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un film dédié
au 4ème corps d·armée...
des forces terrestres,
de l·armée des Etats-Unis...
sans qui cette histoire
n·aurait pu être racontée.
En juin 1 942, un petit détachement
de chars américains...
et son équipage,
ont rejoint l·armée britannique...
en Afrique du nord
afin de se familiariser...
aux conditions de bataille
dans un désert.
L·histoire a montré qu·ils ont
bien retenu leur leÇon.
Unité de blindés américaine.
Répétez message.
Unité de blindés américaine.
Répétez.
- A vous. Terminé
- Pas de code.
Retraite ordonnée
dans tous les secteurs.
Unités rescapées, notez :
points est...
nord et ouest
sont sous contrôle ennemi.
A vous.
Je ne comprends pas. Vers le sud ?
Les points est, ouest et nord
sous contrôle ennemi.
D·accord, mais que fait-on ?
Quels sont les ordres ?
Bonne chance, les Yankees.
A vous.
Quoi ?
Bonne chance, les Yankees.
En d'autres mots, foutez le camp !
D·accord.
ll fallait le dire plus tôt.
Hé, sergent !
Sergent Gunn !
Vite, sergent Gunn !
On a reÇu des ordres. Vite !
D·accord, t·énerve pas !
Ça va, Waco ?
Allons-y !
Hé, sergent !
ll faut qu·on dégage et vite !
Points est, ouest
et nord sont sous contrôle ennemi.
Retraite générale ordonnée.
Est, ouest, nord.
On est bien coincés.
ll reste le sud,
il n·y a que du caillou et du sable.
Mais il y a pas pire qu·ici.
En avant !
Donnez-nous un coup de main !
On fera quoi si on arrive pas
à faire tourner la bétonnière ?
Laisse tomber la bétonnière.
Donne-moi ce truc.
Rentre là-dedans.
Tiens Ça pendant que je serre.
Tu crois que Ça va marcher ?
Tout dépend comment on le traite.
C·est comme une dame.
Mais jamais voix n·a été
aussi douce...
que celle de ce moteur
quand il démarrera.
S·ils continuent Ça pourrait
nous tomber dessus.
Voilà. Ça devrait tenir.
Bon, vas-y. Démarre.
ll a le doigté d·un éléphant.
ll a pas assez à manger.
C·est comme les dames. Affame-les
et elles ne feront rien.
Ce n·est pas une faÇon de faire.
Fais voir.
D·accord, Joe.
C·est foutu.
Cinq dollars qu·il le démarre.
Pari tenu.
Allez, mon petit.
Démarre et tire-nous de là.
Je t·offrirai la plus belle couche
de peinture de ta vie.
Allez, Lulu, allons-y.
La tourelle est ouverte.
Sergent, deux types devant.
- A votre avis ?
- lls ont l·air britanniques.
C·est peut-être un piège des Nazis.
Comme ce faux drapeau blanc
à Bir Hacheim.
lls agiteraient un rosbif
que je serais pas convaincu.
Couvre-moi,
que je vois qui c·est.
Sergent Gunn,
unité de blindés américaine.
Capitaine Halliday,
corps médical de l·armée royale.
Content de vous voir.
J·avais 42 blessés là.
Après le passage des Stukas,
j·avais 42 morts.
Ces hommes ont eu la gentillesse
d·aider à fouiller les décombres.
En vain.
Qu·est-ce que vous regardez ?
Oh, servez-vous.
Des cigarettes américaines.
Ça fait longtemps.
Faites passer.
- Parlé comme un Yankee.
- Comment je devrais parler ?
Ça fait longtemps qu·on vous attend.
Notre char a été
l·un des premiers à arriver.
Combien d·hommes avez-vous ?
Deux. Un radio et un mitrailleur.
J·ai perdu les autres.
Vous tentez
de rejoindre votre détachement ?
C·est trop ***.
- Trop *** ?
- Que racontez-vous ?
Vous ne savez pas ?
On a ordonné la retraite générale.
C·est faux !
Ecoutez ces tirs.
Nos camarades se battent
encore pas très loin.
Ce qu·il en reste se fait balayer.
En coupant assez loin au sud,
on peut rejoindre une autre équipe.
Vous ne connaissez pas ce désert.
C·est le pire de la Libye.
Vous n·irez nulle part avec Ça.
Dès qu·il fera jour,
ils vont lui faire sa fête.
Dommage que vous le voyiez comme Ça.
Un char et ses hommes ont de meilleures
chances que des hommes à pied.
- C·est une question d·opinion.
- lls vous auront.
- On les aura les premiers.
- Pour ce qu·ils ont fait à l·hôpital.
Je préfère résister que de m·enfuir
dans ce corbillard de fer-blanc.
ll y a trois erreurs
dans cette phrase.
Un, on ne s·enfuit pas.
On obéit aux ordres.
Deux, c·est pas en fer-blanc
et trois, c·est pas un corbillard.
C·est un M3 qui peut traverser
300 km de désert...
aussi facilement que de faire
le tour de votre Piccadilly Circus.
Je ne vais pas discuter.
Restez, faites-vous massacrer
par les Nazis.
Passez le reste de la guerre
dans un camp de prisonniers à Berlin.
Moi, j·entrerai dans Berlin
aux commandes de ce char.
De ce même char qui porte le nom
de Lulubelle.
Sergent !
Je pars avec vous.
Et pourquoi ?
J·aime vos cigarettes.
D·accord. Montez.
Pardon de m·être énervé.
