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En l'année 1607,
Voguons sur l'océan,
Vive la gloire, les rubis,
Et la Compagnie de Virginie !
Nous partons vers le paradis,
La liberté, la belle vie !
C'est, du moins, ce que dit
La Compagnie de Virginie !
Chargez les canons !
Eh, c'est Smith ?
Oui ! Ce vieux loup de mer !
Le Capitaine John Smith ?
On m'a raconté ses exploits !
Tu t'embarques avec nous ?
Bien sûr, idiot !
Comment combattre les Indiens...
sans John Smith ?
Absolument !
Je ne vous laisserai pas
vous amuser seuls !
Sur les plages de Virginie,
On ramasse des rubis !
Les rivières sont d'argent,
Et l'or se cueille comme un fruit !
Une pépite pour ma mie,
Et la deuxième pour moi !
Les autres, c'est pour qui ?
La Compagnie de Virginie !
Vive la gloire, les rubis,
Et la Compagnie de Virginie !
Hardi, matelots !
Attention !
Plus vite ! On prend l'eau !
Attention, Thomas !
John !
Viens !
Les canons se détachent !
Ferlez la voile !
Maintenez le cap !
Ne t'en fais pas,
on va les arrimer.
Dites vos prières !
Attention, Thomas !
Un homme à la mer !
Maintenez le cap !
Il est perdu !
La voile !
Tu es fou ?
Accroche-toi... je te tiens !
Vite !
Allez, tirez !
Un peu de nerf !
Petits veinards !
Rafraîchissant !
Bien joué !
Bien sûr...
vous feriez de même pour moi !
- Évidemment !
- Bien sûr !
Absolument !
Des ennuis ?
Gouverneur Ratcliffe !
Thomas se noyait.
Grâce au ciel, le voilà sauvé.
Bravo, Smith.
Ne perdez pas espoir.
Nous approchons du Nouveau Monde.
N'oubliez pas ce qui nous y attend.
Liberté !
Prospérité !
L'aventure de notre vie !
Vous êtes la fine fleur
de la Marine anglaise, et rien,
ni vent, ni pluie,
ni des sauvages sanguinaires...
ne nous arrêteront !
Tous à vos postes !
Quel fervent discours !
Les hommes sont enthousiastes !
Espérons-le.
J'ai besoin de ces paysans demeurés...
pour déterrer mon or, pas vrai ?
Le Nouveau Monde sera merveilleux.
J'aurai un monceau d'or,
une grande maison,
et si un Indien me barre la route,
je le pulvériserai !
Pense à faire fortune,
et laisse-moi...
les sauvages.
Ils nous causeront des ennuis ?
Pas autant que Smith leur en causera !
Nous allons tuer un Indien,
Ou deux ou trois, pardi !
Nous n'avons peur de rien,
Dans la Compagnie de Virginie !
Comment sera le Nouveau Monde ?
Comme tous les autres...
J'ai vu des centaines
de Nouveaux Mondes.
Pourquoi celui-ci serait-il différent ?
Vive la gloire, les rubis,
Et la Compagnie de Virginie !
Une légende indienne
La mélopée du tambour
Rythme nos chants et nos jours.
Vont et viennent les saisons,
C'est le temps de la moisson.
Près de la douce rivière,
Où règne le grand saumon,
Plantons, cultivons la terre...
Dont la vie nous a fait don !
Écoute notre chanson,
Gardien de la tradition !
Veille sur le feu sacré
Qui éclaire nos journées !
Vont et viennent les saisons,
Au rythme lent du tambour,
Du bourgeon au fruit d'amour,
Au rythme lent du tambour !
C'est bon de rentrer.
Les Massawomecks sont vaincus !
Grâce à nos frères,
nos villages sont en sécurité !
Ton retour ramène
une joie immense dans le village.
Regarde tous ces sourires.
Un sourire me manque, cependant.
Où est ma fille ?
Tu connais Pocahontas.
Elle a l'esprit de sa mère.
Elle va partout où le vent l'emporte !
Ton père est de retour !
Descends !
Il est revenu, Flit !
Viens, Meeko !
Pas comme... ça.
De l'esbroufe !
Ça va ?
Tu as intérêt.
Je n'irai pas te chercher !
Ce n'est plus de notre âge,
tu ne crois pas ?
Aide-moi à retourner le canot.
- Que faisais-tu, là-haut ?
- Je songeais.
À ce rêve ?
Tu sais ce qu'il signifie ?
Il a un sens, mais j'ignore lequel.
Interroge ton père.
Pourquoi pas ?
Viens, Flit.
Fini de rire, on doit rentrer.
