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Le train pour Montauk
sur la voie "B".
Idée diverses
pour la Saint-Valentin, 2004.
Cette fête a été inventée par les
compagnies de cartes de vœux...
pour que les gens se sentent
comme de la merde.
Je ne suis pas allé
travailler aujourd'hui.
J'ai pris un train
jusqu'à Montauk.
Je ne sais pas pourquoi.
Je ne suis pas impulsif.
J'imagine que je me suis juste
levé du pied gauche ce matin.
Il faut que je fasse
réparer ma voiture.
Salut. Cindy? C'est Joel.
Écoute, je ne me sens
pas très bien aujourd'hui.
Non, un empoisonnement, je crois.
On gèle sur cette plage.
Montauk en février.
Brillant, Joel.
La page est déchirée.
Je me rappelle pas avoir fait ça.
Il semblerait que c'est ma première
inscription en deux ans.
On surestime le sable.
C'est juste des petits cailloux.
Si seulement je pouvais
rencontrer quelqu'un d'autre.
J'imagine que les chances pour
que ça m'arrive sont plutôt minces...
puisque je suis incapable de regarder
une inconnue dans les yeux.
Peut-être que je devrais
retourner avec Naomi.
Elle était bien.
Bien, c'est bon.
Elle m'aimait.
Pourquoi je tombe amoureux
de chaque femme que je vois...
qui me prête
la moindre attention?
- Pardon?
- J'ai juste dit bonjour.
Je peux m'asseoir plus près?
Vous allez jusqu'où?
Au centre de Rockville.
Sans blague! Moi aussi!
- Vraiment?
- Quelle coïncidence!
Je vous connais?
Vous allez parfois
chez Barnes & Noble?
- Bien sûr.
- C'est ça!
- Ouais?
- Je vous ai déjà vu!
Je travaille là depuis
bientôt cinq ans maintenant.
- Je crois que je m'en souviendrais.
- Jésus! Ça fait cinq ans?
C'est peut-être les cheveux.
- Quoi?
- Elle change beaucoup.
La couleur. C'est pour ça que
vous ne m'avez pas reconnue.
- Elle s'appelle Bleu Ruine.
- Génial.
- Joli nom, hein?
- Je l'aime.
Cette compagnie fait une série
de couleurs avec de jolis noms.
Menace Rouge,
FièvreJaune, Révolution Verte.
Quel boulot,
trouver tous ces noms.
Vous pensez que ça peut exister
un boulot comme ça?
Combien de couleurs de cheveux
peut-il y avoir? 50, peut-être.
Quelqu'un fait ça.
Agent Orange! C'est moi
qui l'ai trouvé celui-là.
J'applique ma personnalité
en pâte.
J'en doute beaucoup.
Eh bien, vous ne me
connaissez pas, alors...
vous ne savez pas, n'est-ce pas?
Désolé. Je voulais juste...
J'essayais d'être gentil.
Ouais. J'ai compris.
- Mon nom est Clementine, en passant.
- Je suis Joel.
Pas de blagues sur mon nom.
Non, vous ne feriez pas ça.
Vous essayez d'être gentil.
Je ne connais pas de blagues
sur votre nom.
Roquets Belles Oreilles.
Je ne sais pas
ce que ça veut dire.
Roquet Belles Oreilles?
Vous êtes fou ou quoi?
On l'a déjà laissé entendre.
Je suis désolé. C'est un joli nom,
sérieusement. Vraiment joli.
Ça veut dire "miséricordieuse".
C'est ça? La clémence?
Même si ce n'est pas
très approprié.
Je suis une petite salope revancharde,
pour tout vous dire.
Mince, je n'aurais jamais
cru ça de vous.
Pourquoi vous n'auriez pas
cru ça de moi?
Je sais pas. J'ai juste...
Je sais pas. J'ai juste...
Vous semblez si gentille, alors...
Maintenant je suis gentille?
Mon Dieu. Vous ne connaissez
pas d'autres adjectifs?
Je n'ai pas besoin de "gentille".
J'ai pas besoin de l'être et j'ai pas
besoin qu'un autre le soit pour moi.
D'accord.
C'est Joel, c'est ça?
Oui.
Désolée d'avoir crié.
Je suis un peu
troublée aujourd'hui.
C'est gênant à admettre, mais j'aime
bien quand vous êtes gentil.
Je veux dire, je sais jamais
ce que je vais aimer...
mais en ce moment...
je suis heureuse que vous le soyez.
J'ai des trucs
que je devrais probablement...
- Oh! Je suis désolée. D'accord.
- J'écris et...
- Non, non. J'ai juste...
- Bien sûr. Non. Ça va.
- J'ai juste... Vous savez, c'est...
- D'accord.
- À bientôt, alors.
- Jésus!
Je peux vous reconduire
si vous voulez.
- Il fait froid.
- Oui. D'accord. Oui.
On gèle.
- Vous n'êtes pas maniaque au moins?
- Je ne suis pas maniaque.
C'est vous qui m'avez abordé.
Vous vous souvenez?
Ça, c'est le premier chapitre
dans le livre des maniaques.
Vraiment?
II y a un livre des maniaques?
D'accord.
Il faut que je le lise.
Je suis désolée d'avoir semblé un peu
folle. Je ne le suis pas vraiment.
Oh, ça va.
Je ne pensais pas que vous l'étiez.
Vous voulez boire quelque chose?
J'ai beaucoup à boire
et je pourrais...
Laissez. Désolée. C'était stupide.
Je suis gênée maintenant.
Bonne nuit, Joel.
Deux Ruines Bleues.
Merci.
Bois, jeune homme.
Ça va rendre toute cette histoire
de séduction moins répugnante.
Je rigole!
Viens.
T'es un taciturne,
toi, hein?
Désolé.
C'est juste que, tu sais,
ma vie n'est pas si intéressante.
Je vais travailler,
je rentre à la maison.
Je ne sais pas quoi dire.
Tu devrais lire mon journal.
Je veux dire, il est... vide.
Vraiment? Ça te rend triste
ou ça t'inquiète?
Tu sais, ça m'inquiète de me dire
que je ne vis pas ma vie à fond...
profitant de chaque possibilité...
m'assurant de ne pas perdre une seule
seconde du peu de temps que j'ai.
- Je pense à ça.
- Ouais?
T'es vraiment gentil.
Mon Dieu, il faut que j'arrête
de dire ça.
Je vais t'épouser.
Je le sais.
D'accord.
Tu devrais aller voir la Charles
avec moi un jour.
Elle est gelée
à ce temps-ci de l'année.
- Ça semble effrayant.
- Exactement.
Je préparerai un pique-nique.
Un pique-nique nocturne.
C'est différent la nuit.
Et on pourrait...
Bonne idée.
Mais je devrais partir. Maintenant.
- Tu devrais rester.
- Non, vraiment... je...
Je dois me lever tellement tôt.
J'aimerais que tu m'appelles.
Tu le ferais?
J'aimerais ça.
Oui.
Souhaite-moi une bonne Saint-Valentin
quand tu appelles!
Ce serait gentil.
Qu'est-ce qui t'a pris
tant de temps?
Je viens d'arriver.
Je t'ai manqué?
Oui. Bizarrement, tu m'as manqué.
Tu as dit "oui". J'imagine
que ça veut dire qu'on est mariés.
J'imagine.
Demain soir?
Voyage de noce sur glace?
Elle est vraiment dure
à ce temps-ci de l'année.
Je sais pas.
Allez. Allez.
Allez. Allez, allez.
C'est si beau.
N'est-ce pas?
Ne va pas trop loin.
- Ça va?
- Au diable!
Oh, mon cul!
- Je pense que je devrais retourner.
- Allez. Allez!
Et si elle fend?
"Et si"?
Ça t'importe vraiment en ce moment?
Viens ici. S'il te plaît.
Allez.
En glissant. Glisse-glisse.
- C'est bon.
- Tiens, laisse-moi te montrer un truc.
Qu'est-ce que tu fais?
Allez.
Je pense que j'ai entendu craquer.
Elle ne va pas craquer
ni briser ni...
Elle est si épaisse.
Montre-moi les constellations
que tu connais.
J'en connais... aucune.
Montre-moi celles que tu connais.
D'accord.
D'accord.
Voilà Osidius.
Où?
Là. Tu vois?
Une sorte de croix en mouvement.
Osidius le Catégorique.
- T'es plein de merde. C'est ça?
- Non.
Osidius est là.
Une croix en mouvement.
Arrête!
Cocorico.
Désolé de te réveiller,
mais on est... arrivés.
