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Fin novembre 1987 - Brooklyn
Nerveux, petit ?
Matty.
Quand ton père est parti,
il m'a demandé de veiller sur toi.
J'ai considéré ça comme un honneur.
Pas parce que c'est Benny Chains
ou parce que ta mère est ma soeur,
mais à cause de toi.
Depuis ton enfance,
tu es coriace. Un dur.
Quand tu seras en bas, sois déterminé
car c'est l'enculé qui est responsable
de l'arrestation de ton père.
Matty, tu vas devenir
un homme, ce soir.
Vous vous gourez.
Complètement. Tu le sais, Teddy.
Tu dois le savoir.
Les gars.
C'est Bobby Boulevard.
C'est la vie, Matty.
C'est toujours celui à qui on se fiait.
Salut, Matty.
Comment va, petit ?
Bonjour, Bobby.
Oh, non, Matty.
Allons, Matty.
Tu crois que je dénoncerais quelqu'un ?
Non.
Allons.
Matty, qui t'a appris
à bien servir au handball ?
La 1 ère fois que tu as joué
avec ton père, tu as gagné. Qui ?
Toi, Bobby.
Et tu te rappelles la fois
ou je t'ai procuré des revues *** ?
Tu as gagné gros
en les revendant à tes condisciples.
C'est pas moi qui l'ai fait. Je le jure.
Je ne suis pas un cafeteur.
Ferme ta gueule !
Je me sens déjà mieux.
Matty, le moment est venu
de montrer que tu as de l'estomac. OK ?
A toi de décider s'il doit vivre ou mourir.
Allons.
Tu n'as qu'à presser doucement la détente.
Je suis désolé, oncle Teddy.
Pas grave. Ne t'en fais pas.
Tu n'es pas taillé pour ça. OK ?
Comme ça on le sait.
OK. Attends-nous dehors.
Que vas-tu lui faire ?
Pas grand-chose.
Lui flanquer une raclée.
L'envoyer en dehors de la ville.
C'est ton jour de veine, Bobby.
Allez. Tiens. Va téléphoner.
Certainement. OK, Joe.
Rendez-vous au stade.
Alors... M. Demaret.
Matty.
D'accord.
Vous étiez en lice pour un job d'assistant,
mais vous avez demandé
à Joanne de me voir.
Alors ? - Excusez-moi.
Je veux être manager. Manager sportif.
Et pourquoi donnerais-je le feu vert ?
M. McCreadle, je m'y suis
préparé toute ma vie.
Enfant, j'allais voir des matchs de baseball.
J'étais souvent seul,
mais la saison de baseball m'occupait.
Mon oncle appartenait au syndicat
des employés du stade et je connaissais
tout le service d'ordre du Yankee Stadium
et du Shea.
J'ai vu tous les matchs
des Rangers et des Knicks.
J'ai toujours voulu travailler
avec des joueurs de baseball et de basket.
Eh bien... vous baratinez bien.
OK, voyons le CV.
Licencié en marketing sportif.
Travail: Plomberie Riccabone ? - Oui.
Elle n'existe plus. Vous étiez le patron.
Société de Taxis White's.
Également le patron.
John Doe's Catering Hall.
C'est la firme de Benny Chains ?
C'est exact. Elle lui appartient.
Vous êtes apparentés ?
Oui. C'est mon père.
C'est un lien étroit.
Vous êtes enthousiaste,
mais rien dans votre expérience...
Je sais. - Vous êtes venu ici...
Je sais ce que vous pensez.
Dès que le nom de mon père
est prononcé, c'est la *** froide.
Il vous suffit...
Vous pouvez le faire, d'accord ?
Oubliez le nom et...
engagez quelqu'un qui se donnera à fond.
Restons-en là.
Vous avez du bagout.
Mais je sais où vous voulez en venir.
Vous avez une apparence respectable,
je vous engage
puis vous ferez pression sur moi. - Allons.
Quand mon père a débuté, des gars
de votre espèce ont voulu le contrôler.
Je vais répéter ce qu'il a dit: Dégagez.
Sauf votre respect, il y a erreur. - Oui ?
Je suis ici pour un boulot.
Un boulot, sans plus.
10- 10-WINS News.
D'après la partie publique,
Ies inculpations qui ont eu lieu
sonnent le glas du crime organisé.
Les autorités ont encore porté
un coup à la structure mafieuse vacillante...
J'ai remporté la partie.
Merde, Benny, je t'ai offert
cette balle sur un plateau.
Trop fort. Il est vraiment trop fort.
Il est pas le patron pour rien.
Essuie.
Tu sais pourquoi ton père est si fort ?
La plupart font des rebonds,
mais Benny Chains anticipe.
Il fonce. Sans hésiter.
Ça vient de chez Manganaro ?
Oui, je me suis présenté à une entrevue
et j'ai rapporté des bonnes choses.
Encore une agence sportive ?
Oui, et la dernière.
Je les emmerde.
Depuis 12 mois, j'ai été à 14 entrevues.
Différentes firmes, mais refus généralisé.
Matty,
pour ces connards, tu es des nôtres.
Oui, ils ont raison.