Mais cette vacherie au sujet
de mon char, Ça m·a mis en pé***.
C·est un bon char.
Je vous le répète.
On l·a appris par radio.
On est encerclés.
La seule issue, c·est le sud.
C·est par-là qu·on va.
Bonne chance.
Une minute, sergent !
On vient avec vous !
Dépêchez-vous !
Voilà.
Allez, les gars !
C·est bizarre.
Les sergents sont les mêmes partout.
Quoi ?
Les sergents sont les mêmes partout !
Tu connais pas Joe.
C·est un malin.
Je crois pas que le sergent
soit un tendre.
Je crois pas que le sergent
soit un tendre.
Mais il a donné à son char
le nom de quelqu·un qu·il aime.
- Ouais, un cheval !
- Un quoi ?
Un cheval !
ll aime un cheval.
Le sergent était dans la cavalerie.
- La quoi ?
- La cavalerie !
La cavalerie.
Un problème ?
J·ai un peu trop coupé le mélange,
en voulant économiser l·essence.
C·est une erreur
d·aller dans cette direction.
Le sergent sait ce qu·il fait.
Oui, le sergent est un génie !
Tel Mo¨¨se, il lui suffit de frapper
un rocher pour faire couler l·eau.
ll frappe deux fois
et l·eau se transforme en vin.
Et si on reste coincés sans eau
dans ce cimetière ?
Waco, ouvre la tourelle, tu veux ?
Bon, descendez un peu.
Qu·est-ce qu·il y a, Waco ?
Le moteur.
Tu meurs de soif, hein ?
ll faut économiser l·essence,
comme l·eau.
Sergent, faut graisser les roues.
Fais vite, il faut qu·on avance.
Réessaie la radio, Jimmy.
On y va dans une minute.
Mangez un truc
et buvez le tiers d·un verre d·eau.
Surtout, mesurez bien.
Tu reÇois ?
Que des parasites
et des Heil Hitler !
Donc, on sait pas où l·armée sera.
Au pire, le front mettra l·ancre
à Tobruk.
- On devrait contourner par là.
- On aura assez d·essence ?
J·ai calculé qu·on peut tenir
près de 250 km.
C·est l·eau qui m·inquiète.
ll faut trouver un de ces puits.
On appelle Ça des puits sur la carte.
Souvent, ce ne sont que des trous
boueux plein de sable.
J·aimerais tremper mes pieds
dans un grand seau d·eau.
Ça doit bouillir dans ces bottes.
Mon gosier souffre plus
que mes pieds.
- J·ai des cors aux pieds.
- J·en ai marre de tes pieds.
Moi aussi.
Et Ça fait des années.
- T·as fini, Waco ?
- Pas encore.
Pourquoi vous l·appelez Waco ?
C·est une ville du Texas.
··La ville avec une âme.··
Pourquoi ?
En fait, j·ai jamais su pourquoi.
On a juste cette pancarte :
··La ville avec une âme.··
Et cette autre ville avec une âme ?
Paris.
T·es de Paris, Frenchie ?
Non, mais pour les FranÇais,
Paris, c·est l·âme de la France.
Tu sais toute ma vie,
j·ai voulu aller à Paris.
Un jour, nous irons peut-être.
J·aimerais rentrer chez moi.
Vous voulez voir
la photo d·une belle fille ?
- Mignonne. Comment elle s·appelle ?
- Kathy.
Très jolie.
C·est un beau brin.
Je t·ai dit de mesurer l·eau.
- Je faisais pas attention.
- Laisse-moi faire.
Frenchie, les bidons.
Je ne reÇois d·ordres
que de mon officier.
C·est bien que t·aies mis Ça
sur le tapis.
J·ai quelque chose à dire aux hommes,
sergent.
Notre objectif est simple.
Rester en vie
pour pouvoir nous battre à nouveau.
Nous devons collaborer
et être disciplinés.
Le sergent Gunn commandait
quand on l·a rejoint.
C·est un soldat expérimenté...
et il paraît justifié de lui
demander de garder le commandement.
Nous nous consulterons pour décider
de la conduite de cette expédition...
mais c·est à lui que revient
le commandement direct.
Mon bidon, sergent.
Merci.
Tiens, Frenchie.
A ton avis ?
Je ne sais pas trop.
Hé, Waco.
Tire dans leur direction.
Ça devrait leur faire faire demi-tour.
Un Soudanais britannique
et un prisonnier italien.
Je crois qu·il veut se battre.
Donne-moi un truc blanc à agiter.
Et que Ça saute !
C·est vrai, Bimbashi.
J·ai cru avoir capturé un char ennemi.
D·où tiens-tu ton prisonnier ?
De Bir Hacheim.
Une colonne de chars
nous a attaqués là-bas.
Toute ma compagnie est tombée.
Je suis le seul rescapé.
C·est là que j·ai capturé...
cet homme pour porter
mon paquetage.
Comment tu t·appelles ?
Sergent Tambul.
Bataillon des forces soudanaises.
Tu connais ce désert ?
Oui, sergent.
C·est partout comme Ça ?
Oui, tout du long...
Ça empire pour les chars.
Du sable profond ?
Et des sables mouvants.
Une seule piste. Très vieille.
- Dur à suivre.
- Où mène-t-elle ?
Au puits de Hassan Barrani.
Crois-tu pouvoir la retrouver ?
Je crois bien.
Je vais essayer.
Enlève ton paquetage et monte.
Jimmy, une ration.
Les autres, à vos postes.
