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Ces deux-là, c'est nous.
Enfin, c'est lui et moi.
Là, on est un peu nazes.
On revient de voyage.
On a vu des palazzos,
vaporettos et des espressos.
Un voyage en Italie,
comme le titre d'un film
qui finit bien.
Enfin, on était surtout à Venise
parce que c'est la ville
de tous ceux qui s'aiment.
C'est aussi la ville sur l'eau
qui, un jour,
disparaîtra sous l'eau.
Des verts, ocres, roses, bleus,
même des gris qui resplendissent.
C'est ça, l'Italie.
Et puis, les pâtes,
bien sûr.
Maintenant, on est un couple qui dure :
ça fait deux ans.
Par les temps qui courent,
c'est un petit miracle.
Deux ans de bonheur avec des hauts,
des bas,
et puis, des au milieu, surtout.
On doit récupérer Jean-Luc,
qu'on a déposé chez mes parents
sur le chemin
entre l'aéroport et la gare.
Train de nuit pour Venise.
C'était mon idée.
Avant de rentrer, on a décidé
de passer deux jours à Paris.
Oh, mon Dieu !
Il va le tuer !
C'est pas le type
qui a voulu me poignarder
parce que j'ai mis du parmesan
sur mes pâtes aux calamars ?
T'exagères !
J'ai été malade la moitié du séjour.
- T'as rien aimé ?
- La vue depuis les chiottes.
Appelle un taxi.
Il pleut des cordes.
- C'est qu'une goutte.
- Il va pleuvoir.
J'appelle un taxi,
ma petite fleur fragile.
Je peux pas être malade,
j'ai du boulot en rentrant.
J'ai pas de réseau.
Je vais choper une sinusite.
La diarrhée m'a affaibli.
Y a un bus là
qui va directement chez mes...
Ni bus ni métro en Europe,
à cause du terrorisme.
C'est plus sûr à New York ?
Y a aucun danger.
Y a pas de terrorisme à Paris.
La France a un pacte secret
avec les intégristes
parce que c'est un pays musulman.
T'es taré.
Je vais essayer de capter un réseau.
Pardon, je vous ai entendu.
Vous êtes américain, non ?
Tout à fait.
Nous sommes...
un groupe de décrypteurs du Code.
On doit retrouver la délégation
française à 10 h au Louvre.
Vous savez si c'est dans le coin ?
En fait, c'est juste à côté.
Si près qu'aucun taxi vous prendra.
Ils ont leurs têtes.
C'est simple.
Au bout de la rue,
prenez à gauche
puis la 1ère à droite...
tout droit
et en 10 min, vous y êtes.
Vous êtes sûr ?
C'est gentil.
Les Américains sont si aimables.
Il paraît que les Français
sont grossiers.
C'est un cliché mais c'est vrai.
Entre Américains, faut se serrer
les coudes. Merci infiniment.
- Bonne chance.
- Merci.
Et décryptez-moi ce code !
Pas de taxi.
Ça va aller.
C'était quoi ?
Qu'est-ce qu'ils voulaient ?
Savoir où est le Louvre.
Je leur ai dit.
- Tu sais où c'est ?
- Non.
Mais c'est à des kilomètres !
On est les 1ers dans la file.
La loi du plus fort.
Ils vont se perdre en banlieue.
C'est tes compatriotes.
Mes compatriotes !
Ils ont voté Bush,
ils font l'excursion Da Vinci.
Ils incarnent le pire de la culture
et de la politique en ce monde.
S'ils sont pris à partie
dans une émeute,
ça éveillera peut-être
leur conscience politique.
Ce que t'es méchant !
Mais t'as entièrement raison.
Je t'aime !
T'es rusé.
Sinusite.
C'est automatique.
Quelle lumière !
On dirait une carte postale de Paris.
C'est là ?
Oui. Faut monter.
Y a un ascenseur ?
- Quoi ?
- Y a un ascenseur ?
C'est au premier.
Tu vas y arriver ?
Désolé, on s'est vus si peu à l'aller.
Elle est gentille, ta mère.
Pourquoi tu tiens pas d'elle ?
Un souci ?
Aide-moi.
J'ai besoin d'un homme fort
pour porter ma valise.
T'es pas une femme forte
qui porte sa valise ?
Je suis une femme forte
et indépendante.
C'est bon, je la prends.
C'est ça, ton investissement ?
Un appart au-dessus de tes parents ?
C'est pratique.
Surtout pour l'intimité.
- Pas de sarcasmes à Paris.
- Je me tais 2 jours.
Ça te plaît ?
Ça te plaît pas ?
Qu'est-ce qu'il y a ?
T'aimes pas ?
C'est pittoresque.
- C'est pas années 50.
- Si, années 1650.
Non, c'est très... très parisien.
- C'est un compliment ?
- Bien sûr.
Ça sent... les marécages.
Comme sur l'île du Lido.
C'est quoi, cette odeur ?
Chérie, c'est quoi ce bordel ?
C'est une fuite.
Dans les vieux immeubles,
y en a tout le temps.
Y a pas de plombiers en France.
- C'est de la moisissure noire ?
- De la quoi ?
- Ultra-toxique si on l'inhale.
- Inhale pas !
C'est pas drôle.
