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John Ashcroft
Secrétaire à la Justice des É.-U.
Dimanche, le F.B.I. a conclu avec succès
une enquête mettant fin à une grave fuite
compromettant la sécurité des États-Unis.
Le 19 février 2001
L'arrestation de Robert Hanssen
pour espionnage
devrait nous rappeler à tous
que chaque Américain doit savoir
que notre nation, notre société libre,
est une cible internationale
dans un monde dangereux.
Deux mois auparavant
Je ne devrais pas te taquiner.
Ça ne fait que m'attirer des ennuis.
Inspiré d'une histoire vraie
Je l'ai !
- Lui et sa femme.
- D'accord.
On peut se servir d'elle. Ils se disputaient.
Il faut le dire aux gars du C.T.
As-tu compris ce qu'ils disaient ?
- En partie. Il faut un traducteur.
- D'accord.
Je peux continuer ma surveillance.
Il ne m'a pas repéré.
Mais il faut y aller maintenant,
pendant qu'ils se disputent encore.
PROPOSITION POUR LA BASE DE DONNÉES
SUR LES SUSPECTS
Par Eric O'Neill
Oui.
Un protocole sur le stockage de renseignements.
Oui. On avait compris ça.
Mais on comprend mal ce que ça faisait
sur le bureau de Gene.
Il faut qu'il fasse son chemin.
Personne n'aime les frimeurs, Eric.
On veut tous être promus agents.
Onglets de couleurs variées,
cinq polices distinctes.
Tu as dû passer la fin de semaine
au centre de copies pour faire ça.
L'avez-vous lu ?
Non.
C'est dommage parce je vous nomme
tous les deux comme collaborateurs.
- Vraiment ?
- Vraiment ?
Oui. Pour votre aide avec le logiciel.
Peut-on aller à l'appartement maintenant ?
RÉSERVÉ
LOUIS FREEH
Ce sont des terroristes ?
Ce sont des cibles, chérie.
- C'est tout ce que j'ai dit, non ?
- Oui. Désolée.
Bonne fille.
Mes parents veulent nous emmener
à la messe aujourd'hui.
Veux-tu aller à la messe avec moi ?
Je préférerais aller au cinéma.
Moi aussi.
Quoi ?
J'aurais dû aller une ruelle plus loin.
L'éclairage était meilleur.
Tu vas devenir agent.
Est-ce que les autres gars travaillent
aussi fort que toi ?
Bien sûr.
Je parie que non.
Répète ça, veux-tu ?
Répéter quoi ?
Que je vais devenir agent.
Tu vas devenir agent.
Ne réponds pas.
Vous êtes bien chez les O'Neill.
Laissez-nous un message.
Habille-toi. Tu as une mission temporaire.
- Où ?
- On t'expliquera au bureau local.
- Sois-y dans 20 minutes.
- Un dimanche ?
J'irai droit au but, si vous le permettez.
On vous affecte au bureau principal
où vous serez l'adjoint
de l'agent Robert Hanssen.
- Le connaissez-vous ?
- Non.
Ancien chef de l'Unité d'analyse soviétique,
notre meilleur analyste
des renseignements russes.
Depuis six ans, il nous représente
au département d'État.
C'est dimanche.
On le ramène au bureau principal
pour démarrer la nouvelle division
de sûreté des renseignements
qui protégera notre système informatique
contre le cyberterrorisme.
J'ai entendu parler de lui.
Il a piraté le disque dur d'un autre agent ?
C'est notre meilleur informaticien.
C'est aussi un pervers.
Il affiche du contenu choquant sur Internet.
Il y a des plaintes de femmes subalternes
à son dossier.
Je ne devrais pas te taquiner.
Ça ne fait que m'attirer des ennuis.
Vous allez le surveiller pour nous.
Ce n'est pas très prestigieux. Désolée.
- Avez-vous un mandat de la FISA ?
- Bien sûr.
- Aurai-je une fausse identité ?
- Non. Hanssen vous démasquerait vite.
Il vient de passer 20 ans
à déjouer des espions russes.
Et à se branler derrière son bureau.
Si vous voulez aller en dessous
chercher des échantillons, libre à vous.
Et sachez
qu'on n'est pas fiers
de mettre dans l'embarras un gars
qui nous a servis pendant 25 ans.
Mais on a des raisons de croire
que d'autres agents pourraient
aussi être impliqués.
Des affichages partagés, tout ça.
Si c'était vrai,
ce serait fort gênant pour le F.B.I.
Quelques règles.
Personne ne doit être au courant,
pas même votre femme.
Vous avez un nouveau patron.
Il s'appelle Hanssen, il travaille
à la sûreté des renseignements. C'est tout.
- Compris.
- Deuxièmement.
Vous servirez les besoins du F.B.I.
sous mes ordres en tout temps.
J'espère que c'est clair.
Gardez toujours ce téléavertisseur sur vous.
Si c'est moi, vous verrez un sept et un carré.
Tenez un journal
sur tout ce qui se passe dans son bureau.
À qui il parle, à qui il téléphone.
Aucun détail n'est insignifiant. Compris ?
Bien.
Gene vous expliquera le reste.
Merci d'être venu.
- Agent Burroughs ?
- Oui ?
C'est à haute priorité ?
Je surveille des cibles à haute priorité.
Contre-terrorisme. Si on m'affecte ailleurs...
Bref, vous voulez savoir si ça accélérera
votre promotion d'agent ?
Gene m'a dit que vous êtes confiant,
presque arrogant.
Il a aussi dit que vous savez
vous soumettre si nécessaire.
Oui, madame.
Passez un bon dimanche.
Voici la combinaison pour le cadenas
et le code pour la serrure.
Voici votre insigne pour le système de sécurité.
Tout y est.
Monsieur, connaissez-vous
l'agent Hanssen ?
Un peu.
Avez-vous quelque chose à me dire sur lui ?
Qu'aimeriez-vous savoir ?
Tout détail qui m'aiderait
à mieux faire mon travail.
Bien sûr.
Ne prenez rien pour vous.
Robert Hanssen - Assistant spécial
au dir.-adj. responsable des informations
Division de la sûreté
Bonjour.
Dis-moi cinq choses sur toi,
dont quatre sont vraies.
Pardon ?
C'est un jeu auquel on jouait
à l'Unité d'analyse soviétique.
Pour rester alertes.
Il s'agit de trouver le mensonge.
Je ne suis pas très doué pour le bluff.
Ça aurait été ton mensonge.
UTILISER LE S.A.S.C.
Système automatisé de soutien aux cas
Le S.A.S.C.
Je vais réinventer la façon dont le F.B.I.
stocke l'information sur les cas.
Personne ne te l'a dit ?
Oui, on me l'a dit.
CATÉCHISME DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE
Une machine ancienne.
Il y a des palettes pleines de nouveaux
ordinateurs dans chaque couloir.
Pourquoi ne vas-tu pas en chercher un ?
D'accord. Je remplirai
un formulaire de demande...
Tu n'écoutes pas. Va en chercher un.
Les formulaires sont pour les bureaucrates.
En fait, va en chercher deux.
Le dinosaure sur mon bureau m'est inutile.
Agent Hanssen, je m'appelle Eric.
Non. Tu t'appelles "commis".
Je m'appelle "monsieur" ou "patron",
si tu arrives à le dire.
Oui, monsieur.
