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Luttez ! Luttez ! Luttez !
Avant de commencer...
Installez-vous.
Je veux vous poser une question.
Combien d'entre vous sont venus
ici pour changer le monde ?
Hé, on a un super programme
de communication avec la communauté.
Ça sert à quoi ?
Ecoutez, mes amis.
On est les quelques fiers élus...
de la nouvelle classe
de 1 ère année de cette université.
Une université surpasse les autres
dans sa quête d'excellence académique...
et cette université c'est...
Columbus.
- Quoi de neuf, Malik ?
- Quoi de neuf, vieux ?
Ta maman t'a acheté
un nouvel équipement ?
Non. Ta maman me laisse utiliser
sa carte de crédit.
Ouais. D'accord.
Quel est ton problème ?
Quoi ?
Ça !
Pourquoi tu veux toujours frimer ?
Et pourquoi t'es pas habillé ?
J'avais mal à l'estomac.
Tu crois que parce que t'es un champion,
tu dois pas bosser ?
J'ai des gars qui peuvent
te remettre tes pendules à l'heure.
Qui ça ?
Sors de mon terrain.
Aussi sec que ça ?
C'est toi qui l'as cherché.
Plus vite !
Plus vite ! Plus vite !
C'est pas génial,
aujourd'hui, hein ?
- Je m'appelle Kristen.
- Monet.
On partage la chambre, hein ?
Oui. J'aime bien ce côté
de la chambre, mais...
je suppose que t'es arrivée
la première.
Oui. Je suis arrivée
la première.
Alors, d'où tu es ?
- D'Orange County.
- D'Orange County, hein ?
C'est près de Compton ?
T'es pas d'ici, hein ?
C'est près de Disneyland.
Tu vis près de Disneyland ?
- Ça doit être sympa.
- Pas toujours.
Allez, les filles.
Allons-y.
Au fait, j'aurai mon propre appart
le semestre prochain.
Cette cité U, c'est pour les gosses,
je la dé*** !
Tu veux habiter avec moi ?
Plutôt, oui !
Ma chambre est grande comme ça !
Et toi, Kristen ?
Tu veux prendre un appart ensemble ?
- Je peux pas me le permettre.
- Pas grave, fais payer tes parents.
- Ils peuvent pas.
- Pourquoi ?
Mon père s'est fait renvoyer
de chez McDonneIl Douglas l'an dernier.
Le fisc l'a audité. Mes parents peuvent
à peine se permettre de m'envoyer ici.
- Mais tu es ici.
- Je suis ici et je suis contente.
Ma camarade de chambre est mexicaine,
elle a dû avoir une bourse.
Ferme-la !
C'est là.
D'accord, viens, chérie.
Bois ! Bois ! Bois !
- Bravo, les gars !
- Hé, Chad.
Regardez-moi un peu ce qu'on a là !
De nouvelles recrues pour notre
compétition des Sœurettes ?
Ça, j'en suis pas sûr.
Mesdemoiselles, voilà Chad.
C'est Nicole, d'accord ?
Et Claudia, d'accord ?
- Et ça, c'est...
- Kristen.
Kristen. Désolé.
Elles sont en 1 ère année.
Comment on devient
des Sœurettes ?
Tu dois boire de la bière dans
une capote et mouiller ton T-shirt.
Boire de la bière dans un capote.
C'est nouveau, ça. Billy ? Note ça.
- D'accord.
- On fait pas ça, ici.
Mais je vais vous dire un truc...
y a personne sur ce campus
qui fait la fête comme nous !
Vieux, les gouvernements
ne mènent plus le jeu.
Les institutions financières
contrôlent tout.
T'as déjà entendu parler de la banque
mondiale ou de l'lMF ? Non, hein ?
Je parie qu'aucun de vous
n'a de compte en banque.
Mais vous avez tous
des cartes de crédit, hein ?
Vous dépensez sans savoir pourquoi,
vous êtes toujours des esclaves.
Vous feriez mieux d'écouter
ce que je dis.
Tu vas les laisser partir, vieux ?
Demain, c'est le 1 er jour de cours.
Ça finira quand ça finira, vieux.
Je peux plus supporter ça.
Sécurité !
Regarde ça.
- Qu'est-ce qu'il y a, petit ?
- Ils jouent leur musique.
Qui ça ?
Ces gars. Je cherche pas d'histoires
mais demain c'est le 1 er jour de fac.
J'ai un cours de physique le matin.
C'est le putain de Soul Train ici.
On est ici pour étudier,
pas pour faire la fête.
Rentrez étudier.
Gaspillez pas l'argent de vos parents.
Bonsoir. Content que vous vous soyez
amusés. Revenez un week-end.
Bonsoir.
Les gens essaient de dormir, ici.
Respectez leur sommeil, d'accord ?
Vous entendez pas la musique,
au bout du couloir ?
Vous les emmerdez pas parce
qu'ils jouent des trucs ploucs.
Non, c'est parce que
j'aime le rock and roll.
Alors, amène ton gros tas
au bout du couloir.
C'est toujours
les mêmes conneries.
POUSSEZ
UNE FOIS POUR PARLER
- Pourquoi tu marches toute seule ?
- Je ne sais pas.
C'est pas très sûr de se promener
seule la nuit sur le campus.
Je suis partie parce que mes amies
buvaient et faisaient les folles.
Je suis partie de mon côté.
Drôles d'amies.
Oui.
Regarde ces jolies
lumières bleues.
Tu ne sais pas
pourquoi elles sont là, hein ?
Non. Pour la décoration ?
C'est le réseau bleu.
Il y a un téléphone
au bout de chaque bâtiment.
Comme ça, tu peux appeler
la sécurité si quelqu'un t'agresse.
Tu vas devoir
faire attention, ici.
Viens.
Je viens d'arriver.
Tu as déjà rencontré quelqu'un ?
Oui, je viens
de rencontrer quelqu'un.
Je m'appelle Taryn.
- Etudiante de 1 er cycle.
- Kristen. 1 ère année.
En première année ?
Oui, ça se voit.
Mon premier cours est à 8 h...
- Alors...
- Où est ta chambre ?
Juste là. A Holland Hall.
C'est à côté.
- Merci.
- D'accord. Attends !
Tiens.
Pour une société non-sexiste.
On a notre meeting le mercredi,
si tu veux venir.
D'accord. Merci.
Oh, vieux.
Oh, vieux, je suis désolé.
Je savais pas que t'étais là.
- Il est temps qu'on parle.
- A propos de quoi ?
De ton côté de la chambre.
Qu'est-ce qu'il a ?
Regarde-le !
Il est sale, dégueu et puant, vieux.
Ce que tu fais de ton côté
m'affecte aussi.
D'accord, je vais faire un effort.
Faisons un voyage
autour du monde.
Regarde sous la statue.
Tu vois ces gens ?
C'est Disneyland.
Là, il y a Chinatown.
Et là, c'est le sud
de la frontière.
Et là, c'est le trou noir
parce qu'on est noirs.
Alors, c'est toi Fudge, hein ?
J'ai entendu parler de toi.
Qu'est-ce que t'as entendu ?
Que t'étais un super étudiant
de dernière année.
Ça fait six ans que t'es là,
et t'as toujours pas ton diplôme.
- Elle essaie de te provoquer.
- Et pourquoi ?
Parce que je connais déjà
la règle du jeu, petite crevette.
Vraiment, vieux merlan ?
On est très malins,
comme négros.
Dès qu'on entend la cloche,
faut qu'on file.
Bienvenue dans le monde réel.
Ou, selon votre emploi du temps,
le cours de sciences politiques 101.
Je suis votre professeur,
Maurice Phipps.
Vous êtes prêts pour votre premier
cours de sciences politiques ?
Il me faut un volontaire.
Quelqu'un est intéressé ?