Nous avons vaincu nos ennemis !
La bataille a fait rage de l'aube...
à la tombée
des ombres de la nuit !
Nos guerriers sont vaillants,
mais aucun ne vaut Kocoum,
car il a la force brute de l'ours !
Il est tellement beau !
J'aime surtout son sourire.
Ce soir, nous le fêterons !
Ma fille !
Te revoir m'emplit de joie.
Heureuse que tu sois sain et sauf.
Suis-moi,
nous avons beaucoup à nous dire.
Dis-moi tout ce que tu as fait.
Depuis de nombreuses nuits,
je fais un rêve étrange.
Je crois qu'il m'annonce...
une chose merveilleuse.
Oui, cette chose...
va bientôt se produire.
C'est vrai ? Quoi ?
Kocoum m'a demandé ta main.
Épouser Kocoum ?
J'ai accepté d'un cœur léger.
Mais il est si...
... solennel !
Ma fille, Kocoum sera...
un bon mari.
Il est loyal et fort, et te bâtira...
une maison solide.
Il te protégera.
Je crois que mon rêve
m'indique un autre chemin.
C'est là le droit chemin.
J'aimerais choisir...
Viens avec moi.
Tu es la fille du chef !
Il est temps d'assumer ton rôle.
Même le torrent sauvage
doit un jour rejoindre la rivière.
Si la rivière, lentement,
Faisant taire son cœur vaillant,
Préfère prendre tout son temps,
C'est pour vivre plus longtemps.
Toujours calme,
Au rythme lent des tams-tams...
Ta mère le portait à notre mariage.
Elle rêvait de te l'offrir...
pour le tien.
Il te va bien.
Il me demande d'être calme.
Comme la rivière.
Mais elle n'est pas calme !
Si j'aime tant les rivières,
C'est qu'elles changent en un éclair.
Une eau toujours nouvelle,
Qui toujours ruisselle !
Mais on ne peut pas l'imiter.
C'est le prix à payer.
Par sécurité,
On refuse de s'aventurer...
Au détour de la rivière !
Qu'y a-t-il
Au détour de la rivière ?
Mon regard se perd...
Au détour de la rivière,
Loin de la terre,
Et dans les airs !
J'ignore toujours...
Ce qui viendra un beau jour
Au détour de la rivière...
Pour moi !
Rien que pour moi !
Derrière les arbres, je me balade,
Dans la fraîcheur des cascades.
Puis-je ignorer
le son lointain des tambours ?
J'aurai un mari beau et fort
Qui scellera mon sort,
Et jamais je ne trouverai
Ce que j'espère...
Au détour de la rivière !
Mon regard se perd...
Au détour de la rivière,
Loin de la terre,
Au-delà des mers !
J'ignore toujours...
Pourquoi je rêve
Sans trêve...
Au détour de la rivière !
Faut-il suivre le fleuve calme,
Au rythme lent des tam-tams ?
Dois-je épouser Kocoum ?
Et ne plus rêver d'un autre homme ?
M'attendras-tu toute ma vie,
Marchand de rêves ?
Au détour de la rivière ?
C'est toi, ma Pocahontas ?
Grand-mère Feuillage,
j'ai à te parler.
Bonjour, mon enfant.
J'espérais ta visite.
Le collier de ta mère !
Justement !
Mon père veut que j'épouse Kocoum.
Kocoum ?
Mais il est tellement solennel !
Je sais.
Selon mon père, c'est le droit chemin.
Mais j'ai fait ce rêve, et...
Un rêve !
Je veux tout savoir !
Silence !
Tu disais, mon enfant ?
Eh bien, je cours dans la forêt.
Et, à mes pieds,
je vois une flèche.
Sous mes yeux,
elle se met à tourner.
Une flèche qui tourne ?
Comme c'est étrange !
Elle tourne, tourne encore,
plus vite,
et soudain, elle s'arrête.
Eh bien, il me semble...
que cette flèche t'indique ton chemin.
Mais, Grand-mère, quel est mon chemin ?
Comment le trouver ?
Ta mère m'a posé
exactement la même question.
Vraiment ?
Qu'as-tu répondu ?
Je lui ai dit... d'écouter !
Les esprits t'entourent,
mon enfant !
Ils vivent dans la terre...
l'eau... le ciel !
Écoute-les,
et ils te guideront !
J'entends le vent.
Mais que dit-il ?
Je ne comprends pas.
Tu le comprendras...
Écoute avec ton cœur,
Et tu comprendras...
Qu'il caresse ton visage,
Comme une vague sur le rivage !
Il dit que quelque chose approche.