Et si je te revois dans mon bureau,
tu pisseras mauve pendant une semaine.
Vous devez avoir des contacts.
J'ai commandé les nôtres il y a un mois.
Monsieur ?
Monsieur, vous risquez de tomber.
Je ne tomberai pas.
Je suis très agile.
J'essaie de rediriger une ligne téléphonique
pour avoir un accès Internet.
Je peux faire venir un technicien
qui le fera pour vous, monsieur.
Seigneur, tu n'es vraiment pas brillant,
n'est-ce pas ?
Oui, faisons venir un technicien
qui gagne 35 000 $ par année
et donnons-lui accès à un disque dur
pour lequel un espion paierait des millions.
On est censés protéger le F.B.I.
des violations d'accès informatique.
Quels genres de sites aimez-vous ?
- Sur Internet. Y a-t-il des sites...
- Pourquoi ?
Pour rien, c'est juste
que je n'avais jamais vu quelqu'un grimper
sur son bureau pour avoir un accès Internet.
Dis-tu un rosaire chaque jour ?
Selon ton dossier,
tu as fréquenté l'école jésuite Gonzaga.
C'est exact.
Alors, dis-tu un rosaire chaque jour ?
Pas chaque jour, non.
Tu devrais.
Voulez-vous toujours ma liste, monsieur ?
Les cinq choses ?
Ce sont les meilleurs stylos au monde.
Je n'écrirais avec rien d'autre.
D'accord.
J'ai des médailles du mérite scout
dans chaque catégorie sauf le tir.
Je n'ai pas été me confesser
depuis l'école secondaire.
Je ne sais pas épeler plusieurs mots.
Ma boisson préférée est la ***-tonic.
Et je suis le seul de ma famille
en quatre générations
à ne pas avoir servi dans l'armée.
Qu'aimes-tu boire, alors ? Du gin ?
Du scotch.
C'est contre nos règlements de consommer
de l'alcool, même en repos.
- Le savais-tu ?
- Oui.
Parce qu'un agent du F.B.I. n'est jamais
en repos.
C'est le directeur Freeh qui l'a dit.
On fréquente la même église.
Pour qui, le téléavertisseur ?
Ma femme.
Elle aime pouvoir me joindre en tout temps.
Est-elle catholique ?
Non. Protestante non pratiquante, en fait.
Elle vient d'Allemagne de l'Est.
Mais elle aime beaucoup les pièces de Noël.
Il faudra faire quelque chose à ce propos, non ?
JOUR 1 - NOMBREUX SYMBOLES
CATHOLIQUES / RELIGIEUX AU BUREAU
GARDE LES LUMIÈRES
DU BUREAU ÉTEINTES
IMAGES EN DIRECT D'UNE CAMÉRA
DANS LE COULOIR SUR SON ÉCRAN
PAS DE PORNOGRAPHIE PRÈS DU BUREAU
A PARLÉ DE SON INTÉRÊT
POUR LA DÉTECTION DE MENSONGES
"Je vais réinventer la façon dont le F.B.I.
stocke l'information sur les cas."
DÉ*** LE S.A.S.C.
Eric à l'appareil.
Votre femme peut-elle entendre ?
Que je sache, la mission ne la concerne pas.
Entend-elle ?
Non.
Bien. Où sont mes pages ?
Je viens de commencer.
Il m'a retenu jusqu'à 22 h.
Agent Burroughs,
j'ignore ce que je suis censé chercher.
Il ne risque pas d'inviter
des escortes au bureau.
Envoyez-moi mes pages.
... mère de Dieu, priez pour nous pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Au nom du père, du fils et du Saint-Esprit.
Ce qui était au commencement,
ce qui est maintenant et sera toujours.
Amen.
Bonnie Wauck.
Bobby Hanssen.
Il ne m'aime pas trop.
Non ?
Non.
Il y a quelques personnes comme ça au travail.
Ils trouvent que je suis
sans importance, je suppose.
Ils ne te connaissent pas.
Peut-être que oui.
Super.
Bonjour.
Bonjour.
JAMES HOFSTELLER
AUSBERG STRASSE 24
5311 BONN ALLEMAGNE
C'est de l'excellent travail.
PROPOSITION POUR LA BASE DE DONNÉES
SUR LES SUSPECTS - Par Eric O'Neill
- Monsieur, où avez-vous eu une copie...
- On l'a ignorée, j'en suis sûr.
En effet.
C'est parce que tu ne sais pas tirer.
La culture de l'arme à feu fait loi au F.B.I.
Impossible d'être promu sans y adhérer.
Chaque directeur dans l'histoire du F.B.I.
est un ancien policier.
Des gars qui tirent, qui font des arrestations.
Jamais eu de directeur
spécialiste du renseignement.
- Il n'y en aura jamais. C'est mal vu.
- Monsieur.
On nous juge inaptes à porter une arme.
Alors, pourquoi êtes-vous resté ?
Après tant d'années, pourquoi ne pas
rechercher un poste plus prestigieux ?
Parce que je n'ai jamais voulu
faire les manchettes.
- Je voulais faire l'histoire.
- Désolé.
Les gens traqués par le renseignement sont
ceux qui veulent nous anéantir.
Et ça m'a toujours importé plus
que les promotions.
Pourquoi lis-tu à propos
de la maladie de Parkinson ?
Ma mère.
Depuis quelques années.
Je suis désolé de l'apprendre.
Bonjour.
Bonjour.
J'ai oublié de vous dire, monsieur,
le service des portraits a téléphoné.
Vous aurez le vôtre sur le mur
"25 ans de service".
Quelle idée.
Excusez-moi.
Seigneur.
- Superbe femme.
- Tu es marié.
Je peux bien regarder, non ?
Dieu s'attend à ce que tu vives ta foi
à chaque moment, Eric.
De plus, je n'approuve pas
des femmes en pantalon.
Vraiment ?
Les hommes portent le pantalon.
Le monde n'a pas besoin
d'autres Hillary Clinton.
J'ai conçu un programme hier soir
avec rien que des uns et des zéros,
juste pour voir si je le pouvais.
Six cent douze bits de cryptage,
totalement indéchiffrable.
Mais c'est toi qui as le bureau avec la fenêtre.
Bon, aide-nous. Qu'est-ce qu'on fait ?
D'abord, on laisse tomber le S.A.S.C.
Il est dépassé.
La largeur de bande est insuffisante.
Ça force certains agents à garder des
renseignements secrets dans des boîtes.
Il faut un système A.T.M.
au lieu du réseau longue portée.
Un O.C.-48
avec un débit binaire de 2,488 mégabits.
Commence par des serveurs Linux A-B
pour les logiciels Red Hat.
Des routeurs I.P. partout dans l'immeuble.
Des adresses I.P. dynamiques pour masquer
le système avec le prototype Invicta.
Serait-ce plus simple
que j'envoie une note ?
- Oui.
- Tu l'auras sur ton bureau demain matin.
Organise des rencontres pour moi
avec les administrateurs
de systèmes pertinents de la C.I.A.,
de la D.I.A., de la N.S.A. et des agences
du renseignement des forces armées.
Oui, monsieur.
Ils ont une longueur d'avance
en technologie. Il faut les observer.
Ça t'embêterait
que je m'occupe des rendez-vous, Bob ?
Pourquoi ?
Question de protocole.