Il est temps que je mette la main à la pâte.
Hé, le champion.
Un autre match ?
Bon sang, ça a été rapide.
C'était de la pitié ?
Je ne lui ai laissé marquer aucun point.
Il n'a rien pu faire.
Papa, j'ai quelque chose pour toi.
Pile à l'heure. Quelques billets de 100 ?
Ça vient de chez Christian ? - Oui.
Un chic type.
Un type fair-play et sympa.
Je n'ai jamais rien payé dans son resto.
Le faire raquer me gêne un peu.
Alors pourquoi le fais-tu ?
Il le faut. Partout.
Les types qui doivent cracher
un montant fixe n'y arrivent pas.
Comment graisser la patte des autorités
si on ne touche rien ?
Ils rechignent ou ils ne gagnent rien ?
Ils ne gagnent rien ?
Pas de "Ils ne gagnent rien".
Tu crois que les gens ont cessé
de baiser, parier et emprunter ce mois-ci ?
Qu'est-ce qui te prend ?
Tu ne piges pas ?
Quelqu'un nous vole.
Je peux faire quelque chose, papa ?
Non, non. Ne te bile pas, on s'en charge.
Allons.
Teddy, aide-moi. Tu l'as dit toi-même.
En dehors de Brooklyn,
je n'ai aucune chance.
De quoi te plains-tu ?
Tu roules en Cadillac.
Ecoute, je sais
m'occuper des affaires courantes.
Les taxis,
Ies dés, les réunions du syndic.
Et je suis prêt à assumer d'autres choses.
Si tu as des problèmes,
je dois bien pouvoir t'aider.
Tu nous as apporté à manger.
Que sais-tu faire d'autre ?
OK, à plus ***.
Salut, Tony.
Ces dames...
sont nos invitées aujourd'hui, OK ?
Bien sûr.
Pour le dessert.
Allez vous poudrer le nez.
Laissez votre numéro à Tony.
Ecoute, Chris...
ça ne va pas plaire à ton père.
Il en a assez de régaler toutes ces nanas.
Tu lui coûtes trop depuis
cette liste de célibataires
dans le Post.
Que veux-tu...
Les femmes m'adorent.
Comment va ?
Pourquoi les camés croient-ils
que le papier journal nettoie les vitres ?
Aucune idée.
Tenez. - Merci, chef.
Ne fais pas ça.
C'est du vol, nom de Dieu.
La vitre est encore plus sale qu'avant.
Qu'est-ce qui te prend ?
Il a le pire job de la terre.
Non, c'est passer la serpillière
à Show World
Je nettoie pas un sol plein de foutre,
mais je ne rigole pas non plus.
Je pensais pas que j'aurais un job.
Mon père veut que j'y sois 5 jours sur 7,
Ie midi et le soir.
Quand j'étais plus jeune,
je ne l'ai jamais vu gérer le resto.
C'est vrai.
Le personnel le faisait à sa place,
pendant qu'il sirotait
son café et comptait son fric.
Mais il a dû se retirer.
Une inculpation de plus et c'était perpète.
Mais il s'appelle toujours Scarpa,
et ça me vaut quoi ?
Un petit bout de restaurant
et des tas de tracas.
Mauvaise publicité, le FBI sur mon dos,
Ies pots-de-vin pour le débit de boissons.
Sans parler des murmures
quand on entre quelque part.
Reconnais-le, Chris.
Pour l'homme de la rue, on est des mafieux.
Mais pour les mafieux,
pour nos pères...
on n'est rien de plus que des coursiers.
Merde. Parfois j'envisage
de changer de nom.
Non, j'ai besoin de ce nom.
Il me permet de baiser une fois par semaine.
Minimum une fois.
Salut, Johnny Marbles. - Matty.
J'ai failli m'écraser contre un jet.
J'ai évité cet airbus
d'Aer Lingus de justesse. Cons d'Irlandais.
Pourquoi voles-tu toujours avec ce jouet ?
Passe le brevet pour piloter des jets.
Je suis partant. Faire le tour du monde,
côtoyer des hôtesses.
Je voudrais bosser pour ton père.
Tu peux lui en toucher un mot ?
Dis que je ne sniffe plus depuis 1 an.
OK, 10 mois. Mais j'ai décroché.
On y va ou pas ?
Oui. Où est Taylor ?
J'ai rien pour toi, mec.
J'ai contrôlé les compteurs.
Il y a eu beaucoup de parties.
Je te donne la clé pour te permettre
d'emprunter durant quelques jours.
Mais la moitié de ce fric est à moi
et je le veux.
- Que veux-tu que je te dise ?
Je gère mon affaire. J'ai des frais.
Si je ne te paie pas assez vite,
éteins-les et emporte-les.
Non. Taylor, écoute. Allons.
Qu'est-ce que tu fous ? T'es cinglé ?
Ce sont tes propres machines !
Ne fais pas ça.
Por favor, ne me fais pas mal.
Tu paies ton laitier,
Ie livreur de chips, le brasseur.
Tout le monde est payé,
et tu m'envoies sur les roses ?!
Connard !
Je l'ai. Il est ici.
Il est ici.