D'étranges nuages ?
Écoute avec ton cœur,
Et tu comprendras.
Que vois-tu ?
Des nuages.
D'étranges nuages.
Regarde, Wiggins !
Tout un Nouveau Monde,
qui regorge d'or !
Et il n'attendait que moi !
On court vers l'aventure !
Pas vrai, Percy ?
On rencontrera des sauvages ?
Si c'est le cas,
nous les recevrons à l'anglaise.
Avec des paniers-cadeau ?
Et on me l'avait recommandé !
C'est parfait.
Il y a assez de fond pour accoster.
Bien. Exécution.
Moi et mes hommes
sommes parés à la manœuvre.
Pour les indigènes, je compte sur vous.
Que ces païens
ne perturbent pas notre mission.
S'ils sont comme tous les sauvages,
je m'en charge.
Ce sera tout, Smith, merci.
L'équipage aime ce Smith...
Je n'ai jamais été... très populaire.
Je vous aime bien !
Je sais ce que les scorpions de la cour
disent sur mon compte !
Que vous êtes
un lamentable parvenu, un raté ?
C'est ma dernière chance
de me couvrir de gloire !
Mais, cher Wiggins,
quand le roi Jacques verra mon or,
je triompherai...
enfin !
Debout !
Remuez-vous !
Incroyable !
Tout est à nous !
Je n'ai jamais vu ça...
Ça ou les culottes de Ratcliffe,
tant que je descends...
de ce rafiot puant !
Venez !
On ne va pas rester à bord !
Tirez !
Doucement !
On n'ira pas plus loin !
Allez, amarrez-le !
Amarre-le, John.
Que fais-tu ?
Je veux une meilleure vue.
Tu es une étrange créature.
Tu as faim ?
Tiens. C'est un biscuit.
Ça se mange. Si l'on peut dire.
Tu aimes ça ?
On en reparlera dans quatre mois.
Un ami à toi ?
Tu devrais descendre !
Voilà le Gouverneur !
Ça va, ça va ! Je m'en vais.
Mes frères, il faut en savoir plus
sur ces visiteurs.
Que vois-tu ?
Ce ne sont pas des hommes
comme nous,
mais des monstres...
au corps étincelant...
comme le soleil,
avec des armes
crachant le feu et le tonnerre.
Ils parcourent la terre,
tels des loups affamés,
dévorant tout ce qui croise leur route.
Grand Powhatan,
je mènerai nos hommes à l'attaque.
Nous détruirons ces intrus,
comme les Massawomecks.
Kocoum, nous connaissions alors
nos ennemis.
Mais ces pâles visiteurs
nous sont étrangers.
Allez les observer.
Pourvu qu'ils ne restent pas !
Je revendique
cette terre et ses richesses...
au nom de sa majesté le Roi,
et nomme cette colonie...
Jamestown !
Bravo !
Quel orateur vous faites !
Vite, Percy !
Il faut briller comme un sou neuf !
J'ai choisi l'endroit idéal.
Pas un sauvage en vue !
Ça ne veut pas dire
qu'ils ne sont pas là.
Dans ce cas, partez en expédition
afin de les localiser !
S'il y a des Indiens, je les trouverai.
À présent, au travail !
Déchargez le bateau.
Construisez le fort.
Vous autres, à vos pelles !
Il est temps de creuser !
Creuser ?
Bien entendu !
N'oublions pas ce qu'ont découvert ici
les Espagnols !
De l'or !
Des montagnes d'or !
Des années durant,
ils ont dévasté le Nouveau Monde,
dilapidé ses richesses !
Mais aujourd'hui...
c'est notre tour !
Tout l'or de Cortez,
les joyaux de Pisarre,
Demain, j'en suis fort aise,
Leur sembleront bizarres !
Car devant mes mines,
Ils feront grise mine !
Creusez donc avec énergie,
Amis de Virginie !
Fouillez !
Fouillez partout !
Et creusez !
À en crever !
À vos pioches, messieurs !
Vite, messieurs !
Répondez à la pelle,
Et dénichez-moi toutes ces belles...
pépites qui crépitent !
Cet or...
est à MOI !
J'adore l'or !
Pépites gratuites !
J'en aurai à foison,
Moi, le roi des...
... conquistadors !
Mes rivaux, ces jocrisses,
Sans vouloir me venger,
En feront une jaunisse,
En me voyant briller !
Les dames de la cour
Se pâmeront d'amour,
Et le Roi me fera...
Chevalier ! Non !
Lord !
C'est ma mine !
Mine pour mes mimines !
C'est dans la poche !
