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Il s'appelle Jan.
Je ne le connais pas.
Il travaille
sur la plate-forme.
Nous réprouvons le mariage
avec des étrangers.
Sais-tu même
ce qu'est le mariage ?
C'est l'union
de deux personnes devant Dieu.
Te crois-tu capable
d'endosser la responsabilité
de ton mariage devant Dieu
ainsi que d'une autre âme ?
Je sais que oui.
Peux-tu citer
une seule chose valable
apportée par ces étrangers ?
Leur musique.
Sors, Bess McNeill,
et attends.
Bess se marie
Il est en retard.
Au moins, il vient.
Mets ça.
Tu vas abîmer ta robe.
Il est en retard.
Ne fais pas l'idiote.
Mets ton manteau.
Ne gâche pas
cette belle journée.
Sortez les bouteilles !
Arrête, c'est mon mariage.
Veuillez vous lever
pour la mariée.
Nous nous tenons ici,
en Votre présence.
Nous Vous adorons, Vous,
Créateur de tout
ce qui est bon
et parfait.
Le Christ aimait l'Eglise
et a donné Sa vie pour elle.
Notre devoir est d'aimer
le Christ
et de Lui vouer notre vie.
Si cela n'est pas trop
déplacé,
je dirai que toi, Bess,
tu as manifesté cet amour
et cet engagement dans ta vie.
Nous t'avons maintes fois vue
en ce lieu
consacrer ton temps et
ton énergie à son entretien.
Je sais que tu as fait cela
non pour être bien vue
ici-bas,
mais par amour pour notre Père
qui est aux Cieux.
Beau sermon, mon Père.
Faites sonner les cloches !
Notre église
n'a pas de cloches.
Ça rigole pas.
Je te présente Dodo.
Ta belle-soeur...
On ne s'était jamais vus.
Tout s'est fait si vite.
Pourquoi tu dis ça ?
Je voulais dire...
C'est vrai, non ?
Tu n'es pas contente
pour moi ?
Bien sûr que si.
Bess !
Ma chère Bess,
je te connais depuis six ans,
et je n'ai jamais rencontré
personne
avec un coeur aussi grand
que le tien.
Ça n'a pas été facile pour moi
ici, quand j'ai épousé Sam.
Mais tu m'as accueillie
d'emblée
et je ne l'oublierai jamais.
Ta générosité
n'a pas de bornes...
comme la fois où tu as prêté
un vélo à Jack.
Sauf que c'était le mien
et je suis allée à pied
au travail !
J'étais furieuse contre toi.
Je le regrette,
car c'est ta nature.
Tu donnerais tout
à tout le monde.
Quand Sam est mort, j'ai perdu
un mari et toi un frère...
Nous nous sommes soutenues
et avons juré de veiller
l'une sur l'autre.
C'est à cause de toi...
C'est à cause de toi
que je n'ai pas fui
cet endroit si froid.
Aujourd'hui,
toi si chaleureuse,
tu ouvres ton coeur
à un autre étranger.
Il s'appelle Jan
et je ne sais pas
grand-chose de lui,
mais je sais
qu'il a le droit d'être ici
à cause de toi.
S'il ne prend pas soin de toi
et ne te comble pas,
je le tuerai.
Merci pour tout
ce que tu m'as donné.
Je t'aime... très fort.
Prends-moi maintenant.
Ici ?
Tu ne préfères pas
un endroit plus romantique ?
C'est joli, ici.
Tu es sûre ?
Non, prends-moi.
Je fais quoi ?
Ça va ?
Il y a du sang sur ta robe.
Je t'attends en bas ?
Prends soin de toi.
La vie avec Jan
Merde, j'arrive pas
à l'enlever.
C'est si drôle ?
Comment as-tu fait ?
Pour te passer des mecs ?
Je t'attendais.
Ne ris pas.
Tu devais te sentir seule.
Tu parlais avec qui ?
Je Vous remercie de m'avoir
accordé le plus beau des dons,
le don d'amour.
Je Vous remercie pour Jan.
J'ai de la chance d'être
tant comblée.
Mais n'oublie pas
qu'il faut être sage, Bess,
car tu sais que je donne
et que je reprends...
Comment ?
Je ne voulais pas dire ça.
Oui, je serai sage.
Je serai très, très sage.
Merci...
Quoi ?
Merci.
Pourquoi n'avez-vous pas
de cloches ?
Nous n'avons pas besoin
de cloches pour adorer Dieu.
J'aime les cloches.
Si on les remettait ?
Amuse-toi bien.
Mais à présent, mes amis...
les choses
ont beaucoup changé.
Devoir dire cela me blesse,
mais certains membres
de l'Eglise
semblent préférer
s'accrocher à ce bas monde
plutôt que de le fuir.
Ceux dont je parle
savent ce que je veux dire.