Je déconne pas.
C'était là en janvier.
C'est rien.
C'est pas noir, c'est vert.
Comme du fromage bleu.
C'est même bon à la santé.
Tout le monde dehors !
Je condamne la salle de bains.
La zone est contaminée.
On chiera dans un coin.
On chiera dehors.
J'te jure !
Un vrai nid à allergènes.
On a des allergies
parce qu'on est trop propres.
Il y a 100 ans,
on était couverts de parasites
et on n'avait aucune allergie.
C'est pour ça
que les Français se lavent pas ?
T'as pas trouvé mes lentilles ?
Dans ton sac ?
Lequel j'offre à mon père ?
Je me sens mal.
Je sais pas si c'est
une migraine ou la grippe.
Je peux utiliser ce thermomètre ?
Je le mets pas dans la bouche.
Pas dans la bouche.
Ça va pas ?
C'est un thermomètre français.
Tu prends encore ta température
dans le cul !
C'est la méthode la plus précise.
Je m'en suis pas servi
depuis des mois.
Je prends ma ***.
Prends d'abord des antibiotiques.
Ça irait plus vite si j'envoyais
ces plans par courrier.
La connexion est hyper lente.
On retrouve la civilisation
dans deux jours.
- Ce dessus de lit est ridicule.
- Il est beau !
Tu l'as acheté quand ? En 82 ?
86, je sais plus.
Bouge pas. Reste là.
Y a une bête ?
Du pur Nan Goldin.
Pas de photos !
Parfait.
Allonge-toi.
Vas-y, pose.
Fais semblant d'être droguée.
- À quoi ?
- Héroïne.
Impeccable.
Regarde.
C'est une superbe photo.
Tu as un talent fou.
Je t'emmerde !
Tu sais ce qui attire
deux êtres l'un vers l'autre ?
Je t'embrasse
et j'ai droit à un cours de science.
- Je suis sérieuse.
- Vas-y, explique.
Deux systèmes immunitaires
opposés s'attirent
pour que leur progéniture
ait un système immunitaire optimal.
Ronfle pas, c'est important.
C'est ce que je disais.
C'est fascinant !
J'ai l'impression de coucher
avec un dico.
Et ça te plaît pas ?
C'est très instructif,
très sexy.
Mais c'est des conneries.
Mes parents s'aimaient à la folie
et moi, je suis une épave.
C'était plutôt
une attirance intellectuelle.
C'est pour ça qu'ils se sont séparés
après ta naissance.
Sympa !
Donc, comme tes parents
sont ensemble depuis 87 ans...
depuis 38 ans,
t'es génétiquement supérieure.
J'ai pas dit ça.
C'est pas une compétition.
Je survis à peine.
Mais quelle compétition ?
Par exemple, je suis photographe
et tu prends tout en photo.
L'autre jour, je voulais te prendre
sous un pont
et t'as commencé à me mitrailler.
C'est ma fête ou quoi ?
J'essaie de t'embrasser
et voilà que je suis un être inférieur,
un copieur sans identité propre.
- J'ai jamais dit ça.
- Ça va, j'ai compris.
Mais c'est plutôt flatteur
que je m'intéresse...
J'adore cette dispute.
On peut continuer ? Je m'amuse beaucoup.
C'est très agréable.
Qu'est-ce qu'il y a ?
- Tu me fais peur.
- Je sens quelque chose.
J'ai un cancer ? Tu sens une tumeur ?
T'es comme ces chiens
dressés pour sentir...
Je suis pas
un chien renifleur de cancer.
Je sens que nos systèmes immunitaires
sont très différents.
Faut en profiter.
Mon système immunitaire
est l'opposé du tien ?
Notre progéniture sera très résistante ?
Immunisée contre tout.
Avant qu'on procrée,
ça t'ennuie de mettre une capote ?
- Elles sont où ?
- Sous le lavabo.
Tu les as achetées
en même temps que le dessus de lit ?
Non, en janvier.
En janvier ?
Tu comptais me tromper ?
Je comptais coucher avec toi,
t'as annulé pour infection oculaire.
Tu devais venir à Paris,
tu te souviens ?
C'est vrai.
La chtouille de l'œil.
Rarissime.
Mais très sexy.
- C'est des capotes ?
- Ça peut être quoi d'autre ?
Tu vas la déchirer.
Tire pas dessus comme ça !
Elles sont plus petites qu'en Italie.
Mais non !
J'abandonne.
Tu la mets comme ça.
Attention !
Je t'ai pas touché.
À peine.
C'est une capote pour enfant ?
Ça se fait ?
C'est pour ça que les Français
sont si romantiques.
- C'est nul comme remarque.
- Allons-y !
C'est ma jambe !
S'il te plaît !
Je vois rien.
Je pourrais coucher avec Gregory Peck.
Tant mieux pour toi.
Tant pis pour les préliminaires.
Ma mère !
C'est que ma mère.
Ta mère a les clés ?
Bien sûr.
Je suis absente 10 mois sur 12.
Elle demande si t'as du linge à laver.
- Non, j'ai rien...
- Elle fait une machine.
Je vais me doucher.
La capote me coupe la circulation.
- Qu'est-ce que tu racontes ?
