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Caraïbes, 1970
Le braquage
Inspiré d'une histoire vraie
Londres, Quartier Est, 1971
Un autre miracle mécanique
pour Terry Leather !
T'es sur ton trente et un
pour ton mariage ?
Bien sûr, Terry.
J'ai un nouveau costume droit,
deux boutons.
Génial.
Ingrid va adorer.
- Alors, tu te maries demain, Ingrid ?
- J'espère.
Allez, rentre chez toi.
Va te faire encore plus jolie
que tu ne l'es déjà.
Si c'est possible.
Terry.
Promets que vous ne picolerez pas trop
à son enterrement de vie de garçon.
On va juste au pub.
Bières et chansons.
Ah, putain...
Putain,
pourquoi vous me faites ça, hein ?
J'ai le fric de Jessul.
Il tient à ces voitures
que vous massacrez, abrutis.
M. Jessul se fiche de ton inventaire.
M. Jessul veut savoir
quand il sera payé.
D'un jour à l'autre,
c'est promis, Perky.
- Comment tu m'as appelé ?
- Je t'ai appelé Perky, Perky !
Tout le monde t'appelle Perky,
et lui Pinkey.
- Pinkey et Perky ?
- Ouais.
Comme ces deux putains
de cochons à la télé !
Les gens disent ça
dans notre dos ?
Ben... Ils vont pas
te le dire en face, si ?
Tu viens de le faire, putain !
Eh bien, tu m'y as poussé.
Je suis très intimidant.
Nous oblige pas à revenir !
C'est difficile de satisfaire
tous ses clients.
- Que me vaut l'honneur, Martine ?
- Qu'est-ce que tu fais, ce soir ?
Ce soir ? C'est l'enterrement
de vie de garçon d'Eddie.
On sort fêter ça autour d'un verre.
Pourquoi ?
- J'ai une proposition pour toi, Terry.
- Une proposition ?
Tu peux me retrouver
au Player's avant ta soirée ?
Je te donnerai tous les détails.
Rendez-vous à 21 h.
3 semaines plus tôt
- Bonjour, Gale.
- Bonjour, Tim.
Tu montes au dernier ?
C'est l'appel des dieux ?
En quelque sorte.
Un plan cul ce week-end ?
Je ne vois pas de quoi tu parles,
je suis un homme marié.
Qu'en penses-tu,
je suis présentable ?
Le noeud est pas terrible, chéri.
Qu'est-ce que c'est ?
"Paix et Amour" ?
Continuons comme ça,
et on n'aura plus de boulot.
Michael Abdul Malik.
Il se fait appeler Michael X,
en hommage à Malcolm X,
son mentor américain.
La presse de gauche voudrait
faire croire que ce Michael X
est en croisade pour sauver
les pauvres et les opprimés.
Le Robin des Bois noir
de Notting Hill !
Les blancs fortunés et célèbres
sont tombés dans le panneau.
En fait, il loue des taudis,
deale de la drogue,
et ce proxénète devrait être
en prison depuis longtemps.
Il parait que vous faites payer
un loyer exorbitant
à mes frères et soeurs, M. Brown ?
Ils payent le même prix que
ce que demande votre ami, Lew Vogel.
Dix livres par semaine,
c'est beaucoup trop pour un taudis.
Tu sais,
j'ai toujours rêvé de rencontrer
un blanc qui s'appelle Brown.
Tu sais ce que c'est ?
C'est un collier d'esclave.
L'homme blanc a demandé
à mon père et à ma mère d'en porter un
pour se plier à sa volonté.
Vous plierez-vous
à ma volonté, M. Brown ?
C'est ton chien fidèle
maintenant, Michael.
Michael, je crains
qu'on n'ait très peu de chances.
Enlèvement, extorsion,
agression de M. Brown,
sans parler de vos anciens problèmes
avec la justice.
Pour ça, vous êtes passible
de 10 à 20 ans de prison.
Je crois pas.
Je suis mieux protégé
que tous ces petits blancs croient.
Levez-vous.
Michael X a toujours
réussi à éviter la prison
en menaçant de dévoiler
des photos compromettantes
d'un membre... de la Famille Royale.
Tant que nous n'aurons pas ces photos,
la police ne pourra rien faire.
Le Procureur général a les mains liées
et l'Intérieur ne veut rien savoir.
Quelqu'un a-t-il
réellement vu ces photos ?
Oui, mais pour le moment
je n'ai pas la permission
de dévoiler son identité.
Michael X est sous surveillance
depuis un bon moment.
Il a ouvert un coffre
à la Lloyds de Marylebone.
Nous pensons
que les photos s'y trouvent.
C'est suffisamment clair.
J'envoie une équipe,
prendre le contenu du coffre.
Vous risquez une sanction sévère,
oubliez cette solution.
Vous voyez le problème ?
Ni le MI-5, ni le MI-6 ne peuvent
être liés à ce plan.
Vous me demandez donc
d'imaginer un plan
qui épargnerait tout le monde.
Votre suggestion, Tim ?
Et si jamais le plan foire,
j'imagine que j'aurai
le feu au cul ?
Vous êtes jeune et ambitieux, Tim.
C'est une chance de vous faire un nom.
Merci, Monsieur.
Excusez-moi, mademoiselle.
Contrôle.
Oui.
- D'où arrivez-vous ?
- Du Maroc.
- Je veux examiner vos sous-vêtements.
- Je vous en prie.
- On a trouvé ce qu'on cherchait.
- Trouvé quoi ?
Que cherchez-vous ?
Oh Tim, bon sang !
Je suis dans une sacrée merde.
- Alors, quoi de neuf ?
- Pas grand chose. Et toi ?
Je suis allé au Maroc récemment.
- Pour affaires ou pour le plaisir ?
- Un peu des deux.
L'addition est pour moi.
On va passer toute la soirée,
à parler de la pluie et du beau temps ?
Je te connais bien, Terry,
et je connais tes copains.
Vous avez toujours rêvé
de faire un gros coup,
un qui donnerait
un sens à votre vie.
- Je peux te le proposer.
- Quoi ?
- Une banque.
- Une banque... Un casse ?
Qu'est-ce que tu sais
des banques ?
J'ai rencontré un gars
qui a sa propre société
dans les systèmes de sécurité.
Dans un mois, il installe une nouvelle
alarme dans une banque à Marylebone.
Les trains ont déréglé
l'alarme de la salle des coffres.
Ils l'ont débranchée.
Et pendant une semaine,
aucune protection.
Et pourquoi, il t'aurait fait
cette confidence ?
Nous avons tourné ça
en plaisanterie.
"Imagine si le quart des truands
de Londres apprenait ça", me disait-il.
"Et moi, je connais la moitié
des truands de Londres.
"J'ai grandi
avec certains d'entre eux."
Écoute, moi et mes copains
on a trempé
dans des tas de petites magouilles.
On n'est pas vraiment équipés
pour braquer une banque.
Il s'agit pas de braquer
un pistolet à eau sur le caissier,
mais d'accéder au sous-sol de la banque
où se trouvent les coffres.
Cachées là, des tonnes d'argent
et de bijoux, très faciles à voler,
- car personne n'en fera état.
- Oh, non.
On ne peut pas parler de ça ici.
C'est une occasion unique, Terry.
À ne pas rater.
Je ne m'attendais pas
à ça ce soir, Martine.
Qu'est-ce que tu espérais ?
Je dois y réfléchir.
Tu ferais mieux d'aller
à ta petite fête.
Merci pour le verre.
Eddie m'a dit que son frère
t'avait invitée au mariage.
- Tu comptes y aller ?
- On s'y verra, oui.
- Un Campari soda, sans glace.
- Oui, monsieur.
Merci.
Alors, Tim chéri,
qu'est-ce que tu en penses ?
- Est-ce qu'il est partant ?
- Peut-être.
Santé, beauté.
- Tu entres ?
- Je ne sais pas, il est ***.
Tu dois rentrer à la maison
comme un bon petit garçon ?
Je crois que j'ai le temps.
- Que fais-tu dans la vie, au juste ?
- Un peu de ceci, un peu de cela.
- Comment vous êtes-vous rencontrés ?
- À Los Angeles au printemps dernier.
Il levait des fonds
pour une école Montessori noire
- et écrivait un livre sur sa vie.
- Et quelle vie extraordinaire !
Le livre s'intitule "Sous l'angle
de la Mort, Malcolm X et moi."
J'ai lu le manuscrit.
Hakim est un poète.
La voix de l'âme noire.
Un ami organise une soirée
pour célébrer la sortie
du livre d'Hakim,
et vous êtes tous invités.
Hakim, dites-nous-en un peu plus.
Ça parle du fait
de naître noir en Amérique.
Avez-vous déjà imaginé ce que c'est
que de naître noir dans ce monde ?
Est-ce que vous, les blanches,
imaginez ce que ça peut être,
d'élever un bébé noir dans ce monde ?
Bonsoir, Monsieur.
Oublie.
Pourquoi cette conversation ?
On n'est pas...
Votre bière.
- On n'est pas des braqueurs de banques.
- C'est pour ça qu'on réussira !
C'est un peu dangereux,
tu crois pas ?
Ce qui me fait vraiment peur,
c'est vivre et crever,
sans avoir connu la reconnaissance.
