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Je n'y vois rien!
Ésaü! Derrière toi.
Plus tendue.
Qu'elle plie avec le vent sans se rompre.
Abraham est à l'abri?
Oui, sa tente n'est pas frappée par le vent.
Allez-y. Je vais m'assurer
que les puits sont couverts.
Il ne faut pas qu'ils soient remplis de sable
demain matin.
Aidez-moi!
Laisse-le!
Ça a pris du temps. Où sont les garçons?
L'un affronte le vent pour sauver les puits.
L'autre est aux côtés de son grand-père.
Béni sois-tu, Ô Éternel notre Dieu,
roi de l'univers,
qui nous apporte les produits de la terre.
Amen.
Ésaü traque toujours
le meilleur du troupeau.
La facilité ne le contente pas.
Le peuple d'Abraham a besoin de plus
qu'un bras fort pour le mener.
- Je suis issue d'une autre tribu...
- Ne commence pas, femme.
- Ésaü est le premier-né.
- Jacob est venu en second,
mais il agrippait le talon de son frère.
Il a essayé de sortir en premier.
Mais c'est Ésaü, le chasseur,
qui fut premier. Et ensuite vint Jacob.
L'un, homme d'action...
Et l'autre, homme qui se soucie
de sa tribu.
Il suffit.
Abraham entend la voix de Dieu
dès que souffle le vent.
- Dieu parle à chacun de nous.
- Oui, mais nous ne L'entendons pas tous.
Béni sois-tu, Ô Éternel notre Dieu,
roi de l'univers,
qui nous apporte les produits de la terre.
Amen.
- L'entends-tu?
- La voix du Seigneur? Moi?
J'ai souvent l'impression d'être observé.
Tu connais cette sensation?
Je la connais. Je l'éprouve sans cesse.
Mais il s'agit toujours
d'une femme de Canaan,
qui me suit comme du bétail
en mal d'amour.
Et tu les encourages.
Tu finiras marié à une Cananéenne.
Je pourrais faire pis.
Il n'y a pas grand choix dans notre camp.
Tiens.
Allons nous mettre à l'ombre.
Vas-y.
Jacob, mon fils se meurt. Mon premier-né.
Sois fort, ÉIon.
Le Dieu d'Abraham veille sur toi.
Dieu d'Abraham,
protège et garde Ton serviteur.
Guérir les malades est un don merveilleux.
J'ai juste préparé des lentilles, mère.
Ésaü!
Quelle belle prise!
II est pour mon père.
Qu'on le dépouille et le dépèce.
J'ai faim.
Je n'ai rien avalé depuis ce matin.
- Cela sent délicieusement bon.
- C'est un beau trophée...
- Je l'ai traqué une demi-journée.
... même pour un chasseur tel que toi.
Il n'existe qu'un seul plaisir plus intense,
crois-moi.
Tu devrais rendre visite
aux Cananéennes avec moi.
C'est une expérience
que même toi saurais apprécier.
Peut-être en ai-je déjà eu l'occasion.
Tu apprécierais davantage
avec les idées claires
et sans partager la couche d'inconnues.
Tu parles comme une vieille femme
qui touille son ragoût.
Le ragoût a son utilité.
J'ai faim. Donne-m'en.
Non. C'est pour le fils de Gaham.
Il est malade.
Maudit sois-tu!
J'ai rapporté assez de viande
pour toute la tribu.
- N'ai-je pas droit à du ragoût?
- C'est pour le fils de Gaham.
- Il y en a assez pour nous deux.
- Alors, patiente. Ne pense pas qu'à toi.
Tu me crois stupide, n'est-ce pas?
Non, mais tu es très insensible.
- Tu es le premier-né.
- Peu importe cela.
En quoi est-ce important?
Ce n'est qu'une plus grande part
de l'héritage.
Si ce qu'on te léguera
signifie peu de choses
et que tu as si faim,
cède-moi ton droit d'aînesse.
En échange,
tu recevras tout le ragoût que tu veux.
- Entendu.
- Pas si vite.
- Jure-le.
- Jurer quoi?
Qu'en échange du ragoût,
tu me céderas ton droit d'aînesse.
- Pardon?
- Jure-le.
Oui, je te le jure.
À présent, puis-je manger?
Pas avant que tu n'aies juré
au nom du Dieu d'Abraham.
Je te jure au nom du Dieu d'Abraham que,
en échange de ce ragoût,
je te cède mon droit d'aînesse,
mon droit de premier-né,
à toi, mon frère Jacob.
As-tu apparié autant d'animaux
que prévu?
Oui, mère. Au printemps,
les agneaux nous envahiront.
Nous n'avons jamais eu meilleur homme
s'occupant des troupeaux.
Il n'est pas difficile
de faire s'accoupler les animaux, mère.
Certains hommes non plus.
Je ne dirai pas de mal d'Ésaü.
Il a pris épouse en dehors de notre tribu.
Et maintenant, il bâ*** une maison
de pierre, comme les Cananéens.
- Comment va père?
- Sa vue empire.
