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Vous êtes en direct dans
deux minutes, Votre Altesse Royale
Monsieur ?
Merci.
Laissez le microphone faire
le travail, Monsieur.
Je suis sûr que vous serez splendide.
Prenez simplement votre temps.
Il faut y aller.
Bonjour.
C'est le Programme National de
la BBC et du service de l'Empire
qui vous emmène au Stade de Wembley
pour la cérémonie de clôture de l'Exposition de l'Empire
où son Altesse Royale, le Duc d’York
va lire un message de son père,
Sa majesté, le Roi George V.
Cinquante-huit colonies britanniques et
Dominions y ont pris part,
faisant de cette exposition la plus
grande organisée au monde.
Rappelez-vous Monsieur, trois flashs. Puis rouge
permanent, signifiant que vous êtes en direct.
Utilisant la nouvelle invention qu'est la radio,
la cérémonie d'ouverture fut la première fois
où Sa Majesté le Roi
s'adressa à ses sujets
sur les ondes.
A la fin de la première saison,
L'héritier du trône, Son Altesse Royale
le Prince de Galles, fit sa première annonce.
Et aujourd'hui, son frère cadet,
Son Altesse Royale,
le Duc de York va réaliser sa première
annonce à la nation et au Monde.
J'ai reçu...
de Sa Majesté... Le... Le...
Le...
Le...
...Le Roi.
un...
un...
Inhalez profondément dans vos poumons.
Votre Altesse Royale.
cela relaxe votre larynx, n'est-ce pas ?
La cigarette calme les nerfs
et vous donne confiance.
Maintenant, si Son Altesse veut bien
ouvrir sa main.
C'est stérilisé. Une...
deux...
trois, quatre, cinq...
six, sept.
Maintenant, si je peux me permettre.
Insérez-les dans votre bouche.
Excusez-moi, Docteur.
Quelle est le but de tout ça ?
C'est l'approche classique,
cela a guéri Démosthène.
C'était dans la Grèce Antique...euh
Et cela a fonctionné depuis ?
A présent,
si vous voulez bien lire...
Le Poids Des Mots.
Luttez contre les billes,
Votre Altesse Royale.
Articulez !
Un peu plus de concentration
Votre Altesse Royale.
J'ai failli avaler
Ces foutues choses !
Merci beaucoup, Docteur,
ça a été des plus...hmm
intéressants.
Votre Altesse Royale.
Insérez ces billes !
Il peut se les insérer lui-même ces billes !
Tic, toc, tic, toc.
Vous savez, vous ne pouvez pas
continuer de faire cela, Bertie.
Je sais.
Promettez-moi...
Promettez-moi, plus jamais.
Hello.
Est-ce qu'il y a quelqu'un ?
Je suis au cabinet.
Ah, Mrs. Johnson
Vous voilà.
Je suis désolé, je n'ai pas de réceptionniste.
J'aime à rester simple.
“L'homme pauvre, mais content,
est riche et assez riche”
- Pardon ?
- Shakespeare. Comment allez-vous ?
Bien et Vous ?
On fait aller.
Bref, c'est légèrement gênant,
mais je crains que vous ne soyez en retard.
Oui,
j'en ai bien peur.
Où est Monsieur Johnson ?
Il ne sait pas que je suis ici.
Ce n'est pas un début très prometteur.
Non.
Non, voyez-vous, hum...
Mon mari a vu tout le monde, en vain.
J'ai terriblement peur qu'il ait perdu tout espoir.
Il ne m'a pas vu.
Vous êtes terriblement sûr de vous.
Et bien,
Je suis sûr que tout le monde veut être guéri.
Bien sûr, il veut être guéri.
Mon époux est, hum...
Il est obligé de prendre la parole en public.
Peut-être devrait-il changer de travail.
Il ne peut pas.
Un serviteur dévoué ?
Quelque chose de ce genre, oui.
Hé bien, nous avons besoin de votre "petite moitié" pour...
Euh... Mardi serait bien...
Il me donnera lui-même les détails personnels,
je ferai une évaluation et nous partirons de là.
Docteur, pardonnez-moi.
Je n'ai pas de "moitié”.
Et il n'est pas "petit".
et nous ne parlons jamais de notre vie privée.
Non, vous... devez venir chez nous.
Je suis désolé, Mme Johnson,
mon jeu, mon terrain, mes règles.
Vous aurez à en discuter avec votre mari
et ensuite vous me téléphonerez.
Merci beaucoup d'être passée.
Bon après-midi.
Et qu'en serait-il si mon mari était le Duc d’York ?
Le Duc d’York ?
Oui...
le Duc d’York.
Je croyais que le rendez-vous était pour les Johnson.
Pardonnez-moi, Votre...?
- ...Altesse Royale.
- Altesse Royale.
Johnson était utilisé durant la Grande Guerre,
quand la marine ne voulait pas que l'ennemi
sache qu'il était à bord.
Suis-je considéré comme un ennemi ?
Vous le serez,
si vous restez désobligeant.
Vous conviendrez de la nécessité d'une discrétion absolue.
Bien entendu.
Comment m'avez-vous trouvé, Votre Altesse Royale ?
Le Président de la société des logopédistes.
Eileen McCleod?
Elle est extraordinaire.
Elle m'a avertie que vos méthodes exotiques étaient
peu orthodoxes et des plus controversées.
Je l'ai prévenue
que ce n'était pas mes mots préférés.
Je peux soigner votre époux. Mais pour ma méthode de
travail, j'ai besoin de confiance et d'une totale équité.
Ici, dans la sûreté de ma salle de consultation.
Pas d'exception.
Hé bien, dans ce cas...
Quand pouvez-vous commencer ?
Elle sonne toujours en peu rude, mate.
Tu me fais rouler trop doucement, Papa !
Es-tu allé chercher Maman au bridge ?
Oui, J'ai passé ma journée dans la voiture.
J'ai eu un visiteur spécial cet après-midi.
- Puis-je quitter la table
- À quel point spécial ?
Non, tu dois rester et bêtement écouter
la conversation inepte de tes parents.
- Merci Papa.
- Et Maman...
- Et Maman.
- Moi aussi.
- As-tu rendez-vous avec Jean ?
Non, quelqu'un d'autre.
Docteur ? Docteur ?
Va aider tes frères à laver la vaisselle.
Non, ça va comme ça.
Qui est-ce Lionel ?
Pourquoi discuter de ça,
si tu ne peux pas en parler ?
Myrtle, c'est juste une femme
qui cherche à aider son mari.
Oh, et j'ai eu un appel
pour une audition.
- Une de mes préférées.
- Ne le sont-elles pas toutes ?
Cela pourrait être très amusant.
Je suis sûre que tu seras splendide.
Dans le cercle des amateurs
c'est une troupe très appréciée.
De Putney*.
(*= un quartier de Londres)
Demain, Chapitre IV:
Le Vol.
Mais, Maman, il me tarde de savoir vers où ils volent...
Oh, Je ne peux pas attendre !
Oh, s'envoler !
Ne sont-ils pas chanceux ?
Papa, raconte-nous une histoire !
Ne pourrais-je pas être un pingouin à la place ?
Maintenant je veux entendre l'histoire du pingouin.
Très vite alors.
Une fois, il y avait deux princesses...
Princesse Elizabeth et Princesse Margaret.
dont le Papa était un pingouin.
C'est qu'il avait été
transformé par une méchante sorcière.
C'était très gênant pour lui
parce qu'il aimait...
tenir ses princesses dans ses bras...
mais vous ne le pouvez pas si vous êtes
un pingouin parce que vous...
vous n'avez plus que des ailes
comme des harengs
Les harengs n'ont pas d'ailes.
Les pingouins ont des ailes
qui ont la forme de harengs.
Et ce qui rendit les choses pires...
est qu'elle l'a envoyé au pôle Sud,
ce qui est un bien long chemin de retour...
si vous ne pouvez pas voler.
Alors, quand il atteint l'eau,
il a plongé à travers
les profondeurs, si vite...
qu'il était dans les eaux de
Southampton à l'heure du déjeuner.
Et de là, il pris le 2.30
direction Weybridge,
changea à la gare de Clapham, demanda, à un
colvert de passage, la route pour Buckingham Palace.
Il naga jusqu'à la Tamise,
à travers la bonde,
et arriva dans la cuisine,
Maman et Mme Whittaker furent choquées.
Les filles attirées par le vacarme,
accoururent à la cuisine où
après l'avoir nettoyé, elles lui donnèrent,
un maquereau et un baiser.
Et pendant qu'elles l'embrassaient,
devinez en quoi il s'est transformé ?