Je peux venir chez toi...
dormir?
Je suis si fatiguée.
D'accord. Ouais. Bien sûr.
- Laisse-moi prendre ma brosse à dents.
- Ouais.
Juste...
- Oui?
- Je peux vous aider?
Qu'est-ce que vous voulez dire?
Je peux vous aider
avec quelque chose?
Qu'est-ce que vous faites ici?
Je ne suis pas vraiment sûr
de ce que vous me demandez.
Merci.
- On cherche le 159.
- C'est quel numéro ça?
Je sais pas.
Jésus-Christ, on pourrait mettre
une lumière ou mettre un numéro...
- C'est lui?
- Je crois.
Ouais, c'est lui.
Attends. C'est lui.
Merde.
Les seules cartes de Saint-Valentin
que je reçois sont de ma mère.
C'est pathétique, non?
T'es chanceux d'avoir Clementine, mec.
Elle est cool.
Hé, t'as prévu quelque chose
avec elle pour la Saint-Valentin?
C'est dans un jour. T'es mieux de
réserver ou quelque chose comme ça.
Tu voudrais pas te retrouver
chez Mickey D, hein?
MacRomance!
Tu veux des frites
avec ton frappé?
II faut que je dorme, Frank.
Il est 20 h 30.
Patrick, arrête.
D'accord.
D'accord.
D'accord.
Tous en scène à l'Apollo.
Silence.
Hé, Joel. Quoi de neuf?
Salut, Frank.
Les seules cartes de Saint-Valentin
que je reçois sont de ma mère.
C'est pathétique, non?
T'es chanceux
d'avoir Clementine, Joel.
Hé, t'as prévu quelque chose
avec elle pour la Saint-Valentin?
C'est dans un jour.
T'es mieux de réserver
ou quelque chose comme ça.
Tu voudrais pas te retrouver
chez Mickey D.
Oh, non!
Oui! La Saint-Valentin est dans trois
jours! Je veux que ça soit réglé.
Je suis prêt à être celui
qui règle tout.
Alors je l'appelle
et elle a changé de numéro.
Alors je suis allé au Grenier des
Folies, tu sais, lui acheter un truc.
Je pensais aller au boulot...
lui souhaiter la Saint-Valentin
en avance et...
"Clem, désolé. Affectueusement, Joel"
Tu le croiras pas.
Elle est là avec... un type...
un type vraiment très jeune.
Et elle me regarde comme si
elle ne sait pas qui je suis.
Pardon?
Je peux vous aider à trouver
quelque chose, monsieur?
Hé, Clem-ate.
Patrick! Petit bébé.
- Qu'est-ce que tu fais ici, bébé?
- Je suis venu te surprendre.
Appelez si vous avez besoin de quelque
chose, monsieur. T'as bonne mine.
- Comment ça va?
- Plutôt bien. Plutôt ennuyée. Fatiguée.
- Je veux ce qu'il y a dans ton costume.
- Parfait.
Pourquoi?
Pourquoi elle me ferait ça?
Hé, quelqu'un veut fumer un joint?
Mon Dieu, Rob, arrête.
Mon Dieu. Elle me punit.
- Je sais, chéri.
- Pour avoir été honnête.
- C'est horrible.
- Je devrais aller chez elle.
Tu veux pas aller là, mec.
Tu veux pas aller là.
Descends. C'est trop...
- Exact.
- Ouais.
Je ne veux pas avoir
l'air désespéré.
Tu devrais prendra ça comme un signe
et rompre une fois pour toutes.
N'est-ce pas? N'est-ce pas?
D'accord, Joel, écoute, mec,
sérieusement. Voici l'affaire.
Fais pas ça.
Rob, qu'est-ce que tu fais?
C'est quoi ta putain de suggestion,
Carrie? Ta solution brillante?
Tu vas nous inclure là-dedans
maintenant? Ça ne nous concerne pas.
Exact. Ça ne nous concerne pas. Ça
concerneJoel, un adulte. D'accord?
Pas l'enfant de maman Carrie.
- Qu'est-ce que tu...
- C'est ton linge sale!
C'est génial. C'est bien.
D'accord.
"Clementine Kruczynski a fait
effacerJoel Barish de sa mémoire.
S'il vous plaît, ne lui parlez
plus jamais de leur relation. Merci."
- Qu'est-ce que c'est?
- Je sais pas. Ils font des trucs, là.
Bonjour. Lacuna.
Non, désolée. Cette offre
s'est arrêtée après le nouvel an.
Oui, bien sûr.
On peut vous prendre...
le cinq?
C'est un mercredi. Génial.
Vous pouvez l'épeler, s'il vous plaît?
D'accord, et nous aurons besoin
d'un numéro de téléphone le jour.
Parfait. Passez une bonne journée.
Au cinq.
Je peux vous aider?
- Je suis Joel Barish.
- Pardon?
Je suis Joel. Barish.
J'ai rendez-vous avec le docteur...
Mierzwiak.
- Vous pouvez remplir ça?
- Je veux juste lui parler.
- Il faut remplir le formulaire.
- Vraiment?
- Merci.
- Génial.
Je n'ai pas de stylo.
Il y un stylo là.
Bonjour. Lacuna.
Oui, cette offre-là. C'est fini.
Elle s'est arrêtée après le nouvel an.
Comment ça va aujourd'hui?
Pas très bien, en fait.
Oh, mon Dieu! Stan!
- Désolé. Désolé, je faisais juste...
- Je travaille!
Désolé. Désolé.
- Tenez, docteur.
- Merci.
Vous n'auriez pas dû voir ça.
Je suis désolé.
C'est un canular, non?
Je veux dire, c'est Clem...
- Je vous assure que non.
- Non.
Ça ne se peut pas, ça.
Écoutez, nos fichiers sont
confidentiels, M. Barish...
alors je ne peux pas
vous montrer de preuves.
Il suffit de dire
que Mlle Kruczynski...
n'était pas heureuse...
et elle voulait aller de l'avant.
Nous fournissons
cette possibilité.
"Mlle Kruczynski n'était pas heureuse
et elle voulait aller de l'avant.
Nous fournissons
cette possibilité."
Qu'est-ce que c'est que ça?
Le type le plus gentil
avec lequel elle est sortie.
Merde!
- Mon Dieu, Rob! Arrête!
- Ça va. Tout va bien.
Je fabrique une maison d'oiseaux.
Qu'est-ce que je peux dire, Joel? Tu
connais Clementine. Elle est comme ça.
Elle est impulsive.
Elle a décidé de t'effacer
presque en blague.
Une blague.
Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi?
Pourquoi t'as fait ça?
Attendez, attendez!
Désolée, docteur.
Il a fait irruption.
D'accord.
Je veux qu'on me le fasse.
Je lui ai dit que la période avant
la Saint-Valentin était très occupée.
- Ça va, Mary.
- Mais il y a des gens qui attendent.
M. Barish,
si vous voulez entrer.
- Mary, vous vous occupez de Mme Woo?
- Oui, bien sûr.
Au revoir, Mme Woo.
Maintenant, la...
la première chose que
vous devez faire, M. Barish...
c'est rentrer à la maison...
et prendre
tout ce que vous avez...
qui est associé
à Clementine.
N'importe quoi.
Nous utiliserons ces objets pour
créer une carte de Clementine...
dans votre cerveau, d'accord?
Alors, nous aurons besoin
de photos, vêtements, cadeaux...
de livres qu'elle aurait pu vous
acheter, des CD achetés ensemble...
des inscriptions dans
votrejournal intime.
Nous voulons vider votre maison...
Nous voulons vider votre vie
de Clementine.
Une fois que la carte
sera faite...
nos techniciens effaceront
chez vous ce soir.
De cette façon, quand vous
vous réveillerez le matin...
vous vous retrouverez dans votre lit
comme si de rien n'était...
une nouvelle vie devant vous.
Réveille-toi, l'ami!
Non, je suis désolée, Mme Sobel.
On ne peut pas répéter l'intervention
trois fois en un mois.
Eh bien, ce n'est pas notre politique...
Comment ça va aujourd'hui, M. Barish?
Allo. Je suis ici.
Je sais que c'est urgent et
nous ferons notre possible...
Nous pouvons vous prendre le 1 er mars.
Vous pouvez parler au docteur.
Prenons rendez-vous.
Quel jour aimeriez-vous venir?
II est très occupé cet après-midi.
Ce serait peut-être mieux demain.
Vers 12 h 15? Vous pouvez?
Février est toujours très occupé
à cause de la Saint-Valentin.
