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L'HOMME QUI EN SAVAIT TROP
Un simple coup de cymbales
et voilà bouleversée
la vie d'une famille paisible !
Papa, tu es sûr qu'on n'est
jamais venus en Afrique ?
Ça me rappelle quelque chose.
Ça ressemble à la route
de Las Vegas...
Où papa a perdu
tout cet argent aux dés !
Regardez : un chameau !
Nous sommes au Maroc, mon chéri !
C'est l'Afrique du Nord.
Ça ressemble quand même
à Las Vegas.
On est à 160 km du désert.
Tu te rends compte ?
À l'école, on appelle ça
le Continent Noir.
Il y en a des couleurs, pourtant !
Attends qu'on arrive à Marrakech.
Marrakech !
Ça fait penser à une boisson !
C'est bien mon avis !
Attendez !
Qu'est-ce qu'il y a ?
Sans votre aide,
ça aurait pu mal tourner.
Je vous en prie...
Nous avons tous, un jour ou l'autre,
besoin d'aide.
Quelle était cette agitation ?
Votre petit garçon a accidentellement
arraché le voile de cette femme.
Ma femme, Mme McKenna.
Enchanté.
Je m'appelle Louis Bernard.
Merci infiniment, M. Bernard.
Notre fils : Hank.
Vous parlez arabe ?
Quelques mots.
Quelle fureur
pour un simple incident !
Un Musulman accepte mal
ce genre d'incident.
Oui, je m'en doute.
Mettez-vous en face de Jo.
Je croyais qu'il s'appelait Hank ?
C'est le nom de ma femme.
Jo sans "e" !
L'abréviation de Joséphine.
Personne ne lui connaît
d'autre nom !
Pour moi, c'est "maman" !
Quant à l'incident,
une femme musulmane ne doit
jamais se montrer dévoilée.
Elles s'alimentent
par intraveineuse ?
Quel mot savant
pour un si petit garçon !
Je suis médecin.
On dirait qu'il l'est aussi !
Il épelle plus facilement
hémoglobine que "chien" ou "chat" !
Où exercez-vous ?
À Indianapolis.
L'hôpital du Bon Samaritain.
Qu'est-ce qui vous amène ici ?
Nous étions à un congrès médical
à Paris
et étant en Europe,
j'ai voulu revoir le Maroc.
Papa y a combattu.
J'étais cantonné à Casablanca
dans un hôpital militaire
pendant la guerre.
Vous habitez le Maroc ?
Vous venez directement de Paris ?
On a visité Lisbonne et Rome.
Et Casablanca.
J'espère que vous vous plairez
à Marrakech.
Nous n'y séjournerons
que trois jours.
Vous descendez à la Mamounia
ou à la Menara ?
Pourquoi ?
Ce sont les meilleurs hôtels.
- Vous habitez la France ?
- Parfois.
- Vous mangez des escargots ?
- Quand j'en trouve !
Si vous en manquez,
notre jardin en est plein !
Merci beaucoup.
On a tout fait
pour s'en débarrasser.
On n'avait pas pensé à un Français.
Voulez-vous profiter
de notre taxi ?
Malheureusement, j'ai à faire.
Vous faites quoi ?
Donc, à tout à l'heure...
Montez prendre un cocktail
avec nous.
Et je vous emmène dîner.
Je vous ferai connaître
un restaurant arabe
où l'on ne mange pas
à l'européenne.
On est venus pour ça !
Vivons à l'orientale !
Que préférez-vous ?
Un taxi ? Un fiacre ?
Un chariot !
Je veux un chariot.
Ce sera donc un chariot.
Je viendrai vous chercher
pour le cocktail.
Hank, à côté du cocher.
Une "décapotable" à chevaux !
Je viens de voir Bernard
parler à cet Arabe.
Celui qui criait après Hank !
Ils bavardaient comme de vieux amis.
Peut-être le connaissait-il ?
Et après ?
M. Bernard est bien mystérieux.
Il m'a paru parfaitement normal.
Que sais-tu de lui ?
Je connais son nom.
On a bavardé.
Tu ignores tout de lui,
mais lui connaît tout de toi.
Il sait que tu habites Indianapolis,
à quel hôpital tu exerces,
que tu as pris part
à un congrès médical à Paris,
que tu as visité rapidement
Rome, Lisbonne et Casablanca,
et que tu as servi
dans un hôpital militaire.
Chérie, nous n'avons échangé
que des banalités.
Il te posait des questions
et tu répondais.
Tu aurais pu aussi bien
lui montrer ton passeport.
Je n'ai rien à cacher !
Ce n'est pas forcément
le cas de M. Bernard.
Ce pays est mystérieux,
mais n'exagérons tout de même pas !
Oh ! J'y suis !
Tu es jalouse
qu'il ne t'ait pas interrogée, toi !
Quel mal vous vous donnez !
- Pourquoi, maman ?
- Formule de politesse, chéri.
Voulez-vous payer le cocher ?
Je suis le Dr McKenna.
On nous observe.
Allons donc !
Que Sera Sera
Ce qui doit être sera...
Quand je n'étais qu'un enfant
J'ai demandé à ma maman
Que serai-je ?
Il fera un excellent médecin !
Serai-je beau ?
Serai-je riche ?
Elle m'a répondu...
Que Sera Sera
Ce qui doit être sera
L'avenir ne nous appartient pas
Deuxième couplet.
Quand j'étais à l'école
J'ai demandé à ma maîtresse
Que dois-je faire ?
Attrape !
Ferai-je des tableaux ?
Chanterai-je des chansons ?
Elle a répondu avec sagesse...