Un beau Prince.
Un albatros à queue courte.
Avec des ailes si grandes
qu'il pouvait les envelopper autour
de ses deux filles ensemble.
Maintenant, les filles... au lit.
Allons.
Et amenez ces deux chevaux à l'écurie ?
Cinquante-neuf... vous avez exactement une minute.
Bonne nuit.
Nourrissez-les vite et puis au lit.
Est-ce que Mme Simpsons sera là ?
À la demande de mon frère...
c'est sérieux ?
À propos de sa venue au dîner ?
Non. À propos d'elle !
Une femme mariée ? Il ne peut pas.
Elle, elle peut.
Au fait, je pense avoir trouvé
quelqu'un d'assez intéressant
Sur Harley Street. Un docteur.
Hors de questions.
Je n'y reviendrai pas.
La question est réglée.
Son approche semble bien différente...
Maintenant ?
Maintenant.
Voilà donc l'hiver de notre mécontentement,
Que l'été soit glorieux par ce soleil d’York.
Et tous les nuages
qui pesaient sur nos maisons
Dans le sein profond de l'océan enfouis.
Maintenant nos fronts,
sont ceints de couronnes de laurier.
Merci !
Agréable diction Monsieur...?
Logue. Lionel Logue.
Bien, M. Logue.
Je n'entend pas les cris d'une créature
difforme, désirant être Roi.
Ni ne pensais que Richard III
était le Roi des colonies
Je connais toutes les répliques.
J'ai déjà joué le rôle.
- Sydney ?
- Perth.
Grand théâtre de la ville, n'est-ce pas ?
Enthousiastique.
- Ah.
- J'ai été bien reçu.
Oui...
Hé bien... Lionel,
Je pense que notre société d'art dramatique,
est à la recherche de quelqu'un d'un
peu plus jeune et...
un peu plus majestueux.
Non, vous devez fermer celle-ci d'abord.
Fermez celle-ci d'abord ?
Voilà.
Où avez-vous trouvé ce... médecin ?
les petites annonces,
juste à côté de “Modèle français,
Marché de Shepherd”.
Il est fortement recommandé.
Il donne beaucoup de lui-même
pour aider les pauvres.
Oh chéri,
peut-être est-il Bolchevique ?!
Il n'y a pas de réceptionniste.
Il aime garder les choses simples.
Hmmm... Les Johnson.
Vous pouvez entrer maintenant, M. Johnson.
Lionel dit...
d'attendre ici si vous le souhaitez, Mme Johnson.
Sinon, comme il fait...
beau aujourd'hui,
p-peut-être pourriez-vous aller faire un tour.
Était-ce bon, Lionel ?
Merveilleux ! Willy.
Tu peux rester ici et attendre ta maman.
Mme Johnson...
M. Johnson, entrez.
Relax, mon chéri.
C'est un bon garçon, Willy.
Il pouvait à peine émettre un son, vous savez,
la première fois qu'il est venu.
Mes garçons les ont faits.
Ils sont doués, n'est-ce pas ?
Je vous en prie, installez-vous confortablement.
On m'a dit de ne pas m'asseoir trop près.
Hé bien, je crois que lorsqu'on
parle avec un Prince,
on attend que le Prince choisisse le sujet.
Attendre que je...commence
une conversation...
peut-être une assez longue attente.
Connaissez-vous des blagues ?
Le timing n'est pas mon fort.
Une tasse de thé ?
Non, merci.
Je pense que je vais en prendre une.
N'allez-vous pas commencer à me traiter
Docteur Logue ?
Seulement si vous y êtes intéressé.
Je vous en prie,
appelez-moi Lionel.
Je préfère Docteur.
Je préfère Lionel.
Comment dois-je vous appeler ?
Votre Altesse Royale.
Puis Monsieur après cela.
C'est un petit peu formel pour ici.
Je préfère les noms.
Prince Albert... Frederick Arthur
George.
Que direz-vous de Bertie ?
Seule ma famille l'utilise.
Parfait.
Ici, c'est mieux si nous sommes égaux.
Si nous étions égaux, je ne serais pas ici
Je serais à la maison avec ma femme
et personne n'en aurait rien à faire.
S'il vous plait, ne faites pas ça.
Pardonnez-moi ?
Je crois que, d'avaler de la fumée
dans vos poumons, va vous tuer.
Mes médecins disent que cela relaxe la gorge.
Ce sont des idiots.
Ils ont tous été faits chevaliers.
C'est donc officiel.
Mon château, mes règles.
Merci.
Quel est votre premier souvenir ?
Que diable voulez-vous dire ?
Votre premier souvenir.
Je ne suis pas...
ici pour discuter de questions personnelles.
Pourquoi êtes-vous ici alors ?
Parce que je suis un fichu bègue !
Vous avez peu de sang-froid ?
Un de mes nombreux défauts.
À quand remonte l'anomalie ?
J'ai toujours été comme ça !
J'en doute.
Je sais ce que je dis ! C'est mon bégaiement !
C'est mon domaine.
Je peux vous assurer, aucun enfant
ne commence à parler avec un bégaiement.
Quand avez-vous commencé ?
Quatre ou cinq ans.
C'est typique.
C'est ce qu'on m'a dit.
Je ne me souviens pas, de ne pas le faire.
Je peux croire ça. Est-ce que vous
hésitez quand vous pensez ?
Ne soyez pas ridicule.
Et quand est-il quand vous
vous parlez à vous-même.
Tout le monde se flatte de
temps en temps, Bertie.
Arrêtez de m'appeler comme ça !
Je ne vais pas vous appeler autrement.
Donc nous ne parlerons pas !
Est-ce que vous tarifez cela, Docteur ?
Une fortune.
Je vais laisser infuser un peu.
Alors, quand vous vous parlez, bégayez-vous ?
Bien sûr que non !
Hé bien, cela prouve que votre obstacle
n'est pas permanent chez vous.
Que pensez-vous qu'en soit la cause ?
Je ne sais pas.
Ça m'est égal !
Je bégaie !
Personne ne peut régler ça.
Je vous parie que vous pouvez lire
sans problème, ici, maintenant.
Et si je gagne le pari, je peux vous
poser encore des questions.
Et si je gagne ?
Alors vous n'aurez pas à répondre.
D'habitude... on parie de l'argent.
Un shilling chacun pour rester correct ?
Faites voir votre shilling.
Je n'ai... pas de monnaie.
J'avais le sentiment
que vous n'en auriez pas.
Je mise pour vous.
Vous pouvez me rembourser la prochaine fois.
Qui dit qu'il y aura une prochaine fois ?
Je n'ai pas accepté de vous
prendre pour le moment.
Levez-vous, s'il vous plaît
et jetez un oeil à ça...
Depuis ici.
Je ne peux pas lire ça.
Hé bien, vous me devez un shilling
pour ne pas avoir essayé.
“Etre...
Où ne pas être... Telle...
Je ne peux pas lire !
Je n'ai pas encore fini.
Je vais enregistrer votre voix et ensuite
vous la rejouer sur la même machine.
C'est génial.
C'est le dernier truc venant d'Amérique.
C'est un Silvertone.
Mettez ça.
Il y a un Shilling en jeu, camarade.
Vous pouvez rentrer chez vous riche !
- Vous jouez de la musique.
- Je sais.
Alors comment puis-je entendre ce que je dis ?!
Assurément le cerveau d'un Prince
sait ce que fait sa bouche ?
Vous ne connaissez pas très bien
les Princes Royaux, n'est-ce pas ?
Désespérant.
Désespérant !
Vous étiez sublime. Mentirais-je à un Prince
du royaume pour gagner douze pennies ?
Je ne peux pas imaginer ce que ferait
un Australien pour cette somme d'argent.
Laissez-moi vous le repasser.
Non.
Très bien alors,
Je peux vous poser les questions.
Merci, Docteur.
Je ne pense pas...
que c'est pour moi.
Merci pour votre temps.
Au revoir.
Monsieur ?
L'enregistrement est offert.
S'il vous plaît, gardez-le comme souvenir.
Non.
Oh, hé bien.
Merde.
Pour le moment, l'œuvre à laquelle
nous sommes tous également assujettis,
est de parvenir à une tranquillité raisonnable...
...avec nos frontières, de retrouver
la prospérité durant cette époque de dépression
et de mener avec nous ceux, que la charge de
ces dernières années a découragés et subjugués.
A tous, à chacun
Je souhaite un joyeux Noël.
Que Dieu vous bénisse.
Facile quand on sait comment.
Monsieur.
Faites un essai.
Félicitations, Monsieur.
Ah, M. Wood.