Ça m'étonne pas que ce pays
soit à la traîne.
Personne n'a aucune initiative
dans cette classe.
Voilà un garçon courageux.
Approchez.
- Comment vous appelez-vous ?
- Malik Williams, Professeur Phipps.
M. Williams,
auriez-vous l'amabilité...
de lire les noms qui sont
marqués d'un astérisque ?
Ceux dont le nom a été cité,
levez-vous.
D'accord.
" Malik Williams." Quoi ?
Merci, M. Williams.
Vous nous avez été d'une grande utilité.
C'est quoi, cette liste ?
L'université m'a chargé d'informer
ceux dont le nom a été cité...
que vos obligations financières
n'ont toujours pas été remplies.
Vous pouvez disposer
et régler vos dettes.
Autrement,
vous ne pourrez pas revenir.
Dans un monde libre,
on ne fait pas l'aumône.
Et jamais dans mon cours. Merci,
je vous souhaite une bonne journée.
Oh, merde.
Professeur Phipps, j'ai besoin
de ce cours pour ma matière principale.
Mademoiselle, calmez-vous
et allez au bureau d'aide financière.
Allez-y.
Et moi ?
Vous n'avez pas de questions
importantes à régler ?
Oui, mais je pensais
avoir fait preuve d'initiative.
Ça ne compte pas pour vous,
mon vieux ?
M. Williams, je ne tolérerai pas...
qu'on essaie de faire appel
au favoritisme dans mon cours.
Allez au bureau d'aide financière
ou au département d'éducation physique.
Je suis pas un paquet de muscles
sans cervelle.
Il faut encore le prouver.
D'accord.
J'espère que vous avez tous...
Hé, vieux, prends des notes.
Je te les emprunterai.
Maintenant que les idioties
administratives sont réglées, revenons-en...
à la vraie politique.
Vous êtes sûre ?
Je comprends pas.
Je sors jamais de chez moi
sans la prendre.
On a un problème avec
vos frais de scolarité.
C'est-à-dire ?
Vous avez une demi-bourse athlétique.
Il faut parler à votre entraîneur.
Ça doit être une erreur.
J'ai une bourse complète !
Je n'y peux rien.
C'est ce qu'il y a d'inscrit.
Votre ordinateur fonctionne bien ?
Je suis désolée, mon petit.
Je ne peux pas vous aider.
- Allez voir au service des sports.
- Merci.
Au suivant.
Vous allez devoir trouver
un travail, mon petit.
Voilà votre carte.
Allez, les gars,
remuez-vous !
On dirait des femmelettes !
Allez, remuez-vous !
Un peu plus de nerf.
C'est ça.
Ouais, c'est bien.
Vingt-trois !
C'est ce que tu veux ?
Une bourse complète ?
T'as un sacré culot, vieux.
D 'accord, je vais voir
ce que je peux faire.
Mais je veux pas te voir foirer
dans tes études.
Et je veux pas te voir foirer
sur le terrain.
T'as compris ?
C'est clair ?
Ouais, vieux, je comprends.
Bon sang, vieux.
T'as vu le cul qu'elle a ?
Qu'est-ce que vous avez
à bouffer, les gars ?
Où est la bouffe ?
Hé, vous avez pas de Kool-Aid,
ici, vieux ? On dirait que non.
Mais vous avez de l'Evian,
pas vrai ?
T'aimerais que je mette ma musique
à fond pendant que t'étudies ?
- Ça se produirait jamais, vieux.
- Pourquoi pas ?
Je te botterais le cul.
Excuse-moi.
Je suis l'as du Monopoly.
C'est vrai.
T'as fait faillite, G.
T'aurais dû acheter
ces appartements.
Pourquoi tu vas
à cette fac ?
Parce qu'on dit que c'est
ce qu'il faut faire pour y arriver.
Ça veut dire quoi, "y arriver" ?
Fudge, ton imprimante
n'a plus de papier.
Alors, va en acheter.
C'est quoi, "y arriver" ?
Avoir un diplôme,
faire du fric.
Alors t'es là pour l'argent
ou pour apprendre ?
Vise un peu ça.
T'es à un match de rugby.
Y a des milliers de gens.
Ils sont tous blancs.
Le drapeau américain est juste
au-dessus de ta tête.
Ils vont jouer
l'hymne national.
Tous ces gens se retournent
et te regardent fixement.
Qu'est-ce que tu fais ?
Je me lève.
Je serais sûrement très gêné.
Je me lèverais.
Tu vois ce que je veux dire ?
Alors, ils te font courir
pour la fac ?
Ouais.
J'ai une bourse partielle.
Si tu cours pas,
tu peux pas payer tes frais.
C'est comme ça
que fonctionne le système.
Cours, négro, cours.
Oh, mon Dieu.
Regarde ses cheveux.
Sois sympa, Nicole.
C'est pas si mal que ça.
Elle a l'air d'une pute.
Qu'est-ce que t'as fait
à tes cheveux ?
- Je les ai teints.
- J'adore !
Regarde-moi
regagner des points !
Boum ! lncroyable !
Tu veux remettre ça ?
Allez, on remet ça.
- Trois d'un coup.
- T'es un salaud.
Tu veux faire une partie ?
- Une partie de billard ?
- Je sais pas jouer, vieux.
Salut.
Qui est la flèche qui répartit
les camarades de chambre ?
Ils m'ont mis
avec un timbré.
C'est le motel
de Psychose, chez moi.
Je vais pas faire
de vieux os, Wayne.
Ça doit être un mec calme.
- Où est la fête ?
- Là, vieux.
C'est vrai ?
Cool.
Vas-y !
Bien joué ! Bravo !
Droit dans le gosier !
T'es douée, je vois.
- J'avale jamais, en principe.
- T'es une petite coquine.
A elle, maintenant, d'accord ?
Vas-y, Kristen !
Super !
T'es vraiment une grande fille, hein ?
- Je peux pas marcher.
- Fais un effort !
- D'accord. Où on va ?
- On va chez moi.
A la maison.
Soirée de la bière
Tu dis que t'es pas géniale,
mais t'es super, tu sais.
Tu crois qu'on aurait dû laisser
Kristen partir avec Billy ?
- Parce qu'elle boit même pas, tu sais.
- Billy qui ?
Je t'adore !
Billy, tu dois
chercher une capote.
Billy, on doit
utiliser une capote.
Une seconde.
Allez, Billy.
- Une seconde.
- Non, va chercher une capote.
Attends une seconde.
Ferme-la !
Billy, non ! Arrête !
Va chercher une capote !
Arrête !
Billy, lâche-moi ! Lâche-moi !
- Merde !
- Non ! Arrête !
Espèce de con !
Kris, qu'est-ce que...
Attends !
Attends une seconde ! Merde !
Merde !
URGENCES
POLICE
Hé, vieux.
- Tu l'as sautée ?
- Quoi ?
Tu l'as baisée, hein ?
Ça lui a plu ?
Qu'est-ce que tu racontes,
putain ?
- Hé, hé, hé. Va chercher une bière.
- Pour qui tu te prends, putain ?
Tu viens de tirer un coup.
Tu devrais être cool, vieux.
Hé ! Qu'est-ce qui te prend ?
- Quel est ton problème ?
- C'est toi, connard.
J'ai fini ma dissertation
et j'ai plus rien à faire !
Qu'est-ce qui se passe ?
Pourquoi tu pleures ?
Mon Dieu, qu'est-ce que tu as bu ?
Kris, qu'est-ce qu'il y a ?
Allô.
Je peux parler à Kristen,
s'il te plaît ?
Qui est à l'appareil ?
Billy qui ?
Je ne connais pas de Billy.
Je veux juste...
- Je veux juste parler à Kristen.
- Tu veux parler à Kristen.
Elle n'est pas là.