J'en ai le coeur affligé,
et je sais
que je ne suis pas le seul.
M. Donald John Beaton,
veuillez vous lever
et traiter de la question.
Merci Seigneur
de nous avoir bénis...
C'est idiot que seuls
les hommes puissent parler.
Tais-toi, femme !
Ils enterrent Anthony.
Va écouter le pasteur.
Quoi ?
Tu peux, si tu veux.
Les hommes peuvent assister
aux enterrements.
Vas-y.
Anthony Dodmantle, tu as péché
et tu mérites
ta place en enfer.
Le pasteur a dit
qu'il irait en enfer.
Il a dit ça ?
Vachement sympa !
Mais Anthony ira en enfer,
tout le monde le sait.
Tu sais que je dois
bientôt repartir ?
Tu le savais...
Seigneur, nous ne sommes pas
dignes de Vos bontés.
Nous Vous remercions
pour ce repas.
Pardonnez nos péchés,
au nom du Christ.
Quand repartez-vous ?
Tu ne savais pas ?
Jan reste avec moi,
il quitte la plate-forme,
on est si heureux.
Bess, arrête...
J'aimerais bien.
Je ne veux pas de ça chez moi.
Pardon, maman.
Si tu ne te maîtrises pas,
tu retournes à l'hôpital !
Pourquoi serais-tu
différente ?
Toutes les femmes ici
apprennent à rester seules
quand les hommes sont en mer.
Même toi, tu peux apprendre
à supporter ça.
Je ne sais même pas qui tu es.
Je ne sais rien de toi.
Et pour être franche...
désolée mais tu ne m'inspires
pas confiance.
Elle est très influençable.
Tu pourrais la convaincre...
de faire n'importe quoi.
Non, je ne pense pas.
Comment je vais
m'occuper d'elle, maintenant ?
Que veux-tu faire ?
La garder ici ?
- L'enfermer ?
- Elle n'est pas forte.
Plus que toi et moi !
Tu ne comprends pas, hein ?
Elle ne tourne pas rond.
Elle veut vivre, c'est tout !
C'est quoi, ça ?
Quoi ?
Qu'est-ce que c'est ?
Un cadeau.
Je l'ouvre ?
Bien sûr.
Quelles jolies couleurs !
C'est très ***.
T'en veux un coup ?
Regarde-la.
T'en fais pas.
Prends-en un.
Ouvre la bouche. Avale.
Seule
Tu es coupable d'égoïsme,
Bess.
Tu n'as pas imaginé
une seconde
combien ça a dû lui faire mal.
Tu fais passer tes sentiments
avant ceux des autres.
Je n'ai pas l'impression
que tu l'aimes
quand tu te conduis ainsi.
Tu dois promettre d'être sage.
Je promets d'être sage.
Désolée de m'être
mal conduite.
Ce n'est rien, Bessie.
Maman, je peux venir
à la maison
pendant que Jan est parti ?
Bien sûr, Bessie.
Un peu de cette merde...
Putain, qu'est-ce que t'as ?
Balance ta putain de radio.
On capte rien ici.
Toi et ta putain de radio !
Allez, danse !
Au feu !
Il doit appeler, non ?
J'attends avec toi ?
Où est l'autre équipe ?
J'ai un coup de fil à passer !
Je dois filer à l'hôpital.
Tu as froid ?
Ça va ?
N'attends pas trop.
Merde !
Pim, je dois téléphoner.
Barre-toi.
Bess est là ?
Un instant.
C'est toi, Bess ?
J'ai pas pu appeler plus tôt.
C'est rien.
Tu ne m'aimes plus ?
Bien sûr que si.
Dis-le, alors.
J'avais décidé
de ne pas le dire.
Tout le monde dit...
que je t'aime trop
et que si tu savais
combien je t'aime...
ça pourrait te rendre triste
parce qu'on n'est pas
ensemble.
N'arrête jamais de dire
que tu m'aimes, tu entends ?
Quoi qu'on te dise.
Dis-le, alors.
Je t'aime tant !
Je t'aime aussi.
Je t'entends respirer.
Tu m'entends ?
A quoi tu penses ?
Que tu es là.
Et tu fais quoi ?
Je te caresse les bras...
le torse...
le ventre...
la... queue.
Elle est si grosse.
Jan rentre dans dix jours,
pour une semaine.
Pardon ?
Jan rentre dans dix jours,
pour une semaine.
Qu'est-ce que tu fais là ?
Où est Jan ?
Je suis seul.
Je me suis foulé le poignet.
On m'a renvoyé ici.
Il t'embrasse.
- T'es en congé longtemps ?
- Juste 3 jours.
Tu me connais !
Je suis là.
Ça fait longtemps
qu'elle dort ?
Qu'est-ce que tu as ?
