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C'est ta dernière chance,
sors de là les mains en l'air !
Que tu sois coupable ou pas,
ils te pendront, Choya.
Ils s'en fichent,
que t'étais en légitime défense.
Remarque, c'était un bon à rien,
mais même bon à rien,
y a des gens qui vous aiment.
T'as des amis ?
Mes revolvers.
De la famille ?
Mon cheval.
T'as pas deux sous de bon sens !
Dis-toi que les gens haïssent
les bandits de ton espèce !
Jette tes armes dehors !
Un million de $ qui s'envole...
Fallait pas choisir ce type,
il attire les emmerdes !
Debout !
Allez !
Les mains en l'air !
Ne tirez pas !
Dan Travis est avec lui !
- Laisse Dan partir !
- Attention à Dan !
Doucement...
- Tirez !
- Non, il y a Dan !
Doucement...
Attention...
- Il va s'enfuir !
- Dan ! Pousse-toi !
- Tous aux chevaux !
- Rattrapez-le !
Tout n'est peut-être pas perdu.
Traversons la rivière,
on devrait trouver sa planque.
On est des amis, Choya.
Haut les mains !
On est des amis,
on est venus sans armes.
T'as le droit de te méfier,
mais on est des amis.
Je fais de l'asthme.
- On est venus du Montana.
- Pourquoi ?
La première fois que je t'ai vu,
c'était à Dodge City.
- Je t'ai posé une question.
- Il y a 1 million de $ à gagner.
- Tu te moques ?
- 1 million, voire plus.
Donne-moi rien qu'une minute.
Le plan est infaillible.
Après, on se la coule douce à vie.
On aura le plus grand ranch du pays.
C'est bon,
je peux te parler de notre affaire ?
Tournez-vous doucement.
Assis.
Y a pas plus facile comme coup.
Notre seul souci,
c'était de te convaincre.
Quand je t'ai vu à Dodge City,
j'ai su que t'étais notre homme.
T'as les yeux, l'âge,
et le cran qu'il faut.
J'étais dans le saloon, ce soir-là.
T'as mis du temps à me retrouver.
La loi a plus ou moins
éloigné Leff du Kansas.
Notre pochtron d'associé
a la langue bien pendue.
Arrête de bouger,
j'ai bientôt terminé.
Même les tatouages tout bêtes,
les vaisseaux, les poupées à poil...
c'est de l'art.
C'est comme peindre un tableau.
Mais là, c'est du chef-d'oeuvre,
du grand art.
Magne-toi !
On doit aller en ville
s'approvisionner.
Et le père, là-dedans,
quel genre d'homme c'est ?
Malin comme un singe
et riche comme une banque.
On m'a dit
que je devrais me ranger.
Et voilà le travail.
Parfait.
On croirait que c'est de naissance.
Du grand art !
C'est une vraie tâche de vin
ou je m'y connais pas.
Ca cicatrise vite ?
D'ici deux jours,
si ça s'infecte pas.
Ca m'arrive plus jamais,
des empoisonnements du sang.
Au fait, comment on partage ?
Trois parts égales.
Non, la moitié pour moi.
- Des clous !
- La ferme !
Tu veux dire que t'aurais
pareil que Tattoo et moi réunis ?
C'est ça.
Ca se tient.
On compte pour du beurre !
250 000 $ suffiront à te payer
une rivière de whisky.
Viens, Tattoo, allons en ville
nous approvisionner.
- Préviens de ton retour.
- Je chanterai à tue-tête.
J'ai qu'une vie, moi.
Je suis pas un chat.
On se prend du whisky ?
Te fais pas de souci...
Tu sais à quoi je pense,
ces jours-ci ?
Etre propriétaire
de mon saloon à moi.
Avec des danseuses et tout.
Le plus grand de l'Ouest,
avec pour seul et unique client,
ma pomme.
Bientôt, ça sera une réalité.
250 000 $...
Combien de temps on tient
avec 250 000 $, Leff ?
Deux fois moins longtemps
qu'avec 500 000 $.
C'est la meilleure blague...
Non ! Leff !
Pas de panique, Choya.
C'est moi, Leff !
C'est bon, Choya, c'est moi.
Hurle pas mon nom.
Je veux pas qu'y ait maldonne.
On y va quand tu veux.
Où est Tattoo ?
Je lui ai racheté sa part.
Et son cheval ?
Je pensais que tu t'en fichais,
tant que tu voyais pas.
Tu penses beaucoup, on dirait.
C'est quand, mon tour ?
J'ai besoin de toi.
Tattoo, il sert à rien.
A quoi bon garder un poids mort
qui boit et qui cause ?
Sacré climat de confiance...
J'ai confiance en toi.
Sur toute la ligne.
Bon, allons-y... associé.
Le voilà, ton Rio Grande...
Ce bon vieux Mexique.
Idéal, pour se planquer.
J'essaie d'être aimable,
t'as rien dit depuis 3 jours.
"Ranch de Richard Lavery.
Défense d'entrer.
"A toi aussi".
T'as bien lu, l'ami.
A toi, aussi.
Va m'attendre en ville.
Pourquoi on irait pas ensemble ?
Je frappe à la porte
et j'enlève ma chemise, hein ?
A mon tour de penser.
- Je me disais...
- Tais-toi.
D'accord.
T'as peut-être raison.
Oublie pas ce que je t'ai dit.
Donne vite de tes nouvelles.
Ne parle du cheval à bascule
que s'il le faut vraiment.
- C'est bon ?
- Oui.
Encore.
On a de la visite.
Ses étuis sont découpés.
Qui est le contremaître ?
Vous avez pas lu la pancarte ?
Il sait peut-être pas lire.
C'est moi.
Tu veux quoi ?
- Un travail.
- Ah oui ?
Qu'est-ce que tu sais faire ?
Autant de choses que toi.
Je ne cherche pas d'ennuis.
Je cherche un travail.
Immonde, ce café !
La clôture avance bien,
je dois dire.
Hé, Spig !