Content de te voir. - Tu vas bien ?
Comment va ? On parlait de toi.
Regardez-le. Teddy Deserve.
On l'embrasse davantage qu'une relique.
A plus ***.
Un jour tu entreras ici avec Teddy.
Non.
Il m'utilisera quand ça lui chantera.
Et il sait que je ferai le boulot.
Mais je n'essaie pas de faire impression.
Ma mère est juive
et tu sais ce qu'ils en pensent.
Ce que tu as dit au terrain de handball...
quand tu as fait cette proposition...
tu le pensais, hein ?
Oui.
Car on est déjà passés par là, Matty.
J'avais 12 ans à l'époque.
Tu vas encore me le reprocher longtemps ?
Le moment est venu d'oublier. - Oui.
Tu penses ? - Merde, oui.
Moi aussi.
Et je l'ai dit à ton père.
Vraiment ?
Tu te rappelles le problème qu'on a évoqué ?
Les dettes ?
George Yarkas de Spokane
doit de l'argent à ton père.
Il nous faut quelqu'un pour le récupérer.
On règle les détails, mais il se peut
qu'on fasse appel à toi.
J'ai fait ce que j'ai pu, Matty.
A toi de le convaincre, maintenant.
A tout à l'heure.
Hé, on se réveille.
Salut, Matty. - Ça va ?
Très joli, Jimmy. Tout baigne ?
Comment va, Matty ?
Tu vas bien, Joe ?
C'est réservé aux clients qui paient.
Ça roule, Matty ? - Super.
Salut, les gars.
Tuxedo Max est passé ?
Oui. Choisis une ceinture.
Un nouveau joueur.
Ces deux-là. Vingt. Vingt.
Les nanas de Billy ont besoin de blé.
Si tu veux récupérer ce fric à Spokane,
je suis ton homme.
La réponse est non.
S'ils te chopent là-bas
avec tout ce fric
et que le FBI remonte jusqu'à moi,
je serai foutu.
Ecoute...
je peux faire ce job pour toi.
Marbles a un avion et peut le prendre.
C'est mieux.
C'est un voyage simple.
Une minute. Marbles ?
Il est à demi idiot, et c'est un euphémisme.
Il fera ça en un tournemain.
Papa, je t'assure qu'il ne se came plus.
Et je superviserai le tout.
Accorde-moi cette chance. Je peux le faire.
Matty, sans te contredire,
je sais d'expérience
que quelqu'un ne fait un boulot
que si c'est dans son intérêt.
C'est peut-être ma faute,
la façon dont je t'ai élevé,
Ies privilèges, etc.
Mais je ne comprends pas bien
où se situe ton intérêt.
La plupart des gars
entrent dans la mafia
parce qu'ils ont pas d'autre moyen
de survivre.
Oui.
C'est mon cas aussi.
J'ai réussi à décrocher un job, Marbles.
Tu dois aller en avion à Spokane.
George Yarkas t'y attendra.
Il te remettra un sac.
Ne regarde pas dans ce sac.
Ne l'ouvre pas. Ne le perds pas de vue.
Arrête-toi pour faire le plein,
et reviens immédiatement ici.
Et ne déconne pas.
Benny Chains m'a chargé de te dire
de ne pas déconner.
Je ne m'arrête que pour faire le plein
et je rentre sur-le-champ.
Faut rester éveillé.
Rien qu'une.
Bon vol. - Merci.
Louise. - Shérif.
Comment va, Louise ? - Bien, Donny.
Je répète, Teeze,
si j'avais du pognon,
tu sais ce que j'achèterais ?
Je crois le savoir, Decker.
Une luge de rue Dr GoFast.
Profil avant en fibre de carbone.
Siège Vibrisorb. - Axe Z-Roller.
Roulements Boss.
Roues Hyper Super Mundo.
Oui, des roues Hyper Super Mundo.
Ça ne provient pas d'un bureau de tabac.
Non, c'est de la marijuana.
Tu veux intervenir maintenant ?
Non, je le ferai plus ***.
54 gallons devraient suffire.
Je le jure devant Dieu, Matty.
Qu'as-tu fait ?
Je ne l'ai pas quitté des yeux.
Qu'essaies-tu de me dire ?
J'ai interrompu le ravitaillement.
Je n'ai pas laissé le sac dans l'avion.
Mais ces flics... - Quels flics ?!
Ils ont percé mon jeu.
Comme s'ils connaissaient tous mes faux pas.
J'ai pas pu courir jusqu'à l'avion.
Ç'aurait paru louche.
J'ai dû décider:
aller droit vers eux,
trahir ton père,
ou planquer le sac.
Quelques gars voulaient
y aller plus *** et...
Je suis pas invité ? - Je te l'ai dit.
Mais j'ai voulu
quand même t'inviter, car je...
54 gallons de 100 sans plomb, s.v.p.
Ça fera 116,10 $, monsieur.
Carte bleue ou... ? - Liquide.
Gardez la monnaie.
Pas question, monsieur.
Je vais ouvrir mon coffre.
Un instant.
Non. Ça va prendre trop de temps.
Pourquoi cette hâte ?