Et je sais qu'il souffr e.
Ésaü?
Non, père. C'est Jacob.
Penses-tu qu'Ésaü soit trop occupé?
Pour vous, père? Jamais.
Je vais le chercher.
Ésaü! Père veut te parler.
Alors, qu'en dis-tu?
- Tu devrais t'en bâtir une.
- Une maison de pierre?
Non, Ésaü. Je ne suis pas cananéen.
Velu, comme les animaux
qui craignent ton arc.
Je me fais vieux, Ésaü,
et l'heure de ma mort est proche.
- Non, père.
- Écoute-moi.
Prends ton arc et rapporte du gibier,
le meilleur du troupeau,
prépare-le et sers-le-moi.
Quand je serai repu,
je te donnerai ma bénédiction paternelle.
- Non, père.
- Il est temps. Ne discute pas.
Fais ce que je te dis. Sinon, je serai mort
avant que tu n'aies eu ma bénédiction.
Vite! Va chercher Jacob.
Dis-lui de venir ici immédiatement.
Quand Ésaü reviendra,
ton père lui donnera sa bénédiction.
Cela est juste. Il fut le premier à naître.
Mais tu agrippais son talon.
Vous êtes nés ensemble.
Dieu voulait que tu perpétues
la lignée d'Abraham, et non Ésaü.
Vraiment? II te l'a dit, peut-être?
Lorsque j'étais enceinte,
je souffrais atrocement.
J'ai demandé conseil au Seigneur.
"Deux nations sont dans ton sein",
m'a-t-II dit.
"Deux peuples se sépareront
au sortir de tes entrailles.
"L'un est plus fort que l'autre,
"et l'aîné sera assujetti au cadet. "
Tu es celui qui plaît à Dieu.
Tu dois le savoir.
Non. Je ne puis faire cela à Ésaü.
Je lui ai déjà pris son droit de premier-né.
Cela suffit.
Est-ce vrai? Tu n'entends pas l'appel?
Tu ne ressens jamais une présence
qui t'épaule?
Va me chercher deux chevreaux.
Je vais préparer un repas à ton père.
Apporte-le-lui. Il y voit à peine.
C'est toi qu'il bénira.
Non.
Ne veux-tu pas la bénédiction du fils aîné?
Ne veux-tu pas perpétuer
la lignée commencée par Abraham?
Pas par la tromperie.
Il importe juste que tu le fasses.
Ésaü fera de nous des Cananéens.
Je te le commande.
Telle est la volonté du Seigneur.
M ère, tout ceci est-il juste?
Ce doit être le souhait de Dieu,
sinon II t'aurait fait chasseur,
et Ésaü, bienveillant.
Cela ne marchera pas. Il touchera
mon bras et saura que ce n'est pas Ésaü.
Sois tranquille. Cela marchera.
Père.
Je suis là.
Est-ce Jacob ou Ésaü?
Votre premier-né.
Et j'ai fait selon votre désir.
Je vous ai apporté votre repas.
Approche.
Approche, mon fils,
que je puisse te toucher.
Prenez le repas que je vous ai préparé.
Ensuite, vous pourrez me bénir.
Ce bras est celui d'Ésaü,
mais cette voix est celle de Jacob.
Es-tu vraiment mon fils Ésaü?
Oui, c'est bien moi,
votre fils.
Approche, mon fils, et embrasse-moi.
Oui, c'est bien toi, Ésaü.
Que Dieu te donne de la r osée du ciel
et les richesses de la terr e,
du blé et du vin en abondance.
Que peuples et nations te soient soumis
et se prosternent devant toi.
Sois le maître de tes frères
et que les fils de ta mère
se prosternent devant toi.
Maudit soit quiconque te maudira
et béni soit quiconque te bénira.
Qui est-ce?
C'est moi, Ésaü.
Asseyez-vous et mangez.
Ensuite, vous pourrez me bénir.
Pourquoi me nourris-tu à nouveau?
Je t'ai déjà donné ma bénédiction.
Qui donc est celui
qui m'a apporté ce repas?
Jacob.
Qu'il soit maudit!
D'abord, il m'enlève mon droit d'aînesse.
Ensuite, ma bénédiction.
Ésaü, mon fils, qu'ai-je donc fait?
Ne pouvez-vous me bénir aussi?
Je lui ai tout accordé.
J'ai fait de lui ton maître.
- Bénissez-moi à sa place.
- C'est lui que j'ai béni.
Cette bénédiction doit demeurer.
Dieu m'a vu bénir Jacob.
C'est lui qui a autorisé cela.
Je n'y peux rien changer.
Alors, bénissez-moi à mon tour.
Tu pourras bénéficier des richesses
de la terre et de la rosée du ciel.
Mais tu vivras de ton épée.
Tu m'as trompé une fois de trop.
J'aurai ta vie avant le lever du soleil.
Tu ne te soucies pas de nous.
Tu n'as que faire de qui nous sommes!
Je mérite la bénédiction du premier-né!
Arrêtez! Cessez!
À la veille de sa mort, infligeras-tu
à ton père le meurtre de ton frère?
