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Nous avons de la chance
aujourd'hui à Los Angeles.
Depuis des années,
Bullwinkle met aux enchères
les effets personnels de
vos stars préférées du cinéma.
VENTE AUX ENCHÈRES
Mais ce jour est à marquer
d'une pierre blanche :
les effets personnels de Tony Hunter !
Lot 94.
Mesdames et messieurs,
commençons par le lot 94.
Un pot-pourri des tenues
portées par M. Hunter
dans ses comédies musicales.
Ça ne vous rappelle rien ?
Ce haut-de-forme et cette canne
ont marqué toute une génération.
On les a vus dans
Swinging Down to Panama
et certains de ses autres films.
Mise à prix, 5 dollars !
Qui dit 5 dollars ?
Ça vaut bien plus.
Mise à prix, 2 dollars !
50 cents ?
Vraiment rien ?
Un dernier.
On arrive dans 20 mn à New York.
Cul sec !
- Vous venez de Californie ?
- Oui, de Sunny Cal.
Sunny Cal ?
Vous devez connaître beaucoup de stars.
J'avoue être comme vous.
Je ne les vois qu'au cinéma.
Mais la presse nous tient au courant.
J'aimerais rencontrer Ava Gardner.
Trop ***. Elle est mariée.
Et lui, vous le connaissez ?
- Qui est-ce ?
- Tony Hunter.
Le type qui danse et chante.
Ma femme allait voir tous ses films.
On a frisé le divorce.
Elle ne parlait que de lui.
Il était bon il y a 15 ans.
La presse dit qu'il est fini.
Fini et bien fini.
Il n'a rien fait depuis 3 ans.
Pardon ?
Je suis d'accord. Il est fichu.
Vous avez du feu ?
Je n'irais pas le voir
même si on me payait.
On devrait arriver...
Ce qu'il y a de drôle,
c'est que vous avez raison.
Prenez un cigare.
C'est la dernière ?
Oui. Au fait...
Pourriez-vous
les faire livrer au Plaza ?
Tout le monde descend.
J'aimerais rester assis une minute.
Vous installeriez la couchette ?
Je n'ai pas le droit.
Il y a plein de journalistes.
Il doit y avoir une huile.
Peut-être le Président.
Ils sont trop pour ça.
Plutôt une star de cinéma.
Tony Hunter !
Merci pour l'accueil. Je suis surpris.
Que faites-vous à New York ?
Je viens juste me balader.
- Entre deux films ?
- Si on veut.
J'ai lu que vous alliez remonter
sur scène.
Lily et Lester Marton ont un projet.
Je n'ai pas fait de théâtre
depuis longtemps.
J'ai fait du cinéma et en fait...
La voilà !
- Pardon, M. Hunter.
- À la prochaine.
Miss Gardner, s'il vous plaît !
Un joli sourire.
Vous restez longtemps ?
Je n'ai rien décidé.
Je pensais... Tony !
J'ignorais que tu étais là.
Quelle surprise. Tu restes longtemps ?
Une semaine ou deux...
Vous pourriez refaire votre sortie ?
Quel ennui, non ?
Contente de t'avoir revu.
S'il vous plaît, Miss Gardner.
Encore une.
Mon journal voudrait un portrait...
Pauvres stars ! Jamais tranquilles.
J'ignore comment elles supportent ça.
J'irai mon chemin seul
Comme marcher sous les nuages
J'irai mon chemin seul
Seul au milieu de la foule
J'essaierai de m'appliquer
Et j'apprendrai à chanter
à mon cœur
J'irai mon chemin seul
Comme un oiseau en plein vol
J'affronterai l'inconnu
Je bâtirai un monde à moi
Que je suis seul à connaître
Je suis seul
SALUT TONY - BIENVENUE TONY
FAN CLUB DE TONY HUNTER
C'est vous qui avez peint ça ?
C'est adorable. Piggy !
Un autographe ?
Bien sûr, ma petite. Viens ici.
C'est ma femme !
Je m'occupe de vous après. Qui est-ce ?
Je n'en sais rien.
Piggy !
Pourquoi ne pas nous avoir prévenus ?
- Ton agent a lâché le morceau.
- Alors ?
Je voulais arriver incognito.
C'est réussi.
Laissez-moi voir
si vous avez changé en un an.
Les, tu as toujours aussi mauvaise mine.
- Comment ça ?
- Je plaisante.
Je me sens un peu faible aujourd'hui.
Un peu de tension,
un peu barbouillé, et...
Tu es resplendissant ! Et toi,
cette pâleur te va à merveille.
Tu es trop jolie pour être un auteur
et pour être mariée à ça !
Le plus beau compliment de la journée.
Ça suffit, les tourtereaux.
Au travail ! J'ai le texte.
Tu n'as pas fait ça ?
C'est ce qu'on a écrit
de mieux ! Sens-moi ça !
Il y a un beau rôle pour toi
et deux petits pour Lily et moi.
Mais il doit être affamé !
Allons chez Sardi.
On y est presque.
On lui dit la surprise ?
Dis-lui, toi.
Qui va mettre en scène ?
Le plus grand producteur de N.Y.
Jeffrey Cordova.
Qui ?
Jeff Cordova. On le rejoint
ce soir après sa pièce.
- Comment dis-tu ?
- Jeffrey Cordova.
Tu plaisantes ?
Il ne le connaît même pas.
Il n'y a pas de journaux en Californie ?
Ce génie a mis en scène deux pièces
tout en jouant dans "Œdipe Roi".
Trois succès et il joue dans l'un d'eux.
Seulement un ?
Ce type est fabuleux et génial.
Il a tout fait.
Même une comédie musicale ?
Quelle importance ? Il peut tout faire.
Il représente
un nouveau genre de théâtre.
Le théâtre a changé,
comme bien d'autres choses.
Et comment !
Qu'est-il arrivé à la 42e Rue ?
Je n'en reviens pas.
C'était la rue des théâtres !
La Nouvelle Amsterdam...
J'ai connu des succès ici.
Noel Coward a joué
"Private Lives" au Selwyn.
Que du beau monde. La crème.
J'ai commencé au Eltinge.
Il ne doit plus exister.
- Qu'y a-t-il ?
- J'ai la jambe cassée.
- Tu peux marcher ?
- Je vais essayer.
Je ne l'ai pas fait exprès.
C'est pas grave.
Prenons un taxi.
Laissez-moi vous aider.
C'est entièrement de ma faute
et je m'excuse.
Tenez, pour la peine.
Appuie-toi sur moi.
Je supporte tout sauf la douleur.
J'ai une hémorragie. Le sang gicle.
On va au restaurant.
Je veux des compresses froides.
Pas chaudes.
Allez chez Sardi.
Déposez-les.
Prenez-moi un steak. J'arrive.
Je suis un peu perdu,
mais ce n'était pas le Eltinge ?