Je dois respecter mon horaire.
Celui-ci n'a pas d'étiquette.
Voici votre monnaie. - Non, laissez.
Prends ta monnaie, fiston.
On ne voit pas souvent
de billets de 100 $ par ici.
Dix...
dix-sept.
Dix-huit, dix-neuf,
vingt.
Quarante, soixante.
Tant qu'ils ne font que passer.
Où va cet avion ?
Le dernier de la journée.
Il se rend à Billings.
Ecoute-moi.
Qui a cet argent, Marbles ?
Je n'en ai aucune idée.
Cette route est...
géante, mec. - C'était trop génial.
OK, où es-tu ?
Wibaux, Montana.
W-e-e-b-o...
Non, W-I-b-a-u-x.
X ? - Oui, X.
Que veux-tu que je fasse ?
Ne fais rien. D'ac ?
Nous allons arriver.
Que fabriques-tu ?
Tu te prends pour une ballerine ?
Non, c'est du tai-chi.
Je me recentre. Ça détend.
J'ai attrapé une crampe dans l'avion.
Et c'est un art difficile.
Pauvre demeuré.
Douloureux. Mais j'ai absorbé le choc.
Ferme-la, OK ?
Je t'ai donné une chance. Pour quoi ?
Bon sang, Matty. Il y avait des flics.
On aurait dit un piège. Que puis-je ajouter ?
Je sais que j'ai merdé... - Pire.
Tu m'as mis dans la merde.
Matty, je te jure...
Je travaillerai pour te rembourser.
Où l'as-tu vu en dernier lieu ?
Ici.
Je ne l'ai pas quitté des yeux.
Je pensais qu'il était parti à Billings
mais j'ai vérifié tous les passagers
et j'ai attendu le déchargement des bagages.
Il doit être resté ici.
Je vous accompagne.
Fais ce que tu veux.
Bonjour.
Mon ami a perdu un sac ici, hier.
Voulez-vous contrôler les objets perd...
Vous avez trouvé ce sac ?
Comme je l'ai dit hier...
je suis chargée des objets perdus
et aucun sac n'a été déposé.
Louise...
Ça vous semblera peut-être bizarre,
mais le contenu de ce sac était vital.
Il me faut une liste
des passagers, du personnel, les adresses,
Ies numéros de téléphone...
C'est totalement impossible.
Je suis prêt à payer.
Je peux appeler le shérif
et lui demander de vous aider.
Non, laissez.
A qui puis-je louer une voiture ?
Vous lui parlez.
VILLE DE WIBAUX
Quel bled.
On pourrait la diriger en une semaine.
La voirie est le 1er secteur à contrôler.
Mon nom figurerait sur
les camions-poubelles.
Ecoutez...
quelqu'un a cet argent.
Mon oncle...
dirait qu'il faut se faire connaître.
Les pousser à nous trouver
et à nous supplier de reprendre le fric
si on les laisse tranquilles.
Comment faire ?
Aucune idée.
De la façon suivante:
on cherche le type le plus balèze.
La pire petite frappe du coin.
Celui devant qui les autres changent
de trottoir.
Et on lui flanque une dérouillée.
La raclée de sa vie.
Pire que ce qu'il a jamais fait.
On dirait qu'ils se multiplient.
Restons sur nos gardes.
Occupe-toi de ça.
Comment allez-vous ? - Bien.
Ecoutez, il me faut un renseignement.
Tenez.
Je ne peux pas vous rendre.
L'addition n'est que de 14,30 $.
Comment t'appelles-tu ?
Bernadette.
Où peut-on s'encanailler, dans le coin ?
Avant, j'aurais fait l'affaire.
Mais...
je ne suis plus libre.
Allez faire un tour au Shamrock ce soir.
On dirait une fête annuelle.
Tu plaisantes ?
Le jeu est autorisé, ici.
Trouvez une table. Je commande les bières.
Bonjour. Vous désirez quelque chose ?
Non, ça baigne.
Tout baigne.
Ecoute,
je cherche celui qui dirige ce bouge.
Le proprio vit à Miles City.
Non, je veux parler
de celui qui dirige ce bouge.
Je suis le gérant. Vous vendez un truc ?
Laisse tomber. Trois bières.
7,50.
Tiens.
Garde la monnaie.
Salut, cow-boy.
Essaie de bien viser.
Je gagne.
Salut, cow-boy.
Tâche de bien v... Tu as gagné.
Salut, cow-boy.
Tâche de b... Tu as gagné.
Vu quelqu'un qui avait plein de fric ?
Non, j'ai bien regardé.
Qui sont Brooks et Dunn ?
Ils sont bons, hein ?
Les favoris de Terri.
Viens, Terri.
Comment va, trésor ?
Ils dansent vraiment là-dessus ? - Oui.
Montre-moi. - Quoi ?
Oui, allez. - D'accord.
C'est simple comme bonjour.
Bon sang.
Tu danses bien. D'où es-tu ?
Brooklyn.
Super.
Ils sont sympas. On a simplement dansé.
N'aborde pas les autres.
Tu m'as demandé.
Tu as toute mon attention.