Tu as avalé ta langue ?
Tu as pris mon calendrier ?
Tu as pris mon calendrier ?
Non, pourquoi je ferais ça ?
Ne sois pas ridicule !
- Tu l'as pris !
- Mais non.
Je ne sais pas
de quoi tu parles.
Quel calendrier ?
Il est où ?
Il faut que tu arrêtes ça.
La vie s'arrête pas
quand il part.
Il est pas mort, toi non plus.
Tu comprends ?
Il faut que tu arrêtes.
Ce n'est rien. Rendormez-vous.
- C'est Bess ?
- Non, tout va bien.
- Une crise d'hystérie ?
- Je m'en occupe.
Pas de ça chez moi.
Je sais, rendormez-vous.
Quelle honte !
Bess McNeill...
des années durant
tu as demandé l'amour.
Dois-je te le reprendre ?
C'est ça que tu veux ?
Je suis reconnaissante
de cet amour.
Que veux-tu alors ?
Je prie pour que Jan revienne.
Il va revenir dans dix jours.
Tu dois apprendre à patienter,
tu le sais.
Je ne peux pas attendre.
Cela ne te ressemble pas,
Bess.
Il y a d'autres gens
qui ont besoin de Jan
et de son travail.
Tu penses à eux ?
Ça m'est égal.
Tout m'est égal.
Je veux juste qu'il rentre.
Je Vous en prie !
Ne pouvez-Vous pas
me le renvoyer ?
Tu es sûre de vouloir cela ?
Ça va péter !
Terry !
Attention !
Le médecin, bordel !
C'est Jan.
Il a eu un accident.
Tu m'entends ?
Qu'est-ce que tu fais ?
Je te tiens la main.
Me touche pas.
Détendez-vous...
Respire à fond.
Parle-moi.
Ça va aller.
On l'opère, il y en a
pour quelques heures.
Il vaut mieux attendre...
Tu ne peux pas.
Je veux être avec lui.
Je sais, viens avec moi.
Je veux pouvoir le voir.
Ce n'est pas une bonne idée.
Vous ne pouvez pas rester là.
C'est impossible.
Je peux vous parler ?
Reste là. Ne bouge pas.
Je veux que tu pries avec moi.
S'il te plaît.
Seigneur...
Nous Vous en prions,
protégez Jan...
et faites qu'il ne meure pas.
Madame,
vous voulez bien venir ?
Il vivra ?
Nous avons stabilisé son état
pour l'instant.
Il vivra ?
Oui, Bess, il vivra.
Votre mari
a été gravement blessé.
Il ne faut pas toujours
préserver la vie à tout prix.
Que voulez-vous dire ?
Ce que le docteur veut dire,
c'est que...
parfois...
quand la vie ne vaut plus
la peine d'être vécue,
il vaut peut-être
mieux mourir.
Vous ne connaissez pas Jan,
ou vous ne diriez pas ça.
Votre mari ne marchera
peut-être plus.
Nous pensons qu'il sera
complètement paralysé.
Mais il vivra.
Il vivra, semble-t-il.
Père...
Vous êtes là ?
Vous êtes toujours là ?
Bien sûr, Bess,
tu le sais bien.
Qu'est-ce qui se passe ?
Tu voulais que Jan revienne.
J'ai changé d'avis.
Pourquoi j'ai demandé ça ?
Parce que tu n'es
qu'une petite sotte.
J'ai dû te mettre à l'épreuve.
Ton amour pour Jan
est mis à l'épreuve.
Merci de ne pas l'avoir
laissé mourir.
Il n'y a pas de quoi.
La maladie de Jan
Et je vous le dis,
s'il y a un seul
de ces commandements
que vous n'honorez pas
et que vous n'observez pas,
vous n'avez pas votre place
à la table du Seigneur.
- Alors, tu es rentrée ?
- Avec Jan.
Contente de te voir.
Ça va mousser !
- Salut, les gars.
- Ça va, mec ?
Bien et vous ?
Vous avez trouvé
quelque chose ?
Du gaz, pas grand-chose.
On va plus au nord.
C'est bien.
Là où tu dis
qu'il y a du pétrole.
Qu'est-ce que tu fous ?
Faut qu'on aille forer !
J'avais envie de me reposer.
Je me méfiais de vous deux.
Mes bras déconnent un peu.
J'ai pas soif, de toute façon.
Mon cul !
Excuse, mec.
J'ai pas vraiment le droit
d'avoir des visites...
On n'a pas vraiment
le temps non plus...
Fais attention à toi.
Remets-toi vite.
A bientôt, les gars.
Tu veux faire un truc
pour moi ?
La prochaine fois,
mets quelque chose de plus...
de plus ample.
Comme ça...
je verrai pas tes formes.
Il faut partir,
Jan doit se reposer.