- Je t'aime.
Tout va bien en bas ?
Oui. Pourquoi ?
Pour rien.
Tu descends ?
On déjeune dans une demi-heure.
Je suis terrifié mais OK.
Allez, on y va.
Comment allez-vous ?
Ravi de vous rencontrer enfin.
Déjà des insultes ?
Ça sent bon.
C'est quoi ?
Oliver...
C'est qui ?
Mon lapin, bouffé par un labrador.
Il restait plus que les oreilles.
T'es pas obligé d'en manger.
Je veux pas vexer les autochtones.
Te sens pas obligé. Je savais pas.
C'est le cœur ?
Non, la tête.
Il aime bien la tête.
On mange aussi la bouffe du lapin.
Y a ses joujoux dedans ?
Vin blanc ?
Mais je mange !
Ça a rien à voir avec toi.
J'adore Kerouac.
Sur la route.
Il me *** ?
Un test de bienvenue.
Le Bruit et la Fureur.
Un expatrié.
En avance sur son temps.
Qu'est-ce qui se passe ?
C'est rien, t'inquiète.
Écrivains français.
On passe aux Français ?
Je prononce mal.
Très fin, l'humour.
Grand écrivain...
C'est un peintre !
Il essaie de me piéger !
Faut pas se foutre de moi !
Elle aussi a les clés.
On va visiter Paris ?
Je voudrais voir les catacombes.
Pour voir la tombe de Jim Morrison.
J'ai dit un truc ringard ?
Des photos à Venise ?
Ça oui !
Vous voulez les voir ?
La place Saint-Marc.
- Très belles photos.
- Merci.
J'ai eu l'appareil pour le boulot
mais je m'amuse bien.
Pourquoi y a pas de ballons
sur ces photos ?
T'as montré la photo à ta sœur ?
Je lui en ai parlé.
Allez, chéri. C'est drôle.
Là, c'est un petit oiseau...
sur le balcon de l'hôtel.
Sympa, le reniflement.
T'aimais bien, avant.
Au bout de 2 ans, c'est lassant.
Je disais ça pour te mettre
dans mon lit. Là, c'est plus la peine.
Maintenant, ça te "déboute".
Ça me débouterait si on était en
procès.
Excuse-moi de parler 4 langues.
Laquelle tu parles correctement,
au juste ?
J'ai aucune preuve
que tu parles bien français.
T'es peut-être nulle en français.
Comment savoir ?
Je suis pas fan de la mort
mais c'est pas déprimant ici.
Y a que des Parisiens morts, ici.
- D'où le calme ?
- Oui, c'est bien.
Pourquoi le Rrrrrrrr ?
C'est du français, pas de l'allemand.
Mets pas de Rrrr.
C'est affreux quand tu parles
français.
Pourquoi on va voir Jim Morrison ?
T'aimes même pas les Doors.
C'est une tombe célèbre.
Et je suis fan de Val Kilmer.
Tu prends ta photo et on s'en va.
C'est la fête !
Prends ta photo !
Qu'est-ce qu'elle a ?
- On y va.
- Je suis un esprit libre.
Ça suffit.
Désolée que les catacombes
soient fermées.
C'est un de mes endroits préférés
à Paris.
On n'a pas croisé une seule
connaissance durant ce voyage.
Et la théorie de la dynamique
des réseaux, alors ?
Tu parles français ?
On va à une fête chez ma copine.
Ravi de te connaître.
Moi aussi, mon frère.
- "Mon frère" ?
- Ouais, c'est drôle.
On prend un taxi.
Un taxi ? D'accord.
C'est qui, ce type ?
Il te matait comme
si t'étais un gros gigot d'agneau.
- Je suis un gros gigot.
- MON gros gigot !
Tu le connais d'où ?
Il y a des années,
on a eu une petite aventure.
Je lui ai fait une petite pipe.
Ça compte pas.
Une pipe, ça compte pas ?
Oh, pardon.
C'est rien à côté
de ce qui se passe dans le monde.
George Bush, la guerre en Irak,
la grippe aviaire...
Et une pipe !
En comparaison, c'est rien...
Habile transition.
C'est un événement mineur,
tu crois pas ?
C'est pas un événement mineur
dans une perspective politique mondiale.
C'est une pipe qui a privé
les États-Unis de la démocratie.
On est obligés d'y aller, ce soir ?
T'as pas envie ?
On n'est pas obligés
mais j'aimerais voir mes amis.
T'es amie avec tous tes ex ?
Je suis restée amie avec certains.
Presque tous.
Ce type est un merveilleux
écrivain poète.
Un poète français...
T'es pas ami avec tes ex ?
Je savais pas.
Quand c'est fini, c'est fini.
Si on se séparait,
tu voudrais plus me voir ?
Je t'éviterais pas
mais je ferais rien pour te voir.
Tu me trouves pas fréquentable
en dehors de notre relation.
T'as tout compris.
Je voudrais rester ton amie
quand on se séparera.
- Quand ?
- Si jamais on se sépare.
Je t'apprécierais
même si on n'était plus ensemble.
Très généreux de ta part.
En France, on reste proche de ses ex.
La France conditionne ton comportement.
Qu'en dit le gouvernement ?
Je paie un max d'impôts.