Bien sûr. Et ensuite,
on échangera nos bureaux, d'accord ?
- D'accord.
- Parfait.
On combat le crime
avec des technologies du 19e siècle
et il s'inquiète du protocole.
Organise les réunions.
S'il s'en occupe, ça ne se fera jamais.
Monsieur ?
Tu viens de voir un gars
qui protège son territoire.
Tu n'as pas remarqué ?
De l'arrogance organisationnelle.
"On ne veut rien apprendre de la C.I.A.
"La C.I.A. doit dépendre de nous."
ZONE À ACCÈS LIMITÉ
Sais-tu ce que cette porte cache ?
Non, monsieur.
Des analystes qui cherchent un espion
parmi les spécialistes du renseignement.
Plus haut niveau d'autorisation.
Mais aucun agent de la C.I.A. parmi eux.
Sais-tu pourquoi ?
Parce que c'est contre un agent de la C.I.A.
qu'on monte un dossier.
La taupe pourrait-elle venir du F.B.I.
et non de la C.I.A. ?
Bien sûr. Enquête-t-on activement
sur cette possibilité ?
Bien sûr que non. Parce qu'on est le F.B.I.
et que le F.B.I. sait tout.
La coopération nuit aux opérations.
C'est ça, la mentalité.
Bien sûr, les ennemis de notre pays
ne sont pas si difficiles.
Ils travaillent avec quiconque partage
leur haine envers nous.
Le F.B.I. n'a pas encore appris cette leçon.
Il garde des tableaux
dans une salle de conférence au 8e.
Va m'en chercher un.
- Monsieur ?
- Deux hommes en bateau. Je le veux.
Quoi ? Vous voulez dire l'agent Garces ?
Ce sont ses tableaux.
Arrête de penser comme un commis.
Les tableaux sont entreposés.
Deux hommes en bateau.
D'accord. Où était Hanssen le 7 mars 1991 ?
Selon le dossier,
il a fait un dépôt à Ellis à 18 h 30.
Il est arrivé au bureau à 8 h 27,
sorti à 12 h 45.
Il est revenu à 13 h 45
et ressorti à 17 h 36.
Bon. Regardons le 12 août 1993.
Sais-tu pourquoi
l'empire soviétique s'est effondré ?
"Bonjour" ?
J'ai bâti ma carrière en les étudiant.
Ils étaient plus intelligents que nous.
Plus sournois, plus résolus.
Alors, pourquoi ont-ils échoué ?
Ils ne croyaient pas en Dieu.
Ils étaient athées.
Je m'en vais à la messe.
Te rappelles-tu ce que c'est, la messe ?
Les Jésuites de Gonzaga t'ont bien
enseigné ça, non ?
Monsieur, mon grand-père était diacre.
Félicitations.
Maintenant, à toi de te joindre à l'équipe.
J'ai entendu une femme à la télé ce matin
parler de régulation des naissances.
Une lesbienne, évidemment.
Elle défendait le mariage ***.
J'ai failli arracher le câble du mur.
Je parie qu'elle portait un pantalon, non ?
Tes enfants seront-ils aussi
éduqués chez les Jésuites ?
Je ne sais pas encore.
On a quelques années pour y penser.
Vous ne devriez pas.
Je suis un G.S.-11.
On a besoin d'un deuxième salaire avant de...
Que vaut l'argent comparé
à la bénédiction d'une famille ? Dis-le-moi.
- Ma femme était...
- Heureux de te voir, Bob.
C'est ma femme qui m'a emmené ici. Bonnie.
J'étais luthérien quand on s'est connus,
et pas très pratiquant.
Elle m'a sauvé la vie.
Viens.
On va à l'église Sainte-Catherine
le dimanche.
C'est une messe traditionnelle en latin,
et après, on dîne en famille.
Crois-tu que ça plairait à Juliana ?
Je ne sais pas. Peut-être.
Faisons un essai. Cette fin de semaine.
Ma Bonnie sait faire des miracles.
- Éteins ça.
- Désolé.
C'était ta femme ?
Personne d'autre n'a ce numéro.
Tu devrais la rappeler.
C'est peut-être important.
Non, ça va. Ça peut attendre.
Quand je vous appelle,
ce n'est pas pour discuter de banalités.
C'est parce que je dois vous parler.
M'avez-vous choisi pour ma religion ?
Pardon ?
Croyiez-vous qu'il me ferait confiance
parce que je suis catholique ?
Seigneur, Eric.
On vous a choisi
pour vos talents d'informaticien.
On croyait que ça l'impressionnerait.
On pensait aussi qu'il aimerait la proposition
que vous soumettez à tout le F.B.I.
Il a mis la main sur une copie, pas vrai ?
- Alors ?
- Avez-vous des notes pour moi ?
On va fouiller sa voiture.
Vous devrez l'éloigner du bureau
pendant quelques heures.
Agent Burroughs, je commence à douter
d'être le bon homme pour cette mission.
- Vraiment ?
- J'ai l'habitude des cas de renseignement.
Le terrorisme, les cibles importantes.
Je n'ai jamais surveillé
de supposé pervers auparavant.
Croyez-vous qu'on est trop durs avec lui ?
Je crois que c'est votre autobus.
Viendrais-tu à l'église avec moi ?
"Seigneur, je ne suis pas digne de Te recevoir.
"Mais dis seulement une parole,
et je serai guéri."
Inspiration pour les fidèles
Bien sûr.
On marche, s'il vous plaît. On marche.
Le service t'a plu, Juliana ?
C'était charmant.
Je n'avais jamais assisté à une messe
où on reste à genoux.
C'est un geste de piété.
Ça a appris à nos enfants à être
des catholiques à part entière.
Pas comme les fidèles
qui acceptent ce qui leur convient
et qui ignorent le reste.
C'est ce qu'Il attend de nous.
Eric est très gentil.
Où vous êtes-vous rencontrés ?
À vrai dire, on s'est connus dans un bar.
Prendrais-tu du gâteau, ma chère ?
Mon grand-père !
J'aime les dimanches.
Aller à la messe.
Recevoir les enfants.
Ça me fait oublier tout le reste.
- J'ai été indiscret. Désolé.
- Ne le sois pas.
Je veux que tu te sentes comme chez toi.
Est-ce votre père, monsieur ?
Il devait être fier de vous.
- F.B.I. Expert sur les Soviétiques.
- Je ne sais pas.
Mon père était peu impressionnable.
Il voulait que je devienne médecin.
Il a truqué mon premier examen de conduite,
le jour de mes 16 ans.
Il a conclus une entente
avec mon moniteur de conduite.
Pour vous faire passer ?
Pour me faire échouer.
Il croyait que ça m'endurcirait.
Je suppose que je le fais aussi.
Je mets les gens à l'épreuve.
Plus que je le devrais.
Zut. J'ai failli oublier.
J'ai quelque chose pour toi.
Tout ce que j'ai pu trouver sur le Parkinson.
Je l'ai téléchargé hier soir.
On a fait pas mal de progrès
au cours des dernières années.
Je ne sais pas si tu es à jour.
Avez-vous aussi un parent
qui souffre du Parkinson ?
Non. Non, Dieu merci.
Vous savez, monsieur,
je crois qu'on vous comprend mal.
Ah ? Qui me comprend mal ?
Ceux qui attribuent les bureaux
avec des fenêtres.