Que Sera Sera
Ce qui doit être sera
L'avenir ne nous appartient pas
Que Sera Sera
Ce qui doit être sera
On danse ?
Le dîner du jeune homme...
Dans l'autre pièce.
Votre femme chante
merveilleusement.
Elle a du talent !
Quel dommage
qu'elle se soit arrêtée.
Je l'ai souvent regretté.
Tout va bien. Le directeur a
quelqu'un pour garder Hank.
Me permettez-vous
de vous servir un verre ?
Avez-vous fait du théâtre
en Amérique ?
Oui, M. Bernard.
En Amérique, à Londres et à Paris.
Je pensais que vous m'aviez
peut-être vue à Paris.
Il faut du temps
pour aller au théâtre.
Et pour moi,
le temps est souvent un luxe.
Avez-vous jamais été à Paris ?
J'y suis né.
Que faites-vous ?
J'achète et je vends.
Quoi ?
Ce qui rapporte le plus.
Ici, à Marrakech, qu'achetez-vous
et que vendez-vous ?
Revenons plutôt au théâtre.
Si vous me parliez
des pièces...
Excusez-moi. J'y vais.
Je cherche la chambre
de M. Montgomery.
Il m'a invité à prendre un verre...
Je regrette.
Pas de Montgomery ici.
Désolé de vous avoir dérangés.
Vous permettez que je téléphone ?
Viens m'aider.
J'arrive.
Je suis navré.
Je ne pourrai pas dîner avec vous.
J'ai oublié un rendez-vous
très important.
Un autre soir ?
Certainement.
À une autre occasion...
Je suis McKenna.
Nous vous attendions.
Suivez-moi, je vous prie.
Là, vous serez très bien.
Passe à ma place,
je prends la tienne.
Ma robe !
On se lave toujours les mains
avant de manger.
Ces gens nous observent.
- Où ça ?
- Derrière nous.
Déjà, devant l'hôtel...
Cesse donc de t'imaginer
des choses !
Que penser de notre incorrection ?
Nous ne cessons de vous regarder.
Vous êtes bien Jo Conway ?
J'en étais sûre. Je m'appelle
Lucy Drayton. Voici mon mari.
Nous sommes M. et Mme McKenna.
Ma femme m'a dit que Mme McKenna
a chanté au Palladium de Londres.
Nous sortons rarement,
Edward est un pantouflard !
Je me console avec vos disques.
Et ils me plaisent !
Je ne suis pas un
fanatique de be-bop !
Quand reviendrez-vous à Londres ?
- Professionnellement, jamais.
- Ne dites pas ça !
Pour le moment...
Je suis médecin.
Et on n'a guère de temps pour...
Mon mari veut dire
qu'à Indianapolis,
on ne donne pas
de comédies musicales.
Nous pourrions vivre à New York.
Les docteurs n'y meurent pas de faim.
Mais mes malades
d'Indianapolis auraient
du chemin à faire
pour me consulter !
J'ai l'art de dire
ce qu'il ne faut pas !
Si on s'installait autrement ?
Je vais finir
par avoir un torticolis !
Ce n'est pas précisément
une ferme, mais...
Formidable !
Ça a l'air exquis.
On dirait du pain.
On ne va pas manger tout ça !
C'est comme ça qu'il faut faire ?
Comme ceci...
Ça résiste !
- Vous faites comme ça ?
- Mais bien sûr !
Il est coriace !
Est-ce plus facile à mâcher ?
Ça fait grossir ?
Probablement.
C'est pas mauvais !
Pas de couvert.
On y va avec les doigts ?
Si vous permettez,
on ne se sert que du pouce
et des deux premiers doigts.
Jamais de la main gauche.
Puis-je vous montrer ?
Puis-je vous aider ?
Je vais vous montrer.
Et je ne peux pas
me servir de la gauche ?
Je dois m'entraîner.
C'est délicieux ! Tiens, goûte.
Y a-t-il quelque chose de religieux,
à manger ainsi ?
C'est plutôt une question
d'éducation.
Moi, il me semble que,
puisqu'on a cinq doigts,
autant en tirer le meilleur parti.
C'est très bon !
Comme je vous le disais,
je m'étais retiré
dans le Buckinghamshire
quand les Nations Unies
ont fait appel à moi.
Edward a été au Ravitaillement
pendant la guerre.
Alors, on s'est arrachés
à notre coin. Et nous voilà ici.
Et que faites-vous ?
Je rédige un rapport
sur les érosions du sol.
L'écorce terrestre
de cette région rappelle
celle de vos grands espaces.
Que dis-tu de ça ?
Il nous invite à dîner et...
On ne le connaît que d'aujourd'hui !
Il n'a peut-être pas pu se libérer.
Qu'est-ce qui te prend ?
C'est à toi qu'il faut le demander !
C'est humiliant !
Personne ne t'humilie !
Peux-tu le critiquer de préférer
une jolie fille à de vieux mariés ?
Nous, de vieux mariés ?
J'aimerais tout de même
qu'il ne gâche pas notre soirée !
Je dois aller au marché demain.
J'espère qu'il fera beau.
Mais pas trop chaud...
Notre climat d'Angleterre
est inclément,
mais nous avons de la chance.
Parfois, ce soleil,
jour après jour, c'est trop !
- Je vais lui parler.
- Non !
Je sais que cela t'énerve.
N'y pense plus.
Viendrez-vous au marché, demain ?
Louis Bernard,
un gros commissionnaire de Paris,
devait nous y conduire.
Je vais aller nous décommander !
Reste assis.
Le dîner va être froid.
Nous irons avec vous.
Nous en sommes ravis.
Je ne vois pas ce que ça peut
avoir de si important.