Splendide collègue. Ce jeune homme m'a appris tout ce
que je sais. Laissez le microphone faire le travail.
Merci.
Asseyez-vous,
dos droit,
visage levé avec audace face à cette fichue chose
et fixez-la, droit dans les yeux,
comme le ferait n'importe quel Anglais.
Montrez qui commande.
Papa, Je ne...
pense pas que je puisse lire ça.
Ce dispositif diabolique va tout
changer, si vous ne le faites pas.
Par le passé, les Rois devaient avoir de l'allure
en uniforme et ne pas tomber de cheval.
Maintenant, nous devons envahir les maisons des gens
et nous faire bien voir par ceux-ci.
Cette famille a été rabaissée au plus bas,
à la plus vile des créatures...
nous sommes devenus des acteurs.
Nous ne sommes plus une famille,
nous sommes une entreprise.
A présent, à n'importe quel moment, certains
d'entre nous peuvent se retrouver sans travail.
Votre frère chéri, et futur roi !
La seule femme à laquelle il semble s'intéresser,
et invariablement la femme d'un autre !
Il a rompu avec Lady Furness.
Et a pris une Mme Simpson,
une femme avec deux maris encore vivant !
Je lui ai dit franchement, aucune personne
divorcée ne pourra jamais être reçue à la cour.
Il a dit que cela lui faisait sublimement plaisir.
J'imaginais que c'était parce qu'elle dormait avec lui.
Je vous donne ma parole...
c'est ce qu'il a dit. Je vous donne ma parole !
Nous n'avons jamais eu de relations coupables.
Regarder droit dans les yeux de son père...
et mentir !
Quand je serai mort, ce garçon va se ruiner lui-même,
cette famille et cette nation, dans les douze mois.
Qui va ramasser les morceaux ?
Herr Hitler, intimidant la moitié de l'Europe ?
Le Président Staline l'autre moitié ?
Qui va se tenir entre nous, les casques à pointe,
et l'abîme du prolétariat ?
Vous ?
Avec votre frère aîné se dérobant à ses fonctions,
Vous allez avoir à faire beaucoup plus que ça.
Faites un essai.
À travers les...
ondes...
Allez-y mon garçon !
L’une des... merveilles de la...
Science. Il suffit de prendre votre temps.
Formez vos mots avec soin.
- moderne, je suis capable...
- Relax !
Il faut essayer !
en ce jour de Noël...
de parler à tous mes...
Faites-le !
Bâ***... menteur.
- Vous jouez de la musique.
- Je sais.
Alors comment puis-je entendre ce que je dis ?!
Assurément le cerveau d'un Prince
sait ce que fait sa bouche ?
Vous ne connaissez pas très bien
les Princes Royaux, n'est-ce pas ?
Etre, ou ne pas être, telle est la question:
...Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir
la fronde et les flèches de la fortune outrageante,
ou bien à s’armer contre une mer de douleurs
et à l’arrêter par une révolte ?”
...Mourir...
Dormir ; rien de plus..."
et dire que par ce sommeil nous mettons fin aux
maux du cœur et aux mille tortures naturelles
qui sont les legs de la chair...
c’est là un dénouement...
Désespérant.
Désespérant !
Strictement professionnelles.
Pas de... bêtises personnelles.
Je pensais avoir été clair lors de notre entretien.
Avez-vous le Shilling que vous me devez ?
Non je ne l'ai pas !
Je ne suis pas surpris.
En outre, vous m'avez trompé !
Les exercices physiques et les astuces sont importants...
mais ce que vous me demandez ne portera
que sur la surface du problème.
Hé bien, c'est suffisant.
Non, pour autant que je le vois, mon mari...
a des problèmes mécaniques avec son discours.
Il faut peut-être juste régler ce problème.
- Je suis prêt à travailler dur, Docteur Logue...
- Lionel.
L'êtes-vous...
Êtes-vous prêt à faire votre part ?
Très bien.
Vous voulez de la mécanique ?
Nous devons détendre vos muscles de la mâchoire,
renforcer votre langue.
En répétant des phrases difficiles, par exemple.
"Les chaussettes de l'archiduchesse sont-elles sèches ?"
"Archi-sèches !”
Très bien !
Vous avez un ventre mou, donc nous avons besoin
d'un peu de temps pour renforcer votre diaphragme.
De la simple mécanique.
C'est tout ce que nous vous demandons.
Et c'est à peu près ce que vaut un shilling.
Oubliez ce satané shilling !!
Peut-être, à l'occasion,
vous pourriez être prié de m'aider à faire
face à quelques évènements mineurs.
Est-ce que cela vous convient ?
Bien sûr.
Ce serait le maximum que nous vous demanderions.
Puis-je vous revoir la semaine prochaine ?
Je vous verrai tous les jours.
Sentez le relâchement de la mâchoire
Petits sauts, sauts.
Epaules.
Bien. Bien.
Relâchement à présent.
Prenez une profonde inspiration.
Dilatez votre poitrine...
Mettez vos mains sur vos côtes.
En profondeur, bien.
Comment vous sentez-vous ?
Brassant de l'air.
N'est-ce pas cela le fait de parler en public ?
Ma femme et moi-même...
sommes heureux de visiter cette importante...
Prenez une profonde respiration,
et on remonte Votre Altesse Royale
et on expire doucement,
et on descend Votre Altesse Royale.
Vous allez bien, Bertie ?
C'est en réalité très amusant,
Mmmmm-ère
Raccourcissez le bourdonnement à chaque fois.
Mmmm...
Mère.
Mmmm...
Ffff-abrique de quartier...
Maintenant une profonde respiration et...
Jack et Jill...
Jack et Jill...
gravissent la colline.
gravissent la colline...
À présent un balancement.
Parfait.
Ne vas pas nous permettre de...
Décontractez les épaules.
Ding-***
Qui y a-t-il dans le puit ?
Qui la mise là-dedans ?
Le petit Tommy.
Vous avez la mémoire courte, Bertie.
Allons-y.
Une vache... une vache... une vache
Un Roi...
N'importe qui, pouvant crier une voyelle par
la fenêtre, peut apprendre à prononcer un discours.
et cinquante.
Une profonde respiration et...
C'est...
Laissez couler les mots.
Non, ça ne marche pas, bon sang !
Allez, encore une fois, Bertie,
Vous pouvez le faire.
Les chaussettes de l'archiduchesse...
Père...
Père...
Père... Père...
Hello, Bertie.
Hello David.
C'est gentil d'être venu.
C'est normal.
Ça fait longtemps que tu attends ?
Bon sang, il fait sacrément froid.
Où étais-tu ?
- J'étais occupé.
- Tout comme moi.
Elisabeth a une pneumonie.
Je suis désolé. Elle va récupérer
Pas notre père.
Je vais conduire.
Ce vieux bougre le fait exprès.
De mourir ?
De partir prématurément...
Pour compliquer les choses avec Wallis.
Pour l'amour du ciel, David.
Tu sais combien de temps il a été malade.
Wallis m'a expliqué. Elle est terriblement
intelligente pour ce genre de choses
... Que par lettres patentes sous le grand
sceau, portant la date de Westminster,
le onzième jour de Juin 1912
Sa Majesté le Roi Georges V constitue, ordonne et déclare
qu'il devrait y avoir un tuteur,
Custos Regni,
sous la forme de conseillers d'Etat.
C'est l'ordre du Conseil pour l'État, Monsieur.
Afin que nous puissions agir en votre nom.
Vous aurez à clarifier cela pour moi,
J'en ai bien peur, Lord Wagram.
Je suis toujours confus, mais...
J'approuve.
Merci.
Merci.
Vous sentez-vous un peu mieux, Monsieur ?
Non, Je ne me sens pas mieux du tout.
Je me sens terriblement mal.
Êtes-vous allé patiner ?
...patiner.
Non, Georges.
Oui, oui, très bien, bien sûr...
...Je sais, ma chère, une discussion, même une
très longue discussion, est un piètre substitut
au fait de vous tenir dans mes bras.
Ou de faire nos petites siestes,
ce que nous faisons bien trop souvent ces derniers temps.
David, dîner ?
Je suis au téléphone avec Wallis !
C'est Bertie.
Non.
Non, ce n'est pas important.
Je ne veux pas...
Non.
Rappelle-moi plus ***.
Très bien. Au revoir.
Wallis me manque terriblement.
Maman dit que tu es en retard pour le dîner.
Elle oublie que les satanées horloges de
Papa sont en avancent d'une demi-heure !
Comment va le Roi ?
J'espère qu'il ne souffre pas trop.
Non, non, Sa Majesté,
il va mieux à présent.