Il faut lui éviter
les émotions.
C'est mauvais pour lui.
Je suis désolée.
Tu dois lui remonter le moral.
Il dort, là ?
Il devrait, avec la dose
que je lui ai mise.
Je peux aller le regarder ?
Je t'aime, Jan.
Moi aussi, je t'aime, Bess.
Tu es l'amour de ma vie.
Où tu étais ?
A l'église.
A deux heures du matin ?
Je ne veux pas
que tu retombes malade
comme après la mort de Sam.
J'étais à l'église.
Ça n'a rien à voir avec
l'église. Tu m'as entendue ?
Je ne veux pas
que tu retombes malade.
J'ai parlé au Dr Richardson.
Il a dit qu'il pouvait
te voir demain.
Vraiment ?
Entrez.
Dodo m'a dit de venir.
Elle aimerait
que je vous soigne.
Mon prédécesseur vous a admise
il y a quelques années.
Pourquoi ?
Je ne sais pas.
Moi non plus.
La mort de votre frère
vous avait perturbée.
Là, c'est votre mari.
Rien d'anormal.
Vous me donnez pas
de cachets ?
Je ne suis pas comme
mon prédécesseur.
Je ne donne pas de cachets
pour une réaction naturelle.
Montrer ce qu'on ressent
ne se fait peut-être pas
chez vous,
mais ce n'est certainement pas
une maladie.
Ce qui s'est passé
est de ma faute.
Comment ça ?
J'ai prié Dieu
de le ramener à la maison.
Quel pouvoir vous avez !
Vous croyez vraiment
posséder un tel pouvoir ?
Vous avez une haute opinion
de vous-mêmes, ici.
Pleurez donc sur votre sort
plutôt que sur le sien.
Venez me voir de temps
en temps, si ça vous dit.
Excusez-moi.
Ça ira mieux
une fois qu'il sera rentré.
Joyeux anniversaire
Ragoût de pommes de terres
T'as l'air d'un petit singe
On en a vu un comme toi !
Regarde...
Surprise du chef !
J'ouvre ton cadeau ?
Tu vois ?
C'est quoi ?
Tu vas voir.
Où t'as trouvé ça ?
Jamais rien vu
d'aussi débile !
Il bouge plus !
C'est pas possible !
C'est vraiment idiot...
Joyeux anniversaire, Jan.
A tout à l'heure.
Il te plaît ?
Il est chouette.
Ton cachet...
Encore...
Joyeux anniversaire.
Je suis foutu, Bess.
Tu pourrais prendre un amant
sans que ça se sache...
Mais tu peux pas divorcer.
Ils voudront jamais.
Tu crois que c'est ça
que je veux ?
Pauvre infirme !
Réconciliez-vous.
Mari et femme
doivent pouvoir se parler.
C'est lui qui a besoin d'aide,
tu dois montrer
que tu es forte.
Va lui dire que tu regrettes
de t'être mise en colère.
Tu as Dieu.
Tu as la force
que ta Foi te confère.
C'est une force
que lui ne possède pas.
Où a-t-elle la tête ?
Partir en te laissant
dans cet état !
Tu dois admettre...
qu'elle était heureuse
quand on s'est mariés.
Elle s'est épanouie.
Pas vrai ?
Je peux pas rester comme ça.
Je peux même pas
lui faire l'amour.
Il faut qu'elle parte.
Il faut qu'elle vive sa vie.
Aide-moi à la libérer.
Elle ferait n'importe quoi
pour toi.
Tu le sais.
Sa vie passe après.
Elle ferait tout pour toi.
Pour te voir sourire.
Tu comprends ?
Tu as raison.
Merci de me le dire.
Je te fais la lecture ?
Ça va ?
On l'a ramené à l'hôpital.
Qu'est-ce qui se passe ?
Il a perdu connaissance !
On l'a ramené ici.
Il peut pas rester à la maison
si tu te sauves comme ça !
- Désolée.
- Ça suffit pas !
J'ai même plus le droit
de l'embrasser ?
Ecoute un peu ce qu'il dit !
Tout dépend de toi.
Il a personne d'autre.
Donne-lui envie de vivre,
aucun médecin
ne peut le faire.
Pardon.
C'était ma faute.
Approche.
L'amour est un vrai pouvoir...
Pas vrai ?
Si je meurs...
ce sera parce que l'amour
ne peut me garder en vie.
Je me souviens à peine
de ce que c'est que faire
l'amour.
Si j'oublie ça, je mourrai.
Tu sais, quand je t'ai appelée
de la plate-forme ?
On a fait l'amour
sans être ensemble.
Tu veux que je te reparle
comme ça ? J'aimerais bien.
Je veux que tu te trouves
un homme...
pour faire l'amour.
Tu reviendras me raconter.
Ça sera comme si
on était ensemble.