C'est toi qui diriges ce bouge ?
Tu es le patron ?
C'est toi qui décides de tout ?
Non, je suis Brucker.
C'est moi qui veux savoir ce que tu cherches.
C'est moi qui décide
si toi et tes amis foutez le camp ou pas.
Oui, il fait l'affaire.
500.
500 quoi, entubé ?
500 combats.
Enfant, c'est le chiffre que je visais.
500 combats de rue avant de
pouvoir se considérer comme un dur.
On acquiert de l'expérience
et on se forge une carapace.
Alors je m'y suis mis.
Mais en cours de route,
on oublie l'idée de devenir un dur.
Ça cesse d'être un objectif.
On réalise combien tout ça est absurde.
Mais ensuite...
après...
on réalise qu'on en est devenu un.
Je n'ai aucun litige avec toi.
On apprend des tas de trucs
en cours de route.
Mais le plus important est ceci.
Fils de pute.
Ecoute, Brucker.
Avant qu'on entre ici, c'était ta ville.
Voici comment tu peux la récupérer.
On nous a pris quelque chose.
Celui qui l'a pris ne passe sûrement
pas inaperçu. Trouve qui c'est.
Quand tu le sauras,
viens me voir au motel.
Celui qui a le fric serait assez con
pour le flamber ?
Des Chocodiles ? - Oui.
Ce sera tout ?
Non.
Où sont les Cocoa Puffs ?
Tu veux décrocher, Teddy ?
Salut, Teddy. - C'est toi.
C'est Matty.
Où es-tu, nom de Dieu ?
Chez Marbles. J'essaie de régler ça.
Mais j'ai presque tout en main.
Ne me raconte pas de salades.
Dis-moi ce qui se passe.
Ecoute, papa.
Il y a eu des complications, c'est tout.
Comme ? Où es-tu exactement ?
Je rentrerai demain.
Tu vas rentrer ?
Je t'avais dit de ne pas y aller.
Tu as le sac, au moins ?
Oui, je vais aller le chercher.
Tu n'as pas le sac ?
Il m'a supplié !
J'ai tout en main.
- Il voulait une chance.
Et tu m'as convaincu
de la lui donner.
Papa, écoute, veux-tu ?
J'aurais pas dû accepter.
Ce sac n'est pas plein de monnaie.
Il contient un demi-million de dollars.
Maintenant Benny doit ce fric aux patrons
et à George Yarkas.
Si on ne récupère pas ce sac
dans les 487 heures,
notre compte sera bon.
Ce sera le toit, la rivière
ou le revolver.
Trouve ce fric, bordel !
Oui, je sais. Je...
J'essaie de résoudre ça.
Merde.
Merde !
Clueless, fais-moi plaisir.
Appelle Santos au 504.
Le syndic des transports aériens ? - Oui.
Je veux un plan de vol
et un numéro de vol.
La soirée semble avoir été
plus agitée que d'habitude.
Salut, Cloutier.
Tu as vu quelqu'un claquer du fric ?
Oui, ces deux jeunes skateurs.
Ils ont renversé le plateau de viande séchée.
Tout a atterri par terre...
Chouette, ta nouvelle installation.
J'ai une mauvaise nouvelle pour vous.
Comme ces cicatrices sur ton visage ?
Je ne suis pas d'humeur, Teeze.
Regarde ces connards.
Ils se camouflent,
se planquent toute la journée
pour épier une dinde.
A quoi bon ?
Qu'ils aillent en acheter une
au supermarché.
On a aussi failli chasser, un jour.
Le 14 novembre 1986.
Arrête. - C'est vrai.
Moi et mon père devions chasser le daim.
Ils devaient
me réveiller à 4h15 du mat'.
J'ai entendu frapper à la porte.
La porte fut enfoncée.
Unité antimafia, FBI, police.
Ils ont pris aucun risque avec Benny Chains.
Je me suis toujours demandé...
Et si on était partis la veille ?
On aurait vécu quelques jours à deux
avant qu'il aille en taule.
Bon sang. Oui.
Ça aurait pu être toi ?
Oui, la casquette, le filet, tout.
J'ai suivi une autre trajectoire.
J'ai trouvé ce que vous vouliez.
Hé, mec...
si on rend l'argent,
ils nous laisseront aller ?
J'ai réfléchi.
C'est pas croyable.
Deux ados.
Chez nous,
quand on trouve un sac de crottes,
on recherche le propriétaire.
Donny. - Bonjour, Stan.
On retourne au charbon ?
Je dois d'abord aller quelque part.
Non, tu as raison.
Il vaut peut-être mieux se tirer.
On n'emmène pas les luges ?
Non, trop grand. Faut les laisser ici.
Et mes affaires ? - Mec.
On t'en achètera d'autres.
On y va.
Que font-ils là ?
Je savais que tu n'étais pas malade, menteur.
Merde. Bonjour, papa.
Surveille ton langage.
Que contient ce sac ? - Regarde donc.
D'autres joints que je t'ai vu fumer ?
Donne-moi ça !
Où as-tu trouvé ça ?
Va à l'intérieur. Je veux une explication.
Rentre.
Un jour, on a été rupins.