Merci.
David, si votre père allait mieux,
les retards ne seraient pas tolérés.
Aucun de ces désagréments ne seraient tolérés.
Vous savez Monsieur, je comprends que vous êtes différent de
votre père, à la fois dans les perspectives et le tempérament.
Je veux que vous sachiez qu'à chaque fois que
le roi met en question votre conduite,
j'essaie, dans votre intérêt, de la
présenter de la façon la plus favorable.
Je peux toujours vous faire confiance pour
défendre mes intérêts.
Je crains que notre veillée ne soit pas de longue durée.
S'il vous plaît, continuez.
Nous louons notre frère George à la miséricorde
de Dieu, notre créateur et Rédempteur.
Longue vie au Roi.
J'espère que je ferai aussi bien que lui.
Qu'est-ce que c'était ?
Pauvre Wallis.
Maintenant je suis piègé.
Et durant ces 25 dernières années
obscures, troubles et glorieuses,
si il y a bien une chose
que le Roi George a enseigné
c'est l'art pour un leader,
d'être aussi un frère pour ses sujets.
Aussi longtemps qu'il a vécu,
il fut l'étoile qui servit de guide à un grand nombre.
Papa ?
T'as le temps pour un peu de Shakesp, papa?
Tu es sûr ?
Vas-y.
Mettez en route vos méninges.
Je parie que c'est une pièce écossaise.
Non, c'est Othello.
C'est toujours Othello.
As-tu peur ?
N'aie pas peur
Caliban ! (= Un personnage de la pièce
de Shakespeare "La Tempête")
Oh ! Pour l'amour du ciel.
C'est un coup de chance !
N'écoute pas l'intello.
Continue, Papa.
l'île est remplie de bruits, de sons et de doux airs
qui donnent du plaisir sans jamais faire de mal.
Quelquefois des milliers d'instruments
tintent confusément autour de mes oreilles,
quelquefois ce sont des voix telles que, si je m'éveillais
alors après un long sommeil, elles me feraient dormir encore
Très bien, petit malin, et la suite ?
Et quelquefois en rêvant, il m'a semblé les nuées voir...
Voir les nuées...
voir les nuées s'ouvrir et me montrer des richesses prêtes à
pleuvoir sur moi ; en sorte que lorsque je m'éveillais,...”
je pleurais d'envie de rêver encore.
C'est une si triste pensée.
Mon prochain patient doit être un peu en avance.
Vous feriez mieux d'y aller
les gars, je suis désolé.
Juste un instant, Clifford.
Bertie !
Ils m'ont dit de ne pas vous attendre.
Je suis désolé pour votre père.
Je ne veux pas m'imposer.
Oh, non... entrez, je vous en prie.
Je m'entraîne. Une heure par jour.
En dépit de tout.
Qu'est-ce que vous avez là ?
J'étais, désolé, en train de
faire le fou avec mes enfants.
Avez-vous envie de travailler aujourd’hui ?
Un Biplan Curtis.
Je vais faire chauffer un peu de lait.
Logue, Logue.
Je tuerais pour quelque chose de plus fort.
Je n'étais pas présent à la mort de mon père.
J'en suis encore désolé.
Je peux l'imaginer.
Qu'est-ce que faisait votre père ?
Il était brasseur.
Au moins, il y avait de la bière gratuite.
Voilà, à la mémoire de votre père.
J'ai été informé,
après coup...
que les derniers mots de mon père étaient :
“Bertie a plus de courage que
le reste de ses frères réunis”
Il ne pouvait pas me le dire en face.
Mon frère.
Qu'en est-il ?
Essayez de le chanter.
Excusez-moi ?
Quelles chansons connaissez-vous ?
Des chansons ?
Oui, des chansons.
Swanee River.
J'aime cette chanson.
Il se trouve que c'est ma préférée.
Chantez le refrain.
Non. Certainement pas.
J'ai toujours voulu construire des modèles réduits.
Père ne le permettait pas.
Il collectionnait les timbres.
On devait collectionner les timbres.
Vous pouvez terminer celui-ci, si vous chantez.
Mon frère David dum de dum dum...
Je ne vais pas m'asseoir ici et gazouiller.
Vous le pouvez avec moi.
Mais vous êtes particulier.
Je prends ça comme un compliment.
Les règles sont les règles.
Je ne vais pas ah... ahaner Swannee River!
Camptown Races, alors.
Mon frère David me dit,
doo-dah doo-dah...
Un son continu, vous donnera un débit.
Cela vous semble bizarre,
maintenant que David est sur le trône ?
Pour vous dire la vérité,
Ce fut un soulagement...
de savoir que je ne serai pas Roi.
Mais, au moins qu'il ne fasse un héritier,
vous êtes le prochain en lisse.
Et votre fille, Elizabeth,
va vous succéder ensuite.
Vous êtes en train d'aboyer sous
le mauvais arbre, Docteur, Docteur.
Lionel. vous voyez ?
vous n'avez pas bégayé.
Bien sûr, je n'ai pas bégayé, je chantais !
Hé bien, comme petite récompense, vous avez le
droit de mettre un peu de colle sur ces montants.
Cela ne va pas déranger votre fils ?
Non, pas du tout.
David et moi étions très proches.
De jeunes mâles, vous savez.
Vous chassiez les mêmes filles ?
David a toujours été très utile
pour faire les présentations.
Nous partagions les soins
experts de Paulette à Paris.
Pas en même temps évidemment.
Est-ce que David vous embêtait ?
Oh, oui, ils le faisaient tous.
“Buh-buh-buh-Bertie”.
Père l'encourageait “Fais-le sortir, fiston”
Il disait que ça me ferait arrêter.
Il disait: ”J'avais peur de mon père,
et mes enfants feraient bien d'avoir peur de moi”.
Êtes-vous droitier de naissance ?
Gaucher.
J'ai été puni. Maintenant je suis droitier.
Oui, cela est très commun chez les bègues.
D'autres corrections ?
genoux cagneux
Des attelles métalliques sur mesure.
Portées jour et nuit.
Cela a dû être douloureux.
Une foutue agonie.
Mes jambes sont droites, à présent.
Avec qui avez-vous été
le plus proche dans votre famille ?
Mes gouvernantes. Pas ma première.
Elle aimait David... me détestait.
Quand nous étions présentés à mes parents,
pour la visite quotidienne,
elle me pinçait, pour que je pleure
et que je lui sois renvoyé immédiatement.
Puis elle ne me...
Chantez le.
et elle ne me nourrissait pas,
far far away.
Cela a pris trois ans à mes parents
pour s'en rendre compte.
Comme vous pouvez l'imaginer, ça a causé
des problèmes d'estomac. Encore aujourd'hui.
Qu'en est-il de votre frère, Johnny ?
Étiez-vous proche de lui ?
Johnny...
Un gentil garçon.
Epilepsie... et...
il était différent.
Il est mort à 13 ans, loin des regards.
On m'a dit que ce n'était pas contagieux.
Je vous en remets un peu ?
Volontiers.
Vous savez, Lionel, vous êtes
le premier Anglais ordinaire...
Australien.
...à qui j'ai jamais vraiment parlé.
Quand je roule dans les rues,
et que je vois, vous savez,
l'homme du commun qui me regarde,
Je suis frappé par le peu que je connais de
sa vie, et par le peu qu'il connaît de la mienne.
Merci.
À quoi servent les amis ?
Je ne saurais le dire.
"- Les chaussettes de l'archiduchesse
sont-elles sèches ? - Archisèches !”...
- Ça suffit, chéri.
- Je dois continuer.
" Les chaussette de l'Archi...
Oh, non.
Des épicéas vieux de cent ans,
abattus pour améliorer la vue !
Pour qui elle se prend !
Néanmoins, nous devons essayer d'être
agréable envers Mme Simpsons.
Vous savez qu'elle m'appelle la
grosse cuisinière écossaise.
Vous n'êtes pas grosse.
Je deviens dodue.
Vous ne cuisinez que rarement.
Les chaussettes...
Taisez-vous !!
Leurs Altesses Royales, le Duc et le Duchesse d’York.
Quel plaisir de vous voir !
Bienvenue,
dans notre petite cabane de campagne.
Je suis venue à l'invitation du Roi.
Votre Majesté.
Vous allez bien ?
Désolé, mais je la dé***.
Très heureux de vous voir, Mme Simpson
Très heureux.
Hello David.
Tu as fait des changements au jardin. à ce que je vois.
Oui, je n'ai pas encore tout à fait fini.
Ne me dites pas que j'ai mal agi, M. Churchill.
Au contraire, Votre Altesse Royale.