- Qu'est-ce qu'il raconte ?
- De vieilles légendes.
Ça me rappelle
la Foire de mon enfance,
manque l'ascension en ballon.
Pourquoi ris-tu ?
Sais-tu par qui sont payés
ces 3 jours à Marrakech ?
Par moi !
Par les calculs biliaires
de Mme Campbell.
Et le sac que j'ai acheté ?
Par les amygdales de Bill Edward.
On va voir le guérisseur ?
Ça pourrait peut-être te servir !
Ça ne m'étonnerait pas !
Ne le laissez pas trop vous ennuyer.
Je ne me suis jamais autant amusée !
Pas banale,
la source de nos revenus !
Ainsi, je porte l'appendicite
de Johnny Matthew !
Et la traversée en bateau ?
Une série d'accouchements...
Et une varicelle.
Comment sont les acrobates ?
Extraordinaires.
Regardez celui-là !
Le retour est financé
par l'ulcère de Taylor...
Et l'asthme d'Allida.
Avec quatre cas de "démon de midi",
c'est la retraite.
Avec des triplés,
on referait les peintures !
Que diraient-ils
s'ils nous entendaient ?
Si je suis venu ici,
c'est justement
pour dire des bêtises
sans être entendu !
J'aimerais te demander,
si personne ne nous entend...
Je t'écoute.
Quand aurons-nous
un autre enfant ?
Tu es médecin.
À toi de répondre.
C'est la première fois
qu'on me pose la question !
Maman, viens !
Toutes ces machines à coudre !
- Tu t'amuses ?
- Plutôt !
Tout l'enchante !
Hank, reviens ici.
- Ne te sauve pas comme ça.
- Que se passe-t-il ?
On dirait que la police
poursuit quelqu'un.
Regardez !
Éloignez-vous.
Un homme...
un homme d'État...
va être assassiné...
à Londres...
prochainement...
très prochainement...
Prévenez-les...
à Londres...
Ambrose... Chappell...
- Qui est-ce ?
- Louis Bernard !
Tu as de quoi écrire ?
Il est mort.
Il demande
si vous le connaissiez.
Oui, c'est Louis Bernard.
Nos amis vont au commissariat.
Je vais les accompagner.
Vous n'allez pas
emmener le petit !
Il vaut mieux que
je le ramène à l'hôtel.
Dieu sait quand nous rentrerons !
Pourquoi était-il déguisé
et maquillé en Arabe ?
Et surtout pourquoi
a-t-il été tué ?
C'était peut-être un espion ?
Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
Je te dirai plus ***.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Je trouve ça bizarre.
Pourquoi est-ce à moi
qu'il a parlé ?
Alors que nous l'avions
si mal jugé ?
Je vais faire en sorte qu'on
ne vous retienne pas longtemps.
Je vais me dégourdir les jambes !
Nous ne sommes pas prêts de sortir,
si vous admettez connaître Bernard.
On l'a rencontré hier.
Ils sont méfiants, vous savez !
Ils ne vous croiront pas.
C'est pourtant la vérité.
Mettez-vous à leur place.
Ils ont vu ce malheureux
vous parler à l'oreille.
Allez-vous leur montrer
ce que vous avez écrit ?
Un interprète ne m'est
aucunement nécessaire.
Veuillez entrer.
Veuillez attendre. J'aurai peut-être
des questions à vous poser.
Vos passeports ?
Vous êtes arrivés il y a 4 jours.
Vous êtes médecin ?
Chirurgien,
touriste et citoyen américain.
Vous n'aviez donc rien
en commun avec Bernard.
Non, en effet.
Vous venez de Paris ?
J'ai assisté à un congrès médical.
Vous êtes arrivé avec lui.
Il a pris l'apéritif chez vous,
puis dîné au même restaurant.
À une table différente.
Et vous ne connaissiez pas Bernard ?
Je l'ai rencontré hier
pour la première fois.
Or, parmi 5 000 personnes,
c'est à vous qu'il s'est adressé
avant de mourir.
Est-ce que cela aussi
est dû au hasard ?
Je ne sais rien de Bernard.
Pas même que c'était
un agent du 2e bureau ?
Comment ?
Vous ignorez peut-être aussi
ce qu'est le F.B.I ?
Il serait plus simple
que vous cessiez de feindre.
Bernard a été tué, car il a découvert
ce qu'il était chargé de découvrir.
Et il vous l'a dit
parce qu'il avait confiance
en vous. Non ?
Vous posez les questions
et vous faites les réponses.
À mon tour.
Admettons que Bernard
m'ait dit quelque chose.
Croyez-vous que j'irais
le raconter ?
On peut parfois trouver
souhaitable de trahir
une confidence.
Voyons les choses
comme elles sont.
Je voyage pour mon plaisir.
Et je me trouve impliqué
dans un incident malheureux.
Je suis venu pour déposer,
non pour subir un interrogatoire.
Non, laissez-moi finir !
On me demande au téléphone ?
J'y vais tout de suite.
Ne vous énervez pas !
Dr McKenna ?
Oui, qui est-ce ?
Si vous révé***
ce que Louis Bernard vous a dit,
votre petit garçon
sera en grand danger.
Rappelez-vous : pas un mot !
Vous m'avez bien dit
que votre femme ramenait Hank ?
En effet.
Appelez-la. On vient
de me menacer au téléphone.
Je suis inquiet.
Ma femme ne répond pas.
Le numéro de votre chambre ?
414.
Incroyable !
- Elle n'est pas rentrée ?
- Personne ne l'a vue.
Retournez à l'hôtel...
et voyez ce qui a pu se passer.
Ça ne lui ressemble pas !