Ça va.
Je crois que j'en ai fait trop de cas.
Je me retirerai dans peu de temps
de toute façon. À quoi me sert une fenêtre ?
Cinquante-sept ans dans deux mois.
C'est la retraite obligatoire.
Non, ça va.
Le temps est venu.
Je pourrais y passer cent ans de plus
et n'être toujours qu'une ombre.
Les avantages vont aux gars
qui jouent le jeu de la politique.
Je me suis rendu compte il y a longtemps
que je n'étais pas fait pour ça.
Mais j'aurai mon portrait sur le mur
des 25 ans de service, pas vrai ?
Ça, c'est quelque chose.
Ça importe peu au fond, non ?
Comment les autres hommes nous jugent ?
Je sais ce que j'ai fait.
- Quel est le problème ?
- Je veux voir ce que vous avez contre lui.
- Pardon ?
- Ses publications sur Internet, son courrier.
Votre dossier.
- Pourquoi ?
- Parce que je crois qu'il est vide.
Je peux vous donner les détails.
J'ai l'autorisation.
- Mais vous risqueriez plus.
- Je risquerais quoi ?
Qu'est-ce qui se passe ?
Il ne boit pas,
il ne raconte pas de blagues osées.
Il va à l'église tous les jours.
Sa femme et ses petits-enfants l'adorent.
Et pourquoi faire diriger une division
par un gars près de la retraite
qui, de plus, fait l'objet d'une enquête ?
Vous avez fini ?
Je crois que tout ça, c'est arrangé.
Je crois qu'il parle souvent contre le F.B.I.
et qu'on ne sait qu'en faire,
alors on dit que c'est un pervers
et on le renvoie.
C'est de la merde.
On croirait l'audience devant Kenneth Starr,
sauf que c'est moi qui cours partout
pour trouver la robe bleue.
Vous l'admirez, je vois.
Oui.
- Vous le respectez ?
- Oui.
C'était inévitable.
À nos fins, c'était en quelque sorte nécessaire.
Mais c'est un traître, Eric.
On croit qu'il a commencé à espionner
pour les Russes en 1985.
Il leur a donné des secrets militaires,
des secrets stratégiques,
notre programme
sur la continuité du gouvernement
qui précisait où irait le Président
en cas d'attaque nucléaire ou terroriste.
Ainsi que le vice-président. Et le Congrès.
Et le cabinet.
Il a coûté plusieurs milliards en dommages
au gouvernement.
Mais ce n'est que l'aspect financier.
Il a aussi causé des morts.
Des sources avec qui on travaillait.
Lors d'un de ses dépôts, il a identifié
Valery Martynov et Sergei Motorin,
deux agents doubles du K.G.B.
Ils ont été rapatriés à Moscou et exécutés.
On ignore toujours combien
de nos contacts il a mis en danger.
Peut-être 50, peut-être plus.
Je ne devrais pas te taquiner.
Ça ne fait que m'attirer des ennuis.
Notre dossier sur lui vient
de deux transfuges russes.
Le F.B.I. a payé sept millions pour l'avoir.
Bien sûr, tout le dossier est inadmissible
en Cour.
On doit monter un cas indépendant,
sinon il sera acquitté.
Ça importe peu, mais les accusations
sexuelles sont aussi vraies.
Peu pertinentes, mais vraies.
Les histoires sur Internet traitent de sa femme.
Il emploie son vrai nom.
De charmantes petites anecdotes
sur combien elle aime le sexe brutal.
Il adore aussi les danseuses nues.
Depuis des années.
Mais ses petits-enfants l'aiment,
effectivement.
Je ne peux pas vous contredire là-dessus.
La division de sûreté
des renseignements n'existe pas, donc ?
Non.
On l'a créée pour qu'il quitte
le département d'État.
Le bureau 9930 a aussi été bâti pour lui.
Images, sons, atténuation d'écho.
Capteurs de chaleur et de mouvement.
Il doit y avoir assez de micro-ondes
dans ce bureau pour cuire un poulet.
Désolée qu'on ait dû vous mentir.
Mais c'est la pire fuite dans l'histoire
du renseignement des États-Unis.
Il fallait des mesures inhabituelles.
Au moins, votre vœu se réalise.
Vous êtes au cœur
de la plus grande enquête jamais menée.
Venez avec moi.
Je veux vous présenter des gens.
Il est parti à 17 h 12,
est arrêté chez le nettoyeur,
est passé au dépôt Ellis et est rentré.
Quelle différence avec le jeudi précédent ?
L'Agence en a-t-elle été informée ?
Si ça traite de sources russes,
l'Agence doit être informée.
Hanssen prendra-t-il bientôt des vacances ?
Combien de personnes travaillent à ce dossier ?
On est 50 sur la liste secrète.
Le directeur en fait partie ?
Il gère le dossier.
Il lit vos notes tous les jours.
- Vraiment ?
- Oui.
Envoyez-en d'autres, en passant.
90 % de ce qu'il dit est incompréhensible
dans nos enregistrements.
Il marmonne.
Il fait beaucoup de choses, cet homme.
- Pourquoi ne pas simplement l'arrêter ?
- Impossible.
Il connaît le nom et l'emplacement
de chacun de nos agents doubles.
Si on ne le fait pas avouer,
ils risquent leur vie.
Eric O'Neill, Dean Plesac.
- Second agent spécial responsable.
- Monsieur.
Le directeur veut le prendre en flagrant délit.
- Ça signifie la peine de mort.
- Ne croyez-vous pas qu'il la mérite ?
- Au revoir, Dean.
- Merci d'être passé, Rich.
Je vous avais dit de ne rien prendre sur vous.
Kate.
Il a rendez-vous à la D.I.A. demain à 14 h,
n'est-ce pas ?
- Oui.
- Vous l'y conduirez ?
- Oui.
- Bien.
Il faut l'éloigner
pendant au moins trois heures.
- On fouillera sa voiture.
- D'accord.
Combien de temps pour télécharger
les données de son Palm Pilot ?
Vingt, trente minutes,
dépendant du niveau de cryptage.
Mais vous ne pouvez pas.
Il ne s'en sépare jamais.
Si on peut l'en séparer,
de vingt à trente minutes.
D'accord.
OUVERT
- Qu'est-ce que c'est ?
- Vous vouliez voir le dossier, non ?
Attendez.
Et s'il est plus intelligent que moi ?
Je n'avais jamais autant mal jugé
quelqu'un auparavant.
Sauf peut-être vous.
Il y a quelques années,
le F.B.I. a rassemblé une équipe spéciale.
Plusieurs de nos contacts avaient disparu.
Des sources comme Motorin, Martynov.
Des dizaines d'entre eux, disparus.
Alors on a formé cette équipe
pour démasquer la taupe qui les dénonçait.
Nos meilleurs analystes ont scruté des
données pendant des années à sa recherche
et ne l'ont jamais trouvée.
Devinez qui dirigeait cette équipe spéciale ?
Il était plus intelligent que nous tous.
En fait, ça, je peux l'accepter.
Mais l'idée que toute ma carrière ait été
une perte de temps, ça, je dé***.
Tout ce que j'avais fait depuis mon arrivée,
tout ce qu'on avait tous été payés
pour faire, il le défaisait.
On aurait pu tous rester chez soi.
ULTRA SECRET
CONFIDENTIEL
Chers amis, merci pour les 50 000 $.