Même si elle était là,
elle voudrait pas te parler.
Je sais qu'elle est là.
Je l'entends.
- Tu peux me la passer ?
- Elle n'est pas là, je te dis !
Passe-la-moi,
espèce de sale Noire !
- Qu'est-ce que tu as dit ?
- Tu m'as entendu !
Pourquoi vous êtes
si calmes ?
Allons-y.
Vous voulez aller casser
quelques gueules de cons ?
Lâche-le,
et rentre avec moi !
Qu'est-ce qu'ils te font faire
pour être dans cette fraternité ?
Tu le sais, toi ?
Je te parie qu'ils te font
faire quelque chose !
Des trucs.
Des trucs dingues.
Je suis partant.
C'est lequel ?
- Lève-toi, putain !
- Attrape-lui le cul.
Qu'est-ce qui te prend ?
Qu'est-ce que j'ai fait ?
- Ta gueule !
- Lâche-moi, vieux !
- Qu'est-ce qui leur prend ?
- Appelle la sécurité !
Qu'est-ce que j'ai fait ?
Tu manques de respect
aux femmes noires.
C'est pas vrai, vieux !
Tu m'as traitée de sale Noire,
et on va te botter le cul.
Ecoute, vieux,
je suis désolé.
- Je suis désolé !
- Excuse-toi !
Désolé !
Je suis désolé !
Faut qu'on casse
sa gueule à ce merdeux !
- Non, je t'en prie, vieux.
- Ta gueule ! Voilà ce que tu vas dire.
Je veux que tu dises :
"Je m'excuse, belle femme noire...
Mère de la Terre,
Reine de l'univers" .
Je suis désolé.
Je m'excuse, mère noire...
- Dis-le correctement !
- Je peux pas me rappeler de tout ça.
Je suis désolé.
Qu'est-ce qui se passe ?
Ce gang est entré chez nous
et l'a traîné dehors sans raison.
Qu'est-ce que tu racontes,
petit Blanc ?
Qui tu traites de gang ?
On va à cette fac, nous aussi !
D'accord, ça suffit.
Je vais faire dévaler
ces marches à ton petit cul !
Je te connais, non ?
Les autres, sortez vos papiers.
Pas besoin de voir des papiers.
Ne lui montrez rien.
Attendez. Tout va bien.
C'est juste un malentendu.
On est cools, maintenant,
hein ?
On est cools, hein ?
J'espère que vous ne ruinerez pas leur
fête comme vous avez ruiné la nôtre.
- Tout est cool, ici, maintenant ?
- Putain de cool !
Qu'est-ce que t'as ?
Mauviette.
Pauvre enfoiré.
Je comprends pas pourquoi
ils commencent toujours les histoires.
- Ça va, Billy ?
- Oh, oui.
Viens !
On doit perdre l'habitude
de se plaindre de la sécurité de la fac.
Vous savez ?
J'en ai assez d'entendre
les femmes pleurer pour être sauvées.
Réfléchissez
à ce que ça veut dire.
Pourquoi avez-vous besoin
de quelqu'un pour vous sauver ?
Vous devez vous sauver
vous-même.
Bonsoir, tout le monde.
Assieds-toi.
On parlait de la sécurité sur le campus,
par rapport à un rapport récent...
qui montre qu'une femme
sur quatre a été violée...
ou a survécu à une tentative
de viol depuis 1 4 ans.
As-tu des idées
que tu aimerais partager avec nous ?
Fudge, t'as un courrier
qui arrive.
Vraiment ?
Je vais commencer à vous faire payer,
comme la fac.
2 francs la page.
Ça pourrait me payer
ma lessive.
T'as l'autobiographie
de Frederick Douglass ?
Oui.
Les autobiographies
sont là-haut.
- Bon sang. T'as lu tout ça ?
- La plus grande partie.
Pourquoi tu veux lire Douglass ?
J'en ai besoin pour un cours.
C'est la seule raison
pour laquelle tu le lis ?
- Oui, pourquoi je le lirais, sinon ?
- Pour te cultiver, idiot.
Je croyais que t'étais intelligent,
mais tu l'es pas. Alors, va-t'en.
- Je peux t'emprunter ce livre ?
- Ouais, vas-y.
Lis-le pour toi-même,
pas pour le putain de cours.
- Merci pour le livre, vieux.
- Tire-toi.
- Ça va, vieux ?
- Ça va, vieux ?
C'est mauvais pour les yeux
de lire dans le noir.
- J'ai de bons yeux.
- Qu'est-ce que tu lis ?
- L 'Iliade.
- Bon livre. Il y a de super batailles.
Ouais, c'est pas mal.
Je vais aller prendre un verre
avec un ou deux potes.
Tu veux venir avec nous ?
Mes potes et moi, on va prendre
un verre. Tu viens avec nous ?
T'es une pédale ou quoi ?
- Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ?
- Je devrais te botter le cul, vieux.
D'abord, ne me touche
plus jamais.
Je te défoncerais
ta putain de gueule, vieux.
Deuxièmement,
je suis pas un pédé.
Je voulais juste savoir
si tu voulais prendre un verre.
- Désolé. Je viens d'arriver en ville.
- Ça va. Je comprends.
On va oublier tout ça
et prendre un verre.
J'ai un ou deux bons potes avec moi,
on passera un bon moment.
- Qu'est-ce que t'en dis ?
- D'accord.
Ramasse tes trucs.
Viens.
On est des Blancs en Amérique.
On n'a besoin de rien.
On est des Blancs en Amérique.
Faut rien de plus pour s'éclater.
Pas vrai ?
Allons-y.
- Comment tu t'appelles ?
- Remy.
- Comment tu t'appelles ?
- Scott.
- D'où tu viens, Remy ?
- De l'Idaho.
- De l'Idaho ? Où ça dans l'Idaho ?
- Boise.
C'est l'Etat
du "Grand ciel", hein ?
- Je crois que ça, c'est le Montana.
- C'est vrai. C'est le Montana.
Voilà mes frères.
Salut, les gars.
Ça, c'est Erik.
- Ça va, vieux ?
- Ça, c'est Knocko.
Lui, c'est James.
Voilà Remy, les gars.
La théorie démocratique
n'a pas commencé...
avec le contrat de Rousseau.
Ses origines reposent
dans la possession des terres.
Les gens ordinaires ont réalisé
que les classes supérieures...
possédaient les terres
sur lesquelles ils travaillaient.
Ça a provoqué leur colère.
Ça les a incités à revendiquer
la souveraineté de leur pays.
Néanmoins,
selon l'ordre social de l'époque...
les gens ordinaires
ne pouvaient pas posséder de terres.
Ils ont donc...
ressenti le besoin
de quitter leur pays...
pour échapper à la persécution
sociale et politique.
Et c'est ainsi
qu'est née l'Amérique.
Par conséquent, selon les prémisses
fondamentaux...
de la théorie démocratique...
chaque citoyen vivant
dans cette société...
a droit...
A quoi ?
Nous avons droit à la vie...
à la liberté
et à la poursuite du bonheur.
Vous devez réaliser
que bien qu'on ait ces droits...
peu de gens les mettent
en pratique.
C'est ce genre d'apathie
qui ronge notre pays.
Ce semestre,
je vous demanderai...
de formuler votre propre
idéologie politique.
Celle-ci sera déterminée
par votre sexe, votre origine...
votre statut socio-économique...
votre expérience personnelle,
et ainsi de suite.
Ce cours sera semblable
aux choses de la vie.
Il sera ce que vous déciderez qu'il soit.
Je ne suis pas un baby-sitter.
Mesdemoiselles et messieurs,
ne me faites pas perdre mon temps.
Souvenez-vous...
que personne ne va vous
traiter différemment...
parce que vous êtes noir.
Oui. Ou blanc.