On est venus jusqu'ici
pour boire ton café.
Une nouvelle recrue ?
Loin de là.
Il y a un malentendu.
Je cherche un travail.
C'est Ransom qui recrute.
Monsieur Ransom,
vous ne disiez pas
avoir besoin d'aide ?
Je veux pas d'un desperado.
Qui se sert de ses poings,
on dirait.
Engagez-le, qu'il sache de quel bois
notre contremaître se chauffe.
Il m'a l'air bien arrogant.
- Comment va le poulain ?
- On ne peut mieux.
Une vraie teigne,
va falloir le dresser.
Je m'en charge.
Je le prendrai demain.
Tiens, Spig.
Viens, Ruth.
C'est quoi, ton nom ?
Choya.
- Tu viens d'où ?
- Je sais pas.
Tu le veux, ce travail ?
J'ai dit oui, il me semble.
Viens.
Qu'est-ce que vous faites là ?
- Le règlement l'interdit ?
- Il ne le mentionne pas.
Je suis content de l'entendre.
Merci, pour le travail.
Je n'ai rien à voir là-dedans,
c'est M. Ransom qui recrute.
Je sais. Merci quand même.
Vous avez une haute idée
de vous-même, non ?
Il faut bien.
Personne n'aime les gens
qui jouent les héros.
On n'est pas habitués
aux hors-la-loi !
Je suppose
que vous êtes venu avec votre bande.
Je sais éviter les bandes,
et je supporte mal
les demoiselles qui m'insultent.
Attendez.
Je ne pensais pas à mal.
Excusez-moi.
C'est moi qui ai commencé.
Comment vous appelez-vous ?
Choya.
Ca signifie "cactus" en espagnol.
Pourquoi ce nom ?
Qui s'y frotte...
Mais quel est votre vrai nom ?
J'en sais rien.
Je crois qu'on va s'arrêter là.
Papa s'en fiche,
il discute avec ma mère.
Vous n'êtes que trois ?
- Oui, pour le moment.
- Pour le moment ?
J'avais un frère,
mais je ne l'ai pas connu.
Où est-il ?
Il a été kidnappé à l'âge de 5 ans.
On est sans nouvelles depuis.
Papa renouvelle la récompense
tous les ans.
Une récompense ?
100 000 $,
mais ça n'a jamais rien donné.
Papa et moi pensons qu'il est mort,
mais pas ma mère.
Elle s'obstine à croire
que Richard est en vie.
Je vous ennuie, peut-être...
- C'est toi, Ruth ?
- Oui, papa.
- Ta mère va bientôt se coucher.
- D'accord, papa.
Vous êtes loin
de vos quartiers.
- Il y a une ligne de démarcation ?
- Oui, respectez-la !
Compris.
Je suis un vacher,
et les Lavery ne fréquentent pas
les vachers.
Papa ne voulait pas dire ça.
C'est aussi clair que la pancarte
"Défense d'entrer" !
Papa, tu as eu tort.
Tu crois, ma belle ?
J'arrangerai ça demain.
Il est fier comme un paon,
ce garçon.
Vous avez tous les deux
des progrès à faire.
Ransom, t'avais pas dit
que le patron arrivait ?
Quelqu'un d'autre
devrait monter ce poulain.
Le vieux risque de se casser un os.
Faudrait mater cette carne
avant que Lavery la monte.
Ransom n'a qu'à lui expliquer.
Tu connais pas Lavery,
il veut être le seul à monter
les chevaux vicieux.
Ah oui ?
Laisse-le !
Va le chercher, Sam.
Va-t'en d'ici !
Quand j'aurai fini.
- Paie-le.
- Avec plaisir.
Attendez !
Attendez...
- Attendez.
- Lâchez-moi !
Bouge pas.
- Tu viens d'où ?
- C'est mes oignons !
Sois poli !
- Tu viens d'où ?
- De partout.
- D'où sont tes parents ?
- On recommence ? Allez !
Tu vas répondre !
- D'où sont tes parents ?
- J'en ai pas.
- Quel âge t'as ?
- 30 ans, ça vous regarde ?
Payez-moi et laissez-moi partir.
Cette tâche...
C'est pas la vôtre, si ?
Essuie-le.
Vous êtes fou ?
Craig, jette un coup d'oeil.
C'est la même tâche de vin,
c'est M. Richard !
J'ai intérêt à filer d'ici.
- Ecoute-moi.
- Lâchez-moi !
Mon garçon... tu comprends pas.
J'ai des choses à te demander.
Tu es peut-être mon fils.
Vous êtes fou, je crois.
Lâchez-moi !
Lâchez-le, les gars.
Je vais t'expliquer.
Mon fils a été kidnappé
quand il était petit.
Depuis, on le cherche partout.
On n'a qu'un seul indice
pour nous aider.
Il a une tâche de vin.
Comme la tienne.
Je vois pas le rapport,
c'est la 1ère fois
que je viens au Texas.
Mais, cette tâche de vin...
Ecoute-moi, tu vas te laver.
Ransom va te conduire à la maison.
Je veux que Mme Lavery te voie.
Elle est à l'intérieur avec Ruth.
Sache que cette histoire
lui a fait beaucoup de mal.
On peut se tromper, je lui ai dit,
mais elle est dans tous ses états.
Ne lui en veux pas,
si elle se montre curieuse.
Non, mais je crois
que vous vous trompez.
Nous verrons.
Merci, Ransom.
Assieds-toi, je vais la chercher.
Richard...
Tu veux bien lui montrer ta tâche ?
Plus ***.
Ecoutez, m'dame, j'ai dit
à votre mari qu'il se trompait.
Tu...
tu te souviens de moi ?
Pardonne-moi,
mais ça fait si longtemps...
Vous vous souvenez de nous ?
Comment veux-tu ?
Richard était si petit...
c'était encore un bébé.
Vous souvenez-vous du ranch ?
Il avait à peine 5 ans,
c'est impossible.
Moi, je m'en souviens.
- A 3 ans, je...