Tu sais à quel âge Mozart
a composé son premier menuet ?
Non.
À cinq ans. Cinq ans !
Un putain de menuet !
Comment tu sais ça, Terry ?
Parce que c'est tatoué sur le cul
de la strip-teaseuse, Kevin.
On se fout de savoir
comment je le sais !
C'est un fait
et t'as pas compris, Kev.
Je veux dire,
arrêtons de déconner
et de regarder les mouches voler.
Silence, les gars.
Deux flics à midi.
À quoi jouez-vous réellement ?
Je ne vous savais pas
si commis-voyageur, Jerry.
Votre associée Sonia Bern a augmenté
les tarifs de son établissement.
- C'est passé de 100 à 120 £.
- Où voulez-vous en venir ?
Cette inflation affecte également
notre commission, mon ami.
Je crois que vous nous devez
un peu d'argent.
- Si Sonia augmente ses prix...
- J'ai compris, vous aussi ?
Vous allez tuer
la poule aux oeufs d'or.
Ce serait bête, avouez-le ?
Tout le monde sait
que les flics sont bêtes.
Vous pourriez faire
quelque chose pour moi.
Demandez à vos collègues d'arrêter
de faire leurs petites soirées
entre hommes dans mes clubs.
Ils sont bruyants, grossiers...
et ils demandent
des fellations gratuites.
Je vais vous dire, c'est dégoûtant.
La plupart d'entre eux ont une famille.
Nous transmettrons le message, Lew.
Lew, tu vas dire à tes deux flics ripoux
d'aller gagner du fric ailleurs.
Je ne veux plus qu'on me dérange.
Mes patrons pourraient mettre
ces branleurs hors circuit.
Essayons de calmer le jeu
et tout ira bien.
Cinq livres de plus par semaine.
- Voilà ce que ça vaut.
- Je transmettrai l'info.
- Drysdale.
- Urquhart.
Lord Drysdale, je vous offre un verre
pour vous détendre ?
C'est très gentil, Sonia.
- Heureux de vous revoir.
- Moi de même, Urquhart.
Bonne petite.
Serre plus !
Oui, ça c'est bien, chérie.
- Tout va bien ?
- Oui.
Tu as été très méchant...
Plus fort !
Plus fort !
Allez, plus fort !
On veut un baiser,
qu'est-ce que tu attends ?
- Je ne peux pas.
- Allez...
Embrasse-la, chéri.
Allez, venez !
Salut.
Je t'ai vue dans un magazine.
Une pub pour Campari sur la plage.
Très chouette.
Une vielle photo,
j'ai arrêté le mannequinat.
Je vois pas pourquoi.
T'es toujours une bombe.
- Et toi, quoi de neuf, Dave ?
- Moi ?
Un peu de cinéma.
Des extras, tu vois.
Et toi, Kevin ?
Toujours photographe ?
Les photos de mariage ?
Je fais ça pour la famille.
Mon truc, c'est la mode.
La mode et les passeports.
- Et les filatures de maris volages.
- Merci, Dave.
Alors, quel est votre verdict,
les amis ?
On est intéressés.
Nous devons faire
un repérage de la banque,
pour voir.
- Ouvrir un coffre à notre nom.
- C'est fait.
On peut y aller demain.
Ça roule pour demain.
Code 42, les mecs.
Salut.
- Elle est adorable.
- Elle est crevée.
La couronne de fleur
que l'aînée a faite est sublime.
Merci. C'est Catherine.
Je t'envie vraiment.
- Kev, on danse ?
- Oui, on y va.
C'était génial de vous voir.
- Ciao.
- Ciao.
- Salut, Wendy.
- Salut.
Elle m'envie, moi...
Elle était sarcastique ?
Je pense qu'elle voulait dire
que l'argent ne peut pas tout acheter.
T'es pas sorti avec elle ?
Non chérie, c'est Kevin.
Il était très accro.
- Et pas toi ?
- Non.
Je nous aime, toi et moi.
Le coup de foudre.
Oh ouais...
Je me souviens de cette nuit. Elle était
avec ta copine Audrey à la discothèque.
Quand j'ai vu cette bombe
dans sa robe courte,
je me suis dit : "Faut que je l'aie."
Mais Audrey m'a dit
qu'elle baisait ailleurs.
Alors, tu es passé à moi.
Papa, viens danser avec moi.
Allez, papa.
Arrête ça.
Vire ta main.
Bonjour.
J'aimerais avoir accès
à mon coffre, s'il vous plaît.
- Martine Love. L-O-V-E.
- Certainement.
- Vous êtes acteur, je crois ?
- C'est exact.
J'ai fait quelques films pour vous,
M. Vogel.
Ouais, c'est vrai.
C'était quoi comme genre de films ?
Laisse tomber.
Je t'écoute.
En fait, ça s'appelle de la...
pornographie.
- Tu plaisantes ?
- Non.
Alors, tu te baladais
avec ton poireau
de 35 centimètres
pendouillant de ton froc ?
Il n'y a aucune honte.
Très joli.
Un faux.
C'est pour une soirée habillée,
ce week-end.
C'est cette boutique.
Le bail est disponible.
Ah, quand même !
- Qu'est-ce que ça donne ?
- Pas terrible, Dave.
Et voilà.
Comment t'as pu avoir
les plans de cette boutique, Martine ?
Elle connaît un mec qui bosse
dans les systèmes de sécurité.
C'est qui ? C'est sérieux ?
Vous allez vous marier ?
Il est marié.
Les meilleurs le sont, en général.
La suite.
Marylebone Road et Baker Street,
au coin ici, la banque.
À côté, le Chicken Inn,
et au 189, Le Sac.
Derrière, un grand parking souterrain
avec un accès direct
au sous-sol du magasin.
On déboule de Glentworth Street
pour déposer ou charger
la marchandise,
sans être vus de la rue.
On creusera un tunnel
depuis le sous-sol du magasin
qui passera sous le Chicken Inn
et ressortira dans la salle des coffres.
J'ai une question.
Sommes-nous experts
pour creuser des tunnels ?
Non.
Mais je connais un type
qui l'est.
- Qu'est-ce que tu en dis, Bambas ?
- Ce que j'en dis ?
J'en dis que je vous connais tous,
mais elle, je la connais pas.
T'inquiète pas pour Martine,
elle est solide.
T'as ma parole.
Terry, tu as participé à plein
de vols dans ta vie,
mais cette fois,
c'est du sérieux, mon vieux.
Tu ne joues pas
dans ta catégorie.
C'est l'occasion d'accéder
à celle des grands.
Ils ont sûrement renforcé le béton...
Il nous faudra une lance thermique,
un marteau-piqueur, un générateur,
des lampes, des cordes,
des câbles, la totale.
13 mètres à creuser
pour atteindre la banque.
Engageons des Irlandais
de Camden pour creuser.
C'est brillant, Dave.
On pourrait aussi payer
leur cotisation à la Sécu ?
Comme ça, tu n'auras pas à salir
ton nouveau costume.
Michael.
Une dernière prise.
C'est parfait.
- Quels sont vos plans ?
- Je vais rentrer à Trinidad,
libérer mes frères
et mes soeurs
de l'asservissement
des colonialistes britanniques.
Les charges qui pèsent sur vous
vous permettent de quitter le pays ?
Des menteurs et des lâches.
Ils n'ont rien contre moi,
et ils ont peur de moi.
S'ils prouvent ces crimes,
j'irai en prison.
À plus ***, Bambas.
Nous avons besoin
d'une couverture,
quelqu'un qui peut signer le bail
et s'occuper du magasin.
Je connais un gars, Guy Singer.
Il se fait appeler "Le Major".
Un grand menteur,
mais son discours sera convaincant,
si on lui pose des questions.
C'est un peu serré
sous les bras, non ?
C'est une coupe traditionnelle,
monsieur.
Si on ne peut pas lever les bras,
alors, ça réprime
toute tentation de reddition.
Je reviens, monsieur.
Qu'est-ce que tu fabriques ici ?
J'ai un boulot à te proposer, Guy.
Ça pourrait te plaire.
Reste assise, chérie.
Qu'est-ce que vous êtes
en train de faire ?
On est venus tester sa Jaguar.
Ton patron récupérera sa marchandise
quand il aura payé M. Jessul.
Le plus tôt sera le mieux,
ou on rapplique
et on lui pète les deux genoux.
Si j'étais toi,
je me chercherais un autre boulot.
Super.
- Santé.
- Santé.
Alors, quelle est la raison
de ce dîner romantique, un lundi soir ?
Écoute, chérie...
je vais être engagé dans un boulot
très prenant pour quinze jours.
Me demande pas ce que c'est,
je veux pas te mentir.
C'est quoi, ce travail ?
Écoute...
j'ai des problèmes avec ces voitures
qui ne se sont pas vendues.
Tout ce que je voulais,
c'était arrêter les magouilles.
- Ce travail peut nous sortir de là.
- D'accord.
- Oui ?
- Oui.
On aura une vie bien meilleure.
Je fais ça pour nous.
Pour toi et les enfants.
Et moi, je ne suis pas censée
m'inquiéter, Terry ?
Ce serait bien que tu t'installes
quelque temps chez ta tante.
Au cas où ça tournerait mal.
D'accord. 25 % pour gérer mes filles
jusqu'à mon retour de Trinidad.