Waco, démarre.
On y va.
Regardez !
Ces oiseaux débarquent toujours
quand il faut.
lls sentent la mort à l·avance.
Quelqu·un comprend son charabia ?
Je parle anglais.
Je parle très bien.
Me laissez pas ici.
Emmenez-moi.
Désolé, pas de place.
J·ai appris l·anglais à l·école.
J·ai appris l·Americano
en lisant des lettres.
Le cousin de l·oncle
de mia moglie.
C·est ma femme, signore.
Elle a un oncle
dont le cousin vit en Amérique...
et il écrit tout le temps.
ll parle des grandes montagnes,
des grands immeubles, du grand art.
Tout est grand en Amérique !
Waco, secoue-la.
On y va.
Je vous montre lettre.
J·ai une lettre de ma femme.
Elle dit qu·elle a reÇu une lettre...
du cousin de l·oncle.
ll travaille à Pittsburgh, USA.
Dans l·usine de métallurgie.
Peut-être, il fabrique l·acier
de ce char à Pittsburgh, USA.
Et, signore...
je vous montre photo.
J·ai pas le temps.
ll a raison.
A la guerre, pas de pitié.
On tue à la bataille. Pas comme Ça.
J·en sais quelque chose.
- Je me bats depuis 1 936.
- 36 ?
L·Espagne.
ll n·y avait pas de pitié.
Ma femme et bambina.
C·est mon bébé.
Jolie photo.
Tu dois être fier d·eux.
Je vais voir ce que je peux faire.
J·aimerais que vous réfléchissiez.
Cet homme est un prisonnier de guerre.
En tant que tel, il a des droits.
On doit l·emmener.
Les hommes seraient d·accord.
Pour le moment.
Mais quand ils mourront
de faim et de soif ?
Mon rôle, c·est de prévoir.
- La vie d·un homme est en jeu !
- Vous avez tort.
C·est la vie de 1 0 hommes
qui est en jeu.
On a de la route à faire.
Chaque goutte d·eau est vitale.
J·emmène le Soudanais
parce qu·il est britannique.
Mais je vais pas m·embarrasser
d·un rital.
ll a marché jusque-là,
il peut faire le chemin inverse.
On n·en parle plus.
Qu·est-ce que t·attends ?
Démarre.
D·accord, Joe.
Montez, docteur.
Je suis désolé.
Me laissez pas mourir ici.
Je travaille pour vous.
Je bois pas...
je mange pas.
Me laissez pas ici.
Arrêtez !
Allez. Allez !
Ne tirez pas !
On pourrait l·avoir cet imbécile.
On en ferait qu·une bouchée.
Laissons-le croire
qu·on n·a plus de munitions.
Explosé en plein ciel !
Ça va, là-dessous ?
Oui, Bimbashi.
Tambul, suis-moi !
Docteur, venez au cas
où ce type parlerait pas anglais.
- Je t·accompagne, Tambul.
- Voilà ton fusil !
Déposez vos armes !
Vous entendez !
Qu·est-ce qu·il dit ?
Mon allemand est un peu rouillé,
mais j·ai compris en gros.
ll dit qu·on n·a pas une chance.
ll veut nous faire prisonniers.
ll est fou ?
Demande-lui s·il parle anglais.
ll dit que non.
ll ignorait
que les Américains étaient là.
Surprise, le bosch.
- On l·a gardée exprès pour vous.
- Fouillez-le.
- Qu·est-ce qui le tracasse ?
- ll veut que ce soit un autre.
Vraiment ? Et pourquoi ?
ll ne veut pas être touché
par une race inférieure.
Qu·il s·en fasse pas pour sa couleur.
Ça déteindra pas sur son uniforme.
Fouillez-le.
Un couteau.
Et ceci.
C·est ce que je pensais.
A votre avis, docteur ?
Ça dit qu·ils ont fait une offre
à l·armée britannique.
··Levez le drapeau blanc
et rendez les armes.
Nous avons montré que les Britanniques
étaient menés par des idiots.··
- Qu·est-ce que Ça veut dire ?
- La chute de...
Tobruk !
Qu·est-ce qu·il y a à Tobruk ?
ll ment comme son fichu Fuhrer !
Je vais lui apprendre !
Signore Sergente !
ll y a un blessé.
L·Allemand, il tire.
Amenez-le et ramassez le parachute.
Amenez de l·eau.
- Où est Halliday ?
- Que s·est-il passé ?
Doucement.
On savait pas qu·il était là.
ll ne pouvait pas parler.
La trousse de secours.
Mettons-le à l·ombre.
Doucement.
Du calme.
C·est Ça.
Vous l·avez eu ?
Ne dites rien.
On va vous soigner.
Comment va-t-il ?
ll est gravement touché
mais il peut s·en sortir.
On ne peut pas traîner dans le coin.
- Peut-on le déplacer ?
- Oui, en faisant attention.
ll faut faire vite,
s·il faut croire l·Allemand.
ll a peut-être raison.
Doyle, à ta radio.
Bien, sergent.
Qu·allons-nous faire du prisonnier ?
On est de trop dans ce char.
Ça fait une bouche de plus.
Je ne dis pas qu·on peut
le laisser mourir ici.
J·ai un faible pour ce Nazi.
Laissez-moi lui parler.
Je le fais passer derrière
la colline...
là.
Quand vous serez prêts,
je reviendrai seul.
Caporal,
vous avez beaucoup à apprendre.
C·est un Nazi.