Je te donne un avertissement.
Les jours de père sont comptés.
Une fois que nous aurons fini de porter
son deuil, je te tuerai, mon frère,
et n'en éprouverai jamais le regret.
Tu mourras le jour suivant sa mort.
Tu dois partir d'ici, Jacob.
- Je ne crains pas Ésaü!
- Écoute-moi, sinon il te tuera.
Ensuite, ils le tueront! Je refuse de perdre
mes deux fils le même jour.
Ton père veut te parler. Dépêche-toi.
Fais ce qu'il te dit!
II veut m'envoyer loin.
Est-ce pourquoi il m'a béni?
II est temps que tu te maries, Jacob,
mais pas à une Cananéenne.
Va à Paddan-Aram et prends-y une femme.
Prends-en une parmi les filles de Laban,
le frère de ta mère.
Que Dieu te bénisse.
Qu'il te rende fécond
et multiplie le nombre de tes descendants
afin que ceux-ci deviennent
une multitude de peuples.
Puisse-t-il vous accorder,
à toi et à ta postérité,
la bénédiction donnée à Abraham,
afin que tu possèdes le pa ys
où tu habites à pr ésent,
le pa ys que Dieu donna à Abraham.
Un cadeau spécial, pour ta future épouse.
Il part avec une dot importante.
Vas-tu simplement le laisser aller?
Ce sont les derniers jours de mon père.
- Je ne puis faire du mal à Jacob.
- Ce qui te blesse me blesse.
Tu es mon frère par alliance.
Je ne puis être responsable de sa mort.
Bien sûr que non.
Ésaü.
Je suis l'Éternel,
le Dieu d'Abraham et de ton pèr e, lsaac.
Je te donnerai cette terr e,
à toi et à ta postérité.
Cette dernièr e sera aussi innombrable
que les grains de poussièr e de la terr e.
Tu t'étendras loin,
à l'occident et à l'orient,
au septentrion et au midi.
Toutes les familles de la terr e
aspir er ont à êtr e bénies
comme toi et ta postérité l'êtes.
Je serai a vec toi
et te garderai partout où tu iras
et je te ramènerai dans ce pa ys.
Je ne t'abandonnerai point
a vant d'a voir ex écuté ce que je t'ai pr omis.
Si Dieu est avec moi
et me garde pendant ce voyage,
et si je retourne en paix
à la maison de mon père,
alors l'Éternel sera mon Dieu.
De tout ce qu'll me donnera,
je Lui réserverai
la dîme.
Qu'arrivera-t-il si j'arrive jamais là-bas?
Je n'ai plus de dot!
Aucun moyen d'obtenir une épouse!
Dis-moi!
Oui, je continuerai.
J'ai toute confiance en Lui qui m'a montré
l'entrée du ciel.
Mes frères!
- D'où êtes-vous?
- Nous sommes de Charan.
Me voilà enfin.
Dieu m'a libéré.
Connaissez-vous Laban, fils de Nachor?
Ceux qui ne le connaissent pas
ne sont pas de la région.
Pouvez-vous me conduire à lui?
Elle, elle peut le faire.
- Est-ce son épouse?
- C'est sa fille.
Il cherche ton père.
Je t'amènerai à lui
une fois que les troupeaux auront bu.
Tu fais généreusement don de ta force.
Merci.
Je suis désolé.
Je suis vraiment désolé.
Je suis Jacob.
Fils de Rebecca, la sœur de ton père!
Laban!
Laban, je dois te parler sans délai.
Pourquoi les devins se mettent-ils
dans de tels états?
Ils sont censés savoir
ce qui va se produire, n'est-ce pas?
Lorsque j'ai jeté les pierres ce matin,
j'ai obtenu un autre message:
Une présence sera bientôt parmi nous,
une présence qui nous enrichira tous.
En commençant par toi, j'imagine,
puisque tu voudras qu'on te paie
pour ta prédiction.
Non, Laban. Je te le promets.
Fais-en le serment
devant les dieux de ma maison.
J'en fais le serment.
Une présence importante
est proche de nous.
Père!
Un homme, au puits. Jacob.
Un homme qui prétend être
le fils de Rebecca, votre sœur.
Est-ce vrai?
Alors, amène-le ici, Rachel.
Il se pourrait que le devin dise vrai.
Une grande richesse apportée
par un fils de nomades?
Mon oncle.
Je suis Jacob, fils d'Isaac et de Rebecca,
votre sœur.
Une grande richesse, tu disais?
Si j'étais toi,
je vérifierais mes pierres, devin.
C'est vrai.
Je l'ai juré sur vos dieux, Laban.
Que penses-tu de lui, ma fille?
II est doux.
Il y a chez lui quelque chose d'apaisant.
Il est de mon sang.
Nous allons le recevoir comme il se doit.
Que les serviteurs lui donnent
des vêtements propres,
sinon, à sa vue,
je ne pense pas pouvoir manger.
Maintenant, je vois la ressemblance.
Assieds-toi, mon neveu.