- Tu nous auras entendus en parler.
Personne n'a raconté à Richard
sa petite enfance.
Tous les enfants ont des souvenirs.
Vous ne vous souvenez de rien ?
Je repense parfois
à des rêves de gosse,
mais ils sont absurdes.
- Comme quoi ?
- Dites-nous.
Rien à voir avec ici ou le Texas.
C'est des choses absurdes.
Un cheval à bascule...
Comment est-il ?
Il avait trois pattes,
il lui en a
toujours manqué une...
C'était ton chouchou,
ton jouet préféré.
Je l'ai encore !
On est dans la partie sud.
Beau cheptel !
Elles devraient prendre du poids
avant le rassemblement.
Nos terres vont
jusqu'à ces montagnes là-bas.
J'ai l'air d'un de ces guides
pour touristes, non ?
"A droite, nous avons le bétail,
à gauche, les montagnes."
Tu sais, je suis si heureuse.
- C'est vrai ?
- Oui.
Quand nous avons parlé, ce soir-là,
j'ai ressenti quelque chose.
C'est difficile à expliquer,
mais après,
je n'arrêtais pas de penser à toi.
Bien sûr, je ne pouvais pas savoir,
mais je me sentais si proche de toi.
Tu as mis du temps à y croire.
Je voulais en être sûre, ***.
Un choc de plus aurait tué ma mère.
J'aurais dû savoir que son instinct
de mère ne pouvait la tromper.
Qui sait, elle voulait tellement
que ce soit vrai
qu'elle m'a cru les yeux fermés.
Oui, c'est possible.
Mais il n'y a pas de doutes à avoir.
Tu es Richard Lavery, mon frère,
et je suis ta petite soeur.
Partons pour y être avant le souper.
A l'avenir, si je deviens
trop sentimentale, fais-moi taire.
Je dois me faire à l'idée
que j'ai un frère.
Ne t'inquiète pas.
Dépêchons-nous.
- Comment c'était, *** ?
- Quoi donc ?
Toutes ces années...
Où étais-tu ?
Je veux savoir
tout ce que t'as fait ou pensé.
Tu n'apprécierais pas.
Je n'en suis pas fier.
Ca a l'air passionnant.
Tu t'es servi de ces revolvers ?
Oui.
Ils te sont inutiles, ici.
Je me sentirais nu, sans.
Oublie tout ce passé, ***.
Nous t'aimerons tant
que tu ne penseras plus
qu'à ta famille.
Tais-toi !
Tu m'avais dit de te faire taire
si tu devenais trop sentimentale.
C'est vrai.
Allons-y.
Maman a toutes les photos
de moi bébé dans l'autre album.
C'était ton premier tour à cheval.
Elle aurait refusé
que tu montes plus jeune.
Le cheval t'avait jeté bas,
mais je t'avais remis en selle.
Te voilà avec le vieux Lobo.
Tu le cajolais, lui...
Tu as passé
celle avec la peau de puma.
Je voulais lui épargner ça.
Non, au contraire.
Il faisait de ces bonds !
Je venais de tuer un veau.
Je l'avais touché à 150 m.
Le jour de ton 5ème anniversaire.
Tu avais appris le mot Mexico,
mais tu prononçais Mechico !
Si c'est pas mignon, Mechico...
Et puis...
Maman, tu ne devrais pas
rester éveillée si ***.
Tu as raison.
Mais vous, alors ?
Je vais me coucher. Bonne nuit.
Je t'accompagne.
Bonne nuit, mon fils.
A tout de suite.
Hank, rassemble les bêtes
dans le sud du domaine.
Notre ranch ne fera pas faillite
avant longtemps.
Cette année, tu conduiras
pour 185 000 $ de bon boeuf à Paso.
Retournons au ranch.
On change de point de vue,
avec le temps.
Avant, je ne pensais qu'à réussir.
A présent, c'est plus pareil.
Quel bonheur de savoir que son fils
va reprendre
ce qu'on s'est échiné à construire.
Un vrai bonheur...
J'ai quelque chose à te dire.
Combien de fois je vais le dire,
on a pas besoin d'aide !
J'ai même pas le droit
à une tasse de café ?
Comment t'es arrivé là ?
- Comment tu t'es fait engager ?
- Engagé ?
Un vieux pote débarque
et tu le laisses se faire chahuter ?
T'as bien changé, dis-moi.
Fiston, c'est un vieil ami à toi ?
Une minute, l'ami.
- Vous prenez *** à l'improviste.
- *** qui ?
- Richard Lavery, mon fils.
- Qui, Choya ?
J'ai un peu de mal à plaisanter,
l'estomac vide.
Vas-y, ***, dis-lui.
Il a raison.
Arrête, t'as toujours dit
que t'avais pas de vieux !
Tu vois que t'avais une maison !
*** vous racontera tout,
commencez par manger.
Non, d'abord, je me présente.
G. Jefferson Leffingwell.
Je suis bien content
de rencontrer la famille de Choya,
enfin, excusez,
la famille de Richard !
***, emmène M. Leffingwell
à la maison, d'accord ?
Je vous rejoins tout à l'heure.
Viens, Ransom.
- On mange pas ?
- Tu devais attendre en ville !
Ben voyons, je prenais racine,
à attendre comme ça !
Je me disais
que t'avais besoin de moi.
"Dès que j'ai les choses en main,
"on bazardera le ranch
à qui en voudra,
"et on sera tout cousus d'or."
Rêve pas, tu veux !
Ce Lavery, il a la peau dure.
T'as plus toute ta tête, mon garçon.
Une balle de .45'
et on en parle plus.
Que ce soit bien clair,
ni toi ni moi, on le tuera !
Choya, tant qu'il est en vie,
tu seras ici
comme dans une pension.
Mais je suis trop vieux
pour attendre qu'il casse sa pipe.
T'attendras rien du tout,
on fiche le camp d'ici.
Choya, t'as pas le droit.
C'est mon plan... mon plan !
Toute ma vie en dépend.
