dieu.
Ce doit être les nanomèdes...
en même temps
que l'exposition au gamma.
Jamais jusque-là, on n'avait eu
ce genre de manifestation.
Non. C'est plus profond.
Les gamma n'ont fait que
réveiller ce qui était déjà là.
Réveiller quoi ?
Moi... Ça...
Ça va aller.
Ça va aller.
D'où sortaient ces animaux ?
Ils ont été envoyés par mon père.
Il est mon père.
Il voulait que je me transforme...
en cette espèce de créature.
Dans quel but fait-il ça ?
Tu ne te rappelles pas
d'autres détails ?
Lorsque tu t'es transformé,
comment tu l'as ressenti ?
Ah ! Comme un rêve.
A propos de quoi ?
De la colère...
du pouvoir,
une vraie liberté.
Allô ? Monsieur.
Betty ? Tout va bien ?
J'ai peur.
Il faut que tu m'aides.
Dis-moi où tu es.
Comment tu te sens ?
Ça va. Enfin, je crois.
Je pense que
d'une manière ou d'une autre...
la colère déclenche l'activité
des nanomèdes.
Tu crois ? On les a conçus pour
réparer des dommages corporels.
Une lésion affective peut
influer sur le physique.
Par exemple ?
Un traumatisme...
des souvenirs refoulés.
Ton père s'est acharné
à me faire parler...
d'un événement remontant
à ma petite enfance...
que, d'après lui,
je n'aurais pas pu oublier.
Lequel ?
Apparemment, quelque chose
de terrible, mais...
en toute honnêteté,
je ne m'en souviens pas.
La seule chose qui puisse
m'inquiéter, c'est...
qu'une lésion corporelle est définie.
Mais s'agissant d'émotions
comment être sûr...
que l'on ne va pas assister
à une escalade...
et déclencher une réaction
à chaîne ?
Tu veux savoir
ce qui me terrifie ?
C'est qu'au moment
où tout ça m'arrive...
au moment où ça me submerge
et que je perds tout contrôle...
j'adore ça.
Quoi ? Ça va, je suis là.
Je suis désolée.
Ça va aller, c'est juste
pour t'endormir.
- Cible au sol.
- Cible neutralisée.
Je vais te conduire en lieu sûr,
d'accord ?
Bruce ? Bruce ? Bruce ?
- Garde-à-vous.
- Continuez.
On est enterrés au milieu
de nulle part.
Combien de temps allez-vous
le maintenir sous sédatif ?
Pour le restant de sa vie
s'il le faut.
Tu m'avais dit que je pouvais
te faire confiance.
Je suis ton père.
Tu peux me faire confiance pour
faire ce que je crois juste...
et non ce que toi,
tu crois vouloir.
C'est un être humain.
Il est aussi autre chose.
Suppose qu'il s'échappe
et qu'il nous pique...
une de ses petites colères
dans un lieu public...
Je sais qu'il représente
un danger, mais...
d'un autre côté, je ne peux
ignorer qu'il m'a sauvé la vie.
Ouais, des pattes d'une femelle
caniche mutante.
Et pour ça,
j'ai une dette envers lui.
Il a également expédié
trois hommes à l'hôpital...
et Talbot marche de travers.
Alors dis-moi un peu ce
que tu voudrais que je fasse ?
Ce que je voudrais,
c'est que tu l'aides !
Pourquoi tu t'acharnes
à le croire aussi dangereux ?
Parce que je sais de quoi
sont faits ses chromosomes.
Il est le fils de son père
jusqu'à la dernière molécule.
Il prétend ne pas
le connaître...
mais il effectue des recherches
sur un chemin tout tracé...
que son père
avait suivi avant lui.
Alors, ou bien il ment,
ou c'est plus grave encore.
- Il est...
- Quoi ?
Prédestiné... à reproduire
le même schéma que son père.
J'allais dire "condamné".
Venant de toi,
ça ne m'étonne pas.
Mais je suis scientifique
et en tant que telle...
je suis persuadée qu'on peut trouver
une solution et le libérer de ce mal.
Je sais que tu y crois.
Et il y a bien une chose
qui ne fait aucun doute.
C'est la fierté que j'éprouve
au vu de ce que tu fais.