Et partage cet humble repas.
On m'a dit que tu avais été attaqué
par des voleurs.
Oui, mon oncle.
Ils attaquent les routes des caravanes.
En effet.
Nous vivons des temps sans foi ni loi.
Que t'ont-ils dérobé?
La rançon d'une future épouse.
Reste avec nous jusqu'à
ce que tu aies recouvré tes forces.
- Mais il faudra m'en dire plus.
- Oui, nous voulons savoir.
Voici Morash, mon fils aîné.
Au moins, on ne t'aura pas dérobé
l'appé***.
A-t-on compté les troupeaux, Be'or?
Voici mon deuxième fils.
- Pas encore, père.
- Il nous faut plus d'hommes aux champs.
Peut-être mon neveu pourrait-il aider?
- J'en serais honoré, mon oncle.
- Bien.
Léa sera ta guide.
Elle te montrera notre demeure,
notre village et nos champs.
C'est ma fille aînée.
Je lui serais reconnaissant pour son aide.
C'est l'œuvre de Jacob.
Tout ce qu'il touche prospère.
- Comment savoir si c'est lui?
- C'est bien son œuvre.
Et celle de son Dieu, qu'il prie chaque soir.
Dis-moi laquelle?
- Mes prières valent les siennes.
- C'est un dieu que nous ignorons.
Nous devons garder Jacob ici.
- Il n 'a d'yeux que pour Rachel.
- Et elle l'a r emarqué.
Je ne suis ni aveugle ni stupide.
Par où es-tu venue?
J'apporte les repas de la mi-journée.
Léa se sent mal.
- Tu travailles trop dur.
- Ce n'est qu'un accident.
- Tu te surmènes.
- Je travaille aussi dur que Dieu le veut.
C'est une lutte,
mais c'est simplement Sa volonté.
Pourquoi un dieu qui te fait réussir
ce que tu entreprends
voudrait-il que tu te démènes?
Pour que j'en sois digne.
Béni sois-tu, Ô Éternel notre Dieu,
roi de l'univers,
qui nous apporte les produits de la terre.
Amen.
- Mais un jour...
- Oui?
... Il me récompensera.
- Comment cela?
En m'offrant ton amour.
S'll m'aime réellement.
Mes frères ne doivent pas
t'entendre parler ainsi.
Pas avant que l'heure ne soit venue.
- Léa devra d'abord se marier.
- Je puis attendre.
- Ne crains rien.
- Si on nous voit, nous serons lapidés.
Ne fuis pas, Rachel. Je t'en prie.
Tu sais que non.
Je ne le puis.
Mais nous devons être prudents.
- Entends-tu cela?
- Oui.
C'est un signal que nous utiliserons
lorsque l'un veut parler à l'autre.
S'il est renvoyé, cela signifie
que personne n'est alentour.
Ce n'est pas le bon moment.
Morash sait que j'apporte
les repas de la mi-journée.
Il est injuste que tu travailles pour rien.
Dis-moi quel salaire tu veux.
Je n'espère aucun salaire, mon oncle.
Alors, qu'est-ce qui t'a fait venir ici?
Rebecca, votre sœur, ma mère,
voulait que je prenne
l'une de vos filles comme épouse.
Pourquoi devrais-je abandonner
un bien si précieux
à un homme démuni?
Je sais que je suis arrivé les mains vides,
mais je suis un bon travailleur.
Prenez-moi comme ouvrier.
Je travaillerai cinq ans contre Rachel.
La tradition ne serait pas respectée
si Rachel se mariait avant Léa.
Je suis la chair de votre chair.
Ce n'est pas un mariage extra-familial.
Effectivement, tu as raison.
Je suis un bon travailleur
et je peux subvenir à tous les besoins.
Tout ce que tu touches prospère.
- Laissez-moi travailler pour vous cinq ans.
- Dix.
- Sept.
- Qu'il en soit ainsi.
Reste ici et travaille pour moi.
Je vous promets
que vous ne regretterez pas cette journée.
Pourquoi ne le dis-tu pas
à Rachel toi-même?
À moins qu'elle ne soit déjà au courant!
- Léa sera lésée.
- Sept ans, c'est long.
Nous nous en soucierons plus ***.
Je suis désolé pour Léa.
Mais ce qui l'attriste me comble de joie.
Et moi?
Chaque matin, j'ai peur que tu ne me dises
qu'il est temps de partir.
Je partirai, au petit matin,
dans sept ans d'ici.
Mais je ne partirai jamais sans toi.
SEPT ANS PLUS ***
Tout ce que Jacob touche prospère.
La pluie arrive à point.
L'herbe pousse vite.
C'est le dieu de Jacob.
Si Jacob part,
son dieu si fort et bienfaisant
partira avec lui.
Il y a un moyen.
Nous ne pourrons pas le forcer.
Il nous faut user de ruse.
Il doit croire qu'il reste ici
de son propre chef.
Laban!
Jacob.
Sept ans se sont écoulés.
Je viens chercher Rachel.
Tu es très déterminé.
Garderez-vous votre parole?