Je m'arrange avec la police
et je vous rejoins.
Ne vous inquiétez pas.
Ce doit être un malentendu.
Si je les retrouve avant
votre retour, je vous appelle ici.
Dépêchez-vous.
Qui était-ce ?
C'était le...
le portier
de l'hôtel.
Nous sachant retenus,
il nous offrait ses services.
C'est gentil.
Si nous ne sommes pas rentrés
dans un quart d'heure,
il appellera le consulat américain.
Vous auriez dû me dire que vous
vouliez parler à votre consul.
Une simple formalité !
Vous allez signer
votre témoignage.
Oui, mais vite.
Je fais appeler une dactylo.
Montre-moi ce que tu as noté.
Je crois que je ne devrais pas.
Je ne suis pas l'inspecteur,
je suis ta femme.
Un homme d'État va être assassiné
à Londres très prochainement.
Prévenez-les à Londres,
qu'ils trouvent Ambrose Chappell.
Pourquoi n'as-tu pas
donné ça à la police ?
- La vie d'un homme...
- ...est en danger.
Je ne sais que faire.
Rentrons à l'hôtel,
reprenons Hank
et partons !
Peut-être...
Quel spectacle pour Hank :
voir assassiner un homme !
C'est un choc pour un enfant !
Porte ce papier
au consulat américain
et ne te laisse pas
impliquer davantage !
Va prendre la clé.
Je paye le cocher.
Vous connaissez Mme Drayton ?
- La dame anglaise ?
- Oui.
L'avez-vous vue rentrer
depuis une heure ?
C'est très important.
Mon petit garçon était avec elle.
- Et M. Drayton ?
- Il est parti !
- Impossible !
- C'est pourtant vrai.
L'Anglais qui porte
des lunettes d'écaille ?
Oui, il est parti.
Je tombe de fatigue.
J'appelle Mme Drayton.
Qu'elle nous ramène Hank.
Un instant, Jo.
- Pourquoi ?
- Parce que je te le demande !
On ne va pas se disputer !
J'espère que non.
Il ne faut pas s'énerver.
J'allais simplement
appeler Mme Drayton.
Un instant...
Je veux que tu prennes ça
pour te détendre.
Je suis si détendue
que j'en suis lasse.
C'est toi qui en as besoin.
Prends, Jo.
C'est moi, le médecin.
Tu sais ce qui arrive
quand tu t'énerves.
Fais-moi plaisir.
Il y a six mois,
tu me défendais d'en prendre.
Nous n'avions pas été
les témoins d'un meurtre.
Tu as reçu un choc.
Non !
Je sais quand et comment
administrer un médicament.
Prends ces pilules.
Pourquoi toujours me contredire ?
Je te propose un marché.
Bien, faisons un marché.
De quoi s'agit-il ?
Il y a une chose à propos
de cette affaire Louis Bernard
que je ne t'ai pas dite.
- Quoi ?
- Voici le calmant.
- Qu'y a-t-il ?
- Donnant-donnant !
Parfait, docteur.
Je suis calme et je vous écoute.
Tout a été étrange, dès le début.
Ce n'est pas par hasard que Bernard
nous a tirés d'affaire dans le car
et qu'il a engagé la conversation.
Tu avais raison.
Tu vois...
Oui, tu avais raison :
il était étrange.
J'avais remarqué...
mais continue !
Il a engagé la conversation
avec nous
parce qu'il était averti qu'il
aurait à se méfier d'un couple.
De là à nous trouver un air louche !
Il s'est trompé. Ce couple,
ce n'était pas nous deux.
Et il est mort avant de savoir ?
Il a découvert le vrai couple
au restaurant, hier soir.
Et c'est pour ça
qu'il a été assassiné.
Ne me dis pas que les Drayton... ?
Exactement, Jo.
Si c'est une plaisanterie,
elle n'est pas drôle.
- Je vais m'étendre.
- Écoute-moi.
Écoute-moi attentivement.
Ce n'est pas le portier de l'hôtel
qui m'a appelé au commissariat.
J'ai été averti
que si je répétais
ce que Bernard m'a dit,
Hank serait en danger.
Ils l'ont emmené.
Mais Mme Drayton
l'a ramené à l'hôtel !
Mme Drayton n'a pas reparu.
Hank non plus.
M. Drayton a payé
et quitté l'hôtel.
Je voudrais te tuer !
M'avoir fait prendre un soporifique !
- Pourquoi ne m'as-tu rien dit ?
- Je n'étais pas sûr.
Laisse-moi !
Je veux mon petit garçon !
Où est-il ?
Pardonne-moi, Jo !
Toujours pas de nouvelles.
Les Drayton sont
définitivement partis.
D'après la fiche de l'hôtel,
ils venaient de Londres.
M. Drayton a dit au concierge
qu'il était enseignant.
Rien ne nous retient ici.
Je n'avertirai pas la police.
S'ils faisaient le rapport
entre la disparition de Hank
et le meurtre de Bernard,
on m'obligerait à révéler
ce qu'il m'a dit avant de mourir.
C'est risqué.
Nous irons à Londres.
Les Drayton avaient un avion privé.
Ça leur a permis de l'emmener
sans son passeport.
Nous irons donc à Londres.
Écoute-moi.
Voici ce que Bernard m'a dit :
"Un homme d'État doit être assassiné
à Londres, très prochainement.
Prévenez-les,
qu'ils trouvent Ambrose Chappell."
Voilà l'homme qu'il faut trouver.
Je lui offrirai tout ce que je
possède pour qu'il me rende Hank.
Ce Chappell est notre seul espoir,
vois-tu ?
Une voiture nous attend.