Mais ça,
c'est trop lourd pour toi.
Ecoute, je sais que le gouvernement
voit en lui une arme potentielle...
sinon, il serait mort
depuis longtemps !
Vous pouvez très bien l'analyser
sous toutes les coutures...
et me laisser chercher un moyen
de l'aider en même temps !
Je pense être la personne
qui le connaît le mieux.
Qu'est-ce que David Banner
lui a fait ?
- Couverture à gauche.
- Dégagé à gauche.
Couverture à droite.
Qu'est-ce qui se passe ici ?
Ma main.
Vous voyez,
l'ADN surpuissant de mon fils...
combiné avec les nanomèdes
reconstructeurs.
Je suis en mesure de fusionner
avec l'essence de toutes choses.
Monsieur, vous allez sortir d'ici,
me suivre sans faire de bêtises.
En douceur, tranquille.
Vous croyez réellement
être hors de ma portée ?
Où suis-je ?
Chez toi.
Difficile d'imaginer
qu'on ait pu vivre ici.
J'ai dû te voir ou te connaître.
J'aimerais tant pouvoir
me rappeler.
C'est la maison où j'ai grandi ?
Allons-nous-en !
Essaye.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien.
Tu es sûr ?
Tiens.
D'accord, Betty...
dis-moi ce que tu veux savoir ?
Qu'est-ce qu'il y avait
dans cette chambre ?
Qu'as-tu peur
que je découvre ?
Tu vois ? C'est vide.
Il n'y a plus rien.
Comment ça, je n'ai plus
le droit de l'approcher ?
L'ASN a décidé de confier
la suite des analyses de...
la menace...
aux gens d'Atheon.
Mais tu es à la tête de la base.
Je croyais que tu en avais
le contrôle total.
Je ne fixe pas les règles
et moi aussi, je reçois des ordres.
Je n'arrive pas à croire que Talbot
soit passé par-dessus moi.
Il y a un tas de gens influents
qui veulent entrer dans la partie...
quand on sait ce qu'il y a en jeu...
tellement d'argent.
Et tu veux savoir le plus beau
de l'histoire ?
Lorsque j'ai bouclé Banner...
je n'ai pas prêté la moindre
attention au gamin...
un dommage collatéral,
voilà ce qu'il représentait.
Mais il est devenu plus
que ça, pas vrai ?
Qu'est-ce que je peux faire ?
Tu devrais rentrer maintenant.
Je te proposerais bien d'aller
lui dire au revoir...
mais j'ai déjà été informé
que dorénavant...
je les cite,
"tout contact est interdit".
Je vois.
Salut, Bruce, comment tu vas ?
Le service te convient ici ?
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Excellente question.
Je veux que tes cellules déclenchent
des signaux de détresse chimique...
et que tu redeviennes vert
pour me faire plaisir.
Juste le temps de prélever
un échantillon de ton colocataire...
l'analyser, le breveter et faire
fortune, pas d'objection ?
Je ne te laisserai pas faire.
Je ne suis pas sûr
que tu aies vraiment le choix.
Eh bien, Bruce, ne sens-tu pas
la colère monter en toi ?
Après tout, tu n'as plus que moi...
maintenant que Betty a repris
le chemin de Berkeley.
- Tu mens.
- Tu sais, en ce qui me concerne...
je gagne sur les deux tableaux.
Tu deviens vert de rage,
les soldats déboulent, te tuent...
et je m'offre une belle autopsie.
Tu résistes...
et je tape comme un sourd
et, bêtement par accident...
je te fais exploser la tête,
pas très sport peut-être...
mais quel plaisir à l'arrivée.
Allez, Bruce !
Montre-moi ce que tu caches.
Jamais.
En étant conscient,
tu peux le contrôler...
mais je parie qu'inconscient,
c'est une autre histoire.
Allez-y. Envoyez une première
série de stimuli.
Chère mademoiselle Ross.
Heureux de voir
que vous allez bien !
- Il y a deux gardes postés dehors.
- Vous n'avez pas à vous inquiéter.
Je n'ai plus de griefs contre vous.
Ce stade est dépassé.
Pourquoi êtes-vous ici ?