On s'arrête dans une pharmacie ?
J'ai mal au crâne
et j'ai plus de médocs.
On peut avoir de la codéine
sans ordonnance ?
Pourquoi ?
On achète pas des opiacées comme ça,
c'est pas l'Afghanistan.
Y a pas de taxi. On s'en va.
On trouvera peut-être de l'héroïne
sans ordonnance.
- C'est le fameux pont.
- J'ai vu Le Dernier Tango 100 fois !
Bouge pas.
Imite Brando dans la 1ère scène.
J'imite pas Brando.
T'as qu'à le faire !
Tu lui ressembles plus que moi.
Tu te bouches les oreilles.
La tête en arrière. Tu souffres.
Tu es folle de rage.
Lesquelles font plus Godard ?
Les noires.
Comment tu me trouves ?
La question est :
comment tu me trouves, moi ?
Tu es superbe.
T'es très belle même.
Pas trop grosse ?
T'es grosse mais t'es superbe.
J'avais oublié que tu étais si belle
sans tes lunettes.
J'ai enfin trouvé mes lentilles.
Tu t'es mise sur ton 31.
Pas comme à Venise.
C'est pour Manu ?
On va passer à la galerie de mon père.
Ça te dérange pas ?
Je crois que ça te plaira.
Tu lis la Bible ?
J'ai une bible ?
Je le savais même pas.
Y a ça dans ta bible.
C'est marrant que tu l'aies trouvée.
Je la cherchais l'autre jour.
C'est... Comment il s'appelle ?
Je sais pas, y en a tellement.
C'était le mec de ma meilleure amie.
Ça remonte à 10 ans.
C'est pas un ex, juste un ami.
C'était le 14 juillet,
on était tous bourrés.
Y avait au moins 20 personnes
avec des ballons...
C'est un peu vexant
de découvrir la même photo.
C'est exactement la même photo.
Que laquelle ?
- Que la mienne.
- Mais non !
Les ballons sont bleu, blanc, rouge.
Pour le 14 juillet.
En guise de trophées
de tous tes mecs,
tu les photographies
un ballon autour de la bite ?
Y en a d'autres dans tes livres ?
Je vais trouver un catalogue de bites ?
Il va pleuvoir des ballons ?
C'est une coïncidence.
Arrête ! C'est pas grave.
Je me sens vraiment... spécial.
Pour moi, tu es spécial.
Ta photo est spéciale.
Celle-ci a été prise
quand tout le monde était bourré.
Tu es vexé.
- Tu es à part.
- Comme on le dit d'un débile mental.
Ça va, mon lapin ?
Il dit que ses enfants
sont très beaux.
C'est drôle...
Je ressemble à Catherine Zeta-Jones.
Un chauffeur de taxi aveugle !
Des anges qui baisent ?
De Gaulle en train d'enculer...
la classe moyenne française.
C'est Anna.
Micha était avec Anna.
Ils ont partagé la même femme.
Ils couchaient tous les deux avec
elle.
- Des filles...
- Ils se touchent tous.
Il vous faut du poulet.
Du sexe avec des poulets.
Ça me donne des migraines.
Le vin lui donne des maux de tête.
Un homme qui attend un enfant.
Comme dans le film de Schwarzenegger.
Des cochons.
Des cochons avec une espèce de salami.
Qu'est-ce qu'il y a ?
Je suis désolée, chéri.
Où tu vas ?
- Où tu vas ?
- J'y vais.
On se voit chez Vanessa ?
Je voulais te dire...
C'est pas bien, ce qu'a fait Marion.
Montrer cette photo à toute la
famille.
Elle aurait pas dû.
C'est pas bien.
C'est un manque de respect
pour votre intimité de couple.
Je sais. Je suis pas fou, hein ?
Prends soin de toi.
Qu'est-ce que tu fais ?
Je prends l'air. J'étouffais.
Je sais, il fait chaud.
Tu veux partir ?
T'as dit au revoir à mon père ?
Ça va ?
C'était pas bien
de montrer cette photo à ta famille.
C'est un manque de respect
pour notre intimité.
La photo ?
Mais elle est trop drôle.
C'était vraiment déplacé.
Mon père était mort de rire.
D'après ce que j'ai vu à sa galerie,
ça m'étonne pas.
J'aime pas qu'on se foute de moi,
c'est tout.
Je prends jamais le métro à New York.
Y a aucun risque
d'attentat terroriste en ce moment.
Tout le monde est heureux.
Ils ont pas l'air heureux.
Ça va aller.
Tu vas voir.
Ça a pas marché.
Le nouveau petit ami.
Nouveau ? Non, pas tant que ça.
J'ai déjà un peu servi.
- Ça va ?
- Super.
Je mange des saucisses cocktail,
j'ai une bière.
T'as encore faim ?
C'est bon, j'ai 35 ans.
Elle me donne encore le sein
mais le répète pas.
À propos, t'as remarqué
que la plupart des nanas
se font épiler la chatte pareil.
Cette horrible forme...
de ticket de métro.
Un rectangle étroit...
La piste d'atterrissage !
Je dé*** ça.
C'est horrible.
J'appelle ça la moustache d'Hitler.
Tu dé*** vraiment !