C'est bon, tu n'as pas à t'inquiéter.
Je m'occuperai de tes oiseaux de
paradis comme si c'étaient les miens.
Tant que tu ne décrètes pas
qu'elles sont à toi.
Lew, de Trinidad, je peux t'envoyer
de la marijuana de premier choix.
Ça ne m'intéresse pas.
Tu veux mon opinion ?
La drogue est responsable
de l'immoralité
de la jeunesse de ce pays.
Moi, c'est les putes,
toujours plus de putes.
C'est mon seul centre d'intérêt.
Tu devrais y réfléchir.
Avec ça, tu peux faire plein de fric,
avec la police dans la poche.
Je leur file assez de pognon comme ça.
Mais pas autant que tes donations,
qui te permettent
de quitter le pays en douce.
Pas un centime ! J'ai quelque chose
de très spécial, pas besoin de payer.
Un truc spécial, Michael ?
Désolé, Lew.
Bien.
Tu peux être sur écoute.
J'espère que c'est bien planqué.
Bien planqué.
Dans un endroit que tu m'as recommandé.
- T'es en retard.
- Désolé.
Je vous présente le Major.
Major Guy Singer.
Le dernier membre de l'équipe.
Je ne connais pas ce type.
Qui êtes-vous ?
Ça ne vous regarde pas.
Pas de secrets entre nous.
Le Major est un escroc.
Avec les veuves
d'un certain âge.
Inutile de parler de ça.
Il est le locataire
officiel de "Le Sac".
Maroquinerie et accessoires
pour la femme d'aujourd'hui.
Génial.
J'ai prévenu les urbanistes
de la ville pour l'aménagement.
Ils m'ont briefé pour les égouts,
le gaz et les branchements électriques.
Va falloir creuser profondément
pour éviter ce local.
C'est quoi, ce truc ?
C'est la lance thermique.
Elle coupe le béton et le métal.
On va réussir, je vous le dis !
On est blindés !
Voyons cette lance en action.
Bonne idée, Kev.
Fais-nous une démonstration, Bambas.
D'accord, tiens-la. Tiens-la.
Kevin, mets-toi devant
la bombonne d'oxygène.
C'est parti.
Ferme-la !
Ferme-la, ferme-la !
Pas bon.
Ces gens savent ce qu'ils font ?
Absolument.
Ce sont des pros.
Quel serait le pire scénario ?
Ils sont arrêtés et emprisonnés.
On ne peut pas nous suspecter.
Et pour ce mannequin
que vous baisez ?
Que lui avez-vous promis
pour qu'elle se taise ?
Elle tiendra sa parole.
Écoutez, elle est déjà liée
par cette opération.
Si les choses tournent mal,
on peut rompre ce lien très facilement.
Et que devient Gale Benson ?
Apparemment, elle travaille
pour Michael X dans sa secte.
- Un autographe, s'il vous plaît ?
- J'ai finalement réussi à les réunir.
Papa !
Je suis si heureuse
que tu aies décidé de venir.
Je te présente mon père,
Sir Leonard Plugge.
Un plaisir de rencontrer
les amis de Gale.
Désormais, elle s'appelle Halekimga.
C'est une anagramme des lettres
de nos deux noms :
Hakim et Gale.
- Vous vous appelez comment ?
- Hakim. Hakim Jamal.
D'accord.
Excusez-moi...
Salut, beauté.
Ou est l'écrivain ?
Là-bas, il signe son chef-d'oeuvre.
Passez à la maison ce week-end
pour présenter M. Jamal à ta mère.
Désolé papa, j'ai des obligations.
Nous projetons d'aller
dans les îles quelque temps.
- Laisse-moi t'offrir un verre.
- Bonne chance pour votre livre.
- Et toi, tu l'as lu, son livre ?
- J'espère que tu plaisantes.
C'est vrai.
Tu es probablement en service.
Tu espionnes le pouvoir noir au cas où
il fomenterait un ignoble coup d'état.
Oh, mais tu es hilarante.
Et notre petite entreprise,
toujours en pleine forme ?
On est tout à fait
dans les temps, Tim.
On a les clés de la boutique
vendredi après-midi.
Je sais que si le plan échoue,
je me retrouve dans la merde.
Une camionnette bleue
vient juste de se garer.
De l'entreprise Clacy.
Et un homme entre
dans le magasin.
Équipe de construction, pour Le Sac.
Changement de Direction
Réouverture prochaine
J'ai une question.
Que fait-on des gravas
en creusant le trou ?
On le met ailleurs, Dave.
On va creuser un autre trou là-bas
pour le mettre. Terminé.
Si on veut avoir fini
avant l'ouverture de la banque,
- il vaudrait mieux s'activer.
- À toi l'honneur, Martine !
Et voilà, c'est parti.
Fais attention à tes ongles, Martine.
Ouais, ouais !
Cette boutique va être ramenée
à l'âge de pierre.
- Y a du boucan ici.
- Quel boucan d'enfer ! C'est quoi ?
Dave !
Dave, remonte-le, mon vieux.
Dave, fais une pause.
Je prends la suite.
Merci, Major.
Attention la tête !
- Où est Dave ?
- Aucune idée.
Où t'étais passé ?
Vérifier que la porte était fermée.
Bien sûr que oui, Dave.
C'est moi qui l'ai fermée.
Attends.
Qu'est-ce que je vois !
Un flic !
Merde, il va pas rentrer quand même ?
- J'y vais.
- Merde ! Dave, prends-la vite.
Arrêtez ! Stop !
On vient de frapper à la porte.
Stop !
Quelqu'un vient de frapper à la porte.
Bambas !
Bambas !
Arrête !
On a frappé à la porte.
- Écoute, je veux pas y aller.
- C'est mon boulot.
Un flic.
C'est un flic.
Bonsoir, vous travaillez ***.
Toute la nuit, Officier.
J'agrandis ma réserve.
On veut terminer pour la réouverture.
Excusez-moi, monsieur.
Excusez-moi ?
Vous utilisez un marteau-piqueur ?
Vous avez eu des plaintes, Officier ?
Oui, de plusieurs voisins.
On va essayer
de faire moins de bruit, d'accord ?
D'accord.
Putain, comment ils ont fait
pour s'en débarrasser ?
Tim, c'est Quinn.
Il y a un flic
qui s'est pointé au magasin.
Je ne sais pourquoi,
mais il est parti maintenant.
C'est dégagé.
Il nous faut un guet,
quelqu'un sur le toit.
- On a des talkies-walkies.
- Pourquoi pas Eddie ?
C'est un gars de confiance.
On ne partage pas
avec quelqu'un d'autre.
On n'aura pas à partager avec lui.
Je lui donnerai mon lot de voitures.
En espérant qu'elles ne seront
plus un souci.
- Putain, ça recommence.
- Vas-y, monte, Major.
Planque ça !
C'est pas les flics.
- Je peux vous aider ?
- Une livraison pour Dave Shilling.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Des cuisses de poulet.
Je vois...
- Votre commande, M. Shilling.
- Merci.
- C'est pas sérieux.
- J'avais faim.
Station Baker Street.
La radio et les jumelles
sont dans le sac à dos.
On a loué une chambre
au dernier étage,
pour une semaine.
Tu accèdes au toit par l'échelle.
Tu viens de Liverpool,
tu cherches du boulot.
J'ai pas l'accent de Liverpool.
Alors, tu parles à personne, Eddie.
Je suis en position sur le toit, et...
j'ai une belle vue
de tous les côtés. Terminé.
Tu es en position, Mirador ?
Commandant QG. Au rapport.
Oui, je suis en position.
Je peux voir l'entrée de la banque,
Marylebone Road,
Baker Street,
j'ai une vue imprenable d'ici.
La voie est libre
sur le front ouest, Guy. Terminé.
- Pas de nom, Eddie.
- Désolé, Dave.
Hé, le voyou !
Qu'est-ce que je t'ai dit ?
Pas de bavardages.
Désolé, T...
Terminé.
Putain de merde...
On se réveille, messieurs.
Je vais surveiller le magasin.
Allez à Glentworth Street,
surveiller la sortie du parking.
D'accord.
Ici Mirador, il y a un type
qui regarde à travers la vitrine.
Attendez...
Attendez.
Il s'en va, oui, il s'en va.
Il est parti. Terminé.
Bien reçu, Mirador.
Terminé.
Je vais au pub,
acheter des cigarettes.
Tu as besoin de quelque chose ?
Un paquet de Senior.
Voilà, monsieur.
Deux paquets de Rothmans, deux autres
de Senior et huit paquets de chips.
D'accord.
Salut, beauté.
Tout fonctionne ?
On a eu la trouille, hier soir.
Un flic est passé.
Tu peux t'assurer
que ça ne se reproduise pas ?
Non, on ne peut pas se manifester.
On est censés être invisibles !
- Quel chance tu as.
- Et ton copain Terry ?
Où prévoit-il de partager le butin ?
Merde.
- Une pinte, patron.
- Un problème ?
Je voulais faire une pause.
C'est qui le gars
avec qui tu discutais ?
Pas moi.
Il essayait de me draguer.
C'est fréquent, ces jours-ci.
- C'est vrai.
- Et voilà.
- Merci. Gardez la monnaie.
- Merci.