La FIANCÉE DU GORILLE
L'ÉLECTRICITÉ EST LA VIE
Testez votre charme
Quand tu es au plus bas
Que tu n'as pas le moral
Fais-toi beau
Change d'attitude
Tire sur ta cravate
Fais un pli à tes pantalons
Mais pour te sentir
vraiment bien
Donne un coup d'éclat
à tes chaussures
Quand les chaussures brillent
On a le cœur qui chante
Un sentiment de joie t'envahit
Une magnifique façon
de débuter la journée
Un air qui trotte dans la tête
Une petite mélodie
Qui embellit la vie
Quand tu descendras la rue
D'un rythme insouciant
Tu comprendras
ce que je te répète
Quand les chaussures
ont un coup d'éclat
On a le cœur qui chante
Une magnifique façon
de débuter la journée
Il y a le coup d'éclat
qu'on prend chez le coiffeur
Il y a le coup d'éclat
qu'on prend dans le bus
Il y a celui
qu'on prend au billard
Et celui qu'on prend à l'école
Peu importe où on le prend
Il suffit de le laisser venir
Un peu de brillant
chasse les tracas
Quand les chaussures brillent
On a le cœur qui chante
Un sentiment de joie
Magnifique !
Les chaussures qui brillent
Les chaussures qui brillent
Les chaussures qui brillent
Les chaussures qui brillent
Les chaussures qui brillent
Les chaussures qui brillent
Les chaussures qui brillent
Les chaussures qui brillent
Chaussures brillantes !
Chaussures brillantes !
Chaussures brillantes !
Chaussures brillantes !
J'ai des chaussures qui brillent
Chaussures brillantes !
Chaussures Chaussures qui brillent
Les chaussures qui brillent
Les chaussures qui brillent
Les chaussures qui brillent
Les chaussures qui brillent
Chaussures qui brillent
Qui brillent
Chaussures qui brillent
Qui brillent
Chaussures qui brillent
Qui brillent
Chaussures qui brillent
Qui brillent
JEFFREY CORDOVA - ŒDIPE ROI
Adapté de la pièce grecque par
JEFFREY CORDOVA
AVEC JEFFREY CORDOVA
MISE EN SCÈNE DE JEFFREY CORDOVA
Le temps est venu
de t'affliger doublement
Une souffrance à deux visages
Noble ami, toi seul m'es fidèle.
Je suis aveugle mais je te sais là
et ta voix m'est familière.
Homme aux actes obscurs.
Comment as-tu pu te rendre aveugle ?
Quel démon t'y a poussé ?
Apollon, mes amis !
Venez près de moi. Posez
vos mains sur un homme brisé.
Ne craignez rien !
Mon malheur ne peut atteindre que moi !
Chassez-moi d'ici !
Envoyez-moi dans un lieu éloigné !
Cachez-moi, tuez-moi !
Ce type va monter une comédie musicale ?
Ce type peut tout faire.
Ainsi la mort
regarde ce que t'a donné la vie
et ne trouvera satisfaction
qu'une fois que tu auras quitté la terre
Chérie, on sort toujours du pied gauche.
Lily, comment vas-tu ?
- Jeff, voici Tony...
- Pardon.
En fait, il est très simple.
Il n'est pas merveilleux ?
Mac ! Je veux un sandwich
au corned-beef.
Sans gras, sans nerfs...
et avec des cornichons.
M. Cordova voudrait un...
Reste là, Tony. Quel fou, vraiment !
- Hal.
- Oui, Mme Marton.
Le maître voudrait son...
Son sandwich est déjà dans sa loge.
Hal, voici Tony Hunter. Hal Benton.
Enchanté. Je suis un de vos fans.
Quand êtes-vous arrivé ?
Il y a quelques heures par le train...
Le rideau était lent, non ?
C'est de ma faute.
Ne change rien.
Ça relance les applaudissements.
Enchanté. Je reviens
je vais retirer ce sac.
Que s'est-il passé avec le spot ambre ?
Si on m'éclairait plus ?
Je suis là, rien de secret.
Tu as été parfaite.
Organise une répétition pour vendredi.
Il y a des problèmes de diction.
C'est grec, mais joué en anglais.
C'est en anglais, rien de secret.
Demain, je vois mon autre pièce.
Tu donnes une conférence.
On se débrouillera.
On s'est déjà présenté...
Je vous demande pardon.
Ravi de vous rencontrer.
Je suis tellement enchanté.
Enchanté et nerveux.
New York a besoin de nos grands.
Quand les Marton ont parlé
d'un show avec vous,
ça m'a suffi.
J'ai abandonné tous mes projets.
Et j'en ai, croyez-moi.
C'est très bien, tout ça,
le classique, mais...
La comédie musicale vous intéresse ?
La comédie musicale !
Assez de ces fausses barrières
entre la comédie et le drame.
Il n'y a aucune différence
entre les vers magiques
de Bill Shakespeare
et les rythmes magiques
de Bill Robinson.
Note ça. Je le ressortirai à Princeton.
C'est déjà fait.
Si ça émeut, si ça stimule,
si ça divertit, c'est du théâtre !
Quand les bons éléments sont réunis,
je dois m'impliquer jusqu'au cou.
Toujours plus haut.
Je voulais que Tony t'entende.
J'ai tenté de lui expliquer,
mais tu le dis tellement mieux.
Superbe créature !
Laisse ma femme et passons au travail.
J'ai là un texte super. Prêt à rouler.
Je veux que tu lises ça
ce soir chez toi...
Raconte-moi en gros l'histoire.
Maintenant ?
Juste une impression.
- Je n'attends que ça.
- Vas-y.
- Tu lis mieux.
- Non, toi. Vraiment.
- Je t'en prie.
- Lester !
Pour Tony, on a pensé
à un show léger et intimiste.
On lui fait jouer un type charmant,
avec assez d'intrigues
pour qu'il ait plusieurs numéros.
C'est un illustrateur
de livres d'enfants.
Mais pour gagner de l'argent,
il écrit des romans policiers
violents et sanguinaires.
Mais il a l'impression d'avoir
vendu son âme au diable...
S'ensuivent des situations
avec ses amis, joués par nous...
J'adore.
Ainsi qu'avec son éditeur.
Il y a de très beaux numéros.
À l'école, dans la maison
de redressement...
Et il y a un mystère.
Vous êtes les meilleurs.
- Je suis ravi.
- C'est notre meilleur texte.
Qu'en penses-tu ?
Vous êtes des génies !
C'est une idée extraordinaire.
Vous avez écrit une comédie musicale
avec des résonances très modernes.
Je suis flatté.
Il doit continuer
à écrire ces romans policiers.
Ils lui apportent gloire et argent.
- C'est une situation drôle.
- Bien sûr.
C'est intelligent, moderne et pénétrant.
C'est une version moderne de "Faust" !
"Faust" ?
Tu plaisantes.
J'ai dû mal raconter l'histoire.
Tu l'as très bien racontée.
Tu as dit :
"Il a vendu son âme au diable."
C'est la ligne directrice.
Comme Faust, il est tenté par le diable.
Sa capitulation doit se terminer
dans les flammes de l'enfer.
Ça va être comique.
Vous avez le choix
entre une jolie comédie musicale
et une pièce musicale moderne
avec du souffle.
Mais on ne veut pas écrire "Faust".
Vous me prenez au mot.
J'adore cette histoire.
Mais je veux qu'on voie l'analogie
entre Faust et cet homme.
C'est pas trop sérieux ?
C'est commercial ?
"Faust" est-il commercial ?
"Faust" par Marlowe,
Goethe, Gounod, Berlioz.
Tous ceux qui y ont touché
ont fait fortune.
Ça va être un triomphe !