Pour moi,
l'aventure s'arrête aujourd'hui.
J'en suis conscient. Et elle va
bientôt s'achever pour Bruce.
C'est pourquoi je fais appel à vous.
Je ne vous demande qu'une chose.
Si vous pouvez convaincre votre père
en tant qu'homme...
ou à défaut en tant que père...
si je me rends tout de suite
sans résistance...
avant de m'enfermer à vie...
qu'il accepte
de me laisser voir mon fils.
Une dernière fois.
Le feriez-vous pour moi ?
Ce n'est plus du ressort
de mon père maintenant.
Je vois,
il n'est qu'une marionnette.
Je ne le lui reproche pas !
Ce n'est pas à lui
que vous devez en vouloir...
mais à vous-même pour tout ce
que vous avez fait à votre fils !
Qu'aurais-je donc fait
à mon fils, Mlle Ross ?
Je ne lui ai rien fait.
J'ai juste voulu dépasser
les limites de ma nature.
Pas celle de mon fils,
rien que la mienne !
Êtes-vous à même de le comprendre ?
Transcender la nature.
Ma nature, connaître au mieux
ce qui est enfoui en nous ?
C'est l'unique voie
menant à la vérité...
qui donne aux humains le pouvoir
de dépasser les bornes du créateur.
Vous savez ce qu'il y a
au-delà de vos bornes ?
D'autres personnes.
Vous n'avez légué
qu'une chose à Bruce : la peur.
La peur de vivre.
Peut-être, Mlle Ross.
Et la solitude aussi.
Oui, Je les ressens
l'une comme l'autre.
Mais avant d'en arriver là,
j'ai eu une autre vie.
J'étais tellement amoureux.
Et elle souhaitait tellement
avoir un enfant. Un enfant de moi.
J'ai su au moment même
où elle était enceinte...
que ce n'était pas un fils
que je lui avais donné.
Mais autre chose.
Un monstre, peut-être.
J'aurais dû faire le nécessaire
dès lors pour la faire avorter.
Mais la curiosité l'a emporté
et cela a causé ma perte.
En regardant
cette petite vie s'épanouir...
j'ai vu toute l'horreur
de ce qu'elle représentait...
et ma curiosité a fait place...
à une réelle pitié.
Mais on m'a ôté tout espoir
de le traiter.
Votre père m'a viré.
- Qu'est-ce qui te prend ?
- Je me souviens du jour...
de chaque seconde, chaque sensation.
Je me revois entrant dans la maison.
La sensation
du couteau dans ma main.
Je savais que j'accomplissais
mon devoir de père...
que j'obéissais à la compassion
d'un père.
Mais ce qu'elle a fait,
je ne m'y attendais pas.
Non. Non, non, David, non.
C'était comme si le couteau
et elle...
avaient fusionné.
Va-t'en !
Vous ne pouvez pas imaginer...
ce que le caractère irréversible...
d'un tel moment a d'insoutenable.
Dans un instant...
j'ai pris tout ce qu'il y avait
de plus cher à mes yeux...
et l'ai réduit
à la simple expression...
de souvenirs.
Bravo, ça doit être
un beau cauchemar qu'il a eu !
On y est !
Extraction d'enzymes, allez-y !
Négatif, impossible d'introduire
l'aiguille.
Augmentez la puissance !
Débrouillez-vous !
Mais piquez-le-moi,
Holeman, dépêchez-vous.
Je le neutralise ?
Non, je n'aurai que faire
d'un tas de chair en bouillie.
Endormez-moi cet animal.
Ça ne l'arrête pas.
Poste de commandement,
envoyez l'unité d'interception...
mais neutralisez-le sans le tuer,
je répète qu'il ne faut pas le tuer !
J'ai besoin d'effectuer
un prélèvement.
Monsieur.
Nom de Dieu !
Immobilisez-le avec la mousse.
Talbot, répondez.
Situation sous contrôle, général !
Au besoin, je vous ferai signe.
Virez-moi votre cul de cette salle
à la vitesse lumière !
Tout le monde évacue le périmètre !
Toute autre opération est annulée.
Verrouillez les accès.
Vous avez entendu
ce qu'a demandé le général.