Tous à vos pioches !
Et ces pépites
M'invitent...
À une gloire divine !
La reine, ma copine,
Couvrira mon trône d'hermine !
L'or me donnera...
bonne mine !
J'ai cherché toute ma vie
Une terre comme celle-ci !
Je n'aurais jamais pu rêver
Plus sauvage contrée !
Mille dangers à braver,
Et je vais les affronter !
Une terre à bâtir,
Terre à conquérir !
L'aventure à portée de mains !
Un peu d'entrain !
Ne désertez pas !
Trouez, creusez, percez !
Trouvez-moi cet...
... OR !
L'or que j'adore !
Que cette terre soit
Ma terre !
Creusez, nom d'un chien !
Je vous aiderais bien,
Mais j'ai hélas
Un tour de reins !
Merveilleux décor !
Quel pays en or !
Il me rendra fort !
Vendons ce trésor !
L'or...
est...
à MOI !
Attends, je t'en prie !
Ne t'en va pas.
Reste !
Je ne te ferai aucun mal !
Viens. Je vais t'aider.
Tu ne me comprends pas ?
Ne crains rien.
Écoute avec ton cœur,
Et tu comprendras !
Qu'il caresse ton visage,
Comme une vague sur le rivage !
Qui es-tu ?
Écoute avec ton cœur,
Et tu comprendras !
Quoi ? Qu'as-tu dit ?
Je me nomme... Pocahontas.
Et moi, John Smith.
Continuez, messieurs !
Creusez !
L'or est bien quelque part.
Il y en a trente sur la berge.
Ça fait plus de cent.
- Toujours rien ?
- Que des pierres et de la terre.
Allons-nous piocher
encore longtemps, Monsieur ?
On se tue à la tâche, jour et nuit !
Pour le Roi et la Patrie, je sais.
Et je compatis.
J'arrive !
Jette-moi ça.
C'est qui, le gentil chien-chien ?
Va chercher !
Des sauvages ! Une embuscade !
Courez !
Aux armes !
Que chaque homme
prenne un mousquet !
Tirez !
Sur eux !
Pauvre idiot !
Mais où est ce satané Smith ?
Rentrons au village.
La ferme, abrutis !
Ils vont revenir !
Retournez décharger les canons...
et finissez le fort !
Quant à toi...
apprends à te servir d'un fusil.
Un homme n'est un homme
que s'il sait tirer.
Ces monstres envahissent nos rivages,
et voyez...
Sa blessure m'est inconnue.
Nous combattrons ces ennemis,
mais pas seuls.
Kocoum, envoie des messagers
dans toute la nation.
Nous appellerons nos frères à l'aide.
Ces hommes blancs sont dangereux !
Personne ne doit les approcher !
C'est un casque.
Alors... comment s'appelle
cette rivière ?
Vous avez des noms surprenants.
Ton nom aussi est surprenant.
Ce ventre sur pattes est ton ami ?
Comment vas-tu, Meeko ?
Ce n'est qu'une poignée de main !
Tu vas voir.
Il ne se passe rien.
J'ai d'abord besoin de ta main.
Ça veut dire bonjour.
Voici comment nous disons bonjour.
Et comment nous disons au revoir.
Je préfère... bonjour.
Je me souviens de toi !
Flit n'aime pas les étrangers.
Je ne suis plus un étranger.
Obstiné, ce petit !
Très obstiné.
Il ne risque pas de la casser.
Arrête !
Rapporte-la !
Non, qu'il la garde.
Je te l'offre !
C'est quoi ?
Ma boussole.
Ça sert à retrouver son chemin.
J'en achèterai une autre à Londres.
Londres ? Ton village ?
Un immense village.
Comment est-il ?
Il y a... des rues
qui grouillent de fiacres,
des ponts,
et des bâtiments
grands comme des arbres !
J'aimerais les voir.
Tu les verras.
On les construira ici.
On montrera à ton peuple
comment tirer profit de cette terre.
Profit ?
On fera des routes, des maisons...
Nos maisons nous conviennent !
Tu le crois,
mais il y a mieux !
Attends ! Ne le prends pas...
Attends !
On a tant à vous enseigner !
On améliore la vie des sauvages !
Les sauvages ?
Pas toi, bien sûr !
Rien que mon peuple ?
Tu m'as mal compris.
Je vais t'expliquer.
Je ne te laisserai pas partir.
Ne fais pas ça !
"Sauvage" n'est qu'un mot !
Tu sais...
un terme... pour désigner
les gens non civilisés.
Comme moi !
En fait, par "non civilisé",
je veux dire...