Voici Stan Fink...
un de nos techniciens les plus
expérimentés et habiles.
Il va s'occuper
de votre cas ce soir.
Enchanté, M. Barish.
Mon nom est Joel Barish...
et je suis ici pour effacer
Clementine Kruczynski.
Très bien.
Parlez-moi de Clementine.
Je vivais...
avec cette femme, Naomi...
il y a quelques années...
et mes amis Rob et Carrie nous ont
invitsé à une fête sur la plage.
Je n'aime pas les fêtes.
Naomi avait un empêchement,
mais j'y suis allé...
et j'ai rencontré Clementine.
Je suis désolé.
Commençons avec
vos souvenirs les plus récents...
et procédons plus ou moins à reculons,
à partir de là.
Il y a un cœur émotionnel
à chacun de nos souvenirs.
Quand on se débarrasse de ce cœur.
Le processus de dégradation commence.
Quand vous vous réveillez
le matin...
tous les souvenirs que nous aurons
ciblés seront fanés et auront disparu...
comme un rêve au réveil.
Il y a un risque
de dommage cérébral?
Eh bien, techniquement...
l'intervention relève
du dommage cérébral...
mais c'est l'équivalent
d'une nuit de biture.
Vous ne manquerez rien.
Confortable?
Ce qu'on fait, M. Barish, c'est
créer une carte de votre cerveau.
Bon, allons-y.
Pour procéder à l'intervention
ce soir, on a du boulot.
Je veux que vous réagissiez à ces
objets, M. Barish, s'il vous plaît.
Il y a une bonne histoire
sur celui-ci...
En fait, j'aurai un bien
meilleur indicateur émotionnel...
si vous évitez de décrire
verbalement les objets.
Concentrez-vous sur les souvenirs.
Désolé. D'accord.
Il y a une saine activité là-haut.
Les données sont bonnes. Très bien.
- Voici un autre objet.
- C'est si...
Prochain objet. D'accord.
M. Patate.
Prochain objet.
D'accord.
Concentrez-vous sur les souvenirs.
Patrick, rends-moi service.
- Hé, rends-moi service, d'accord?
- Ouais.
Tu peux vérifier le régulateur
de tension? On a quoi, là?
- La tension est bonne.
- Vraiment?
Eh bien, je n'efface pas
comme je voudrais. Je...
Techniquement, l'intervention
relève du dommage cérébral.
Vérifie le...
Vérifie les connexions, s'il te plaît.
Vous voilà.
Pourquoi suis-je... Je ne comprends pas
ce que je regarde.
Pourquoi suis-je ici et...
Oh, mon Dieu. Déjà vu.
- Déjà vu. C'est tellement...
- Bon, on devrait commencer.
Pour procéder à l'intervention ce soir,
on a du boulot.
Je suis déjà dans ma tête,
n'est-ce pas?
J'imagine.
C'est à peu près ça.
Ça ressemblerait à ça.
Très bien.
On se débarrassera de ces souvenirs
quand on aura fini.
Comme ça, leur présence inexplicable
chez vous ne nous déstabilisera pas.
Voilà.
- Patrick?
- Ouais?
- Patrick, tu peux vérifier...
- Patrick?
J'obtiens une sorte de relevé
de ma propre voix.
- Pourquoi y a-t-il autant de fils?
- Beaucoup d'équipement.
Ça aide?
T'es certain de l'avoir
bien installé?
- C'est comment ça?
- Comment ça va aujourd'hui?
- Voilà, M. Barish.
- C'est mieux.
Je ne sais pas si j'aime ça.
Je peux peut-être essayer ça,
alors.
On a presque fini.
Un journal.
Ce serait précieux.
"J'ai rencontré quelqu'un ce soir.
Je ne sais pas quoi faire.
Elle s'appelle Clementine
et elle est épatante."
Jésus!
- Allez! Attention! Recule!
- Quoi? Quoi?
Reste calme.
- C'est parfait.
- Ne faisons pas frire le pauvre type.
- D'accord, t'as celle-là.
- Cet endroit fait un peu dépotoir.
C'est un appartement, Patrick.
Eh bien, alors pas un dépotoir,
mais plutôt moche. Sans inspiration.
Et il y a une sorte d'odeur
de renfermé.
Patrick, on peut juste en finir?
On a une longue nuit devant nous.
Viens.
C'est la dernière fois
que je t'ai vue.
Il est 3 h 00.
J'ai un peu bousillé ta voiture.
Tu conduisais soûle?
C'est pathétique.
J'étais un peu pompette.
- Ne me dis pas que je suis pathétique.
- Eh bien, c'est pathétique.
C'est sacrément irresponsable.
T'aurais pu tuer quelqu'un.
- Mon Dieu.
- T'as peut-être tué quelqu'un.
- On allume les infos pour voir?
- Christ!
Je vérifie la calandre, voir si des
enfants ou des animaux y sont encastrés?
C'est juste une égratignure, Joel.
T'es comme une vieille femme.
Et toi, t'es comment?
- Une ivrogne?
- Une ivrogne?
T'es des années 50
ou quoi?
Une ivrogne?
Regarde les choses en face, Joel.
Tu piques une crise parce que
je suis sortie sans toi...
et dans ta petite cervelle...
tu te demandes, est-ce qu'elle
a baisé quelqu'un d'autre ce soir?
Non, tu vois, Clem...
je présume que tu as baisé
quelqu'un ce soir.
C'est pas ta façon
de te faire aimer?
Je suis désolé. D'accord?
Clem, je ne le pensais pas.
D'accord?
Tes clés.
Je n'en aurai plus besoin.
J'étais juste fâché ou ennuyé
ou quelque chose comme ça.
Je l'ai.
Mary vient ce soir.
- Ouais?
- Ouais.
- J'ai pensé que t'aimerais savoir.
- J'aime bien Mary.
J'aime quand elle nous visite.
Mais je crois qu'elle ne m'aime pas.
Elle t'aime assez.
Je devrais peut-être inviter ma copine.
J'ai une copine maintenant.
- Fais comme tu veux.
- Je t'ai dit que j'avais...
Je t'ai pas dit que j'avais
une nouvelle copine?
II faut se concentrer, Patrick.
Ouais, mais notre situation
est un peu bizarre.
- Ma situation avec ma copine.
- J'en doute pas.
C'est pas...
Clem, laisse-moi te reconduire.
Fous le camp, pédale!
Regarde-moi ça ici!
Tout tombe en ruines!
Je t'efface et je suis heureux!
C'est toi qui as commencé!
Je peux pas croire
que tu aies fait ça. Merde.
Tu m'entends?
Demain matin, tu seras partie!
Une fin parfaite
à cette histoire de merde!
C'est un problème si une fille est
attirée par moi? C'est un problème?
Non, je pense que c'est... drôle.
Alors, qui est le plus beau
selon toi, moi ou ce type?
Patrick, on se concentre,
mon pote.
Tu te souviens de cette nana
qu'on s'est faite la semaine passée?
Celles avec les... patates?
Cette nana-là?
C'est sa nana à lui.
- Exact.
- Était. On s'en est occupés.
Mon Dieu!
Eh bien, je suis un peu tombé
amoureux d'elle ce soir-là.
Quoi? Petit salaud...
- Quoi?
- Elle était dans les pommes, mec.
Eh bien, elle était belle et...
j'ai volé une paire de ses petites
culottes aussi.
- Jésus!
- Quoi?
C'est pas comme...
Je veux dire, elles étaient propres.
Me dis pas ça, mon pote!
Je veux pas entendre cette merde!
- Elles étaient propres!
- Quoi? Non! Arrête!
- D'accord. Ouais! Super!
- On a du boulot.
Donne-moi mes papiers.
Il y a...
Il y a autre chose.
Après qu'on l'a faite,
je suis...
allé où elle travaillait et je lui
ai demandé de sortir avec moi.
Tu as fait quoi?
- Jésus.
- Jésus, Patrick!
Est-ce que t'as... idée...
du manque d'éthique...
Ce n'est pas si mal que ça.
Quoi? C'est quoi, cet air?
Où est le problème?
Patrick, t'as volé la petite
culotte d'une fille!
II y a quelqu'un ici.
Il a volé tes sous-vêtements.
Je ne vois personne.
Où sont mes bottes?
Pourquoi vous me montrez des poisons?
Vous ne comprenez pas l'anglais?
J'ai dit "Potions". Potions.
Potion d'amour, s'il vous plaît.
Je frissonne de dégoût!
J'aurais dû te laisser
au marché aux puces.