Tu vas pas faire de sentiment
avec ces Lavery maintenant !
J'ai rien d'autre que ce pognon.
Te fais pas de bile,
on repart pas les mains vides.
Je conduis les bêtes à Paso,
moi, Richard Lavery Junior...
Y en a pour 185 000 $.
Tu me suis ?
Des clous ! Y a même pas de quoi
faire un poker !
Je demande pas la lune.
Choya, sous peu,
on prendra plus d'un million de $,
sans compter les bêtes !
Je supporte plus leur regard
sur moi, je suis pas leur fils.
Choya, il suffit d'attendre
encore un peu.
Ce sera comme je te dis !
Et t'avise pas
de tenter quoi que ce soit !
Je suis plus assez rapide
pour te convaincre du contraire,
et je sais
quand je dois m'avouer vaincu.
Engage-moi
pour conduire le troupeau.
J'ai crevé de faim,
j'ai fait de la tôle,
j'ai tué aussi...
Et tout ce temps-là,
je comptais sur le pognon
que je me ferais sur ce coup.
Je pensais rentrer
à la Nouvelle Orléans en fanfare...
90 000 $...
On va pas loin avec ça...
Il faudra
que tu restes un peu à Paso.
Ta soeur a toujours
une tripotée de magasins à faire
et une liste longue comme le bras.
Il y en a pour sa mère, moi,
et toi, je crois.
Elle est jamais à l'heure !
Elle se fiche de faire attendre
un homme ou tout un troupeau.
Le troupeau sera à Paso
avant que t'arrives !
Tu as épousé une tête de lard.
Doublé d'un impatient.
Ne t'occupe pas de Ruth en chemin,
elle sait se débrouiller.
Elle conduit des troupeaux
depuis son enfance.
En cas de problème,
adresse-toi à Ransom, il est fiable.
Ce sera la première fois en 20 ans
que je rate un convoyage.
Ca t'amuse, la mère.
Je me plaignais de devoir m'occuper
de tout dans cette famille, avant.
Ca a bien changé.
Ca me fait drôlement du bien
de pouvoir dire ça.
Cette fois, je n'aurais pas râlé
si tu étais parti.
Tu es à peine revenu
que tu repars.
Reviens vite, d'accord ?
Allons-y.
Je prendrai soin de lui.
Ruth, présente-lui
une de tes amies à Paso.
Je suis sûre
qu'il a déjà une petite amie.
Mettons-nous en route.
Au revoir, papa.
- Au revoir, maman.
- Au revoir, ma chérie.
Tu n'as pas répondu,
tu as une petite amie ?
Je n'ai pas répondu.
On a pris de l'avance, aujourd'hui.
Pas assez,
faudra faire mieux demain.
Les faisons pas courir
avant de les vendre.
Moins ils pèsent, moins ils payent.
C'est de la poésie...
Te mêle pas de ça !
Je voulais pas le contrarier.
Je sais.
Qu'y a-t-il ? Pourquoi es-tu à cran
depuis qu'on est partis ?
- Tu évites même ta soeur.
- Rien, il n'y a rien !
Ton père et toi
faites une belle paire
de nerveux,
prêts à ruer à la première occasion.
- Ransom...
- Il pensait pas à mal,
il ferait n'importe quoi pour nous.
Désolé, j'irai lui parler.
Merci.
Attends, discutons un peu.
On n'en aura peu l'occasion à Paso.
Nos amis brûlent de te rencontrer.
- Rien à faire.
- Il le faudra.
Le juge Carter, les Martinson,
les Medberry et tante Haddie.
Judy Medberry te plaira,
c'est la plus jolie fille de Paso.
Blonde, les yeux bleus...
Hé, tu ne m'écoutes pas !
Tu avais peut-être quelqu'un
avant d'arriver ici...
Non.
Alors peut-être que Judy et toi
vous vous plairez.
Bonne nuit, ***.
C'est une bonne stratégie,
de parler à Ransom.
Tu sais,
j'ai bien réfléchi à tout ça.
Ces 90 000 $
dureront pas éternellement.
Un beau jour, on reviendra.
La famille oubliera bien un larcin,
si le fiston rentre au bercail.
Je reviendrai jamais.
On est jamais sûr de rien, tu sais.
Y a que l'état des finances
qui compte.
Dommage qu'elle soit ta soeur...
Enfant de salaud !
C'était une blague...
Mais tu as peut-être trouvé
le mot juste.
"Salaud" me va très bien,
alors va pas trop loin.
Me mets pas au pied du mur.
C'est toi qui vas trop loin.
Tu frapperas pas un vieil homme.
T'es pas du genre à tirer le premier
ou à abattre quelqu'un dans le dos.
Je le sais...
On a jamais fait aussi bien.
Je te le dis, l'an prochain,
on vendra 9 ou 10 000 bêtes.
- Emmène les gars à l'hôtel.
- Compris.
- Installe Ruth comme il faut.
- Compte sur moi.
M'attends pas,
j'irai à la banque tout seul.
J'ai pas besoin d'un chaperon !
Je peux me débrouiller tout seul.
J'ai jamais dit le contraire,
je venais juste chercher mon cheval.
Simple vérification, M. Lavery.
C'est toi, Lavery ?
De Dieu, tu dois être Richard.
Serre-moi la pince.
Je suis Luke Dawson.
On a su que t'avais ressuscité.
Comment vont ces adorables gens,
ta mère et ton père ?
- Bien, merci.
- Tant mieux.
Ton retour
doit drôlement les rajeunir.
Voici le shérif Tully.
Je suis avec lui.
Tu sais, ton kidnapping
nous en a causé, des soucis !
On a suivi une piste
jusqu'à la Nouvelle Orléans.
La Nouvelle Orléans ?
Mais ça n'a rien donné.
Content de t'avoir vu.
Si t'as besoin de quoi que ce soit,
passe à la prison.
Merci.
Toi aussi.
Ca nous fait un total
de 183 067 $.
Inutile de recompter.
Faites-moi un reçu
et déposez ça sur le compte.