Ça restera drôle quand même ?
Oui, avec du souffle.
Je suis vraiment content de cette idée.
Nous aussi, Jeff.
Cet éditeur dans l'histoire
pourrait être le diable.
Le mal personnifié
qui conduit l'humanité à la tentation.
- Toi seul peux le jouer.
- Je pensais la même chose.
Tu vas le jouer ?
Quant au personnage de la fille...
Elle doit être vive, gracieuse,
belle... Gabrielle Gerard.
C'est une ballerine.
Elle refuse tous les spectacles.
On ne me refuse rien.
Tu crois que tu peux l'avoir ?
- Hunter, Cordova, Gerard !
- Ça prend forme.
C'est excitant, non ?
Ça va être une sorte
de Faust moderne, c'est ça ?
Je joue Faust. Vous jouez le diable.
Ça aura de l'allure.
Et je dois danser avec une ballerine ?
- Elle est merveilleuse !
- Ça sera parfait.
Pour quelqu'un d'autre. Je m'en vais.
Bonne chance ! Ce n'est pas pour moi.
Je me tiens à ce que je sais faire.
C'est ça, le problème.
Vous ne faites que ça.
Je suis votre plus grand admirateur.
J'ai vu tous vos films
et vos spectacles.
Mais soyons clairs. Les temps
ont évolué, mais pas vous.
Vous êtes rassis.
Vous n'avez donc pas besoin de moi !
Mais si, vous pourriez être
plus grand que jamais.
On va vous faire exploser sur scène.
Pas seulement l'homme au haut-de-forme,
mais un acteur à son apogée.
Tony Hunter !
Tony Hunter, 1953.
Y arriverai-je ?
C'est un défi. Pour nous tous.
Mais c'est ça, le théâtre !
Quoi qu'il en soit,
je ne fais que divertir.
Et moi ? Et eux ?
Le théâtre, c'est du divertissement.
Il n'y a pas de différence
entre les rythmes magiques
de Robinson...
Tu l'as déjà dit.
Robinson dansait sur les marches.
Je joue Œdipe sur ces marches.
Où est la différence ?
Prenez un grand tragédien et un comique.
Les deux font du divertissement.
Ça va ?
Tout ce qui arrive dans la vie
Peut arriver sur scène
On peut les faire rire
Ou les faire pleurer
Tout peut passer
Le clown
avec son pantalon qui tombe
Une danse de rêve
Une scène
où le méchant est terrible
C'est ça, le théâtre !
Les lumières
sur les filles en collants
La mariée
avec son homme à côté
Ou le bal
où elle se donne à lui
C'est ça, le théâtre !
L'intrigue
peut être teintée de sexe
Une divorcée
qui court après son ex
Ce pourrait être Œdipe Roi
Où un type tue son père
Et cause beaucoup d'ennuis
L'employé est viré de son boulot
Par un patron
qui a perdu la tête
À cause d'une jupe
qui le trouble
Le monde est une scène
La scène est un monde
de divertissement
C'est ça, le théâtre !
C'est ça, le théâtre !
Regardez !
C'est encore moi !
Le doute
lorsque le jury délibère
L'excitation
lorsque le testament est lu
Ou la chasse à l'homme
C'est ça, le théâtre !
La dame qui est la flamme
D'un parrain du milieu
Ce singe ne la laissera pas
s'enfuir
C'est ça, le théâtre !
Ça peut être un combat
comme on voit à l'écran
Un soupirant tué
pour l'amour d'une reine
Une grande scène shakespearienne
Où prince et fantôme
se rencontrent
La plaisanterie
peut être cocardière
Initiée par M. Cohan
Vive l'American way !
Le monde est une scène
La scène est un monde
de divertissement
Tu es là, Hal ?
Je suis au téléphone.
Le service théâtre ?
L'info sur Gerard
qui devait signer avec Cordova,
c'est une erreur. On peut l'arrêter ?
Je vous remercie.
Pourquoi tu fais ça ?
Tu sais bien
que tu ne peux pas avoir Gerard.
Pourquoi ?
Paul Byrd ne la laissera jamais
faire une comédie musicale.
Il est son chorégraphe et son fiancé.
Elle ne bouge pas sans lui.
Ça doit être lui.
- Il est 3h !
- Fais-le entrer.
- Où sont-ils ?
- Il est là.
- Où est-il ?
- Qui ?
- Oscar Hammerstein.
- Au lit, j'espère.
Qui, alors ? *** Rogers ?
De quoi parles-tu ?
Tu parlais d'un grand producteur
qui voulait me voir.
C'est moi.
Je monte une comédie musicale.
Tu m'as sorti du lit...
Je comprends.
Inutile, la réponse est non
pour Gabrielle Gerard !
Gabrielle ? Je ne comprends pas.
Elle ne fera pas de comédie musicale !
Ça n'a rien à voir avec elle.
Je veux te confier la chorégraphie.
Voilà pourquoi je t'ai réveillé.
Je ne tiens plus.
Les Marton se sont surpassés.
C'est un rêve de chorégraphe.
Toi seul peux le faire.
Tu exagères.
Pas de fausse modestie.
Tu es le meilleur.
C'est juste pour toi.
Un thème classique...
Une version moderne de "Faust".
Ça a l'air intéressant !
Un projet ne m'a jamais autant excité.
Il y a Tony Hunter, moi...
et c'est signé Marton.
Mon cerveau est déjà en marche.
Il faut écumer le pays
pour trouver la chanteuse.
Il vaudrait mieux une danseuse, non ?
Non, ce doit être une virtuose...
fougueuse, charmante, belle.
Une femme-enfant.
Aucune danseuse n'a ça.
Je ne la laisserais pas faire,
mais Gabrielle a tout ça.
Gabrielle ?
Je suis un peu gêné.
Je la trouve charmante...
jusqu'à un point.
C'est une grande artiste !
Je sais combien tu l'aimes.
Ça n'a rien à voir.
Elle pourrait devenir
une star de théâtre.
Tout le monde la veut.
Dans quelque chose de léger.
Léger ? Écoute-moi bien.
Je fais ce show si Gabrielle a ce rôle.
Paul, ça met un peu la pagaille, non ?
On travaillera une autre fois ensemble.
Fais une chose, au moins.
Venez tous la voir danser demain.
Impossible, je joue.
J'enverrai les Marton
et on se voit ici après.
Mais je ne promets rien. Bonne nuit.
Le service théâtre ? C'est encore Hal.
Finalement, imprimez l'info.
Si après ça, Cordova vous dit
qu'il a engagé Tallulah
pour "Little Eva", croyez-le.
THÉÂTRE COMMODORE
Compagnie de ballet Coutray
Alors ?
Elle est merveilleuse ! Et ravissante.
Un peu grande, non ?
C'est une illusion d'optique.
Tu n'as pas l'air emballé.
Je ne peux pas danser avec cette fille.
Arrête de t'en faire.
Il ne s'agit pas de ce qu'elle fait.
Elle est parfaite.
C'est ce qui m'effraie.
Je n'ai pas fait de classique
depuis une éternité.
Mettez vos affaires là.
- Comment ça va, Les ?
- Et toi, Hal ?
C'est une réunion de fourreurs ?
Non, de gros poissons.
- Ses commanditaires ?
- Oui, pour le show.
- Le nôtre ?