Ça...
ça me maintiendra en vie.
Je peux pas.
Ce matin, quand je t'ai dit
de prendre un amant...
je pensais pas à toi,
mais à moi.
Je ne veux pas mourir.
J'ai peur.
Tu comprends ?
Ça sera toi et moi, Bess.
Fais-le pour moi.
Je peux pas.
S'il te plaît ?
Ça va ?
Sûre ?
Le doute
Vous aviez besoin
d'un bon dodo.
J'ai mis la rose dans un vase.
Elle s'est un peu requinquée.
Pensez un peu à vous aussi.
Sortez.
Allez danser.
Je vous ai vue danser.
Vous aimez danser.
Où est Jan ?
Tu ne peux rien faire.
Ne le laissez pas mourir.
Et pourquoi donc ?
Je l'aime.
Tu n'arrêtes pas de le dire,
mais ça ne se voit pas.
Je ne peux rien faire.
Rien du tout.
Prouve-moi que tu l'aimes
et je le laisserai vivre.
Je suis venue danser.
Superbe, vous bougez bien...
Mais si vous me parliez ?
Arrêtez de danser.
Parlez-moi !
Parlez-moi.
Donnez-moi cinq minutes.
Vous pouvez me toucher.
Vous pouvez me prendre.
Bess, on ne va pas faire
l'amour. Rhabillez-vous.
Vous ne voulez pas de moi ?
Vous m'aimez pas ?
Vous aviez dit
que vous m'aimiez bien.
Je vous aime bien.
Allez, rhabillez-vous.
Vous ne comprenez pas.
Je serai gentille.
Je veux qu'on fasse l'amour.
Si vous voulez me parler,
on peut se voir à l'hôpital.
Rhabillez-vous.
Je ne sais pas quoi faire
de vous.
Rhabillez-vous
et rentrez chez vous.
Je suis couchée sur le dos...
Toute nue...
Il entre et il me voit.
Il m'embrasse les seins.
Il me pénètre.
Il me fait l'amour...
Doucement...
Et il jouit.
Qui
Le Dr Richardson.
Pas vrai
Où tu vas ?
On va débrancher
le respirateur 5 mn,
pour que tu exerces
un peu tes poumons.
Détends-toi, vas-y doucement.
Commence à respirer tout seul.
Respire à fond...
lentement.
C'est bien.
Encore.
Qu'est-ce que tu fais
dans ce bus ?
Quel bus, Jan ?
Approche...
Je suis là.
Je suis là, à l'arrière...
A l'arrière du bus...
Viens.
Va chercher le Dr Richardson.
Je rebranche le respirateur,
Jan.
Tu m'entends ?
Tu es conscient ?
Parle-moi !
J'aimerais
qu'on bavarde un peu.
Voilà mon bus.
Pardonnez-moi, mon Père,
parce que j'ai péché.
Marie Madeleine a péché,
pourtant elle est parmi
mes enfants les plus chers.
Je vais à l'arrière du bus...
Tu es là.
Elle est si grosse...
qu'elle fait presque craquer
ton pantalon.
Je défais ta braguette.
Je te caresse...
Je te caresse la queue.
Tu es allée voir Jan ?
- Comment il va ?
- Mieux.
- Il va mieux ?
- Un peu.
On dirait que vos prières
ont été exaucées.
On a pu lui ôter
le respirateur.
Bonne nouvelle, hein ?
Tu crois...
qu'on devient
quelqu'un d'autre...
quand on est
au bord du gouffre ?
Qu'on...
devient mauvais...
quand on va mourir ?
Tu ne vas pas mourir.
Je le sais.
Je te le promets.
La foi
Regarde !
Venez voir ce qu'on a trouvé !
Ne t'attends pas à un miracle.
Le Dr Richardson
dit qu'il peut rechuter.
Je lui ai sauvé la vie.
Je peux recommencer.
Qu'est-ce que tu racontes ?
Je lui ai raconté
des histoires.
Des histoires d'amour.
C'était presque comme si
on était ensemble, lui et moi.
L'amour peut sauver Jan.
Il ne doit pas oublier
ce que c'est. Il me l'a dit.
Il me dit
ce que je dois faire.
C'est bien de l'écouter,
mais il ne faut pas qu'il ait
trop d'ascendant sur toi.
La maladie
est un vrai pouvoir.
J'ai sauvé Jan.
Ne dis pas ça. C'est idiot !
Tu dis
que je ne suis pas idiote.
Tu l'es si tu dis ça !
Pourquoi tu le dis
maintenant ?
Parce que tu sombres
dans un monde imaginaire,
et ça m'inquiète.
J'étais furieuse
quand on te traitait d'idiote,
mais tu l'es !
On va lui mettre un drain
cet après-midi.
Vous verrez, ça l'aidera
à être plus lucide.