Tu veux dire... différents de vous !
Tu me crois ignorante et sauvage.
Et tu as vu tant de pays,
Qu'il doit en être ainsi.
Mais je ne comprends pas,
Si la sauvage, c'est moi,
Comment tu peux ignorer
tant de choses !
Tu crois que la terre
T'appartient tout entière,
Qu'elle n'est qu'une chose
Dont on dispose.
Mais sache que la pierre,
L'arbre, le papillon...
Ont une vie,
Ont un esprit et un nom !
Pour toi, un homme ne devient
Un être humain...
Que s'il te ressemble
Et pense comme les tiens.
Mais en marchant dans les pas
D'un étranger,
Tu sauras
Ce que tu ignores ignorer !
As-tu entendu le loup
Qui hurle comme un fou ?
Le chat sauvage
Est-il vraiment sauvage ?
Est-ce que tes chants accompagnent
Ceux de la montagne ?
Peux-tu peindre en mille couleurs
L'air du vent ?
Courons dans les sentiers secrets
Des forêts !
Partageons-nous les fruits verts
De la terre !
Roulons-nous dans les trésors
Qui nous entourent !
Je t'en prie,
Oublions qu'ils ont un prix !
Le fleuve et le tonnerre
Sont comme mes frères.
La loutre et le héron,
Mes compagnons !
Un beau jour, la vie
Nous a tous réunis,
Dans un cycle,
Dans une ronde infinie !
Jusqu'où...
pousse le sycomore ?
Mais si tu l'abats,
Jamais tu ne sauras !
Jamais tu n'entendras le loup
Hurler comme un fou,
Car, que nous ayons
La peau blanche ou rouge,
Il faut que nos chants accompagnent
Ceux de la montagne,
Il faut peindre en mille couleurs
L'air du vent !
Lorsqu'on possède la terre,
Pour qu'elle cesse d'être poussière,
Il faut peindre...
en mille couleurs...
l'air du...
vent !
Qu'y a-t-il ?
Les tambours.
Mauvais présage.
Je ne devrais pas être ici.
- Je veux te revoir.
- Impossible.
- Ne pars pas !
- Pardonne-moi.
Je dois partir.
Allez ! Encore une à hisser !
Deux de chaque côté.
Prêts ? Poussez !
Attention, ça glisse.
Allez, ce n'est qu'une palissade !
Ils ne la franchiront pas.
Hein, John ?
Ça ne va pas, John ?
Tu ne parles plus.
Il est furieux
d'avoir raté la bagarre !
Tu auras l'occasion
d'affronter les Indiens !
On les aura, comme la dernière fois !
On a tué un Iroquois,
Peut-être même deux ou trois !
Arrête de hurler !
Au travail !
On peut bien s'amuser !
On s'amuse comme des fous, pas vrai ?
Regarde ça !
Ni or, ni nourriture !
Et Ratcliffe
se prélasse dans sa tente,
*** comme un pinson !
Je suis perdu...
Adieu l'opulence !
Je n'ai pas trouvé...
une seule pépite !
Réfléchissons !
Cet or est bien quelque part !
Où peut-il être ?
J'ai fouillé la forêt, les collines,
les marécages, et...
rien !
Qu'ai-je négligé ?
J'ai fait ça tout seul.
C'est ridicule !
Bien sûr ! Les Indiens...
Wiggins ! Pourquoi ces païens
nous ont-ils attaqués ?
Parce qu'on a envahi leur terre,
creusé leur sol ?
À cause de l'or !
Ils l'ont
et refusent qu'on s'en empare !
Je devrai recourir à la force,
n'est-ce pas ?
Vous !
Où est le capitaine Smith ?
Il est...
... parti !
Ta chanson l'a fait fuir !
Alors, retrouvez-le !
Et si on rencontre des Indiens ?
Voilà à quoi servent les fusils !
Armez-vous, et dépêchez-vous !
Tu devrais rester au village.
Nous ne risquons rien.
Nous faisons des provisions
pour les guerriers.
Ce n'est pas le moment
de vous éloigner.
Bien, père.
Avec ce collier,
tu es le portrait de ta mère.
Elle me manque.
Elle est toujours des nôtres.
Dès que le vent souffle,
je sens sa présence.
Nos frères vénèrent
sa sagesse et sa force.
Un jour, ils te vénéreront aussi.
J'en serais honorée.
Ne reste pas seule.
Je vais chercher Kocoum.
Allez, raconte !
- Que me caches-tu ?
- Je ne te cache rien.
Dis-le-moi,
je ne le répéterai à personne.
Regarde !
C'est l'un d'eux ! Je...