Quand on voit ça, ça fait peur.
C'est horrible.
À tous les coups,
ma bite bat en retraite.
C'est pas le bon terme ?
Quand ta bite a peur
ou qu'elle a froid...
Qu'elle a peur, oui.
Froid, je sais pas.
Vous avez peut-être pas ce problème.
Les Américains ont pas peur
de pénétrer en territoire hostile.
Au fait, je m'appelle Mathieu.
Ça va ?
Ce type me parle de vagins fascistes.
Il fait une expo.
C'est un artiste très intéressant.
Encore un ex ?
T'es sûre ?
On battrait le record.
T'es pas obligé de lui parler.
Mais si, j'adore Manu !
Salut, mec.
- Comment ça va ?
- Bien.
- Quoi de neuf ?
- Pas grand-chose.
Elle t'a dit qu'on avait été ensemble ?
Ça remonte à 15 ans,
alors ça compte pas.
- Elle avait 19 ans.
- Une enfant !
C'est avec moi
qu'elle a eu son 1er orgasme vaginal.
Pardon, c'est grossier.
Je sais quand je suis grossier.
Pardon.
Tu nous as ouvert la voie.
Trinquons à ça.
De toute façon, c'était pas
une grande histoire d'amour.
Plutôt comme un frère et une sœur.
Qui couchent ensemble !
Rien d'important.
Je vais aller chercher... un truc.
J'adore ce mec.
Vas-y.
Quoi ?
Une pipe ?
T'as couché avec lui, oui.
- Qui ?
- Manu.
Plus ou moins.
Il a juste mis le bout, c'est ça ?
Pourquoi t'as menti ?
J'ai pas menti.
Mais si. En plus, il me dit
qu'il t'a donné ton 1er orgasme vaginal.
Ça te rappelle quelque chose ?
Je lui ai dit ça pour le rassurer.
C'est exactement ce que tu m'as dit.
Je t'ai dit ça ?
Mais avec toi, c'est vrai.
Tu souffres d'amnésie ?
Mon lapin,
n'en fais pas tout un plat.
Sois pas jaloux.
J'étais pas vierge
quand on s'est connus, j'avais 33 ans.
Il s'agit pas de ça. Tu as menti.
Je sais que t'es loin d'être vierge !
Je vais me faire un hot-dog.
Je suis psychologue pour enfants.
Je bosse avec des enfants
qui ont des difficultés.
Dans le 16e et à Neuilly...
Des gosses de riches
qui ont plein de problèmes.
Ça arrive.
Ça a l'air passionnant.
Une fois, faut que je te raconte...
je bossais avec ce môme
dans mon bureau.
J'ai dû aller aux toilettes.
Quand je suis revenue,
mon fauteuil était trempé.
Ce petit...
morveux avait ***é dessus.
J'étais folle de rage.
J'avais plus qu'une idée fixe :
je voulais couper court.
Couper court.
Quitter ton boulot ?
Non, lui couper son petit pénis !
Oh mince !
Tu vas au temple ?
En fait, je suis pas vraiment juif.
Ma mère est catholique.
Même si j'ai un nom juif,
en théorie, je le suis pas.
Mais ton père est juif.
Alors, t'es juif !
Un bon juif poilu !
Tu crois qu'Hitler t'aurait laissé filer
parce que ta mère est pas juive ?
Ici, ils t'auraient tous foutu
dans un camp.
J'ai jamais aimé aller en camp.
Marion m'a invité à passer
quelques jours chez vous.
On n'a qu'une chambre.
J'apporterai du foie gras.
On est comme des frères,
ce qui est à moi est à toi.
Ça veut dire que
ce qui est à moi est à toi ?
Si tu donnes, je prends.
Ça s'applique à tout ?
Je vais te dire un truc.
Je suis américain.
En Amérique,
ce qui est à moi est à moi.
La propriété privée, c'est sacré.
Déconne pas avec ça,
touche pas à mes trucs
ou je te tue.
Elle est bonne !
On se voit en août.
J'adore ton humour.
T'as dit à ce cinglé qu'il pouvait
squatter chez nous en août ?
Seulement si on n'était pas là.
Va lui parler. Il prend notre appart
pour la terre promise.
En souvenir du jour le moins
romantique de toute l'histoire de Paris.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je me sens pas bien.
Qu'est-ce que t'as ?
On a mangé des moules à Long Island.
Je suis peut-être allergique
aux moules françaises.
Appelez le 911 !
Ça existe ici ?
Qu'on appelle "Allergie moules" !
- J'ai pas de pouls.
- Mais si.
- Je suis morte !
- Mais non, tu parles.
Je suis vivante.
Je m'en doutais,
vu que t'arrêtes pas de parler.
Vous auriez un truc pour les sinus ?
Un antihistaminique ?
Non, mais elle va bien.
Je sais.
C'était sympa
de discuter avec ma sœur ?
T'as parlé à personne d'autre.
C'est pas vrai.
J'ai parlé à Mathieu, Manu et Sandra.
Ils ont été charmants.
Sérieusement ?
- Ou t'es ironique ?
- Non, très sympa.
Je sais jamais avec toi.
C'est bon, je maîtrise.
On est avec un enculé
de psychopathe nazi raciste.