En ce qui concerne les fonds,
je n'ai pas besoin de plus
de 100 000 $ à la fois.
Mes préoccupations sur la sécurité
peuvent sembler excessives.
Selon mon expérience,
elles sont nécessaires.
Moins vous en savez sur moi,
plus je suis en sécurité.
Nous savons comment cela fonctionne.
J'ai été incapable de trouver le paquet
selon votre description la nuit dernière.
Comprenez que je porte un complet.
Je ne peux pas patauger dans la boue.
Votre service a récemment connu
certains revers.
Je vous avertis que messieurs Boris Yuzhin,
Sergei Motorin et Valery Martynov
ont été recrutés par nos services secrets.
Les États-Unis se comparent
à un enfant costaud, mais attardé,
possiblement dangereux, mais jeune,
immature et facile à manipuler.
Il n'y avait rien sur le site.
Les sites vides m'ennuient. J'aime être sûr
avant de me mouiller, tout comme vous.
Certains diront que je suis follement brave
ou tout simplement fou.
Je dirais ni l'un ni l'autre.
Je suis follement loyal.
Choisissez ce que vous voulez,
la folie est toujours présente.
J'apprécierais avoir un plan d'évasion.
Rien ne dure pour toujours.
Sincères salutations, Ramon.
- Salut.
- Salut.
Tu es de retour.
Patron. Depuis quand êtes-vous là ?
Nous sommes très déçus, jeune homme.
Tu laisses ta jeune épouse seule
sans lui dire où tu es.
Ce n'est pas bien, Eric. Où étais-tu ?
Ma mère a fait une chute.
Je devais aller la voir.
S'est-elle cassé quelque chose ?
Non. Elle s'est cogné la tête.
- C'est terrible.
- Oui.
Écris son adresse, veux-tu ?
J'aimerais lui envoyer des fleurs.
C'est très gentil de votre part, patron.
On n'a pas pu te joindre
sur ton téléavertisseur.
À ta hanche en tout temps, pas vrai ?
Je sais. La pile est à plat.
- Excuse-moi. J'aurais dû appeler.
- Ça va.
Juliana nous parlait de son enfance
dans le bloc de l'Est.
Vraiment ?
Ça pique ma curiosité, tu t'en doutes bien.
J'espère que ça n'avait pas l'air
d'un interrogatoire, Juliana.
Voilà.
Bonnie, vous n'aviez pas
à vous donner tout ce mal.
Ce ne sont que des restants.
Je détestais l'idée
que vous commandiez encore votre repas
au Palais de Pékin.
Même les Chinois ne mangent pas
du chinois tous les soirs, Eric.
Et puis, comment cette petite femme
remplira-t-elle votre foyer d'enfants
si tu ne lui fais pas manger des protéines ?
Aimerais-tu dire le bénédicité, Eric ?
Ma jolie ?
Je suis désolé, Jule.
Je ne les ai pas invités, tu le sais bien.
Mais ils se sentaient les bienvenus, Eric.
Il faut imposer tes limites,
même avec ton patron.
Et c'était quoi cette histoire sur ta mère
qui s'est cogné la tête ?
C'est compliqué.
Trop compliqué pour que je comprenne ?
Ou tu ne peux pas en parler ?
Je suis fatigué.
Je veux prendre un verre et aller me coucher.
Vas-tu démissionner ?
Je veux que tu démissionnes.
Je me suis sentie malade toute la journée, Eric.
Tu deviens quelqu'un d'autre quand il est là.
Je suis désolé que tu aies eu
une journée éprouvante.
Je ne veux pas empirer ça.
Je ne sais pas.
C'est peut-être moi.
Tu veux peut-être
que je sois aussi quelqu'un d'autre.
Tu veux peut-être
que je sois comme Bonnie.
Jule, arrête.
Ce serait plus facile pour toi, non ?
Si j'étais une vraie femme d'agent du F.B.I.,
comme elle.
Je suis sérieux, Juliana...
J'irais à l'église tous les jours
et rêverais d'être enceinte.
Tes parents aimeraient sûrement ça.
- Ça suffit.
- Tu n'aurais plus à te demander
si je suis assez catholique ou assez américaine.
La ferme, maudit !
Eric.
Salut, papa.
Es-tu là depuis longtemps ?
Je ne sais pas trop. Une heure ou deux.
On gèle. Pourquoi n'es-tu pas entré ?
As-tu déjà abandonné quelque chose ?
- Si j'ai déjà abandonné quelque chose ?
- Oui.
Mon emploi de camelot, je crois.
J'en avais assez de me lever tôt.
Qu'est-ce que ton père a dit ?
Rien. Il a haussé les épaules.
Il pouvait me démolir en haussant les épaules.
J'ai beaucoup pensé à lui ce matin.
Je ne sais pas pourquoi.
Tu t'en demandes beaucoup.
Ce n'était qu'un jeune homme
qui faisait son devoir.
Comme toi.
"Monte à bord, fais ton travail,
reviens à la maison."
C'est ce qu'il m'a dit
lors de ma première mission.
Il savait que j'avais peur,
alors il a dit ça simplement.
J'aurais peut-être dû aller à Annapolis.
J'ai toujours eu l'impression
que tu t'étais joint au F.B.I. pour t'excuser
de ne pas être allé à Annapolis,
ce que tu n'étais pas obligé de faire.
- C'est ce que tu voulais.
- Non. Je voulais que tu serves ton pays.
C'est ce que tu fais, non ?
Oui.
Alors, tu ne peux pas abandonner, non ?
Monte à bord, fais ton travail,
reviens à la maison.
Peux-tu faire ça ?
Son rendez-vous est dans 5 minutes.
Salle des médias, au 1er.
On t'avertit dès qu'il est avec nous.
S'il prend son Palm Pilot avec lui,
appelle-moi, on arrête tout.
C'est peut-être un mauvais moment.
On l'attend à la D.I.A. à 14 h.
Je l'y conduis.
Ta journée sera bien remplie.
Je viens de me rendre compte
que j'ai fait une gaffe.
Tu ne sais pas frapper ?
Le photographe pour votre portrait
de 25 ans est ici, aujourd'hui.
C'est aujourd'hui, pas la semaine prochaine.
L'assistant m'a joint sur mon cellulaire.
Vous avez rendez-vous dans 5 minutes.
Tu devras prendre
un autre rendez-vous, alors.
On ne peut pas.
Il ne vient qu'une fois par mois.
Je dois tout laisser tomber
et courir au premier ?
Habillé comme ça ?
C'est ce que vous portez toujours.
Non. Ma cravate est tachée.
Laissez-moi voir.
- Seigneur !
- Désolé.
Quel empoté !
Regarde ça. Il y en a partout.
Patron, s'il vous plaît. Descendez.
Ne ratez pas votre photo.
Je nettoierai tout d'ici votre retour.
Je dois aller à la D.I.A. à 14 h.
Je vous y conduirai. Pas de problème.
Trouves-tu ton emploi stressant, Eric ?
Est-ce trop pour toi ?
Parfois.
Alors, prie davantage.
Oui, monsieur.
M. Hanssen. Enchanté. Je m'appelle John.
On a un petit coin pour vous juste là.
KARAT EST ENTRE NOS MAINS
Vingt-cinq ans, hein ?
Vous devez être très fier.