Vous verrez peut-être
que ce n·est qu·un chien enragé.
Peut-être.
Mais il a gagné de nombreux prix.
J·aimerais le livrer
au quartier général.
Si on arrive jusque-là !
On le garde.
On verra pour plus ***.
En attendant...
vous en êtes responsable.
Merci.
T·as quelque chose ?
- Les Allemands ont eu Tobruk.
- Je sais. Autre chose ?
lls attaquent Sidi Barrani.
On est toujours en repli,
on tente de reformer le front.
Pourquoi tu souris ?
On dirait que t·as compris
tout ce qu·il a dit.
Demandez-lui pourquoi il sourit.
Ça l·amuse...
qu·on veuille se battre
avec ce drôle de détachement.
Fais-moi disparaître ce sourire...
ou je t·arrange le portrait.
Verstehen ?
Bon, les gars, on y va.
Chaque minute qui passe
diminue nos chances de passer.
ll ment peut-être au sujet des Bosch
mais on ne sait jamais.
On doit faire comme si c·était vrai.
- Tambul !
- Oui, sergent.
A quelle distance sont ces puits ?
A une centaine de kilomètres.
C·est là.
- Quelle distance ?
- Quoi, sergent ?
Quelle distance ?
Là, devant !
Vous verrez quand on descendra.
- Comment va-t-il ?
- Plutôt mal.
Que dit-il ?
On dirait le nom d·une fille.
- Donnez-lui de l·eau.
- lmpossible.
On n·a plus une goutte.
A sec.
C·est comme Ça, le désert.
Une fois, on a de l·eau fraîche,
de vrais lacs de montagne.
L·autre...
rien.
Que du sable.
Qu·y a-t-il de si drôle ?
Je pensais.
Quand on était gamins,
le plus beau cadeau...
c·était de jouer sur la plage.
Le prochain puits est loin ?
Environ 80 km, sergent.
Aux ruines de Bir Acroma.
Au sud.
Bonjour, Kathy.
Tu me manques...
Capitaine Halliday.
Capitaine Halliday !
ll parle sans arrêt à sa copine.
ll est mort.
C·est bête.
C·est lui qui l·a tué.
Laisse-le, Stegman.
Ordre de bataille.
Stoppez votre retraite.
ll faut défendre
Le Caire etAlexandrie.
L'armée se battra...
au nord d'El Khattara
surle front d'El Alamein.
Les unités dispersées ont ordre...
de rejoindre leur commandant
immédiatement.
On a besoin de chaque homme
et de chaque arme.
Rejoignez votre commandant.
Reformez votre front.
Rejoignez votre commandant.
Vite.
C·est Ça devant, sergent.
C·est Ça devant, sergent.
Droite !
Gauche.
T·entends Ça, Joe ?
ll y a des ratés, pas vrai ?
Ça va plus tenir longtemps.
Je me demande.
Clarkson, là-bas.
C·est peut-être lui
qui a eu de la chance !
Là, droit devant !
Bir Acroma !
Venez, les gars.
Tout le monde à l·intérieur.
Allez, Jimmy ! Debout !
Comment Ça va, Jim ?
Ça va, Joe.
Où est ce puits ?
Près de ce bâtiment.
Dans le mur, sergent.
Bon. Dispersez-vous
et trouvez ce puits !
Reste avec moi.
On t·a pas fait de cadeau, mon vieux ?
Bimbashi !
Le puits ! Le puits !
Par ici.
Descends voir.
Descendez un seau.
Ça goutte encore !
- Un récipient !
- Ça va être perdu.
Va chercher deux boîtes
et une corde.
Attention ! Ça arrive.
Tirez doucement.
Attention !
Que c·est beau à voir.
De l·eau.
Doucement. N·en perdez pas une goutte.
Trois gorgées chacun.
Trois gorgées. Pas plus.
Tiens, Jimmy.
Stegman, prends la place de Frenchie.
Trois gorgées.
Giuseppe !
Trois gorgées.
Pour l·Allemand.
Tout le monde a droit à trois gorgées.
Oui, sergent.
On pense aller à l·autre puits.
Mais il faut être sûr
qu·on trouvera assez d·eau là-bas.
A Bir Acroma, il y a toujours eu
assez d·eau.
Mais Ça nous fait un détour
de 1 30 kilomètres.
Ces hommes ont besoin d·eau,
HerrKapitän.
Vos engins passeront peut-être
sans eau...
mais vous risquez
la vie de vos hommes.
Allez avec le groupe de reconnaissance
du Sergent Krause.
Guidez-les jusque Bir Acroma.
Le bataillon suivra dans une heure.
ll nous faut de l·eau.
Qu·est-ce que Ça donne ?
Plutôt bien, sergent.
On peut faire plus vite ?
Ça ne se trait comme une vache.
On va attendre d·avoir assez d·eau
pour repartir.
C·est bête
de perdre tout ce temps.
Bates, reste là.
Waco, dégage le tank.
Les autres,
vérifiez votre équipement.
Stegman, fais le guet.
L·eau a bien aidé, n·est-ce pas ?
On aurait pas tenu plus longtemps.
Surveille bien ces collines.
C·est de là qu·arriveront les ennuis.
Guette les avions.
Signore.
J·aimerais vous aider.
Tu t·y connais en moteur ?
J·étais maestro en mécanique à Turin.
Je t·engage.
Frenchie...
laisse passer l·ltalien.
Laisse-moi prendre ta place.
Non, ce n·est pas nécessaire.
On en est où ?