La première chose à faire...
c'est de tamiser une tasse
de cœur de baleine en poudre.
Tu veux y aller?
Je veux avoir un bébé.
Parlons-en plus ***.
Non! Je veux avoir un bébé.
Je ne pense pas qu'on soit prêts.
Tu n'es pas prêt.
Clem, tu penses vraiment que
tu pourrais t'occuper d'un enfant?
Quoi?
- Je ne veux pas en parler ici.
- Je ne t'entends pas.
Je ne peux jamais entendre
ce que tu dis, merde.
- Je ne veux pas parler de ça!
- Putain de ventriloque!
- On va en parler!
- Je... ne veux... pas... en...
Tu peux pas dire une chose comme ça
et ensuite ne pas vouloir en parler!
- Je suis désolé, Clem.
- Je ferais une putain de bonne mère!
J'adore les enfants,
je suis créative et intelligente.
- Je ferais une putain de bonne mère!
- Mon Dieu!
C'est toi, Joel. C'est toi
qui ne peux jamais t'engager!
- Ça s'en va! Ça s'en va!
- Une chance que je m'intéresse à toi!
Je devrais peut-être
en finir ici, Joel!
- Te laisser au marché aux puces!
- C'est fait. C'est de la merde tout ça.
- Trouve une berceuse et crèves-y!
- Tant de douleur, de confusion...
- Salut, Patrick.
- Salut, Mary. Comment ça va?
- Hé, toi.
- On gèle dehors.
- Tu nous as trouvés sans problèmes?
- Ouais.
Chaud!
Pauvre gars.
Vous n'avez rien
de vrai à boire?
On n'a pas encore vraiment vérifié.
- Ouais.
- Laissez-moi faire.
Mary me hait.
J'ai jamais vraiment eu de chance
avec les femmes.
Peut-être si t'arrêtais
de voler leurs petites culottes.
- Il y autre chose.
- Non!
- Oui.
- Non!
T'en voulais pas,
n'est-ce pas, Patrick?
- Non, ça va.
- Attends.
"Bénis soient les distraits, car ils
surmontent même leurs bévues."
C'est du Nietzsche.
Au-delà du bien et du mal.
Je l'ai trouvé dans mon
Bartlett.
C'est quoi un Bartlett?
Des citations,
Patrick.
Un dictionnaire de citations.
Je pense que Howard sera
dans le Bartlett un jour.
Définitivement.
Howard est du Bartlett pur jus.
Mon Dieu!
- Tu peux le réveiller?
- On ne peut pas le réveiller.
Tu me caches des choses, Joel.
Je suis transparent.
Je te dis tout.
Chaque maudite chose gênante.
Tu ne me fais pas confiance.
Parler constamment, ce n'est pas
forcément communiquer.
Je ne fais pas ça.
Je veux te connaître.
Je ne parle pas constamment. Merde!
Les gens ont besoin de partager
des choses, Joel.
C'est ça, l'intimité.
Je suis vraiment furieuse
que tu aies pu me dire ça.
Je suis désolé.
Ce n'est même pas
vraiment intéressant.
Je veux lire ces journaux intimes
dans lesquels tu écris toujours.
Qu'est-ce que tu notes là-dedans
si tu n'a ni idées ni passions...
ni d'amour?
19 novembre, 2003.
Encore mangé chez Kang.
Sommes-nous comme
ces pauvres couples...
qui font pitié
dans les restaurants?
Sommes-nous des morts dînant?
Je ne supporte pas d'être un couple
qui évoque ça chez les autres.
J'aime ça.
Le poulet est comment?
Bon.
- Encore?
- Non. Non. Merci.
Elle va être soûle
et stupide maintenant.
Hé, tu peux me rendre service...
et enlever les putains de poils
du savon quand t'as fini ta ***?
- Ouais.
- C'est vraiment...
- Dégueulasse.
- Dégueulasse.
- C'est juste...
- Répugnant.
C'est répugnant.
Patrick, on peut en finir?
Hé, Mandarine.
Oh, Patrick, c'est toi.
Je suis si malheureuse
en ce moment.
- Pourquoi? Qu'est-ce qu'il y a?
- Je sais pas.
- Pardon?
- Je suis si confuse!
- Je peux vous aider, monsieur?
- Confuse?
Qu'est-ce qui te confond?
Tout va bien.
Bébé, viens ici.
Peur de quoi?
- Est-ce que tu m'aimes?
- Bien sûr que oui.
Où est la section
d'auto-assistance?
Tu penses que je suis laide?
Non! Tu es belle!
Je devrais peut-être passer.
Je ne sais pas.
Je suis en mauvais état, Patrick.
Eh bien, laisse-moi passer.
Je te remonterai le moral.
D'accord.
Stan, je peux partir un moment?
Ma copine est en mauvais état.
On est en train d'effacer
la mémoire de ce pauvre homme...
Laisse-le y aller, Stan!
Laisse-le. Je vais t'aider.
- Tu vois?
- C'est pas si difficile?
- Elle me hait. Elle veut que je parte.
- Va-t'en.
D'accord.
J'arrive, Mandarine.
T'aimes?
- Mince!
- J'ai coordonné avec mon pull.
- J'adore.
- Vraiment?
Tu as l'air d'une mandarine.
- Clementine la mandarine.
- Juteuse!
- Et sans pépins.
- Ça me plaît.
J'adore les mandarines!
- Tu me vois faire les canards?
- Mandarine.
Canards.
- Comment il sait que c'est ton surnom?
- Comment qui sait?
- Mon Dieu. Clem?
- C'est assez génial.
C'est ce qu'ils s'appelaient.
Comme les Clash...
le seul groupe essentiel.
Ils se sont appelés comme ça
pour une raison.
- C'est incroyable, n'est-ce pas?
- Comme la justice sociale.
Ouais, c'est tout à fait
incroyable.
Ce que Howard donne au monde.
Ouais.
Laisser les gens
recommencer à nouveau.
C'est magnifique.
Tu regardes un bébé
et il est si pur...
et si libre et si propre.
Et les adultes sont, comme,
ce tas de tristesse...
et de... phobies.
Howard fait tout disparaître.
Mon Dieu.
- Bébé, qu'est-ce qui se passe?
- Je sais pas. Je sais pas!
Je suis perdue, j'ai peur...
j'ai l'impression de disparaître.
- De disparaître?
- Ma peau tombe! Je vieillis!
- Plus rien n'a de sens!
- Tu ne vieillis pas.
Plus rien n'a de sens.
- Mandarine.
- Plus rien n'a de sens.
- Plus rien n'a de sens, Patrick.
- Ça va. Ça va.
Hé, allons danser. Tu veux
aller à Montauk avec moi?
- Montauk?
- Ouais.
- Non! Viens à Boston avec moi.
- Bien sûr. Oui. Le week-end prochain.
Non, non. Maintenant. Maintenant.
Je dois y aller maintenant.
Je dois voir la rivière
Charles gelée maintenant.
Salut, c'est Joel.
Laissez un message après le signal
sonore et je vous rappellerai.
Décroche! Décroche, mon pote!
Attends, attends.
Ouais, qu'est-ce qu'il y a?
J'ai un petit problème
avec ma vieille.
Tu peux te débrouiller tout seul
ce soir? Vraiment désolé, mon pote.
T'inquiète.
Tout est sous contrôle.
- Elle est sur pilote automatique.
- Merci, Stan. Je t'en dois une.
Mec, il faut que j'y aille.
J'y vais.
Charles.
Allez, Charles.
"Regarde! Toi et moi sur la rivière
Charles. Je pourrais mourir, Clem.
Je suis juste heureux.
Je n'ai jamais ressenti ça avant.
Je suis exactement où je voudrais..."
- Je suis si excitée.
- Je suis excité, moi aussi!
Génial.
Je t'ai acheté cette...
- Quoi?
- Chose.
Bonne Saint-Valentin en avance.
Qu'est-ce que c'est?
Je ne sais pas. Ouvre.
C'est superbe!
- Tu l'aimes?
- C'est tout à fait mon style. Vraiment.
Je ne suis jamais sortie avec un gars
qui m'a acheté un bijou que j'aime.
Merci.
- Allons-y.
- D'accord.
Ouais, Mandarine?
Est-ce que je suis laide?
Quand j'étais petite,
je le pensais.
Je ne peux pas croire
que je pleure déjà.
Parfois, je pense que les gens
ne comprennent pas...
à quel point on est seul
quand on est enfant.
Comme si on ne comptait pas.
Alors, j'ai huit ans...
et j'ai ces jouets...
ces poupées.