C'est une intervention
mineure.
Tu veux
que je me sente coupable ?
Pourquoi tu dis ça ?
Elle veut
que je me sente coupable.
Approche.
Putain, ce que t'es moche !
Tu peux pas t'habiller
autrement ?
T'as l'air d'une veuve !
Je suis pas mort.
C'est ça que tu veux,
peut-être ?
T'as pas fait
ce que j'ai demandé.
Mais si !
Je t'ai demandé
d'aller avec un homme.
Je l'ai fait.
Ça, aller avec un homme ?
C'est une blague !
C'est toi que j'aime,
personne d'autre.
Prouve-le !
Qu'est-ce qui se passe ?
Tu couches avec d'autres pour
satisfaire ses fantasmes ?
Son état s'est amélioré...
Non, il ne s'est pas
amélioré !
Ça varie. Parfois ça va mieux,
parfois non !
Rien à voir avec ce que
tu fais. C'est dans ta tête.
C'est mon mari, Dieu a dit
que je devais le respecter.
Si c'est ça le respect,
je n'ai rien compris.
Normal, t'es pas d'ici !
Non et j'en suis ravie.
Tous ces ragots...
J'en suis malade !
Mais tu vis ici
et tu vas à l'église.
Ça ne veut pas dire
que j'ai pas mes idées à moi.
Pourquoi tu t'en vas pas ?
Ton mari est mort !
Tu sais très bien pourquoi.
A cause de toi.
Une femme doit faire
ses propres choix.
Elle doit avoir ses idées
à elle.
Ce que tu fais
aggrave les choses.
C'est n'importe quoi !
Il est abruti
par les médicaments,
il ne sait pas ce qu'il dit !
Il ne se rend pas compte.
Excuse-moi.
J'irai en enfer ?
Qui veux-tu sauver ?
Toi ou Jan ?
Ça fait longtemps.
Ça ne te ressemble pas.
Notre Seigneur réprouve
ceux qui Le négligent.
Il faut me prêter une tenue.
C'est combien ?
Je ne perçois plus la tension.
Il est en fibrillation.
Reculez.
Pas de changement.
Il est temps
qu'on bavarde un peu.
Laisse-moi mourir
Je suis mauvais dans ma tête
Je t'aime. Peu importe
ce qu'il y a dans ta tête.
Vous n'avez pas dû lui donner
de choc électrique
quand son coeur
s'est arrêté hier ?
Non. C'était une opération
toute simple.
Ça s'est très bien passé.
Tu le sais bien.
Je veux parler à Bess
en privé.
Merci, Dorothy.
Je ne te demande pas
à quoi tu joues,
je ne veux pas de mensonges.
Mais tant que tu vis
sous mon toit,
tu dois te comporter
correctement.
Je ne t'ai jamais menti.
C'est compris ?
C'est très pénible pour moi.
Ton grand-père
ne peut plus te protéger
face au Conseil de l'Eglise.
Tu comprends
ce que ça signifie ?
Tu sais ce que c'est
d'être proscrit ?
Tu n'auras plus rien, Bess !
J'ai vu des gens très forts
dépérir après avoir été
proscrits,
et tu n'es pas forte.
Tu es une faible fille.
Ça te tuerait, Bess.
J'en ai assez dit.
Tu veux descendre ?
Le docteur est là.
Ça va ? On s'assied ?
Vous êtes imbriquée
dans quelque chose
qui vous dépasse.
Ah bon ?
Voyons, Bess.
Vous n'êtes plus une enfant !
Ecoutez, bon sang...
Il vous force à baiser
avec n'importe qui.
Ça ne vous ressemble pas.
Je ne fais pas l'amour
avec eux.
Je fais l'amour avec Jan.
Et je le sauve de la mort.
Il me fait l'effet
d'un sale pervers
qui veut jouer les voyeurs.
Des fois...
je n'ai même pas à lui dire.
Jan et moi...
on a un contact spirituel.
Dieu donne à chacun
un don particulier.
J'ai toujours été idiote...
Mais ça, j'y arrive bien.
Dieu donne un talent à chacun.
Quel est le talent de Jan ?
C'est un amant fantastique !
Et le mien ?
J'en sais rien.
Vous l'avez pas trouvé ?
Je vois...
Et quel est votre talent,
Bess ?
Sûrement pas de vous faire
baiser par des inconnus.
Je sais croire.
Vous êtes fâché ?
Oui, je suis fâché !
Vous ne voyez pas qu'il vous
manipule ? C'est un malade !
Ce qu'il vous fait est
malsain. Et ça va en empirant.
Il devient de plus en plus
dangereux pour vous,
son cerveau...
Ecoutez-moi, bon Dieu !
Vous vous souciez
toujours autant
des problèmes
de vos patients ?