- Bien sûr.
Il n'a même pas lu la pièce.
Vous risquez d'effrayer les poissons.
Que leur raconte-t-il ?
Quelque chose de grand.
Allons-y...
Pas maintenant. Attendez ici.
Il vous garde pour la fin.
C'est merveilleux, non ?
- Ça va être super.
- Pourquoi ?
L'argent pour le show. Pas de problème.
Combien a-t-on auditionné
la dernière fois ?
Cinquante fois.
Cent. Peut-être plus.
Mais avec Jeff, on peut
commencer dans 3 semaines.
Bonsoir. Entrez.
Hal, voici Miss Gerard.
Jeff est avec les commanditaires.
Rejoignez les autres.
D'accord. Merci.
Entrons là cinq minutes.
Je ne suis pas encore prêt.
Il faut clarifier certains points.
Il n'y a pas que sa façon de danser.
Elle est trop grande pour moi.
Ce n'est pas vrai. Je la connais.
Elle m'arrive là. Peut-être plus petite.
J'ai une taille parfaite
pour toi. Mesure. Tu vois ?
Sans chaussures
elle n'est pas si grande.
Arrête de t'en faire,
je vais te chercher un verre.
Jeff la veut
parce que c'est la meilleure.
Nous devons le suivre.
Il faut quelqu'un à la barre
et on peut faire confiance à Jeff.
Le diable vient réclamer
l'âme du Faust moderne
dans un battement d'ailes.
De son regard mauvais
il indique le royaume de Hadès.
Je suis gênée.
Ne sois pas puérile.
Tony Hunter ne doit pas vouloir de moi.
Pourquoi ?
Il est venu me voir en coulisses ?
Il savait qu'il te verrait ici...
Je ne suis qu'une danseuse...
Tu es une ballerine.
Qu'attend-il de moi ?
C'est un acteur célèbre.
C'est un personnage historique.
C'est comme de danser
avec une statue de Grant.
C'est un spectacle monté par Cordova.
C'est important pour toi.
Je suis le chorégraphe...
Il n'y a pas de raison de s'inquiéter.
Mais je pense qu'il ne veut pas de moi.
Ton nez brille.
- Où sont...
- Ça doit être là.
Il passe devant les âmes
qui expient leurs péchés...
La gourmandise, l'avarice...
Ça doit être à l'étage.
Dans quoi s'est-on embarqués ?
Son histoire ne ressemble pas
à la nôtre.
Il faudra des mois de réécriture.
Et il veut répéter dans 3 semaines ?
Soufre et flammes ! Sauvez-moi !
Corrupteur d'enfants ! Suppôt de Satan !
Chaudrons bouillonnants !
Fourneaux ardents !
Vous êtes...
Et vous êtes... Enchantée.
Enchanté. Nous vous attendions ici.
Nous venons d'arriver.
Nous aussi, il y a 5 minutes.
M. Cordova est occupé.
Je me suis pressée.
Je ne suis pas présentable.
Non, vous êtes magnifique.
Une cigarette ?
Merci, je ne fume pas.
Jamais ?
Un danseur ne devrait pas.
Je vois.
Quelque chose vous gêne ?
Jolies chaussures.
Vous portez toujours des talons ?
Non. Je mets aussi des pointes.
Des pointes.
Je suis confus. Vous avez été
merveilleuse ce soir.
Merci. Je suis une de vos admiratrices.
Vous savez donc qui je suis.
J'ai vu tous vos films petite.
Je suis même allée
à une rétrospective au musée.
Au musée !
"Par ici, mesdames et messieurs.
"Les momies, les fossiles
et Tony Hunter, un vieux danseur."
Je ne voulais pas...
J'arrive encore à glisser un fil
dans une aiguille...
et à danser quelques pas.
Rien de classique, bien sûr.
Vous n'aimez pas le classique ?
J'allais au ballet avant vous.
J'ai vu la Pavlova, la Karsavina...
Plus personne ne danse comme ça.
Je ne me compare pas à Pavlova.
Même elle ne serait pas digne
de danser avec vous.
Vous l'auditionneriez.
J'auditionnerais ma grand-mère.
Pourquoi pas la mienne ?
Elle serait parfaite.
- Je suis désolée.
- C'est faux.
- C'est exact !
- Moi non plus.
Bien !
- Je pars !
- Qu'y a-t-il ?
Je ne travaillerai pas avec lui.
On vient juste d'arriver...
Je ne le ferai pas !
Cette fille est un monstre !
J'en ai marre !
Les cerveaux, l'artiste, les acteurs !
Ils sont merveilleux !
Tout se passe à merveille. Incroyable.
Mesdames et messieurs...
je vous présente
les responsables du spectacle
pour lequel les places s'arracheront.
Le célèbre chorégraphe, Paul Byrd.
Les auteurs, Lily et Lester Marton.
Salue, Lily.
Ma vedette, Tony Hunter.
Un nom, un artiste,
M. Show-business lui-même.
Et voilà !
Sa nouvelle partenaire :
la délicieuse danseuse
du monde magique du ballet,
le choix personnel de M. Hunter,
Gabrielle Gerard !
Je pense que vous serez rassurés
sur votre investissement.
Et maintenant, prenons un verre.
Où trouvez-vous toutes ces idées ?
Cette scène de la damnation !
J'ai eu le plaisir de soutenir
votre dernier spectacle.
La lumière du travail.
Une ampoule qui, pour les jours à venir,
sera notre soleil,
notre lune, nos étoiles.
Ces quatre murs seront notre univers.
Nous entrons ici avec un rêve,
nous en sortirons avec une pièce.
Il y aura des joies, des frustrations,
des coups de gueule, du café.
Certains se disputeront,
d'autres s'aimeront,
mais tous, nous travaillerons !
Car la même chose nous inspire.
Le rideau se lèvera
sur le succès de l'année !
Croyez-moi, il n'y a rien
de plus réconfortant
qu'un succès foudroyant !
DÉFENSE ABSOLUE DE FUMER
C'est merveilleux !
Pourquoi ne pas l'avoir fait avant ?
Tu peux la refaire ?
"Le même genre de faux jeton que lui."
"Erreur. Je me suis fait tout seul.
"C'est la jungle : manger ou être mangé.
"Je sais que je préfère manger,
et du caviar si possible.
"Ça te dérange ?"
"Ça te dérange ?" Mauvaise réplique.
Il faut une image comme :
"Tartiner ses idéaux".
"As-tu déjà essayé
de tartiner des idéaux ?"
Je t'écoute, Tony.
"As-tu déjà essayé
de tartiner..." Je ne peux pas !
Recommencez, ma chère.
"Le même genre de faux jeton que lui."
"Erreur. Je me suis fait tout seul.
"C'est la jungle..."
Les icebergs n'ont
qu'un huitième à la surface.
Comme toi.
Tu ne me donnes que ce huitième.
Je veux le reste.
Donne-toi à fond ! Surpasse-toi !
Je veux les 8 huitièmes.
On recommence.
"Le même genre de faux jeton que toi."
"Erreur. Je me suis fait seul.
C'est la jungle.
"Manger ou être mangé.
Moi, je préfère manger.
"As-tu déjà essayé
de tartiner des idéaux ?"
Voilà ! C'est le 8 huitième.
Je suis maladroit.