Nom de Dieu.
Qu'en dis-tu, Stan ?
On appelle la police de la route
ou directement le FBI ?
Ce que je pense,
c'est qu'on bosse très dur, Don.
Très dur.
En effet.
Et pour un salaire de misère.
Stan ?
On partage en deux parts égales.
247 pour toi, 247...
et cinq pour moi. Taxe du shérif.
Tu sais quoi, Stan ?
Si tu gardais tout ?
Ça me met mal à l'aise.
Tes états d'âme...
je m'en contrefous.
Tu gardes ta moitié
parce que t'es mon complice.
On fait équipe, Donny.
Equipe. D'accord ?
Retrouver le sac est une chose.
Mais des flics ?
Ça change tout pour moi.
Je veux pas m'en prendre à des flics.
Et s'ils demandent d'où vient le pognon ?
Il a raison.
- Je dois faire quelque chose.
En t'aidant, j'ai signé
l'arrêt de mort de mon vieux.
Pourquoi penses-tu ça ?
J'ai perdu le sac mais j'irai pas en prison.
A quoi ça nous avancerait ?
La prison. Inouï.
Ce serait une bonne nouvelle.
Ce sac était l'assurance vie de mon père.
Il en avait besoin hier.
Que désirez-vous, messieurs ?
Un demi-million, shérif.
Vraiment ?
Mes amis et moi voulons quitter votre ville.
Mais on doit d'abord récupérer
quelque chose.
C'est pas le bureau des objets perdus.
On veille sur nos affaires, ici.
Oui, vous ne voudriez pas perdre une vache.
Tu ne manques pas de toupet.
Tu entres ici comme si tu dirigeais tout.
Mais en outre,
tu dis avoir perdu ton argent.
En tant que policier, j'aimerais t'aider.
Que s'est-il passé, au juste ?
Shérif, puis-je vous parler
seul à seul ?
Viens, fiston.
Là d'où je viens,
un esprit de partage règne.
Les gens s'entraident.
Depuis mon arrivée ici,
j'ai remarqué un certain individualisme.
Comment ça ?
Selon moi,
vous avez veillé sur mon argent.
Vous l'avez protégé.
Et j'apprécie cela.
Tout profit pour vous et votre équipier.
Tu approches dangereusement de la limite.
Arrêtez vos conneries.
Vous savez qui je suis ?
Je peux appeler l'hôtel
et vérifier ta fiche d'hôtel.
Mais dis-moi.
Je m'appelle Matty Demaret.
Je dis ça seulement
parce que c'est important.
OK ? Je suis le fils de Benny Chains.
Je ne connais pas
de Benny les Chaînes, mais...
mettons que l'argent soit ici...
Je vous ai vu le prendre aux gosses.
Je sais que vous l'avez.
Vous et moi devons
parvenir à un accord.
D'accord.
Tâche de comprendre ceci.
Reculez ! Reculez !
Ecarte-toi. Tourne-toi.
Tourne-toi !
Tiens-les en joue, Don.
Tu l'as cherché, fils de pute.
Le type que tu as tabassé au bar
était mon cousin.
Par alliance.
Relevez-le !
Oublie ça. On fonce à l'aéroport.
Oui, nom de Dieu.
On doit considérer ça comme une perte sèche
et tourner la page.
Et tourner la page ? Regarde-le !
Que comptes-tu faire ?
Liquider deux flics ?
Range-toi.
Range-toi, Marbles !
Et s'ils appellent le FBI ?
Ecoute.
Si le shérif avait voulu appeler le FBI,
il l'aurait déjà fait.
L'agent de probation de Taylor serait venu.
Notre motel grouillerait de flics.
Ils nous auraient arrêtés
quand on est allés au poste.
Ils ne veulent pas nous arrêter
car nul ne doit savoir, pour ce fric.
Que veux-tu dire ?
Ils gardent le pognon.
Vous deux, partez si vous voulez,
mais je ne vais nulle part.
Chains libéré
Scarpa. Ce nom m'est familier.
Ils ont parlé de lui
dans ce documentaire TV
sur la mafia sur A&E.
Tu peux capter A&E ?
Il s'agit de son fils ?
Oui, je le crois.
Et tu sais quoi ?
Le jeune Demaret n'a pas déconné.
Son père, Benny Demaret,
est juste en dessous des grands patrons.
Merde, Stan. Un sous-chef ?
Ce ne sont pas de simples voyous.
Ils ne lâcheront pas le morceau.
Ils vont appeler leurs oncles et leurs pères
et on va être envahis.
Tu regardes trop la télévision.
Personne ne viendra faire quoi que ce soit.
Ils ne peuvent pas leur avouer qu'ils
ont perdu le fric. Ils l'auraient déjà fait.
S'ils font ça, ils finiront
dans un bain d'acide ou que sais-je.
OK, mais je ne pense pas
qu'ils repartiront les mains vides.
C'est exact.
On ne peut pas les laisser partir.
Une chose est sûre.
La fois prochaine, je serai armé.
J'ai un flingue dans l'avion.
Je suis navré, Johnny.
ARMURERIE
Il y a un grand mâle là-bas.