Ou hispanique.
Ou indien.
Ou asiatique.
Ou parce que vous êtes
une femme.
Ou parce que vous n'avez pas
assez dormi la nuit précédente.
Ou parce que vous êtes...
Qu'est-ce que vous êtes ?
- Je ne sais pas.
- Evidemment.
Doucement.
Continue.
Fais attention.
Doucement. Doucement.
- Merde.
- Montrez-nous vos papiers.
Non, montrez-nous
vos papiers.
Laisse tomber ces gars-là.
C'est ce que je pensais.
Tu sais ce que ça veut dire ?
Ils me détestent
parce qu'ils voudraient être moi.
Tu peux me donner
plus de mayonnaise ?
- Tu veux le signaler ?
- Ça ne va rien arranger du tout.
Ils vont juste me faire
sentir minable...
et faire croire
que je l'ai cherché.
Je ne voulais rien de tout ça.
Je voulais juste faire mes études.
Viens là.
C'est pas sympa. Pourquoi vous me donnez
un 14 pour le contenu, et un 11 pour...
Les erreurs de ponctuation,
les fautes d'orthographe...
les erreurs grammaticales,
et ainsi de suite.
Vous ne l'avez probablement même pas lu.
Votre assistant a noté ça, pas vrai ?
Ecrivez aussi bien que vous courez
et ce sera parfait, M. Williams.
Vendu.
Alors, comme ça, M. Williams
pense que je suis l'oncle Tom.
Bien, bien, bien.
Qu'est-ce que ça a à voir avec votre
aptitude à bien placer les virgules...
ou à mettre
un point à la fin d'une phrase ?
Un bonbon à la menthe ?
Non, merci.
Je sens que vous me traitez
pire que les autres...
parce que je suis
le seul Noir de votre cours.
Vous me cherchez sans arrêt.
M. Williams, je traite
tout le monde de la même façon...
et je continuerai à être
sévère avec vous...
jusqu'à ce que vous me montriez
que vous méritez autre chose.
- C'est la règle du jeu.
- C'est putain de débile, comme jeu.
Surveillez votre langage.
Arrêtez de vous comporter comme si
le monde vous devait quelque chose.
Débarrassez-vous de cette mentalité.
Elle engendre la paresse.
C'est la paresse qui a tenu
les Noirs de ce pays prostrés.
Je pense pas du tout comme ça.
D'accord, vieux, c'est juste que...
J'ai pas besoin qu'un de mes frères
me traite en ennemi.
En ennemi ?
Qui est l'ennemi, M. Williams ?
Un homme à la barbe blanche
assis à son bureau...
qui appuie sur des boutons
pour changer la face du monde ?
Non, ce n'est pas la réalité.
C'est Le Magicien d'Oz.
Non, c'est n'importe qui.
Le Blanc, le Noir,
tous ceux qui m'empêchent d'avancer.
Je ne vous empêche pas
d'avancer.
Je ne vous ai pas demandé
de venir dans cette université...
et je ne suis pas là
pour vous motiver.
Le fait que vous soyez là
devrait vous motiver suffisamment.
Contrairement à vous,
je n'ai rien à prouver.
Je n'ai rien à prouver.
A qui j'ai quelque chose
à prouver ?
A vous-même.
Au revoir, M. Williams.
Mesdames et messieurs,
la prochaine course...
sera le relais quatre fois cent mètres.
Ligne numéro trois, l'équipe
hors concours de John Paul College.
Ligne numéro 4, l'équipe
compétitive de Colombus.
Ligne numéro 5, l'équipe
compétitive de John Paul.
Et dans la ligne 6, l'équipe
hors concours de Columbus.
A vos marques !
Silence pour le départ,
je v ous prie.
Prêts !
On a un bon départ.
Adam Bailey de Columbus
est bien parti dans la ligne 4.
On est prêts pour
le premier échange.
Le bâton !
Columbus est dans la ligne 4.
John Paul dans la ligne 5.
L 'université John Paul
fournit un grand effort...
et passe en tête alors qu' on se prépare
pour le 2ème échange.
Dans le tournant, John Paul
est dans la 5, Columbus dans la 4.
Ils se préparent
pour la dernière étape.
Le bâton ! Le bâton !
Tyrene Jay court pour John Paul...
et Robert Simmons dit
"La Fusée" court pour Columbus.
- John Paul est suivi par Columbus.
- Première place : 39,58.
Deuxième place : 39,60.
- Deuxième place : 39,60.
- Correct.
La prochaine course sur la piste
sera le 1 500 mètres.
Elle aura lieu dans 10 minutes,
alors, rendez-v ous au stand...
Il n'y a pas de prochaine fois.
J'ai beaucoup investi là-dedans.
Je vais pas foirer mes statistiques.
Tu es le seul chaînon
faible de l'équipe.
Tu m'écoutes ?
T'es un crétin, tu seras jamais rien
d'autre qu'un coureur. Un cheval.
T'es qu'un esclave,
et t'es trop ignorant pour le savoir.
Qui tu traites d'ignorant, salopard ?
On est une équipe, vieux !
On doit se serrer les coudes !
- Arrête tes conneries !
- Malik, fais gaffe ! Pauvre con !
Ça me plaît.
J'aime tes beaux cheveux,
tes yeux, tes lèvres.
Regarde ce crétin avec sa gonzesse.
C'est une putain de honte.
Ça t'énerve pas, toi,
une femme noire ?
Il m'intéresse pas.
Ouais, je peux comprendre ça.
Il est faiblard.
Mlle Deja. D'où tu viens ?
Du Texas, non ?
- Je vois que t'as fait des recherches.
- J'en ai pas fait assez.
On peut toujours en savoir plus.
Quoi, t'es timide ?
- Non. Et toi ?
- Je suis venu vers toi, non ?
C'est quoi, ton truc ?
Tu prends des grands airs, sur la piste.
Je t'ai vu, moi aussi,
faire le grand jeu !
- Je fais pas le grand...
- Parfaitement, M. le frimeur.
Comme ça...
- Comme si ta vie en dépendait !
- Alors, tu m'observes ?
- Je t'observe pas.
- Tu viens de m'imiter.
Tu m'observes, pas vrai ?
Un peu, mais on est
dans la même équipe.
Je t'observe, moi aussi.
- Où est ta chambre universitaire ?
- Pourquoi tu veux savoir où j'habite ?
- Pour te ramener chez toi.
- C'est pas la peine !
- Y a beaucoup de dingos, ici.
- Oh, mon Dieu !
Je serai ton garde du corps.
Ça vous fait quel effet que
votre pays vous appartienne plus ?
Qu'est-ce que
vous en pensez ?
Ça vous fait quel effet de savoir
que quand vous sortirez de fac...
vous n'aurez peut-être pas de job
à cause de la couleur de votre peau ?
A cause du putain de quota !
Les gens réalisent pas que
l'Amérique est tombée si bas.
Qu'est-ce que
t'en penses, Remy ?
J'ai jamais pensé à ça,
vieux.
C'est différent de ce que
je croyais, ici.
Les gens qui sont pareils
restent entre eux...
ils se serrent les coudes
entre eux.
Je connais personne, ici.
C'est différent, vieux.
- J'ai personne d'autre que moi.
- Non, vieux.
Et moi. On est frères de sang.
Ouais, et moi aussi, Remy.
Oh, vous allez
me faire chialer.
Ferme ta gueule, Knocko.
Montre-lui un peu de respect.
C'est cool, Scott.
C'est pas bien. On parle
de la putain de race aryenne.
Non, non, t'as raison.
On est frères...
Remy, bienvenue parmi nous.
- Merci.
- On est ta famille, maintenant.
Et si tu veux
parler de quoi que ce soit...
je veux que tu viennes
nous trouver.