Ma favorite est une poupée laide
que j'appelle Clementine.
Et je n'arrête pas de lui crier:
"Tu ne peux pas être laide!
Sois belle!"
C'est bizarre.
Comme si, en la transformant...
je changerais moi aussi,
comme par magie.
T'es belle.
- Ne me quitte jamais.
- Belle.
Belle. Belle.
Mierzwiak, s'il vous plaît,
laissez-moi garder ce souvenir.
Juste celui-là.
Je ne veux pas te tenir la main.
Viens.
Arrête!
Je pourrais mourir, Clem.
Je suis juste...
heureux.
Je n'ai jamais ressenti ça avant.
Je suis exactement...
où je veux être.
Je veux tout annuler.
Je vous fait signe.
Je veux tout annuler!
Vous m'entendez?
Je ne veux plus de ça!
Je veux tout annuler!
II y a quelqu'un?
- Quoi?
- On doit y aller.
- Quoi? Où?
- J'ai une idée pour arrêter ça.
- Arrêter quoi?
- Viens, Clem.
Sens mon aisselle!
Sens mon aisselle!
Ne me chatouille pas!
Ne m'oblige pas à te faire sentir.
Sens mon aisselle! Bien.
Concentre-toi, Clem.
On doit retourner au bureau.
Il y avait un magnétophone.
Non, pas la photo.
Pas la photo.
Où est-il?
Ici. Viens!
Regarde-moi.
Hé, je suis belle, là.
Écoutez, nos fichiers sont
confidentiels, M. Barish...
alors je ne peux pas vous montrer
de preuves.
Il suffit de dire
que Mlle Kruczynski...
n'était pas heureuse et souhaitait
aller de l'avant.
- Parlez-moi de Clementine.
- Dites-moi ce dont vous vous souvenez.
- C'est ce qu'il a dit. Puis...
- Qu'est-ce qu'on a vu ce jour-là?
- Non, attends.
- Regarde! Hé!
- Merde!
- On va voir ma grand-mère.
- Je ne veux pas... Joel, s'il te plaît!
- On ne va pas en train.
- Ne me fais plus courir.
- Viens!
On est obligés de courir?
S'il vous plaît.
Pourquoi ne commençons-nous pas
avec vous qui me dites...
tout ce dont vous vous souvenez.
Réveillez-moi!
Désolé, M. Barish.
Je pensais que vous compreniez
ce qui se passait ici.
Je sais pas.
Vous l'effacez de ma mémoire.
Vous m'effacez de sa mémoire...
Je sais pas.
Vous avez cette chose.
Je suis dans mon lit. Je le sais.
Dans mon cerveau.
Je fais aussi partie
de votre imagination, Joel.
Comment puis-je vous aider de là?
Je suis aussi dans votre tête.
Je suis vous.
Désolé.
Regarde. C'est qui?
II travaille pour nous.
C'est Patrick...
mon bébé.
Il a usurpé mon identité.
Il m'a volé mes affaires.
Il séduit ma copine
avec mes mots et mes choses.
Il a volé sa petite culotte.
Jésus-Christ!
II a volé ses sous-vêtements.
Je pourrais mourir, Clem.
Je suis juste heureux.
Je n'ai jamais ressenti ça avant.
Je suis exactement où je veux être.
Je veux rentrer à la maison.
Quoi?
Attends. Clem!
Ils t'effacent.
Je suis ici!
Clem, concentre-toi.
Je les ai engagés, d'accord?
Je suis si stupide.
Chérie, calme-toi.
Admire le paysage.
Il faut que ça s'arrête avant que
je me réveille et ne te connaisse plus.
D'accord, eh bien, tu sais,
dis-leur de tout annuler alors.
De quoi est-ce que tu parles?
Je ne peux pas annuler. Je dors.
- Réveille-toi!
- Tu veux que je me réveille? Génial.
D'accord.
Ça te rend heureux si j'essaye?
Je vais essayer très fort. On y va.
C'était une super idée.
Tiens. D'accord.
Mince, ça marche
du feu de Dieu.
- Non! Ça me chatouille!
- Mon Dieu.
Mon Dieu. Qu'est-ce que c'est?
Jésus-Christ! Qu'est-ce que...
C'est une tache de naissance!
Ça a marché, pendant une seconde...
- mais je ne pouvais pas bouger.
- Tu vois?
Eh bien, c'est peut-être juste
encore ta mauvaise foi, Joel?
C'est plus important de prouver
que j'ai tort que de...
Je ne veux pas en parler
maintenant, d'accord?
Parfait.
Alors quoi? J'écoute.
Je ne sais pas. Tu m'as effacé.
C'est pour ça que je suis ici.
C'est pour ça que je fais tout ça.
- Je suis désolée.
- Toi!
Tu me connais. Je suis impulsive.
C'est ce que j'aime en toi.
J'ai une autre idée
pour ce problème.
Voici un souvenir de moi...
quand tu voulais faire l'amour
sur le canapé...
après avoir regardé
mon entrejambe.
Quoi?
Les effaceurs s'en viennent,
alors...
si tu m'emmenais ailleurs,
là où je ne suis pas à ma place...
et qu'on se cachait jusqu'au matin?
Merde. Je ne me rappelle
de rien sans toi.
C'est très mignon,
mais essaie, d'accord?
D'accord.
Ça marche!
Je suis géniale!
Où t'es allé?
Je suis censée y aller aussi!
Je vais juste chercher un bol à salade.
Touille la soupe et gardeJoel à l'œil.
- Bien sûr.
- Il aime juste être près de moi.
Absolument!
Ça a marché.
Mon Dieu, regarde ça!
Ça a marché! Regarde!
Regarde cette robe!
Mon Dieu! Regarde-la!
Si seulement je pouvais
la prendre avec moi.
- Qui suis-je?
- Mme Hamlyn.
D'accord. Mme Hamlyn.
Je dois avoir environ
quatre ans. Mon Dieu.
J'ai trouvé le bol à salade, alors
je sers la salade et les haricots.
Tu penses que ça va là-dessous?
Mon chou, ça va?
Mon Dieu, honnêtement, je pourrais
nettoyer toute la journée.
Tu m'haïrais si je te demandais
de nettoyer des haricots?
Pas du tout.
Mon Dieu.
J'adore cette cuisine.
- Merci beaucoup.
- Elle ne me regarde pas.
Elle est occupée.
Elle ne me regarde pas.
Personne ne me regarde jamais.
Je veux ma maman.
BébéJoel.
Est-ce que tous mes petits choux
vont bien là-dessous?
II va bien.
T'as quelque chose à boire?
Tu boirais un apéritif à cette heure?
Je sais qu'il n'est pas encore 17 h.
- Je tuerais pour une ***.
- Laisse-moi voir si j'en ai.
D'accord! J'attends ici.
Joel! Hé, non, chéri.
Ta mère veux que je te garde.
Retourne sous la table.
- Crème glacée.
- Pas avant d'avoir mangé.
Allez, Joel!
Joel, grandis!
Ne me quitte pas, Clem.
Mon Dieu, Clem.
- C'est un peu tordu.
- J'ai peur.
- Je veux ma maman!
- Ne pleure pas, bébéJoel.
BébéJoel, ça va.
Arrête! Tiens, je pense que ça marche.
Regarde, on est caché, Joel. Regarde!
Hé, chéri, regarde.
Attends là.
Mon entrejambe est encore là
comme tu t'en souviens.
- Ça a arrêté.
- Quoi?
Ça a arrêté d'effacer.
Merde.
C'est terrible.
Il n'est plus sur la carte.
Il n'est plus sur la carte.
- Où?
- Quoi? Je sais pas où!
Ce sont de très, très mauvaises
nouvelles. Où sont mes lunettes?
D'accord. Zut.
D'accord. Qu'est-ce qu'on fait?
Qu'est-ce que je fais?
- Qu'est-ce qu'on peut bien faire?
- Je sais pas quoi faire.
- Qu'est-ce qu'on peut bien faire?
- Zut. Zut. Je sais pas!
- Je viens de dire que je savais pas.
- Désolée. Qu'est-ce qu'on fait?
Je sais pas. Bon, regarde,
tu me fais paniquer. Relaxe.
Tu dois faire quelque chose. Il
pourrait se réveiller à moitié cuit.
Tais-toi. Tu me fais paniquer.
Tout mou et pas cuit.
Ça a l'air délicieux.
- Merde!
- J'ai faim.
Merde.
Quoi? Quoi, quoi? Quoi?
- On devrait appeler Howard.
- Jamais. Non, monsieur, non.