- Ils t'ont suivi jusque là-bas.
- T'as fichu en l'air notre magot !
- C'était toi !
- J'ai pas touché la rançon.
Tu le regretteras
jusqu'à la fin de tes jours.
Je me sens sale de t'avoir fréquenté.
Voilà, M. Lavery.
C'est bien mieux,
pour les grosses sommes.
Mon ami et moi, on est d'accord.
Merci.
Tu t'en tires bien,
t'as une chance sur cinq.
Le petit Lavery
a eu moins de chance.
Que lui as-tu fait ?
Tu feras pas ça.
T'es pas un meurtrier.
Où est-il ?
Il est mort
avant que je touche la rançon.
Sur la vie de ma mère,
ça s'est passé au Mexique.
Tu mens.
Non, je t'en prie.
Quelqu'un me l'a pris.
Et t'as pas essayé de le récupérer
ou de toucher la rançon ?
Te moque pas de moi.
Non, attends...
C'est Mateo Rebrise qui l'a pris.
Le vieux bandit ?
T'as pris ce nom-là parce que
tu sais que Rebrise est mort.
Il l'est pas.
Il a un grand territoire
dans les montagnes derrière Hermosa.
Il a trouvé de l'or.
Il tue tous ceux qui y vont.
Et le fils Lavery ?
On lui a fait croire
qu'il est Tonio Rebrise.
Rebrise l'adore, il tuera
quiconque lui dira la vérité.
Vingt-cinq ans...
Une occasion en or de devenir riche
et tout part en fumée...
Vas-y !
Je suis pas téméraire.
Fiche le camp !
Fiche le camp de Paso !
Va le plus loin possible !
Si jamais tu t'approches des Lavery,
je te tue.
Qui est-ce ?
Je peux te voir, Ruth ?
Entre, ***,
je suis à toi dans une minute.
Tu ne t'es pas encore changé ?
Judy Medberry brûle de voir
son beau chevalier.
Heureusement, j'ai fait les magasins.
J'espère
que ces chemises te plairont.
Je ne viendrai pas, ce soir.
Il le faut !
Ils sont tous impatients de te voir.
Voici le reçu.
Avant de partir,
je dois te dire quelque chose.
Je sais, ***.
Il s'agit de ton passé.
C'est ce qui te tourmente
depuis notre départ.
Sache que rien n'affectera
la confiance que j'ai en toi.
J'y ai beaucoup réfléchi.
Je ne suis plus une enfant.
Je sais que tu as eu
une vie à part, solitaire,
mais nous changerons tout ça.
A quoi je servirais,
si je n'aidais pas mon frère ?
J'aimerais me cacher
dans un trou de souris,
mais il faut que je te le dise.
Je ne suis pas ton frère.
- J'ai menti pour vous voler.
- Non, ***, c'est impossible !
Je ne m'appelle pas ***, mais Choya.
Ce n'est pas une vraie tâche de vin.
C'est un tatouage.
Quant à cette histoire
de cheval à bascule,
c'est l'homme qui a enlevé
ton frère qui me l'a apprise.
J'allais réussir un beau coup,
je devenais Richard Lavery Junior
et je me la coulais douce
toute ma vie.
Mais je ne savais pas
que je rencontrerais
quelqu'un comme toi.
C'est loin ?
Il fallait voir ***
donner tes mesures à la vendeuse...
Heureusement que je suis arrivée.
Il a choisi la couleur lui-même.
- Quand revient-il ?
- Il n'a pas pu me dire.
Il a une affaire de longue date
à régler, je crois.
Je vais la reprendre à la taille.
- Il écrira, s'il tarde à revenir ?
- Ecrire ?
J'imagine qu'il n'est pas
très enclin à écrire.
Je vais faire un brin de toilette
avant le souper. Excusez-moi.
C'est joli comme tout.
Mets ça au coffre, tu veux.
C'est le reçu que *** a renvoyé.
La mère, ne te mets surtout pas
martel en tête.
Un jeune homme de l'âge de ***
a dû avoir
des petits problèmes
ces 5 ou 10 dernières années.
Je vais parler à Ruth.
- Que c'est-il passé à Paso ?
- Je te l'ai dit.
Je ne t'ai pas crue.
Où est-il ?
Dis-moi,
qu'est-il arrivé à ton frère ?
Ce n'est pas mon frère.
Il est venu ici pour nous voler.
La tâche de vin,
c'est quelqu'un qui lui a tatouée.
Tu perds la tête !
C'est vrai, il me l'a avoué à Paso !
Il m'a dit qu'il était un voleur
et qu'il avait menti !
Papa, qu'allons-nous faire ?
J'aurais dû le tuer, ce jour-là,
près de l'enclos...
Ransom, viens ici !
Le tuer ne suffira pas, à présent.
- Mais que faire d'autre ?
- Ca ne résoudra rien.
Ca ne soulagera pas maman.
C'est à elle qu'on doit penser.
Je le retrouverai,
et je le traînerai jusqu'ici !
Il ira jusqu'au bout
de sa machination !
Il restera Richard Lavery
tant que ta mère vivra !
Prépare deux chevaux, Ransom,
on part pour Paso.
Prends soin de ta mère.
Le chemin s'arrête là, senor.
Je veux parler à Mateo Rebrise.
Un geste et je te tue !
Prends-lui ses revolvers !
Tonio est avec son père ?
C'est moi qui pose les questions !
Descends de ton cheval !
Rebrise ?
Tu me déranges en plein dîner,
Gomez ?
Il a dit qu'il avait à vous parler.
Les étrangers sont pas
les bienvenus, ici.
Arrête de manger,
je te dirai pourquoi je suis là.
La prochaine fois,
ton oreille y passe !
Tu vises juste, au couteau
comme au revolver.
Tout le monde le sait, c'est pour ça
que je suis venu à toute vitesse.
T'aurais pas dû.
Entre toi et les Texas Rangers...
je savais plus où me cacher, là-bas.
Je tiens pas une auberge.