Et toi, qu'est-ce que tu fais là ?
Tu me surveilles ?
Non.
- Je voulais juste une bière.
- Alors, à la tienne.
- Bonsoir, Gale.
- Où t'étais passé ?
Tu as l'air impressionnée
par ton ami Hakim, on dirait ?
Je sais, règle n°1 :
"Ne jamais tomber amoureuse".
Mais je peux avoir
du plaisir dans mon boulot.
Tu en as aussi, je pense.
Et ton père, qu'est-ce qu'il en pense
de ta relation avec ce radical ?
Il n'est pas vraiment ravi.
Et s'il apprenait
ce que je fais vraiment,
il aurait une crise cardiaque.
Prends ça.
Des cartes de crédit et du liquide.
Il a peut-être des doubles des photos
et des négatifs.
Trouve-les.
Détruis-les.
Et sors de là.
Michael X se croit
inattaquable à Trinidad.
Il va changer d'avis,
si on réussit notre coup.
Rappelle-toi, Gale :
ce type est une sacrée crapule.
C'est juste un cinglé
qui fume des pétards, et un mac.
Tout est sous contrôle, Mirador ?
Rien de particulier ?
Ouais, tout est normal, mon vieux.
Qu'est-ce que je fais
si j'ai envie de *** ?
Sois imaginatif.
Éteins la radio tant que
tu vois pas de flicaille, d'accord ?
Ça marche.
Si j'en vois, je te préviens.
Faut pas que je me chie dessus.
Terminé.
Hé Bambas !
C'est quoi, ces morceaux de brique ?
J'en sais rien,
il n'y en avait pas sur le plan.
Putain !
Terry ?
Putain de merde !
Terry !
Bambas !
Terry, dis quelque chose !
Parle-moi !
Oh merde !
Terry, dis quelque chose !
- Ça va ?
- Je crois que oui.
Qu'est-ce qui s'est passé ?
Le sol s'est effondré.
Putain, Terry.
Me refais jamais ça.
Je pensais que t'étais mort.
Donne-moi la lampe, Dave.
Il y a quoi, là-dessous ?
- Un tas de squelettes.
- Tu plaisantes.
Espérons que ce ne sont pas ceux
des derniers braqueurs de la banque.
C'est du latin.
Si je traduis :
Agneau de Dieu,
pardonne-nous nos offenses.
- Tu comprends le latin ?
- Je suis allé à l'école catholique.
Chez les Soeurs Missionnaires
de la Miséricorde.
C'est une date intéressante, 1665.
Savez-vous pourquoi ?
La dernière fois que West Ham
a gagné la Coupe ?
C'est l'année
de la Grande Peste à Londres.
Ce doit être une chambre funéraire.
Une crypte
où on jetait les corps.
Si ces pauvres types
avaient la peste,
ils sont encore contagieux.
J'en doute fort, Dave.
Cette crypte se situe pile
sous la banque.
Ça nous mènera plus vite à la salle.
Comment on va faire ça ?
Du béton.
Au-dessus, la salle des coffres.
On va être récompensés
pour tous nos efforts.
Génial.
Si on touche le restaurant par erreur,
on baignera dans du poulet frit.
Ce serait bien
de ne pas toucher les égouts.
Ça avance un peu ?
Je me les gèle, là-haut.
Terminé.
Dans l'armée,
les soldats se masturbaient
pour faire circuler le sang.
Terminé.
Dans quel régiment étiez-vous,
le Corps des branleurs ?
Terminé.
Oui, et on accepte
les nouvelles recrues. Terminé.
Service d'urgence.
À quel service voulez-vous parler ?
- La police, je vous prie.
- Je vous mets en relation.
Police.
Je peux vous aider ?
Je suis radio amateur.
Je crois qu'un vol de banque
est en train de se produire.
On y est !
Dave, va chercher l'échelle.
Faisons une pause avant d'y aller.
- Le temps que la fumée se dissipe.
- Tu veux rire ? Allons-y tout de suite.
Dave, ça ne servirait à rien.
On peut à peine respirer, là-haut.
- Mirador, tu me reçois, à toi ?
- Ici Mirador, à toi.
On y est.
Terminé.
Dans la salle des coffres ?
Oui, on y est.
Terminé.
Génial, génial.
C'est une bonne nouvelle. Terminé.
On va faire une pause.
On est crevés.
On va dormir un peu.
On s'y mettra quand la fumée
sera dissipée. Terminé.
Bande de veinards. J'ai les yeux
qui vont exploser. Terminé.
Ça sent l'argent, ici.
Terminé.
Le fric te motive peut-être,
mais pas moi, d'accord ?
Je veux juste un bain chaud
et un thé. Terminé.
Tu l'auras ton thé.
En temps voulu.
Bande de veinards. J'ai les yeux
qui vont exploser. Terminé.
Ça sent l'argent, ici.
J'ai contacté quatre commissariats
avant vous.
Personne ne m'a pris au sérieux.
Ils m'ont dit que c'était un canular.
D'où venait ce signal, M. Addey ?
Je dirais quinze kilomètres
autour d'ici.
Il y a des dizaines
de banques dans cette zone.
Quand l'avez-vous capté dernièrement ?
Je ne les ai pas captés
depuis une heure.
Et si on diffusait leurs messages
sur les médias ?
- Quelqu'un les reconnaîtra peut-être ?
- Non, non.
S'ils entendent,
ils couperont la transmission.
Non, on va continuer à les écouter.
Peut-être qu'ils diront où ils sont.
Alfie, tu restes avec M. Addey.
Je retourne au bureau.
Tu m'appelles
si tu entends quoi que ce soit.
Salut.
Tu m'as fichu la trouille de ma vie.
- Qu'est-ce que tu fous ici ?
- Je n'arrivais pas à dormir.
Ouais, moi aussi je suis un peu tendu.
Je voulais jeter un coup d'oeil.
Notre futur se trouve ici.
Alors, qu'est-ce que tu comptes
faire avec ta part ?
Disparaître.
Martine Love va cesser d'exister.
Tu crois qu'en fuyant,
tu vas devenir quelqu'un d'autre ?
Personne ne saura
qui j'étais, au moins.
Pourquoi Kevin et moi ? Tu aurais pu
trouver des professionnels.
En souvenir du bon vieux temps.
Mais à cette époque,
tu étais avec Kevin,
pas avec moi.
Kevin dit à tout le monde
qu'on s'est aimés de toutes nos forces.
La vérité se résume
à quatre restos chinois
et une galipette.
Et ça fait un sacré bout de temps.
Les gars,
le pognon nous attend.
Regardez ça !
Regardez tous ces billets.
Fantastique !
Les gars ! Des lingots d'or.
Des diamants. Des diamants !
Les gars, quoi de neuf ?
Tu crois que ta femme
aime les diamants ?
Tu parles, putain !
Prends le liquide.
Le liquide.
Regarde ça.
- De l'émeraude.
- C'est comme gagner au loto.
Dave.
Viens me donner un coup de main.
- Il a quoi de spécial, celui-là ?
- C'est mon numéro porte-bonheur.
C'est à toi, ma chérie.
Merci.
Putain de merde.
Tu vois qui c'est ?
La Princesse Margaret.
Terry, je fais une levée de fond
pour les veuves et les orphelins.
- C'est suffisant ?
- Dieu vous bénisse, quelle générosité !
Écoutez, nous devons
nous organiser un peu mieux.
Décider de ce qu'on garde.
On sait à quoi ressemblent des billets.
On ne va pas les jeter.
Combien de temps ça prend
pour cambrioler une banque ?
On a presque réussi
à vider tous les coffres.
Encore des billets.
Regardez ça.
Non, rien.
Toujours rien.
Sergent, il faudrait
les provoquer pour les entendre
à la radio,
- et qu'ils donnent leur position.
- D'accord...
Piégeons-les
sans qu'ils s'en rendent compte.
Non, toujours rien,
aucune transmission.
On n'a rien, Monsieur.
Postez-vous devant une autre banque,
unité 2.
Toujours rien, Sergent.
- et qu'ils donnent leur position.
- D'accord...
Piégeons-les
sans qu'ils s'en rendent compte.
Non, toujours rien,
aucune transmission.
On n'a rien, Monsieur.
Postez-vous devant une autre banque,
unité 2.
Toujours rien, Sergent.
D'accord. Unité 2, postez-vous
devant la prochaine banque.
C'est fou,
ce que les gens conservent...
Qu'est-ce que tu as trouvé, Terry ?
- 47.
- 47 ?
Je crois que c'est un grand millésime.
Allez, fais-la passer !
Allez, Terry.
On en veut aussi.
Je l'ai.
Attrape !
Tenez, Major.
- À la vôtre.
- Les flics sont là.
- Écoutez, ils sont là.
- Merde !
Les flics sont devant la banque.
Je t'écoute, Mirador.
Les flics sont à la porte d'entrée.
Écoute... Attends, attends...
Ils entrent pas,
mais ils restent devant.
Attends, attends...
Sergent, on vient d'entendre leur guet
dire que la police est devant
la banque en ce moment.
- Quelle banque ?
- Je n'en ai pas la moindre idée.
On a des patrouilles partout
dans le Quartier Est.
Continuez d'écouter, il faut cerner
exactement l'endroit où ils sont.