Ce n'est pas de ta faute. J'ai une idée.
Tu restes à ta place et... Jimmy !
Tu soulèves Gaby...
et tu la déposes près de Tony.
J'aimerais essayer encore une fois.
Il peut essayer avec Barbara ?
Mes pointes me font mal.
Bien sûr, va te reposer.
Barbara, viens ici.
Je pense que tu devrais tenir
l'équilibre, puis la saisir...
On fait une erreur.
Tony a le finale
de l'acte l juste après.
La scène de damnation.
Je ne veux pas gâcher son effet.
Pourquoi ne regarderait-il pas
la scène du balcon ?
Très bonne idée.
Tu comprends ?
Ça serait mieux comme ça, non ?
Reprenons le début.
Les garçons, mettez-vous là...
Les filles, ici. Pas trop près.
Ce groupe par là. Essayons comme ça.
Ni comme ça ni autrement !
J'en ai assez.
3 semaines de répétitions.
De tortures. Je ne vois pas
où on veut en venir
à part de me faire passer pour un idiot.
J'ai essayé. Pendant 3 semaines.
J'ai vu mon rôle changer
et se réduire sans dire un mot.
Je dois penser à la réussite
du spectacle. Réglons ça !
Je ne suis ni Nijinsky ni Marlon Brando.
Je suis le fils de Mme Hunter,
danseur et chanteur.
J'ai diverti des millions de gens.
Et je ne suis pas diverti
par cette ballerine qui insinue
que je n'ai pas de talent.
J'en ai marre de ses airs
supérieurs, d'elle et de Faust.
J'en ai marre de ce show.
Tony Hunter, 1953.
Je déclare mon indépendance.
Tony Hunter, 1776, vous salue.
ENTRÉE DE SCÈNE
- Lester, où vas-tu ?
- Je ne sais pas...
Que se passe-t-il ?
Ce n'est que du théâtre.
Je sais. Je suis désolé.
Moi aussi. Essayons de réfléchir.
Tu crois qu'on peut trouver Tony ?
D'après toi ?
On peut essayer.
Mais Jeff a dit que non.
Il faut lui obéir.
Tort ou raison,
il faut quelqu'un à la barre.
Pour toi, il a toujours raison.
Si tu dis encore
que Jeff m'hypnotise, je hurle.
Regarde dans quel état il te met.
On va penser qu'on se dispute.
C'est faux. On est d'accord.
On se dé*** !
ON NE FERME JAMAIS - Cocktails
Joe...
Dites à Mme Marton
que je suis parti peindre à Tahiti.
INCASSABLE
Vous avez dû vous tromper.
Non... je suis venue vous voir.
Je peux ?
Je vous en prie.
J'allais m'allonger sur mon lit à clous.
Je suis désolée.
Ce n'est rien.
Je vous ai facilité la tâche.
- Pardon ?
- Rien.
Une cigarette ?
C'est vrai, un danseur
ne fume pas. Ça vous dérange ?
Non, ça ira.
Comme c'est beau.
Belles reproductions pour un hôtel.
Elles sont à moi. Ce sont des originaux.
Ne soyez pas impressionnée.
Je ne suis pas un expert.
Je suis un acteur d'Hollywood.
J'ai dit à mon agent :
"J'ai un mur à décorer.
"Envoie-moi quelques toiles assorties."
C'est un Degas.
1877.
Je lui ai piqué à l'école.
Il était vexé !
Je peux vous aider ?
Vous voulez que je m'excuse.
C'est bon, je m'excuse.
Je vous en prie.
Je suis censée m'excuser.
Je veux dire...
Je vois. On vous a menacée...
Non, c'était mon idée.
Je voulais vous dire...
D'accord, c'était l'idée de Paul.
Pourquoi je me laisse faire ?
Pourquoi m'excuserais-je ?
Vous avez été méchant.
Vous ne vouliez pas de moi !
Comment ?
Je ne suis qu'une danseuse
parmi tant d'autres.
Je me sens minable.
Aucun spectacle n'en vaut la peine.
Je ne m'excuserais pour rien au monde.
Ne faites pas ça.
Je vous en prie. Calmez-vous.
Écoutez. Je pensais
que c'était moi, le minable.
Votre attitude...
Je me suis mal conduite, je sais.
Je n'ai pas l'habitude.
Ça demande beaucoup d'effort.
Il y a eu malentendu.
Je vous trouve extraordinaire.
Comme tout le monde, sauf moi.
J'avais peur de vous...
et de tous les autres jeunes.
Ne soyez pas gentil avec moi.
Je me sens d'autant plus horrible.
Vous êtes plus quelconque qu'horrible.
Mais vous avez du talent.
Nous aurions dû
nous parler ainsi dès le début.
Nous sommes les seuls animaux
à pouvoir parler...
et nous ne faisons
que nous aboyer à la figure.
Je sais.
Nous venons de deux mondes différents,
mais nous devons danser ensemble.
Personne ne nous a consultés.
Mais nous sommes les seuls à compter,
pas ces génies qui nous disent
ce qu'il faut faire.
C'est exact. C'est nous qui dansons.
C'est nous qui devons faire
les idiots sur scène.
C'est ce qui va arriver ?
Mais non, tout va bien se passer.
Je suis sûr que tout va s'arranger.
Je sais...
mais pouvons-nous vraiment
danser ensemble ?
Je ne sais pas.
Tâchons de le savoir.
- Un taxi ?
- Oui.
- El Morocco !
- Non !
Le Stork ? Le Waldorf ?
Je ne suis pas habillée pour
aller dans ce genre d'endroits.
Vous êtes très bien.
Où allons-nous ?
Suivons les chevaux.
Regardez ! Des arbres !
Je m'en souviens vaguement. Des arbres.
Ce n'est pas de l'herbe ?
Regardez ! Le ciel.
C'était là,
tout le temps que nous étions
dans notre petite boîte.
Vraiment ? C'est incroyable.
Et sur ces bancs ?
Ce sont des gens. Des gens heureux.
Ils se fichent de savoir si on a
une scène de damnation ou pas.
Tout comme moi.
THÉÂTRE NEW HAVEN
ENTRÉE DE SCÈNE
Vous ne pouvez pas le mettre ici.
Si vous envoyez celui-là, ça n'ira pas.
Comment faire ?
C'est un désastre !
On ne sera jamais prêts dans 3 jours.
Je vous l'avais dit,
vous en rajoutez trop.
Ce décor ne rentrera pas.
Ce n'est pas accroché ?
Il n'y a plus de place...
Le décor est plus grandiose
qu'au Parc Yellowstone !
On va se réunir dans le hall.
Ça va marcher.
J'avais dit des cuivres,
pas des flûtes !
Puis des cordes... Pas de notes longues.
Il faut couper 16 mesures.
- Quoi ?
- 16 mesures.
16 mesures ! Lil !
O.K., je m'en occupe. D'ici jusqu'à si.
Demande à Lily si elle est d'accord.
Ça te va, Lily ?
Très bien.
Quel gâchis. Je ferais mieux de...
Attends un peu ! Sublime. Rime. Dîme...
On n'entend pas Tony chanter
"Lovelier Than You".
Le ton est peut-être trop bas.
Tony peut-il chanter un ton plus haut ?
Les, un ton plus haut ?