T'es de mèche avec les Rangers ?
Tu crois que j'aurais
la réputation que j'ai ?
De mèche avec les Rangers...
Avant de me retirer,
j'étais le roi sur le Rio Grande !
Je suis pas là pour rien.
Alors,
c'est quoi ton nom ?
J'ai déjà entendu ce nom-là.
Pas souvent...
t'as une petite réputation.
Des bricoles à coups de revolver.
Les Rangers me pendraient bien.
Moi, ils rêvent de le faire
depuis des années.
Je te parlerai du bon vieux temps.
Tu comprendras pourquoi je suis
connu au sud et au nord du Rio.
Assieds-toi.
L'estomac est plus grand
que le cerveau, faut le remplir.
Les jeunes comme toi ont pas entendu
assez de balles siffler.
Du temps de Juarez,
elles sifflaient par centaines.
Largement de quoi reconnaître
leur petite musique.
- Tu sors *** de la mine.
- Y avait du travail.
- Choya, c'est mon fils Tonio.
- Bienvenue.
Il est là parce qu'il est
en bisbille avec les Rangers.
Vous venez du Texas, senor ?
Y as-tu déjà été, au Texas ?
Plein de fois.
J'ai été le roi sur le Rio Grande.
Je peux vous dire...
Ca me dit quelque chose.
- Occupe-toi du senor Choya.
- Un problème ?
C'est rien, je reviens tout de suite.
Je vous raconte quoi ?
Il vous a tout dit de moi, j'imagine.
Peut-être pas tout.
J'ai une marque à te montrer.
Tu dois connaître.
Ce signe-là...
J'ai le même !
Oui, mais le tien est vrai.
Celui-ci est un tatouage.
Assieds-toi.
Je vais te parler de toi.
Qu'est-ce que tu fais là ?
Je t'avais dit de jamais revenir !
25 ans après,
tu crois que je suis devenu fou ?
J'ai de bonnes raisons de venir,
j'ai quelque chose à te dire.
Il s'agit de Tonio.
J'ai laissé passer 100 000 $
pour te rendre ce service.
Je t'écoute.
Je te demande que 50 000 $,
vu qu'on est de vieux amis.
Tu vas me dire, oui !
Un desperado du Texas
va venir et ramener Tonio.
Le ramener où ?
A sa famille, à ses vrais parents.
Emmenez-le !
Attendez,
il dit que tu n'es pas mon père !
Je te ferai brûler à petit feu !
Alors, tu es mon père ou pas ?
Ton père et ta mère t'attendent.
Demande-lui de répondre.
Il le sait très bien.
- Emmenez-le !
- Dis-lui !
Emmenez-le !
Tonio, Il n'y a eu personne de
plus important pour moi...
depuis le jour où tu as été
abandonné dans mon village.
- Toutes ces années n'étaient qu'un mensonge ?
- Non Tonio. N'es-tu pas mon fils ?
Qu'est-ce que le sang? Dans ton
enfance, quand tu pleurais la nuit
Je mettais mes mains sur toi et l'amour
de Dieu se répandait dans ton corps.
Tu t'endormais en me tenant la main,
et quand j'essayais de la retirer...
Tu t'y accrochais en dormant.
J'étais si heureux de te regarder.
C'est ainsi que tu es devenu mon fils!
J'ai fait de toi un mexicain,
un membre de ce pays de guerriers.
- J'ai fait de toi mon fils, Tonio.
- Tu aurais du me le dire, jefecito.
Mère de Dieu, faites lui comprendre.
Tout ce que j'ai volé, j'ai juré
de le remplacer.
Je prends de l'argent,
je rends de l'or.
C'est un don du ciel
que tu sois devenu mon fils.
Je t'ai chéri dans mon coeur depuis.
- Et je le fais encore, Tonio.
- Moi aussi, jefecito.
Les liens du sang ne pèsent rien
à coté.
Souviens-toi quand les soldats
m'ont chassé de la vallée des pins...
Comment tu es arrivé tel un ange,
m'a pris sur ton cheval...
m'a sauvé et encouragé.
et cette nuit à Saltillo, quand tu es venu
alors qu'ils m'acculaient dans les patio
Et à Chihuahua, quand ils m'entouraient
alors que je ronflais comme un poivrot
Mais tu m'as sorti de là.
- Non, on les à combattu ensemble.
- Oui, cote à cote.
Je dois te laisser , Tonio.
J'ai deux mots à dire à El Choya.
Non, jefecito, il n'a rien fait.
Il est juste venu avec son histoire.
Il l'a racontée. Maintenant il
doit partir. Rien n'a changé.
Mais il parlera. Il y aura des problèmes.
Depuis quand fuit-on les problèmes ?
Tonio!
On renvoie l'Americain ?
Mangeons d'abord, tu as faim.
On en discutera plus ***.
- Il est ***, senor.
- Je veux voir le Yankee.
J'ai des ordres.
Laisse-moi passer.
- Détache-le.
- J'ai des ordres de senor Rebrise.
Détache-le, je te l'ordonne !
Je n'obéis qu'à senor Rebrise.
Je m'en veux.
Il était déjà avec mon père
avant ma naissance.
Tu es né au Texas, Lavery.
Ne m'appelez pas comme ça.
Je suis un Rebrise.
Comme tu voudras.
Moi, j'ai hâte d'être à l'air libre.
J'espère que vous n'aurez pas
à vous en servir.
Votre cheval est dehors. Passez au
galop pour surprendre la sentinelle.
Tu ne viens pas ?
Mateo Rebrise a dit la vérité.
Ce qui s'est passé avant
ne compte pas, je suis son fils.
Tu es Richard Lavery et tu as
des parents, tu n'y changeras rien.
C'est fou, d'être né deux fois
dans la même vie.
Ne perdez pas de temps.
On part ensemble.
Vous êtes un homme fourbe
et sans honneur.
Tonio Rebrise est un idiot.
Passe la porte sans bruit.
Pas de bêtises.
Qui va là ?