Bien entendu.
Nous devons organiser le mariage.
Ne devrions-nous pas inviter
des membres de ta famille?
- Ton frère, sans doute?
- Non.
Je le verrai lorsque j'emmènerai
ma promise
dans ma propre contrée.
Chaque chose en son temps.
D'abord, entre.
Préparons la fête du mariage.
Est-ce la bonne façon
de nous jouer de lui?
Père a un plan.
Comment pouvez-vous faire cela?
Je suis le maître de cette maison.
Je puis faire ce que bon me semble.
Et maintenant que tu sais exactement
ce que j'attends de toi,
tu vas m'obéir.
Ou bien, au nom de tout ce qui est sacré,
je te chasserai
et laisserai le désert s'occuper de toi.
Vous êtes priées
de ne pas contrecarrer mes plans.
Le dieu de Jacob vous le fera payer.
Je voudrais être morte.
Je voudrais que père soit mort,
lui et ces vilains dieux qu'il vénère.
Au moins, le dieu de Jacob représente
honneur et respect.
Alors, pourquoi laisse-t-il
tout ceci se produire?
Pourquoi délaisser Jacob maintenant?
Ce qui est prévu pour Jacob
est prévu pour moi
et pour toi.
Cela se terminera comme cela a été prévu.
J'ai foi en cela.
Asseyez-vous. Venez.
Où est Léa?
Elle est dans sa chambre.
Elle est bouleversée.
C'est compréhensible, non?
La future mariée attend son maître.
La pièce est sombre.
Une tradition honorant la pudeur.
La chambre nuptiale doit être éteinte
le soir de la nuit de noces.
Rachel?
Toi?
Toute la nuit, je t'ai appelée Rachel.
Et tu me répondais.
Comment connaissais-tu le signal?
Rachel n'avait pas le choix, Jacob.
Qu'aurait-elle pu faire?
Un seul mot de ta part aurait tout arrêté!
N'as-tu jamais désiré quelque chose
avec tant d'ardeur
que tu en tromperais jusqu'à ceux
que tu aimes pour l'avoir?
Seigneur.
Mon Dieu.
Ma dette ne sera-t-elle jamais réglée?
Me ferai-je jamais pardonner?
Où est Laban?
- Non! Ne fais rien!
- Vous m'avez trompé!
Donnez-moi une raison de vous épargner!
Je peux t'expliquer! À l'aide!
Ton dieu aimerait-il voir
mon sang sur tes mains?
Dehors. Tout le monde dehors!
- Donnez-moi une raison!
- Je peux t'expliquer!
À l'aide! Arrêtez-le!
Je ne t'ai pas trompé.
Rachel est à toi.
Tu auras Rachel. Je le promets.
Vous avez ignoré la souffrance infligée
et avez préféré la tromperie!
Non. Enfin, pas exactement.
Nous devons tous tromper un brin.
Léa t'appartient, à présent.
Une fois cette semaine
de célébration terminée,
je t'offrirai Rachel
comme épouse également.
Je ne voulais qu'une seule femme,
espère d'idiot!
Mais deux épouses,
cela indique qu'un homme est prospère.
Deux dots.
Cela montre au monde
à quel point il est riche.
Quelles dots?
Vous ne m'avez pas donné un sou
durant sept ans!
Ce n'est pas un problème.
Demeure ici, avec mes filles,
et travaille encore sept ans
pour ta seconde épouse, Rachel.
Tu disposeras de la marchandise
avant le paiement.
Cela semble dur,
mais c'est le seul sort
que les dieux t'aient réservé.
Rien d'autre.
Tout ceci est-il juste?
Trop *** pour te retourner contre moi.
Tu m'as montré le signal.
Tu étais d'accord.
Ma foi m'a fait croire
que c'était la volonté de Dieu.
Le dieu de Jacob.
- Je t'en prie, ne me hais pas.
- Je ne te hais point.
Pas de sourire?
Même pas pour ton mari?
Pourquoi devrais-je me réjouir?
Dieu te bénira avec un enfant.
Quand le temps sera venu.
Tout comme avec Léa.
- Aime-moi.
- Je t'aime.
Je t'aime vraiment.
Mais je veux être tout pour toi.
Une mère autant qu'une épouse.
Jacob, nous avons besoin de toi.
Rachel aussi, venez vite.
Nous ferions mieux d'y aller.
Allez chercher des draps!
Tu y es presque. Tu seras bientôt bénie
par l'arrivée d'un fils.
Maintenant, pousse encore!
Le voilà qui arrive! Où sont les draps?
Nous t'appellerons Juda,
"celui qui rend gloire à Dieu".
Et c'est ce que nous devons faire:
Lui rendre gloire pour sa munificence.
Quatre fils, mon mari.
M'aimes-tu, à présent?
Couteau. J'ai gagné.
Tu n'es jamais aussi heureux
que lorsque ta femme
te donne un autre fils.
Léa est une femme douce.
Il serait injuste de la punir
pour ce que ton père a fait.
Toi aussi, tu es ma femme.