On n'a pas besoin de ça.
Savez-vous quoi ?
Votre nez brille un peu trop.
On ne veut pas ça.
Ça vous embêterait que je vous mette
un peu de fond de teint ?
Très bien. Tenez-vous plus droit.
Bien. Un petit sourire. Excellent.
Ayez des pensées patriotiques. C'est bien.
Un peu plus droit.
Superbe. Excellent.
Vous allez l'adorer, celle-là.
Arrêtez.
Arrêtez.
Téléchargement de la carte de données
M. Hanssen,
on peut trouver une autre cravate.
Je n'aime pas qu'on m'observe.
Ah ! Te voilà.
J'allais au champ de tir,
alors j'ai appelé à ton bureau.
Je me disais que tu pourrais me montrer
si tu es aussi bon tireur qu'on dit.
Écoute, peut-être une autre fois, Rich.
Je ne suis pas d'humeur en ce moment.
Moi non plus.
Allons nous défouler sur des cibles.
D'accord.
Téléchargement de la carte de données 21 %
C'est honteux.
Quitte ou double ?
Mauvaise pochette.
Merde !
Sainte Marie, mère de Dieu,
priez pour nous pécheurs, maintenant
et à l'heure de notre mort. Amen.
Désolé.
Comment ça s'est passé ?
Il ne s'est rien passé.
Je ne sais pas pourquoi on croyait
que je resterais assis
pendant qu'une tapette de photographe
prend son pied.
J'ai du travail à faire.
Voulez-vous un autre rendez-vous ?
Non.
Oui ?
As-tu ouvert ma mallette ?
Non. Je l'ai bougée
pour qu'elle ne soit pas mouillée.
Il y avait de l'eau partout.
Pourquoi ? Je l'ai mal replacée ?
Monsieur ?
Bon, allons-y.
Voulez-vous que je mette
de la musique, monsieur ?
Oui. J'ai envie d'entendre
les Andrews Sisters.
Est-ce qu'il y en a ici ?
- Je ne crois pas, monsieur.
- C'est ce que je pensais.
C'est bien.
- Vous avez jusqu'à 17 h.
- Oui, monsieur.
Allez-y.
Seigneur.
Il y a plus de gros calibres là-dedans
que dans l'armée.
Oui, monsieur. Il vient d'arriver.
Je vois. Oui, monsieur. Je comprends.
Tout à fait. Oui, monsieur.
Mauvaise nouvelle, agent Hanssen.
Il faudra abréger la réunion.
Je ne comprends pas.
C'était mon supérieur. Il me convoque
à une rencontre d'urgence. Désolé.
- Sait-il que je suis ici ?
- Oui, monsieur.
- Sait-il qui je suis ?
- Je le lui ai dit, monsieur, oui.
Il veut qu'on remette ça à votre convenance.
- Non merci.
- Monsieur ?
Je lui faisais une faveur. Partons.
Quelqu'un d'autre peut nous montrer.
Va chercher la voiture.
DÉCHETS DE JARDINAGE
SAC AVEC ATTACHES
Je suis désolé, patron.
- Je te rendais service en t'emmenant.
- Je n'aurais pas dû parler.
Quand quelqu'un te fait un sale coup,
tu ne remets pas la rencontre.
Il n'a pas été convoqué en réunion.
C'est un jeu de pouvoir.
- Je ne l'ai pas vu comme ça.
- C'est pour ça que tu n'es qu'un commis.
- Qu'est-ce qu'il cherche ?
- C'est bon.
Ramène-moi au bureau.
- Plesac.
- Ils sont en route.
La rencontre n'a pris que 20 minutes.
Ils sont sur le boulevard Wilson.
Remettez tout.
- Monsieur ?
- On abandonne. Remettez tout.
Quelle chance.
Il n'y a personne sur l'autoroute.
Je dé*** l'autoroute. Prends la rue E.
Il y a des travaux sur la rue E.
Je l'ai entendu à la radio.
Alors prends Constitution.
Je suis agent de surveillance.
Mon travail est de suivre des gens.
L'autoroute est plus rapide.
Vraiment ?
Dépêchez-vous, dépêchez-vous.
- Je l'ai appelé. Où en sommes-nous ?
- Je ne sais pas trop.
On est peut-être foutus.
- Imbécile.
- Je suis désolé.
- Idiot.
- Je suis désolé.
C'est ce qu'on t'a appris
à l'école de filature ?
Pas étonnant que le F.B.I.
ne trouve jamais personne.
Hé ! Calmez-vous.
Ne me dis pas de me calmer.
Que faites-vous ?
Je peux rester assis ici pendant une heure.
Ou je peux marcher à deux coins de rue,
dépasser cet embouteillage
et faire cinq minutes de taxi
pour rentrer au bureau.
Que crois-tu plus avantageux
pour les besoins du F.B.I. ?
Ce n'est que du trafic.
Allô, Hanssen est à pied.
Seigneur.
Je crois qu'il sera de retour dans dix minutes.
Le jeune va nous faire mourir.
Il s'en tirera.
Patron. Remontez dans le camion, monsieur.
N'as-tu pas fait assez d'erreurs
pour aujourd'hui ?
Tu veux enfreindre les règles de la route ?
- Vous devez remonter dans le camion.
- Pourquoi le devrais-je ?
Ne m'en voulez pas. J'ai fait une gaffe.
Sans blague.
Je vous ai menti, monsieur.
Il n'y a pas de travaux sur la rue E.
J'ai inventé ça.
Pourquoi as-tu fait ça ?
Parce que j'ai besoin de votre aide.
J'avais peur de vous demander
si on pouvait s'arrêter en chemin.
J'aimerais retourner
à la salle de lecture, monsieur.
Le Centre d'information catholique.
Je dois y aller.
Pourquoi ?
C'est Juliana.
On s'est disputés toute la semaine.
À propos de quoi ?
À vrai dire, monsieur, de votre église.
Elle n'a pas aimé ça, patron.
Elle n'a pas compris.
Alors je voulais retourner
à la salle de lecture.
J'ai pensé lui prendre des livres
pour l'aider à mieux comprendre.
Je me disais que si on passait devant,
vous voudriez peut-être arrêter.
C'était stupide, je sais. Mais c'est vrai.
Jure-le devant Dieu.
Pardon ?
Jure devant Dieu
que tout ce que tu viens de dire est vrai.
Non.
Je ne ferai pas ça.
Je ne mentirais pas
à propos de ma femme ni de l'Église.
Si vous ne savez pas ça,
je refuse de dire en vain le nom du Seigneur
juste pour vous le prouver.
Vous savez quoi, monsieur ?
Vous mettez trop les gens à l'épreuve.
Et j'en ai assez.
Je vous demandais de l'aide.
Profitez de votre promenade, monsieur.
Je vous verrai au bureau.
Peut-être...
Peut-être que j'y suis allé trop fort.
Oui ?
O'Neill l'a fait remonter.
- Comment a-t-il fait ça ?
- Difficile à dire.
D'ici, ça ressemblait à une demande en mariage.
Il l'a convaincu de remonter dans le camion.
Il faut poster ceci.
Vous n'entrez pas, monsieur ?
- Je n'ai pas à te rendre de comptes.
- Non, monsieur.
JAMES HOFSTELLER
AUBERG STRASSE 24
5311 BONN ALLEMAGNE
Jack, je crois que celle-ci te plaira. Bob.