C'est pas grave.
C'est ça, la France.
On est en France.
Bienvenue en France !
Ici, c'est bien.
Qu'est-ce qui t'a pris ?
C'était un raciste.
À notre retour, je te fais interner
dans une clinique
pour alcooliques agressifs anonymes.
J'étais pas agressive.
C'est pas grave d'être raciste ?
Au moins, Rose est arrivée entière.
Ça sent le mouton.
Toute la ville sent le mouton.
C'est quoi ?
C'est ta mère qui a fait ça ?
Notre lessive.
C'est gentil.
Je lui dis de pas le faire,
elle peut pas s'en empêcher.
Elle repasse les jeans ?
C'est son passe-temps préféré.
C'est adorable.
Elle était pas hippie ?
Mais les manies de sa mère
ont fini par prendre le dessus.
Tu vois ?
C'est ce que je disais.
J'essaie de te monter dessus.
Tu résistes !
Parce que tu veux toujours
être dessus.
C'est comme ça que je préfère.
J'existe moi aussi.
Je suis pas qu'un objet sexuel.
Ah bon ?
Je plaisante pas.
Tout ce blabla sur la femme-objet
qui n'est qu'un morceau de viande,
une usine à bébés...
Ce sont les hommes
qui sont des morceaux de viande !
On parle plus que de l'orgasme
féminin.
Y a que ça qui compte.
Quelle est la meilleure position, etc.
On est deux.
Faut faire des concessions.
Je compatis.
Ça doit être horrible d'être un homme,
utilisé comme un objet.
Je te soutiens à 100 %.
Appelle Amnesty.
Désolée. Du coup, j'ai plus envie.
Comment veux-tu
que je couche avec toi ?
J'ai plus envie.
En levrette ?
Je voulais être dessus.
Tu m'as traumatisée.
J'ai été rejetée.
Tu sais ce que ça signifie
pour une femme ?
Non, c'est fini !
Je mangerai plus. Je vais devenir
boulimique ou anorexique.
Laisse-moi.
On n'a pas fait l'amour
de tout le voyage.
Qui avait pas envie ?
J'étais coincé aux chiottes !
Tu voulais me chevaucher
alors que je me vidais de mes tripes ?
Je veux plus t'entendre parler de ça.
Je suis trop crevée.
On s'engueulera demain.
Merci. Je dors avec le chat.
Il est bien plus sexy.
Je sais pas, ils crient.
Qu'est-ce que tu fous ?
Une canalisation a pété en bas.
Ils arrivent.
- Qui ?
- Les pompiers.
- J'ai la gueule de bois.
- Je vais aider.
Je peux toucher, moi aussi ?
Les muscles ?
C'est réglé, enfin.
Je suis trempée.
Ça m'étonne pas.
Tu veux venir au marché ?
J'ai la gueule de bois.
Passe un peu de temps avec ton père.
Il t'a invité.
Ou accusé d'avoir tué le Christ.
J'adore aller au marché.
Je veux le faire avec toi.
S'il te plaît !
Après, on ira bruncher.
Je me sens mal.
T'as aimé la visite de Paris ?
Très chouette.
- T'aimes Jim Morrison ?
- Pas vraiment.
Il a rayé...
Il a rayé la voiture.
Il recommence !
Il raye les voitures mal garées.
Ça remplace les amendes ?
C'est légal ?
Il raye les voitures
garées sur le trottoir. C'est son truc.
Il va rayer celle-ci.
- Arrête-le !
- Comment ?
Je peux pas.
Alors, on part en courant.
On peut presser le pas ?
- Il aime pas les voitures.
- Je vois ça !
Présentez-vous aux élections.
J'ai pas dormi, on était à une fête.
C'est insoutenable.
Les Français ont tué Babe !
Ce que c'est triste !
Touchant, sa façon d'imiter
un agneau écorché vif.
Je me sens pas très bien.
Je crois que je vais rentrer
à l'appartement.
T'es barbouillé.
J'ai regardé M le Maudit
jusqu'à 4 h.
Avec tous ces cadavres d'animaux,
j'ai l'impression qu'on va me lyncher.
Je suis désolé.
Mais l'endroit me plaît beaucoup.
Repose-toi.
Ça va passer.
T'as les clés, Lapin, hein ?
Tu dis rien à ta mère, hein ?
Ils sont au marché.
Je suis rentré prendre une ***.
C'est très gentil à vous.
Très gentil.
Jeannot m'en veut terriblement...
à cause de Jim Morrison.
Il aime pas les Doors ?
Parce que Jim et moi...
En 69, beaucoup de gens étaient
très à l'aise avec leur corps.
Pas de sida, pas de mort...
Tout le monde
avec tout le monde.
La mère aussi est une traînée.
C'est une très belle histoire.
Et vous savez, après ?
Le mouvement pour l'avortement...
La libération de la femme.
Vous me passez le chat ?
Ça va, la porte ?
C'est pas croyable...
C'est la Fête de la musique.
Les gens jouent partout dans la rue.
C'est un jour à part.
On devrait se balader.
Mon nounours...
T'as pris ton appareil.
Je ferai peut-être des photos.
- Tu prends quoi ?
- J'ai pas très faim.
Tu vas rien manger ?