Les enfants sont un don du Seigneur,
une bénédiction pour tous.
Je veux être comme elle, Jacob.
Je t'en supplie, donne-moi des enfants
ou je mourrai de chagrin.
Je ne suis pas Dieu.
Ce n'est pas à moi de donner les enfants.
Mais II t'a choisi.
Pourquoi préfère-t-II Léa?
Dis-moi quoi faire.
Que puis-je faire?
Couche avec ma jeune esclave.
Couche avec elle,
qu'elle accouche sur mes genoux.
J'aurai alors un enfant à moi.
Je t'en prie, fais-le pour moi, Jacob.
Bilha.
Exactement tel que je l'avais prévu.
Pendant que Jacob reste ici,
son dieu nous fait prospérer.
J'espère qu'on se souviendra
qui a gardé Jacob ici.
- Comment l'oublier, père?
- Ses sept années de plus se terminent.
- Comment le garder?
- Il n'a plus de raison de partir à présent.
Léa lui a donné sept fils,
la jeune esclave Bilha en a donné deux,
la jeune esclave de Léa, Zilpa,
en a donné un.
En outre, Léa lui a donné une fille, Dina.
Vous arrivez tôt
pour faire plaisir à un vieillard.
Dieu m'a bénie, père.
- De quoi parles-tu?
- Père, je suis enceinte.
La bénédiction de Rachel est un signe.
Quand l'enfant sera né, nous partirons.
Entrez. Ce n'est pas l'endroit
pour aborder ce sujet.
Évidemment, je ne puis
t'empêcher de partir.
Mais tu ne seras pas beau à voir
en y arrivant,
si tant est que tu y arrives.
Tu es venu les mains vides.
Tu dois donc partir les mains vides.
Tu admettras qu'il ne sera pas aisé
de veiller sur toute cette marmaille
sans eau ni nourriture
pour un si long voyage.
Vous voulez me garder prisonnier ici?
Non. Tu as gagné tes dots pour mes filles.
L'honneur m'oblige à te payer.
Quel est ton prix?
Non. Je ne veux ni de votre argenterie,
ni de votre or.
Mais...
Je veux une part de vos troupeaux.
Je le mérite bien.
Passez votre bétail en revue.
Prenez tous vos agneaux noirs
et toutes vos chèvres tachetées.
Ils me serviront de salaire.
Mais tous mes moutons sont blancs
et toutes mes chèvres noires.
- Tu n'auras rien.
- Juste ce dont j'ai besoin.
Je suis mené par la main
qui m'a montré l'entrée du ciel.
Racontez-m'en encore l'histoire,
s'il vous plaît.
J'ai dit à Laban que je passerais
en r evue son bétail,
et pr endrais chaque agneau noir
et chaque chèvr e tachetée.
Qu'ils seraient mon salair e.
Mais Laban et ses fils trichèr ent
et r etir èr ent les chèvr es tachetées,
et tous les moutons qui étaient noirs.
L 'Ange de Dieu m 'apparut alors en r êve.
Je pris donc des branches
de peupliers et de platanes,
et j'en enlevai l'écor ce pour que
la partie blanche des branches soit visible.
Je mis les branches dénudées
dans les abr euvoirs
et en fixai certaines à la verticale,
pour qu'elles soient
face aux chèvr es en chaleur
lorsque qu'elles venaient boir e.
Enlève les branches
quand les plus faibles viennent ici.
Pourquoi?
Nous voulons que les plus forts
se reproduisent.
Ils s 'accouplèr ent devant les branches
et donnèr ent naissance
à des jeunes qui étaient ra yés,
tachetés et mouchetés.
Maintenant, tu vois
pourquoi je fais confiance au Seigneur.
C'est de la sorcellerie.
C'est du vol.
Et quand Rachel aura accouché...
Les br ebis mir ent au monde
des moutons noirs.
Notr e fortune s 'est donc agrandie.
Ton fils.
Joseph.
Nous t'appellerons Joseph.
Cela signifie:
"Celui qui s'ajoute à notre peuple".
Joseph.
Joseph.
Merci.
La nuit dernière,
le Seigneur m'est encore apparu.
L'heure de partir approche.
Je dois faire ce que Dieu me commande,
mais je ne puis vous forcer
à quitter votre père.
Je pense que nous devrions tous faire
ce que Dieu te dit.
Père nous a vendu pour le profit.
Il a eu un bon prix.
Nous ne valons plus rien
à ses yeux à présent.
Nous devons attendre
une occasion favorable.
Il faut tondre vos moutons et emmener
les troupeaux aux pâturages d'hiver.
Il est temps!
Non. Je fais ce que Dieu me commande.
Toi et ton dieu.
Tes troupeaux mourront
à cause de la neige.
Les animaux mourront
et tu prieras mes dieux.
Faites comme bon vous semble.
Nous emmenons notre bétail
et reviendrons dans six jours.
Nous partirons dans trois jours,
quand il sera le plus loin d'ici.
Soyons prudents.
Aucun de ses serviteurs
ne peut connaître notre plan.