Attends. Quitte pas.
Il y a un type
qui vient juste de se garer devant.
Il s'approche
de l'entrée avec les flics.
Les gars,
il est en train d'ouvrir la porte.
Ils entrent.
Merde !
Terminé.
Putain de merde.
- Où est la salle des coffres ?
- Au sous-sol.
Suivez-moi.
Tout va bien.
- Il n'y a rien d'anormal ?
- Tout est normal.
- Je veux voir à l'intérieur.
- La porte est programmée.
Impossible de l'ouvrir
avant demain matin.
Eh bien, ce n'est pas ma banque
qui a été cambriolée.
Désolé de vous avoir dérangé
un dimanche matin, Monsieur.
Je suis soulagé... Merci.
Les gars, je crois qu'ils s'en vont.
Ils sont partis.
Il faut qu'on sorte d'ici.
Ils pourraient revenir.
Ouais, d'accord.
On va prévenir Eddie.
Mirador ?
Mirador ?
Non !
Et merde !
Merde.
Putain.
Merde ! Merde !
Est-ce que t'es là, Mirador ?
Une équipe planquée dans une ambulance
devant la Lloyds sur Baker Street.
Mirador, est-ce que tu me reçois ?
Tu t'es endormi, Mirador ?
Putain de merde...
Mirador, t'es là ?
Écoute, il a dû se passer quelque chose,
s'il ne répond pas.
Tu as raison.
On se casse
avec l'argent et les bijoux.
Et le matos ?
Le laisser ici nous incriminerait.
- On le récupère.
- Et les autres coffres ?
C'est pas grave, Dave.
Remplissez le sac et on dégage !
Allez, on se dépêche.
On se bouge !
- Il n'y a rien là-bas, Sergent.
- En êtes-vous sûrs ?
Aucune allusion à l'ambulance.
Fausse route.
Unité 2, allez-y.
- Vas-y !
- Pas trop tôt.
Allez, on y va.
La camionnette sort.
On les suit. Terminé.
Bloquez-les dès que possible.
Ouvrez la portière !
- Qu'est-ce que j'ai fait ?
- Ouvrez la porte arrière.
Des types m'ont filé 50 £
pour récupérer cette camionnette
et la déposer à l'aéroport d'Heathrow.
Bon Dieu...
- Où est la camionnette ?
- Changement de plan.
Mesure de précaution.
J'ai réorganisé le transport.
- Pourquoi ?
- Personne ne connaît ton petit copain.
Tu sais...
le traître qui t'as proposé le boulot.
Il a failli nous avoir.
Putain, ça a marché !
Avec une précision militaire, Major ?
Puisque je suis financièrement à l'aise,
je vais me promouvoir Colonel.
Et moi ?
Je vais acheter une maison à ma mère.
Une maison avec un jardin.
Je pensais que tu partais
à Copenhague, Dave ?
- Pourquoi j'irais à Copenhague ?
- Grosse queue, belle chasse !
Si je pouvais me la couper
et en avoir une nouvelle
comme ton petit machin.
Comment t'as trouvé
cette planque, Terry ?
Un copain et moi, on s'en sert
comme entrepôt.
Il est en prison.
Comment avez-vous pu perdre
le contrôle des opérations ?
Vous disiez maîtriser la situation.
Monsieur, ça a marché.
Ils ont braqué les coffres.
Et nous n'avons aucune idée
de l'endroit où ils ont fichu le camp.
Je viens d'avoir une pensée affreuse.
Il y a pas mal d'argent
dans ces coffres, des bijoux, des bons.
J'espère que vous et votre mannequin,
n'avez pas fomenté un coup.
- J'aurais trahi ?
- Il y a des précédents.
Deux de nos anciens collègues
vivent désormais à Moscou.
S'il n'y a pas de surenchères.
Elle ne trahira pas. Elle sait
à quoi elle s'exposerait.
Comment peut-elle savoir
qui nous sommes ?
Elle me contactera
dès qu'elle aura retrouvé son bon sens.
Sinon, la mort lui pend au nez.
J'espère pour vous
qu'elle le fera, Everett.
Vous seriez deux dans ce cas.
Tiens, Bambas.
C'est ta part.
"Je ne l'ai jamais lavée depuis
ce moment parfait. Blanche Neige."
Hé, Dave.
Regarde ça.
J'ai déjà vu ce type à la télé.
Quel pervers !
J'ai déjà vu ce visage.
C'est un membre du Parlement.
Lord... C'est quoi son nom, déjà ?
Avec ses horribles noeuds papillon.
Pas sur cette photo, en tout cas.
C'est un de tes films, Dave.
Va te faire voir, Kev.
Excellente suggestion.
Je vais prendre ma part
et rentrer à la maison,
avant que la banque n'ouvre demain
et qu'ils ne découvrent tout.
Tu as bien raison, Guy.
Inutile de vous dire
de faire profil bas.
N'achète pas d'Aston Martin, Bambas.
La seule chose que je vais m'acheter,
c'est un aller simple pour Chypre.
- On ne me reverra jamais.
- Organisons des retrouvailles.
- Dans 20 ans, au restaurant du Savoy.
- Ouais, c'est ça. Parle pour toi, Guy.
Je serai toujours pas assez chic.
- Bambas.
- Salut, mon ami.
Fais attention, mon vieux.
Major.
C'est dégagé.
Bambas.
Au revoir, vieux frère.
Qu'est-ce qui se passe entre vous ?
Vous vous lancez des regards assassins
depuis qu'on a quitté la banque.
Une dispute d'amoureux ?
Je crois que Martine
a quelque chose à nous dire.
Attends une seconde.
C'est la Princesse Margaret.
Putain...
D'où viennent-elles ?
Tu savais exactement
dans quel coffre les trouver.
Alors maintenant,
tu vas nous dire la vérité.
Il y a un mois, je me suis fait piquer
à Heathrow avec de la drogue.
Un type m'a dit qu'il pouvait
me faire éviter la prison,
en échange d'un petit service.
Je connaissais des truands.
Il a pensé à un braquage
pour avoir les photos.
Putain de merde !
C'est le type avec qui
tu discutais au Player's.
Et c'est le même qui te ramenait
chez toi du club. C'est ça ?
- Oui.
- C'est qui, ce gars ?
J'ai fait sa connaissance
au Club Sombrera.
Il fait partie des hommes
de l'ombre du gouvernement.
- Tu veux parler du putain de MI-5 ?
- Ou du MI-6 ?
On pourrait tous
se faire arrêter, Martine !
C'est faux.
Tout ce que Tim veut,
c'est le contenu du coffre 118.
On a conclu un marché,
on peut prendre tout le reste.
Et tu l'as cru ?
Tu as cru cette ordure que tes copains
ne connaissent même pas.
Tu as menti, Martine !
- On s'est foutu de nous !
- Merci beaucoup.
Tu crois que cette histoire
de drogue est une coïncidence ?
Tim arrive par hasard
avec son idée de braquage de banque ?
Ça peut marcher.
On lui donne les photos
et le reste du coffre,
et nous on garde le fric,
et on est libre.
Ce ne sont pas des ripoux, Martine.
Ils sont au-dessus de ça.
Au-dessus de la police.
Nous sommes censés avoir vu ces photos,
ils vont nous buter sans sourciller.
Tu sais quoi ?
J'ai vu les photos
et s'ils ont décidé
de nous descendre,
ils vont vite passer à l'action.
Je me tire d'ici.
Je vais pas attendre
qu'ils viennent me liquider.
- Je vais filer comme Guy et Bambas.
- Restons tous ensemble, Dave.
J'aimerais bien, mais on s'est tellement
fait confiance jusqu'ici, non ?
- Dave, attends...
- Non Kev, je m'en vais voir ma mère.
Ensuite je m'en irai loin,
aussi loin de vous que possible.
On ferait mieux de partir aussi, au cas
où Guy et Bambas auraient été arrêtés.
On prend tout ça avec nous.
On ne sait jamais qui d'autre
pourrait nous chercher des emmerdes.
- J'en prends un.
- Tenez.
- Gardez tout.
- Merci.
- On était sur écoute.
- Putain de merde...
"La Police essaye de localiser
un vol de banque de 300 000 £."
- Ils ignorent de quelle banque il s'agit.
- 300 000 £ ?
C'est un peu plus que ça...
Plutôt 3 millions.
- Allô ?
- Appel de Martine Love.
Dieu soit loué.
Passez-la-moi et tracez l'appel.
C'est moi.
Que s'est-il passé ?
Où es-tu ?
- À Londres.
- Je sais, évidemment. Mais, où ça ?
- J'ai pigé.
- Martine, je veux te voir.
C'est d'accord.
Pourquoi pas chez moi ?
Un cocktail,
et on ferait un câlin,
comme au bon vieux temps.
Oh, d'accord !
Tu es déjà passé par là, avoue ?
J'imagine que tes hommes
m'y attendent de pied ferme.
Tu n'es pas en position
de jouer au con, Martine.
Non, pas de menaces, Tim.
Pourquoi tu ne m'as pas dit
ce que j'étais censée te rapporter ?
Pour ta propre sécurité.
Ça t'aurait mise en danger, Martine.
C'est vrai.
J'imagine que je te donne
ce que tu veux, on se dit au revoir.
Je l'ai promis.