Ça coule moins vite.
On ne peut jamais être sûr
avec ces puits.
Une cigarette ?
Merci.
Tu es dans l·armée depuis longtemps ?
Depuis 20 ans.
Mon père et son père avant Ça
étaient soldats.
Toute ma famille est soldat.
Dans ma famille, on est fermiers.
Tu sais où se trouve le Texas ?
Ça doit être loin.
Oui. J·y retourne
quand tout Ça sera fini.
- Je me suis marié avant de venir.
- Bien.
Bien ? C·est plus que bien !
Mais vous voyez le mariage autrement.
On m·a dit que les musulmans
peuvent avoir 300 femmes.
Le Prophète dit que quatre femmes
suffisent au vrai croyant.
Pourquoi quatre ?
Une seule femme n·est pas heureuse...
car elle s·ennuie.
Deux femmes compliquent l·existence.
Elles se disputent,
va savoir laquelle a raison.
Trois femmes, Ça ne va pas.
ll y en a toujours deux contre une.
Alors qu·avec quatre,
c·est le bonheur.
Pourquoi ?
Elles s·entendent deux par deux.
Et l·homme a la paix.
Ça tient debout.
Tu en as quatre ?
Non, une seulement.
Pourquoi ?
Si Ça existait au Texas,
tu aurais quatre femmes ?
Non, ma femme n·apprécierait pas.
Comme moi.
Ma femme n·apprécierait pas.
On en apprend des choses ici !
On a beaucoup à apprendre
l·un de l·autre.
Je comprends. Votre Mussolini
ne vous apprend rien ?
ll Duce, c·est un grand homme.
On croirait un orage quand il parle.
Vous le croyez ?
ll dit qu·il sait tout.
ll y a ses slogans partout.
Sur les murs, dans la rue.
On l·a dans le crâne.
On doit croire ces slogans.
C·est-à-dire ?
Obéis, crois, travaille.
Obéir ? Travailler pour quoi ?
Pour pas grand-chose.
Mais Mussolini dit que bientôt,
tout ira bien.
ll dit que tout ira bien.
ll se prend pour Dieu.
C·est ce qu·il croit.
Mais peut-être...
qu·Hitler est Dieu...
alors que Mussolini est son prophète.
Ne t·en fais pas. Un jour,
il va prendre une raclée.
ll y a des gens qui peuvent
se moquer du Duce.
Mais avec une femme et un bébé,
vaut mieux pas.
Ma petite Giuseppina.
Une toute petite bambina.
Avec de grands yeux comme Ça.
Belle comme tout.
ll paraît que c·est mon portrait.
Ne le lui dis pas.
Non.
Mais je vais le lui dire !
Comment tu écris oasis ?
O-A-S-l-S.
Ce n·est pas une oasis ici.
Ma femme n·y connaît rien.
Je dis que je suis sur l·herbe,
sous des palmiers.
On ne peut pas poster de lettre ici.
J·ai promis d·écrire
tant que je suis pas mort.
Et je suis pas mort.
Je devrais écrire à ma mère.
D·où tu viens en Afrique du Sud ?
D·un bled, à Kimberley.
C·est quoi, un bled ?
Un village.
Un beau pays.
ll y a toujours de la brise là-bas.
Pas mal. Mais moi,
je m·en tiendrai à Brooklyn.
Je suis du Sussex,
mais on s·est installés...
dans le Yorkshire.
Je viens de Londres.
Moi, de Dublin.
Et toi, aux Etats-Unis ?
De nulle part.
Je n·ai que l·armée.
Chez moi, on a un fromage unique.
- Lequel ?
- Le nôtre, le Moulin-Mérillac.
ll est comment ?
Du genre brie ou camembert ?
Mon village est unique.
Notre fromage est unique.
De ces repas !
Avec un couteau.
On prend un bout de fromage,
un bout de pain.
Du vin pour s·humecter le gosier.
Un bout de fromage.
Un peu d·oignon.
C·est bon ! L·oignon.
Un bout de pain, une gorgée de vin.
Du fromage, du pain.
Du vin, de l·oignon.
Du fromage, du pain.
Arrête ! Tu as eu ton compte.
Je me sens mieux.
Mais c·est fini.
ll y a six mois,
j·étais dans mon village.
Plus de fromage !
Pas de fromage sans lait !
Pas de lait sans vaches !
Nos vaches avaient le museau marron
et le cou blanc.
Les Nazis les ont prises.
lls les ont égorgées.
Adieu fromage et lait
pour les enfants.
Tu étais dans la France occupée ?
- Pourquoi ?
- Pour la Résistance.
Je l·ai appris par la radio.
J·ai vu l·exécution de 1 2 personnes.
Des otages.
Le maire à barbe blanche...
Mme Michelet, ronde comme un bonbon...
M. Le Pecq, le maître d·école...
Rosalie à la chevelure de soleil.
Et je ne peux rien faire.
Je suis un mauvais résistant.
J·ai trop de haine !
Et me voilà. Je veux seulement tuer...
pour venger mon village !
Quelqu·un vient par ici !
Un nuage de poussière.
ll avance vite.
Une patrouille allemande.
Surveille-les, et ne te montre pas.
Fais rentrer l·ltalien !
Bates, porte les gourdes au tank.
Les autres, cachez-vous.
Entre.
Tu parles anglais ?
- lls viennent ici ?
- Oui.
Surveille-les.
- Où sont-ils ?
- Derrière la colline, ils arrivent.
Waco, Jim, derrière la crête.