Verrouillez tous
les niveaux du complexe.
Dégagez !
J'ai besoin d'un prélèvement.
T'es prêt, détends-toi,
tout va bien se passer.
T'es grand maintenant,
tu vas pas pleurer, Bruce ?
Évacuez, évacuez !
Déchargez votre arme,
déchargez, donnez.
Adieu, beau brun !
Verrouillez tous les niveaux
du complexe.
Cible toujours en mouvement,
se dirige vers le niveau bleu.
Faites évacuer le bloc central.
Toutes les unités, équipez-vous
d'armes lourdes. Alerte générale.
Formez deux lignes en position de tir.
Feu à volonté ! Feu ! Dégagez !
Contamination en cours,
les marqueurs sont au rouge.
Nous avons été touchés.
- Coupez l'alimentation du bloc central.
- Monsieur ?
Indiquez-lui
le chemin de la sortie.
Nous allons l'affronter dehors.
Conducteur, stop.
Conducteur, stop.
Mitrailleur, balayez à droite.
Balayez à droite !
Feu !
Monsieur le président...
j'ai de mauvaises nouvelles.
Annoncez-moi la couleur.
Le président m'a informée
de l'opération "Homme en colère".
Je présume que vous appelez pour ça.
Tout à fait, madame.
Je sollicite les pleins pouvoirs...
pour faire usage
de tous types d'armes.
L'homme en colère
est devenu incontrôlable.
Et si nous voulons l'intercepter...
il faut mettre à ma disposition
tout l'armement nécessaire.
Craignez-vous des pertes civiles
au cours de l'opération, général ?
Nous ferons en sorte d'éviter,
madame.
Autorisation accordée.
Qu'on m'informe de la suite.
Contactez la base hélico.
Transmettez les données aux pilotes.
Contactez le QG.
Qu'on ordonne une évacuation
immédiate du périmètre suivant :
Coordonnées six cinq trois, tiret,
deux un six.
Qu'on nous confirme que la zone
est bien dégagée.
Confirmez évacuation de la zone.
Le QG confirme. Zone dégagée.
Les pilotes sont en liaison, général.
Messieurs, c'est le moment
d'être sur le coup.
Je veux que la cible
soit stoppée net.
De Dieu !
Au secours ! Au secours ! Merde !
Tango quatre s'est écrasé.
Envoyez unité au sol
pour assistance d'urgence.
On est entier ! Mais arrêtez-le avant
qu'il nous réduise en bouillie.
Je ne l'ai pas verrouillé,
tu l'as en ligne de mire ?
Formation Tango, attention !
Décroche à gauche !
Décroche à gauche ! Fais gaffe.
Tango trois, en retrait
et activez vos lanceurs.
Attendez qu'on l'ait éloigné
de l'épave.
Tango 1 paré. Lanceurs activés.
Roger, paré à faire feu.
Feu à volonté.
Tango 1, décrochez,
libérez mon axe de tir !
Tango 3, en retrait.
Paré à faire feu !
Tango 1, je décroche.
Il est à toi.
Tango 1 pour Tango 3,
je l'ai en visuel. Nom de Dieu !
Il a mon missile !
Au secours ! Au secours !
Au secours ! Au secours !
On est touché,
on va se crasher.
Qu'on me dise
ce qu'il en est là-dessous.
Tango 3. Au rapport.
Notre hélico est mort.
Mais on s'en est tiré.
Formation Tango,
avez-vous la cible en visuel ?
Tango 1.
Je l'ai dans le Canyon.
Feu à volonté !
Déblayez-moi le terrain.
Tonnerre, pour Tango 1.
Terrain déblayé.
On est à court de carburant
et de munitions, on rentre à la base.
Pour information,
la cible n'a pas été détruite.
Elle reprend sa progression.
Je l'ai repéré, il semblerait
qu'il rentre à la maison.
Faites décoller les chasseurs.
Qu'ils l'interceptent
et engagent le combat.
- Allô ?
- Betty ? Bruce est en fuite.
Il se dirige dans ta direction,
probablement pour te retrouver.
A quelle distance
tu te trouves de la base ?
Justement, j'y arrive, là.
On a arrêté David Banner.
Enfin une bonne nouvelle.