Nous devons avancer plus vite.
Nous sommes à cinq jours
de la montagne de Galaad.
Ésaü nous y rencontrera-t-il?
Une fois qu'il nous en saura proches,
je pense
qu'il nous y retrouvera certainement.
Qu'y a-t-il?
C'est mon frère,
tout comme Joseph est ton frère.
Il ne devrait jamais y avoir d'inimitié
dans une famille.
Mais ton grand-père Laban
ne serait pas d'accord.
Imbéciles! Pourquoi ne pas avoir envoyé
quelqu'un me prévenir?
Nous l'avons fait, mais vous êtes revenu
avant qu'il vous ait trouvé.
Poursuivons-le, père.
Tuons-le et récupérons les troupeaux.
- Non.
- Mais c'est notre bétail.
Jacob les a volés par sorcellerie.
Vous ne vaincrez pas Jacob par la force!
Nous avons besoin de conseils.
Je le poursuivrai
jusque dans la tente de son père,
et là, je le tuerai.
Il n'a qu'un jour d'avance.
Dressons le camp ici pour la nuit.
Demain, nous atteindrons
les terres de mon frère.
Je prendrai de l'avance
et mes traces vous indiqueront le chemin.
Je suis pr esque chez moi.
C'est Toi, Dieu de mes ancêtr es,
qui r emporte les victoir es
pour Ton serviteur, Jacob.
Ce n 'est pas l'épée qui m 'a sauvée,
mais Tes conseils et Ton amour.
Écoute attentivement, Laban.
Garde-toi de toucher
à l'homme que j'ai béni.
Ne fais aucun tort à Jacob.
Tu m'as délivré de mes adversaires.
Tu as semé la confusion
parmi mes ennemis.
Siméon.
C'est Laban. Il arrive!
Tu vois? C'est facile. Il suffit de...
Ésaü!
Ton frère.
Mon frère.
Il est à moins de deux jours d'ici.
Est-il seul?
II est accompagné
de près de cent personnes.
Prépare les hommes. Qu'ils soient armés.
Nous partons sur-le-champ.
Qu'attendez-vous?
Ne fais rien que je ne te dise.
Jacob, mon fils,
qu'as-tu fait?
Nous aurions pu discuter, non?
Vous êtes un homme rusé, Laban,
mais vous parler mène
à des années de servitude.
Mais, Jacob,
pourquoi avoir dérobé mes dieux?
Comment puis-je ignorer un tel affront?
Vos dieux?
Je n'ai pas dérobé vos dieux!
Comment as-tu pu me tromper?
Je ne ferais jamais pareille chose.
Fouille ma caravane.
Et que celui qui a dérobé vos dieux meure.
J'en fais le serment,
sur tout ce qui m'est cher.
Pourquoi t'occupes-tu de Joseph?
Rachel est malade.
Pardonnez-moi de ne pas me lever, père.
J'ai ce qui est ordinaire aux femmes.
Ma fille,
pardonne-moi.
- Avez-vous trouvé quoi que ce soit?
- Non.
Alors, laissez-nous aller.
Ce sont mes filles, mes enfants,
mon bétail.
- Tout ce que tu vois est mien!
- Mais je ne puis retourner avec vous!
Je dois poursuivre
jusqu'à ce que j'arrive à la terre
qui me fut promise par Abraham et Isaac.
J'ai travaillé toutes ces années
dans le seul but d'en devenir digne.
Dans ce cas,
c'est ici que nos chemins se séparent.
Je fais le serment de ne plus repasser ici,
je le jure devant Dieu.
Et je ne franchirai plus ce point.
Si tu maltraites mes filles,
ou si tu les trompes avec d'autres,
c'est le Dieu d'Abraham qui te jugera.
Nous devons faire un sacrifice
pour sceller notre pacte.
Il est juste devant nous.
Venez.
Nous donnerons l'assaut demain.
Dressons le camp ici.
Mais le soleil est encore haut dans le ciel.
Continuons.
Nous sommes sur les terres d'Ésaü.
Nous n'avancerons plus
tant que je ne serai pas en paix avec lui.
Je veux que vous prépariez des offrandes.
Choisissez nos bêtes les meilleures,
mâles et femelles,
nos étoffes les plus fines,
et montez une caravane.
Tzurim.
Conduis-la à l'ouest de la montagne Séir.
Trouve mon frère. Offre-lui mes présents.
Dis-lui où j'étais toutes ces années.
Dis-lui qu'il est mon r oi
et que ce que tu lui apportes
est un gage de mon r espect
et de mon obéissance.
Allons-nous rester ici longtemps?
Le temps de livrer les présents
et de revenir.
Deux jours dans chaque sens.
Ensuite, nous continuerons.
Pourquoi attendre?
Et pourquoi donner le fruit de notre labeur
à un frère que tu n'as plus revu?
II était avec moi
chaque jour de mon absence.
Je ne puis vous emmener en terre promise
- avant d'être en paix avec Ésaü.
- Pourquoi?
Une fois, il y a longtemps, j'ai lésé Ésaü.