Je fais des coupes.
Le ton est très bien.
Lily a dit que tu changerais.
Le ton est parfait...
Tout le monde en place pour la scène !
- On n'est pas prêts !
- Tu vois, ça va.
Je te donne le signal pour la musique.
C'est génial, non ?
Tout le monde est prêt ?
Il faut plus de temps.
Il me faut 16 gars en plus.
Faites pour le mieux.
Les hommes sur les monte-charges.
Attendez la lumière pour commencer.
Les filles, sur les marches !
Pas de panique.
Messieurs en armures !
Donnez-vous à fond !
C'est le premier finale.
Ça va, tout le monde ? Soyez prêts !
Changement de lumière.
Ça va être magnifique.
Un moment mémorable.
Mémorable !
Ça, c'est du théâtre !
Tout est comme de la soie !
Herman, non !
Ça ne doit pas monter !
Ça descend ! Redescends-le !
C'est quoi ?
Je t'ai dit de couper ces lumières !
Arrête ! Celui-là
ne descend pas ! Il monte !
Remonte-le !
Bon sang, Herman !
Regarde ta feuille !
Remonte-le !
En haut !
Non, pas moi !
Ce câble s'est emmêlé !
Gardons la tête froide !
C'est normal, ces contretemps.
- Ça ne marchera pas !
- Mais si.
Faites ça ensemble. Réfléchissez !
C'est trop dangereux pour Gaby.
- Pas question !
- Entendu.
On essayait de contourner l'obstacle.
Répétition générale au foyer.
Ne perdons pas de temps.
Désolé. J'avais oublié.
Ça te fait du bien ?
Si vous avez fini, au boulot !
Vous n'êtes pas au point.
J'ai peur que Gaby soit crevée.
Ça fait deux nuits blanches.
Laisse-la se reposer.
Je bosse avec elle depuis longtemps.
Je la connais mieux que toi.
Allez, Gaby !
M'accordez-vous cette danse ?
Arrête de faire le clown.
Ça sera moins drôle demain.
On vous attend sur scène !
C'est le grand moment ! Hal ! Par là !
Tony ! Gaby ! Ça y est !
Vous devez être exceptionnels !
Ça doit être magnifique.
Un moment inspiré !
Votre devise : "Dansez, dansez ! "
Toi, la nuit et la musique
Vous me remplissez
d'un désir ardent
Vous mettez mon corps
En feu
Toi, la nuit et la musique
Vous me transportez
Mais nous ne ferons qu'un
Lorsque la nuit et la musique
se seront éteints
Jusqu'aux premières lueurs
de l'aube
C'est un peu trop, non ?
On débute vraiment demain soir ?
Dansez, dansez !
Le Théâtre New Haven PRÉSENTE LA
PRODUCTION DE JEFFREY CORDOVA DE
TOUS EN SCÈNE
PREMIÈRE CE SOIR
NOUVELLE COMÉDIE MUSICALE
TOUS LES GRANDS SUCCÈS DU PAYS
C'est une grande soirée !
Tout New York est là.
Vous avez entendu, ma chère ?
Je suis impatiente de voir ça !
Ne ratons pas le début !
On se prépare ?
Finissons la partie.
Il n'y a pas eu de laïus.
Un laïus ?
Je n'ai jamais vu une première
sans un metteur en scène
qui demande à ses acteurs d'être bons.
En scène ! Tous en scène !
M. Cordova va parler !
Allez, on se dépêche !
Mes amis, un dernier mot.
Vous avez été fantastiques.
Merci de votre coopération.
Ce soir, nous allons jouer.
Un théâtre est à la fois
temple de l'art et de l'argent.
Nous devrions être gagnants
sur les deux tableaux.
Il va falloir rester attentifs.
Il y aura des ratés,
mais on les aplanira.
Nous étions sortis de New York pour ça.
Jusqu'à présent, je vous ai dirigés.
Mais désormais, je suis un parmi vous.
Un cabotin passionné,
désireux de bien faire.
Acteurs, allons-y !
Préparez-vous pour le tableau.
Tommy, finis de te maquiller !
Je suis ravi que vous soyez venus.
Une grande fête nous attend après.
Toute la troupe sera là.
J'irai les féliciter
en coulisses à la fin.
À plus ***, à la fête !
Tout New York est là.
Grande fête après le spectacle.
Je vous y attends.
Allons, allons ! Ne ratons rien !
N'oubliez pas la fête !
Evelyn, rejoignez-nous à l'hôtel
pour la fête.
Je compte sur vous !
J'offre le champagne !
"Tous en scène"
sera le grand succès de l'année
Je vous conduis à la fête ?
Emmenez-moi à la gare.
Je vais prendre le 23h40.
Je cherchais la fête.
C'est ici, monsieur.
Par ici.
Vous partez ?
Oui. Bonne nuit.
Il faudra remettre ça.
Donne-moi quelque chose
qui m'évoquera ton souvenir
Quand tu seras loin de moi,
ma chérie
Un petit quelque chose
C'est de la faute d'Annie.
Ma mère m'avait conseillé
de ne jouer que dans des succès.
Je tiens à vous dire
que vous avez été formidables.
On ne s'est pas beaucoup parlé.
Désolé d'avoir tout gâché.
Attendez un peu ! Prenez un verre !
Je ne veux pas gêner.
Un verre !
Un scotch ou une bière ?
- Une bière, ça ira.
- Une bière !
- Un peu de pizza ?
- Sans façon.
Un sandwich ? Tomate et œuf ?
J'ai eu ma dose pour ce soir.
Loin d'ici
Moi, oh, mon Dieu
Hier seulement
Et nous étions là...
Les Dix Troubadours à Claquettes.
C'était notre nom.
On était à Pittsburgh, sans un rond,
tassés dans une chambre
grande comme un placard.
Viens, Gaby ! On fait une vraie veillée.
Je t'ai cherché partout.
Où est Paul ?
Il est avec Jeff et les Marton.
Vous voulez une bière ?
Ça sera parfait.
Sûrs ? Vous savez
que c'est nous, les auteurs ?
Qui va chercher de la bière ?
Sid, c'est toi.
Écoute ça !
Plus de bière !
Je ne l'oublierai jamais.
Allez, Tony, chante avec nous.
J'adore un verre de bière
Plus de bière !
La bière va très bien
avec la bière
Quand je bois une bière
Je me dis que la vie m'est chère
Mais il y a quelqu'un
que j'aime plus que la bière
J'aime Louisa
Louisa m'aime
Sur le manège
J'ai embrassé Louisa
Et puis Louisa
Louisa m'a embrassé
Nous étions si heureux
Heureux et libres
Elle est très belle, Louisa
Quand je les choisis
Je ne veux pas les perdre
Un jour, Louisa
Louisa deviendra
Plus qu'une simple fraulein pour moi
Les Français aiment le vin
Les Anglais trouvent ça bien
Quand j'enlève la mousse
Je porte un toast
Aux Allemands et aux mädchen
Que j'aime encore plus
J'aime Louisa
Louisa m'aime
Quand on était à la fête foraine
J'ai embrassé Louisa
Et puis Louisa
Louisa m'a embrassé
Nous sommes si heureux
Si heureux nous sommes
Ach ! Ach ! Mais c'est une
superbe Louisa
Ach ! Une fois choisis
Je ne veux plus les perdre
Ach ! Ach ! Mais c'est une
superbe Louisa
Ach ! Une fois choisis
Je ne veux plus les perdre
Un jour Louisa
Louisa sera
Plus qu'une Fraulein pour moi
Encore de la bière !