Tu restes où t'es, Betty.
Légende 1, plein gaz.
Légende 2, décrochez à gauche !
Je crois que je peux me placer
pour une attaque de front.
Assurez-vous que le champ est
libre et feu à volonté.
Légende, prenez plus d'altitude.
Appareils civils dans le périmètre.
Redresse ! Redresse !
Tu piques droit sur le pont !
Je ne peux pas remonter.
Je ne peux pas remonter.
D'accord, vous l'avez embarqué !
Envoyez-le au-dessus des nuages.
On va voir s'il apprécie l'air pur.
J'enclenche la postcombustion.
Je passe les 20 000 mètres.
J'arrive à saturation.
- Tenez bon, Légende !
- Je ne peux pas me maintenir.
- Il bloque les volets.
- Il perdra conscience avant vous.
32 000 mètres. Je ne peux plus tenir.
Je décroche.
Pauvre humain.
Visuel. Il est dans l'eau !
Formation, activez vos armes.
Nous ne prenons aucun risque.
Vous êtes autorisé
à ouvrir le feu, Légende.
- Papa ?
- Betty ?
Nous n'avons pas le choix.
Je suis forcé de le détruire.
Mais ça ne sert à rien.
Tu ne feras que renforcer sa colère
et le rendre plus puissant encore.
S'il est là, c'est pour te voir,
tu le sais.
Alors, laisse-moi le retrouver,
laisse-moi essayer.
Je t'en prie, laisse-lui
une chance de se calmer.
A tous les appareils civils
naviguant sur San Francisco...
ici Tonnerre en garde.
Cet espace aérien a été déclaré
périmètre de sécurité.
Tous les appareils doivent libérer
les couloirs concernés sur-le-champ.
Écho 19... Arme activée.
Cible verrouillée.
Attendons ordre d'attaquer.
Je répète,
attendons ordre d'attaquer.
Je répète code jaune
Attendons confirmation.
Attendez instructions
avant de tirer.
Tonnerre à toutes les unités..
Ordre est donné d'attendre
instructions avant de tirer.
Je répète, attendez
avant de tirer.
Tu m'as trouvé.
Tu n'étais pas si difficile
à trouver.
Oh si, plus que tu ne crois.
Debout ! On va faire un tour.
Voici le topo, messieurs.
Il reste dans cette base jusqu'à
ce que le haut commandement...
ait statué sur son sort.
Entre-temps, s'il bouge, ne serait-ce
qu'une oreille de sa chaise...
on envoie le courant sur-le-champ
et on l'incinère sur place.
Nous avons sécurisé le périmètre
sur deux cents mètres carrés.
Avec la barrière électromagnétique
que nous avons déployée...
nous ne risquons aucun
dommage collatéral.
C'est pour toi que je fais ça,
Betty.
Mais d'une manière ou d'une autre...
nous devons nous préparer
à affronter le pire.
J'aurais dû vous tuer.
Je te retourne le compliment.
J'aurais préféré, oui.
Je l'ai vue la nuit dernière.
J'ai vu son visage.
De beaux cheveux noirs,
de beaux yeux noirs.
Elle me souriait tendrement.
Elle s'est penchée vers moi
et m'a embrassé.
Je garde comme le souvenir
d'un parfum...
comme la senteur des fleurs
du désert.
Ce qui était son parfum préféré.
C'est ma mère et je ne sais même
pas comment elle s'appelle.
T'as raison, mon fils, pleure,
vas-y.
Pleure, vas-y !
Pleure !
Pleure, ça va te soulager.
Ne me touchez pas.
Possible que vous ayez été mon
père un jour...
mais vous ne l'êtes plus
et ne le serez plus jamais.
Tu vois les choses comme ça ?
Alors écoute bien
ce que je vais te dire.
Je ne suis pas venu te voir.
Je suis venu voir mon fils...
mon véritable fils !
Celui qui se trouve en toi !
Toi, tu n'es jamais qu'une enveloppe
sans consistance...
la cosse d'une pitoyable
conscience...
propre à être déchirée au moment
propice.
Croyez ce que vous voudrez,
ça m'est égal. Allez-vous-en !
Bon écoute, écoute-moi.