Ne tirez pas ! Je les veux vivants.
Vous, cachez-vous.
Tu comprends ce qu·ils disent, hein ?
Tu parles anglais, tu peux me parler.
Tais-toi !
Le moment venu,
je vous dirai quoi faire.
Sheik Ali, Hans, mirnach.
Que s·est-il passé ?
ll y a eu des coups de feu,
et plus rien.
Silence !
Son régiment ?
Demande-lui où sont les autres.
On n·arrivera à rien.
Bates, apporte-moi de l·eau.
Dis-leur de baisser les mains.
- Qu·est-ce que tu en dis ?
- Rien.
Emmène-le.
Redemande-lui où sont les autres.
Demande-lui s·il a soif.
Dis-lui qu·il ne boira que s·il parle.
lls ont perdu leur compagnie.
ll ment.
Seulement si tu parles.
lnsiste, il faut qu·il flanche.
Allez, parle !
lls sont l·avant-garde...
d·un bataillon qui passe
la frontière égyptienne.
Motorisé, sans chars,
mais composé de 500 hommes.
lls sont à court d·eau.
lls pensent en trouver à volonté ici.
La voilà, ton eau.
Vas-y.
Sergent Gunn !
Sergent Gunn !
Je m·y attendais, le puits est à sec.
Notre stock ?
Neuf bidons un quart.
Peu importe, on s·en va.
Les Boches seront contents du voyage.
J·aurais aimé voir leurs têtes.
Comment ?
J·aimerais voir leurs têtes
une fois ici.
Ça, oui.
On devrait peut-être les voir.
ll y a de l·eau d·ici 1 50 km ?
Le premier puits ?
- Rien ?
- Rien du tout, sergent.
Doc, Williams, Stegman !
J·ai beaucoup à dire en peu de temps.
Ces Allemands viennent
d·un bataillon...
à court d·eau, qui cherche un puits.
Un bataillon sans eau...
qui s·écarte de sa route sur 1 00 km !
Retardons-le
le temps d·envoyer un message.
Comment ?
Envoyons les deux Allemands dire...
qu·il y a de l·eau.
ll perdra deux ou trois jours...
à arriver ici.
Ce plan n·a qu·une faille.
On est là.
Là, les Allemands.
Alors, voilà le topo.
On met dans le mille.
C·est du cent contre un.
On peut filer en vitesse.
Avec un peu de chance,
on rejoint les nôtres.
On pourrait même gagner une médaille.
Si on reste...
peut-être que personne ne saura...
si Ça valait le coup...
ou pas.
Je reconnais que neuf contre 500,
Ça défie le bon sens.
Mais un soldat a le devoir
de faire son possible.
Pardon.
Neuf armés de sarbacanes,
c·est insensé.
S·il faut les retarder,
à quoi bon parler ?
Donnez vos ordres.
Ça se discute.
Je vois les choses comme Ça :
c·est du cent contre un...
Ça sort du cadre du devoir...
on a peu de chances d·en réchapper.
Je devais vous en parler.
Vous avez vos familles.
Des femmes, des mères.
Moi, j·en ai pas.
Alors, je m·en fiche.
Je sais ce que vous ressentez.
Mais décidez-vous vite.
Je parle pour Waco et Jimmy.
Mourir, d·accord.
Mais là, c·est pour rien. Pourquoi ?
Pourquoi tes concitoyens
travaillaient...
sous les bombardements allemands ?
Pourquoi le débarquement à Dunkerque ?
Pourquoi la résistance de Moscou ?
Pourquoi les Chinois déplaÇaient
des villes entières...
quand les *** attaquaient ?
Et Bataan ?
Corregidor ?
lls étaient peut-être fous.
Mais voilà ce qu·ils ont fait :
ils ont retardé l·ennemi...
le temps qu·on puisse le frapper.
Je suis pas général...
mais pour moi,
c·est le moyen de gagner.
Si ce que j·ai dit...
répond pas à ta question...
alors, qu·on m·explique pourquoi.
Je dis de rester.
- Je reste.
- Moi aussi.
Tu seras peut-être surpris
de savoir que c·est sur toi...
que je comptais.
Cela dit, c·est malgré moi.
Alors, c·est que j·ai raison.
Et toi, Frenchie ?
J·aime tes cigarettes.
Bien, debout.
Debout.
Doc !
Dis-lui qu·on le renvoie.
L·autre a dit la vérité.
Dis-lui que nous,
on a besoin de vivres.
Donnant, donnant. Pourquoi se battre ?
Eau contre vivres.
Faites-le taire !
ll comprend, il voulait les avertir.
Tu joues à Ça ?
Appelez Ça comme Ça.
S·il bouge, tue-le.
J·en serai ravi.
Tu sais qu·il parlait anglais ?
Je viens de le découvrir.
Et tu n·as rien dit ?
J·avais peur.
Je me bats contre mon ombre.
Vous me donnez à boire, à manger.
Je ne ferai rien de mal.
Je vous donne ma parola. Ma parole.
ll faut faire vite.
Cachez le char, creusez des tranchées.
William, Stegman et Bates.
L·ltalien vous aidera.
Allez-y, Doc.
Waco, fais-les partir
et ramène le véhicule.
Allez, de l·air !
- Alors ?
- Presque pleine.
- ll reste ?
- Cinq gourdes.
Ça, c·est pour la route.
Prends-la.
Bon, Tambul.
Pleine ?
Tu es sûr de toi.
J·aime les voyages. Ça ouvre l·esprit.