- Salut.
- Salut.
Qu'est-ce que tu regardes ?
Rien. Une vidéo de formation
sur la surveillance.
Hanssen voulait que je vérifie
que la qualité est bonne.
Veux-tu aller chercher
le reste de l'épicerie pour moi, chéri ?
Il y a quelques sacs de plus dans l'auto.
- Bonne journée à l'école ?
- Pas mal. Je suis fatiguée.
JOUER
Jule.
Une vidéo de formation sur la surveillance.
Ce n'est pas ce que tu penses.
Je pense qu'il fait des vidéos *** de Bonnie
et qu'elle ne le sait pas.
On m'a dit, quand on épouse
un agent, qu'il y avait des cas bizarres.
Mais ça, on ne m'en a pas parlé.
Ça n'a rien à voir avec un dossier.
Alors tu n'as pas juste ouvert son courrier ?
Il te l'a donnée ?
Il faut que j'y aille.
Me fais-tu confiance ?
Oui.
Parce qu'on dirait que tu penses
que de me dire la vérité sur lui
serait trahir ton pays
ou quelque chose comme ça.
Ce ne serait pas le cas.
Ça va.
C'est un pervers. Je le savais déjà.
C'est juste...
Il est venu chez nous.
On se dispute à cause de lui.
Je veux savoir ce qui se passe.
Ne peux-tu pas me le dire ?
S'il te plaît ?
Je ne sais pas quand je reviendrai.
Ma femme vient de s'infiltrer dans le dossier.
C'était remarquablement stupide de votre part !
Vous pourriez compromettre toute l'enquête !
Êtes-vous un imbécile ?
Vous êtes autant responsable que moi.
Je dois raconter tant de mensonges
que je m'échappe.
Vous voulez faciliter les choses ?
La prochaine fois qu'Hanssen vous donne
un paquet à poster, vous le postez.
Vous l'avez rescellé comme il était ?
Oui.
Aucun indice qu'on l'a ouvert ?
Rien qui alerterait le destinataire ?
Non. Je l'ai posté du F.B.I.
il y a 5 minutes. Impeccable.
C'est ce qu'on verra.
Écoutez,
je suis désolée que vous ayez
des ennuis à la maison.
Je suis mal placée pour vous conseiller.
Je n'ai même pas de chat.
Je ne peux que vous dire de garder
la tête froide et de faire votre travail.
C'est la meilleure façon d'en finir.
C'est compris ?
On a trouvé 300 pages de documents secrets
dans un sac pour déchets de jardinage
dans son coffre.
Et pas mal de correspondance sur son Palm Pilot.
Son prochain dépôt semble imminent.
À moins que quelqu'un ne le rende suspicieux.
- Compris.
- Compris.
Je devrais vraiment finir ceci.
Oui, d'accord.
- Puis-je vous poser une question ?
- Oui.
Est-ce que ça vaut la peine ?
D'être agent ?
Pour ce que ça coûte.
Croyez-vous que ça en vaut la peine ?
Demandez-le-moi quand on l'aura attrapé.
- Eric ?
- Oui, patron ?
Viens ici. Je veux te montrer quelque chose.
C'est l'adresse de mon mécanicien à Manassas.
Je lui apporte ma voiture lundi.
Je veux que tu viennes me chercher
pour me conduire au travail.
Pas plus *** que 8 h 15.
Un problème avec votre voiture ?
Oui. Je veux vérifier qu'il n'y a pas
de dispositifs d'écoute.
Vraiment ?
J'ai remarqué des signaux émis
par ma radio récemment
et je déclenche les alarmes des voitures
quand je roule près d'elles.
Les Russes sont bien capables de me surveiller.
Je me fais suivre constamment.
Ils savent combien j'en sais.
Oui, monsieur.
Connais-tu ce film ?
Elle est très attirante.
Oui, monsieur. J'ai toujours pensé de même.
Ferme la porte en sortant.
Que s'est-il passé ?
On vient de décrypter celui-ci.
Sa dernière lettre à ses contacts du S.V.R.
il y a deux jours.
- Il va se terrer, n'est-ce pas ?
- Oui.
Et c'en sera fait de nous.
"Chers amis,
"merci de votre aide pendant toutes ces années.
"Il semble toutefois
que je ne vous sois plus utile,
"et il est temps de me retirer du service actif.
"Depuis notre dernière communication,
et peut-être à cause de celle-ci,
"j'ai été promu
à un poste de cadre qui ne fait rien
"et exclu d'un accès régulier à l'information
du programme de contre-espionnage.
"Je crois qu'on m'isole.
"De plus, je crois que j'ai détecté
"des émissions répétées de signaux radio
depuis mon véhicule.
"J'ignore leur source, mais suivant votre
sage exemple, je n'enquêterai pas.
"Savoir qu'elles existent me suffit.
"Les enfants m'amusent avec leurs petits jeux.
"Dans ce cas, toutefois, je soupçonne
que vous êtes préoccupés
"par l'intégrité de votre division
"concernant le fait qu'on connaît
mon travail pour votre compte.
"Le tigre dormant a été éveillé.
Vous le savez peut-être mieux que moi.
"La vie est pleine de hauts et de bas.
"Sincères salutations, Ramon."
Bon, s'il ne fait pas d'autre dépôt,
qu'est-ce qu'on a ?
On a toujours son Palm Pilot.
Ça nous donne complot pour espionnage.
Jusqu'à l'audience où son avocat
dira que le Palm Pilot ne contenait
que des notes
pour un roman d'espionnage
qu'il se préparait à écrire.
Et ce qu'on a trouvé dans son coffre ?
Possession de matériel non autorisé.
Cinq ans de prison.
Pas assez pour le faire parler.
On pourrait le promouvoir encore.
Ça le découragerait de se retirer.
Merde.
Il est devant votre appartement.
- Quoi ?
- Il est stationné devant votre appartement.
Il vient d'arriver.
C'est lui.
Était-il très soûl ?
Il n'avait pas de mal à articuler.
Peut-être un peu plus maussade
qu'à l'habitude, mais c'est tout.
Il est en train de craquer.
Ça m'embêterait bien moins s'il n'avait pas
une dizaine de fusils dans son coffre.
Déposez-moi ici, d'accord ?
C'est juste au coin.
Je sais où c'est.
On a une équipe qui le file, non ?
Peut-elle se retirer ?
Pourquoi voudrais-je faire ça ?
Je crois pouvoir l'influencer.
Le convaincre de faire le dépôt.
Faut-il vous relire la lettre ?
Il n'y aura pas de dépôt.
Il va se terrer.
Non. Il meurt d'envie de le faire, en sûreté.
- Et s'il vous a démasqué ?
- Quoi, alors ?
Le talonner ne me protégera pas.
S'il vous plaît.
Je sais m'y prendre avec lui.
D'accord.
J'appelle Dean.
Dix minutes, tel que promis. Vous m'avez
joint comme je sortais du métro.
Tu n'étais pas en voiture ?
Juliana avait besoin de l'auto.
J'avais envie de marcher, de toute façon.
Pourquoi ? Es-tu préoccupé ?
Pas particulièrement.
- Monte, j'ai envie de compagnie.
- Bien sûr.
- Avez-vous bu, monsieur ?
- Puis-je te faire confiance ?
Certainement.
En doutez-vous ?