Parce qu'en partant d'ici,
je veux que tu saches...
qu'on prend soin
de nos semblables.
Merci, vieux.
Merci, Scott.
Sans coupure. Sans coupure.
Fragmente. Fragmente.
- C'est un point ou une virgule ?
- Ça fait beaucoup de corrections.
- Tu veux que je t'aide ou pas ?
- Je suis là.
Malik, ça doit être fluide,
et ça l'est pas pour le moment.
D'accord, regarde ça.
C'est un bon argument...
mais tu dois y donner suite
par une explication concise.
Qu'est-ce
que tu veux dire ?
Quand tu écris une dissertation,
tu dois suivre un modèle.
D'abord,
tu dois établir ta thèse...
et tu dois toujours utiliser
des phrases de transition.
Et n'utilise pas le même mot
à chaque fois.
Choisis-en un autre.
Les professeurs détestent ça.
Tu dois utiliser un dictionnaire
des synonymes. Et où est ton plan ?
On a du pain sur la planche.
Ça ne va pas ?
Tu es sûre ?
Ça va.
J'ai bien peur
que ce ne soit pas clair.
Je ne comprends pas.
Mlle Connor, vous ne prenez pas position
dans cette dissertation.
Je croyais qu'en écrivant, on devait
être objectif et énoncer les faits.
C'est une règle du journalisme.
Elle est souvent enseignée
et rarement mise en pratique.
Mais ceci est un cours
de sciences politiques.
Si vous voulez écrire
sur l'objectivité...
dites ce que vous pensez
sur son utilité en politique.
Ce serait un bon travail.
Je vais noter ça.
Oh, mon Dieu.
Quoi ?
A l'avenir, Mlle Connor,
trouvez votre propre thèse.
Je recherche la preuve
d'une réflexion originale.
Vous n'êtes pas ici pour recycler
les dates et événements du passé.
Votre but principal,
au niveau universitaire...
c'est d'apprendre à réfléchir.
J'ai une question.
Avez-vous écrit
cette dissertation ?
Vous voulez vraiment insulter
mon intelligence ?
J'ai travaillé très dur.
Je l'ai réécrite trois fois.
Il ne devrait y avoir
aucune faute d'orthographe.
D'accord, M. Williams...
Je vous crois.
Vous avez des problèmes,
ici, à Columbus ?
Ça va.
J'aime pas la façon dont ces crétins
perdent la boule en voyant un Noir.
On vous a craché au visage quand
vous êtes arrivé sur le campus ?
On a brûlé une croix devant
votre résidence ?
Non. Et je sais
où vous voulez en venir.
Si c'est pas sous mon nez,
ça veut pas dire que ça existe pas.
C'est pas tellement physique.
C'est mental.
Je dois courir et étudier, vieux.
Ces Blancs, ils n'ont qu'à penser
à aller en cours, jouer au handball...
et parler de ski. Ils n'ont pas
les mêmes soucis que moi.
Alors, votre problème est financier.
Il n'est pas racial, mais économique.
On peut remédier
à ce genre de problème.
Par exemple, vous êtes un coureur,
n'est-ce pas ?
- L'un des meilleurs.
- Un as de la piste.
D'accord.
lmaginons : vous êtes
dans une course...
et vous pensez qu'un concurrent
de l'équipe adverse est plus rapide...
et plus prestigieux que vous.
Que faites-vous ?
Vous quittez la piste ?
Sûrement pas.
- Que faites-vous ?
- Je cours plus vite.
- On a un rassemblement.
- Ici ?
Oui, et on a aussi
des meetings...
où les femmes discutent
de toutes sortes de questions...
concernant la sexualité...
la sécurité des étudiants,
ce genre de choses.
- Ce serait super si tu pouvais venir.
- Merci.
- Quoi ?
- Je peux avoir un prospectus ?
C'est pour les partisans
d'une société non-sexiste.
- Tu t'appelles bien Wayne ?
- Oui.
- C'est un groupe de femmes.
- C'est une contradiction.
Cette société non-sexiste...
ne veut pas de moi parce que
je suis un gars ? C'est pas cool.
Pourquoi tu veux venir ?
- Tes cheveux sont mieux comme ça.
- Merci.
- Je t'en prie.
- Mon Dieu.
Représentation de guerrier.
Non, ça veut dire non !
Non, ça veut dire non !
LES CADAVRES NE VIOLENT PAS
LE VIOL EST UN CRIME
REPRENEZ VOTRE NUIT
Je suis en 1 ère année...
et...
j'ai été violée.
Mais non ! On doit penser à ce qu'on
va faire la semaine prochaine.
- Tu es mignon.
- Tu trouves ?
Happy Halloween, vieux !
Touche plus aux filles blanches,
compris ? Je sais que tu comprends.
Qu'est-ce que tu fous ?
Allons nous régaler, viens !
- C'était super.
- C'était bien.
Il y a des choses
qu'on aurait pu mieux faire...
mais j'étais fière de toi.
Merci.
- Je me sens beaucoup mieux.
- Tant mieux.
Ecoute, je pourrais...
Et si je restais
avec toi, ce soir ?
On pourrait parler ou...
Qu'en penses-tu ?
Tu es sûre que tu es
prête pour ça ?
Ne le fais pas
parce que ça te fascine.
Je veux que tu sois sûre.
Eh bien, bonsoir.
Bonsoir.
Alors...
Comment ça se passe
avec ton amie ?
Elle est bizarre.
Elle n'est pas bizarre.
Elle est différente.
Et je parie qu'elle veut te montrer
la manière dont elle est différente !
J'en ai assez de courir
et d'étudier à la fois.
C'est dur de faire les deux.
J'ai l'impression d'être un esclave.
Ils se ficheraient de moi
si je ne courais pas pour cette fac.
J'en ai marre d'être comme un pur-sang.
Je suis le cheval de personne.
Pourquoi tu prends toujours
tout au tragique ?
Y a des gens qui mourraient
d'envie d'être à ta place.
Tu as la chance d'aller
à l'université. Alors, profites-en.
La sécurité ne t'arrête pas
sur le campus pour voir tes papiers.
T'es au poil
avec ta bourse.
Ils la donnent plus facilement
aux femmes noires qu'aux hommes.
- Tu crois que ça a été facile.
- Tu parles !
- Plus facile que pour moi.
- Tu sais, les filles avec qui je vis ?
Quand il leur manque un truc,
qui elles regardent, tu crois ?
- Et alors ?
- Ça me donne envie de me battre.
- De cogner les gens.
- Pourquoi tu le fais pas ?
C'est une perte de temps.
Au lieu de ça, je me bats avec ça.
Et je perds pas mon temps.
Tu dois t'arrêter de faire ce que
tu fais et commencer à faire ça.
Et arrêter de t'inquiéter
de ce que les gens pensent.
C'est pas la même chose.
Ecoute...
tu es une femme.
Je suis un homme noir.
Tu es en sécurité.
Je suis une menace,
avec ou sans éducation.
Tu n'as pas encore
d'éducation.
Tu es fou !
- On peut parler ?
- Bien sûr. Ici ?
- Mets pas trop de rouge à lèvres.
- Pourquoi pas ?
Parce que tu veux pas avoir l'air
d'une pute. Tu auras l'air désespérée.
Estompe-le.
- C'est mieux ?
- Oui, oui. Comme ça.
C'est lui ?
D'accord, Kristen.
Je commençais à me faire
du souci pour toi.
- Où t'as eu ça, vieux ?
- Par un pote à moi dans la police.
Au service du putain
de contrôle d'armes.
Ils sont minables,
ces pistolets.
Ça fait rien
tant qu'ils font leur boulot, non ?
- Tu veux une bière ?
- Ouais.
Regarde ça, vieux.
C'est un pistolet, vieux.
- Un Glock 9 millimètres.