D'accord. Aujourd'hui,
au métro Tottenham Court Road 2.
La ligne Nord, sur le quai.
10 h 30 pile.
Métro Tottenham Court Road, 10 h 30.
D'accord.
"Les salles des coffres de Londres
passées au crible
"suite à une dénonciation
d'un braquage par un radio amateur."
Nom de Dieu, quel fiasco !
Une fois la banque identifiée,
cette histoire fera la une des journaux.
Elle vient d'être identifiée.
Si nous tardons à nous en occuper,
la police arrêtera nos braqueurs,
et Dieu seul sait
ce qui arrivera à nos photos.
Philip, allez à la banque
reprendre le contrôle
de la situation.
Messieurs. Je viens d'avoir
une conversation avec une Martine Love.
Où est-elle ?
L'appel provenait d'une cabine
téléphonique à Earls Court.
La bonne nouvelle,
c'est qu'on va se rencontrer.
En effet.
- Il vaudrait mieux que j'y aille seul.
- Oui.
Tim a accepté de me rencontrer.
C'est dans tous les journaux.
Ils ont identifié la banque.
Et alors ?
Gardez la monnaie.
Désolé, madame,
Il y a eu un cambriolage.
Nous sommes au courant,
c'est pourquoi nous sommes ici.
Je veux voir tous les employés.
Sans exception. Allez l'en informer.
Gerald ?
Vous faites dans le braquage,
maintenant ?
Auriez-vous été rétrogradé ?
Je travaille à l'escouade criminelle.
Je suis passé voir
l'étendue des dégâts.
Assez audacieux,
leur système de radio.
Ces braqueurs aux talkies-walkies
vont propulser votre carrière.
Nous avons tous l'air stupide.
Oui, bien...
Vous êtes plutôt copain
avec tous les truands de Londres.
Vous n'auriez pas une petite idée
des auteurs ?
Pas un de mes indics.
Ça fait un moment que nous attendons,
et jusqu'à présent,
vous avez été avare d'informations.
Donnez-nous une liste précise
du contenu de vos coffres,
nous verrons...
- Quoi ?
- ... ce qui manque.
L'intérêt d'avoir un coffre
dans une banque
c'est pour que des gens comme vous
ignorent ce qu'il y a dedans !
Je veux parler
à un certain Roy Given.
C'est moi.
Le braquage est maintenant
classé sécurité nationale.
- Que tout le monde sorte.
- La police doit faire son enquête.
Non, plus maintenant.
Contactez vos supérieurs.
Il se prend pour qui,
celui-là, putain ?
Service Secrets. MI-5 ou 6,
je n'ai jamais su la différence.
Ils vont tous chez le même tailleur
et sortent de la même putain d'école.
Transmettez des copies
des enregistrements radio à la presse.
Peut-être que les braqueurs
pourront être identifiés.
Alors dites-moi...
Combien de coffres ont été ouverts ?
Des tas.
Les coffres 100 à 400.
Nous sommes dans la merde, Jerry.
Vous et moi.
Moi ?
Mais, c'est pas mon problème !
La comptabilité, ça laisse des traces.
Et je ne pouvais pas
la laisser traîner ici, n'est-ce pas ?
Soyez plus clair, Lew.
Allez au bout de votre pensée.
Je garde un livre,
qui consigne toutes les sommes
que j'ai versés à vous
et à vos collègues.
Ce livre était dans mon coffre,
et nous pouvons en conclure
qu'il est maintenant
en possession des voleurs.
Nom de Dieu !
Vous avez compris qu'il faut retrouver
ces braqueurs avant vos chers collègues.
Quelle merde !
- Qui est-ce ?
- Lew Vogel.
Une seconde.
Lève-toi.
Allez, réveille-toi.
Que veux-tu, Lew ?
J'ai bien peur d'avoir
une mauvaise nouvelle pour toi, Michael.
Ça concerne ton coffre
de la banque de Baker Street...
Quel est le numéro ?
Pourquoi ?
Elle vient de se faire braquer
et les coffres ont été pillés.
Si le tien porte un numéro
entre 100 à 400,
j'ai bien peur qu'il ait été vidé.
Comme le mien,
malheureusement.
C'est pas possible, à Londres !
Je te jure
que ça s'est produit.
Je te promets que nous retrouverons
très vite ces braqueurs.
Sois-en certain.
Je te tiens au courant.
Merci.
On pose la main sur moi, on me suit,
Martine ira vendre
vos photos sur Fleet Street,
c'est compris ?
Vous voulez le contenu
du coffre 118, Tim ?
Vous n'avez pas idée du danger,
que vous et vos copains courez.
Non, sans blague ?
Et pourquoi exactement ?
Vous avez ouvert la boîte de Pandore,
bande d'abrutis, voilà pourquoi !
Je suis conscient de l'enjeu.
Et je sais ce que
ça représente pour vous.
Le marché a changé.
- Ah oui, c'est vrai ?
- Oui...
Vous récupérez vos sales photos,
mais en échange
nous serons indemnisés : passeports,
autorisation de quitter le pays.
Pour toute l'équipe.
Ainsi qu'un document officiel
garantissant
qu'aucune poursuite
ne sera déclenchée contre nous.
Vous n'êtes pas sérieux ?
On parie votre poste ?
Et nous le voulons signé
par un représentant de l'État
à un poste éminent.
Comme le Premier Ministre ?
Oui, ça ira. Si vous réussissez
à le sortir de son yacht.
Si vous refusez, Tim...
nous nous ferons un plaisir
de les donner à la presse.
Nous en avons des tas.
Je vois.
Vous avez jusqu'à 16 h
pour confirmer la transaction.
On se rappelle.
Voici quelques photos.
Bien joué, Tim !
Vous en avez d'autres ?
Apparemment, il y avait la collection
intégrale dans un des coffres.
Si Lord Drysdale raffole
de ces jeux sado-maso,
c'est son problème.
Cette opération a pour but
de récupérer les photos de Michael X.
Il serait plus prudent
de consulter le comité
afin d'envisager le Secret d'État.
Pour nous protéger du possible embarras
d'être mêlé à cette sombre affaire
que nous avons créée.
Très joli.
Très joli, en effet.
Quand je suis sorti, il y avait
un type qui prenait des photos.
Des copains de ce gars-là.
Il était juste devant la banque,
quelques jours avant le braquage.
Il avait d'ailleurs
un comportement étrange.
Nom de Dieu, c'est vraiment réel ?
Je sais.
Dave Shilling.
Maintenant, ça me revient.
- Prends soin de toi, maman.
- Toi aussi, mon fils.
Rentre à l'intérieur.
Tu vas prendre froid.
- Dave Shilling ?
- Ouais ?
J'aimerais discuter avec vous.
- À quel sujet ?
- Au sujet d'une banque.
Soyons clair, M. Shilling,
ça nous fera gagner du temps.
Vous voyez,
j'ai une vision
très pessimiste de la vie.
Pour moi, l'être humain
est corrompu, vénal et vil.
Je voudrais pas que vous vous attendiez
à une forme d'indulgence de ma part,
ou à de la compassion.
Vous comprenez ce que je vous dis ?
- Je crois que oui, M. Vogel.
- Bien.
J'ai un calcul rénal,
assez douloureux.
Alors, je prends ces comprimés.
Je devrais peut-être
en prendre aussi.
Vous m'avez cambriolé,
ainsi que des amis à moi.
- Où sont mes affaires ?
- J'en sais rien.
Je vous jure que je sais rien
d'un braquage de banque.
Vous êtes toujours
un aussi piètre acteur, M. Shilling.
J'aimerais vous dire
que ce sera indolore,
mais ce n'est pas le cas.
Qu'est-ce que vous allez faire ?
Pitié, non !
Non.
Arrêtez. Pitié.
Non.
- Ils étaient bien ici.
- Qu'allez-vous faire ?
Pourquoi la porte est-elle ouverte ?
Qui êtes-vous ?
Je vous retourne la question.
Je vous prierais de circuler, hein ?
Allez boire un thé ou autre chose.
Nous cherchons Terry Leather.
Terry est absent cette semaine.
Il est censé nous contacter.
- Alors, vous êtes Eddie, c'est ça ?
- Euh... oui.
- Alors, tu vas nous suivre !
- Quoi ! Laissez-le tranquille !
- Qu'est-ce que vous voulez ?
- Ta gueule !
Laissez-la !
- C'est au sujet d'un braquage.
- Ne la touchez pas !
Si vous voulez revoir Eddie ou Dave,
que Terry Leather appelle ce numéro.
Le gang des talkies-walkies
a vidé les coffres.
Toutes les infos dans cette édition.
Le gang des talkies-walkies
a vidé les coffres.
- C'est une bonne nouvelle. Terminé.
- On va faire une pause.
On va dormir un peu.
On s'y mettra quand la fumée
sera dissipée. Terminé.
Bande de veinards.
J'ai les yeux...
Maman ?
Papa passe à la radio.
Ne dis pas de bêtises, chérie.
Mais, si !
C'est lui ?
Je veux juste un bain chaud
et un thé. Terminé.
Tu l'auras, ton thé.
En temps voulu. Terminé.
Tu vois, c'est papa.
Les autorités diffusent
les enregistrements
des communications radio entre
les voleurs de la Lloyds de Marylebone
dans l'espoir que leurs voix
soient identifiées
par leur famille...