T'es sûr ?
Rien, je dis bonjour.
- Tu les connais ?
- Un peu.
Un plat de verre pilé.
On fait comme ça aux States.
Une seconde.
Je te laisse ?
Pardon. Ça va aller.
Explique-moi ce qui se passe
au moins.
Non, rien. D'accord.
C'est sympa.
- À quoi tu joues ?
- Ça va !
Ça va, chéri.
Ça va. Je suis calme.
Je me maîtrise.
- Ça va pas, non ?
- Je regrette.
C'est vrai, quoi, t'es cinglée !
Dis pas ça !
T'as un regard de folle.
T'es Mike Tyson ?
- Je sors avec Mike Tyson ?
- Mais non !
Ce mec avec qui je sortais
a fait un truc dégueulasse.
Écoute, c'est tellement dégueulasse.
- C'était pas un truc normal.
- Quand ?
Il y a sept ans.
Et tu lui en veux à ce point ?
Il a fait un truc atroce.
Il incarne tout ce que je hais.
Ce petit bourgeois
a fait une chose si atroce...
C'est reparti !
Il a menti,
il a fait des choses terribles.
Avec cette mentalité postcoloniale.
Je m'en fous.
Ça justifie pas ta réaction.
T'es incapable de te contrôler,
il faut prendre des médicaments !
Je me maîtrisais.
D'accord, j'étais en colère.
Ça se reproduira pas.
J'ai pété un câble
parce qu'il a couché avec des enfants.
Tu sais choisir tes mecs !
Ils avaient pas à nous virer du resto.
Tu veux rire ?
On a du bol
de pas se faire descendre.
C'est vrai, quoi !
On tire pas sur les gens en France.
Encore un de tes délires,
mais bon, passons...
C'était un autre ex ?
On arrête pas de croiser tes ex,
rien de grave.
Et une liaison ?
C'est grave à tes yeux ?
Donc ta liaison avec ce type,
c'est grave ?
- Avec qui ?
- Mathieu.
J'avais laissé mon portable à Paris.
Je l'ai récupéré
en arrivant de New York.
Ma mère l'a prêté à ma sœur
qui a eu une liaison avec Mathieu.
Il a laissé les messages pour ma
sœur.
Pas mal.
Mais essaie avec plus de sentiment,
je suis pas convaincu.
Sans déconner, tu me prends
pour le mec le plus con de la planète ?
On serait les victimes
d'un quiproquo à la française ?
Et tu prends ta sœur
comme bouc-émissaire.
Elle a assez de problèmes comme ça.
Elle transforme les enfants
en serial killers.
Elle est débordée.
T'as raison.
J'ai eu une aventure avec Mathieu
il y a deux ans
mais rien de sérieux.
C'était avant de te rencontrer,
ça compte pas.
Je commence à croire
qu'il y a une théorie des réseaux
qui ne s'applique qu'à ta vie
sexuelle.
C'était pas y a deux ans.
Je sais pas ce que ça dit
mais les messages datent de janvier
et sont dégoûtants.
Que veut dire "lécher la chatte" ?
Tu vois, c'est pas bien.
Pourquoi tu fais ça ?
J'ai pas menti.
Il a continué
de m'envoyer des messages.
C'est rien.
C'est même assez drôle.
Certains sont très drôles.
Je te les traduis.
C'est drôle.
C'est pas des messages cul sérieux.
T'as menti.
Je mens pas ! Je te protégeais.
Je voulais pas te blesser.
D'accord, j'ai menti !
Au sujet de Mathieu, c'est tout.
Mais j'ai rien fait de mal.
Je t'ai pas trompé.
Qu'est-ce que j'en sais ?
Comment te croire ?
Je sais même pas
ce qui est mal à tes yeux.
En France,
une petite enculade en passant,
c'est comme faire un scrabble.
Je regrette.
Ces messages
ne signifient rien pour moi.
J'ai rien fait de mal.
S'il te plaît, on est à Paris...
On n'est pas à Paris,
on est en enfer !
- Dis-le.
- Quoi ?
Je suis une pute.
Je suis une pute.
Tu veux pas le dire ?
Tu veux jouer les gentils John Wayne ?
Tu veux avoir le beau rôle ?
Moi, je suis l'Indien.
C'est moi !
Tu veux un scoop ?
C'est pas ta bite qui est trop grosse
pour les capotes françaises.
C'est ton ego qui est trop gros.
Pour les capotes italiennes aussi.
Pas mal.
Qu'est-ce que j'ai dit ?
Je suis trop conne.
Un double cheeseburger,
une grande frite et un Pepsi.
Une grande portion de frites
et un Pepsi,
c'est pareil dans toutes les langues.
Je veux pas manger le papier, bien
sûr.
Ce qu'il y a sur la photo, oui.
Et voilà, des devises européennes !
Le retrait du franc,
ça a dû vous faire chier, non ?
Je dé*** Paris.
Je peux m'asseoir ?
Pour faire ces burgers, la moitié
des animaux sont écorchés vifs.
Tout ce que tu bouffes
est génétiquement modifié.
- Y a des larves dans le pain.
- Des larves ?
C'est dur pour toi ?
La langue ?
La langue, la bouffe...
Non, ça va.