L'éthique veut que la Royauté doit être accueillie par l'hôte
officiel. Dans ce cas précis, le Roi.
- Pas par un roturier.
- Merci.
Quelle est son emprise sur lui ?
Je n'en ai aucune idée.
Apparemment, elle a acquis quelque compétence,
dans un établissement à Shanghai.
David.
Juste une seconde, chérie.
Excuse-moi.
David, j'ai essayé de te voir.
J'ai été terriblement occupé.
À faire quoi ?
- À être Roi.
- Vraiment ?
Etre Roi est une affaire précaire de nos jours.
Quid du Tsar russe ?
Quid du cousin Guillaume ?
Tu deviens cynique.
Est-ce que être Roi signifie licencier 80
domestiques pour acheter toujours plus de perles
à Wallis pendant que des gens défilent dans toute
l'Europe en chantant l'internationale ?
Ne te fais pas de soucis.
Herr Hitler va régler tous ça.
- Et qui va s'occuper de Herr Hitler ?
- Où est ce fichu 1923 ?
Et tu loges cette femme
dans la chambre de notre mère ?
Mère ne couche plus dans ce lit,
n'est-ce pas ?
Ce n'est pas drôle.
Le voilà ?
Wallis aime ce qu'il y a de meilleur.
Cela m'est égal avec quelle femme
tu amuses tes nuits,
tant que tu te présentes le matin au travail !
Wallis n'est pas juste une femme
avec qui j'entretiens une relation.
Nous avons l'intention de nous marier.
Excuse-moi ?
Elle a fait une demande de divorce.
Bon Dieu.
Ne peux-tu pas simplement lui donner
une belle maison et un titre ?
Je ne la veux pas comme maîtresse.
L'Eglise ne reconnaît pas le divorce
et tu es à la tête de l'Eglise.
N'ai-je aucun passe-droit ?
Beaucoup de privilèges...
Ce n'est pas pareil.
Ton homme ordinaire que tu aimes tant
peut se marier par amour,
pourquoi pas moi ?
Si tu étais un homme ordinaire, sur
quelle base pourrais-tu prétendre être roi ?
On dirait que tu as étudié notre misérable constitution.
On dirait que tu ne l'as pas fait.
C'est donc de cela qu'il est question ? Un coup de balai.
D'où le cours d'élocution.
C'est le scoop du moment en ville.
J'essaye de de ...
Le désir d'un public plus large n'est-ce pas,
Buh-buh-buh-Bertie?
Ne fais pas...
Ne fais pas quoi ?
Je suis désolé ?
Le jeune frère qui essaie de
pousser son aîné du trône.
Pa-pa-parfaitement médiéval.
Wallis...
Où étiez-vous durant tout ce temps ?
- À qui avez-vous parlé ?
- Cela ne vous regarde pas.
Ah... quel joli compliqué raton laveur vous êtes.
J'essaie de l'être.
Tout ce travail, en vain.
Mon propre frère...
Je ne pouvais pas lui dire
un seul mot en réponse !
Pourquoi pensez-vous bégayer tellement plus avec
David, que vous ne l'avez jamais fait avec moi ?
Parce que vous êtes
fichtrement bien payé pour m'écouter !
Bertie, je ne suis pas une geisha.
Arrêtez d'essayer d'être aussi foutrement intelligent !
Qu'est-ce qu'il y a avec David
qui vous empêche de parler ?
Pourquoi faut-il toujours que vous
reveniez sur ce putain de sujet ?
Vulgaire mais fluide. Vous ne
bégayez pas quand vous jurez.
Oh, fermez-la !
C'est le mieux que vous puissiez faire ?
Hé bien, fichu salaud que vous êtes,
espèce de bâ*** ***.
Un gamin d'école publique peut
faire mieux que ça.
Merde !
Merde ! Merde ! Merde !
Merde !
Oui, les insultes coulent facilement
sur la langue ?
Parce que je suis en colère !
Connaissez-vous l'insulte en F ?
Fornication ?
Oh, Bertie.
***. ***, ***, *** !
Bougre de merde. Bordel, bordel, bordel,
***, ***, trou du cul !
Oui ! Vous voyez ! Aucune hésitation !
Putain de merde de Willy. Willy,
Merde et putain et... nichons.
Papa ? Qu'est-ce qui se passe ?
Désolé. Finissez vos devoirs.
C'est un côté de vous, que nous
ne voyons pas très souvent.
Non. Nous ne sommes pas
censés l'être, pas publiquement.
Allons prendre l'air.
Logue, non, je ne pense pas que
ce soit une bonne idée.
Quel est le problème ?
Pourquoi êtes-vous tellement fâché ?
Logue, vous n'avez pas idée.
Mon frère est amoureux d'une femme
qui a été mariée deux fois.
Elle demande le divorce et
il est déterminé à l'épouser.
Mrs Wallis Simpson de Baltimore.
Ce n'est pas juste.
La reine Wallis de Baltimore ?
Impensable.
Peut-il faire ça ?
Absolument pas.
Mais il va le faire quand même.
Et l'Enfer va se déchaîner.
Ils ne peuvent pas simplement continuer
de se voir en privé ?
Si seulement ils le voulaient.
Pourquoi cela vous dérange-t-il ?
Je connais ma place.
Mais je ferai tout ce qui est en mon pouvoir,
pour garder mon frère sur le trône.
Est-ce sérieux ?
Votre place est peut-être sur le trône.
Je ne suis pas une alternative à mon frère.
Vous pouvez éclipser David...
Ne prenez pas de liberté !
C'est à la limite de la trahison.
Je dis juste que vous pourriez être roi.
Vous pourriez le faire !
C'est de la trahison !
J'essaie de vous faire réaliser que vous
ne devez pas être régi par la peur.
J'en ai assez de ça !
De quoi avez-vous peur ?
Vos paroles toxiques !
Pourquoi êtes-vous venu à moi ?
Vous n'êtes pas un bougre de classe moyenne,
qui a besoin de leçons d'élocution pour pouvoir bavarder...
Ne me faites pas la leçon !
Je suis le fils d'un ...
Roi...
Le frère d'un roi.
Vous êtes le fils décevant d'un brasseur !
Vous n'êtes qu'un bon à rien issu de la cambrousse !
Vous n'êtes personne.
Ces séances sont terminées !
Ce n'est pas parce que c'est une américaine.
Ce n'est pas le plus important.
C'est parce qu'elle est une américaine
bientôt divorcée deux fois,
et le roi, en tant que chef de l'Eglise d'Angleterre,
ne peut pas épouser une femme divorcée.
Et Monsieur,
je m'excuse de la nature de ceci,
selon Scotland Yard,
le Roi n'a pas toujours eu l'exclusivité
des faveurs et des affections...
de Mme. Simpson...
qu'il partage avec un vendeur de
voitures d'occasion, divorcé.
un certain M. Guy Trundle.
En outre, il est de notoriété publique...
que l'ambassadeur d'Hitler, le Compte von Ribbentrop,
lui envoie 17 oeillets tous les jours.
Si Sa Majesté devait continuer à ignorer l'avis de
son gouvernement, il devra abdiquer.
Sinon, son gouvernement n'aura pas
d'autre choix que de démissionner.
M. le Premier Ministre,
vous laisseriez le pays sans gouvernement ?
Est-ce que le Roi fait ce qu'il veut ?
Ou doit-il faire ce que
son peuple attend de lui ?
Quel est le problème, mon amour ?
J'ai juste quelques soucis
avec un patient.
Cela ne te ressemble pas.
Pourquoi ?
Il a peur.
Il a peur de sa propre ombre.
N'est-ce pas pour cela
qu'il est venu vers toi ?
Cet homme pourrait vraiment être quelqu'un d'important.
Il m'affronte.
Peut-être, ne veut-il pas être important.
Peut-être que c'est ce que tu veux.
J'ai peut-être dépassé les bornes.
Excuse-toi.
Cela vous fera du bien à tous les deux.
Je suis vraiment désolé, M. Logue.
Le Duc est occupé.
J'attendrai avec plaisir.
Ou je peux revenir plus ***.
Comme je l'ai dis,
le Duc est terriblement occupé.
Merci.
Merci.
Le Parlement ne supportera pas leur mariage.
Mais il y a d'autres raisons de s'inquiéter.
Il a été négligent avec des affaires d'État,
Il lui manque de l'engagement
et de la détermination.
Et il y a ceux qui sont inquiets de savoir sa position,
quand la guerre se déclarera avec l'Allemagne.
Nous en sommes arrivés là ?
En effet, nous le sommes, Monsieur.