Je ne sais plus que croire.
Est-ce la musique de votre enfance ?
C'est la musique de l'enfance de mon père.
Bienvenue au parc Rock Creek
Qu'y a-t-il à Rock Creek ?
J'aime le parc la nuit.
Je dois être sûr de pouvoir te faire confiance.
Si on retournait au bureau ?
Vous me ferez passer un polygraphe.
Connais-tu Aldrich Ames ?
Bien sûr.
Le pire espion de l'histoire américaine.
Il a vendu pour 2,5 millions de dollars
de renseignements aux Soviétiques
et a réussi chaque polygraphe
que l'Agence lui a fait passer.
Mais il ne m'aurait jamais dupé.
Je sais lire les gens.
J'en ai assez de ce téléavertisseur.
Où allons-nous ?
Je te l'ai dit,
la culture des armes fait loi au F.B.I.
Tu n'avanceras pas si tu ne sais pas tirer.
Patron ?
Il y a des tests de tir depuis 23 mètres,
13 mètres,
6 mètres et 4 mètres.
- Que faites-vous ?
- Veux-tu devenir agent ou pas ?
Sur le ventre. Main gauche, main droite.
Quatre mètres avec le revolver dans l'étui.
Tu as trois secondes pour tirer cinq fois.
- Que faites-vous ?
- Qui t'appelait dans la voiture ?
Quoi ?
Je dois savoir si je peux te faire confiance.
Posez cette arme, patron.
- Qui t'appelait ?
- Posez cette foutue arme !
Je dois savoir si je peux te faire confiance.
Si vous pouvez me faire confiance ?
Seigneur !
Pour l'amour de Dieu,
c'est quoi, votre problème ?
Regardez autour, patron.
Nous sommes seuls.
Personne ne vous file.
On ne suit pas votre voiture,
et je ne suis pas un agent étranger
qui veut vous influencer.
Vous n'êtes pas si important.
L'appel était de Juliana, forcément.
Ma femme.
Elle veut me joindre
parce que je devrais être rentré
et parce qu'on s'est encore disputés
à cause de vous, comme d'habitude.
Merci d'être venu sans invitation
lui parler de l'Opus Dei.
Ça a vraiment aidé.
Merci de la regarder
comme une Martienne à l'église.
Ça aussi, c'était génial.
Laissez-moi deviner.
Vous la mettiez à l'épreuve, elle aussi.
Ce matin, elle m'a demandé
pourquoi vous êtes comme ça.
Pourquoi vous êtes si exigeant
envers tout le monde.
J'avais préparé un tas de réponses.
"Il est incompris.
"Il veut moderniser le F.B.I.
et personne n'écoute.
"Il est d'une autre époque.
Son père était dur."
J'ai toute une liste.
Mais savez-vous quoi, monsieur ?
En fin de compte, c'est de la merde.
Vous êtes qui vous êtes.
Le pourquoi ne veut rien dire, non ?
Non ?
Je suis important.
Oui, Eric ?
Reprenez la filature. Il va faire le dépôt.
Demain. Peut-être même ce soir.
Il ne vous a pas démasqué ?
Non. Il ne m'a pas démasqué.
Bon. On s'en occupe.
INFORMATIONS SENSIBLES CLOISONNÉES
ULTRA SECRET
Le dimanche 18 février 2001
PARC FOXSTONE
- F.B.I. !
- F.B.I. ! Pas un geste !
Pas un geste ! Pas un geste !
Pas besoin d'armes.
Pas besoin d'armes.
Avez-vous quelque chose dans les poches ?
Non.
- Êtes-vous armé ?
- Non.
C'est donc comme ça que ça se passe.
7#... ON L'A
Peut-être que maintenant, tu écouteras.
C'est un triste jour pour nous tous, Bob.
- Salut.
- Salut.
- Tout va bien ?
- Oui.
Tout va bien.
Excuse-moi.
Puis-je te donner un conseil, Bob ?
J'ai fait quelques-uns de ces cas.
Nicholson. Aldrich Ames.
C'est plus facile si tu coopères. Pour toi.
Pour ta famille.
Tu devrais moderniser
tes dispositifs G.P.S., Dean.
Ils émettent des signaux par la radio.
Je l'entendais depuis des semaines.
Même si tu dis seulement pourquoi
tu l'as fait, ça montre ta bonne foi.
C'est ce qu'Ames a fait au début.
Il a expliqué pourquoi.
Ça n'a pas dû être long.
Tout ce qui lui importait, c'était l'argent.
Pour quelle autre raison l'aurait-il fait ?
Ce n'est pas si difficile à deviner, non ?
Considérant l'ego d'un être humain.
Peux-tu imaginer être assis dans une pièce
avec un tas de collègues
qui tentent tous de découvrir
l'identité d'une taupe,
et tout ce temps, c'est toi qu'ils veulent,
c'est toi qu'ils cherchent ?
Ça doit être très satisfaisant,
tu ne crois pas ?
Peut-être qu'il se voyait comme un patriote.
Peut-être croyait-il en son devoir
de nous montrer nos faiblesses en sécurité.
On ne peut pas ignorer cette possibilité.
Ou peut-être qu'il...
À quoi bon spéculer ? C'était un espion.
Le pourquoi n'a aucune importance.
N'est-ce pas ?
Non, je suppose que non.
Deux hommes en bateau.
- Avez-vous vu la conférence du directeur ?
- Oui.
C'est drôle, ces événements.
Il a remercié la C.I.A.,
le bureau du secrétaire à la Justice
et le Conseil des politiques du renseignement,
mais il n'a pas pu remercier l'homme
qu'on a mis derrière ce bureau.
Je ne m'y attendais pas.
Je me rends au bureau local.
On a encore deux agents du renseignement
russes à retracer.
Ça veut dire que vous ne venez pas avec moi ?
Je pensais rentrer chez moi.
Vous serez promu agent, Eric. C'est arrangé.
- N'est-ce pas ce que vous vouliez ?
- Ce l'était.
Jusqu'à ce que vous voyiez mes repas
surgelés et l'absence de chat chez moi ?
Non.
La plupart de nos agents sont mariés.
Et leurs conjoints s'habituent au mode de vie.
Juliana s'y fera.
Je ne veux pas qu'elle ait à s'y faire.
C'est différent.
Oui.
Êtes-vous conscient
de ce que vous avez fait ?
Vous avez pincé le pire espion
de l'histoire des États-Unis.
Et vous voulez tourner le dos à tout ça ?
Pouvez-vous imaginer un meilleur moment ?
Non.
Alors...
Croyez-vous que ça irait si je...
Vous l'avez mérité.
Bonne chance, Eric.
À vous aussi.
Prie pour moi.
Je le ferai.
Robert Hanssen purge présentement
une peine à perpétuité
au pénitencier fédéral Supermax
à Florence, au Colorado,
où il passe 23 heures par jour
en isolement cellulaire.
En 22 ans d'espionnage, Hanssen a trahi
au moins 50 sources humaines.
On sait que trois d'entre elles ont été
exécutées par le K.G.B.
La pleine portée des dommages causés par Hanssen
au gouvernement américain est
toujours classée secrète.
Eric O'Neill a quitté le F.B.I. en mai 2001.
Lui et Juliana habitent toujours
Washington, D.C., où Eric est avocat.
POUR BOBBY NEWMYER