T'as l'air stressé.
Je viens de découvrir
que ma copine est une traînée.
Comment ça ?
Elle couche avec des tas de mecs.
Encore et encore.
Pendant de longues périodes.
Sûrement pour de l'argent.
Elle est jamais rassasiée.
Sympa, non ?
C'est peut-être moi, l'enfoiré.
Je l'ai peut-être poussée à ça
avec toutes mes accusations.
Peut-être
que je veux pas me dévoiler à elle
parce que j'ai peur d'entendre
la vérité sur son passé.
Y a pas de véritable échange entre nous,
pas d'honnêteté.
C'est ridicule mais j'ai jamais dit
à personne que je me masturbais.
Je te comprends.
Mais l'amour,
c'est la seule chose qui compte.
Le monde court à sa perte.
Tout ce qui nous reste, c'est l'autre.
J'aime les hommes.
Non, je suis un ange.
Ah, un ange !
Va la retrouver.
C'est pas une traînée.
Sois plus attentionné avec elle.
Prends soin d'elle.
À la fin de ta vie,
de quoi tu te souviendras ?
Du boulot que t'as décroché ?
Du fric que t'as gagné ?
Tu penseras à ceux que tu as aimés
et surtout à la femme de ta vie.
Et encore mieux...
elle sera à tes côtés
sa main dans la tienne.
Je reviens tout de suite.
Va falloir courir.
La rejoindre ?
Cours dès que l'alarme sonne.
Incendie retardé.
Personne sera blessé.
Mon numéro, au cas où.
Je m'appelle Lukas.
J'ai débarqué en Irak !
Je parle anglais.
Le type ? Il est parti par là.
La Comédie des erreurs !
Y a erreur sur la personne !
Je suis architecte d'intérieur !
Vous avez été super. Merci.
Je comprends rien
mais vous avez une voix délicieuse.
Je te connais pas.
Qu'est-ce que tu racontes ?
T'as bu ?
J'étais là, dans ce fast-food,
à tenir la main de cet ange
avant qu'il foute le feu...
Un ange ?
Un vrai ange, descendu du ciel.
Ou peut-être un végétarien ***.
Il détestait les fast-food.
Et j'ai compris
une chose fondamentale.
- Je te connais pas.
- Tu me connais pas ?
Pour résumer les quatre heures
de discussion qui ont suivi :
c'est pas facile d'être en couple
et surtout de connaître l'autre,
de l'accepter tel qu'il est,
avec ses défauts et son passé.
T'as fait un "M" ?
Jack m'a avoué
sa peur d'être rejeté
si je le connaissais vraiment,
s'il se mettait à nu.
Il a réalisé que malgré ces deux ans,
on ne se connaissait pas.
Et que pour s'aimer vraiment,
il fallait connaître toute la vérité,
même si elle était dure à avaler.
Alors, je lui ai dit la vérité :
je ne l'avais jamais trompé.
Et je lui ai dit que j'avais vu
Mathieu cet après-midi.
Il ne m'en a pas voulu
car il ne s'était rien passé.
J'ai avoué que c'est très dur de décider
d'être avec quelqu'un pour toujours.
Se dire que ça y est,
c'est l'homme de ma vie.
Se dire que je ferai tout
pour pas casser,
ne pas fuir les problèmes.
C'est terrifiant.
Je lui ai dit que je pouvais pas être
à un seul homme pour toujours.
C'est faux
mais je l'ai dit quand même.
Il m'a demandé si j'étais un écureuil,
prenant les hommes pour des noisettes.
J'ai trouvé ça drôle.
Puis, il m'a dit
une chose qui m'a blessée.
Le ton a changé radicalement.
Et après, je l'ai mal compris.
J'ai cru qu'il ne m'aimait plus
et qu'il voulait casser.
Ça m'a toujours fascinée :
quelqu'un vous aime passionnément,
et puis, plus rien. Rien.
Ça fait tellement mal.
Quand je sens que quelqu'un va
me quitter, je le quitte la première,
avant d'entendre
l'explication en entier.
Voilà.
Un de plus, un de moins.
Une autre histoire d'amour gâchée.
Pourtant, je l'aimais, celui-là.
Quand je pense que c'est fini,
que je ne le reverrai plus ainsi...
Oui, je tomberai dessus.
On se présentera nos nouveaux copains,
en faisant comme si
on n'avait jamais été ensemble.
Ensuite, on pensera
de moins en moins l'un à l'autre.
Puis, on s'oubliera complètement,
ou presque.
Toujours la même chose pour moi :
séparation, dépression, boisson,
rencontre d'un garçon, puis d'un autre
pour oublier le vrai, l'unique.
Et après des mois de vide,
on cherche à nouveau
l'amour de notre vie. Partout.
Et après deux ans de solitude,
on trouve un autre amour.
Le bon, se jure-t-on.
Jusqu'au prochain...
Y a un moment où on ne peut plus
se remettre d'une séparation.
Même si cette personne vous emmerde
60 % du temps,
eh ben, on peut pas vivre sans elle.
Même s'il vous réveille
tous les matins
en vous éternuant en pleine figure...
eh bien, on préfère ses éternuements
à tous les baisers des autres.
Sous-titres : Françoise Monier