Ecoutez-moi, Bess.
Je tiens à vous.
Je vous aime, Bess.
Vous êtes quelqu'un d'unique.
Enlevez vos mains.
Tu peux raccompagner
le docteur ?
Que va-t-il se passer,
maintenant ?
Il a d'autres "idées"
pour vous ?
D'autres services
à vous faire faire ?
Ne revenez plus.
Comment allez-vous l'exciter,
cette fois ?
Mon Père...
Que se passe-t-il ?
Père...
Où êtes-Vous ?
Vous m'emmenez
jusqu'aux bateaux ?
Je peux pas, les filles
seraient pas contentes.
Elles peuvent pas faire
tous les bateaux.
Peut-être pas.
Et le gros, là ?
Je n'y vais plus.
Les filles refusent.
Alors, il n'y a pas de mal
à m'y amener.
Comment vous sentez-vous ?
Ça pourrait aller mieux.
Malheureusement,
vos moments de lucidité
sont de plus en plus rares.
Je dois vous renvoyer
à Glasgow.
Je ne veux plus...
d'opérations.
Bien sûr, cela dépend de vous.
Mais votre état risque
de ne pas s'améliorer
si l'on n'opère pas.
Si votre décision est prise,
penchons-nous
sur une autre question.
Il faut penser à d'autres gens
que vous.
Content
que vous me compreniez.
Votre état l'affecte durement.
J'ignore pourquoi, mais...
ses idées concernant
votre état frôlent le délire.
J'irai droit au but...
Vous voir n'est pas bon
pour elle.
Probablement pas.
La meilleure chose
qu'on puisse faire
pour elle...
c'est de la réhospitaliser.
Loin de moi ?
Aussi loin que possible.
C'est nécessaire ?
Si vous ne voulez pas
être opéré...
tout porte à croire
qu'il y aura
une longue période
où votre état
ne fera qu'empirer.
Plus il empire,
plus votre influence
est préjudiciable pour Bess.
J'ai rédigé des documents
me donnant le pouvoir
de l'interner selon la loi
sur la santé mentale.
Il me faut votre accord.
Vous allez l'interner ?
C'est le seul moyen
de la traiter.
Dites-moi, docteur...
Ça veut dire
que je ne la reverrai pas ?
Si l'on est réaliste, oui.
Ici, en bas.
Vous vouliez l'aider...
Le sacrifice de Bess
Et pour revenir ?
Je serai pas loin.
Vous voulez quoi ?
Regarder pendant que tu baises
avec lui.
Viens là.
T'aimes ça, hein ?
Je peux m'en aller ?
- Je veux m'en aller.
- Bouge pas.
Salope !
Je vais vous tuer !
Vraiment ?
Tu crois ?
Tu sais pas t'en servir !
Qui croira une pute ?
Il n'existe qu'une façon,
pour nous qui sommes pécheurs,
d'atteindre la perfection
aux yeux de Dieu.
Par l'amour inconditionnel...
de chaque mot des écritures,
par l'amour inconditionnel
de la loi.
Je ne comprends pas
ce que vous dites.
Comment peut-on aimer
un mot ?
On ne peut pas aimer des mots.
On ne peut pas être amoureux
d'un mot !
On peut aimer
un être humain.
C'est ça, la perfection.
Nulle femme ne parle ici !
Bess McNeill, le Conseil
a décidé qu'à partir
d'aujourd'hui,
tu n'aurais plus accès
à cette église.
On ne te connaît plus !
Laissez-moi rester !
Hors de la maison de Dieu !
Venez avec nous.
On va à Glasgow.
Tu vas retourner un peu
à l'hôpital.
C'est pour ton bien.
Je veux voir Jan.
Je veux voir mon mari.
Pas maintenant.
C'est pour ton bien.
Maman ne peut pas me faire
hospitaliser, je suis mariée.
Ce n'est pas maman
qui a signé. C'est Jan.
Menteuse !
Comment peux-tu ?
Toi aussi, tu as eu un mari !
Ton amour aurait pu le sauver,
si tu avais essayé !
Allons-y, Bess.
Elle est partie.
Hou, la putain !
Qu'est-ce que tu fais ?
Je peux pas ouvrir la porte !
Maman !
Ouvre la porte, je t'en prie !
Je serai sage.
Je serai très, très sage.
Allez-vous-en !
Je vous en prie !
Laissez-moi !
Hou, la putain !
Allez-vous-en !
Cessez ce raffut
devant la maison de Dieu !
Allez, filez.
Qu'est-ce qui s'est passé ?
Bess, ça va ?
C'est Dodo.
Jan est mourant.
Je ne devais pas te le dire.
Je ne devais pas te le dire.
Tu as bien fait.
Je sais que tu m'aimes.
Je dois y aller.
Je peux faire quelque chose
pour toi ?