Que fais-tu ici ?
Je devais te revoir.
Je t'en prie, ne dis rien.
Vite ! Par ici !
Où est Pocahontas ?
Je... ne l'ai pas vue.
Ses escapades
sont devenues dangereuses.
Dis-le-lui. Elle t'écoute.
C'est évident !
Cet endroit est incroyable !
Dire qu'on vient de si loin
pour de l'or !
C'est quoi, l'or ?
Tu sais, c'est...
jaune, ça sort de terre,
c'est très précieux.
On en a plein.
De l'or !
L'or, c'est...
ça !
Il n'y en a pas, ici.
- Pas d'or ?
- Pas que je sache.
Tout ce chemin pour rien !
Mes amis auront une sacrée surprise !
- Vont-ils partir ?
- Certains, peut-être.
Vas-tu rentrer ?
Je n'ai pas vraiment de port d'attache.
Je ne suis chez moi nulle part.
Tu serais chez toi, ici.
C'était quoi ?
Tu as vu quelque chose ?
Non, j'ai seulement...
Je n'ai rien vu.
N'est-ce pas ?
Regarde encore.
Qu'il caresse ton visage
Comme une vague sur le rivage !
Bonjour, John Smith.
Pocahontas, cet arbre me parle !
Réponds-lui !
Ne crains rien, jeune homme.
Je ne suis pas dure de la feuille !
Dis quelque chose !
Que dire à un arbre ?
Ce que tu veux !
Alors...
Approche, John Smith.
Son âme est pure.
Et il est joli garçon !
Elle me plaît.
J'en étais sûre.
Smith !
Où es-tu, l'ami ?
Cachons-nous.
Vite, par ici !
J'ai la chair de poule.
Il pourrait y avoir des sauvages !
Si tu en vois un,
ne l'interroge pas.
Tire !
Tes pieds, pignouf !
C'est pas moi, c'est l'arbre !
Bien sûr !
Il voulait se dégourdir les racines !
Fichons le camp.
Cours !
Et Smith ?
Il est grand, il se débrouillera !
J'apprécie ton aide.
Je suis encore "branchée",
pour mon âge !
Je rentre,
avant qu'ils donnent l'alerte.
Quand te reverrai-je ?
Ce soir, ici-même.
Je ne me suis pas autant amusée
depuis deux cents ans !
Je déraisonne !
Je ne devrais pas le revoir.
Pourtant, j'en ai envie.
Ça t'étonne ?
J'en ai envie aussi !
Et quelque chose me dit
que j'ai raison.
Peut-être ton rêve ?
La flèche qui tourne
me dirigerait vers lui ?
Voilà les guerriers !
Tu es folle !
Fréquenter un des leurs ?
Te voilà !
Regarde.
Nous sommes de taille à détruire...
ces démons blancs !
Avec l'aide de nos frères,
nous allons vaincre l'ennemi !
Père, je dois te parler.
Plus ***. Le conseil va se réunir.
Ne les combattons pas !
Empruntons un autre chemin !
Nos chemins
sont parfois tracés d'avance.
Nous devrions leur parler !
Ils refusent.
Mais si l'un d'eux acceptait,
tu l'écouterais, non ?
Bien entendu.
Mais ce n'est pas si simple.
Plus rien n'est simple.
Thomas, c'est moi !
John ! J'aurais pu te tuer !
Pas en visant comme ça.
Ouvre les deux yeux,
tu verras deux fois mieux.
- Te voilà !
- On te cherchait partout !
Où étiez-vous ?
J'explorais les environs, Monsieur.
Excellent !
Nous saurons où trouver les Indiens...
pour la bataille.
La bataille ?
Nous allons éliminer ces sauvages !
Vous ne pouvez pas !
Vraiment ?
Nous n'avons pas à les combattre.
- Tu es fou ?
- Je connais une Indienne.
Quoi ?
Une sauvageonne ?
Non ! Ils peuvent nous aider.
Ils savent cultiver, naviguer !
Regardez. Ça se mange.
- C'est quoi ?
- C'est meilleur que le gruau.
J'adore le gruau !
Ils ne veulent pas nous engraisser !
Ils veulent nous tuer ! Tous !
Ils veulent garder l'or,
à tout prix !
Il n'y a pas d'or !
C'est votre petite Indienne
qui vous l'a dit ?
Mensonges !
Mensonges éhontés !
Meurtriers, voleurs !
Pas de ça dans la civilisation !
C'est leur terre !
C'est ma terre !
Je fais la loi, ici !
Je décrète que tout homme...
surpris à rencontrer un Indien
sans le tuer à vue...
sera jugé pour trahison...
et pendu !