- Ah, ta gueule.
J'ai fait le pompiste pendant 2 ans
pour acheter ça. Et il a un laser.
C'est putain de Rambo, vieux.
Je peux pas rater ma cible.
- Ça, c'est de la puissance.
- Braque pas cette merde sur moi !
Je sais manier les armes, vieux.
J'ai appris à neuf ans.
Ne braque jamais un pistolet sur moi.
Tu le regretterais.
Qui t'a appris à tirer ?
- Mon père.
- Ton père ?
Mon père est pour la survie.
Il me bottait le cul tous les jours.
Il est toujours en train de parler
de la fin du monde.
Tu aimes faire de l'escalade ?
Je n'ai jamais vraiment essayé.
Ah, oui ? Tu devrais.
Il y a de belles collines, par ici.
J'en fais tous les jours. J'étais là-bas,
ce matin. La lumière était très belle.
Il n'y a pas de serpents ?
Salut, Monet.
- Comment ça va ?
- Bien. Tu vas bien ?
Oui, très bien.
- Salut, Terri.
- Salut, Monet. Ça va ?
- A plus ***.
- Oui, au revoir.
Mince !
J'aime le fait
que tu me comprennes.
Il y a des choses que...
je n'ai pas besoin de dire
parce que...
tu sais exactement
ce que je ressens.
C'était adorable.
Tu es adorable.
Tu trembles.
Tu as peur ?
Oui.
Pourquoi ?
Je ne te ferai pas mal.
Ne fais rien
sans en avoir envie.
Je sais.
J'en ai envie.
Tu es prête ?
Une seconde.
Pour un Noir américain,
tout est un sujet de stress.
Ouvre les yeux.
Regarde autour de toi.
Regarde ça. Christophe Colomb.
Il me dégoûte.
C'était rien d'autre qu'un voleur.
Un tueur en masse.
Il a assassiné
des millions d'lndiens...
et on a une fête et une université
en son honneur ?
Toi et moi, on doit
assimiler ces pensées occidentales...
et réaliser qu'à leurs yeux
on est toujours inférieurs.
- La classe sociale est un état d'esprit.
- Je t'en prie ! L'Histoire l'a prouvé.
Même si on est super intelligents et
de super athlètes, on reste inférieurs.
C'est quoi, ce T-shirt ?
Tu soutiens les Panthères noires ?
- Ouais. Et alors ?
- C'est du racisme à l'envers.
1 995, sale nègre.
- Quoi ?
- Malik, arrête...
- Quoi ?
- Arrête.
Je vais te botter le cul,
pauvre con !
Ouais, c'est ça. Tu peux courir,
mais tu pourras pas te cacher !
"Le mur tranchant entre
le maître et l'esclave est tombé.
L 'Aryen a renoncé à la pureté
de son sang et il a donc perdu...
la place au paradis
qu'il s'était créée.
Il a été submergé par le mélange
des races. Il a progressivement perdu... "
Qu'est-ce qu'il y a,
vieux ?
Je dois reconnaître que t'as été
très poli en m'évitant si longtemps.
Mais t'es pas honnête.
C'est pas ce qu'un mec dit,
c'est ce qu'il pense qui compte.
Alors, ce que je pense...
c'est que pendant tout ce temps-là,
tu m'as traité de nègre dans ta tête.
J'ai raison ?
- J'ai rien à te dire.
- Je pense que si.
Dis-moi ce que tu ressens.
Tu penses que je suis un nègre ?
Comporte-toi en homme
et dis-le-moi en face.
T'es juste un putain de petit connard blanc
à la putain de tête rasée.
Salopard.
Merde !
Merde !
Je t'emmerde !
Tu m'arrêteras pas, putain !
C'est débile.
C'est vraiment débile.
C'est quoi, ton problème ?
Je me fous de ce que tu fais
avec tes trucs...
mais c'est mes trucs, vieux !
- C'est putain d'égoïste ?
- Tu comptes faire quoi ?
Je sais pas. Je vais te botter le cul.
Qu'est-ce que ça veut dire ?
Pourquoi tu te casses pas
avec tes merdes ?
Quoi ? Pourquoi je me casse pas
avec mes merdes ?
- C'est toi qui a emménagé ici !
- Tu comptes faire quoi ?
Ecoute,
si on en parlait calmement ?
Si on parlait calmement
de tout ça ?
Je veux pas te parler.
J'ai pas besoin de te parler.
Tu sais pas que je suis supérieur ?
Tu sais pas que j'appartiens
à la race supérieure ?
T'es rien !
Me dis pas ce que je dois faire !
Lâche-moi,
espèce d'enfoiré débile !
Va dormir, espèce d'enfoiré !
Calme-toi ! C'est quoi,
ton putain de problème, vieux ?
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Je me tire d'ici.
Je vous emmerde !
Putain de Juifs et de nègres.
Vous vous serrez les coudes.
Vous êtes contre moi,
un chrétien de la race pure.
Tu sais pas qu'il te contrôle,
sale nègre ? T'es rien sans eux !
T'es rien du tout !
T'es un esclave !
Je vais retirer ma ceinture.
Tu vas être mon putain de singe !
- Mets-toi par terre.
- Calme-toi.
Mets-toi par terre !
T'es pas blanc. T'es juif.
T'es rien du tout !
T'es pas moi !
Qu'est-ce que tu vas faire ?
Sale nègre. T'as quelque chose
à dire, maintenant ?
Je plaisante pas. T'as quelque chose
à dire, maintenant ?
- Bon sang, Remy ! Calme-toi !
- Qui est un homme, maintenant ?
Putain de singe.
T'es rien, Malik ! T'es rien du tout !
T'es mort. T'es mort !
Bouge pas, connard.
Vous allez tous mourir.
Tu vas mourir, sale singe !
Il avait un putain de revolver !
Un putain de revolver !
Il a cassé le téléphone.
On doit appeler la sécurité.
- Je vais l'attraper, ce crétin !
- Où tu vas ?
- Pas si vite.
- Poussez-vous de mon chemin !
J'essaie d'attraper un gars
qui a braqué un revolver sur moi !
- Montrez-nous vos papiers.
- Pas besoin ! Ecartez-vous !
Non ! Vous vous trompez de gars !
- Qui êtes-vous ?
- Foutez le camp d'ici !
Charlie. Regarde ce que j'ai
trouvé dans la chambre du gosse.
Tu peux croire ça ?
Rends-moi un service, tu veux ?
Va voir si tu peux trouver des papiers
ou une photo dans sa chambre.
D'accord.
D'accord, dispersez-vous.
Tout va bien, maintenant.
" Dispersez-vous" ?
Y a plein de Blancs, là-bas.
Vous leur dites pas
de se disperser.
Un Blanc a braqué son revolver
sous son nez...
et vous nous demandez
de nous disperser ?
Vous avez un sacré culot. Allez
vous faire foutre ! On bouge pas d'ici.
S'ils peuvent rester là-bas,
nous, on peut rester ici.
Maintenant, allez trouver le connard
qui a braqué un revolver sur ce gars.
Fais évacuer les gosses
pour qu'on dégage cette zone.
D'accord, allons-y.
Dispersez-vous.
Le spectacle est terminé. Retournez
dans vos chambres. Y a rien à voir.
Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Qu'est-ce qui se passe ?
- J'en sais rien.
C'est Malik.
Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Il n'a pas envie de parler, d'accord ?
- Je peux aider ?
Qu'est-ce qui s'est passé ?
Je sais pas.
Hé, vieux.
Malik, attends !
Qu'est-ce qui se passe, vieux ?
Pourquoi t'as enlevé tes trucs ?
Je vais habiter avec des potes,
maintenant.
Je pensais que David et toi,
vous voudriez habiter ensemble.
David sait pas s'il va être ici
le semestre prochain.