Continue.
Halte !
Ils nous protègent de nous-mêmes.
C'est vous, senor Tonio ?
Vous parliez pas, je savais pas.
C'est senor Tonio...
Tonio a emmené le Yankee !
- Quoi ?
- Je vous jure !
Le Yankee a emmené Tonio !
Tous à sa poursuite ! Vite !
Ils ont de l'avance.
On coupera par les montagnes.
Le Yankee connaît pas le raccourci.
- Tonio lui montrera.
- Sûrement pas !
Il l'a bien libéré, non ?
Faites des feux
en haut des collines.
Prévenez que le Yankee
prendra la passe d'Hermosa.
Un sac de pesos pour le Texan,
mort ou vif.
Ne mise pas tout
sur la passe d'Hermosa.
S'il prend l'autre chemin ?
Tonio ne lui montrera jamais
le raccourci !
Vous feriez mieux de me tuer.
Où peut-on s'arrêter ?
Nulle part, par ici.
Ca tiendra un moment.
Si vous êtes pris, cette fois,
je m'en mêlerai pas.
- Je ne le serai pas.
- Ah non ?
Ecoutez, senor,
vous ne pourrez pas les semer.
Tous les fusils du pays
sont pointés sur vous.
Allons-y.
Avancez tant que vous pouvez.
L'argent que vous tirerez de moi
vaut que vous mouriez ?
Te dérobe pas.
Vous ne me ferez rien.
Mort, je ne vaux pas un peso.
Je dois t'attacher ?
Je viens.
La route est longue
jusqu'au Rio Grande.
Vous n'y arriverez jamais.
Par où on va ?
Où mène ce chemin ?
Nulle part.
On va le prendre.
Ils ont pris le raccourci.
Je l'avais bien dit,
Tonio le suit de son plein gré.
J'attendrai que Tonio me le dise
pour le croire.
Un étranger ne peut pas effacer
toutes ces années.
Un étranger ?
Ils sont associés, maintenant.
Pendant qu'on discute,
ils avancent vers le Rio Grande.
Que les patrouilles
traversent le canyon !
Couvrez tous les chemins
jusqu'au Rio Grande !
Regardez, de l'autre côté du canyon !
Le Yankee a pris le raccourci !
Je vous l'avais dit,
ils savent quel chemin on prend.
Sauvez-vous le plus vite possible.
J'y compte bien.
Trouvons un endroit
où tu pourras te reposer.
On les a vus il y a deux minutes.
Tes amis ne sont plus loin.
Ne me demandez pas de vous aider.
J'en avais pas l'intention.
En partant, je m'arrangerai
pour qu'ils te trouvent.
Pourquoi... pourquoi
vous vous souciez de moi ?
Une petite cigarette ?
Pourquoi vous partez ?
C'est absurde de ramener un mort.
Ce sont les meilleurs traqueurs...
S'ils s'approchent,
je devrai en tuer un.
Crie, ça déclenchera
le feu d'artifices.
Je crierai pas...
Ils se sont arrêtés ici
il y a peu de temps.
Ils sont ensemble.
Fouillez partout !
Un sac plein de pesos
à qui trouvera Choya !
Trouvez-le-moi, mort ou vif !
Ils ont dû trouver les chevaux
et s'arrêter plus bas.
Je vous avais dit
que c'était les meilleurs.
Tu as besoin de quelque chose ?
Vous ne passerez pas.
Peut-être.
J'attendrai qu'ils dorment.
Je te laisse une balle.
En partant, je tirerai deux fois.
Ils arriveront vite.
Quand tu les entendras, fais feu.
Ils te trouveront.
Depuis hier, je me demande
si vous faites ça pour l'argent.
Mais c'est pas pour l'argent.
C'est pour quoi ?
Pourquoi être venu
dans ces montagnes ?
Je suis peut-être fatigué...
mes chances diminuent...
Je peux bien t'en parler.
J'essayais d'être toi.
Ils m'ont cru.
J'avais pensé
à toutes les éventualités,
sauf une...
Tu as une soeur, Lavery.
Elle s'appelle Ruth.
A la manière dont tu l'as dit,
une image d'elle m'est apparue.
Et sa... sa mère ?
La mère de Ruth ?
Elle vous remet dans le droit chemin
n'importe quel homme.
Elle vous fait oublier
toute l'amertume du monde.
Est-ce que...
est-ce que la mère de Ruth
a de l'affection pour toi ?
Pour moi ?
Je suis de la pire engeance.
Mais elle n'est pas
du genre à vous insulter.
Le reste de la famille non plus.
J'ai toujours trahi tout le monde.
Je vivais d'expédients,
j'arrivais à mes fins,
quoi qu'il arrive.
Ces derniers temps,
je me demandais si pour une fois,
je pourrais pas être honnête,
faire preuve de gentillesse.
Tu ne leur as rien volé.
Tu vas essayer
de retourner les voir ?
Si je m'en tire,
j'éviterai le Texas tout entier.
Mais toi, passe la frontière
et va rencontrer ces gens,
tu comprendras ce que je te dis.
Je le laisse juste là.
Quand ils arriveront, sers-t'en.
Je veux bien cette cigarette,
maintenant.
Tu dois retourner voir les Lavery.
Ca risque pas.
Je peux pas y aller tout seul.
Tu n'amèneras pas un mort.
J'y arriverai.
On a pas de chevaux.
On va en trouver.
Aide-moi à me relever.
- Tonio, tu peux pas.
- S'il te plaît.
Je te donne ma parole
que j'y arriverai.
Je veux voir cette merveilleuse
famille de mes propres yeux.
Tu voulais pas
que Tonio te fasse un dessin ?
Dire que tu continues
à avoir confiance en lui.
S'ils arrivent chez les Lavery,
tu le reverras plus.
Je pensais qu'une seule chose
comptait pour moi, l'argent.
Des montagnes de billets...
Mais maintenant, par-dessus tout,
je veux voir mourir Choya.
Je veux le tuer de mes mains.