C'est mon...
Je m'en occupe.
- Je ne peux pas appeler Howard.
- C'est un biscuit pas cuit.
C'est pas le temps de déconner.
J'ai la situation en main.
De quoi parle-t-on?
- Arrête de déconner!
- D'accord, j'appelle Howard.
Allo, Howard? Hé, c'est Stan.
Je travaille sur ce type. Il semble
qu'on l'a perdu depuis un moment...
et je n'arrive pas
à le faire revenir.
D'accord, dis-moi ce qui est arrivé
avant qu'il disparaisse.
Je ne suis pas certain parce que
j'ai détourné les yeux de l'écran...
et il était sur pilote automatique
parce que je devais...
il fallait que je pisse.
- Où est Patrick?
- Patrick est malade.
Mince.
- D'accord, à quelle adresse?
- Je sais. Vraiment désolé.
- Ça va. Allez.
- Je suis au 159 dans le South Village.
- Ouais.
- Appartement 1 E. Centre de Rockville.
- Mary? II arrive tout de suite.
- Ouais?
Je reste.
- Prends tes affaires, Mary.
- Je reste.
- Je pense que tu devrais partir.
- Jamais de la vie.
Merde.
- Je suis tellement pétée.
- S'il te plaît, Mary. Tu dois y aller.
Arrête d'être pétée, Mary.
Je ne veux pas qu'il me voit pétée.
Mary, t'as pas idée des ennuis
qui nous attendent si Howard vient...
J'ai l'air épouvantable!
Joel, arrête! Joel!
Regarde! Hé, Joel!
Je veux qu'elle me prenne. C'est
bizarre comme ce sentiment est puissant.
Joel, regarde-moi! Regarde.
Tu te souviendras de moi le matin
et tu viendras à moi...
et tu me parleras de nous
et nous recommencerons.
Pat? J'ai juste...
J'ai pensé qu'on pourrait boire
un petit apéritif.
Ce Patrick...
il m'imite.
Quel Patrick?
- Ce gars!
- Quoi?
II est ici, dans mon appartement.
Il est un de ces effaceurs.
Il est devenu amoureux de toi
pendant qu'ils t'effaçaient...
et il s'est présenté à toi
comme s'il ne te connaissait pas...
et vous sortez ensemble.
Vraiment? Est-ce qu'il est mignon?
Clem, tu n'as pas de problème.
T'es la personne la plus merveilleuse
que j'aie jamais rencontrée.
T'es gentille...
belle...
et intelligente et drôle...
et... gentille.
Quoi?
D'accord. Très bien.
D'accord.
- Bouge, bouge! Allez. On y va.
- Attention, attention.
Parfait.
Mon Dieu.
Je suis encore pétée.
Ce collyre que du m'as donné
n'a rien fait.
Reste calme.
- Allo, Mary. Que fais-tu ici?
- Howard, elle est venue m'aider.
Je voulais en apprendre le plus
possible sur l'intervention.
Je pense que c'est important pour ma
fonction de comprendre les rouages...
du travail qu'on fait.
Pas que je fais,
mais le travail qui est fait...
par des gens... où je travaille aussi,
le travail de mes collègues.
Très bien,
voyons voir si on peut...
comprendre ce qui est arrivé,
n'est-ce pas?
Oui.
- Voilà qui est bizarre.
- J'ai déjà essayé ça.
- T'as essayé de passer par la porte C?
- Oui, bien sûr.
Je veux dire... oui.
D'accord.
- Tu vas te raccorder?
- Ouais.
D'accord.
J'ai déjà...
J'ai utilisé les utilitaires...
et il n'y avait rien...
alors j'ai comparé les mémoires
avec les imprimés.
Tenez, Howard.
Je vous ai pris une chaise.
- Merci.
- Et voilà.
Vous êtes la bienvenue.
Très bien, je vais vérifier
toute la mémoire...
voir s'il y a quelque chose.
J'adore être lavé dans un lavabo.
C'est un tel sentiment de sécurité.
Je ne t'ai jamais vu aussi heureux,
bébéJoel.
Le voilà.
Je ne comprends pas pourquoi
il n'est plus sur la carte comme ça.
Qu'est-ce qu'il faisait là?
Ses yeux sont ouverts.
- C'est déjà arrivé avec lui?
- Non.
Ce n'est pas bon. Non.
Il va falloir que je...
Je vais devoir lui donner ça.
Tu ne vois pas que je t'aime,
Antoine?
D'accord, on est de retour.
C'était beau à voir, Howard.
Comme un chirurgien ou un pianiste
ou quelque chose comme ça.
Merci, Mary.
Howard, vous devriez dormir.
Je pense que ça va aller maintenant.
Pourquoi est-ce que tu ne vois pas
que je t'aime, Antoine?
Je suis chanceux.
Mets-en une là.
Ne m'appelle pas Antoine.
Mon nom est Wally.
Oui, je sais, comment une femme
peut aimer un homme appelé Wally?
Pardon?
Mon Dieu, il y a des gens
qui te sortent du derrière.
Vraiment?
- Je l'ai.
- Mandarine!
- Joel, qu'est-ce que tu fais?
- Il faut qu'on y aille.
Vas-y. S'il te plaît, s'il te plaît,
vas-y. S'il te plaît, allons-nous-en!
Vous pouvez fuir,
mais pas vous cacher.
Clem, viens!
Me voici.
Ce camion.
Doc? S'il vous plaît.
D'accord, vous allez commencer
en me disant...
tout ce dont vous vous souvenez...
C'est étrange. Il est dans un souvenir
qu'on a déjà effacé.
Eh bien, au moins on sait où il est.
Il est revenu à la normale, non?
Viens, Clem.
Il semble avoir développé une forme
de résistance à l'intervention.
- Je ne veux plus courir.
- Merde.
Viens.
Cache-moi plus profondément,
quelque part de vraiment enfoui.
- Où?
- Cache-moi dans ton humiliation.
- Mon humiliation.
- Allez, gros bébé!
Je suis désolé, d'accord?
Laisse-moi te reconduire.
- Au revoir, Howard.
- Non, attendez. Howard.
Il a encore disparu.
- Mon Dieu.
- Je suis si désolé, Howard.
Humiliation.
Humiliation.
Je n'aime pas ça non plus. J'essaie
de trouver des endroits horribles pour...
Joel, chéri, j'ai une surprise...
Tu sais quoi, chéri?
Je te le demanderai demain matin.
Bonne nuit, chéri.
- Je suis désolée, Joel. Joel.
- Tais-toi.
Regarde!
- Joel, regarde!
- Quoi?
Regarde où on est!
Clem, c'est pas bon.
Alors, cache-moi quelque part...
quelque part de vraiment enfoui.
- Frappe-le! Frappe-le!
- Je peux pas! II faut que je rentre.
Je le ferai plus ***!
Allez, poule mouillée!
II a une petite amie!
Attends. Qu'est-ce que je fais?
Tu sais quoi, Freddy?
Tu me fais plus peur.
- Lève-toi. Ça vaut pas la peine.
- Frappe-le! Frappe-le!
Ils n'en valent pas la peine!
II n'écoute pas!
Allez, Joel.
Stupide!
- J'ai tellement honte.
- Ça va.
- T'étais un enfant.
- Ouais?
- Allez.
- C'est où j'habite... habitais.
J'aurais aimé te connaître
quandj'étais petit.
T'aimes mon chapeau rose? Si tu veux,
tu peux vraiment me tuer cette fois.
- C'est mon tour. Allez. 1, 2, 3.
- Je peux? Tu vas vraiment mourir.
- D'accord.
- 1, 2, 3.
T'es morte.
Ma maman.
Ça va. On joue.
- Bonjour, maman deJoel. Il me tue.
- C'est pas vrai.
Alors, est-ce que t'es morte?
T'es morte!
Je pense que je me suis fait
la main.
Je ne comprends pas ce qui se
passe, mais je le trouve assez vite.
Ça va, Joel?
Mon Dieu. C'était terrible.
- D'accord, d'accord.
- C'était comme trois secondes.
- Laisse-moi le faire encore une fois.
- Une seule, puis je dois y aller.
- Regarde ça.
- C'est tellement génial!
Génial. Attention! Attention!
- Merde!
- C'est du duvet.
Notre maison!
- Viens.
- Viens.
Viens. On doit y aller!
Viens!
On doit y aller. Clem?
On doit y aller.
Viens!
C'est un très mauvais
moment pour ça!
Ôte-toi de là! Mon Dieu!
- Je ne sais même pas où on va.