Il est déprimé. Ses parents
l'envoient chez un psy.
- Je crois qu'il perd les pédales.
- Ecoute, Wayne.
Je pense que t'es cool, vieux.
On n'a jamais eu de problème,
à part ton linge sale...
et nos goûts différents
en musique.
Mais je...
J'en suis au point où...
je me sens plus à l'aise
avec mes frères.
Je suis pas venu pour voir un Blanc
me braquer un revolver sous le nez.
Je pouvais vivre ça
dans le ghetto.
Tout ce système soutient
la suprématie de la race blanche.
Je suis pas venu
pour apprendre ça.
Je comprends que tu sois furax.
Mais je suis pas comme ça, Malik !
Tu me parles
comme si j'étais Remy.
Je crois pas en la putain
de suprématie des Blancs !
C'est comme ça
que tu me vois ?
Je suis différent.
Et toi aussi.
Non, je ne le suis pas.
Et toi non plus. C'est ça, le problème.
Paix.
Qu'est-ce que vous faites là,
tous les deux ? Vous conspirez ?
Ouais, on conspire
pour voler.
Pour voler quoi ?
Voler les informations.
Ouais, mais elles sont à qui,
ces informations ?
Plus on en apprend sur ce système,
et plus on s'énerve.
Oh, mon cher M. Williams.
Une pastille de menthe ?
L'information, c'est le pouvoir.
Si on n'a pas l'information,
on ne peut pas s'emparer du pouvoir.
Vous devez devenir mentalement
compétitifs.
Etre noirs ne vous permet pas
d'éviter d'être responsables.
Oui, mais être responsables
ne nous permet pas d'éviter d'être noirs.
- C'est juste.
- Pauvres âmes égarées.
Vous devez encore apprendre
la règle du jeu.
- Il l'apprendra.
- J'en ai pas envie.
Je suis assez intelligent
pour savoir que c'est pas ma partie.
Je suis un pion,
comme les autres.
Utilisé intelligemment, un pion
peut faire échec et mat, M. Williams...
ou devenir lui-même un champion.
Ne comprenez-vous pas ?
C'est un jeu, tout ça.
Comme le basket et le rugby,
M. le champion de la piste, un jeu.
Vous devez y participer
pour gagner...
car dans le monde réel, on ne veut pas
entendre des excuses ou des mots creux.
On veut savoir
si vous avez un plan.
Bien.
M. Williams, M. White,
bon après-midi.
D'accord.
M. White ?
- Tu as déjà pris son cours ?
- Oui, une fois.
Peut-être deux.
Allons-y.
" M. Williams, vous avez un plan ?
Personne ne veut entendre ces conneries."
Quelqu'un doit remédier
à toute cette tension.
On peut pas laisser le campus
perdre la tête à cause d'un fou.
Que veux-tu dire par "on" ?
"On" n'a rien à faire du tout.
Si on s'entend bien ça veut pas dire
que tout le monde doit faire comme nous.
Tu dois arrêter de penser
qu'on est tous frères...
parce que ça va pas arriver...
Pas sur ce campus.
Tiens, prends un prospectus
pour la fête de la paix.
Viens à la fête de la paix.
- Pédé.
- Je t'emmerde.
- Merde.
- Je t'emmerde.
- Tu m'emmerdes ? Ta gueule !
- Commence pas ces merdes avec moi.
Pourquoi t'as arrêté la fac ?
J'ai jamais vraiment voulu
y aller, vieux.
C'était une excuse
pour sortir de l'Idaho.
Tu sais ?
Ça sert à quoi ? Tous les moricauds
se récoltent les boulots d'ingénieurs.
Ça laisse les mecs blancs
dans la merde.
Quelle connerie ces salades
anti-discriminatoires ! Pas vrai ?
T'aurais pas dû arrêter la fac,
tu m'entends ?
On a besoin de plus de gens comme
toi comme docteurs, ingénieurs.
Ecoute, tu dois te reprendre
et faire quelque chose pour tes frères...
Pour ton pays.
Sinon tu trahis ta propre race,
tu m'entends ?
Je t'emmerde, espèce
de petit pédé !
Je t'emmerde, espèce
de petit pédé !
Tu veux que je te dise ?
T'es pire qu'un putain de nègre !
- Ça va ?
- Malik est là ?
- Ouais. T'as pas amené des copines ?
- Non. T'as des sœurs ?
- Ça va ?
- Il est cinglé ton copain !
Qu'est-ce qui t'est arrivé ?
Le skinhead a braqué
un revolver sur moi.
Je lui ai cassé la gueule.
Je suis un dieu !
Mets quelque chose
de froid là-dessus.
- J'ai pas besoin de glaçons.
- Mets les glaçons dessus !
Je le tenais comme ça !
Pourquoi vous vous battez comme
des voyous ? On est en fac, ici !
Je pense plus
beaucoup à ça.
Je vais débrancher un semestre,
laisser cette merde se décanter.
Regarde ça. T'as vu ça ?
C'est ce poing noir qui compte, négro !
On va lui défoncer sa gueule
d'enfoiré...
jusqu'à ce que...
Tu vas arrêter la fac !
- J'ai dit ça ?
- Je le vois dans tes yeux.
J'ai dit que j'allais faire une putain
de pause. Regarde-moi !
Regarde ce qu'ils ont fait
à ma putain de gueule !
Qu'est-ce qui te prend ?
C'est la guerre, vieux.
C'est la 1 ère bataille.
Je te le dis, vieux. Remy a raison.
C'est leur gang contre notre gang.
On les aura tous.
Putain de Malik.
Je l'aurai. Je l'emmerde, vieux !
Au diable tous ces putain de nègres.
Ils vont tous crever.
Putain de Malik. C'est une vraie merde.
C'est pas grave. On va se venger, vieux.
Contre les nègres, les hispanos,
toute la vermine. Ils vont morfler.
- Putain de crétins.
- On emmerde tous ces nègres !
Hé, vieux.
Qu'est-ce qui se passe ?
Qu'est-ce qu'elle a, ta gonzesse ?
Elle est dehors, elle a l'air emmerdée.
C'est rien.
Elle panique, c'est tout.
Mais c'est bon.
Quels crétins. Ils ont eu
de la chance d'appeler la sécurité.
J'étais prêt à tuer un de ces Blancs.
Voyez ce que je veux dire ?
Oh, merde !
Putain de Blanc.
Il m'a sacrément enflé la main !
Les jointures et tout le bordel.
C'est pas grave. C'est bon.
Je lui ai tellement botté le cul...
que sa gonzesse va sentir ça
pendant trois années de suite.
Regarde ce qu'il t'a fait
sur le côté de la tête.
De quoi tu parles, petit ? Cette merde ?
Ça gâche rien du tout.
On leur a flanqué une raclée.
Ils ont quand même gagné.
Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
Regarde autour de toi, vieux.
C'est à eux,
toute cette merde !
Le sofa sur lequel t'es assis, c'est à eux.
Les chaussures que t'as aux pieds...
ce bâtiment, cette fac,
ce pays, toi !
On est derrière
les lignes ennemies.
Une raclée n'égalera jamais
439 années de captivité. Jamais.
Tu sais rien du tout,
petit jeunot.
C'est la guerre. C'est le début
de la 3ème guerre mondiale !
Je t'ai dit de fermer
ta putain de gueule !
J'en ai marre de vos conneries
et que vous énerviez tout le monde.
Tu vas faire quoi, pilier de fac ?
Et toi, Erik. T'as même pas ton GED.
- Deux putain de connards ensemble.
- Je vais faire la guerre.
Tout juste, vieux.
Une guerre raciale.
- Contre qui ?
- Les putain de nègres.
Les putain de gars qui trahissent
leur race et les autres.
Pourquoi tu me ***,
vieux ?