J'ai réglé l'hôtel
et les valises sont bouclées.
Il faut faire vite.
Lève-toi, je t'en prie.
Je t'en prie, Jo.
Veuillez rester un instant.
Avancez, s'il vous plaît.
Je ne comprends pas. Je n'ai
pas joué à Londres depuis 4 ans.
Tu es de celles qu'on n'oublie pas.
Qui leur a annoncé mon arrivée ?
Pas toi ?
J'ai câblé aux Parnell de nous
retenir une chambre à l'hôtel.
Inspecteur Edington,
de la Police Judiciaire.
Vous êtes dispensé de passer
par la douane. Par ici, je vous prie.
Qu'est-ce que vous nous voulez ?
M. Buchanan aimerait vous parler.
Qui est-ce ?
Il est de Scotland Yard.
Asseyez-vous.
On nous a avertis que votre fils
a été kidnappé à Marrakech.
- Vous savez où il est ?
- Des informations ?
Hélas non !
Mais nous le retrouverons
si nous agissons en commun.
Sur notre demande,
Bernard était chargé
de découvrir un complot.
Un bon agent
joue sa vie à tout instant.
Et perd parfois.
Bernard comptait sur vous
et vous a chargé de nous prévenir.
On a pris
votre fils pour vous
empêcher de parler.
C'est cela ?
Non. Ils veulent de l'argent.
Pourquoi ne pas avoir averti
votre consul et être venu à Londres ?
Vous croyez votre fils à Londres.
Et pensez le retrouver
par vos propres moyens.
C'est impossible.
Avec notre aide,
il y a une chance.
Le silence nous est imposé.
Ce que vous me confierez
sera confidentiel.
C'est possible, mais...
Votre fils
est un atout pour ces gens.
Il est donc sain et sauf.
Et leur coup fait,
ils nous le rendront ?
On devrait rester là,
à attendre ?
Si le petit les gênait,
je crains que...
Ne cherchez pas à nous effrayer.
C'est ce que je voudrais :
vous effrayer !
J'essaie d'empêcher
qu'un homme soit assassiné.
En vous taisant, vous devenez
les complices d'un meurtre.
Que ferons-nous seuls ?
Vous vous trompez de McKenna !
C'est à moi que Bernard a parlé...
Alors dites-moi.
Alors que je ne comprends pas
un traître mot de français !
S'ils nous aidaient, peut-être...
"Peut-être" ne suffit pas.
- Je suis aussi anxieuse que toi.
- Je le sais.
Nous avons pris une décision,
il faut s'y tenir.
M. Buchanan, j'aurais aimé
collaborer avec vous,
mais c'est impossible.
J'ai un fils, moi aussi.
Et je ne sais pas ce que je ferais.
On demande Mme McKenna
au téléphone.
Passez la communication ici.
Ici, Mme Drayton.
Vous vous rappelez ?
Où est notre fils ?
Où l'avez-vous emmené ?
Il est avec moi.
Ne vous inquiétez pas.
Où est notre fils ?
Je pense
que vous aimeriez lui parler ?
Maman ? C'est toi ?
Hank, mon chéri.
Tu n'as pas de mal ?
J'ai un peu peur,
mais je pense que ça va.
Tu me manques tellement !
Hank, c'est ton papa.
Elle pleure, maman ?
Hank, écoute-moi.
Où es-tu ?
Je ne voulais pas la faire pleurer.
Mais j'ai peur !
Hank, écoute.
Dis-moi où tu es.
Welbeck, 8...
Il avait si peur !
Le numéro a été demandé
de Londres.
D'une cabine publique.
Que vous dire de plus ?
Vous pouvez changer d'avis...
Appelez-moi à ce numéro.
J'espère que vous serez satisfait.
Vos clés.
Une carte des Parnell.
"Attendons avec impatience
de rencontrer l'héritier."
"Avec l'affection de Jan et Cindy."
Ambrose Chappell...
Le voici.
Que vas-tu lui dire ?
Que je me tairai et qu'il
aura la somme qu'il voudra.
Je voudrais Gulliver 6198.
Jo, tu es magnifique !
Quelle bonne surprise !
Que faisiez-vous au Maroc ?
Je t'assure que Londres
est triste sans toi !
Oh, M. Conway,
je ne vous savais ici.
Bienvenue à Londres.
Je te savais mariée.
Mais à un médecin !
Spécialisé en "psychosomatique" !
Jan, tais-toi.
Tu ne sais même pas
ce que ça signifie.
Il s'agit de l'influence de l'esprit
sur le corps.
Tu ne vois pas que
le docteur téléphone ?
Simple communication
d'ordre professionnel !
Les affaires avant tout !
M. Ambrose Chappell à l'appareil ?
Je suis McKenna,
le Dr Benjamin McKenna.
On peut parler.
Je vous sers un verre ?
Je me demandais si je pouvais...
J'aimerais avoir
une conversation avec vous.
Bien. J'arrive.
Je vous présente mon mari.
Ravi de faire votre connaissance.
Vous êtes resté exactement
comme sur vos photos d'il y a 4 ans.
Les docteurs doivent connaître
des potions secrètes.
Jan Peterson, et je chante
presque aussi bien que Jo.
Cindy Fontaine, d'Harrisburg.
Harrisburg ! Le mal du pays ?
J'ai l'impression
que je m'y sentirais dépaysée !
Et votre fils ?
J'aimerais voir à qui il ressemble.
Nous l'avons confié à des amis
pour être plus libres.
Comment s'appelle-t-il ?
Hank,
mais son nom, c'est Henry.
J'espère qu'il te ressemble
et qu'il a le cerveau du docteur.
Ces fleurs sont ravissantes.