- Ça va être amusant. Viens.
- C'est le summum. Non, par ici.
- Non, par ici.
Non, non, non. Par ici.
Tu m'aides pas du tout.
C'est quoi ton problème?
Lâche-moi, Joel!
J'aime vous regarder travailler,
Howard.
J'imagine...
j'imagine que je vais
aller prendre un peu d'air...
si ça ne dérange personne.
On dirait que tout
est sous contrôle ici.
Ouais, c'est...
Ça va.
Vous aimez les citations, Howard?
Qu'est-ce que vous voulez dire?
Vous savez, les citations connues?
Je trouve que ça m'inspire
de les lire...
et en lisant, j'en ai trouvé
que vous pourriez aimer aussi.
J'adorerais en entendre.
Il y en a une qui dit...
"Bénis soient les distraits,
ils surpassent même leurs bévues."
- C'est Nietzsche, non?
- Ouais.
Et moi qui pensais pouvoir
vous apprendre quelque chose.
C'est une bonne citation. Je suis
content qu'on la connaisse tous deux.
Oui. Il y en a
une autre que j'aime.
Elle est de Pope Alexander
et c'est...
- Alexander Pope?
- Ouais.
Ouais, merde.
C'est que je me suis dit de ne pas
dire "Pope Alexander" comme une sotte...
et voilà que je le dis.
- Ça ne fait rien.
- Vous êtes tellement gentil.
La citation dit: "À quel point
la vestale est-elle comblée par le sort?
Le monde oubliant,
par le monde oublié.
Soleil éternel
de l'esprit dégagé.
Chaque prière acceptée
et chaque vœu résigné."
Je veux être
un gros, un énorme éléphant...
avec une grosse trompe comme ça.
Je ne l'avais pas entendue celle-là.
Elle est charmante.
J'ai cru que ce serait
approprié, peut-être.
J'admire vraiment
ce que vous faites, Howard.
- Je ne veux pas être trop familière.
- Oh, ça va. Ça va.
Je suis content d'entendre...
Désolée.
Je vous aime
depuis très longtemps.
- Je n'aurais pas dû dire ça.
- Mary, non.
Vous êtes une fille merveilleuse.
Mais... Vous savez,
j'ai une femme et des enfants.
Vous savez
que j'ai une femme et des enfants.
On ne peut pas faire ça.
Eh bien, bonjour,
Mme Mierzwiak.
- Quoi?
- Mon Dieu!
Qui est-ce?
Merci, Stan. Merci beaucoup.
Attends. Attends, attends,
attends. Hollis.
- Je le savais, Howard.
- Ce n'est pas ce que tu crois.
Je suis venu ici pour travailler.
Hollis, c'est une erreur!
Je suis une fille stupide
avec un béguin stupide!
Je jure que je l'ai
pratiquement forcé!
Ne sois pas un monstre, Howard.
Dis-lui.
Me dire quoi?
Pauvre fille.
Tu peux l'avoir.
Tu l'as déjà eu.
Quoi?
On a un passé ensemble.
Désolé.
Tu voulais l'intervention.
Tu voulais qu'elle soit faite...
pour que tu puisses
aller de l'avant...
Tu pouvais... Ouais.
Il faut que je finisse là-dedans.
On est presque le matin.
On se parlera plus ***.
D'accord?
Laisse-moi te reconduire.
Au diable avec ça. Merde.
Je ne pensais pas que tu oserais
revenir ici.
J'imagine que je pensais
que tu étais... humilié.
Tu t'es enfui, après tout.
J'avais juste besoin de te voir.
Ouais?
J'aimerais...
te sortir
ou quelque chose comme ça.
T'es marié.
Pas encore. Pas marié.
Non, je ne suis pas marié, non.
Regarde, mec, je te dis tout de go
que je ne suis pas facile...
alors je ne vais pas saccager
ton mariage...
ou l'histoire
que vous vivez, là.
Si tu veux être avec moi,
t'es avec moi.
D'accord.
Trop de gars pensent que je suis
un concept ou que je les complète...
ou que je vais les manger tout crus.
Mais je suis juste une fille mélangée
qui cherche un peu de quiétude.
- Ne me confie pas la tienne.
- Je me souviens de ce discours.
- Je t'avais pigé, hein?
- T'avais pigé toute la race humaine.
Probablement.
Je pensais encore
que tu allais me sauver la vie...
même après ça.
Je sais.
Ce serait différent...
si on pouvait juste repartir
pour un autre tour.
Souviens-toi de moi.
Fais de ton mieux.
Peut-être qu'on peut.
D'accord, alors dites-moi
ce dont vous vous souvenez...
et on va partir
de là.
D'accord.
Je t'ai tout de suite aimé.
Tu ne m'as pas draguée du tout.
J'ai aimé ça.
J'étais tellement timide
à tes côtés au début.
Je voulais que tu penses
que j'étais intelligente.
Je n'en pouvais plus
d'arriver au travail.
J'avais ces fantasmes
de nous, mariés...
avec des enfants et... juste...
Howie, je ne peux pas faire ça.
On est d'accord que c'est
ce qu'il y a de mieux à faire, Mary.
Oui, je sais.
Mon Dieu.
- Je prends le bas et toi...
- Je peux prendre ça.
- Tu veux que je le porte?
- Aide-moi.
- Tu peux prendre la cantine?
- C'est léger, hein?
- Tu peux le prendre.
- Je peux le prendre.
- Ne prends rien.
- Je peux prendre l'avion.
Remonte-le.
Remonte le hayon.
C'est lejour
où on s'est rencontrés.
Tu étais sur la plage. Je pouvais
à peine te voir à l'horizon.
Je me rappelle avoir été attiré
vers toi, même à l'époque.
Je me suis dit: "Bizarre. Je suis
attiré par le dos de quelqu'un."
Tu portais ce pull orange que
j'apprendrais à si bien connaître...
et même haïr, éventuellement.
À l'époque, je me disais:
"Génial! Un pull orange."
Salut.
Je t'ai vu assis ici...
tout seul...
et je me suis dit: "Dieu soit loué.
Quelqu'un de normal qui ne sait pas
non plus comment réagir à ces trucs."
Ouais.
Je ne sais même pas quoi dire.
Je suis Clementine.
Je peux emprunter
un morceau de ton poulet?
Et puis, tu l'as juste pris...
sans attendre la réponse.
C'était tellement intime...
comme si on était déjà amants.
Je suis Joel.
Alors, pas de blagues sur mon nom.
Tu veux dire, comme...
Roquet Belles Oreilles,
ce genre de truc?
Ouais. Comme ça.
Pas de blagues. Pas de blagues.
Mon jouet préféré quand j'étais gosse
était ma poupée Roquet Belles Oreilles.
Je pense que ton nom est magique.
Nous y sommes, Joel.
Ça va être parti bientôt.
Je sais.
Qu'est-ce qu'on fait?
On apprécie.
- T'es marié?
- Non.
Déménageons dans ce quartier!
J'habite un peu avec quelqu'un
par exemple.
- Homme ou femme?
- Quoi?
Femme. Femme.
Au moins, je ne me suis pas
trompée d'adresse.
- Tu connais ces gens?
- Non, bien sûr que non. Viens.
Ils ont peut-être un chien.
Il n'y a pas de chien.
Qu'est-ce que tu fais?
- On gèle dehors.
- Je ne le crois pas.
Et voilà.
Allez.
L'eau est bonne.
Personne ne va venir ici ce soir.
Crois-moi.
Il fait noir.
Alors, comment s'appelle ta copine?
Naomi, mais on n'est pas vraiment...
Je veux dire...
- On est...
- Peu importe.
C'est génial. Maintenant, je peux
chercher des bougies, des allumettes...
et le bar.
Mon Dieu.
Je pense qu'on devrait y aller.
Il n'y a pas de téléphone. Quoi?
- Je pense qu'on devrait y aller.
- Pourquoi?
C'est notre maison...
juste pour cette nuit.
Nous sommes "David et Ruth Laskin".
Lequel tu veux être?
Je préfère être Ruth,
mais je suis flexible.
Qu'est-ce que tu...
- De l'alcool!
- Mince.
Alors, du vin, ça te va?
- Je ne sais pas.
- Eh bien, choisis le vin.
Je vais trouver la chambre à coucher
et mettre quelque chose de plus... Ruth.
- Je suis sans Ruth en ce moment.
- Je devrais vraiment y aller.
Je ne pourrai plus rentrer.
Alors, vas-y.
C'est ce que j'ai fait.
J'ai cru que tu étais folle...
mais tu étais excitante.