Frime pas comme Ça.
Tu crois que j·échouerai ?
Je sais pas.
Je veux bien parier.
- De l·argent ?
- Pourquoi pas ?
J·ai une chance sur deux.
Je mangerai au mess demain.
Je parie cinq que non.
Je parie dix que oui.
ll est nul, ce pari.
Si je perds, la mise me sert à rien.
Bon, Joe gardera l·argent.
Vas-y, Waco !
Tu dois réussir.
Qu·ils envoient du renfort
si possible.
J·y arriverai.
Je vais faire mugir cet engin.
Salut, j·ai une lettre à poster.
A droite.
Plus à droite.
Maintenant, tout droit.
Une chance que les Boches
aient eu des mines.
lls arrivent.
Oui, je les vois.
Vos munitions.
A l·abri, Frenchie,
surveille l·Allemand.
Là, derrière le mur.
- Vous êtes prêts ?
- Oui, Joe.
Tirez quand ils seront sur la crête !
- Doc !
- Oui !
Jimmy !
- Bates !
- lci !
Ça va, Frenchie ?
- Tambul !
- Ça va.
Stegman !
J·ai vu quelque chose de blanc.
lls ont un drapeau blanc !
On a proposé un marché.
Peut-être que Ça les intéresse.
Notre petite ruse marche.
Je vais les voir,
ils traduiront eux-mêmes.
Attention, va savoir avec eux !
Méfie-toi, c·est un piège.
Ça va aller.
Restez ici et couvrez-moi.
Major Hans Von Falken.
Gunn, armée U.S.
Vous venez de loin pour tirer
les marrons anglais du feu.
On aime les marrons.
Faut pas qu·ils brûlent.
Excellent.
Mais assez ri. Que voulez-vous ?
Vous pouvez négocier ?
Votre capitaine ?
ll est 5 h. Vous connaissez
les Anglais et le thé.
Vous nous proposez de l·eau
contre des vivres.
On attendait une trentaine d·hommes.
Vous saviez que c·était un bataillon.
Le soldat nous l·a avoué.
ll a été exécuté.
Est-il encore possible de s·entendre ?
C·est-à-dire ?
Rendez-vous, vous pourrez partir...
avec de l·eau et des vivres.
On se plaît ici, on est bien.
On a de l·eau et plus de vivres
qu·on ne pensait.
Je vous fais une offre.
De l·eau contre des armes.
Un demi-litre par fusil,
un litre pour le mortier.
De l·eau pour vous tous
contre vos armes.
On m·a dit que les Américains
ont beaucoup...
d·humour.
C·est votre dernière chance.
Pour votre survie et celle
de vos hommes.
Vous avez entendu :
de l·eau contre vos armes.
lls ont compris ?
- ll parlait bien anglais.
- Alors ?
lls croient qu·on nage dans la flotte.
Ça va très mal pour eux.
On peut partir s·ils ont l·eau.
Waco a trouvé les Anglais, tu crois ?
- Possible.
- lls arrivent peut-être.
Je les vois en train
de le féliciter...
de lui servir de l·eau glacée.
lls s·agitent.
J·en ai eu que deux.
Bien, mais vas-y doucement.
Ou on finira nos munitions demain.
Deux, Ça suffit pas ?
Je serai content
quand on en aura dix par balle.
Ton eau.
Va falloir presser la pierre.
Quoi, la pierre ?
L·autre fois, je me moquais de toi.
Tu devais accomplir un miracle.
Faire sortir de l·eau
ou du champagne d·une pierre.
ll n·y a de miracle
que quand on se décarcasse.
Si un miracle soignait mon cor !
Au moins, tu penses à quelque chose.
J·ai amplement de quoi penser.
Je réfléchissais sur un problème.
Lequel ?
On pourrait appeler Ça un projet.
Un projet ?
Je me demandais
comment irriguer le désert.
En entier ?
Pourquoi pas ? En faire un jardin.
C·est pas bête.
ll y a plein d·eau,
mais pas où il faut.
Elle est là, elle attend
qu·on se noie dedans.
Tu te sens bien ?
ll me semble qu·on irrigue un acre...
avec 420 m3 d·eau.
T·es dingue.
- Où tu as appris Ça ?
- Je suis linotypiste.
Et tu apprends en composant ?
C·est beau, l·instruction.
J·ai composé environ 5 000 livres.
Prose et poésie.
On dirait pas, mais j·ai un faible
pour la poésie.
Des poèmes sous un arbre,
un pichet de vin et...
C·était cent contre un, Williams.
C·est l·heure !
ll faut aller dire aux Allemands
qu·il n·y a pas d·eau.
Je ne peux pas faire Ça.
ll suffit d·en maîtriser un.
Nous les tuerons à la mitrailleuse.
Non, je ne hais pas ces types.
Tu n·as rien à dire.
Je n·y vais pas.
La place va être prise.
Si tu ne m·aides pas,
je te dénonce comme traître.
Dénonce-moi.
Les ltaliens, c·est pas
comme les allemands.
Sous l·uniforme, ils ont une âme.
Mussolini est moins intelligent
qu·Hitler.
ll déguise les ltaliens en voleurs,
escrocs, assassins.
Mais il ne les transforme pas.
ll n·arrive pas à effacer en eux...
la notion du bien et du mal...
pour leur imposer
ses Dix Commandements.
··Vole ton voisin.
Trompe et tue ton voisin.··
Tu oses insulter le Führer ?
ll faudrait un artiste.