Je commande les cocktails.
Et moi le dîner.
Je voudrais décider Jo
à rester quelque temps.
C'est impossible...
Je suis désolé.
J'ai un rendez-vous.
Faites-vous servir en attendant.
Je serai de retour au plus tôt.
Je dois y aller.
Je ne peux pas t'emmener.
Laisse-moi t'accompagner.
Je serai moins repérable
si j'y vais seul.
Je vais passer par le service.
- Ambrose Chappell ?
- Entrez.
Un monsieur, pour vous.
Je suis Ambrose Chappell.
Vous désirez ?
Si vous me donniez votre nom...
Bien sûr.
Je suis le Dr Benjamin McKenna.
Je vous ai téléphoné.
Vous êtes Ambrose Chappell ?
Depuis bientôt 71 ans !
Mais je crois comprendre.
- Ah bon ?
- Bien sûr.
Ça arrive tout le temps.
Erreur sur la personne !
Un instant...
Ce monsieur voudrait nous parler.
Va te reposer, père.
J'ai l'éternité pour ça.
- Vous désirez ?
- Je suis le Dr McKenna.
Ça vous dit quelque chose ?
Je ne crois pas.
Vous ne devinez pas ?
Pas du tout !
Votre nom m'a été donné
par quelqu'un à Marrakech.
Ce quelqu'un, vous le connaissez.
Louis Bernard, un Français.
Assez finassé ! Avant de mourir,
Bernard m'a dit de venir ici.
Cet homme est...
mort ?
Vous le savez aussi bien que moi !
Je suis venu vous faire
une proposition concrète.
De quoi s'agit-il ?
Je peux parler, ici ?
Nous n'avons pas de secrets
pour notre personnel.
D'abord, je n'ai pas révélé un mot
de ce que Bernard m'a confié
et je n'en dirai jamais rien.
Je ne fais pas de politique,
donc assassinez qui vous voudrez,
ça m'est égal !
Rendez-moi l'enfant et je prends
le premier avion pour l'Amérique !
Écoutez-moi !
Si c'est de l'argent
que vous voulez...
Appelle la police, vite !
Expliquons-nous
de façon plus précise.
Vous avez dit d'appeler la police ?
Vous me bluffez !
Vous ne connaissez pas
Louis Bernard ?
Vous ne savez pas ce
qui s'est passé à Marrakech ?
Attendez ! Arrêtez !
Je me suis trompé d'adresse.
Laissez-moi partir.
"Même bien habillé,
Flanagran ne passerait pas
pour un aristocrate !"
J'ai répondu :
"Ces chroniqueurs mondains,
quelle engeance !"
Que fait donc ton mari, Jo ?
Ça fait une heure qu'il est parti.
Il devait aller voir
un nommé "Church" ?
Non : "Chappell".
Mais ce n'est sans doute pas
un homme.
Ambrose Chapel.
Y a-t-il une liste des églises ?
Excusez-moi. Je dois sortir.
Resservez-vous.
Je reviens.
Expliquez à Ben,
quand il rentrera.
Expliquer quoi ?
Bizarre ce qui se passe ici !
Essayons d'y voir clair.
Il est question d'un nommé...
Ben part à sa recherche.
Puis Jo parle d'une "chapelle".
Elle part également.
Bientôt, ce sera moi !
De quoi s'agit-il ?
C'est peut-être
un nouveau gag américain.
Excusez-moi encore :
j'avais un rendez-vous urgent.
J'en ai besoin.
- Et Jo ?
- Partie voir Ambrose Chapel.
- Mais j'en viens !
- Pas votre "Chappell" !
Ambrose Chapel, l'église !
Elle est partie il y a 20 minutes.
Comment ça ?
Et où ça se trouve ?
J'ai oublié...
Vous avez parlé d'une chapelle ?
Voilà : "17, Ambrose Street".
Docteur ! C'est Jo.
Tu as trouvé quelque chose ?
Non. Je me suis bien fichu dedans.
C'est une chapelle.
Je l'ai trouvée !
J'ai peut-être eu tort
d'y aller...
Attends-moi. Je t'y rejoins.
Je serai dehors.
Répétez-moi l'adresse.
Merci encore.
Vous n'êtes pas très forte
aux dames, hein ?
Il faut te coucher, chéri...
Je peux finir ? Je gagnais.
Finis.
Edna, donnez-lui
du lait et des biscuits.
Il vaudrait mieux le faire dormir.
Ce soir, ce n'est pas nécessaire.
Tu dormiras, Hank ?
Vite ! Si tu veux finir.
Parlez-lui donc plus gentiment !
Appelez pour que je vous ouvre.
Puis-je entrer ?
Je voudrais être à demain.
C'est gagné d'avance.
N'oublions pas...
Deux places pour le concert
à l'Albert Hall.
Avec mes compliments.
Vous avez une loge...
"stratégiquement adéquate".
- Mais voici le plus important.
- Quoi ?
Un disque de l'œuvre
qu'on exécutera.
La musique est moins votre affaire
que l'adresse au tir.
Je vais vous faire entendre
le moment exact où vous devrez tirer.
Écoutez attentivement.
Une fois encore.
Écoutez les cymbales.
Si vous tirez à ce moment-là,
personne n'entendra.
Le compositeur apprécierait
une attention aussi délicate !
Nul ne saura.
Sauf "lui" !
Oui, si vous vous débrouillez bien.
Pas d'autre question ?
Vous n'aurez le temps
de tirer qu'une fois.
Si vous tirez une seconde balle,
ce sera à vos risques et périls.
- Je suis sûr de moi.
- J'en suis ravi.
J'ai eu assez de mal
à vous dénicher.