Le Premier ministre Baldwin peut le nier, mais
l'intention de Hitler est claire comme de l'eau de roche.
La guerre avec l'Allemagne va arriver, et nous
aurons besoin d'un Roi pour tous nous unir.
Je crains que mon frère ne soit
pas sain d'esprit, en ce moment.
Avez-vous pensé comment vous vous ferez appeler ?
Certainement pas Albert, Monsieur.
Trop germanique.
Pourquoi pas George ?
Après votre père.
George le Sixième.
Cela serait une belle continuité,
vous ne pensez pas ?
David ! Dieu merci.
Tu as l'air épuisé !
Comment te portes-tu ?
Bertie, la décision est prise.
Je m'en vais.
Je ne peux pas accepter ça.
Tu n'es pas en état de prendre cette décision.
Je crains qu'il n'y ait pas d'autre solution.
Je dois l'épouser.
Ma décision est prise.
Je suis désolé.
C'est une chose terrible à entendre.
Personne ne souhaite cela.
Surtout pas moi.
Après si longtemps, je peux enfin
parler avec mes propres mots.
Je n'ai jamais voulu refuser quoi que ce soit,
mais jusqu'à présent,
il n'a pas été constitutionnellement
possible pour moi de parler.
Il y a quelques heures, je me suis acquitté de
mon dernier devoir en tant que Roi et Empereur.
Et maintenant que j'ai été remplacé
par mon frère, le duc de York,
mes premiers mots doivent être
pour déclarer mon allégeance envers lui.
Je le fais de tout mon coeur.
Vous connaissez tous les raisons qui
m'ont poussé à renoncer au trône.
Mais vous devez me croire,
quand je vous dis
que je me suis trouvé dans l'impossibilité
de porter mon lourd fardeau de responsabilités
et de m'acquitter de mes fonctions...
de Roi sans le soutien de la femme que j'aime.
Et je veux que vous sachiez,
cette décision a été moins
difficile à prendre
en étant certain que mon frère, avec sa longue expérience
des affaires publiques de ce pays...
et avec ses belles qualités,
sera capable de prendre ma place sans délai,
sans interruption ou sans atteinte
à la vie et au progrès de l'Empire.
Je vous rencontre aujourd'hui...
dans des circonstances qui sont...
Merci, ma chérie.
les selles, Margaret...
Oh, en voilà une.
Maman, voilà une selle de cheval.
Merci.
Ne t'en fais pas,
vous ferez votre retour demain.
Maman, aurons-nous de la place pour
nos chevaux dans la nouvelle maison ?
Bien sûr nous en aurons, chérie,
Nous allons vivre dans un palais.
Révérence.
Votre Majesté.
Comment était-ce ?
J'essayais de me familiariser avec ce à
quoi ressemblent les affaires d'Etat.
Une dépêche de M. Baldwin
dont je ne comprends pas un mot.
Les finances de David.
L'allocution de Noël...
Je pense que ce serait une erreur.
Non, ne t'en fais pas pour ça.
Les plans pour le couronnement.
Je pense que ce serait une erreur encore plus grande.
Je ne suis pas un Roi.
Je suis un officier de la marine.
C'est tout ce que je connais.
Je ne suis pas un Roi. Je ne suis pas un Roi.
Je suis désolé.
Oh, chéri. chéri, mon chéri...
Vous savez, j'ai refusés vos deux
premières demandes en mariage,
non pas parce que je ne vous aimais pas,
mais parce que je ne pouvais pas
supporter l'idée d'une vie royale.
Je ne pouvais pas supporter l'idée d'une vie
de visites et de devoir public,
Une vie qui n'aurait plus
vraiment été la mienne.
Mais ensuite, j’ai pensé...
il bégaie si bien...
qu'ils vont nous laisser tranquilles.
Attendre qu'un Roi s'excuse, peut-être
une très longue attente.
Je crains que nous ne soyons légèrement en retard.
C'est ma maison. Myrtle est à son bridge.
Je me suis assuré que les enfants soient sortis.
C'est charmant.
Absolument charmant.
Bien, puis-je m'asseoir ?
Oui, bien sûr.
Voudriez-vous du thé, Madame ?
Oui. je vais me débrouiller.
Allez-vous en.
Ou dois-je frapper vos têtes ensemble ?
Voilà votre shilling.
Je comprends...
ce que vous essayez de dire, Logue.
Je m'y suis pris de la mauvaise façon.
Je suis désolé.
Donc, me voici
Est-ce que la nation est prête
pour deux minutes de silence radio ?
Chaque bègue craint toujours
de revenir à la case départ.
Je ne vais pas laisser cela se produire.
Si j'échoue à mon devoir...
David pourrait revenir.
J'ai vu les affiches
“Dieu sauve notre Roi !”
Ils ne parlent pas de moi.
Chaque monarque de l'histoire
a succédé à quelqu'un qui était mort,
ou juste sur le point de l'être.
Mon prédécesseur est non seulement vivant,
mais tout à fait en forme.
Un fichu désordre !
Je ne peux même pas leur faire
un discours de Noël.
Comme votre père avait l'habitude de faire ?
Précisément.
Il n'est plus là à présent.
Si, il l'est. Il est sur ce shilling
que je vous ai donné.
C'est assez facile de l'enlever. Vous n'avez pas
à le porter dans votre poche.
Ou votre frère.
Vous n'avez pas besoin d'avoir peur des choses
dont vous aviez peur quand vous aviez 5 ans.
Vous êtes maître de vous-même, Bertie.
Le suis-je ?
Votre visage est le prochain, camarade.
Lionel, chéri ?
Myrtle !
- Tout va bien ?
- Oui.
Bertie, venez ici.
- Vous allez bien, Logue ?
- Oui.
- On ne devrait pas y aller ?
- Faites-moi confiance. C'est important.
Qu'est-ce qu'il y a ?
- Vous êtes... Vous êtes...
- On dit "Votre Majesté", la première fois.
Après cela, on dit “Madame,” comme dans rame,
et non pas "Mère" comme dans amère.
Je ne lui ai rien dit à propos de nous.
Asseyez-vous, tranquillement.
On m'a dit que votre mari appelle mon mari Bertie
et que mon mari appelle votre mari Lionel.
J'espère que vous n'allez pas m'appeler Liz.
Votre Majesté, vous pouvez
m'appeler Mme Logue, Madame.
Très agréable de vous rencontrer, Mme Logue.
Logue, nous ne pouvons pas rester
là toute la journée.
Si nous le pouvons. Vous voyez, je dois
attendre le bon moment.
- Logue, vous êtes un lâche !
- Vous avez sacrément raison.
Sortons d'ici, tout de suite !
Hello, Myrtle, ma chérie !
Tu es en avance. Je crois que vous avez fait connaissance !
Mais je ne crois pas que tu connaisses...
- Le Roi George VI.
- C'est très agréable de vous rencontrer.
Est-ce que Leurs Majestés vont rester pour dîner ?
Nous aimerions, un tel régal,
mais, hélas...
nous avons déjà un engagement.
Quel dommage.
- Archevêque.
- Bienvenue, Votre Majesté.
Quelle glorieuse transformation, Monsieur.
J'espère que vous nous pardonnerez si nous
continuons les préparatifs.
Et maintenant, permettez-moi de vous guider
à travers la cérémonie.
Nous commençons, évidemment, à la porte Ouest,
puis dans la nef.
Je vois que vos déclarations seront diffusées, Archevêque.
Ah, oui, sans fils...
c'est en réalité une boîte de Pandore.
Et j'ai bien peur de devoir permettre
les caméras de presses.
Je superviserai personnellement leur montage final.
Sans hésitations momentanées.
C'est le Docteur Logue d’Harley Street.
C'est mon orthophoniste.
Monseigneur.
Si j'avais su que votre Majesté
était à la recherche d'une assistance
J'aurais fait ma propre recommandation.
Dr. Logue...
sera présent au couronnement.
Hé bien, bien sûr j'en parlerai au doyen,
mais cela sera extrêmement difficile.
Je voudrais que le docteur soit
assis dans la loge royale.
Mais les membres de votre famille
seront assis là, Monsieur
C'est pour cela que c'est concevable.
Et à présent, si vous le voulez bien. Monseigneur,
nous avons besoin des locaux.
Mon cher, c'est l'Abbaye de Westminster !
L'Eglise doit se préparer pour Sa Majesté.
Mes préparatifs sont tout aussi importants.
Avec une intimité totale, si vous le voulez bien.
Ce sont mes souhaits, Monseigneur
Je mettrai l'Abbaye à la disposition de
Votre Majesté ce soir. Votre Majesté
Je ne peux pas croire que je marche
sur Chaucer, et Haendel et Dickens
Tout va bien ? Faisons tous craquer.