J'ai trouvé la clé. Pour moi.
Mes cellules aussi peuvent
se transformer...
absorber une énorme quantité
d'énergie...
mais au contraire des tiennes,
elles sont instables.
Fils, j'ai besoin de ta force.
Je t'ai fait don de la vie,
à ton tour maintenant.
Tu vas me rendre ce
que tu me dois.
Sauf qu'à présent, elle est un million
de fois plus rayonnante, plus puissante.
Non ! Arrêtez !
Arrêter quoi ? Hein ?
Dis-moi, quoi ! ?
Pense à tous ces hommes
massés dehors en uniforme...
aboyant et vociférant
leurs ordres...
imposant leurs lois malveillantes
aux quatre coins du globe.
Pense au mal qu'ils ont fait...
à toi, à moi, à l'humanité.
Et de savoir...
qu'on pourrait les faire
disparaître...
eux et leurs drapeaux,
leurs hymnes, leurs gouvernements !
Tout ça, balayé d'un revers
de la main ! Toi en moi.
Je préfère encore mourir !
C'est ta réponse ?
Le fait est que tu dois mourir...
et renaître en héros, d'un genre
qui peut arpenter la terre...
bien avant que les religions
mesquines de la civilisation...
n'infectent l'âme des hommes.
Foutez le camp !
Arrête un peu de brailler...
insignifiante rognure de rebut
d'humanité !
T'as raison, je m'en vais.
C'est ce que tu veux ?
Eh bien, regarde !
Activez !
- Réessayez !
- Négatif !. Le courant ne passe plus...
comme s'il y avait un champ
électromagnétique autour d'eux.
Allez-y ! Donnez l'assaut
et faites-moi le ménage !
En avant !
Le radar les a repérés
à Pear Lake.
Que les pilotes décollent.
Oui !
C'est bien.
Continue à lutter !
Plus tu luttes,
plus je prends de toi.
Incroyable !
On enregistre une chute
de la température locale...
mais également une activité
radiologique.
Ils absorbent toute forme
d'énergie environnante.
Endors-toi, Bruce,
et oublie à jamais.
Ne résiste plus et donne-moi
toute ta puissance.
Vous croyez pouvoir vivre avec ?
Alors prenez-la !
Prends-la !
Oui ! Oui !
Reprends-la.
Elle ne cesse d'affluer.
Reprends-la.
A vous, messieurs.
Larguez le missile !
Charge gamma lâchée.
Fais de beaux rêves, bonhomme !
Un an plus ***...
- Allô ?
- Betty ? Ça va ?
- Oui, ça va.
- Je suis content de te parler.
- Et moi de t'entendre !
- C'est gentil.
Écoute, Betty.
Toi et moi, on sait que...
Bruce n'aurait pas pu survivre
à une telle explosion.
Mais enfin... comment dire ?
Dis, qu'y a-t-il !
Tu sais, les éternels illuminés,
qui voient toutes sortes de choses...
sauf qu'en ce moment,
le vert est à la mode.
Je vois.
Et si...
par le plus grand des hasards,
Bruce était en vie...
et qu'il entre en contact
avec toi...
qu'il te fasse signe...
tu m'appellerais aussitôt ?
Non. Je ne te le dirais pas.
Tu sais bien que je n'aurais pas
à le faire, du reste.
Mon téléphone et mon PC sont
sur écoute. Je suis surveillée.
Je te dirai cependant...
si vraiment il avait survécu,
sincèrement...
je préférerais
qu'il ne m'approche pas parce que...
j'ai beau y penser constamment...
et l'avoir aimé autant, je...
Oui.
Je suis désolé, Betty.
Vraiment désolé.
Je sais que tu l'es.
Écoute ton papa et prends
tes médicaments, d'accord ?
Saisissez tous les médicaments !
Silence !
Assieds-toi !
Taisez-vous !
Nous avons besoin des médicaments
pour les gens qui vivent ici.
Qui es-tu pour décider
de ce dont ces gens ont besoin ?
Ces gens aident nos ennemis.
Et toi aussi probablement.
Prenez tout !
C'est la propriété du gouvernement !
Vous me mettez en colère.
Vous n'aimeriez pas me voir en colère.