Votre "honorable cible"
marche vers son destin.
Une voiture vous attend en bas.
Mlle Benson partagera votre loge.
Ça vous donnera l'air
plus respectable,
si c'est possible.
Vous aurez l'argent
à mon retour ?
Méfiant ?
Vous connaissez le proverbe :
"L'habit ne fait pas le moine".
Ça inspire pourtant confiance.
Partez maintenant.
Il est incorrect d'arriver
en retard.
Imaginez qu'on vous fasse attendre
dehors la fin du morceau.
Accompagne-le à la voiture.
Excusez-nous de vous faire sortir
par la porte de service.
C'est là.
Tu as peut-être mis dans le mille.
Tu ne peux pas te tromper
plus que je ne l'ai fait.
On prévient la police ?
On va d'abord essayer
de se débrouiller seuls.
On s'est encore fichus dedans !
On va bien voir.
Regarde qui arrive.
Mon sermon de ce soir
portera sur l'adversité.
Notre existence
est souvent jalonnée
par les doutes et par la souffrance
et c'est dans le malheur
que nos âmes s'élèvent.
C'est le numéro de téléphone
de Buchanan.
Dis-lui de faire cerner la chapelle.
- S'il me demande...
- Raconte ce que tu voudras.
Hank est sûrement ici.
Je ne veux pas te laisser.
Pas moyen de faire autrement.
Allez, va.
...et qu'avant tout
la charité nous guide.
Peu d'entre nous se recueillent
pour considérer combien
l'adversité nous élève.
Mais je trouve
que nous devrions nous interrompre
pour prendre le temps
de lire en nos cœurs
et pour interroger
nos consciences.
Au lieu de poursuivre en commun,
rentrons chez nous
nous livrer à la méditation.
Que chacun évalue son lot
de joies et de peines.
La semaine prochaine,
nous en discuterons.
Dieu vous bénisse.
Quelle bonne surprise, docteur !
Où est mon fils, Drayton ?
Là-haut.
Vous allez aider ma femme
à le faire manger.
Il n'apprécie pas
notre cuisine anglaise.
Demandez-moi de l'argent,
le silence,
mais rendez-moi mon fils.
Et votre femme ?
Pourquoi est-elle sortie ?
Dites ce que vous exigez.
Vous allez voir
votre petit garçon.
Hank ! Hank McKenna !
Papa, je suis là !
Mon mari les surveille.
Faites quelque chose
avant qu'ils ne s'enfuient.
Ce n'est pas si facile que ça !
Mon mari est dans la chapelle.
Il attend votre aide.
Puis-je parler à M. Buchanan ?
Je ne peux pas le joindre
en ce moment.
Il assiste à une soirée
diplomatique à l'Albert Hall.
Alertez-le,
je vous en supplie !
Il n'y est pas encore !
C'est une question de minutes.
Envoyez-nous de l'aide,
immédiatement !
Dois-je aller moi-même
à l'Albert Hall ?
Je fais surveiller la chapelle.
Retournez auprès de votre mari.
Qu'il sorte de la chapelle
et nous laisse faire.
Il faut que je vous quitte.
Croyez-moi.
Je fais le nécessaire.
Plus personne.
Vous êtes Mme McKenna ?
Cette église était pleine de monde.
Je la retrouve vide.
Nous allons la surveiller.
Mon mari était à l'intérieur,
il y avait 40 à 50 personnes...
- Quand ça ?
- Il n'y a pas cinq minutes.
Allons voir.
La porte est verrouillée.
Nous ne pouvons pas ouvrir
sans un mandat.
- On peut en obtenir un ?
- Ça demande du temps.
On va faire le tour.
Va voir de l'autre côté.
Personne.
Vous êtes sûre
de ce que vous dites ?
Absolument.
Mon mari m'a envoyée téléphoner
à Scotland Yard.
Ce serait trop long
à vous expliquer.
Attendons les inspecteurs.
Aucun signe de vie.
Alors, rentrez.
Entendu.
Walden, attendez les inspecteurs.
- Vous ne partez pas ?
- Où peut-on vous déposer ?
À l'Albert Hall.
Plutôt à la prochaine
station de taxis.
Attendez.
Ils sont là.
Je fais évacuer les cuisines.
Sortez tous !
Cinq minutes, seulement.
Ce ne sera pas long.
Par ici.
Ici, on fait toujours des mystères.
On amène des gens en secret.
Parlez-moi de l'ambassade suisse !
Le directeur ?
Il est occupé dans le hall.
Son assistant aussi.
Il faut que je leur parle.
Là-bas...
Vous avez un gentil petit garçon.
Sa vie dépend de vous, ce soir.
Où est-il ?
Le Ministre ?
Non, l'ambassadeur.
Le Premier Ministre, c'est le chauve.
Votre billet, madame.
Je cherche simplement quelqu'un.
Il allait le tuer...
Je m'en suis rendu compte
et j'ai crié.
- Il ne l'a pas tué.
- Votre femme l'a sauvé.
Le voilà.
Venez, que le Premier Ministre
vous remercie.
Il en sera ravi et ne vous
retiendra pas longtemps.
Voici la jeune femme qui...
Je suis, à jamais, votre débiteur.
Je désire vous revoir
pour vous exprimer ma gratitude.
Mais si, chère madame, j'y tiens.
Voulez-vous nous excuser...
M. Buchanan voudrait vous parler.
Où est notre fils ?
Venez par ici.
Nous serons tranquilles.
Ainsi, vous saviez
l'heure et le lieu ?
Étrange coïncidence...
Votre assistant nous a dit
que vous étiez ici.
Nous avions besoin de votre aide.