Ecoutez ceci.
Le sénat croit pouvoir me dire
comment diriger ma boutique.
Oui, il y a un délai d'attente
de 3 jours, en principe.
Mais ça vaut surtout
pour les petits voyous latinos
et vous ne semblez pas en être.
Non, pas du tout.
Vous pourriez peut-être régler ça illico.
Voici 100 $, pour votre peine.
Ils créent des problèmes ? Je le pensais.
Non, pas de problèmes.
Je veux leur poser quelques questions.
Je veux simplement leur parler.
Appelle-moi si tu les vois. - OK.
Pas vu de clients extérieurs ? - Non.
Extérieurs ?
Oui. John Heeder de Beech.
Il est parti chasser avec un groupe.
Pas d'étrangers ?
Pas plus étrangers que toi.
Je ne le dirai qu'une fois. - Quoi ?
Pars avec Scarpa et l'auto.
Je reste avec Marbles. C'est sa faute.
Tu es sérieux ?
Non, pas question.
Tu n'as même pas choisi ceci.
Je parle pas seulement de cette expédition.
Je parle du tout.
Tu as eu raison dès le début,
quand tu as cherché un job
de citoyen normal.
J'ai essayé.
Mais ceci est ma seule option.
Cette vie ne te convient pas.
Pour 99 gars sur 100,
c'est une voie sans issue.
Ce n'est plus comme il y a trente ans.
C'est différent de ce que ton oncle
racontait quand on était mômes.
Aujourd'hui c'est soit une balle dans la tête
ou la prison à perpétuité.
Fais-le coulisser.
Mais toi tu ne cherches pas à te barrer.
J'ai dit: toi.
C'est de toi qu'on parle.
Désolé de t'avoir entraîné dans cette galère.
Je suis habitué à ça.
J'y suis habitué.
Vous mélangez boulot
et vacances, hein, les gars ?
Regarde-toi. Tu as une plus
grande escorte que Sinatra.
Je suis sincèrement désolé.
Je sais que j'ai merdé.
Je ferai tout pour me faire pardonner...
Cette voix me tape sur le système.
Tu es imbuvable.
S'il n'y avait pas Matty,
je te buterais illico.
J'aimerais t'expédier dans la zone d'en-but
comme un vulgaire ballon.
Quel est le topo ?
Il y a un pépin.
Des flics sont impliqués.
Des ripoux. - Oui, il a dit des flics.
Ils t'ont rectifié le portrait ?
Ils font du beau boulot.
Tu veux qu'on discute ?
Pas ici. On va franchir la frontière
et aller dans le Dakota du Nord.
Si on nous cherche,
il ne faut pas qu'on nous trouve.
Le shérif Decker a signé à vie.
D'abord l'armée. Des tas de médailles.
Il est shérif depuis 18 ans.
Il contrôle toute la ville.
Bien. Alors il pensera
qu'il contrôle aussi ceci.
Marbles.
Règle l'addition.
Matty, viens avec moi.
J'ai une question à te poser.
Mes amis ne sont ici
que parce qu'ils voulaient m'aider.
Il ne faut pas qu'ils en pâtissent.
Si on récupère ce fric,
il n'arrivera rien à Marbles, OK ?
Avant, il n'y avait qu'une seule approche.
On ne tolérait ni jérémiades ni erreurs.
Maintenant on tient compte
des sentiments de tous.
Si quelqu'un fait une bourde,
il finit toujours à la barre des témoins
ou dans un talk-show télévisé.
Mais puisque tu me le demandes,
je fais faire une exception.
Il n'arrivera rien à ton ami.
D'accord ?
Merci.
Tout est ma faute, de toute façon.
J'ai cru ne plus être un gosse.
J'ai cru que j'étais prêt.
L'âge n'a rien à voir.
Mets Taylor dans cette cave,
qu'il soit un môme ou ait 103 ans,
il appuiera sur la détente.
Et toi pas.
Parce que tu n'es pas ainsi.
Et c'est bien. OK ?
Ne te fustige pas.
Le shérif va bientôt se pointer
et on va résoudre ça.
Allons-y.
Tu devrais moins picoler. On bosse, ce soir.
Je ne me sens pas prêt.
On a vérifié.
On sait qui vous êtes, M. Demaret.
On veut négocier.
On veut pas d'ennuis avec vous.
OK. Réglons ça.
J'arrive.
Non, pas au poste.
Fixons-nous rendez-vous ce soir.
J'ai fini à minuit. Brickman's Meats.
Au-delà du chemin de fer.
- Pas maintenant ?
C'est moi qui décide quand.
Amenez vos amis si vous voulez.
Ça ne me plaît pas.
Si vous voulez revoir votre argent,
c'est là que ça se passera.
Tu ne vas pas te barrer ?
Oui ?
Viens avec moi, cousin.
Matty a besoin de nous.
Matty a assez d'aide.
Le bus part pour Billings à 23h15.
J'ai réservé une chambre au Sheraton.
On sera de retour à N.Y. demain.
Mon père s'arrangera avec Benny Chains.
Dans 6 mois, tout le monde aura oublié.
Non.