Je ne suis pas ici pour répéter, Docteur Logue.
Appelez-moi Lionel.
C'est vrai, vous ne vous faites
jamais appeler "Docteur."
Je le fais pour vous.
Aucune formation, aucun diplôme,
aucune qualification.
Juste beaucoup d'allant.
L'inquisition de la Chambre Etoilée, n'est-ce pas ?
Vous avez demandé une égalité et une confiance totale.
Bertie, je vous ai entendu à Wembley.
J'y étais.
Mon fils Laurie a dit : Père, penses-tu que
tu puisses aider ce pauvre homme ?
En tant que quoi ? Acteur raté ?
C'est vrai, je ne suis pas un docteur.
Et oui, j'ai joué un peu.
Eh bien, j'ai joué dans les pubs et
enseigné dans les écoles d'élocution.
Quand la Grande Guerre est arrivée,
tous nos soldats revenaient du front, en Australie.
Beaucoup d'entre eux en état de choc,
incapable de parler
Quelqu'un m'a dit : Lionel, vous êtes très bon
dans ces affaires de discours.
Pensez-vous que vous pourriez éventuellement
aider ces pauvres bougres ?
J'ai fais des thérapies musculaires, des exercices, de la
relaxation, mais je savais que je devais aller plus loin
Ces pauvres jeunes gens avaient hurlé de peur,
personne ne les écoutait
Mon travail consistait à leur
donner foi en leur propre voix.
et leur faire savoir qu'un ami était
là pour les écouter.
Cela doit vous faire penser
à quelque chose, Bertie
Une description très noble de vous-même.
Faites des enquêtes. C'est entièrement vrai.
Des enquêtes ont été faites. Vous n'avez pas idée
de qui j'ai qui respire dans mon cou.
Je me suis porté garant pour vous,
et vous n'avez aucune compétence.
Mais beaucoup de succès !
Je ne peux pas vous montrer de certificat.
Il n'y avait pas de formation alors.
Tout ce que je sais, je le sais par l'expérience,
et cette guerre a été une expérience.
Ma plaque dit,
"L. Logue, Défauts d'élocution."
Pas "Dr.".
Il n'y a pas de lettre après mon nom.
- Enfermez-moi dans la tour.
- Je le ferais si je pouvais !
- Pour quelle raison ?
- Fraude !
Avec la guerre imminente, vous avez accablé
cette nation d'un Roi sans voix.
Vous avez détruit le bonheur de ma famille.
Tout dans le souci de gagner un patient...
connu, que vous ne pouviez
pas espérer aider !
Ce sera comme le fou...
le Roi George III,
probablement, le Roi fou George le bègue
qui laisse son peuple en difficulté
durant ces heures difficiles...
Qu'est-ce que vous faites ? Levez-vous !
Vous ne pouvez pas vous asseoir ici ! Débout !
Pourquoi pas ? C'est une chaise.
Non, ce n'est pas une chaise,
c'est... c'est...
- C'est la chaise de Saint-Edouard !
- Des gens ont gravé leurs noms dessus.
Cette chaise est le trône sur lequel tous
les Rois et Reines...
- Il est maintenu en place par un gros rocher !
- C'est la Pierre de Scone.
- Vous banalisez tout.
- Vous croyez de telles conneries.
Cela m'est égal de savoir combien...
- Ecoutez-moi, Ecoutez-moi !
- ...d'ânes royaux se sont assis dans ce fauteuil.
- Ecoutez-moi !
- Vous écoutez ?! De quel droit ?
Par le droit Divin, si vous voulez !
Je suis votre Roi !!!
Non vous ne l'êtes pas ! Vous me l'avez dit vous-même.
Vous avez dit que vous ne le vouliez pas.
- Pourquoi devrais-je perdre mon temps à vous écouter ?
- Parce que j'ai le droit d'être entendu !
- Entendu en tant que quoi ?!
- J'ai une voix !!!
Oui, en effet.
Vous avez tant de persévérance, Bertie.
Vous êtes l'homme le plus brave que je connaisse.
Et vous ferez un sacré bon Roi.
- Que se passe-t-il ici, Monsieur ?
- Tout se passe bien, Archevêque.
M. Logue, vous devez savoir que j'ai
trouvé un spécialiste anglais en remplacement
avec d'impeccables compétences. Par conséquent,
vos services ne seront plus nécessaires.
- Excusez-moi ?
- La fonction de Votre Majesté
est de consulter et d'être informé.
Vous n'avez pas consulté,
mais vous venez d'être conseillé.
Maintenant, je vous conseille. Dans cette affaire
personnelle, je vais prendre ma propre décision.
Mon inquiétude est pour la tête sur
laquelle je dois poser la couronne.
J'apprécie cela Archevêque,
mais il s'agit de ma tête.
Votre humble serviteur.
Merci, Bertie.
Pouvons-nous répéter ?
Allez sur votre perchoir.
Donc quand vous et Elisabeth
entrez par la porte Ouest,
vous serez accueillis par l'hymne
“J'ai été ravi quand ils ont parlé de moi.”
En fait, vous ne serez pas ravi, parce que
ils vont chanter pendant très longtemps.
Ensuite, votre ami l'Archevêque va
bondir sur l'escalier vers vous
et dire: Monsieur, Est-ce que Votre
Majesté est disposé à prêter serment ?
- Je le veux.
- Evidemment que vous le voulez !
Je vais voir ce que cela donne
pour les sièges à bas prix
afin que même votre vieille
nourrice puisse entendre.
Voulez-vous gouverner vos peuples de
Grande-Bretagne, D'Irlande, Du Canada
d'Australie et de Nouvelle-Zélande en
fonction de leurs terres et douanes ?
- Je promets solennellement de le faire."
- Plus fort ! Je ne peux pas vous entendre d'ici.
Je promets solennellement de le faire !
Très bien !
Voulez-vous que votre pouvoir
crée la justice, la miséricorde
pour être exécutés dans tous vos jugements ?
Je le veux.
Je le veux !
Ensuite, il y a un long passage
sur la défense de la foi,
ainsi de suite, sottises, sottises, sottises.
Ce à quoi vous répondez finalement...
Les choses que j'ai précédemment promises,
je vais les effectuer et les conserver.
Que Dieu m'assiste.
Et c'est tout ce que vous direz.
Quatre courtes réponses,
un baiser sur le livre, signez le serment,
et vous êtes Roi.
Facile.
Vous avez failli le couronner à l'envers Archevêque !
Quelqu'un avait enlevé le fils de marquage
à l'arrière de la Couronne, Monsieur.
Essayez de ne pas perdre le fil, Archevêque
Archevêque, nous ratons Papa.
Très bien, très bien. Archevêque.
Eh bien, j'espère que Leurs Majestés
sont ravies du résultat.
Vous pouvez éteindre cette machine à présent.
Non, attendez, continuez.
Prenez place, Archevêque.
Des foules en uniformes, stupéfiant l'oeil
et défiant l'imagination
ont assisté, envoûtées, au discours du Führer.
- Papa ?
- Mmm ?
Papa, qu'est-ce qu'il dit ?
Je ne sais pas, mais il semble
le dire plutôt bien.
Monsieur, j'ai demandé à vous voir aujourd'hui
afin de vous remettre ma démission
en tant que Premier ministre.
Je suis navré d'entendre cela, M. Baldwin.
Neville Chamberlain va prendre
ma place en tant que Premier ministre.
C'est une question de principe.
Je me suis trompé.
J'ai estimé qu'il était impossible de croire
qu'il y ait un homme dans le Monde
avec si peu de conscience morale que Hitler.
Pour que le monde soit plongé pour la 2ème fois
dans l'abîme d'une guerre destructrice.
Churchill avait raison tout du long.
Cela a toujours été l'intention de Hitler.
Je suis vraiment désolé de vous
laisser en ce grand moment de crise.
Je crains fort, Monsieur, que votre plus
grande épreuve ne soit à venir.
Je m'adresse à vous depuis la salle
du Cabinet au 10 Downing Street.
Ce matin, l'ambassadeur anglais à Berlin
a remis au gouvernement allemand un ultimatum
indiquant que si nous n'avions pas
l'annonce avant 11 heures
qu'ils sont déterminés à retirer
leurs troupes de Pologne,
un état de guerre sera établi entre nous.
Je dois vous dire à présent qu'aucune
promesse n'a été reçue,
et que par conséquent,
ce pays est en guerre avec l'Allemagne.
Enfin, Monsieur, voici votre discours.
Vous êtes à l'antenne à 18 heures.