Encore de la bière !
Encore de la bière !
Avec tous ces talents réunis,
pourquoi ne monte-t-on pas un show ?
On pourrait se trouver un endroit.
N'importe quoi sauf un échec.
Où est le téléphone ?
Là !
Jeff Cordova, s'il vous plaît.
C'est Tony. Ne dis rien, écoute-moi.
On a pris une décision.
On n'arrête pas le show.
Si c'en est un. On continue.
On part en tournée
et on le repense entièrement.
Pas une version moderne
de "Faust" ou du "Livre de Job".
Ce sera notre spectacle.
Avec les chansons des Marton.
Ce sera drôle et divertissant.
Tu sais, "divertissant" ?
On a besoin de toi.
Si tu refuses, on le fera quand même.
On va y arriver.
- Pas vrai ?
- Bien sûr !
Qu'en dis-tu ?
Allô ? Personne ici.
C'est la femme de chambre.
Je peux laisser un message.
Merci.
Il n'est pas là.
Tu as entendu ce que j'ai dit ?
J'ai appris une chose au théâtre.
Un homme dirige et le reste obéit.
Je te crois.
J'étais dans la mauvaise direction.
Tu seras le chef, Tony.
Tu peux t'en sortir à merveille.
J'aimerais en faire partie.
Tu as raison.
Mais il n'y a plus d'argent.
Les commanditaires se sont évanouis.
- On en a d'autres.
- Qui ?
- Quelques peintres, dont Degas.
- Tu vas les vendre ?
Ces types adoraient le théâtre.
Il nous faut 6 semaines
pour faire ce qu'on veut.
Tu t'occupes des locations ?
Bien sûr. Tu as un stylo et du papier ?
Tu n'es pas excité ?
C'est fantastique.
Ils ont tous mes vœux.
Mais ça ne nous concerne pas.
Pourquoi ?
Tony, ce n'est pas mon genre de danse.
Ni le tien. Je ne veux pas
que tu le fasses.
Je compte bien le faire.
J'ai investi dans ta carrière...
C'est la mienne et je reste.
Je rentre demain à 9h à New York.
J'espère que tu seras là.
Bon voyage, Paul.
Danseurs, chanteurs, croquis.
On va répéter tous les jours
jusqu'au lever du rideau.
On va monter de nouveaux tableaux.
On va refaire tout ce...
Foutoir.
On a nos étapes et c'est plutôt bien.
Philadelphie, Boston, Pittsburgh,
Washington, Baltimore...
Je vois un nouveau soleil
Dans un nouveau ciel
Et mon horizon s'élargit
de nouvelles perspectives
Hier mon cœur chantait
une mélopée triste
Mais aujourd'hui,
il fredonne un air ***
J'ai fait un rêve nouveau
J'ai vu un nouveau visage
Et j'irradie de soleil
tout autour de moi
D'un point de vue nouveau
Voilà ce qui accueille mes yeux
Un nouvel amour
Une nouvelle chance
Un nouveau soleil
Il y a un nouveau soleil
Dans le ciel !
Je vais devoir changer
mes projets
J'aurais dû sentir
qu'il y avait un autre homme
J'ai complètement négligé
ce point
Jusqu'à ce que
la grande histoire commence
Avant que je ne comprenne
où j'étais
Je me suis retrouvé
laissé pour compte
J'ai essayé d'atteindre la lune
Mais quand j'y suis arrivé
Je n'ai pu obtenir que de l'air
Je suis de retour sur terre
J'ai perdu la seule fille
que j'avais trouvée
En avant,
la charrette de Louisiane
En avant, nous sommes prêts
Allons-y,
la charrette de Louisiane
Inutile de battre le rappel
J'adore ce sport,
s'asseoir dans le foin
J'adore ça
Car le temps est compté
Fouette, cocher
Fais avancer ton équipage
Allons-y,
la charrette de Louisiane
Nous sommes tous heureux
Inutile de battre le rappel
- Jasmine Washington
- J'suis là
- Sweet Pea Oglethorpe
- J'suis là
- Jonquil Jezebel
- J'suis là
- Lemon Verbena
- J'suis là
Mo et Freddy,
Lily et Lettie
Nous sommes tous là
- Zeke et Lemuel, Hiram et Samuel
- On est là, on est tous là
- Primrose Paradise
- J'suis là
- Daisy Dandelion
- J'suis là
Nous sommes tous là
Ne le vois-tu pas ?
Si tu es prête
Et bien parée
En avant,
la charrette de Louisiane
La charrette de Louisiane
Fais quelque chose, charrette de Louisiane
Inutile de battre le rappel
- Inutile
- Inutile de battre le rappel
En avant, en avant
J'aime ça, assise dans le foin
J'adore ça
Pas le temps, agite ton fouet
Ton petit navire
- Ton petit navire
- Fais partir ton petit navire
En avant,
la charrette de Louisiane
Dégage la route
Attention, mets-toi de côté
En avant
La charrette de Louisiane
Cette nouvelle scène très courte,
à toi de l'organiser.
C'est le prix à payer pour New York.
Il faut répéter le plus possible.
Convoque-les à 10h.
- Comment ?
- À 10h.
Répétition à 10h pile !
Ce pas est important.
Qui est cette jolie fille ?
N'est-ce pas la timide Miss Gerard ?
Je ne vous avais jamais vue
avec vos lunettes.
Vous êtes très belle.
Comment ça va, Gaby ?
Je vais bien, merci.
Je suis désolée.
Tu dois être fatiguée.
Un peu, oui.
Toi aussi, j'imagine.
Un peu...
Ces deux numéros ont un problème.
Le tableau du mystère est jazz,
et je ne voudrais pas...
On a des nouvelles de Paul ?
Non, pas moi. Personne n'en a.
Personne n'en a parlé.
Il ne devait pas...
Quel lâcheur !
Lâcheur ?
Attends un peu, Lester !
C'est un type extraordinaire et doué.
Ne le débine pas.
Ce garçon a des capacités.
Il est peut-être un peu jeune.
Il a besoin d'expérience.
Donne-lui quelques années et...
Quand il sera installé et marié.
Il ferait un bon mari ?
Et comment ! Super !
Il fera un très bon mari.
Ce garçon est résistant ! Il sait tout.
Ça ne sera pas facile.
Le mariage et le théâtre...
deux carrières...
ça posera des problèmes.
Il ne suffit pas d'être doué.
C'est pour ça que tu ne t'es pas marié ?
Qui, moi ? Attends un peu.
Tu me connais. Je suis le genre à...
Tu as raison. Tu es heureux comme ça.
J'aime bien traîner, m'amuser et...
Je suis amoureux de cette fille.
C'est ridicule, je sais.
Mais c'est comme ça.
J'ignore quelles sont tes chances,
mais attends d'être à New York.
Je crois qu'elle est folle de toi.
Mais ce que tu trouves
à cette fille belle et douée me dépasse.