Pas question. C'est exclu.
Tu es mon cousin.
Je suis responsable de toi.
Tout est ma faute.
C'est ma faute et je reste.
Si tu veux partir, pars.
Venez. On va entrer
et voir comment on va procéder.
Ça fait 20.
Un chèque, ça va ?
- Et tu le bloques
dès que je quitterai la ville ? Non.
Emprunte à ton ami.
Monsieur le baratineur de N.Y., boucle-la.
J'ai mal aux oreilles.
Ça suffit. Allez boire un pot.
Ce ne sont pas vos affaires.
Il vaut mieux que ça reste le cas.
Crois-moi.
Viens.
Ces bouseux veulent jouer aux durs.
Foutrement génial.
J'ai été content de vous voir arriver.
Je ne vous attendais pas si tôt.
On devait se voir plus ***.
Mais vous êtes arrivés à point nommé.
Où est Scarpa ?
Il est sorti. Pourquoi ?
Où est ton cousin ?! - Attends.
Matty a dit qu'il ne m'arriverait rien.
Demandez à Teddy.
- Qui nous a envoyés, crois-tu ?
Allez. Où est Scarpa ?
Je ne sais pas.
C'est pas le moment de déconner.
Il est peut-être à l'hôtel.
Nous en venons, Marbles.
Eh bien, dans ce cas...
j'ignore où il peut être.
Alors il n'y a que toi.
Tu peux croire ça ?
Il est presque l'heure.
Je te dis qu'ils nous ont laissés tomber.
C'est la seule chose
dont on puisse être sûrs.
Personne ne t'épargne
si ça peut lui être profitable.
Oui, je le sais, maintenant.
Tu es prêt ?
Allons-y.
Ce sera vite terminé, Donny.
J'y vais sans hésiter.
Je fais pas attention à ce qu'il dit.
Mets en veilleuse la partie pensante
de ton cerveau. Fonctionne à l'instinct.
Ce sera plus puissant que
tu le crois ou tu n'entendras rien.
Approchez.
Par ici.
Où sont les deux autres pitres ?
Où est mon fric ?
Non, on veut voir les deux autres.
Tout compte fait, on les cherchera après.
Du calme, Cul-Terreux.
Jim, ne pointe pas ce flingue vers moi.
Je le savais ! - Ta gueule.
Tu as cru que cette situation était gérable
mais certaines situations sont ingérables.
Est-ce qu'un abruti comme toi
a eu la présence d'esprit d'amener le fric ?
Hé, connard.
Lâchez-les.
Lâchez vos armes !
Qu'est-ce qu'il fout ici ?
C'est comme ça, Don.
Ce sac contient un beau pactole.
Bon sang.
Nom de Dieu. - Je te croyais parti.
Non, il fallait que je revienne.
Où est Marbles ?
Quoi ? Je pensais qu'il était parti avec toi.
Non, il a dit qu'il restait.
Qu'avons-nous là ?
C'était toi.
C'est pour ça que tu es venu ici.
Je sais ce que je t'ai dit, mais
personne ne foire les choses à ce point
sans être puni. Non.
Foutaises.
Tu es venu ici pour prendre ce fric.
Il n'y a jamais eu de mauvais payeurs.
C'est toi qui volais mon père.
Matty, tu fais erreur.
Arrête de me dire ça !
Tu as fait ça toute ma vie.
Mais tu m'as menti.
Tu m'as emmené dans cette cave
avec Bobby pour me briser.
Tu es venu ici ce soir pour me tuer.
Dis-moi que je me trompe.
Vas-y.
Dis-moi que je me trompe quelque part.
Que veux-tu savoir ?
J'ai fait ce qu'il fallait.
Sur ce terrain de handball,
j'ai laissé gagner ton père exprès,
match après match.
Je pouvais le battre
en tenant une chaise de jardin
de la main gauche.
Alors, oui, je prends mon dû.
Non, tu ne vas pas le prendre. - Ah non ?
Que vas-tu faire, Matty ?
Tu vas me buter ?
Tu ne vas pas me buter.
J'ai des souliers plus vieux que toi, petit.
Et plus solides.
Le voilà.
Bien.
Ça va me sortir du pétrin
dans lequel Teddy m'a mis.
Oui, c'est bien.
Ecoute...
je sais que je me suis trompé à ton sujet.
Tu peux me seconder, maintenant.
Il fut un temps où je voulais entendre ça.
Depuis ma plus tendre enfance,
j'ai tenté d'être comme tu le souhaitais.
J'ai fichu toute ma vie en l'air pour cela.
Pour toi.
Je n'ai jamais voulu que tu en fasses partie.
Tu l'as dit,
mais on connaît tous deux la vérité.
Tu ne m'as jamais traité comme un homme.
Et ça aurait perduré
si je n'avais pas fait ceci.
Je m'en vais.
Je m'en vais.
Au revoir, papa.
Tu le lui as dit ?
Oui. Je lui ai dit.
Bien.
Tu as enfin tourné la page.
Concernant ceci aussi.
Et maintenant ?
Maintenant, on fiche le camp d'ici.
Texte français: Thierry BOULANGER