- Gomez, qu'est-ce qu'il y a ?
- Viens voir... dépêche-toi.
Tuez-les !
Tirez !
J'ai vu senor Tonio,
j'ai pas su quoi faire.
Je savais pas qu'il aidait le Yankee.
Il aidait le Yankee ?
C'est dur de reconnaître
un traître parmi les siens.
On va rentrer ?
Mateo Rebrise a pour habitude
de punir les traîtres.
Tonio est pas différent des autres.
Rattrapez les chevaux !
On y est bientôt ?
A un jet de pierre du Rio Grande.
Comme les hommes de Rebrise.
Ils patrouillent sur les berges.
On va les faire monter.
Je vais te dire comment.
D'abord, tu vas allumer un feu.
Ensuite, tu tires trois coups brefs.
Mateo Rebrise donne un sac de pesos
pour la peau du Yankee.
Plus un deuxième pour Tonio.
Si la chance pouvait nous sourire...
Regardez !
Ils ont pris le Yankee !
Redescendez ! Vite ! Vite !
C'était un piège !
Descendez ! Vite ! Cherchez derrière
chaque rocher et chaque buisson !
Regardez s'ils n'ont pas
traversé la rivière !
On arrive à la crête.
Au ranch
avant le coucher du soleil...
- Vous allez dire quoi à Mme Lavery ?
- Je n'en ai pas la moindre idée.
J'ai peur de lui dire la vérité.
Mais si je lui dis pas,
à chaque visiteur,
elle se demandera si c'est lui.
Et elle sera déçue à chaque fois.
Je ne sais pas quoi lui dire.
Dites-lui qu'il est resté à Paso
pour s'occuper d'un ranch.
On pourrait chercher un peu
vers l'Arizona.
Un cheval abandonné !
Avec une selle mexicaine.
Il sort du Rio.
Descendons voir.
Ils sont encore sur la berge,
companero ?
Tout va bien, Tonio.
Tu es dans ta famille.
Doucement... tout doucement.
Vous avez fui le Mexique ensemble.
Vous mourrez ensemble.
Il n'est pas venu de son plein gré.
Je le tenais au bout de mon revolver.
Fini, le temps où mon coeur
était plus gros que ma tête.
Lève-toi, traître !
Doucement, Rebrise,
il est inconscient.
Un de tes hommes l'a blessé.
Alors il sera pas éveillé
pour voir la mort.
Mais toi, tu l'es !
Si tu le tues, Rebrise,
tu gémiras le restant de tes jours.
Tu représentes tout, pour lui.
Plus maintenant.
C'est la vérité.
Tu te sens bien ?
C'est moi, Ruth, Choya.
Je suis si contente,
je t'ai cherché partout !
- Je peux entrer ?
- Pas maintenant.
S'il te plaît, Choya.
Il y a un problème ?
Fais-la partir.
Redescends !
Tout de suite.
Quel goût t'as dans la bouche,
Choya ?
Quelque chose de salé.
Ta nuque est raide ?
Je peux encore hocher la tête.
Choya, laisse-moi entrer !
Papa ! Papa ! Vite !
Debout !
Redresse cette chaise !
Assieds-toi ! Assis !
Il m'a suivi à cause de ça.
Je pointais un revolver sur lui.
Et tu vas m'écouter
pour la même raison.
Tu t'en tireras pas,
j'ai trente hommes armés dehors !
Que se passe-t-il ? Ouvre !
Une minute !
N'entre pas !
Que personne ne sorte, compris ?
Si une balle pouvait t'éclairer,
je te la mettrais dans la seconde.
Il me pardonnerait jamais,
vu ce qu'il éprouve pour toi.
Ton revolver me fera pas croire
des mensonges.
Alors, je vais devoir te tuer.
Comme on tue un cheval fou.
Et tes hommes arriveront
pour finir le travail.
Ils tueront
ce que t'as fait de mieux.
De rien, j'en ai fait mon fils.
Il t'aime, pour ce que t'as fait.
Dès qu'il pouvait, il essayait
de gagner du temps, de lambiner...
Il n'a rien dit, pour le raccourci !
Et il m'a accompagné pour que
je me réconcilie avec cette famille.
Toutes ces années, j'étais sa famille
et lui la mienne. Ca suffisait !
Et aujourd'hui, tu veux le tuer ?
Tu t'es jamais dit que ses parents
avaient comme toi
le droit de profiter de lui ?
Ils n'ont rien,
depuis son enlèvement.
Je le croyais abandonné,
je savais pas qu'on l'avait enlevé.
Tu le sais, maintenant.
25 ans de bonheur, et tu veux
les effacer de ta propre main ?
Il les a déjà effacés,
tous ces jours heureux...
Il a oublié.
Il me méprise... vraiment.
Si tu ne crois pas qu'il t'aime,
tu ne crois pas qu'il courra te voir
quand il ira mieux.
Tu le connais mal !
Tes hommes et toi,
faites votre sale besogne...
tant qu'il dort.
Je le laisse ici ?
Je le laisse oublier le Mexique ?
M'oublier ?
T'oublier toi... ou le Mexique ?
Une fois rétabli,
il redeviendra le roi du Rio Grande.
Il fera la navette
entre les Lavery et toi.
Si ça pouvait être vrai...
On se nourrit pas de sang,
mais de pain, mon Tonio.
C'est lui qui a élevé votre fils.
Mateo Rebrise.
Il est trop malade
pour partir avec moi,
et sa mère le soignera mieux que moi.
Un jour, peut-être,
il viendra ou je viendrai.
- Quand vous voulez.
- Merci, senor.
Ce Choya, il est pire que moi !
Il me donne l'arme pour le tuer,
mais il l'a déchargée !
- Pourquoi avoir fait ça ?
- On peut monter à deux.
Allez, aide-moi.
- Ca veut dire quoi ?
- Si on allait voir ailleurs ?
- Tu quittes le ranch ?
- Ca dépend de toi.
- Ecoute...
- Te dispute pas avec moi,
je suis coriace.