J'aurais voulu que tu restes.
J'aurais aimé rester, moi aussi.
Maintenant, j'aurais voulu rester.
J'aurais voulu
faire plein de choses.
Mon Dieu, j'aurais aimé...
J'aurais aimé rester. Vraiment.
Je suis descendue
et tu étais parti.
Je suis sorti.
Je suis sorti par la porte.
- Pourquoi?
- J'étais comme un gamin effrayé.
J'étais comme... Par-dessus ma tête.
Je sais pas.
- T'avais peur?
- Oui.
Je pensais que tu le savais.
Je suis retourné au feu, essayant
de dépasser mon humiliation, je pense.
- C'était un truc que j'avais dit?
- Oui.
Tu as dit: "Alors, vas-y"...
avec un tel dédain, tu sais?
- Je suis désolée.
- Ça va.
Et si tu restais cette fois?
Je suis sorti par la porte.
Il n'y a plus de mémoire.
Reviens et invente
un au revoir, au moins.
Faisons semblant d'en avoir eu un.
Au revoir, Joel.
Je t'aime.
Rejoins-moi à Montauk.
Je n'ai pas démoli l'avion.
L'avion s'est écrasé.
Tu pilotais l'avion avec la manette
et puis, il s'est écrasé.
Il y avait un putain de vent.
Allez, mec.
T'es pété et tu conduis.
Ouais, l'herbe équilibre tout.
L'herbe te remonte à la surface.
C'est pour ça que je fume. Si je suis
pour en boire, alors je vais en fumer.
C'est vrai.
C'est prouvé médicalement.
On l'a prouvé
sur le Canal Science.
- Chéri, regarde ce que tu fais.
- Je vois rien.
Je t'ai vu parler
à une jolie fille.
- Elle était jolie.
- Oui, mec. C'était qui?
C'était juste une fille.
D'accord.
Il faut que je ramène
la camionnette.
Merci, Stan. Merci.
On se parle bientôt.
- Tu as beaucoup de tes trucs, là.
- Oui, c'est vrai. Mes trucs.
J'imagine que tu ne reviendras pas.
Je ne reviendrais pas à ta place.
- Tu jures que tu ne savais pas?
- Je jure.
- Alors c'est pas toi qui as effacé?
- Bien sûr que non. Mon Dieu, non.
Tu n'as jamais même soupçonné
que nous étions ensemble?
Une fois, peut-être.
Je revenais d'un boulot
et tu étais à sa voiture.
Je vous ai vus parler.
Je vous ai fait signe
et tu as ricané, tu sais.
J'avais l'air de quoi?
Tu semblais heureuse.
Heureuse avec un secret.
Et après ça?
Je ne vous ai jamais revus ensemble
comme ça, alors j'ai juste...
Je sais pas. Je me suis juste dit
que je me faisais des idées.
Embarquement pour Montauk sur la
voie "B". Tout le monde à bord.
Je t'aime vraiment, Mary Svevo.
Tu le sais, ça?
Merci.
Laisse-moi prendre
ma brosse à dents.
Oui. Juste...
Où es-tu, Clem?
Je suis inquiet.
J'ai l'impression que tu es fâchée
et je ne sais pas ce que j'ai fait.
Qu'est-ce que j'ai fait?
Je t'aime tellement.
Je ferais n'importe quoi
pour que tu sois heureuse.
Dis-moi ce que tu veux que je fasse
et je le ferai.
Écoute, je vais passer ce matin
juste pour être sûr que ça va.
J'ai passé
une très bonne soirée hier soir.
Bonne?
J'ai passé la meilleure putain de soirée
de toute ma putain de vie hier soir.
C'est mieux.
- C'est bizarre.
- À tous les patients du Dr Mierzwiak.
- Mon nom est Mary Svevo.
- "On se connaît, mais vous avez oublié.
J'étais avec une compagnie que vous avez
engagée pour effacer votre mémoire."
- J'ai décidé que c'était horrible...
- Une sorte de pub ou un truc comme ça.
Pour rectifier ceci, je renvoie
son dossier à tout le monde.
Mon nom est Clementine Kruczynski.
Je suis ici
pour effacerJoel Barish.
- Qu'est-ce que c'est que ça?
- Je ne sais pas.
Il est ennuyeux. C'est une assez bonne
raison pour effacer quelqu'un?
Je pensais dernièrement à comment
j'étais avant et suis maintenant...
et c'est comme
s'il m'avait changée.
J'ai l'impression d'être chiante. Je
ne m'aime pas quandje suis avec lui.
Je ne m'aime plus.
Je n'aime même plus le regarder. Ce
sourire de perdant pathétique, contrit.
- Ce putain de numéro de grand blessé.
- Qu'est-ce que tu fais?
- Je ne fais rien.
- La fleur baise la putain de rose.
- Est-ce que tu te fous de ma gueule?
- Non!
- Tu te fous de ma gueule.
- Joel, non!
- C'est clair que oui.
- Regarde, prenons un minute et...
Patrick, éloigne-toi.
Éloigne-toi de moi!
- On peut s'en parler?
- Non! Éloigne-toi de moi!
Ravi de te voir. Ouais.
Ouais.
Vraiment très éduquée.
Je veux dire, elle est intelligente,
je pense, mais pas éduquée.
Je ne pourrais pas vraiment lui parler
de livres, vous savez?
Elle est plus le genre
de fille à lire des magazines.
Son vocabulaire laisse
un peu à désirer.
Parfois...
J'ai été gêné en public...
parce qu'elle prononçait...
librairie "libairie".
Libairie. Libairie.
Regarde ce que j'ai trouvé.
Je pense que s'il y a un truc
vraiment séduisant chez Clementine...
c'est que sa personnalité promet
de vous sortir de l'ordinaire.
J'ai l'air maigre.
Étonnante, météorite brûlante...
qui vous transporte dans un monde
où les choses sont excitantes.
Mais ce que vous apprenez
rapidement, c'est que...
c'est vraiment une ruse.
Je suis désolé d'avoir crié.
- Ça va.
- Aussi épatante qu'évidente.
- Mais quand même, séduisante.
- Joel, je t'aime vraiment.
Je m'en veux d'avoir dit
des choses méchantes sur toi.
- Laisse-moi éteindre ça, d'accord?
- Hé, c'est normal.
Où est la vraie Clementine?
Je veux dire, tout ce bazar avec
les cheveux... c'est de la merde.
- J'aime vraiment tes cheveux.
- Merci.
- J'aime vraiment tes cheveux.
- Merci.
- Vraiment.
- Le monde est un putain de bordel.
C'est une sorte de révolte?
Change ta couleur de cheveux.
Tu veux boire quelque chose?
T'as du whisky?
Non, je ne pense que son sexe
soit... motivé.
Je l'ai clairement vu
la nuit qu'on a passée ensemble.
Ce n'était pas du sexe.
C'était juste triste.
Désolé.
Je pensais qu'il y en avait plus.
Clem croit que la seule façon
d'amener les gens à l'aimer...
c'est de les baiser...
ou au moins, les laisser penser
qu'ils vont la baiser.
Et elle est si désespérée
et vulnérable...
qu'à la fin,
elle baisera tout le monde.
- Je ne fais pas ça.
- Je ne penserais pas ça de toi.
- Parce que je ne le fais pas.
- Je sais.
Ça me blesse que tu aies dit cela
parce que je ne le fais pas.
- Je suis vraiment désolé.
- Je m'excuse pour tout ça.
Je vais... partir.
Je suis un peu perdue. Je ne pense pas
vraiment que je peux être ici.
- Au revoir.
- Au revoir.
Je pensais si bien la connaître.
- C'était bien de te rencontrer et tout.
- Mais je ne la connais pas du tout.
Quelle perte de passer
tant de temps avec quelqu'un...
pour finalement découvrir
que c'est une étrangère.
Attends.
- Quoi?
- Je sais pas.
- Fais juste attendre.
- Qu'est-ce que tu veux, Joel?
Je sais pas.
Je veux que tu m'attendes... un peu.
- D'accord.
- Vraiment?
Je ne suis pas un concept. Je suis une
fille mélangée qui cherche la quiétude.
Je ne suis pas parfaite.
Je ne vois rien chez toi
que je n'aime pas.
- En ce moment, je ne peux pas.
- Ça viendra. Ça viendra.
Tu penseras à des choses et je me
sentirai prise au piège et ennuyée...
parce que c'est ce qui m'arrive.
D'accord.
D'accord.
- D'accord.
- D'accord.
- - - Ripped by BG - - -