SCÈNE 4 - "TRIPLETS" - (CHANTÉ PAR)
Trois petits enfants
Le docteur a mis au monde
Et nous serons trois à jamais
Vous n'imaginez pas
ce que c'est que d'être trois
Chacun est individuellement
La victime du même jour
Tous les étés,
nous allons à Baden-Baden
Tous les hivers,
nous revenons à Walla
On fait tout pareil
On est pareils
On s'habille pareil
On marche pareil
On parle pareil
Et qui plus est
On se dé*** pareil
On dé*** nos parents
On en a marre
des plaisanteries sur nous
Si un a la rougeole
L'autre l'attrape
Puis on l'attrape tous
Et puis les oreillons
J'aimerais avoir une arme
Une vraie arme
Ça serait bien de tuer
Les deux autres et rester seul
Mme Wifflepoofer
aime raconter à Mme Hildendorfer
Le jour fatal où elle a eu
son imbécile de Willy
Mme Hassencooper
aime parler à Mme Goldenwasser
De son accouchement des jumeaux
Mais quand notre mère arrive
Elle cloue le bec aux autres
Elle a réussi une chose rare
pour une mère
La M.G.M. a un lion
Mais maman a trois bambins
Elle est fière,
mais trois, c'est trop
On fait tout pareil
On est pareils, on s'habille pareil
On marche pareil, on parle pareil
Et qui plus est
On se dé*** pareil
On dé*** nos parents
On en a marre
Des plaisanteries sur nous
On mange les mêmes aliments
On boit les mêmes bouteilles
On s'assied dans la même chaise haute
Chaise haute, chaise haute
J'aimerais avoir une arme
Une vraie arme
Ça serait bien de tuer
Les deux autres et rester seul
NEW YORK - PREMIÈRE CE SOIR
TOUS EN SCÈNE
Il pleut à verse.
- Ça porte chance.
- C'est ce qu'on dit.
Bonne chance, Tony.
Quoi qu'il se passe ce soir,
ça aura été...
Je sais. Pour moi aussi.
Si ça marche,
tu vas te lasser de moi.
6 soirs sur 7 et deux matinées.
Si ça ne marche pas,
tu n'auras plus à me voir.
Je voulais te demander une chose...
J'ai senti une barrière entre nous.
Je voulais...
Paul vient, ce soir ?
Je crois.
Je vois.
Ce que je voulais te demander...
Je ne devrais pas.
Peut-être pas.
Bonne chance, Tony.
TOUS EN SCÈNE - Théâtre Stratton
SCÈNE 1 - "Nouveau soleil dans le ciel"
Un nouveau soleil
se dresse dans un nouveau ciel
"Les triplés"
- Si un a la rougeole
- L'autre l'attrape
Puis on l'attrape tous
"La charrette de Louisiane"
En avant,
la charrette de Louisiane
En avant, on est tous prêts
"La chasse à la fille"
Une enquête en jazz
ELLE DEVAIT MOURIR !
LA CHASSE À LA FILLE
La ville dormait.
Les bars étaient fermés.
Rats, truands et assassins
étaient terrés.
Je hais les assassins.
Je m'appelle Rod Riley.
Je suis détective.
Dans un meublé,
un homme jouait de la trompette.
C'était un son solitaire.
Ça me donnait des frissons.
Je sortais d'une sale affaire
et j'allais me pieuter.
Je sens les problèmes de loin,
et cette fille en avait...
Des gros. Elle était effrayée.
Effrayée comme une dinde à Noël.
Il ne restait rien du type,
rien du tout...
sauf un bout de tissu,
un os et une touffe de cheveux.
Ce type voulait me dire
quelque chose. Mais quoi ?
C'est ce qu'ils voulaient. Entendu.
Un assassin rôdait. C'était mauvais.
Mauvais pour lui car je visais juste.
Et j'avais la haine tenace.
Je suivais une intuition.
Elle m'a approché en tronçons.
Plus ondulante qu'un petit train.
Elle était mauvaise et dangereuse.
Je ne lui ferais pas confiance.
Elle vendait cher,
mais je n'étais pas preneur.
C'était le boss.
S'il tombait, ils tombaient tous.
On avait envie
de protéger cette petite
pour la vie.
C'était pour moi.
C'était risqué,
mais certains coups avaient déjà payé.
Je commençais à voir clair.
Ces imbéciles faisaient
une grosse erreur.
Ils me rendaient dingue.
Café "Le repaire des os"
Soudain, le puzzle se recomposait.
La note de trompette
avait brisé le verre.
Le verre avec la nitroglycérine.
Je savais qui était l'assassin.
Mais tant pis...
les assassins doivent mourir.
Une autre page des aventures
de Riley était tournée.
La ville dormait,
les bars étaient clos
et rats et truands se terraient.
Quelque chose me manquait.
Elle était mauvaise,
elle était dangereuse.
Je ne pourrais pas lui faire confiance
mais c'était mon genre de femme.
- Qui est là ?
- Personne, M. Hunter.
Vous avez regardé ?
Pas une âme.
Je ne comprends pas.
C'est vraiment un succès ?
Un énorme succès. Mes félicitations.
On ne dirait pas.
Je ne me voyais pas transporté
en triomphe, mais...
Prenez un verre.
Non, merci.
Des indications pour demain ?
- Non.
- Bonne nuit.
Ça ne se fait plus
de venir en coulisses ?
Non, c'est un peu démodé. Dors bien.
Gaby est partie avec Paul ?
Je l'ignore. Je suppose que oui.
Vous savez ce que je vais faire ?
Je vais aller dans un club,
prendre du champagne et fêter ça.
Très bonne idée.
J'irai mon chemin seul
Seul au milieu de la foule
J'essaierai de m'appliquer
Et j'apprendrai à chanter à mon cœur
J'irai mon chemin seul
Comme un oiseau en plein vol
J'affronterai l'inconnu
Je bâtirai un monde à moi
C'est un bien brave homme
C'est un bien brave homme
C'est un bien brave homme
Personne ne peut le nier
Personne ne peut le nier
Personne ne peut le nier
C'est un bien brave homme
Personne ne peut le nier
Toute la troupe s'est réunie
pour t'acheter...
rien.
Nous n'avons rien à te donner
si ce n'est notre gratitude,
notre admiration
et notre amour.
La pièce est un succès,
mais peu importe,
c'était merveilleux
de travailler avec toi.
On a peut-être eu du mal au départ
et pensé qu'on n'y arriverait pas,
mais on y est arrivés.
Il y avait des obstacles entre nous,
mais on les a surmontés.
Nous en sommes venus à t'aimer.
Nous sommes liés.
La pièce tiendra longtemps.
Pour moi, elle tiendra toute la vie.
On peut dire quelque chose ?
D'un spectacle digne de ce nom
Tu sors plein d'ardeur
Et tu dis en allant ton chemin
C'est ça, le théâtre !
Une chanson qui donne des ailes
Ou une danse
qui se termine en romance
C'est de l'art qui séduit le cœur
C'est ça, le théâtre !
Reconnais que c'est un succès
On a joué une charade
plus légère que l'air
Une histoire
comme on n'en fait plus
Nous espérons
que tu apprécieras ce finale
Pas de mort comme dans Macbeth
Pas de supplice
comme dans Camille
Cet au revoir
nous met la larme à l'œil
Le monde est une scène
La scène est un monde
De divertissement !