Je suis mécanicien.
Je serais aveugle...
au point de m·agenouiller
devant un fou...
qui a changé mon pays
en camp de concentration ?
Fait des esclaves de mon peuple ?
Je dois embrasser la main qui gifle,
lécher la botte qui frappe ? Non !
Je préfère passer ma vie
dans ce trou...
que de combattre
pour des idées erronées...
des gens que je ne dé*** pas.
Ton Hitler !
C·est pour des hommes
comme lui que Dieu...
mon Dieu, a créé l·enfer.
l·Allemand a fui.
Dis-leur, pas d·eau.
Je l·ai perdu.
Je vais l·avoir.
Le voilà.
ll n·a pas une chance.
Crapule !
ll l·a eu.
Bates, c·est pour toi.
Ça va, Leroux ?
Comment tu te sens ?
En pleine forme.
Le sergent dit que Ça doit
nous durer longtemps.
ll aime blaguer.
ll n·y a rien au monde...
Caporal Leroux, parlementaire.
Major Von Falken.
Moi seul pouvais venir,
les autres se baignent.
C·est tout ce qu·on a.
Je paierais cher pour voir
la gueule du Boche.
lmpressionnant.
Et les autres ?
Tous morts ?
Nous renoncerons au puits
si vous nous donnez de l·eau.
Rapportez que c·est ma dernière offre.
Vous êtes généreux.
Mais mon sergent ne demandait pas
vos conditions.
ll voulait vous faire
connaître les siennes.
ll enverra un demi-litre d·eau
par fusil.
Un fusil, un demi-litre.
Deux fusils, un litre. Trois fusils...
En voilà assez !
Si Ça ne vous plaît pas
et que vous voulez l·eau...
il faudra venir la chercher.
Feu !
Frenchie avait raison.
On ne connaît pas les Nazis.
lls lui ont tiré dans le dos.
Entre, Doc.
Je suis désolé, je n·ai rien à t·offrir.
- Jimmy ?
- Les munitions sont comptées.
- Comment on se battra ?
- Avec les crosses, les poings.
Combien de temps on tiendra à quatre ?
Je ne sais pas.
C·est vrai que Ça semble
impossible...
mais il faut y arriver.
Quelqu·un devra accomplir un miracle.
Un miracle ? Lequel ?
Là, je coince.
Tenir des centaines d·hommes
à quatre...
c·est déjà un miracle.
Et pourquoi on y arrive ?
Parce qu·on est plus forts.
Comment Ça ?
Je ne parle pas en nombre.
ll s·agit d·autre chose.
Ces hommes-là n·ont jamais connu...
la dignité de la liberté.
La dignité ?
Un point de vue original.
Mais tu tiens le bon bout.
On le tient tous.
Je suis touché !
- ll faut te mettre à l·abri.
- D·accord.
Tu dois y arriver.
Debout !
Baisse-toi !
Ça va aller.
Ce n·est pas Ça qui va me tuer.
Bien parlé ! Mourir ? Jamais.
De l·eau !
Faut y arriver.
ll y a quelqu·un là.
Mort ?
C·est un Américain.
ll s·en est fallu de peu.
lls ont touché le puits.
Pile dans le puits !
Qu·est-ce que Ça change ?
Rien.
Comme on dit, ··Maintenant,
fini la rigolade··.
Je me demande ce que Ça fait.
- Quoi ?
- Une balle.
On dit que c·est rapide.
Je ne t·ai jamais dit mon prénom.
Non, c·est quoi ?
Osmond.
Un drôle de nom.
C·est bon.
Pourvu qu·on la trouve.
Quoi ?
- Ma plaque.
- Pourquoi ?
Si on ne la trouve pas,
je suis porté disparu.
Si on la trouve, je suis mort.
Si j·ai disparu,
personne ne sait que je suis mort.
Si je suis mort,
personne ne sait que j·ai disparu.
Autant être mort.
Les voilà.
lls viennent tous cette fois.
Osmond, c·est la fin.
lls ne finissent pas ?
Venez nous avoir ! On vous attend !
ll faut en finir !
Allez, on se rend pas !
De l·eau.
Des armes contre de l·eau.
La voilà !
Buvez tout ce que vous trouvez.
Prenez-la ! La voilà !
Jetez-vous dedans, nagez !
Buvez, qu·elle vous sorte
par les oreilles !
Buvez à vous crever la panse.
ll y a plein d·eau.
Les obus ont crevé le puits.
C·est un miracle.
Un vrai miracle.
Va prendre leurs armes.
Après, fais-les mettre en ligne.
Je te couvre.
Un char américain.
Et des prisonniers allemands.
Allez les chercher.
C·est eux ! lls viennent.
lls ont réussi !
Content de vous voir, sergent.
Lulu ?
Salut, les gars !
Racontez-nous Ça.
On a passé de sales moments.
- Waco.
- Joe !
T·as une clope ?
lls ne sont pas jojos.
Comment vous les avez eus ?
lls sont venus tout seuls.
Vous en avez eu pas mal.
lls nous ont eus eux aussi.
Jimmy ?
Alors ? C·était dur ?
C·était dur.
J·ai perdu le fil de la guerre.
Où on en est ?
Les Angliches ont bloqué les Boches
à El Alamein.
Dommage qu·ils ne l·aient pas su.
lls voudraient savoir.
Halliday.
Doyle.
Tambul.
Williams.
Stegman.
Frenchie.
Clarkson.
On les a bloqués à El Alamein.