J'ai souffert des épreuves
pour montrer à Dieu
que je voulais me faire pardonner,
que j'avais compris la leçon.
Qu'un homme doit choisir
la vertu plutôt que l'envie.
Qu'il ne peut avoir
que ce qui lui appartient de droit.
Ce pour quoi il travaille et ce qu'il gagne
à la sueur de son front.
Ce à quoi ses bonnes actions lui
donnent droit, sa dévotion envers Dieu.
Et que les liens du sang
sont plus forts que tout.
Que nous devons être sincères
les uns avec les autres.
Est-ce qu'Ésaü l'entend ainsi?
Jacob!
Tzurim?
Que s'est-il passé?
Pourquoi es-tu déjà de retour?
Ton frère, Ésaü.
Il a dû savoir que tu arrivais.
Il sera ici au lever du jour,
avec un groupe d'hommes armés.
Séparons-nous en deux groupes.
Répartissez bétail et biens de façon égale.
Ensuite, quand j'en donnerai l'ordre,
un groupe suivra Rachel
et la moitié de mes fils,
et l'autre moitié ira avec Léa et les autres.
Allez-y.
Et vous, père? Que ferez-vous?
Je saurai ce que le Seigneur me réserve
lorsque je reverrai mon frère.
Rachel,
prends bien soin de Joseph.
Quoi qu'il arrive, il doit survivre.
J'en suis convaincu.
C'est lui, le prochain de la lignée.
Dieu d'Abraham et d'Isaac,
sauve-moi, je T'en prie,
de mon frère Ésaü.
Je crains qu'il ne vienne m'anéantir,
n'épargnant ni les femmes ni les enfants.
Délivre-moi,
que je puisse accomplir la promesse
que Tu m'as faite,
que ma postérité sera,
tels les grains de sable de la mer,
innombrable.
Qui est là?
Ésaü?
Qui es-tu?
Pourquoi essaies-tu de me tuer?
Si mon frère t'envoie,
emporte ma réponse avec toi:
Tu n'arriveras pas à me défaire!
Le Dieu d'Abraham est avec moi!
Seul Lui peut me défaire!
Dieu t'accompagne-t-II?
M'a-t-II abandonné?
Toi!
Lâche-moi!
Je pourrais te tuer, si je le voulais.
Je ne te lâcherai pas
avant que tu m'aies béni.
Je ne suis pas venu te bénir,
mais t'empêcher de fuir.
- Lâche-moi!
- Bénis-moi d'abord.
N'est-ce pas pourquoi Dieu t'envoie?
Donne-moi ta bénédiction!
- Quel est ton nom?
- Jacob!
Ton nom ne sera plus Jacob,
mais tu seras appelé IsraëI,
car tu as lutté avec Dieu
et avec des hommes,
et tu as été vainqueur.
Ésaü.
- Père, que s'est-il passé?
- Reculez!
II doit d'abord me rencontrer seul.
Mon frère.
Soudainement, je suis
à nouveau son frère.
Pourquoi m'as-tu fui toutes ces années?
Je t'avais fait du tort.
Je craignais que tu ne prennes
ta revanche.
- Cela aurait été juste.
- Il l'admet lui-même.
Je l'admets humblement.
Je te supplie de me pardonner.
Maudit sois-tu!
Je suis venu te punir.
Je voulais te dérober tes biens
et te laisser sans rien.
Je voulais te prendre ton peuple
et t'enlever l'amour de tes proches.
J'attends ce jour depuis des années.
Et maintenant, je suis là.
Et je sens la main d'Abraham et d'Isaac.
Je ne puis te faire du mal.
Et ces enfants...
Ce sont les enfants que Dieu m'a donnés.
Tu es béni de Dieu, en effet.
Viens avec moi à Séir
et vivons en paix, toi et moi.
Je rengaine mon épée.
Nous devons nous reposer.
Pour nous ressaisir.
Précède-nous.
Nous te suivrons de près.
Fort bien.
Tu ferais mieux de t'abriter.
Une tempête s'approche.
- Apprêtez-vous à partir.
- Nous partons maintenant?
Pourquoi ne sommes-nous pas allés
avec Ésaü?
Car nous n'allons pas à Séir.
Nous n'allons pas nous joindre à Ésaü.
Ésaü et moi devons prendre
des chemins séparés.
On a promis a chacun de nous
une puissante nation.
Si nous vivons ensemble,
cela n'apportera que des querelles.
Et je...
Nous
devons aspirer à la paix.
Nous devons être un agneau
pour toutes les nations.
Regardez.
Regardez Joseph.
Il nous montre le chemin.
Par ici!
Jacob arriva sain et sauf à la ville
de Sichem, dans le pa ys de Canaan,
et il campa à l'est de la ville,
sur une bande de terr e qu'il acheta
à Sichem, fils de Hamor, prince du pa ys,
pour cent kesita.
Et là, il éleva un autel,
qu'il appela El-Éloh é-lsraël,
pour Dieu, Dieu d'lsraël,
le nom qui lui a vait été donné.
French