N'y va pas.
Ne me demande pas
de mentir à nouveau pour toi.
Je dois le faire.
C'est l'un d'eux !
- Tu ne le connais pas.
- Si tu y vas,
tu trahiras ton peuple.
J'essaie d'aider mon peuple !
Je t'en prie !
Tu es ma meilleure amie !
J'ai peur pour toi.
Je sais ce que je fais.
On n'a pas traversé l'océan
pour rien !
Si Smith disait vrai ?
S'il n'y avait pas d'or ?
Pour moi, Ratcliffe nous ment
depuis le départ.
Bande d'idiots !
S'ils nous ont attaqués,
c'est qu'ils cachent leur jeu !
S'ils ont l'or,
il voudront se battre !
- Suis-le.
- Oui, Gouverneur.
Je veux savoir où il va en cachette.
Et si tu rencontres des Indiens,
tue-les.
Tu n'es qu'un piètre marin
et un semblant de soldat.
Ne me déçois pas, cette fois.
Qu'y a-t-il ?
C'est Pocahontas.
Quoi ? Elle va bien ?
Je crois qu'elle a des ennuis.
La terre tremble, petite.
Que se passe-t-il ?
Les guerriers sont là.
Écoute-moi.
Mes hommes vont attaquer les tiens.
Tu dois les prévenir.
On peut encore l'empêcher.
Viens avec moi,
parle à mon père.
Les paroles ne servent à rien.
J'ai essayé, avec mes amis,
mais ce pays leur fait peur.
La plus étrange des créatures !
Doucement, Percy !
Reviens, Meeko !
Tu vois ?
On ne peut pas empêcher un combat.
Revenez !
Tout va bien, c'est un ami !
Méchant ! Assis !
Bon, ça suffit !
J'en ai la sève en ébullition.
À présent,
j'ai quelque chose à vous montrer.
Regardez.
Des ronds dans l'eau !
Et après ?
Si petits,
au début.
Et voyez comme ils se propagent !
Mais il faut bien commencer.
Ils n'écouteront pas.
Parfois, le droit chemin
n'est pas le plus aisé.
Réfléchissez !
Vous ne serez réunis
que lorsque le combat aura cessé.
Très bien. Allons voir ton père.
Laisse-le !
Les deux yeux ouverts...
Il est... ?
Vous l'avez tué !
J'ai cru que...
Ne l'approchez pas !
Ça ne sert à rien !
Il l'a tué !
Thomas, va-t-en !
Qui a fait ça ?
Pocahontas était dans la forêt.
Kocoum la cherchait
et ce Blanc l'a attaqué.
Vos armes sont puissantes.
Mais moins que notre colère.
À l'aube,
il sera le premier à mourir !
Je t'ai dit de rester au village.
Tu m'as désobéi.
Tu fais honte à ton père !
J'essayais d'aider.
À cause de ton imprudence,
Kocoum est mort !
Emmenez-le.
Kocoum voulait me protéger.
C'est moi qui l'ai envoyé.
Je m'inquiétais pour toi.
J'ai cru bien faire.
Tout est arrivé par ma faute.
Et je ne reverrai plus John Smith.
Viens avec moi.
Pocahontas veut regarder en face
le meurtrier de Kocoum.
Fais vite.
Comme je m'en veux !
Pour quoi ? Ça ?
J'ai survécu à bien pire.
J'ignore quand, mais...
Si on ne s'était pas rencontrés,
rien ne serait arrivé.
Pocahontas, regarde-moi.
Plutôt mourir demain...
que vivre un siècle
sans te connaître.
- Je ne peux te quitter.
- Ne t'en fais pas.
Quel que soit mon destin,
je resterai à tes côtés.
À jamais.
Au secours ! À l'aide !
Du calme ! Qu'y a-t-il ?
Ils ont Smith !
- Qui ?
- Les sauvages !
Ils l'ont capturé, enlevé !
- Où ?
- Vers le nord.
- Combien ils étaient ?
- Au moins une douzaine.
C'est parfait !
Je n'aurais pu imaginer mieux.
L'or est dans la poche !
Sauvons-le,
comme il nous sauverait !
Thomas a raison, il faut agir !
Nous agirons !
Je vous ai dit
de vous méfier de ces barbares !
Smith a voulu s'en faire des amis,
et voyez !
Il est temps de secourir
notre courageux camarade.
À l'aube, on attaque !
Mais qu'attendiez-vous
De ces païens, ces voyous ?
Il n'y a pas de place
Pour plusieurs races !
Leur peau est rouge sang !