Je l'ai chronométré à un peu moins de neuf minutes.
Le texte est entièrement approuvé.
Le Premier ministre va se joindre
à vous pour la diffusion
qui sera diffusée en direct à la nation,
l'Empire et à nos forces armées.
Faites venir Logue ici, immédiatement.
- Il y a les ballons de barrage.
- Oui.
- Ils les ont mis là-haut rapidement.
- Yeah.
- Faut-il s'arrêter et trouver un abri ?
- Non, va directement là-bas. Tout ira bien.
- Oui. Monsieur ?
- Lionel Logue.
Le Major Hartley m'attend.
C'est mon fils Laurie.
- Merci, Laurie.
- Bonne chance, Papa.
- Le discours du Roi.
- Merci, Monsieur.
Vous avez environ une quarantaine
de minutes avant la radiodiffusion.
Merci beaucoup. Merci.
Il y a peut-être des jours sombres à venir, et...
Essayez encore.
Il y a peut-être des jours sombres à venir, et...
Faites de vos hésitations des pauses,
et dites-vous, “Dieu sauve le Roi”.
Je dis cela en continu,
mais apparemment personne ne m'écoute.
Les longues pauses sont bonnes: elles
ajoutent de la solennité aux grandes occasions.
Alors je suis le Roi le plus
solennel qui ait jamais existé.
Si je suis un Roi...
Où est mon pouvoir ?
Puis-je... Puis-je former un gouvernement ? Puis-je...
Puis-je prélever un impôt ou déclarer une guerre ? Non !
Et pourtant je suis le siège de toute l'autorité.
Pourquoi ?
Parce que la Nation croit que lorsque
je parle, je parle pour elle.
Mais je ne peux parler !
Reprenons ça depuis le début encore une fois.
En cette heure grave...
En cette heure grave, ***-***-***
peut-être la plus décisive de notre histoire,
salaud-merde-merde
J'envoie à tous les ménages de mon...
Vous voyez, le "P" est toujours compliqué,
même lorsque je chante.
Rebondissez dessus: "e-peuples", pas "peuple".
e-peuple ménage de mon...
e-peuples à la fois à la maison et à l'étranger...
Magnifique.
...ce message, doo-dah, dit avec la même
profondeur de sentiment, doo-dah-dey,
...pour chacun d'entre vous comme si
j'étais en mesure de merde-***-salaud
franchir le seuil de votre porte et de vous parler
Dans votre tête, à présent: j'ai
le droit d'être sacrément entendu !
d'être sacrément entendu d'être sacrément entendu !
d'être sacrément entendu !
Maintenant, la valse. Bougez !
Faites un mouvement continu.
Pour la deuxième fois dans la vie de la
plupart d'entre nous, nous sommes à
nous sommes...
Prenez une pause.
Lionel, je ne peux pas le faire.
Bertie, vous pouvez le faire.
- Jetez un oeil au dernier paragraphe.
- Bertie, c'est l'heure.
Le voici.
- Archevêque.
- Votre Majesté.
Un grand moment, Monsieur.
- Premier Ministre.
- Votre Majesté.
Ravi de vous revoir, si vite.
C'est bien de votre part d'être ici.
Je suis sûr que vous avez eu une journée assez chargée.
Nous espérons que nous n'aurons plus d'interruptions
de ces fichues sirènes, Monsieur.
Ou de ces malheureux chiens.
- Félicitations, Premier Lord de l'Amirauté.
- Votre Majesté.
Le long chemin.
Bonne chance, Monsieur.
Moi aussi, j'ai peur de cet appareil. J'ai un
défaut d'élocution moi aussi, vous savez.
- Je ne savais pas.
- Un secret de famille. La langue liée.
Un opération a été considérée
comme trop dangereuse.
J'en ai finalement fait un atout.
- Merci, M. Churchill.
- Monsieur.
Chéri.
- Combien de temps, Logue ?
- Un peu moins de trois minutes, Monsieur.
Cinq secondes, Monsieur.
5, 4, 3, 2, 1.
M. Wood.
Bonne chance, Votre Majesté.
M. Wood.
- Vous avez redécoré, Logue.
- J'ai rendu ça plus confortable.
Un peu d'air frais.
Voilà, mon chéri.
"Les chaussettes de l'archiduchesse sont-elles sèches ?.
"Archisèches !"
"Les chaussettes de l'archiduchesse sont-elles sèches ?
Archisèches ! "Les chaussettes de l'archi...
Bertie, chéri, assurez-vous que ce n'est pas allumé !
Rappelez-vous, le voyant rouge va clignoter quatre fois
et je leur ai demandé de le désactiver ensuite,
parce que nous ne voulons pas que le mauvais
oeil ne vous regarde tout du long.
Une minute, Monsieur.
Je suis sûr que vous allez être splendide.
Quarante secondes, Monsieur.
Logue, peu importe comme cela se passe,
Je ne sais pas, comment vous remercier
pour tout ce que vous avez fait.
Chevalier ?
Vingt secondes.
Oubliez tout le reste et dites-le à moi.
Dites-le à moi, comme à un ami.
En cette heure grave,
(Respirez)
peut-être la plus décisive de notre histoire,
j'envoie à tous les ménages de mon... peuple,
e-peuple...
à la fois à la maison
et à l'étranger
ce message
dit avec la même
profondeur de sentiment
pour chacun d'entre vous
comme si j'étais en mesure de
franchir le seuil de votre porte
et de vous parler moi-même.
Pour la seconde fois dans la
vie de la plupart d'entre nous
nous somme en...
(***-***-***)
... en guerre.
Encore et encore
nous avons essayé de trouver
une solution pacifique à nos différends entre nous
et ceux qui sont à présent nos ennemis.
Mais ce fut en vain.
Nous avons été contraints au conflit.
Dans lequel nous sommes appelés,
pour relever le défi d'un principe
lequel, si il devait prévaloir,
serait fatal à tout ordre civilisé
dans le Monde.
Un tel principe,
dépouillé de tout déguisement,
est certainement la seule
doctrine primitive contre laquelle
la force s'avère juste.
Pour le bien de tout ce que nous chérissons,
il est impensable que nous puissions
refuser de relever le défi.
C'est dans l'optique de ce but élevé,
que j'appelle à présent
mon peuple du continent et
mes peuples d'outre-mer
qui vont faire de notre cause, la leur.
Je leur demande de se tenir calme et ferme,
et unis dans ce moment éprouvant.
La tâche sera difficile.
Il y a sûrement des jours sombres à venir,
et la guerre ne peut plus se limiter
au champ de bataille.
Mais nous ne pouvons faire que le bien
comme nous voyons le bien
et le respect dans notre engagement pour Dieu.
Si tous et chacun, nous continuons de Lui
rester résolument fidèle
alors, avec l'aide de Dieu,
nous vaincrons.
C'était très bien, Bertie.
Vous bégayez encore sur les "W".
J'ai dû en faire quelques-uns pour
qu'ils sachent que c'était moi.
Félicitations, Votre Majesté.
Un vrai reporter.
Merci, M. Wood.
Félicitations, Votre Majesté.
- Félicitations, Votre Majesté.
- Merci.
Prêt.
- Bien ?
- Parfait.
Votre premier discours en temps de guerre.
Félicitations.
Attendez-vous à ce que je doive
en faire beaucoup plus encore.
Merci, Logue.
Bravo, mon ami.
Merci, Votre Majesté.
Je savais que vous seriez bon.
Merci, Lionel.
En avant ?
Félicitations, Monsieur.
Je ne l'aurais pas mieux dit moi-même, Monsieur.
Votre Majesté, Je suis sans voix.
Félicitations, Monsieur.
Messieurs.
Félicitations, Votre Majesté.
Alors comment était Papa, Elisabeth ?
Hésitant au début, mais vous avez
fait beaucoup mieux ensuite, Papa.
Que Dieu te bénisse.
- Et qu'en dis-tu, Margaret ?
- Vous avez été splendide, Papa.
C'est évident.
Nous somme tous prêts ?
Allez les filles.
Le Roi George VI éleva Lionel Logue au rang
de Commandant de l'Ordre Royal Victorien en 1944.
Avec ce haut honneur d'un Roi reconnaissant, Lionel fit
partie de l'unique ordre de chevalerie qui récompense
spécifiquement les actes personnels rendu au monarque.
Lionel était auprès du Roi lors de tous ses discours de guerre
qui firent de George VI un symbole de la résistance nationale.
Lionel et Bertie restèrent amis
pour le reste de leur vie.
Subtitles: Luís Filipe Bernardes
Traduction française: B'n'J
Korections by Dubaril