Allô ?
Wendy ?
On t'a entendu à la radio, Terry.
Tu es célèbre, tu sais ?
Tu as braqué cette banque, c'est ça ?
Celle dont parlent tous les journaux.
Mon Dieu, tu peux aller au trou
pour un truc pareil, Terry.
Je ne le supporterais pas.
Personne n'ira au trou.
Je contrôle la situation.
Toi et les filles,
vous restez à la maison.
Je t'aime, Wendy.
Je dois y aller.
Sois prudent, Terry.
Qu'est-ce qui se passe, maman ?
Rien, chérie.
- Terry, ils ont emmené Eddie.
- Oh, mon Dieu. Qui ?
Ils n'étaient pas en uniforme.
C'était peut-être la police...
Ils ont laissé
un numéro de téléphone.
Ils ont dit que si je voulais revoir
Dave ou Eddie, tu devais les contacter.
Je te jure
que je vais te les ramener.
T'inquiète pas, ma puce.
Tu peux noter ?
Oui.
- 0-1-9-4-6.
- Une seconde, recommence.
- 0-1-9-4-6.
- Oui.
- Michael ? C'est Lew Vogel.
- Oui.
Nous avons identifié les voleurs.
Crois-le ou pas, ce sont des amateurs.
Abonnés aux petits boulots.
Une femme leur a proposé le braquage,
Martine Love.
- Ça te parle ?
- Non.
Nous avons fait un petit tour chez elle.
Le MI-5 était déjà là.
Ils ont interdit l'accès
à mes acolytes ripoux.
Pourquoi ces types
sont-ils si intéressés
à braquer une petite banque, Michael ?
- Je n'en sais rien.
- Moi, je crois que si.
Et je peux parier
que ton coffre porte le numéro 118.
Je crois que les voleurs étaient
avant tout à la recherche de photos.
Photos d'une certaine Princesse Royale.
Comment sais-tu ça ?
Sur ce point,
je crois mon otage sur parole.
Personne n'aurait pu résister
à la torture qu'il a subie.
Ne me prends pas
pour un con, Michael !
Tu as créé ce bordel
parce que tu as caché
ces photos dans cette banque.
Recommandée par toi.
Je n'ai pas de leçon à recevoir
du roi du *** de Soho.
Récupère mes photos,
ou tu ne regarderas jamais plus
un noir à Londres
sans te demander
s'il va pas te descendre !
Qu'est-ce que tu fous ?
Salut Michael. Hakim cherchait
un exemplaire de son livre.
Je sais ce que tu cherchais.
Tu ne trouveras rien.
De quoi est-ce que tu parles ?
Hakim, j'ai trouvé ton livre.
Vous ne comprenez rien.
Mon coffre et ceux de mes amis
ont sûrement été pillés.
Vous pouvez sûrement tirer des ficelles.
Vous êtes ministre, nom de Dieu !
Sonia, je ne crois pas être
en mesure de vous aider.
Je me suis peut-être mal exprimée.
J'ai des photos,
très compromettantes,
des vidéos de vous,
de Miles Urquhart,
de tous mes clients réguliers.
Tout est dans ce coffre.
Vous vous connaissez tous,
au moins c'est une consolation.
Vous avez des photos de moi ?
Vous n'êtes qu'une conne !
Vous allez être un grand garçon.
Aller voir vos copains du gouvernement,
ce sera mieux, non ?
C'est lui.
Je suis sûr que c'est lui.
Guy Arthur Singer,
escroc et petit criminel.
A fait de la prison,
il y a quelques années.
Je croyais que c'était un abruti,
avec son accent de bourge.
Merci beaucoup, Monsieur.
- Allô ?
- Qui est à l'appareil ?
Terry Leather, Kevin Swain
Martine Love, Eddy Burton.
M. Shilling a eu la grande bonté
de me parler de vous.
- Je veux entendre Dave.
- J'aimerais bien mais...
il semble un peu indisposé
en ce moment.
Que voulez-vous ?
Deux ou trois petites choses
que vous avez volées.
Un registre
avec une couverture rouge foncée,
et des photos
que le MI-5 apprécierait,
j'en suis convaincu.
L'album "Royal".
On a juste de l'argent
et des bijoux.
Je vous suggère de vérifier.
Parle à tes amis.
- Allô, qui est-ce ?
- Eddie, c'est Terry.
Terry...
Terry, c'est horrible.
Ils ont massacré Dave,
et ils vont me faire la même chose.
Aide-nous.
Écoute-moi, Eddie.
Je n'ai pas ce qu'ils veulent.
Non ? Non, tu dois l'avoir.
Il le faut.
Aide-nous.
Eddie, que veux-tu que je fasse ?
Dis-lui que je ne l'ai pas !
- Non, Terry. Terry, Tu dois...
- Eddy,
dis-lui que je n'ai pas
ce foutu registre !
Dis-le à ce connard !
Il ne l'a pas...
Bien.
Attendez...
Non ! Non !
Non !
Ils ont tué Dave !
- Eddie ?
- Il est mort !
- Eddie !
- Ils l'ont tué, Terry...
Je vous donne une heure
pour trouver ce que je veux,
ou je tue cet homme.
Tic...
Je l'ai.
Lew Vogel.
C'est le nom de ce fumier, alors.
"Paiements faits à Soho
aux officiers de la Division Est"
Des pots de vin hebdomadaires.
50 £ ici, 20 £ là.
On peut imaginer qu'ils arrosent
tous les flics de Londres.
Rien de tout cela ne devait arriver.
Aucun de nous ne devait se faire tuer.
Ce n'est pas ta faute, d'accord ?
Sauvons notre peau, et celle d'Eddie.
On donne les photos à Vogel et on fait
une croix sur le marché avec Tim.
Si nous les donnons à Tim,
Eddie sera tué
et Vogel fera tout
pour nous retrouver.
Dans les deux cas, on est baisés.
Miles, nous avons un problème,
un sérieux problème.
Sonia Bern gardait à l'abri à la banque
quelque chose volé ce week-end.
Elle est inquiète parce qu'elle croit
que son coffre
a été pillé.
J'ai le regret de vous dire
que ses inquiétudes sont fondées.
Oh, mon Dieu.
Je croyais sincèrement que Sonia faisait
preuve d'un peu plus de discrétion.
Alors...
Le génie est sorti de la bouteille.
- Pour nous tous, hein ?
- Pas encore.
Mes hommes m'ont appris
que les voleurs
voulaient utiliser les photos
comme monnaie d'échange.
- Donnez-leur ce qu'ils demandent.
- Nous nous en occupons.
Le Comité s'est réuni et envisage
d'invoquer le Secret d'État
sur l'affaire complète.
Pour faire taire la presse.
La ligoter.
Ce serait dommage, n'est-ce pas ?
Si vos copains vous laissaient tomber
pour quelques photos.
Allô.
Vous allez m'écouter, M. Vogel
ou quel que soit votre nom de merde.
Tuez-le si vous voulez,
on n'en a rien foutre.
On a notre fric.
Récupérez votre registre
et vos photos,
auprès de Scotland Yard
à qui on va les envoyer.
Ne faites pas ça.
Alors, si vous voulez
votre registre de pots de vin,
venez en personne à la station
de métro Paddington, à 11 h, quai 1.
Il y a un kiosque à journaux,
tout près de la statue du soldat.
Venez avec Eddie,
en pleine forme.
C'est votre seule
et unique chance, Vogel.
Ne la foirez pas.
N'ouvre pas !
Catherine !
- Papa !
- Comment ça va ?
Viens là.
Regardez.
J'ai des petits cadeaux.
- Vous avez été sages avec maman ?
- Oui.
Je dois discuter avec maman,
vous nous laissez seuls une minute ?
- Allez.
- Gentilles filles.
Alors, tu vas me dire
ce qui se passe ?
- Des types se sont occupés de Dave.
- C'est à dire ?
Il est mort.
Dieu Tout-puissant, Terry.
Tu vois ce que tu nous fais vivre ?
Wendy, je te l'ai promis,
tout va bien se passer.
Nous quitterons l'Angleterre,
et tout changera pour nous.
Si ça tourne mal,
prends ça.
C'est bourré de fric.
Des livres, des francs, des dollars.
Quitte le pays, recommence
une nouvelle vie avec les filles.
Jure-moi que tu le feras, Wendy.
Promets-le-moi.
Ça vient du cambriolage, c'est ça ?
C'est ma part, oui.
La presse disait
qu'il y avait une femme dans le coup.
Martine, elle était avec vous ?
Oui. Le braquage, c'était son idée.
Oh, et t'as couché avec elle, Terry ?
Je le savais depuis le premier jour.
Son allure.
Lors de notre rencontre,
j'ai dit à ma copine Audrey :
"Ce type, je vais l'épouser.
Et j'aurai des enfants avec lui."
Et je t'ai toujours épaulé, toujours.
Peu importe ce que tu faisais !
Espèce de salaud !
Merde...
Tu peux me hurler dessus.
Je le mérite.
Je t'ai fait bien plus de mal
que de bien,
mais je t'aime.
Et les enfants, aussi.
On va mettre en péril notre amour
et le reste pour cet écart ?
Maman, ouvre la porte.