Remy, t'as déjà tiré
sur quelqu'un ?
T'as déjà tiré
sur un morceau de viande ?
T'as vu ce que les balles
font à la chair ?
Ces putain de nègres,
ces putain de petits singes...
ces violeurs...
ils s'entraînent jour et nuit
en se tirant dessus.
Ils sont prêts pour la guerre...
et toi ?
Si tout dégénérait aujourd'hui...
lequel d'entre vous aurait
le cran de tuer un nègre ?
- Moi !
- Oh, vraiment ?
Et toi ?
Je l'ai fait.
- Je le ferais.
- Ah, ouais ?
Ouais. Je le ferais.
D'accord.
- Il a un problème ?
- Ma putain de tête me tue !
Tout le monde dit des trucs
et tu me parles sur ce ton.
C'est mon sang, vieux.
C'est le sang d'un Blanc.
Qu'est-ce que t'as là,
Scott ?
Va tuer l'un d'entre eux, vieux.
Grande gueule.
- Tu vas vraiment le faire, Remy ?
- Bien sûr qu'il va le faire !
Je vais le faire.
Vas-y.
Fais-le, Remy !
Juste entre les yeux
du putain de nègre, vieux !
- Je vais le faire, vieux.
- D'accord, Remy !
Viens là. Hé ! Hé !
Il y a plusieurs façons de livrer bataille.
Un front différent pour chacun.
Certains utilisent leur esprit,
leur langue...
- d'autres leurs poings.
- C'est mon front !
- T'es sérieux ?
- Oui. C'est mon front.
- Tu frimes.
- Je suis sérieux.
Alors, vas-y.
Qu'est-ce qui est supérieur ?
Qu'est-ce qui est supérieur ?
C'est quoi, éduquer ?
C'est quoi, l'éducation ?
C'est quoi,
l'éducation supérieure ?
Qu'est-ce que c'est ?
Qu'est-ce que c'est ?
C'est quoi,
l'éducation supérieure ?
Promets-moi
que tu vas pas abandonner.
J'irai nulle part
sans toi.
Viking 2 à Viking 1.
- Ouais, Viking 1.
- Allons-y, vieux.
Je vais brouiller les communications
suspectes, d'accord ?
Pour l'endoctrinement
eurocentrique !
C'est une éducation
dans un environnement de Blancs !
Si la décision de Dred Scott était
rejugée dans un tribunal contemporain...
la décision serait la même...
c'est-à-dire qu'un homme noir,
n'aurait toujours pas de droits...
et qu'un homme blanc
aurait le respect de la loi.
Le résultat serait le même
quelle que soit la loi de l'Etat...
car elle n'a pas été écrite
pour des Africains-Américains.
Le credo :
"Liberté et justice pour tous"...
est un mensonge qui a été ignoré
et doit être pris en considération.
C'était super !
C'était Eve Plum,
applaudissons-la très fort.
Le but de cet événement est de
rassembler les étudiants de ce campus...
pour pouvoir s'amuser malgré
nos différences...
raciales,
culturelles ou sexuelles.
Ceci est une célébration
de l'aplanissement de ces différences.
Il y a des gens dans ce pays
qui ont tiré profit de nos différences.
Tu te sens mieux ?
Je me sentirai mieux ce soir.
Tire, Remy, tire !
Remy, mon frère,
tu dois tirer maintenant !
Vas-y, Remy !
Fais-le pour la race aryenne !
Le pouv oir blanc, Remy !
Le pouv oir blanc !
Le pouv oir blanc !
- Je me demande ce que c'était. Viens.
- Probablement une voiture.
Oh, merde !
Quelqu'un a un fusil !
Restez calmes !
Pas de panique !
Viens !
Pourquoi ?
On doit l'emmener
à l'hôpital.
Allez chercher de l'aide,
mon garçon !
M. Williams !
M. Williams, allez-y !
Malik, qu'est-ce que vous attendez ?
Allez-y tout de suite !
Vous m'entendez, M. Williams ?
Vous m'entendez ?
Sale enfoiré de Blanc !
T'es putain de mort !
C'est mon monde.
C'est mon pays.
C'est mon monde.
T'es rien d'autre qu'un singe.
Regarde-moi.
Je suis l'homme.
Je suis l'homme !
Je suis l'homme !
Tu n'es rien !
- T'es rien ! Tu peux pas me battre !
- Je t'emmerde !
Je te hais !
Tu vas mourir !
Elle est morte !
Je vais te tuer !
Tu vas mourir, maintenant !
- Tout va bien ?
- Lâche-moi !
Hé, petit !
Qu'est-ce que tu fais, petit ?
Calme-toi.
Allons !
Calme-toi.
Tout ira bien.
Allons. Tout ira bien.
Doucement. Calme-toi.
Qu'est-ce que tu fais ?
- Non ! Ne tire pas !
- Reculez !
- On peut pas.
- Vous voulez me tuer !
Non. Pose ton revolver.
- Eloignez-vous.
- On ne va pas se rapprocher.
- Vous mentez !
- Je ne mens pas. Personne n'est blessé.
- Vous mentez.
- Je ne te mens pas. Regarde mes yeux.
Faux jeton.
Je suis désolé.
Je suis désolé.
Ça va. On le sait.
Pose-le.
- C'est terminé.
- Non.
Ne fais pas ça.
Je voulais construire des trucs.
Je voulais être ingénieur.
- Tu peux encore l'être.
- Arrêtez de mentir !
Pose ce pistolet,
s'il te plaît. Tout va bien.
Ça fait mal.
Je sais.
- Ça fait mal.
- Je sais, petit. Tout va bien.
- Non.
- Si.
Ici à l'université de Colombus,
un grand centre d'éducation supérieure...
la leçon qui a été apprise ici
aujourd'hui...
est que les bonnes choses
peuvent tourner au tragique.
Une fête de la paix multiculturelle
organisée pour l'unité du campus...
s'est terminée par 3 morts.
L'un d'entre eux était un tireur
qui s'est suicidé...
après avoir tué deux autres étudiants.
Le maire...
est en route vers le campus
en ce moment même.
L 'administration de l'université
n'a fait aucune déclaration.
Vous savez ce que c'est ?
Ça veut dire que Remy
est putain de mort.
Non, vieux.
C'est le pouvoir blanc.
Ouais, t'as raison.
Le pouvoir blanc.
Le putain de pouvoir blanc !
Le pouvoir blanc !
Que pensez-vous que je dois faire ?
Ce que j'en pense ?
Vous avez raison.
C'est mon boulot.
Je ne sais pas,
vous savez ?
Peut-être que si j'avais pas...
C'est juste que...
Je ne sais pas quoi faire.
M. Williams...
malgré la tragédie récente
qui a eu lieu ici, vous avez persévéré.
Et vous avez surmonté
beaucoup d'obstacles, ce semestre.
Pour cette raison,
vous avez mon plus grand respect...
et je suis sûr...
que vous prendrez une sage décision,
en ce qui concerne votre avenir.
Je dois réfléchir.
Je dois rassembler
mes esprits.
Je m'en vais, maintenant.
Sans lutte,
il n'y a pas de progrès.
Frederick Douglass.
C'est ça.
PAIX
ENSEMBLE
J'ai perdu mon amie, ici.
J'ai l'impression
que tout est de ma faute.
J'ai aidé l'agencement
de tout ça.
Je suis responsable
pour tout ça.
Oh, mon Dieu !
Tu ne peux pas te blâmer,
tu sais ?
Je m'appelle Kristen.
Enchanté.
Je t'ai déjà vue.
Dans le cours de Phipps ?
C'est drôle qu'on se soit jamais parlés.
Oui...
c'est drôle.
Je dois y aller.
- Prends soin de toi.
- Toi aussi.
D'accord. Souriez !
désapprenez