Saignons-les à blanc !
Ce sont des mécréants,
et pire !
Tous des sauvages !
Pas des êtres humains !
Des sauvages !
Libérons notre sol !
N'étant pas comme nous,
Ce sont des monstres, des fous !
Sonnent les tambours de guerre !
Tous des sauvages !
Des diables hurleurs !
Sonnent les tambours de guerre !
Nous le redoutions.
Les Blancs sont de vrais démons.
Ce sont des êtres perfides,
Cupides !
Sous cette peau de lys,
Seul le vide se glisse.
Le sang coule-t-il dans leur corps ?
Tous des sauvages !
Pas des êtres humains !
Des tueurs sans cœur !
Ils ne sont pas comme nous.
Par conséquent, méfions-nous.
Sonnent les tambours de guerre !
Tous des sauvages !
Il mourra le premier,
Au son des tambours de guerre !
Tuons-en des tas !
En avant, soldats !
Pas des êtres humains !
Sonnent les tambours...
de guerre !
Ils le tueront à l'aube,
Grand-mère Feuillage.
Empêche-les.
Je ne peux pas.
Souviens-toi de ton rêve !
J'avais tort !
Je me suis trompée de chemin.
Je me sens perdue !
La boussole ?
La flèche qui tourne...
C'est la flèche de ton rêve !
J'avais raison.
Elle me dirige vers lui !
L'aube !
Il n'est pas trop ***.
Que les esprits de la terre...
guident ta course !
Tu connais le droit chemin.
Alors, suis-le !
Le jour est venu !
En avant !
Voici l'aube attendue !
Amenez le prisonnier !
Qu'ils mordent la poussière !
Comment y arriver ?
Pourtant, je dois essayer !
Ils devront payer !
Aigle, donne-moi des ailes !
Pas de sommations !
Montagne, soutiens mon cœur !
Il faut qu'ils meurent !
Esprits du sol et du vent !
Faites que j'arrive à temps !
Tuez-les !
Mais qu'attendons-nous ?
Détruisons cette race,
Sans en laisser une trace !
Si fort...
Sonnent les tambours de mort !
Est-ce la mort de l'amour
Que m'annoncent ces tambours ?
Si tu veux le tuer,
il faudra me tuer aussi.
Ma fille, écarte-toi !
Je refuse !
Je l'aime, père.
Regarde-les.
Voilà où conduit
le chemin de la haine.
Voici le chemin que j'ai choisi.
Quel sera le tien ?
Ma fille parle avec une sagesse
surprenante pour son âge.
Nous sommes animés
par la colère de notre cœur.
Elle déborde de courage
et de compréhension.
À dater de ce jour,
si l'on doit encore tuer,
je ne serai pas le premier !
Libérez-le.
Profitons-en !
Feu !
- Ils l'ont relâché.
- Ils refusent le combat !
C'est une ruse, voyons !
Feu !
Je réglerai ça moi-même.
Vous l'avez touché !
Il s'est interposé !
C'est sa faute !
- Smith disait vrai !
- On a eu tort de vous écouter !
- Prenez-lui son fusil !
- Traîtres !
Lâchez-moi ! Vous osez ?
Enchaînez-le !
Je vous ferai tous pendre !
Et bâillonnez-le !
Il va s'en tirer ?
Rentrons le plus tôt possible.
- Le vent soit avec lui !
- Parés à appareiller ?
D'une minute à l'autre.
Encore un paquet à charger.
Et on me l'avait recommandé !
On va être prêts.
On doit t'emmener à bord.
Pour profiter de la marée.
Pas encore.
Elle a dit qu'elle viendrait.
Regarde !
S'il ne repart pas,
il n'a aucune chance. Il mourra.
Tiens.
Ça vient du tronc
de Grand-mère Feuillage.
Ça apaisera ton mal.
Quel mal ?
J'ai survécu à bien pire.
J'ignore quand, mais...
Tu seras toujours
le bienvenu parmi nous.
Merci... mon frère.
Tu n'aimais pas les étrangers.
Le collier de ma mère !
Adieu, Percy.
Tu viens avec moi ?
Tu dois choisir ton chemin.
On a besoin de moi, ici.
Alors... je reste avec toi.
Non, il faut que tu repartes.
- Je ne peux te quitter.
- Ne t'en fais pas.
Quel que soit mon destin,
je resterai à tes côtés.
À jamais.
- Bonne chance.
- Dieu te garde.
Tout le monde à son poste ?
Amenez la grand-voile !
Levez l'ancre !
Adaptation :
Philippe VIDECOQ / Luc AULIVIER
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