Maman, maman !
- On règlera ça plus ***.
- Va jouer dans ta chambre !
Si tu m'aimes encore...
Elle fait de belles photos, hein Tim ?
Lord Mountbatten a consenti
à représenter
les intérêts de la Couronne
dans cette affaire.
- Est-il assez haut placé pour vous ?
- Lord Mountbatten.
J'ai rêvé de rencontrer
ce connard.
Je suis persuadé
qu'il sera ravi, lui aussi.
Qu'il se pointe au métro Paddington,
à 11 heures.
À 11 heures tapantes,
il aura vos passeports
et les documents.
Il vous les remettra
dès qu'il aura vu les photos.
Il y a un problème.
Ce braquage emmerde
d'autres petits voyous locaux.
On dirait
que c'est votre heure de gloire, non ?
Un de nos copains a été buté.
Pas étonnant si on considère
la profession des types
propriétaires d'un coffre
dans cette banque.
Terry, notre seul intérêt est
de récupérer les clichés royaux...
Vous devez gérer seuls
les conséquences.
11 heures, métro Paddington.
Gale.
Michael veut te voir dans le jardin.
- Pourquoi ?
- J'en sais rien.
Gale, approche.
Viens voir ça.
Viens.
- Je veux te montrer quelque chose.
- Qu'est-ce que c'est ?
C'est pour toi.
Mais qu'est-ce que j'ai fait ?
Tu es une espionne,
envoyée ici pour me voler.
Et personne n'a le droit
de voler Michael X. Personne !
Regarde si on mentionne le flic
chargé de l'affaire.
Le voilà.
"L'enquête est mené par l'inspecteur
Roy Given du Poste de Police
de la rue Marylebone."
Roy Given ?
Aucun Roy Given mentionné.
Ça veut dire
que ce type est honnête
et qu'il sera intéressé
par les noms de tous les ripoux.
Pour lui, ce serait un sacré coup.
Merde...
- Il n'y a rien dans celui-là ?
- Non.
Pas une ligne sur nous.
Ça te parait pas bizarre ?
C'est carrément flippant.
Si la nouvelle peut disparaître,
nous aussi.
Prochain arrêt : Edgware Road.
Voilà...
C'est l'heure de se quitter.
Salut, mon vieux.
Fais attention à toi.
Sois prudent.
Bonne chance, Kev.
Alors, où est-ce que tu iras
si tout fonctionne comme prévu ?
Je te le dirai,
à condition que tu viennes avec moi.
Bonjour.
Je voudrais voir un certain Roy Given.
C'est très important.
- Roy Given ?
- Oui.
Puis-je savoir de quoi il s'agit ?
Non, je préfère lui dire en personne.
Écoutez, si vous vous intéressez
à la liste des pots de vin,
le donateur sera à la station Paddington
à 11 heures, quai 1.
Et comment êtes-vous entré
en possession de ce document ?
Prochain arrêt : Paddington.
Correspondance pour la ligne Bakerloo.
Faut espérer
qu'il ne se fasse pas attendre.
- Voilà ton copain, Tim.
- Bonne chance.
Heureux de te voir saine et sauve.
Tu t'inquiétais uniquement pour ton cul,
Tim, pas pour le mien.
Tu es une ordure.
Tu as tout manigancé
depuis le début, avoue !
Arrête, tu seras bientôt riche
et libre comme l'air.
C'est pas ce que tu voulais ?
- Reste près de la voiture.
- D'accord.
Satané calcul rénal.
J'espère qu'il va se dissiper.
Je n'ai pas ressenti
une telle excitation depuis la guerre.
Nous sommes en retard, Milord.
Alors, où est ton copain ?
Là, près du kiosque.
Attendez. J'ai vu ces deux hommes
à l'appartement de la fille.
- C'est un piège, c'est le MI-5.
- Terry.
Terry.
- Lord Mountbatten ?
- Oui ?
Vous connaissez l'arrangement :
une nouvelle identité
et une impunité totale ?
Vous avez ma parole
que la Couronne honorera cet engagement.
Voici les documents et les garanties.
Si j'étais vous,
je les conserverais en lieu sûr.
En tout cas, ce ne sera pas
dans un coffre de banque.
C'est une vraie coquine.
Merci.
Martine.
Ce n'était pas
que professionnel pour moi.
- Où est le registre ?
- Ouvre la portière.
- Non !
- Rentre là-dedans.
Et reste-y,
ou tu es un homme mort !
Où tu vas comme ça, papy, hein ?
Non !
- Ça, c'est pour Dave.
- Non...
Fumier !
Vous faites moins le malin,
tout à coup ?
- Eddie, sors de là.
- C'est le type qui a tué Dave.
Lâchez-moi !
Arrêtez-les,
ils ont cambriolé la banque.
- Enfoiré !
- Ce type a tué notre ami !
- Merde.
- Non, non, écoutez...
On est sérieusement
dans la merde, Terry.
On est en vie,
et c'est pas le cas de Dave.
Debout, espèce d'ordure.
Vous êtes en état d'arrestation.
Embarquez-le.
Très bien. Avancez.
Montez.
Tout va bien, mon vieux.
Je me demande si c'est Roy Given ?
Qui est-ce ?
Je pensais
que c'était un flic honnête.
Belle prise, Roy.
Ils ont participé au braquage
de la banque de Baker Street.
- Arrêtez cet homme.
- Oui, Monsieur.
C'est insensé !
Ce sont les braqueurs de Baker Street.
Je n'en sais rien.
Par contre, je sais tout de vous,
flic véreux.
Coffrez cet homme.
Et le gars contre le mur, aussi.
Ce sont les braqueurs !
Pas de cambrioleur ici.
Baissez la tête.
Alors...
vous devez avoir le livre d'un certain
M. Vogel en votre possession.
Si vous me laissez sortir,
j'irai vous le chercher.
C'est à moi.
Le voici.
Terry.
Un homme de votre intelligence
a sûrement conservé des doubles
de ces photos, au cas où.
Au cas où quoi ?
Les choses tournent mal ?
Si un jour, vous osez les diffuser
je vous assure
que nous vous retrouverons.
Sortez.
Foutez le camp, allez.
Vous êtes encore là ?
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- J'en sais foutrement rien. Avance.
Michael, Michael !
Qu'est-ce qui se passe ?
Que venez-vous faire chez moi ?
Que voulez-vous ?
- Vous êtes en état d'arrestation.
- Et l'accusation ?
Conspiration dans le but d'importer de
la drogue au Royaume Uni, ça vous va ?
Mais vous pourriez vous racheter.
Un agent des Services Secrets
est chez vous, une certaine Gale Benson.
C'est vrai, mais elle s'est tirée.
- Ça va.
- Monte à l'arrière !
Par ici, Monsieur.
Brû*** cette maison.
Je ne veux plus voir
aucune trace de cette maison.
- Vous connaissiez Dave ?
- Oui.
- Vraiment ?
- D'un boulot un peu spécial.
C'était un de nos préférés.
À plus ***.
- Ça va ?
- Oui.
Tu sais où tu veux aller, Kevin ?
Là où tu iras.
Désolé, maintenant
je fais ma route en solo.
D'accord.
Au moins, j'aurai essayé.
Un autre verre ?
Pourquoi pas.
Pour la route.
Santé.
J'aurais tellement aimé
que Dave soit là.
Ouais...
À Dave.
À Dave.
Qu'est-ce que tu veux, Martine ?
Désolée de t'avoir créé
des problèmes, Wendy.
Apparemment nous sommes riches.
Je sais que le garage c'est fini,
mais les voitures sont vraiment à nous ?
Oui.
Elles sont toutes à vous.
J'ai remboursé Jessul.
Je vais être honnête avec toi...
Je voulais partir avec lui,
et je t'aurais chassé de mon esprit,
mais il a refusé.
Je suis désolée.
- Ta femme discute avec Martine.
- J'ai vu, Kev.
J'ai vu...
Bonne chance.
Il n'y a jamais eu que toi, Terry.
Papa !
- Oh mon Dieu, Terry, il est géant.
- Avec des frites, d'accord ?
- Noir...
- Non, maman !
- Des bâtonnets surgelés pour ce soir ?
- C'est pour le garçon...
Suite au cambriolage
Scotland Yard entrepris
une véritable purge
des officiers de police corrompus.
Plusieurs ministres
du gouvernement démissionnèrent
à la suite de révélations publiques
sur l'activité du bordel de Sonia Bern.
Michael X fut pendu en 1975 à Trinidad
pour le meurtre de Gale Benson.
Son dossier demeurera confidentiel
aux Archives Nationales Britanniques
jusqu'au 1er janvier 2054.
Lew Vogel, le roi du ***,
fut condamné à 8 ans de prison
pour des crimes non reliés
au cambriolage.
Hakim Jamal fut assassiné
à Boston en 1973.
Les meurtres de Guy et Bambas
n'ont jamais été élucidés.
Le butin du cambriolage
de la banque de Baker Street
a été estimé à plus de 4 million £,
bien plus important
que le vol du Grand Rapide.
Plus de 100 propriétaires
de coffres refusèrent
de communiquer
ce qui leur avait été volé.
Les noms de certains
des personnages du film
ont été volontairement modifiés
afin de protéger les coupables.
Traduction : Lekoj