Rien ?
Va voir Jan
et prie pour qu'il guérisse,
se lève et marche.
Amenez-moi au gros bateau.
Encore ?
Tu es sûre ?
Père, pourquoi
n'êtes-Vous pas avec moi ?
Je suis avec toi, Bess.
Que veux-tu ?
Où étiez-Vous ?
Il y a d'autres gens
qui veulent me parler !
Bien sûr,
je n'y avais pas pensé.
Il y a cette petite sotte
de Bess
qui veut toujours
que je lui parle,
alors j'ai du boulot
en retard.
Mais Vous êtes avec moi ?
Bien sûr, Bess.
Tu le sais.
Merci.
Vous avez besoin de moi ?
Non, restez là.
Bess m'a demandé de prier.
Pour quoi ?
Pour que Jan vive.
Pour qu'il y ait un miracle.
Oui, ça serait un miracle.
Seigneur...
Faites que Jan guérisse,
qu'il se lève et marche.
Mme McNeill à l'appareil.
Où est Jan ?
Je voudrais le voir.
Pas maintenant.
On va t'opérer.
Je veux le voir.
Il faut t'opérer.
Non, je dois voir Jan.
Je t'en prie !
Arrêtez.
Elle veut voir Jan.
On l'emmène voir Jan.
Poussez-vous, bon Dieu !
Tu le vois ?
Comment va-t-il ?
Pas mieux ?
Non.
Je pensais qu'il irait
peut-être mieux.
Je me suis peut-être trompée.
Tout va bien.
Vous me reconnaissez ?
Que s'est-il passé ?
Tension à 100.
- La tension ?
- 100.
Ça va aller...
Je vais regarder son dos.
Vous avez des ciseaux ?
Maman !
La voilà.
Pardon,
je n'ai pas pu être sage.
Ce n'est rien, Bessie.
Ton grand-père est désolé
de n'avoir pas pu venir.
Dis-lui que je l'aime.
Je suis contente
que tu sois venue.
Tension ?
En baisse.
On va baisser la table.
Ça va aller.
- Tiens-moi.
- Je te tiens.
Je suis là.
J'ai peur.
Je sais.
J'ai peur...
Ça ne va pas...
Pas de pouls.
Vous pouvez arrêter.
- Quoi ?
- C'est fini.
Ecoute-moi...
Je suis désolée...
L'enterrement
Vous avez décrit la défunte
comme étant
"une personne immature
et instable,
"qui, à cause du traumatisme
"causé par la maladie
de son mari,
"se laissait aller
de manière obsessionnelle
"à une forme perverse...
"de sexualité".
Pourriez-vous clarifier ceci ?
J'ai dit ça ?
C'est ce qui est écrit.
Puis-je avoir de l'eau ?
Un verre d'eau
pour le docteur.
Ecoutez...
Vous aviez
la charge de la défunte.
La Cour aimerait connaître
les données médicales.
Si je devais réécrire...
la conclusion...
au lieu de "névrose" ou...
"psychose", j'utiliserais....
peut-être...
un mot comme...
"bonté".
Bonté ?
Vous désirez
que le procès-verbal
mentionne que votre opinion
en tant que médecin
est que la défunte
souffrait de "bonté" ?
C'est cette déficience
psychologique
qui l'a conduite à sa mort ?
C'est ce que
nous devons écrire ?
Bien sûr que non.
Très bien.
Dans ce cas, restons-en
à votre première déclaration.
Tout ce qu'il y a à dire
sur Bess McNeill a été dit.
Nous consentons
à ce qu'elle soit enterrée,
mais il ne peut y avoir
de service funèbre.
Le fait que certains ici
connaissaient bien la défunte
ne peut influencer
les modalités
de l'enterrement.
Ses obsèques
ne différeront pas
de celles des gens
de son acabit.
Le corps sera rendu par
les autorités cette semaine.
Le Conseil
m'autorise à enterrer Bess,
mais...
je ne puis m'écarter
des principes
qui gouvernent
les obsèques ici.
Je dois dire de Bess
ce qui doit être dit.
Où est Jan ?
Il est allé là-bas ?
Vous avez vu Jan ?
Bess McNeill...
Tu es une pécheresse...
et pour tes péchés,
tu es bannie en enfer.
Aucun de vous
n'a le droit
de bannir Bess en enfer !
C'est l'heure.
Allons-y.
Lève-toi, bon Dieu !
Allez...
Prenez soin d'elle.
Faut que tu la laisses partir.
Viens voir,
tu vas pas y croire !
Quoi ?
Pim, viens !
Tu vas pas le croire !
Viens voir ça.
Vise-moi ça.
Tu vois quelque chose ?
Il n'y a rien !
J'ai essayé
toutes les fréquences,
il y a que dalle.
Je voulais en être sûr.