La femme dit s'être
trouvée par hasard
dans la loge du meurtrier.
En tout cas,
elle ne veut pas parler.
Je la verrai plus ***.
Maintenant, racontez-moi tout.
Il y a tout lieu de garder espoir.
Son Excellence vous attend.
Excusez-moi, Excellence.
Je vous dois des explications.
Un événement presque incroyable
s'est produit.
Il me faut de l'argent
pour payer l'exécuteur.
N'est-ce pas superflu,
puisqu'il est mort ?
Son tir n'était pas aussi précis
que vous le prétendiez.
Sa "cible" n'a qu'une éraflure.
Fiasco total.
Puis pris de panique,
il s'est jeté dans le vide
en plein milieu de l'Albert Hall.
Je n'y suis pour rien.
Il m'avait été
chaleureusement recommandé.
Vous le prenez bien à la légère.
Je donne une réception ce soir.
Mon hôte d'honneur sera
notre Premier Ministre
dont j'aurais vivement
souhaité l'absence.
Cela vous amuse ?
Je ne sais que dire.
Moi, je sais !
Vous avez tout fait rater.
Quelle idée d'emmener ce petit !
Vous ne pensiez pas
que les parents réagiraient ?
Il fallait bien obliger
McKenna à se taire.
Et le bouquet :
vous venez vous cacher ici
avec l'enfant !
N'est-ce pas mettre cette ambassade
en mauvaise posture ?
Je croyais que nous pouvions...
Comment allez-vous sortir
l'enfant d'ici ?
Cela ne présente aucune difficulté.
En voiture ?
Avec tous les policiers
qui entourent l'immeuble ?
Vous nous feriez prendre
comme des gamins !
Donnez-moi du temps.
Je veux que l'enfant
soit éloigné d'ici.
Qu'il ne puisse plus jamais dire
où il a passé la nuit !
J'en fais mon affaire.
Veillez à ce qu'il n'y ait plus
"d'erreur".
Sinon, ça vous coûtera cher.
Entrez.
La princesse va arriver
d'un instant à l'autre.
Je l'ai reconnu, il m'a reconnu.
Il a voulu s'enfuir, il a sauté...
S'ils veulent liquider
leurs gros bonnets,
qu'ils aillent les abattre
chez eux !
Les Drayton sont à l'ambassade.
- Comment le savez-vous ?
- Je viens de l'apprendre.
Alors, notre fils
s'y trouve également !
Mais nous ne pouvons rien faire.
Comment ça ?
Une ambassade jouit
de certains privilèges.
Quoi ?
Nous n'y faisons pas la loi.
On peut donc voler des enfants
et les y cacher !
Nous pourrions faire agir
nos Affaires Étrangères.
Je ne suis pas responsable
des lois internationales.
Si seulement on avait la preuve
que votre fils est là-bas...
Le numéro de téléphone
de cette ambassade ?
Laisse-moi faire.
Ce type qui a été blessé,
c'est le Premier Ministre.
Le Premier Ministre, je vous prie.
Prévenez-le que la dame
qui lui a sauvé la vie
voudrait lui parler d'urgence.
Il désire te remercier.
Demande à le voir immédiatement,
dis que nous quittons
Londres demain.
Quelle charmante surprise !
J'en suis ravi !
L'ambassadeur le sera également.
Tous mes amis sont ses amis.
Il a accepté.
Si on te le demande,
tu acceptes.
Sinon ?
On te le demande toujours.
Il faut que tu retiennes
leur attention.
Bonsoir. M. et Mme McKenna.
Ravi de vous voir.
Le Premier Ministre vous attend.
Voici la charmante jeune femme
qui m'a sauvé la vie.
Et c'est celle d'un homme
irremplaçable, madame.
Vous êtes la célèbre Jo Conway ?
C'est exact.
Ma femme serait heureuse de chanter
pour vous, n'est-ce pas ?
Mais, cela fait des années...
Je vous en prie...
Pour terminer cette soirée
dramatique sur une note agréable.
J'en suis flattée.
Préparez des sièges.
La célèbre Jo Conway
veut bien chanter pour nous.
Un fauteuil
pour le Premier Ministre.
Permettez que je vous conduise.
Veuillez vous asseoir, monsieur.
Je préfère rester debout.
Quand je n'étais qu'une enfant
J'ai demandé à ma maman
Que serai-je ?
Serai-je jolie ?
Serai-je riche ?
Voici ce qu'elle m'a répondu
Que Sera Sera
Ce qui doit être sera !
L'avenir ne nous appartient pas...
C'est maman qui chante !
C'est maman !
Tu es sûr ?
Vraiment sûr ?
Oui, c'est elle !
Comment se fait-il ?
Tu sais siffler cette chanson ?
Oui.
Alors siffle.
Aussi fort que tu pourras.
Attendez. Je vous l'amène.
Donnez-moi 5 minutes.
Emmenez-le ! Mais faites vite !
Ne le touchez pas.
Vous ne tirerez pas, Drayton.
Avec tout ce monde en bas.
Et la police dehors.
Ce serait trop risqué.
Laisse partir le petit !
C'est bien mon intention.
Vous allez être raisonnable
et m'aider à m'en tirer.
Vous aider ! Canaille !
Tu ne veux pas qu'on fasse
du mal à ton papa ?
Descendons tranquillement.
Comme trois vieux amis.
Puis on gagnera la plus proche
station de taxis.
Et pas d'éclat en descendant !
Fais ce qu'il dit, Hank.
De l'autre côté.
On y va ?
Descends vers le hall.
Sans faire de bruit.
Désolé de vous avoir fait attendre.
Mais il fallait bien récupérer Hank.
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